Dimanche
7 janvier 2007
Spéléo,
visite citerne San Angelo, Bastia
Alain T,
Philippe B, Jean-Claude L
Photos
Le cadavre dans la cave des évadés
En ce gris matin, le 07 janvier
2007, à l’heure dite, 10h00, les trois compères, Alain T, Jean Claude L et
Philippe B, se retrouvèrent devant la grille étonnamment ouverte du chemin
d’accès.
Fi de l’interdiction en lettres de
sang qui invitait le manant à se tenir éloigné de l’ouvrage de pierre, l’équipée
s’engagea en portant quelques sacs de matériels et une longue corde au jaune
fluorescent, indécent en ces lieux. En effet, le forfait fut accompli le long du
couvent San Angelo à proximité de l’imposante sérénité du palais de justice de
la ville de Bastia.
Une fois la grille d’accès
franchie, un sentier de terre, parsemé de galets ronds et de plantes bien
vertes, conduit à une étrange construction ronde comme une tour génoise en
pierres de taille. Face à eux s’ouvrit, comme la gueule muselée de quelque
gigantesque monstre, un tunnel d’accès barré par une grille cette fois bien
scellée. Le repérage effectué quelques jours auparavant avait permis de
constater qu’il existait un passage en partie supérieure, au dessus de la
grille.
Philippe et surtout ses 1,95 m
effectuèrent des acrobaties de grandes qualités pour se retrouver dans l’autre
monde, celui de l’aventure de l’autre côté de la grille. Alain et Jean Claude,
plus concentrés, moins de 1,73 mètres, roulèrent en vrac mais avec un peu plus
de facilité du côté obscur.
Armés de lampes à l’éclairage
bleuté donné par les « leds » dernière génération, les trois évadés du quotidien
s’avancèrent lentement, le plaisir n’est bon que s’il dure quelque peu, dans le
court couloir qui s’offrait maintenant à eux.
Au bout de 4 mètres, après avoir
gravi moins d’une dizaine de marches, le sol se découpait, présentant un puits
au bord bien rond. Dans le reflet des lampes une échelle, pardon de la rouille
en forme d’échelle, conduisait 10 mètres plus bas vers le fond d’un énorme
réservoir en forme de demi sphère. Là en bas une vingtaine de centimètres d’eau
très claire attendait les premiers pas des explorateurs.
La descente fut très délicate,
accompagnée des petits ploufs que faisaient les morceaux de rouille de l’échelle
qui, en se décrochant, tombaient à l’eau.
Quelques rochers permirent de
laisser les pieds au sec, quand dans le faisceau blafard d’une des lampes, là
dans l’eau, un peu enseveli dans une vase marron, les ossements bien blancs d’un
cadavre replié sur lui-même arracha à nos petits aventuriers une clameur de
stupeur et il faut bien l’avouer d’excitation.
La découverte n’engendrera pas les
gros titres des journaux, enfin de Corse-matin, des canines bien trop pointues
et une longueur de mâchoire bien trop inhumaine indiqua aux intrépides qu’il ne
s’agissait seulement que d’un gros chien.
Par sa forme et son diamètre d’une
dizaine de mètres, le réservoir offrait une acoustique extraordinaire qui
transformait le moindre son en cascade vibrante, l’air doit encore en résonner.
Un chiroptère (petit rhinolophe) a été observé, lui la tête vers le bas
et eux les leurs vers le haut. Le système de puisage totalement détruit par la
corrosion pendait du plafond.
La sortie fût comme l’entrée,
acrobatique, nos trois compères, un instant, ressemblèrent au chiroptère.
Alain
Samedi 12 janvier 2007
Spéléo, séance photos, Butrone,
Sisco.
Valérie L, Olivier G, David M, Albert
D,
Max D, Noël R, Laurent V, Jean-Claude L, Mouskif.
Première sortie spéléo pour André
O et Philippe V.
Il était prévu une journée
désobstruction pour redonner vie à l'Avaloir, dont quelques grosses pluies ont
bouché l'entrée, mais finalement nous sommes allés à Butrone, suite à la demande
d'André O pour illustrer un chapitre de son prochain livre sur l'eau vive en
Corse.
Tout le monde se retrouve au local
pour la préparation du matériel et prendre le café, sauf P Max qu'on prendra au passage et ... Noël qui, ayant oublié son casque,
nous rejoindra sur place.
Et sur place, nous transvasons
tout le matos dans le Vitara qui, pris par surprise et par derrière, ne s'y
attendait pas. C'est vrai que la piste est un peu sérieuse pour le tous-chemin
d'Olivier, il préfère le laisser en bas. Après la jonction avec Noël, nous
entamons la montée, la clef du cadenas du portail est bien sous la pierre plate,
les chasseurs sont là aussi pour le dernier jour d'ouverture de la chasse au
sanglier. Nous discutons avec l'un d'entre eux, posté sur la piste, il nous
donne une indication sur un trou qui souffle toute l'année vers le haut de la
piste, direction la carrière, à voir ...
Depuis notre dernier passage en
septembre dernier, la végétation n'a pas trop envahie le chemin d'accès à la
grotte. Olivier ouvre le bal des machettes, suivi de prés par JC. La cavité est
rapidement atteinte, nous projetons encore une fois de refaire le chemin par un
itinéraire plus direct qui passerait également par une belle source appareillée
de pierres taillées. Cette fois-ci, c'est promis, on consacrera une journée de
printemps à ce digne projet.
Sur l'esplanade devant la grotte,
les automatismes se mettent en branle, nettoyage, allumage du barbecue,
grillades (excellents les figatelli d'André), débouchages successifs des
bouteilles, nous garderons la galette pour le goûter de sortie. TPAM (Temps
Passé A Manger) 1h30 !
La visite de la cavité commence
enfin, une quinzaine de petits rhinolophes sont regroupés au plafond juste après
le 1er ressaut, comme d'habitude. Nous nous dirigeons directement vers le réseau
actif, le fossile étant moins intéressant à photographier. L'eau vive, thème de
la sortie n'est pas très présente, conséquence de la sécheresse inhabituelle en
cette saison. Les séances photos se succèdent quand même en suivant le petit ru
jusque pratiquement sa disparition dans les entrailles de la terre. Le 24 mm du
Nikon est tout à fait indiqué pour donner de la perspective dans les modestes
cavités insulaires. Albert et Valérie, qui commencent à se refroidir, regagnent
la sortie, accompagnés par Olivier. Lors de cette visite, nous rencontrons
également un peu de faune, triton, niphargus et bien sûr quelques dolicopodes.
Sur le retour, quelques prises de vues s'imposent à coté des gours. Nous
épargnons la chatière pour les nouveaux et revenons par le même circuit qu'à
l'aller. TPST 2h45. A l'extérieur, Albert et Olivier se réchauffent en
démaquisant les alentours et Valérie auprès du feu de bois. Une petite faim se
faisant sentir (ben oui), nous faisons tiédir la galette et la goûtons
accompagnée de quelques clémentines. Le résultat du démaquisage est ensuite
embrasé et une épaisse colonne de fumée s'élève vers le ciel qui s'obscurcit peu
à peu. Que c'est beau !
Samedi 27
janvier 2007
Spéléo,
première, explo, topo, grottes de Valetto — Casanova —
Jean-Yves C (ACS), Maxime D, Albert D, Jean-Noël D, Olivier G, Jean-Claude L, David
M,
Philippe S, Laurent et Philippe V.
Et la
participation de Michelle S.
Début
2006, Michelle nous avait informé de la redécouverte d’une cavité dans la région
de grotte de Valetto. Sur les indications de Jean-Baptiste C, berger de la zone,
elle avait visité avec Christophe, une cavité horizontale d’une trentaine de
mètres (sic), composée de trois salles contiguës. A noter lors de cette
première visite la présence de près de 55 rhinolophes. Jean-Yves, prévenu en
premier, n’avait plus en dénombrer qu’une trentaine puis lors d’une seconde
visite, les chiroptères avait déserté la grotte… les spéléos pouvaient entrer en
action…
Après une
succession de rendez-vous où chacun a accumulé un peu de retard — le local, le
parking du Casino, Vulco, et enfin le parking de Valetto —, il était presque
11 h lorsque la colonne de neuf spéléos emmenée par Michelle s’ébranlait vers la
première ! Prendre le sentier qui mène à la grotte de Valetto, emprunter une
piste, laisser le sentier de la grotte de Valetto et poursuivre sur la piste
vers qui mène à la Tour ruinée. Au niveau de ce col, emprunter un sentier en
courbe de niveau qui remonte la rive droite du ruisseau de Felce, 400 m plus
loin — environ une dizaine de minutes de marche —, descendre vers le lit du
ruisseau que l’on traverse facilement sur des rochers et remonter en face en
direction d’une barre rocheuse. La cavité s’ouvre au pied de cette barre
rocheuse. Malgré quelques restes de neige fondue, la progression n’a présenté
aucune difficulté, environ une demi-heure de marche en partant du parking.
La zone
d’entrée est un peu inconfortable et surtout à l’ombre, ce qui nous amène à
remonter quelques dizaines de mètres au-dessus pour s’installer sur un replat
ensoleillé, il est presque l’heure des agapes. Retour à la cavité. En moins de
2 mn, nos spéléos avides de nouveauté se sont engouffrés dans l’étroiture
d’entrée. Plus sages, Jean-Noël et Laurent débutent la topo (un peu
inconfortable, vu la vétusté du matériel qui nous reste — déca ruban, compas
obscure et clino récalcitrant —, il est le loin le temps du lasermètre !). A
peine deux mesures de réalisées que la colonne est de retour… ils sont vite
arrivés au terme de la progression, les trente mètres ne sont sûrement pas au
rendez-vous. On poursuit la topo, secondés par David et Olivier. En fait une
cavité horizontale de 14,90 m de long de 2 à 4 m de large et un plafond entre 1
et 3 m, avec trois élargissements (« salles »), la dernière étant atteinte après
franchissement d’un passage bas de 60 cm de haut.
Sur la
paroi, une belle araignée Méta qui veille sur un cocon contenant son
garde-manger, un dolichopode desséché et au pied de la paroi opposé, on remarque
parmi les pierres, un autre cocon de 5 cm de diamètre tout blanc et recouvert de
minuscules têtes d’épingles qui s’agitent, les bébés Méta viennent de
naître. Cela donnera de faire quelques photos très intéressantes. Sur les parois
notre attention est également attirée par les tâches jaune vert, on hésite entre
les affleurements de minerai aurifère (pourquoi pas ?), du soufre ou plus
sûrement des lichens (on est à une dizaine de mètres de l’entrée mais la lumière
doit pouvoir arriver jusqu’à cette paroi).
Une bonne
heure de visite et on laisse les Méta tranquilles. On regagne le replat
ensoleillé pour entamer les agapes auprès d’un bon feu. Michelle doit nous
quitter et peu de temps après on voit arriver Jean-Yves. Grillades diverses,
notamment succulentes côtes plates de nos amis Laurent et Philippe. On a failli
goûter aux saucisses bastiaises d’Albert mais on se saura jamais ce qu’elles
contenaient — nos ventres n’en pouvaient plus ! Fromages, cuvée du Douanier. Le
temps rafraîchit, l’ombre grimpe à l’assaut de la barre rocheuse. On songe à
poursuivre la ballade.
David,
Jean-Noël et Philippe décident d’aller retrouver le Trou du seau et les Porches
de San Gavina visités en 2003 mais sans relevés topos et sans photos. Ces
cavités se trouvent en rive droite du ruisseau de San Gavina (prolongement du
ruisseau de Felce vers le nord). Plutôt que revenir vers la Tour, on grimpe
au-dessus de la barre rocheuse pour redescendre vers le ruisseau dans la grande
bande de calcaire. Pas de difficulté notable, le ruisseau est facilement
traversé et après quelques hésitations le Trou du seau est là, au pied de la
falaise calcaire, à droite du sentier au milieu de quelques ronces. Philippe
retrouve le seau ainsi que des fers à béton qui ont du servir d’amarrages pour
des remontées à l’échelle et un petit sac de ciment. Cela l’amène à conclure que
la désob doit dater des années soixante (par les ajacciens de Zafrilla ?). David
s’enfile jusqu’au fond à presque – 10 m, mais il y a un sacré boulot pour
espérer poursuivre.
Ensuite on
poursuit à l’horizontal vers le nord sur environ 350 m pour retrouver les trois
porches qui s’ouvrent dans une petite barre de calcaire (50 m sur la droite
après avoir franchi une clôture au milieu de petits chênes verts). Trois porches
distants d’environ une dizaine de mètres, entrées elliptiques de 1 à 3 m de
diamètre, se développant à l’horizontale de 4 à 11 m, la suite devenant
impénétrable. Il s’agit vraisemblablement d’anciennes résurgences, on retrouve
des concrétions de choux-fleurs érodées, évoquant une formation en régime
d’ennoiement. Topo, photos et retour au Trou du seau. Puis remontée vers le col
de la Tour ruinée où l’on emprunte à gauche la bande calcaire et l’ancienne
carrière (où s’ouvre une petite cavité verticale de - 6 m). Et l’on arrive
directement à la deuxième entrée (ou sortie ?) de la grotte de Valetto, juste à
temps pour enlever la pierre qui en bouche l’orifice et « libérer » l’équipe qui
vient de faire la traversée. Quelques photos des trous de Valetto 2-3-4. Une
nouvelle équipe se constitue pour retraverser Valetto en sens inverse —
Jean-Claude, Maxime, David, Jean-Noël, Philippe et Laurent. J.-C. et Maxime vont
fureter dans quelques diverticules qui mériteraient d’être plus explorés et
topographiés. J.-N. retrouve dans la grande salle d’entrée, un graffiti de
Zafrilla de 1965 (sûrement gravé lors des « explos » des années soixante dont on
a retrouvé récemment les comptes rendus dans le Corse Matin de l’époque).
Retour aux
voitures, il est 16 h 30, la fraîcheur tombe, un petit café au Bar de la Plage à
Corte.
Samedi 3
février 2007
Spéléo,
visite, topo, grotte Tra Li Monti — Lento —
Christian D, Maryline D, Maxime D, Jean-Noël D, David M, Noël R, Philippe S et
Mousquif
Le soleil
devrait briller en altitude et devant la vacance prévue du samedi suivant, il
est décidé le jeudi soir de poursuivre les visites de nos anciennes cavités
oubliées. La grotte de Lento, connue du club dans les années quatre-vingt — une
fiche topo succincte avait été retrouvée dans les archives, mais sans aucune
topo —, avait été redécouverte dans un premier temps en 1997 par Noël qui avait
effectué une reconnaissance des lieux en solitaire. Puis une équipe de joyeux
topis s’était lancé peu de temps après dans une topographie qui, en l’absence ce
jour-là du « topographe » du club, avait eu pour résultat d’accoucher d’un plan
bizarre qui avait fait bouillir les méninges du « topographe » quand il a fallu
mettre au propre la somme des relevés obtenus... Les photos manquaient
également.
Le projet
avait été mis en sommeil et cet après-midi de libre suffirait bien. Ce n’était
pas très loin de Bastia et la marche d’approche était limitée. Rendez-vous au
local avec Philippe vers 13 h 15 et direction le point de rencontre à Ponte
Novo, au départ de la route de Lento. Noël doit nous y attendre car c’est le
seul à connaître son emplacement. En cours de route, il nous prévient que pour
de sombres histoires de cheval, il sera en retard… 14 h, David est là, un coup
de fil aux Darphin, ils seront un peu en retard… Pour une fois on n’attendra pas
trop ! 14 h 20, on monte vers Lento, on cherchera la grotte par nous-mêmes et
Noël nous retrouvera. On était quand même en possession d’un repérage des lieux
relevés par les premiers explorateurs. On trouve assez facilement le virage, le
replat, puis la chapelle San Cipriano, c’est bien là.
Habillage
très agréable sous le soleil de février, et l’équipe se met en marche – huit
fiers spéléos, les D. sont venus accompagnés d’un couple d’amis qui feront leur
première virée sous terre en Corse, ils seront un peu déçus… En moins d’une
demi-heure, David atteint les escarpements granitiques où doit se trouver le
départ puis Jean-Noël trouve rapidement le porche d’entrée. On est bien dans une
faille constituée de blocs effondrés qui forme des espaces que l’on peut appeler
grotte car l’ambiance souterraine est nette.
Objectif,
la visite, les photos et la vérification des mesures topos — on ne va pas tout
remesurer, ils s’étaient vraiment bien appliqués en 1997, mais se rendre compte
sur le terrain des incohérences relevées. Dès les premiers mètres du couloir
d’entrée, on observe ce qui fait l’originalité de la cavité, un mur de
taffoni à l’intérieur. Ce type de formation géologique, lié à l’érosion du
vent, de la pluie et du gel est souvent observé en Corse sur de nombreuses
parois rocheuses mais dans une cavité, c’est la première fois. Seule
explication, la formation de ces taffoni s’est faite en extérieure et est
antérieure à l’effondrement de la faille. Au bout d’un couloir d’une quinzaine
de mètres de long, un passage plus resserré — l’« Etroiture » de la Passoire
— donne accès à une salle basse, 0,40 à 1 m de hauteur de plafond, de forme
rectangulaire de 10 m de côté environ et en légère déclivité, la Salle des
Vents. De nombreux blocs rocheux sont restés coincés entre les deux dalles.
Dans un coin on peut observer deux chiros ce qui fait la joie de nos invités.
Séquence photos, on refait le dessin de la topo, des petites salles annexes ont
disparues… il s’agissait de recoins derrière des blocs. On perdra une dizaine de
mètres par rapport à la topo de 97.
Pendant ce
temps Noël nous a rejoint, accompagné de Mousquif qui furète dans tous les
diverticules. Puis vient le moment de découvrir le réseau supérieur, le
Réseau des Relents ; pas vraiment difficile à trouver mais heureusement que
Noël était là, on a gagné du temps. En fait, dix mètres après l’entrée escalader
les blocs à droite et un passage assez large entre des blocs permet de prendre
pied dans une grande faille orientée au nord-est, de vingt mètres de long pour 1
à 2 m de large avec un plafond à 10 m. Son extrémité obturée par des éboulis se
trouve dix mètres plus bas que le point d’accès. Cette faille se retrouve en
surface sous forme de dépression rectiligne ; on pourrait d’ailler accéder
directement au Réseau des Relents en désobstruant un pertuis de quelques
dizaine de centimètres, ce serait un beau P10. Exploration d’une salle basse sur
la gauche, puis d’un petit réseau de quelques mètres en fond de faille, on y
trouve deux beaux crânes de chèvres. Même en furetant un peu, le réseau est vite
exploré, à 16 h tout le monde est dehors. Les D. et leurs amis sont déjà partis
depuis longtemps. Le reste de l’équipe prend le temps de prospecter un peu les
alentours. J.-N. trouve une galerie de 8 m de long juste en dessous de l’entrée
principale — Noël ne s’en souvenait plus —, il s’agit de la partie inférieure de
la faille d’entrée de Tra li monti située sous le couloir principal. Le
fond est bouché par une trémie. En remontant vers les voitures et à gauche de la
bergerie en ruines, Noël cherche désespérément l’entrée du Trou qui souffle,
au pied d’un gros chêne, un peu juste comme info, vu le nombre de chênes… on
trouve bien une vague dépression près d’un gros bloc, complètement bouché par de
la terre et des feuilles ; l’explo date de dix ans, c’est peut-être là… De toute
façon ce n’était que des contorsions entre des gros blocs.
On a
failli aller prendre un café à Lento mais il se fait tard et il faut songer à
rentrer à Bastia.
On revient
donc avec une topo plus réaliste, quelques photos sympas, des témoignages de
taffoni souterrains. Cavité sans grand intérêt spéléologique, d’origine purement
tectonique constituée à partir de deux failles orientées E/O et SO/NE dont le
croisement a donné lieu à des effondrements. La Faille des Relents et les
Taffoni valent le déplacement.
Dimanche 4
février 2007
Spéléo, prospection Canarinco,
Bastia.
Marie-Françoise et
Jean-Claude L.
Profitant d'un
bel après-midi de printemps, heu ... d'hiver, J-C invite sa M-F à faire une petite
ballade du coté de Canarinco pour profiter du soleil et repérer un petit départ
découvert lors d'une journée désob/topo en mars 2004. Le maquis a bien poussé,
J-C trouve un trou, mais sans être certain que ce soit le bon. La large entrée
fait environ 20 cm de diamètre et les cailloux tombent, tombent, tombent sur
facilement 100 ... cm, et pas le moindre souffle d'air. Le trou est repéré avec
un piquet en bois. Une séance de désob est envisageable pour les optimistes.
Samedi 10
février 2007
Spéléo, nettoyage grottes de
Brando, Erbalunga.
Jean-François B, Christian D,
Maxime D, Albert D, Dominique D, Jean-Noël D, Olivier G, Pierre L, Maxime L, Marie Pierre
R,
Noël R, Philippe S, Philippe V, Laurent V + son épouse et fils.
Tout d'abord, bravo et merci !
Cette journée fut un succès tant
sur la météo, le nombre des participants, leur enthousiasme, la qualité et la
quantité du travail fourni, ... et le barbecue !
En effet, la météo nous a accordé une très agréable trêve avec du soleil, entre
une veille pluvieuse et un lendemain venteux. Plus de quinze personnes se sont
retrouvés sur les différents chantiers avec une multitude d'outils et une
volonté d'en mettre un bon coup.
L'ampleur des tâches était bien trop grande pour une seule journée de travail,
mais quand le bilan fut effectué en fin d'après midi, il fallut se rendre à
l'évidence qu'on avait laissé derrière nous une sacré bonne trace de notre
passage et qu'il nous en resterait guère pour une prochaine opération
d'entretien.
Certes nos mains ou autres parties du corps en ont encore les stigmates, mais
nous pouvons tous être fier du travail accompli.
Bien évidement, cet enthousiasme au travail s'est retrouvé autour d'un barbecue
particulièrement bien fourni et arrosé, et nous a permis de repartir à la tâche
gonflés à bloc.
Je tiens donc à remercier tous ceux qui se sont investis pour cette journée, ou
qui ont contribué avec leurs outils, leur volonté et leur bonne humeur à
redonner une nouvelle touche d'éclat à ce site exceptionnel qui nous demande
régulièrement des "opérations" comme cette dernière et nous offre en retour ...
ce que chacun de nous y vient chercher et y trouve à coup sûr.
Pierre
Samedi 17
février 2007
Spéléo, désobstruction l'Avaloir
et trou du Niçois, Barbaggio.
Jean R, Christian D, Max D,
Laurent V et Jean-Claude L.
L'Avaloir est un petit trou qui
présente quelques particularités. Il est près de Bastia ; l'entrée se trouve
dans le caniveau d'une route et a été aménagée en avaloir naturel, d'où son nom
; il recèle une salle qui possède parmi les plus belles concrétions de Corse,
bouquets d'aragonite, excentriques ... et pour accéder à cette salle, il faut
franchir un boyau sévère de quelques mètres, "la râpe à bois", qui a pour
l'instant rebuter la majorité des spéléo. L'origine du nom de ce boyau tient au
fait qu'une coulée de calcite rétrécissait le boyau sur son parcours. Pour l'élargir, JC et JB avaient utilisé une grosse râpe à
bois et, couchés sur le flan, la râpe en bout de bras, ils avaient passé un bon
moment à râper la calcite pour supprimer le bombé qui gênait le passage. Pour
corser le tout, un bloc de calcaire, du jurassique de qualité supérieur, oblige
à un contorsionnement dés le début du boyau et la sortie débouche directement
sur un puits de 5 m. Depuis quelques mois, une particularité supplémentaire est apparue, l'entrée du
trou s'est bouchée.
Le but de la sortie de cette belle
journée était de redonner vie à ce trou. Nous laissons au local quelques topi
bricoleurs continuer l'aménagement du bar et retrouvons Jean, arrivé la veille
de son pays niçois d'adoption, et qui en nous attendant était parti prospecter
les environs de l'avaloir. Il nous annonce une bonne nouvelle, il a trouvé un
départ ! Dans un champ en contrebas de la route, une petite dépression avec au
fond un petit trou. Nous sommes plus ou moins dans le prolongements des states
de calcaires/calcschistes de l'Avaloir. Jean a déjà commencé à gratter, mais le
passage est bloqué par un bloc rocheux. Nous avons donc 2 chantiers pour la
journée. Nous débutons par l'Avaloir, l'entrée est complètement obstruée. Après
avoir retirer du sable, du gravier, quelques blocs rocheux, nous découvrons la
raison du bouchon, un piquet de signalisation K5b et une large planche de bois
sont coincés en travers. Ils ont
certainement été posés par des ouvriers lors de la réfection du revêtement de la
petite route, peut-être par souci de protection des rares usagers. L'eau de
ruissellement a ensuite fait le reste en apportant sable et cailloux. En 5 mn le
trou a retrouvé sa "liberté" et les chauves-souris pourront de nouveau le
coloniser. Nous décidons maintenant de casser, non pas la roche, mais la croûte !
Jean, qui commence à bien connaître la pratique spéléo insulaire, nous magagne
quelque peu. Nous voilà au pied d'une petite falaise, dans un enclos à chèvre et
surtout à l'abri du vent violent et glacial qui souffle sur les contreforts du Pigno. Un feu est vite allumé, chacun sort ses victuailles et bien sûr ... ses
bouteilles !
Après ce moment de détente, deux
équipent sont constituées. Jean, Christian et Max continueront la désob du Trou
du Niçois pendant que Laurent et JC descendent dans l'Avaloir. Laurent va tenter
l'initiateur cette année et il doit "bouffer" du trou. Aucun problème pour
celui-ci, l'équipement est simple, départ sur 2 spits plantés sur la paroi
rocheuse qui longe la route, 1 spit en relais à l'entrée du trou, une déviation
et descente plein pot sur une dizaine de mètres. La visite se prolonge jusqu'à
l'entrée du boyau de la râpe à bois et nous décidons de rejoindre l'équipe désob
de surface.
Le chantier a bien avancé, on peut
maintenant entrer complètement dans le trou, deux tirs ont été tentés mais sans
résultat, le gros bloc qui barrait le passage a finalement été extrait après
l'avoir cassé en 2. La faille se poursuit de chaque coté, mais c'est pas encore
très large !
Maxime était venu pour faire
péter, JC propose donc de redescendre dans l'avaloir et de régler
son compte au bloc qui gène l'entrée du boyau de la râpe à bois. Le trou est
percé, le crayon est inséré, la bourre est bourrée, la ligne est tirée. Nous
nous mettons à l'abri en bas du puits d'entrée, sous un plafond bas. C'est Max,
casque antibruit sur les oreilles, qui se charge de la mise à feu. "ATTENTION AU
TIR", "3", "2", JC se bouche les oreilles, "1", "FEU !". Une détonation sourde,
la flamme du casque s'éteint, c'est bon signe. Nous attendons l'évacuation des
fumées. Poussées par le courant d'air, celles-ci nous rejoignent quelques
secondes plus tard. Encore quelques minutes et nous voilà devant le boyau. Le
tir a été efficace, quelques blocs sont éparpillés et il ne reste plus qu'un
morceau du rocher qui gène encore le passage. Qu'à cela ne tienne, on refait un
tir. Même scénario que le précédent, "ATTENTION AU TIR", "3", "2", JC se bouche
les oreilles, "1", "FEU !". Une détonation qui secoue les tripes, la flamme qui
s'éteint, c'est encore bon signe. Après l'attente réglementaire, nous allons
constater le résultat. Un peu moins de blocs cassés mais le tir a encore été
efficace, il reste un bloc à dégager au piochon. C'est pas un boulevard ensuite,
mais maintenant on a la vue sur la totalité du boyau depuis son entrée. Encore
une bonne chose de faite.
En surface, le reste de l'équipe
nous attend pour plier bagage. Quelques pierres plates récupérées aux
alentours sont disposées en couvercle sur le trou. Le piquet de signalisation
K5b est également planté devant pour prévenir de l'obstacle. Nous
quittons ainsi le "chantier" et le changement de vêtements sous le vent sibérien n'est
pas des plus agréable. Direction le local où Noël et
Olivier finissent le plancher du bar. Consciencieusement, nous l'essayons
sitôt le matos rangé.
C'est ainsi que finit cette
journée bien sympathique !
Mardi
20
février 2007
Spéléo, Grotte de Butrone, Sisco.
Jean R, Christian D, Max D,
Albert D.
Contrôle des pièges à bébêtes.
Samedi 24
février 2007
TUC, Travaux d'Utilité Collective,
local, Bastia.
Noël R, Albert D, Christian D,
Pierre-Jean M, David M et son père Jean, Jean-Claude L.
Pose et branchement de l'évier,
pose du revêtement de sol et des étagères derrière le comptoir, ajout d'une
robinet de puisage + divers aménagements.
Y'a encore du boulot !
Mercredi 28
février 2007
Spéléo,
aménagement du local
Christian
D, Jean-Noël D, Philippe E, Noël R
Etagères
du bar à droite de l’évier avec leur revêtement marbré…
Vendredi 2
mars 2007
Spéléo,
aménagement du local
Christian
D, Jean-Noël D, Philippe E, Noël R
C’est le
tour des étagères du local matos.
Samedi 3
mars 2007
Initiation aux techniques de
spéléologie alpine, falaise de Francardo, Omessa.
Initiés : Jean-Luc S, Nicolas
B, Paulo M, Victor M, Jean-Claude D, Philippe E.
En perfectionnement : Laurent
et Philippe V, Maxime D.
Encadrants : Dumé D, Noël R,
Olivier G, Philipe S, Jean-Noël D, Jean-Claude L.
Le temps passe, déjà 2 ans et demi
depuis notre dernière visite à cette falaise et c'était pour un entraînement
spéléo secours. La précédente initiation spéléo remonte au 24 mai 2003, nous
nous promettons de revenir au moins une fois par an. Après un petit café au
sympathique Rex Bar, les 3 4x4 permettent au groupe de s'approcher de la
falaise.
Nous avons fait le plein
d'initiés, tous les baudriers sont de service. Noël, Dumé, Olivier et Philippe S
se chargent des explications matériel et technique pour le groupe initiés
pendant que J-C s'occupe de Laurent et Philippe qui se perfectionneront à
l'équipement. Toutes les voies habituelles sont équipées et chacun aura au moins
fait une descente et une remontée avant ... les grillades. Après celles-ci,
agrémentées de jus de raisin, les exercices reprennent sous un beau soleil de
fin d'hiver et une température printanière. Laurent, Philippe S et JC s'éclatent
au dégagement d'équipier, sous quelques regards dubitatifs. Quelques descentes
et remontées plus tard, les voies sont déséquipées et chacun regagnes ses
pénates après avoir ramener le matériel au local.
Dimanche 4
mars 2007
Initiation aux techniques de
spéléologie alpine, Castiglioni 1, Oletta.
Initiés : Jean-Luc S, Nicolas
B, Paulo M, Victor M, Jean-Claude D, Maxime L.
En perfectionnement : Laurent
et Philippe V.
Encadrants : Dumé D, Noël R,
Olivier G, Jean-Noël D, Jean-Claude L.
Une seule défection pour
la mise en pratique des apprentissages de la veille. Deux groupes sont formés,
Jean-Luc, Paulo et Victor avec Noël et J-N vers le fond, Nicolas, J-C D et Max L
avec Olivier, Dumé et JC vers la salle de la Chèvre. Contrairement aux
précédentes visites, les rongeurs n'ont pas goûté à la corde canyon réformée
mise en place sur la vire, peut-être parce qu'il ne s'agit pas de corde spéléo ?
Il faudra quand même la remplacer par une câblette acier.
Tout le monde se retrouve
en surface pour les grillades, que nous dégustons, comme la veille, sous un beau
soleil. Laurent et Philippe V arrivent à ce moment là.
Quelques "plops" plus tard, les deux équipes redescendent en inversant les
parcours. Laurent déséquipera le réseau du fond et J-N celui de la Chèvre. Nous
ressortons sous les crépitements de la ligne HT, l'air est maintenant plus
humide. Une
cérémonie se déroulera ensuite pour la remise officielle des certificats de
baptême, manque plus que les journalistes.
Bilan de ces 2 belles journées : 6
initiés aux techniques spéléo + 2 perfectionnements.
C’était mon 3ème
séjour en Corse et j’étais fortement décidé à me faire plaisir cette fois.
D’autant que j’étais avec un ami spéléo, il nous fallait marquer le coup et
faire une « classique » sur l’île de Beauté. Un clic sur Internet et me voilà
sur le site « I Tupi Pinnuti ». Après un premier contact par mail, rendez-vous
fût pris lors de leur permanence au local à Bastia. Un moment convivial et
chaleureux d’où nous repartons avec quelques topos de cavités et des invitations
pour des sorties Canyon (malheureusement mon collègue ne pratique pas cette
activité… il va falloir que je remette ça lors de prochaines vacances !).
De retour à Vix où nous
séjournons, nous décidons de notre sortie spéléo. Nous sommes deux adultes avec
mon fils de 11 ans qui a déjà pratiqué et mon neveu de 12 ans pour qui se sera
une première. Nous optons donc pour la Grotte de Carpinella à Lano.
Après un réveil bien matinal pour
des vacances (8h00), direction Corte où nos femmes et mon petit dernier
resterons avec une voiture, puis … en route vers l’aventure. Des paysages
magnifiques, des petites routes de montagne et des rencontres plutôt inattendues
avec la faune de la région … meuuuh ! Grâce aux explications de Jean-Claude La
Milza, nous trouvons assez rapidement la piste qui mène à l’entrée de la cavité.
Il nous faut remonter le cours de la rivière pour trouver l’entrée. Une fois sur
place, vite on s’équipe, dernier contrôle des kits (boissons, grignottes,
couvertures de survie), c’est OK, tout y est !
Il nous faut ramper jusqu’à la
grille d’entrée cadenassée. No problémo, nous avons le code. Nous l’entrons :
rien ! Deux fois : rien ! Trois fois : toujours rien ! Nous n’arrivons pas à
ouvrir le fameux cadenas. C’est la déception totale « on n’a quand même pas fait
tout ça pour rien ! ». Aussi nous décidons de tenter « l’étroiture » à tour de
rôle. Un exploit pour mon neveu et « une première » comme on dit : découverte de
la spéléo par un passage étroit !
Cavités labyrinthiques, escalade,
rampage en bonne et due forme, découverte de concrétions, drapés et autres
stalactites, etc. Un pur bonheur pendant près de 2 heures !
Nous quittons la cavité et sa
fraîcheur pour reprendre le chemin menant à la voiture sous la chaleur de
l’été, il faisait plus de 34° ce jour là !!
Cette sortie restera un très beau
souvenir pour nous tous.
A vous tous du club « I Tupi
Pinnuti » un grand merci pour votre accueil et pour nous avoir permis de
réaliser « notre première » en Corse !
Les 3 Alsaciens et le Grassois,
Michel, Jeff, Maxime et Julien
Jeudi 9
août 2007
Via Ferrata —
Chisa —
Josiane
C, Albert D, Christian et Maxime D, Jean-Noël D, Georges et Noël R, Adrien B,
son fils Thomas et sa fille Allisone, Franck F
Lors
de la course à pied dans le cap, la Capicorsina, où une partie des topis
étaient engagés à des postes de contrôle, des amis de Noël nous avaient
sollicités pour organiser une sortie en Via Ferrata. On aime bien celle de Chisa,
ses passages en surplomb, sa toile d’araignée face au vide, ses longues
tyroliennes… La date du 9 août avait été retenue depuis plusieurs jours, mais
trois jours avant un coup de tabac est annoncée sur la Corse et en particulier
dans le Fium’orbo ! Consultations des sites de Météo France, appel à la Mairie
de Chisa, appel à des proches de certains, habitants sur Chisa, le soir du 8 on
était toujours hésitants, surtout que des trombes d’eau accompagnées de violents
orages, s’étaient abattues tout l’après-midi sur Bastia… La secrétaire de mairie
avait bien confirmé qu’en principe ils ouvraient le lendemain à 9 h, mais il
fallait voir ce que serait le temps le lendemain en ouvrant la fenêtre…
Pas
d’autre date possible pour réunir l’équipe, on confirme les rendez-vous. Départ
de Bastia vers 7 h sous un ciel dégagé et peu de vent ; en arrivant sur
Ghisonaccia, le ciel devient tout noir sur la vallée du Travo… Direction Chisa,
15 km où l’on guettait sans arrêt les nuages au-dessus de l’Incudine. Finalement
à 8 h 45, arrivée au gîte d’étape Boca Bé, le ciel est limpide, par
contre le vent souffle en rafales… Maguy, la secrétaire de mairie n’est pas
encore arrivée, certains en profitent pour prendre un petit dèj’ au gîte. 9 h,
ouverture de la guérite et on négocie avec Maguy car elle n’est pas très
favorable à ce que l’on s’aventure au sommet du Calancone, les arbres bougeaient
pas mal. Mais les habitués de la Via prennent la responsabilité d’y aller, en
sachant que les échappatoires permettraient d’éviter les passages trop exposés.
Essayage
du matériel, démonstration des techniques de progression et il est 10 h 30 quand
la colonne s’ébranle. J.-N. en tête veillant sur Albert et Josiane qui font
leurs premiers pas sur ces fils de fer… Noël et Georges veilleront sur le reste
de l’équipe. Albert, sans lunettes et les yeux fermés traversera toutes les
épreuves en ronchonnant un peu mais on a évité la tétanisation sur le pont de
singe… Il est vrai qu’avec les rafales de vent certaines traversées de ponts de
singe et de ponts himalayens étaient un peu « chaudes »… Un nouveau pont en
rondins a été installé au sommet du Calancone, ça bouge pas mal ; et un nouveau
parcours a été mis en place pour rejoindre la dernière grande tyro de 230 m,
descente verticale sur barreaux et pont himalayen très détendu…
15 h,
regroupement et descente vers le village, toute l’équipe est enchantée. Le temps
est resté au beau fixe. La quasi-totalité du groupe ira pique-niquer et prendre
un bain dans le Travo après le Pont de Gineparu. J.-N. les rejoindra après être
passé faire quelques salutations à la mairie et au village.
Retour sur
Bastia vers 19 h, on a eu chaud…
Samedi 11
août 2007
Initiation
canyon, La Vacca.
Maxime
et Grégory L,
Olivier G, Philippe E, Jean-Claude D, Jonathan E, Jean-Claude L.
Samedi 11
au Lundi 13 août 2007
Spéléo,
week-end à Ghisoni, journées environnement — Ghisoni —
Marilyne, Christian et Maxime D, Jean-Noël D, Marie-Pierre et Noël R, Philo N,
Dorota L et Alain T (amis de Christian)
Samedi :
Départ prévu vers 14 h 30, en fait on ne quittera pas la région bastiaise avant
15 h 30, les équipes Dubois et Darphin ayant accumulé chacune des retards. Arrêt
à Moriani pour le pain pour une équipe et à Campoloro pour l’autre pour saluer
des amis. Des bouchons à Biguglia, Borgo, Casamozza, Folelli, Moriani, Aléria…
la totale. On a enfin retrouvé la tranquillité sur la route de Casa Pierragi. Il
est plus de 17 h 30 quand les deux équipes se retrouvent au bas de la piste,
presque une heure de plus que d’habitude. Le Scénic restera en bas, et on
s’entasse dans le Disco et la Jeep. La piste est correcte.
18 h 30,
après deux aller et retour à la casetta, au milieu des ronces et des
fougères (la végétation est luxuriante en montagne), les hommes vont tenter de
remettre l’eau en marche car pas une goutte ne s’écoule du tuyau. On abandonne
nos compagnes à l’entrée de la casetta, pour les tâches ancillaires
habituelles (ménage, couchage, cuisine… !). Pour l’eau, ce fut un peu la galère,
la crépine était à moitié sortie de la petite vasque et même en l’enlevant
impossible de réamorcer le tuyau. Après de multiples essais et aspirations,
Alain prend la bonne décision, on coupe le tuyau au niveau du barrage en ciment
(impossible de le sortir) et on le plonge dans la vasque inférieure bien plus
profonde. Finalement cela marche, réamorçage du circuit et l’eau arrive enfin à
la casetta avec un sacré débit, il était temps, 20 h 30, la nuit commence
à tomber, on est rentré à la frontale.
Qu’a fait
la gente féminine pendant ce temps ? fi ! des tâches ancillaires… elles se
réchauffaient autour du barbecue d’été. Elles ont eu un coup de blues en voyant
l’intérieur de la casetta, pas question de dormir là (sic), il
faut reconnaître que devant la mezzanine parsemée de déjections de surmulots (il
y avait même un nid entre la caisse en bois et la bâche en plastique noire), la
place avait de quoi en repousser plus d’une. Mais pas les hommes habitués à la
rudesse de la vie campagnarde… Alain et J.-N. s’attellent au nettoyage, on
installe les couvertures et ces dames acceptent de s’installer. Une fois la
batterie branchée, le couchage mis en place, enfin l’heure de l’apéro et de la
bouffe. Salade, grillade… Au fait Noël et Marie-Pierre ne sont toujours pas là…
pas d’inquiétude, on a un peu l’habitude des retards de la famille Ricoveri.
Alors qu’on y croyait plus, vers 22 h 30 passées, Christian passe un coup de fil
à tout hasard, ils arrivent en haut de la piste ! Des problèmes de
« canassons », d’après Noël… Re-apéro et poursuite des agapes, on ne se couchera
pas avant minuit.
La nuit
sera éprouvante, la cheminée avait été allumée et Noël se réveillera avec un mal
de tronche dû à la fumée, il fera une chaleur étouffante sur la mezzanine et
surtout la casetta tremblera des ronflements darphinesques auxquels
s’ajouteront ceux d’Alain, grand spécialiste en la matière, de quoi faire fuir
toutes les araignées et les mulots du coin…
Dimanche :
Réveil tranquille et progressif, on profite du soleil et de la bonne température
de la montagne en prenant le petit déjeuner sur la terrasse. Puis les travaux
peuvent débuter. Christian, Maxime et J.-N. nettoient le chemin d’accès du
parking à la casetta, beaucoup de ronces ; taille des houx envahissants.
Noël et Alain se lancent dans la réfection du barbecue d’été puis dans le
prolongement de la terrasse, là où Albert avait failli choir et s’empaler par
une nuit de nouvelle lune. Pendant ce temps le dames iront se balader jusqu’au
départ du trou A Buga. Le sommet est un peu embrumé.
Il
est presque 14 h, préparation du punch au citron vert pour le soir puis apéro,
salade, grillades… Ensuite l’énergie faiblit un peu. Quelques siestes plus tard,
Noël raccompagne Marie-Pierre jusqu’aux bergeries, elle redescendra avec le 4x4,
pour cause de travail le lendemain. Christian, Maxime et Alain récupéreront des
tôles pour le futur appentis à bois. Pendant ce temps, J.-N. démontera le mur de
la terrasse et au retour de Noël, ils se lanceront dans sa réfection. Une fois
remonté, pour finir l’environnement, on « clôturera » la terrasse par une
superbe rambarde en pin local, ambiance ranch assurée. Cela évitera surtout de
couper au plus court pour accéder à la terrasse et de démolir le muret à chaque
fois. Dans la foulée, on prolongera au-delà du barbecue. En fin d’après-midi,
Christian et Alain nettoieront la véranda et rangeront le bois sur les tôles en
contrebas de la casetta, l’appentis sera pour plus tard. Enfin l’heure de
manger, apéro ― le fameux punch ―, sardines grillées, poulet… On se couchera
plus tôt, la nuit sera moins pénible ― car on n’a pas fait de feu dans la
cheminée d’où absence de fumée ―, mais pas plus tranquille car les ronflements
seront aussi terrifiants pour la faune locale !
Lundi :
Christian dormira peu ― réveillé par les ronflements de… ? -, il prendra même le
temps de descendre lire auprès de la cheminée ! Et à 7 h il est debout en train
de faire la vaisselle. Les réveils s’étaleront jusqu’ 9 h. Petit dèj’ au soleil,
on se sent bien sur cette nouvelle terrasse. Pendant que les dames feront
quelques ablutions, l’équipe masculine ira consolider la prise d’eau avec
quelques cailloux, mais il faudra revenir avec du ciment pour réaliser un
barrage en aval de la grande vasque profonde. Au-dessus de la petite vasque
actuelle, pas une goutte d’eau, Noël a fureté partout… N’ayant pas épuisé toute
notre énergie, on se décide à construire ce fameux appentis à bois. Direction
les bergeries pour récupérer des poteaux fourchus en châtaignier, des piquets en
fer puis Noël assemblera le tout avec force fil de fer, secondé par toute
l’équipe et surtout bien aidé par la grande taille de Christian pour pointer les
tôles. Deux heures plus tard et une tonne de bois déplacée, on a enfin notre
appentis pour l’hiver, à fignoler encore un peu, surtout sur les côtés. Espérant
qu’il résiste aux bourrasques automnales !
La
lassitude s’installe, on a assez bossé pour ce week-end et dire que certains
étaient en vacances et venus pour se reposer (merci Dorota et Alain). Repas au
soleil, sardines, filet de porc grillé, salade… les cubis de Cahors et de
Patrimonio rosé sont presque vides. Ensuite vient le temps du rangement,
vaisselle, inventaire de la casetta ― il faut surtout penser à ramener
trois tubes fluos 12V. 16 h, le moment nostalgique du départ, Noël essuie une
larme, il serait bien resté jusqu’à demain… Ne pleure pas, dans deux mois ce
sont les châtaignes !
On profite
de la Jeep de Christian pour descendre à la poubelle tout un tas de vieilleries
(tuyaux…). On sera un peu serré dans le Disco, un de plus. 17 h passé en bas de
la piste, on sera à Bastia vers 20 h, avec un arrêt au local pour préparer le
matos de la sortie du lendemain.
Mardi 14 août
2007
Spéléo, découverte du monde souterrain, Cast.3, la traversée
— Oletta —
Initiés :
Sylvie et Christian M, Jean-Sébastien S (journaliste Corse Matin)
Encadrants :
Albert D, Jean-Noël D, Noël R
Lors d’une
soirée d’été chez Roger, nous avions fait la rencontre de Sylvie et Christian,
médecins généralistes de Bastia et montagnards, qui avaient envie de découvrir
le monde souterrain. Roger, toujours excellent entremetteur en tous genres,
n’avait pas manqué de nous les adresser. Ghisoni s’étant terminé le lundi au
lieu du mardi, ce mardi étant libre également pour nous initiés montagnards, la
date fut rapidement retenue le vendredi précédent. De son côté, Noël ― président
du CDS ― avait été contacté depuis quelques semaines par un journaliste
stagiaire de Corse Matin chargé de rédiger durant l’été des articles sur
les sports nature. La spéléo manquait à son registre. De coup de fil en coup de
fil tout le monde s’est retrouvé libre pour ce mardi. A cette équipe de deux
initiés et un « reporter », s’est joint Louis
Vignaroli ― photographe à Corse
Matin. Pas question pour lui de descendre dans le trou mais il se chargera
des photos en extérieur.
RDV des
trois encadrants au local vers 8 h 15 et direction St Florent. La station
balnéaire est pleine à craquer, difficile de trouver un stationnement. Un café
au Col d’Amphore, où on chacun se présente, on décrit la cavité et le programme
de la traversée. On passera par le réseau gauche et après on verra suivant le
niveau de progression technique des initiés, soit faire demi tour, soit remonter
par le P17. L’ambiance est sympa, on s’éternise un peu autour du
café, Louis nous rappelle ses impératifs professionnels et direction la piste.
Les initiés ayant un 4x4, pas de soucis pour eux, la Smart de J.-S. (le
journaliste) s’arrêtera à la bergerie en ruines de Castiglione, ce qui n’est
déjà pas si mal, ainsi que le scooter de notre ami Louis le photographe.
Habillage rapide, séquence photos dans le porche de Cast.3. J.-N. redescendra
Louis à la bergerie et vers 11 h 30, on peut s’élancer pour la traversée. J.-N.
ouvrira la marche, suivi des initiés, pendant que Noël et Albert iront descendre
un bidon d’eau au bout de la corde du P17, au cas où pour le retour.
Visite de
la Salle Jumelle pour expliquer le mode de formation de la cavité, puis
du Boyau Borgne, avec sa grosse coulée de calcite. Les initiés sont déjà
enchantés de ce qu’ils découvrent. C’est également une zone que Noël et Albert
soit redécouvre, soit visite pour la première fois. Regroupement à l’entrée de
la Mezzanine, la température est de 19°C (minimum observé 14°C). Et là
dans la salle avant la descente dans les blocs, on reste émerveillé devant les
vols de dizaines de chiroptères, au plus grand plaisir des initiés. Désescalade,
passage de l’Etroiture de la Jonction et on débouche dans Cast. sup’.
Initiation au maniement du descendeur spéléo pour le franchissement du R2
précédent la Faille aux Chiens puis la faille étroite et la vire. Nos
montagnards habitués au rappel et au descendeur en huit s’en sortiront sans
soucis ainsi que notre journaliste. Le passage de la faille se fera sans
problèmes. Il faudra penser à la rééquiper car la corde est trop basse. Visite à
la zone de fouilles paléontologiques. Puis direction le Balcon et
l’escalade de 10 m. Occasion de leur montrer le maniement du croll et du jumar.
Les trois impétrants vont vite acquérir la technique de progression en montée,
certes en souffrant un peu pour les bras mais il n’y avait que 10 m et pas de
fractio, J.-N. les attendaient en haut pour la M-C inclinée.
Regroupement pour une pause au croisement des failles tout en haut. Noël, comme
à son habitude, va fureter à l’extrémité droite et redécouvre que cela souffle
encore très fort (phénomène noté à plusieurs reprises l’été). Il faut absolument
tenter de passer cette trémie, la faille doit se poursuivre derrière. Visite de
la Salle Concrétionnée, émerveillement des initiés. Température observée
14-17°C, pas de chiros. Noël pense découvrir un départ de galerie, mais on est
en dans le prolongement de la grande faille, à reprendre ?
Puis c’est
le moment de redescendre, sans soucis, la technique est déjà assimilée. On
décide de remonter par le P17. Pour une deuxième remontée au jumar,
nos initiés souffriront encore un peu, surtout que la sortie du P17
n’est pas très confortable, heureusement qu’il y a l’échelle. Par contre il faut
impérativement changer la sangle et le mousquif’ de la dèv (elle a cédé lors de
la remontée de J.-N.). Albert sortira en dernier et manquera de se perdre dans
le boyau de sortie du P17, comment ? mystère… Sortie 15 h 30, TPST
4 heures.
Notre
journaliste était un peu pressé de rejoindre le journal mais devant la
perspective des agapes et sur la pression du groupe, après avoir prévenu son
chef d’un retard imprévu, il restera avec nous. Jambons, fin du cubi de Cahors,
fromage, les bonnes habitudes. Les initiés apprécieront ce côté convivial des
sorties spéléos. Une bonne heure après on ressort dans la fournaise estivale et
direction Bastia pour ranger le matos. Nos montagnards ont bien envie de revenir
lors du prochain stage en falaise, et d’ici deux à trois jours on devrait avoir
un bel article dans Corse Matin.
Dimanche 19 août 2007
Spéléo,
prospection, explo, première, topo
Trous de
Velone, Velone-Orneto
Christian
et Maxime D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Paulo M., Noël R.,
Philippe S. et Sébastien ?
À la demande de Bati G. — un ancien
collègue de Jean-Claude qui nous avait indiqué les Failles du Monte Emerini —,
les topis avaient été sollicités pour participer à l’encadrement de la
course Trail de Talasani, qui partait de Talasani en passant par le Mont
Emerini, sur une boucle de 14 km. L’idée était fort sympathique, et en plus on
pouvait conjuguer cette tâche avec une exploration spéléo. En effet, le même
Bati avait emmené J.-C. sur le site de deux cavités s’ouvrant dans le schiste
au-dessus du village de Velone-Orneto.
De plus la tâche confiée aux topis consistait en l’ouverture et la
fermeture d’une barrière à vaches située à quelques kilomètres du départ de la
course, on devait la refermer une fois le dernier suiveur passé, on estimait que
vers 10 h, on serait libéré.
Il fallait être à 9 h sur place, heure de départ
de la course au village de Talasani mais en 10 mn les premiers coureurs seraient
sur place. On range vite les voitures à l’entrée de Velone-Orneto, 5 mn de
grimpette rapide pour accéder à un petit col et le sentier se poursuit à
l’horizontal, une descente en lacets et nous sommes à la fameuse barrière.
Installation à peine terminée, les deux premiers cabris sont déjà là. On
applaudira bien fort au passage de Georges, le frère de Noël. À 9 h 45, le
serre-fil passé, on referme bien la barrière et on part à la recherche de
Grotta Burosa, toponymie repérée sur la carte IGN et nommant sûrement une
cavité, vraisemblablement un abri sous roche comme c’est le cas pour la majorité
des Grotta en Corse. On reprend la progression sur le chemin après la
barrière pour déboucher sur un replat traversé par un ruisseau. À droite, un
appareillage de pierres au milieu des ronces — est-ce que cela cache une entrée
de grotte —, Noël s’enfile, rien du tout. Puis on poursuit jusqu’à la Fontaine
de Conchiglie. Pas d’abri en vue, on décide de faire demi-tour en se
promettant de revenir faire en balade le parcours de la course qui semble très
sympa, une belle boucle de 14 km.
Au retour, au
niveau du replat, Noël, toujours aussi fureteur, descend le lit du ruisseau et
tombe sur un abri sous roche fermé par des murs en pierres. On est persuadé
d’avoir enfin mis la main sur Grotta Burosa, cf. la carte IGN.
C’est à ce moment-là qu’arrivent Paulo et Philippe. On remonte jusqu’au col,
pour rechercher les trous de Velone que J.-C. avait visités. Un sympathique
chasseur, rentrant de battue, se propose de nous emmener voir des trous qui
s’ouvrent vers le nord en partant de ce col. J.-C. a du mal à se rappeler, mais
c’est possible que ce soit par là. On se dirige direction N-NE, au milieu des
chênes verts sur 250 m. Sur la gauche des terrasses et de nombreux rochers
témoins de l’effondrement d’une faille. On poursuit ensuite sur environ 50 m,
deux cavités s’ouvrent sur la gauche dans la pente. À ce moment les souvenirs de
J.-C. remontent à la surface. Albert, J.-N. et Christian repartent chercher le
matériel spéléo, laissé aux voitures le matin dans la précipitation des
préparatifs. Bonne suée pour la remontée au col.
Le chasseur qui
nous avait abandonné au niveau des terrasses, nous avait précisé que Grotta
Burosa existait bien — rien à voir avec notre abri sous dalles de pierre —
mais qu’elle se trouvait plus quelques dizaines de mètres plus au-dessus, perdue
dans le maquis et les ronces. Actuellement il est quasiment impossible d’y
accéder, le sentier n’est plus praticable. Il s’agit bien d’un abri sous roche
de quelques mètres de développement que les chasseurs utilisaient pour
s’abriter. Mais la position sur la carte IGN est erronée.
La cavité située la plus haute — Velone 2 — se
développe sur 19 m, plan incliné de 3 m, décollement de faille avec laminoir
descendant à –6 m La topo est réalisée par Phil, Maxime et J.-N. Néophyte du
nouveau matériel laser et clinomètre intégrés, Phil se mélangera un peu les
pinceaux entre les degrés et les pourcentages. Le topographe aura du mal à s’y
retrouver…
La seconde cavité — Velone 1 —, explorée par
J.-C. en 1995, présente un développement plus important, un toboggan de 7 m, un
réseau incliné entre deux murs de faille et on bute sur une étroiture en
baïonnette, entre des rochers ; elle résistera aux assauts d’Albert et Phil.
Mais en bas du toboggan, J.-C. et Noël se sont déjà enfilés dans un boyau
noirâtre, terreux qui donne sur un ressaut de 4 m où une corde est utile et la
cavité poursuit son développement en deux branches superposées en dessous de la
faille principale. Noël butera également sur une étroiture de même nature. Le
temps passe, il fait faim, on reviendra avec du matériel plus adapté, désob’
entre autre et on reprendra la topo. Provisoirement le fond est à –11 m pour
25 m de développement mais on peut espérer un point bas à –20 m, à suivre…
Retour au soleil et direction les voitures puis
le village de Talasani où les coureurs doivent être arrivés, le premier aura mis
autour de deux heures… Arrêt à la fontaine du village pour un brin de lessive,
le schiste avait laissé des traces sur le visage. On arrive lors de la remise
des coupes, le repas est terminé, mais très gentiment, les organisateurs nous
apporteront pâtes, viandes, légumes, fromages, fiadone et vins… on sera vite
rassasiés. Vers 15 h 30, on reprend la route de Bastia, en faisant une halte au
Ponte a il Inferno (le Pont de l’Enfer) dont Noël avait entendu parler
durant sa jeunesse, sa mère étant originaire de Talasani, mais il ne l’avait
jamais vu ! ! Un vieux monsieur et ses enfants nourrissent leurs porcs qui sont
parqués en contrebas du pont. Noël discute un bon moment, ce monsieur a connu sa
mère, puis retour vers Bastia via Moriani.
Samedi 25
août 2007
Initiation
canyon, La Richiusa
Aline D,
Marie-Pierre R, Noël R, Jean-Noël D, Josiane C, Jonathan E, Albert D, + X + X +
X, Jean-Claude L
Dimanche 2
septembre 2007
Initiation
canyon, La Vacca
Josiane C,
Albert D, Jonathan E, Noël R, Jean-Noël D, Philippe E, Jean-Claude L
Dimanche 16
septembre 2007
Spéléo,
découverte du milieu souterrain, Butrone, Sisco
Albert D, Aline
D, Maxime D, Maryline D, Christian D, Roccu, Joseph P, Laurent N, Lafina S,
François C, Jean-Claude L
Rendez-vous pour les jeunes et
moins jeunes initiés au local, petit café rapide pris avec les parents et
direction Sisco.
Nous retrouvons la famille de
Christian au parking traditionnel en bas du rapaillon de la barrière. Après une
petite réparation d'une fuite de gasoil sur le filtre du Rocky, nous empruntons
la piste. La clé du cadenas est bien cachée à l'endroit indiqué par les
chasseurs et nous voilà partis, le Vitara plein à raz-bord de matériel,
certains monteront à pieds.
Samedi 22 et
dimanche 23 septembre 2007
Spéléo,
découverte spéléo, Ghisoni
Guy T, Francis
M, Georges M, Paul F, Patrick S, Antoine B, Jean R, Jean-Michel L, Laurent V,
Olivier G, Jean-Claude L
Samedi 29
septembre 2007
Spéléo,
préparation des Journées Nationales de la Spéléologie et du Canyon, grotte de
Brando — Brando —
Samedi 6 et
Dimanche 7 octobre 2007
Spéléo,
Canyon, Journées Nationales de la Spéléologie et du Canyon — Santa Maria di Lota
et Brando —
Organisées par
le Comité Départemental de Spéléologie de Haute-Corse, (CDS 2B) les Journées
Nationales de la Spéléologie et du Canyon se sont déroulées les 6 et 7 octobre
dernier. Le village de Figarella a été retenu pour accueillir l’activité canyon.
Pour la spéléologie il fallait se rendre dans la grotte de Brando.
Cette
manifestation a connu un vif succès. En effet, une foule nombreuse s’est rendue
sur le site réservé à la descente de canyon pour découvrir cette activité. La
partie inférieure du ruisseau de Mandriale était entièrement équipée de cordes.
Les membres bénévoles du CDS2B ont encadré une soixantaine de personnes, qui ont
pu être ainsi initiées, en glissant le long des cordes de rappels et de
tyroliennes.
A Brando, un
flot ininterrompu de curieux, emmené par des guides, s’est introduit dans les
entrailles de la grotte. La cavité entièrement éclairée pour l’occasion a permis
à 360 personnes de découvrir un monde minéral habituellement peu accessible.
L’inlassable œuvre des gouttes d’eau, associée à l’horloge du temps qui passe,
façonne et cisèle les paysages délicats, fragiles et enchanteurs du monde
souterrain. Le public nombreux a été comblé.
A l’extérieur,
les expositions sur la préhistoire, les chiroptères, la paléontologie et bien
sûr la spéléologie, ont permis aux nombreux visiteurs de se familiariser avec
ces disciplines.
Le CDS 2B
tient à remercier les municipalités de Santa Maria di Lota et de Brando pour
leurs accueils ainsi que pour l’assistance technique et logistique qui ont
permis le bon déroulement de cette manifestation.
Le CDS 2B
remercie tout particulièrement les nombreux participants qui se sont investis
pleinement sans compter leur temps et leur énergie pour que ces journées soient
une réussite.
Samedi 27
octobre 2007
Spéléo,
exploration et reprise topo, nouveau réseau Cast.2 — Oletta —
Jean-Noël
D, Jean-Claude L, Noël R
Retrouvailles
des trois compères autour d’un barbecue d’automne à l’entrée de Cast.2. Il est
13 h, le soleil est de retour et ses rayons sont bien agréables. La spéléo corse
se résume aujourd’hui au président de la LISC, au président du CDS2B et au
secrétaire des deux instances citées plus haut, le noyau du noyau… Cela alimente
notre discussion autour des tranches de panzetta qui grillent, arrosées
de Madiran. Comment renouveler la génération de spéléologues ? Point aux
prochains CA du CDS et de la LISC.
14 h 30, il
est temps de partir sous terre. Arrivés vers midi, J.-C. et Noël ont eu le temps
d’équiper le puits d’entrée et de descendre le matériel, notamment un touret de
200 m de corde pour équiper le ressaut vertical de 3 m et la MC… Pendant que
Noël installe l’équipement, AN et spits qui permettront d’assurer la descente au
cas où les paléontos seraient intéressées pour des fouilles, J.-C. et J.-N.
reprennent la topo relevée le 31 mars dernier mais qui présentait des
incertitudes et ne permettait pas de situer l’extrémité de la faille par rapport
au trou de Dume — Cast.17 —, situé à environ 100 m de Cast.2. On manque de ne
pas retrouver le fond de la faille où se trouvent les os, il faut bien descendre
dans l’étroiture et se faufiler sur quelques mètres, les choux-fleurs accrochent
bien…
Noël nous
rejoint avant que nous entamions la topo de la « galerie » supérieure, en fait
le haut de la faille qui nous permettrait peut-être de shunter l’Etroiture
des os. En fait on remonte d’une quinzaine de mètres et en développement
linéaire on gagne presque 30 m mais il manque encore une vingtaine de mètres
pour être à la verticale de Cast.17… On progresse dans une trémie, pataugeant
dans le guano, quelques belles concrétions, fistuleuses, coulées de calcite bien
blanche.
16 h 20, on
entame le retour et à 18 h, toute l’équipe est en surface. Bilan, on verra avec
la topo mais la jonction est peu probable…
Mais après
avoir tout rentré dans la « bécane » (le programme topo, et en reprenant les
anciennes mesures de Cast.2), le développement en horizontal approche les 100 m,
on est très près de Cast.17, mais on reste quand même à 20 m de la surface…
Projets : tenter l’escalade dans le guano et le mondmilch…, balancer de l’eau
(colorée ?) dans le trou de Dume…, jonction sonore…
Samedi 3 au
Dimanche 4 novembre 2007
Spéléo,
week-end à Ghisoni, visite du réseau des Bosons — Ghisoni —
Josyane C,
Maryline, Christian et Maxime D, Jean-Noël D, Antoine K, Jean-Claude L, David M,
Noël R, Philippe S
Samedi :
On ne s’attardera pas sur le retard de
Christian… RDV au local à 8 h, on le verra arriver finalement vers 9 h !
Heureusement tout le matos était préparé de la veille, il n’y avait plus qu’à
charger. Si on veut avoir un peu de soleil sur la terrasse de la casetta,
il ne faut pas chômer. De cet empressement, le sanglier mijoté par Josyane, va
en subir les conséquences ; quelques dos d’âne pris un peu rapidement et la
sauce se répand au fond du sac, le 4x4 sera parfumé pour la route ! Les trois
4x4 bien chargés, il faut récupérer Jean-Claude, puis David puis Noël qui doit
nous attendre à Casamozza pour le café. Retard supplémentaire, on se trompe
entre les cafés Angeli et Angelini… Il est plus de 10 h quand on reprend la
route de Ghisoni.
La piste ne
posera pas de difficultés malgré les intempéries de la semaine passée. On sera
sur la terrasse juste avant midi. Comme d’habitude, commence le ballet des
petites mains pour la remise en état de marche de la casetta.
Installation de la batterie, branchement de l’eau (ce sera assez rapide pour
cette fois), nettoyage de la mezzanine, changement des tubes fluos, allumage de
la cheminée et du barbecue extérieur d’été, préparation du repas de midi et
enfin c’est l’heure de l’apéro. Le soleil est déjà derrière les arbres mais la
température reste agréable. Les agapes peuvent suivre. Amuse-gueules, salade,
côtes de porc et magret de canard au miel grillés, saucisses de Toulouse… Il est
passé trois heures quand on sort de table. Jean-Noël lance le projet d’équiper
le trou jusqu’à la lucarne pour s’avancer pour le lendemain. Maxime est partant,
Noël hésite longuement puis une grande lassitude l’envahira. Le reste de
l’équipe décline immédiatement l’invitation. Ce sera donc pour demain. On fera
la topo de l’alimentation en eau de la prise d’eau du ruisseau à la casetta,
afin de calculer la longueur de tuyau et le dénivelé, pour obtenir le débit et
la pression. J.-C. a dans l’idée de mettre en place une turbine avec un
alternateur pour nous produire de l’électricité. Josyane et Philippe iront
randonner jusqu’à la Punta Cuntina.
Vers 16 h 30,
on décide quand même d’aller installer les cordes du puits d’entrée, la C95
et la C40 en double. Cours de nœud et d’amarrage pour Maxime et
Christian. Antoine regarde le P29 qui l’attend avec un peu
d’appréhension. Josyane nous rejoint puis nous regagnons la casetta à la
lueur des frontales, il est plus de 18 h. L’heure de l’apéro et des agapes. Au
menu sanglier en sauce à la corse et polenta de maïs. On s’en lèchera les
babines. Suivi de Rustique° à la braise, presque aussi bon que celui de
Dume (tu nous manques…). La soirée se terminera assez tard, David toujours mis
en verve par l’ambiance de la casetta, se lançant dans un répertoire
effréné de chansons populaires, accompagné par le chœur des percussions des topis. Certains pour se délasser tenteront une partie de tarot mais
parallèlement le jeu diabolique de « La vache sans taches numéro… » se met en
place et tout le monde terminera la soirée avec le visage constellé de taches
noires…
Il faut aller
se coucher, certaines appréhendent les loirs et souris, les araignées, les
dolichopodes et surtout les ronflements darphinesques… (on en a tellement
parlé ! et ils seront bien au rendez-vous). A dix sur la mezzanine, on n’est pas
trop serrés et la nuit ne sera pas froide.
Dimanche :
Le premier levé sera Antoine, qui aura la gentillesse de se farcir toute la
vaisselle grasse de la veille, bonne recrue. Pas de réveil au son des trompettes
tonitruantes (Dume, tu nous manques vraiment beaucoup !). Petit dèj et
cahin-caha on se dirige vers les voitures pour s’équiper pour le trou. Maryline
et Josyane resteront à la maison pour les taches habituelles dévolues aux
femmes… On projette de rentrer vers 14 h, pour se mettre les pieds sous la
table… Christian, un peu faible (?), nous accompagnera pour les photos de
départ.
Fin de
l’équipement d’entrée et plongée dans le noir pour Noël qui part équiper, il est
midi. David suivra l’accompagner dans l’équipement de la Vire des Bosons,
puis Maxime, Jean-Noël qui équiperont le fond du puits d’entrée après la
Lucarne,
comme cela on pourra faire la boucle. Derrière Jean-Claude gardera un œil
attentionné sur Antoine qui débute la spéléologie alpine par le trou le plus
profond de Corse… Philippe reste en surface pour l’instant, bataillant avec sa
lampe à carbure au pointeau bloqué. Les deux équipes se retrouvent au croisement
de la vire et du puits de remontée. Le Réseau des Bosons est bien arrosé
et concrétionné, on se croirait vraiment dans un trou karstique continental. On
poursuit l’escalade jusqu’à l’alcôve, les sapins d’argile ne résisteront pas au
passage de la meute de spéléos. La vasque à l’eau claire sera également vite
troublée. On enverra Maxime pour tenter de forcer la branche concrétionnée
remontante gauche, mais il bloquera, pourtant il y a un léger courant d’air, on
se promet de revenir avec la caméra et tirer si il le faut. Au-dessus de
l’alcôve, la corde disparaît dans le noir… on sait que la progression s’arrête
une dizaine de mètres plus haut sur pincement infranchissable.
Les équipes
vont se croiser sur le replat au-dessus de la vire. David part seul par le fond
du puits d’entrée, on ne l’entendra plus, il a du remonter (on apprendra au
retour qu’il se sentait fatigué — sortant d’une hépatite et les apports exogènes
de la veille n’ont rien arrangés — et a préféré remonter pendant qu’il avait
encore quelques forces, mais le remontée du P29 ne fut pas une
sinécure — 5 m avant la sortie, il a eu des vertiges — et est arrivé à la
ramasse à la casetta, sauvé par les pâtes au sanglier de Josyane). A la
descente, Noël — toujours aussi perfectionniste — tentera de modifier
l’équipement en place, mais les maillons rapides opposeront de la résistance.
Malgré l’aide de J.-C., ils y passeront une heure et au total on conclut, qu’il
faut revenir avec clé ad hoc, dégrippant, couteau et on rééquipera le
tout (à prévoir dans le cadre du brochage de Ghisoni). Pendant ce temps, ceux
qui patientaient en dessous et au-dessous commencent à se geler les m… Ambiance
froide et parois humides obligent. Noël se décide à repartir par le bas, tandis
que J.-N. suivi d’Antoine, filent par la vire. Ce dernier souffrira un peu
malgré ses grandes jambes, pour une première les oppos ne sont pas faciles.
Pourtant lors de la première c’est notre ami Francis aux jambes deux fois plus
courtes que celles d’Antoine, qui avait ouvert la voie. Ils retrouvent Noël à la
Lucarne en train de déséquiper le fond ; appel alors au secours de J.-C.
et Maxime qui, arrivés en bas du puits, ne voient plus de corde… Noël doit
redescendre rééquiper ! A noter au fond de ce puits pierreux, un serpent
verdâtre, genre orvet qui se baladait sur la paroi.
Pendant ce
temps, Philippe « jubilait » en déséquipant la vire, un peu chaud paraît-il… En
bas du P29, on voyait encore le ciel bleu et à la sortie, le soleil
chauffait bien, enfin pour J.-N. et Antoine car un quart d’heure plus tard pour
la sortie de Maxime, le froid se faisait sentir. Ensuite suivirent Noël et J.-C.
puis Philippe qui faillit jouer au cochon pendu, s’étant longé au kit de la C95
accroché à l’extrémité de la C40, et en haut ils tiraient comme des
malades… Retour aux véhicules et à la casetta, il est plus de 15 h 30.
On retrouve la
table prête, les figatelli grillés, la pizza, la quiche et les pâtes au
sanglier puis un petit Rustique°, on rattrape largement les calories
dépensées dans le remontée. David a l’air un peu éteint, moins fringant que la
veille ; on apprend alors sa sortie à l’arrachée. Antoine, aussi pour une
première semble un peu las ! Puis vient l’heure de ranger la casetta et
après un dernier tour de clé, il est 18 h quand on quittera le parking, le 4x4
de Christian descendra le fameux frigo des chasseurs qui était tombé dans le
ruisseau. Retour sur Bastia vers 20 h 30 après avoir déposé David, J.-C. puis le
matériel au local.
Samedi 17
au Dimanche 18 novembre 2007
Spéléo,
week-end découverte du milieu souterrain, grotte de Carpinetto — Lano —
Josyane C,
Jean-Yves C, Maryline, Christian et Maxime D, Albert D, Jean-Noël D, Olivier G,
Antoine K, Maxime L, Paulo M, Noël R, Laurent V, Claire et X. L, Valérie,
Nicolas, Mathieu, Rocco, Chantal, Victoria, Anghjou, Florian
Depuis
quelque temps nous avions envisagé d’organiser un repas dans un gîte suivi d’une
journée consacrée à la découverte du milieu souterrain. La grotte de Carpinetto
a été retenue et Laurent V nous a
accueillis pour la soirée de samedi dans son gîte du pont de Lano. De nombreuses
personnes se sont inscrites pour cette aventure et nous avons certainement battu
un record de participation pour une activité souterraine, en effet, le
lendemain, 26 personnes se sont rendues dans la grotte.
Le samedi,
Olivier en premier puis Jean-Noël passent au local pour récupérer le matériel
nécessaire à l’équipement de la cavité. Dume qui rentre d’une randonnée en
montagne récupère Noël et Roccu Andria à Ponte Leccia, ensemble, ils se dirigent
vers le gîte de Lano. La route est glissante à cause des fortes chutes de neige
de vendredi.
Arrivés au
gîte, ils prennent place ; à l’intérieur du bâtiment règne un froid de canard,
tout est ouvert. Un rapide tour d’horizon est effectué pour fermer portes et
fenêtres et mettre en route les chauffages. Petit à petit le gîte se remplit et
s’anime, les uns et les autres arrivent à intervalles réguliers, tous prennent
place.
Plus tard,
on retrouve Dume et Noël, affairés dans la cuisine devant une énorme marmite, un
parfum sucré de cannelle et de rhum caresse les narines. Ils sont en train de
préparer un savoureux planteur pour une trentaine de personnes. Face aux
fourneaux, une équipe de gros bras se remplacent avec énergie, pour faire
tourner le pulendaghjiu.
C’est
l’heure de l’apéritif, le traître planteur, doux comme du miel, coule à flots
les conversations s’animent, la pulenda maintenant cuite, est retournée
sur son torchon, les figatelli peuvent suivre. Toute l’assemblée passe à
table quand arrive une escouade d’ouvriers espagnols venus chez Laurent pour la
cueillette des châtaignes, ils compléteront les tablées. Plus tard les chansons
s’enchaînent accompagnées à la guitare par Jean-Noël et aux «percussions » par
Nicolas et Noël.
(En fait nos deux lascars, se sont emparés dans la cuisine
d’énormes marmites qu’ils utilisent, comme djimbés)Pendant le repas et
devant l’excellent fromage fermier, l’ambiance se met tout doucement en sommeil…
… Pour repartir de plus belle… … Successions de chants, de sons de guitare, de
tam-tam. Les doigts du guitariste souffrent, ceux des percussionnistes enflent,
les cordes vocales des ténors ne sont pas ménagées non plus. Il a même fallu
retourner en cuisine pour re-préparer du planteur afin de réhydrater les gosiers
secs. Plus tard, la source de rhum s’étant de nouveau tarie et il a fallu faire
appel à un sourcier chevronné, qui n’a pu découvrir que du vin…
Tout
doucement les uns et les autres s’éclipsent puis se lovent dans leurs sacs de
couchage pour une douce nuit … Enfin… Elle sera quand même perturbée par les
ronflements dantesques des scieurs de bois… (Comme diraient les sardes :
« Lui russa molto forte »)
Dimanche,
petit déjeuner, rangement des affaires, Claire nous rejoint. La météo est avec
nous, il fait beau, l’air frais, nous embarquons dans les voitures en direction
de la grotte de Lano. Le vallon enneigé est féerique. La piste sera-t-elle
praticable ?
Quelques
glissades plus loin les 4x4 grimpent tranquillement jusqu’au terminus marqué par
la rivière. On s’équipe dans la neige et nous repartons à pied pour l’entrée de
la cavité. Par petits groupes nous nous engageons. Les uns tenterons le passage
par le laminoir, beaucoup d’autres refuserons. Il règne à l’intérieur une
bruyante cacophonie, nous avons parfois du mal à communiquer. Le regroupement
aura lieu dans la Salle Concrétionnée. Certains poursuivrons jusqu’au
passage bas de la galerie, accessible par un passage glissant équipé d’une
corde. Nous décidons de rebrousser chemin et plus tard nous nous retrouvons à
l’extérieur devant un copieux pique-nique. Comme d’habitude, grillades,
terrines, gâteaux et bon vin. L’air commence à fraîchir, le soleil s’est caché
derrière la chapelle de Lano, il est temps de retourner au gîte. Le matériel est
chargé dans les voitures, nous prenons le chemin du retour.
Nous
sommes tous d’accord il faudra renouveler cette initiative.
Alors, à
bientôt…
Victoria
nous raconte cette journée, ses peurs et ses joies :
« Je suis
venue faire cette journée de découverte avec mes deux fils. Que du bonheur ! De
jolis paysages, une ambiance sympathique, des spéléos compétents. Des peurs et
des angoisses surmontées grâce à la patience de
“ceux qui
ont déjà fait“. Au sortir de la grotte un pique-nique dans la neige. Des
rencontres… une expérience formidable. Pas si facile que ça, mais de toute
façon, on reviendra. »
Récit de la sortie :
« Une
jolie journée de découverte pour la spéléo. Il fait beau, il a neigé dans la
semaine et les premiers villages sont tout blancs. Le rendez-vous a lieu au gîte
de Lano chez les frères V. On
échange quelques paroles, on s’habille, on monte en voiture jusqu’au chemin qui
mène à la grotte. Encore quelques kilomètres, à pied ou en voiture et nous voici
dans la montagne, les pieds dans la neige. C’est amusant les casques et c’est
quand même un peu lourd. On s’achemine les uns derrière les autres, avec le sac
à dos qui contient le pull, les gants, le repas, le casse-croûte, le café, les
fruits secs… Le petit chemin
— qui
est étroit — qui glisse — on s’accroche aux petits arbres qui le
bordent — c’est joli toute cette neige.
Elle
est jolie la grotte à l’extérieur. On allume la lampe
— on se
brûle le bout des doigts si on ne fait pas attention. Je me brûle — c’est
l’apprentissage. Aïe ! il faut se mettre à quatre pattes, à plat ventre,
glisser… Panique — je ne passerai jamais — je vais rester coincée
et mourir là ! je recule — non, je n’irai pas. Évidemment, j’y suis
allée… Si les autres l’ont fait, je peux le faire aussi ! Après tout, vaincre sa
peur est aussi une victoire sur soi-même !
C’est
joli à l’intérieur, un peu gluant
— un
peu humide — jaune et blanc — silencieux. La grotte aurait plu à
Jules Verne. Attention à ne pas réveiller les chauves-souris ! On
est ensemble, on bavarde, on grimpe, on descend, on rampe sur les coudes, sur
les genoux, on se cogne la tête. Les soucis de la semaine sont bien loin, on est
ailleurs, vraiment dans un autre monde.
Et
là !... un goulet
— ce
qu’on appelle une châtière — on y passe de biais, la tête avec le casque
ou les pieds en premier, on pousse avec les bras pour glisser… Cinq minutes
avant de pouvoir m’allonger sur le sol, je ne peux pas — je recule encore
— on me montre la manœuvre — se
mettre en
biais, ne pas paniquer, respirer lentement, glisser, pousser. Cinq minutes
d’angoisse, de honte
—
comment font-ils pour faire ce que je n’ose pas faire ; cinq minutes, je passe.
Et je
repasserai au retour, par le même chemin, avec les mêmes peurs… dominées. C’est
bon de se retrouver à l’air libre. Évidemment on est un peu sale
— très
sale même — et dehors il fait nettement plus froid. Le feu de bois a du
mal à prendre, la neige a bien détrempé les branchages, mais il y a le saucisson
et le vin, les tomates fraîches, le fromage et le café, les amis… Il y a surtout
de beaux moments, des sensations fortes, du plaisir.
Alors !
Quand la prochaine sortie ?
Victoria
Samedi 25
novembre 2007
Inventaire du
matériel ITP et CDS, aménagement du local — Bastia —
Antoine B,
Maxime D, Dume D, Jean-Noël D, Philippe E, Olivier G, Maxime L, Antoine K,
Jean-Claude L, Noël R
Samedi 1er
décembre 2007
Assemblée
Générale du club
Présents : Alain B, Jean-François
B, Antoine B, Josyane C, Aline, Christian et Maxime D, Jean-Claude D, Albert D,
Jean-Noël D, Dominique D, Philippe E, Laurence G, Olivier G, Cécile G, Guy G,
Jean-Claude L, Maxime L, Pierre L, Valérie L, Jean-Baptiste L, Pierre-Jean M,
Noël R, Jean-Philippe S, Philippe S, Alain T, Laurent V, Nicolas
Représentés :
Présents
invités : Marie-Line D, Mme
V
Représentants élus du club auprès du CDS2B
Antoine BOSCHI, Cécile
GERMANETTO, Corine BONNAL, Albert DEMICHELIS, Jean-Noël DUBOIS, Maxime
LE GUILLOU, Jean-Claude LA MILZA, Jean-Baptiste LUCIANI, Alain TOUZET
Nouveau
Conseil d'Administration et bureau
Président
: Jean-Baptiste LUCIANI
Secrétaire
: Corine BONNAL
Trésorier
: Albert DEMICHELIS
Commission
spéléo : Aline DARPHIN
Commission
canyon : Alain TOUZET
Responsable
matériel : Antoine BOSCHI
NB :
Maxime DARPHIN de part son âge ne peut se présenter aux élections mais il a
manifesté la volonté de participer. Il secondera donc la responsable de la
commission spéléo dans son activité.
L’Assemblée
Générale s’est clôturée dans la bonne humeur par un superbe et copieux buffet.
Samedi 15
décembre 2007
Spéléo, visite
et poursuite topo, Cast.2 — Oletta —
Jean-Claude
D, Jean-Noël D, Noël R, Sébastien B, Isabelle M
Noël tenant
tellement à initier Sébastien aux joies de la corde souterraine, décision est
prise le jeudi soir de faire une excursion incognito à Castiglione (la
convention d’accès est toujours en gestation). Une autre initiée est de la
partie, Isabelle, qui avait découvert le monde souterrain à Lano. 11 h,
rendez-vous au Col d’Amphore, un café et direction Cast.2. Le soleil est voilé
mais le fond de l’air est bien rafraîchi par le vent de nord-est. Mise en place
de l’équipement et allumage du foyer. Jean-Noël arrive au moment de l’apéro.
Après le figatelli et quelques rasades de bon vin rouge, l’atmosphère se
réchauffe (du moins à l’intérieur des tripes, car dehors le vent est toujours
aussi froid).
Descente sans
encombres de nos initiés, Isabelle enfile le ressaut et l’étroiture sans s’en
rendre compte et Noël arrive juste à temps pour la freiner avant le P3
vertical et étroit, elle avait déjà les pieds dans le vide… Noël installe la
main courante et sous la direction de Jean-Claude, les initiés partent vers le
fond. Pendant ce temps, J.-N. et Noël terminent la topo d’une « galerie »
concrétionnée en haut de la grande faille. En fait il s’agit du haut de la
faille, son extrémité, fortement concrétionnée correspond en plan incliné abrupt
avec la faille.
On retrouve
les visiteurs sur le retour ; pas trop téméraires, ils n’ont pas osé forcer les
rétrécissements en bout de faille pour aller jusqu’au site des os. Noël se fait
un plaisir de les y emmener.
Retour vers la
base du P8 d’entrée ; ayant un peu de temps devant nous, on visite la
grande faille principale jusqu’à la base de E9. Pas de traces de
chiroptères au plafond. Le projet de reprendre le topo de la Faille du Chien
est abandonné, mais Noël a trouvé que l’entrée est bien étroite. Mais il
faudra revenir pour vérifier si le point bas est bien du côté du nouveau réseau,
mais on ne devrait pas atteindre les -45 m.
Retour et
sortie sans difficulté. Jean-Claude aura déséquipé les deux réseaux, bravo ! On
quittera Castiglione vers 16 h 30 et direction le local. TPST : trois heures.
Dimanche 16
décembre 2007
Spéléo,
découverte du monde souterrain, grotte de Santa Catalina — Sisco —
Antoine B,
Josyane C, Aline, Christian, Maryline et Maxime D, Jean-Claude D, Jean-Noël D,
Philippe E, Christian et Sylvie M, Thierry B, Gabrielle O
La neige est
annoncée à 400 m, elle tombe même à Ponte Leccia, on ne va pas s’aventurer à
Lano qui se trouve à plus de 700 m. Et en plus la météo annonce pluie et vent en
bord de mer. On se rabat alors sur la visite de Santa Catalina que ne
connaissent pas encore les nouveaux spéléos des Topi et cela permettra de faire
découvrir le milieu souterrain à des initiés.
Rendez-vous à
11 h sur le parking sous la statue de Sainte Catherine, le ciel est sombre, il
pleut par averses entre Bastia et Sisco, le vent qui vient du nord-est est bien
froid. Equipement de chacun, il y aura des casques à acéto pour tout le monde,
chargement des lampes et la colonne s’ébranle vers 11 h 45. Un dilemme, va-t-on
manger avant ou après avoir visité la grotte, Christian — le ventre encore plein
de son petit déjeuner — préfèrerait après, d’autres font remarquer qu’en général
après les agapes, les jambes sont molles… On choisit donc de filer directement
sous terre.
La colonne de
lucioles serpente dans la montée rocheuse de la cavité, les nouveaux s’extasient
devant les volumes. Regroupement dans la Salle des Ebats, séance photos.
Antoine, Max et Jean-Claude tentent le pari de la vire pour accéder aux
Salles Sup’ mais c’est vraiment « chaud » et ils renoncent. On poursuit par
le passage « étroit » qui donnera quelques angoisses à des initiées puis
descente vers le pont et c’est déjà la fin de la galerie. Le sol est bien
lessivé, plus de terre, l’eau a bien coulé. Certains furètent dans les moindres
recoins, coup d’œil au conduit désobé, à la cheminée en plafond de faille. On va
pouvoir rassurer Jean-Yves — inquiet le jeudi de nous voir partir à Santa
Catalina en pleine période de repos pour les chiroptères —, on a vu un seul
spécimen, de belle taille au ventre gris dans la galerie après l’étroiture mais
pas mal de guano au sol.
Séance photos
au Pont et c’est le retour. TPST : presque deux heures. Tout le monde est
satisfait de la visite, les confirmés sont heureux d’avoir mis une cavité de
plus à leur connaissance et les initiés sont émerveillés d’avoir découvert un
aperçu des merveilles du monde souterrain et pour certaines d’avoir vaincu leur
appréhension. C’est enfin l’heure des agapes, on s’installe sous le porche
d’entrée, bien abrité du vent qui fait déferler les vagues et nous asperge de
quelques embruns. Jean-Claude et Maxime, entre autres, se démènent comme des
chefs pour allumer un feu qui nous permettra de déguster figatelli et
côtes plates, le tout arrosé modérément de deux bouteilles. Jean-Claude était
aux anges, en entrée succulent cake aux aubergines et feta de Josyane…
15 h 30, fin
des festivités.
Samedi 29 décembre 2007
Spéléo, échange spéléologique corso-belge, visite de Cast.1 et 3 — Oletta —
Antoine B, Maxime D, Jean-Claude D, Albert D, Jean-Noël D, Guy G, Jean-Claude L,
David M et Nicolas H notre ami belge en invité. Pour le pique-nique et la
découverte de l’entrée de Cast.3 : Christian et Maryline D, Sabrina et Clément G
Jean-Claude L ... ayant été contacté le 9 décembre dernier par un spéléo belge
en séjour à Luri — Nicolas H. (Union Belge de Spéléologie, Commission Plongée
Souterraine) — qui cherchait à faire une approche du monde souterrain corse,
nous l’accueillons le jeudi soir au local pour un pot de l’amitié. Un projet se
dessine autour de Cast.3 et 1. On sera neuf.
Rendez-vous à 9 h au local, café
puis départ pour Cast. dans le Disco et le 4x4 de Nico. On récupère J.-C. D…
avant le gué de l’Aliso. Le débit est assez important mais cela reste en dessous
des caisses des 4x4. Nico passant un peu vite, y laissera la plaque avant de son
immatriculation.
10 h 15 au bord de Cast.1, soleil
hivernal mais très frais — il y avait de la glace sur la route. Equipement et
direction Cast.3. On commencera par la descente du P. 17
Un petit rhino en dessous du
premier fractio. Notre initié du jour, Guy s’en sortira très bien. Montée au
balcon et regroupement dans la faille en T. J.-C. D… faillit nous intoxiquer
avec de puissantes émanations d’acéto, un geyser sortait de sa dudule… Visite
des salles concrétionnées. Aucun chiro, température 13°C (max 15°C). Descente
vers la faille des fouilles et J.-N. un peu pervers conseille à Maxime et autres
volontaires de grimper dans la lucarne du fond en précisant que l’on peut
réaliser un circuit (mensonge !). Maxime et Antoine s’enfile dans l’opercule
mais coincent dans la trémie qui suit. Les deux J.-C. et Nico viendront à leur
secours et on fera une jonction sonore et visuelle avec le début de la faille
des fouilles, mais ça ne passe pas !
Puis vient la faille étroite, à l’égyptienne avec la vire. Guy forcera mais
passera sans souffrances. Regroupement à la Mezzanine — pas de rhinos,
température 14°C (max 20°C). Puis sortie au soleil, il est 14 h 30. TPST : trois
heures et demi…
Pas de fumée, que fait la logistique ! En effet, devaient arriver vers 14 h,
David et Albert ainsi que Christian et Maryline, Sabrine et Clément. On découvre
David en train de préparer le foyer mais Albert n’était pas au rendez-vous. Il
arrivera dans la benne de la Jeep de Christian, un quart d’heure plus tard avec
le reste de l’équipe. Et c’est parti pour un plantureux pique-nique à la spéléo,
les bouchons n’arrêtent pas de sauter. On est un peu surpris par les mœurs de
notre ami spéléo belge, il ne boit pas de vin ! ! Espérons au moins avoir un peu
de Leffe° ou de Gueuze° si on va leur rendre visite… Quelques bouteilles,
figatelli, merguez et autres agapes plus tard, il faut penser à repartir sous
terre, David et Albert ne sont pas venus que pour manger.
Il est 17 h, David, suivi de J.-C. L …, part équiper la Salle de la Chèvre,
suivi de Nico, Albert, puis J.-C. D… et J.-N.. Visite de la Chèvre, pas trop de
dégâts par les rats mais on a vu la bête ! Assez mastoque paraît-il ! Elle se
baladait en haut de la vire et est vite rentrée dans un trou (de rat…) en voyant
David. Quelques jurons d’Albert plus tard, on ressort sous les étoiles et les
lueurs de Vénus ou Mars (polémique…). Le feu est entretenu par le reste des
pique-niqueurs qui ont été visité le début du Réseau gauche de Cast.3. Il est
presque 19 h quand David finira de déséquiper. Retour au local pour ranger le
matos. Notre ami Nico est super content et dire que ses potes belges lui avaient
dit qu’il n’y avait pas de grottes en Corse…
La sortie vue par Nico :
Rencontre spéléologique Corso-Belge
Début
Décembre 2007, je prends contact avec Jean-Claude LM du club spéléo I Topi
Pinnuti de Bastia en vue d’un séjour dans le Cap Corse.
Le
contact est établi et je les rencontre ensuite lors de leur réunion hebdomadaire
du jeudi soir.
J’y suis
accueilli très chaleureusement d’abord par mon contact et ensuite par les
autres membres du club présents ce soir là. Nous faisons connaissance autour
d’un verre, discutons et finalement mettons au point une sortie sous terre le
samedi suivant dans la région d’Oletta.
Nous
nous retrouvons donc ce samedi 29/12 au local pour préparer et répartir vivres
et matériel dans les 4x4.
En route
pour St Florent et de là, direction Oletta. Ses petites routes, un gué pour
traverser l’Aliso et une piste fort caillouteuse nous conduisent dans les
collines ou se trouvent les 17 trous du massif de Cast.
Nous
parquons les 2 véhicules à coté d’un grand couvercle en acier sur le sol, c’est
Cast 1. A peine ouvert, un souffle tiède nous atteint, faut dire qu’il fait très
froid ce matin : 0°.
Après
nous êtres équipés, nous reprenons le maquis, à pied cette fois, pour atteindre
l’entrée de Cast 3.
C’est la
première descente sous terre pour Guy, félicitations !
Je suis
agréablement surpris par ce que je découvre, on constate directement que le
milieu est très préservé, les traces de dégradations minimes, les concrétions
sont assez nombreuses, mais à part quelques exceptions, elles sont fossiles et
sèches.
La
sècheresse, je n’avais pas prévu ça avec ma combi imperméable et mes gros gants,
ça me change des trous boueux et humides habituels en Belgique.
Après 3h30 de crapahut, nous rejoignons l’air libre, à regret. Comme d’habitude,
ayant constaté la présence d’une petite lucarne de 30 sur 40, je m’y faufile
pour sortir, évitant ainsi le passage vertigineux de 2 mètres sur 2 menant au
même endroit. « Y sont fous les Belges ! » déclare l’un de mes compagnons, hi
hi J
Nous
rejoignons l’autre partie du groupe occupée à rassembler du bois mort pour le
barbecue de la mi-temps.
Il est
temps de restaurer et c’est la que je pense sans oser le dire « Y sont fous les
Corses ! » : quelques charcuteries, fromages, figatelles et autre grillades se
préparent, mais surtout les cinq bouteilles de vin auxquelles je refuse poliment
de goûter au grand étonnement de mes compagnons. Hé oui, nous retournons sous
terre après, et je sais que ça n’arrangera pas (ou arrangera de trop !) ma
crainte du vide.
Après ce
copieux festin, quelques uns d’entre nous descendent dans Cast 1. Encore une
grotte fort verticale, elle est relativement large également mais un peu moins
sèche (un tout petit peu de boue dans le fond). Une remontée Jumar nous permet
d’arriver sur un balcon de l’autre coté de la salle inférieure, de magnifique
concrétions bien blanches nous dévoilent leur beauté. Superbe !
Nous
croisons un rat avant de reprendre la vire qui nous assure jusqu’à la tète du
P10. Apparemment ce rat utilise aussi cette corde… en en arrachant des morceaux
pour faire son nid ! Sale bête !
Il est
temps maintenant de remonter, l’heure avance.
Ce n’est
que vers 19h30, dans la nuit, que nous reprenons la route de Bastia pour aller
ranger le matos.
En guise
de conclusion, je remercie les Topi Pinnuti pour leur accueil et leur sens de
l’hospitalité, et plus particulièrement Jean-Claude pour son invitation et
Jean-Noël D pour les chouettes photos qui sont visible dans l’album (<
ici >). Cette journée
restera longtemps gravée dans ma mémoire !
Je me
réjouis déjà, non seulement de revenir vous voire, mais aussi d’accueillir aussi
chaleureusement les Topi qui voudraient venir voire à quoi ressemble le sous-sol
froid, boueux et détrempé de la Belgique.
Bien
entendu il y aura dégustation de bonne Trappistes Belges, mais après la sortie,
pour se réchauffer.
A
bientôt les Topi Pinnuti ;-) Nico
Le site du club de Nico :
www.ess-speleo.be
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