Samedi 10
janvier 2004
Spéléo,
première, visite, topo, failles et grotte de Stundarone – Sisco -
Dume,
Jean-Noël, Philippe
Premier
rendez-vous de l’année chez Jeannot. Dume et Jean-Noël tentent de réparer le
téléphone portable de celui-ci – il a pris l’eau sous la douche quand Dume a
appelé pour fixer le rencart… -, quand Philippe arrive. Il est 13 h 30, un café
et direction la piste de la carrière Petre Scritte. On se gare en bordure de
route côté mer. Le soleil est de la partie, après tous ces jours de pluie ! On
file dans ce qui reste de maquis après les incendies d’août 2003 en coupant à
droite du portail. Cent mètres plus loin, on arrive au niveau d’un petit front
de taille d’où partent deux failles. Dume et Phil pénètrent dans la première,
0,40 cm de large et 2 m de haut qui donne au bout de 3 m sur une faille
perpendiculaire, de dimensions similaires, elle correspond à droite vers
l’extérieur 6 m plus loin, mais la sortie est infranchissable et à gauche, après
s’être dédoublée, elle pince inexorablement au bout de 6 m. Pendant ce temps
Jean-Noël visite la seconde, un boyau de 8 m de long et 0,60x0,80 m de diamètre,
recoupé par d’autres failles impénétrables. Fin sur pincement et comblement.
Développement total de 35 m, dénivelé nul. À noter des racines d’arbustes venant
de la surface et entièrement calcinées sur tout leur parcours souterrain, ce qui
témoigne de la violence des incendies d’août 2003.
On poursuit
ensuite vers l’ouest vers un ancien front de taille plus important où Phil avait
découvert et visité une belle cavité. À l’aplomb du front de taille s’ouvre une
entrée de 0,60 cm de large par 2 m. On décide de topographier en progressant
dans la visite. Par une descente inclinée à 40° et un petit ressaut, on arrive
rapidement dans une grande salle de 15x3 m, avec une hauteur sous plafond au
point bas de 4 m. Sur la gauche la roche aux formes érodées témoignent du
passage de l’eau. Au point bas de la salle, un plancher stalagmitique suspendu
(à la forme caractéristique de comptoir, vite repérée par la gent spéléo
habituée à ce style de lieu où Dume et Jean-Noël se livreront à quelques
simulacres de soirées arrosées…) témoigne encore de l’action de l’eau. Sous ce
plancher la galerie se poursuit sur quelques mètres avec un plafond recouvert de
fistuleuses et devient rapidement impénétrable. À droite un premier boyau, un
boyau quasi horizontal et rectiligne, de 0,50 m de diamètre, où Dume se
précipite et disparaît en un clin d’œil du regard de Phil. 9 m plus loin, il
débouche dans une faille parallèle à l’axe de la grande salle. Faille de 1,20 m
en son point le plus large et 10 m de long, le haut de la faille, à 4,40 m
laisse pénétrer la lumière du jour – on retrouvera en surface le pertuis qui
correspond. À droite le sol remonte sur 4 m et se termine sur pincement et
comblement. À gauche on franchit un pont de comblement puis par une désescalade
de 2 m on retrouve le fond de la faille ; au point le plus bas Phil tente encore
de descendre sur 3 m mais cela devient vite serré, les cailloux semblent
continuer sur plusieurs mètres… À l’extrémité, la faille se
pince au bout de
6 m. Au niveau du pont de comblement, départ à angle droit d’un boyau borgne de
3 m de long et 0,30 m de diamètre. Retour dans le fond de la salle, à droite du
comptoir, un boyau incliné à 30° est pénétrable sur 3 m. Séances de photos au
retour et en escaladant les blocs en bas du couloir d’entrée, on aperçoit dans
l’axe de celle-ci, le départ d’une galerie de 1 m de diamètre bordé de
concrétions (une exploration est à prévoir). Soit on équipe en vire, soit
on amène une échelle.
On ressort au
soleil et on file jusqu’à Siscu pour aller réserver le restaurant pour l’AG du
CDS du 14 février. Le menu du Stalla Sischese semble très alléchant mais il n’y
a personne. Dume reviendra.
Samedi 17
janvier 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume, Jean-Noël
On a bien avancé
de 50 cm mais qu’est-ce qu’on s’est pelé, un sacré mistral à glacer un
macchabée. Surtout Jean-Noël resté à l’extérieur et alimentant Dume bien à
l’abri au fond de son petit trou. Heureusement qu’en fin d’après-midi Magali et
Lionel ont apporté le café. On devine toujours une suite en plan incliné mais la
hauteur n’excède pas 10 cm. Le Bazola° a bien tourné.
Dimanche
18 janvier 2004
Spéléo,
prospection, première, topo, carrière de Caporalino – Omessa -, et village de
Pietralba
Albert, Dume, Jean-Claude,
Noël
Samedi 24
janvier 2004
Spéléo,
topographie, découverte du milieu souterrain, grotte de Brando – Brando -
Dume,
Jean-Noël DUBOIS, Delphine, Rose-Marie et Noël
Il faisait
frisquet ce jour là ! Les sommets du cap corse étaient recouverts d'une épaisse
couche de neige. Quand Delphine, Rose-Marie et Noël sont arrivés devant la
grotte de Brando, Dume était déjà là et avait entrepris de désobstruer une
faille située à environ une vingtaine de mètres à droite de l’entrée principale.
Pendant que les filles babillaient, Noël en profitait pour aider Dume à extraire
quelques « brouettées » de cailloux. La faille paraît être prometteuse mais il
reste encore du boulot. Il faudra y retourner.
Midi, nous nous
dirigeons sur l’aire de pique-nique de la « Favorita », c’est là que Jean-Noël
nous rejoint, ainsi qu’un sympathique Braque allemand, sorti d’on ne sait où.
Le feu réchauffe
l’atmosphère, les migliacci, ainsi que l’excellent figatellu
fourni par Delphine réchauffe les estomacs, le tout arrosé comme d’habitude d’un
généreux breuvage à la robe rouge. Le braque certainement affamé, la truffe en
alerte, est rapidement devenu familier et s’est attablé de façon très
impertinente.
L’après midi a été
consacré pour les unes à la découverte et à l’exploration de la grotte, pour les
autres, plus appliqués, à topographier de long en large la cavité.
Une grande halte à
été observée au niveau de la faille et après de nombreuses réflexions, nous
avons convenu qu’il serait judicieux de tenter d’élargir cette dernière. (à
grands renforts de Bazola° bien entendu !). Le chien, toujours
lui, très enthousiaste, nous a accompagné tout au long de notre périple
souterrain et a incontestablement été le seul à faire de la première cet
après-midi là.
Sortie vers 17
h 30, il fait toujours aussi frais.
Mardi 27
janvier 2004
Spéléo,
topographie, grotte de Brando – Brando -
Jean-Noël
Il restait à
topographier la salle annexe, mais la chatière s’était un peu refermée depuis
l’an passé et Jean-Noël n’avait pu passer le samedi précédent. 18 h, quelques
coups de perfo, puis de pointerolle et de massette et le becquet qui gênait a
sauté. En frottant un peu, ça passe. Une petite heure pour faire la dizaine de
mesures qui manquait et retour vers 20 h pour entrer tout ça dans l’ordinateur.
La topo des italiens était optimiste sur le point le plus haut de la cavité, 10
m au lieu de 18 ! Mais avec la faille sup’ on va passer à +30 m.
Samedi 31
janvier 2004
Spéléo,
topographie, visite, grotte de Pietralbello – Moltifao -
Gisèle,
Jean-Noël, Jean-Claude,
Noël, Jacques
Une sortie
absolument incognito, car tout spéléo corse responsable sait que cette cavité
est protégée par un Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (visite
interdite, sauf de juin à septembre.) ! À part Noël, personne ne la connaissait
mais tous en avait entendu parler, et avaient pu lire dans les Annales des
cavités souterraines de la Corse comme d’« un réseau immense où une équipe de
valeureux explorateurs du début du siècle avaient failli se perdre, où l’on
raconte encore l’histoire de la chèvre qui ressort à Calvi, etc. ». On
décide de braver l’interdit et on s’excuse par avance auprès du GCC.
Grillades au
bord du chemin d’accès et à 14 h on se décide à commettre l’irréparable, on
escalade les grilles de 2 m de haut (non pas celles de la préfecture…) mais
celles qui entourent l’entrée de la cavité. La visite nous prendra près de
quatre heures. Car on fait œuvre utile, on rentrera avec la topo. Grandes salles
d’effondrement, quasiment 20 m de haut sous plafond et autant de diamètre,
boyau glaiseux avec quelques concrétions, tout le monde furète dans la moindre
trémie, mais il faut se rendre à l‘évidence, on ne sortira pas à Calvi et
personne n’a entendu le bruit du ressac. Au total 286 m de développement pour un
dénivelé de 38 m.
Lors du retour
vers la sortie, notre attention sera attirée vers une lampe à la lumière pâlotte
en bas du plan incliné d’entrée, puis plusieurs bougies jalonnant le plan
incliné d’entrée. On se perd en conjonctures… Le temps d’arriver aux voitures et
la nuit est déjà là. Tous occupés à se changer on voit à peine arriver une
estafette de gendarmerie. Panique ! On a été dénoncé et le Groupement
d’Intervention Rapide pour la Protection des Chiroptères a été prévenu ! Phrase
traditionnelle « Vos papiers ! ». Ces braves pandores nous demanderons en
effet de décliner notre identité, et surtout des explications à notre présence
sur place, mais sans aucune allusion à l’APPB. En fait la lampe appartenait à
deux jeunes ados (qui se tenaient derrière les représentants de la Force
Publique et que nous n’avions pas vu de suite) qui avaient vu les sacs à
l’entrée, avaient franchi également les grilles et s’étaient arrêtés dans leur
visite en bas du plan incliné en perdant leur lampe. N’ayant vu ni entendu
personne, ils avaient appelé, ils se sont inquiétés – saine réaction – et ont
prévenu la gendarmerie… La tension est vite retombée, Gisèle notre juge, n’a pas
eu à décliner son identité – infraction à un arrêté préfectoral, cela la fiche
mal pour un membre de notre intègre justice française. On a pas mal discuté, les
jeunes ont laissé leurs coordonnées pour qu’on leur propose une sortie
découverte ou initiation dans de meilleures conditions.
Et les chiros
dans tout çà ! Pas de quoi en faire un fromage, on a du croiser deux petits
rhinolophes dans le couloir d’entrée.
Samedi 7
février 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume,
Jean-Noël, Philippe
Faute de CTDA,
absent le jeudi pour galvaniser les troupes, l’équipe du spéléo secours s’est
sentie peu motivée. On a parlé d’aller topographier la deuxième cavité de Corse
en dénivelé, la faille de Lainosa à Olcani - -80 m -, connue par quelques
anciens mais où personne n’a du mettre une corde depuis plus de dix ans…
L’équipe se trouvant réduite à trois, on s’est rabattu, à la satisfaction de
Dume, sur la poursuite de la désob de C17. Un super pique-nique au pied du
pylône, de bonnes côtes plates, bon fromage, bonnes bouteilles… et puis trois
heures à taper sur la massette, la pointerolle, la barre à mine, la masse et
quelques tirs au Bazola°. L’entrée est bien élargie, on tient presque à deux
dedans et en profondeur on est descendu d’au moins 50 cm. Gardons espoir, Dume y
croit dur comme fer et maintenant on peut s’attaquer à l’étroiture…
Samedi 14
février 2004
Spéléo, AG du
CDS – Sisco –
Samedi 21
février 2004
Spéléo,
découverte du milieu souterrain, grotte de Carpinella et grotta di grotta – Lano
-
Gisèle,
Léa, Théo et Jean-François, Dume, Jean-Noël, Maxime et
Jean-Claude, Alice et Philippe, Jacques
Un premier
rendez-vous au local à 8 h 15 puis à 9 h 30 au Carré d’As à Ponte Leccia. Les
deux jeunes rencontrés trois semaines auparavant sur la commune de Moltifao nous
font faux bond, ils auraient fait la fête la veille… Ce sera quand même une
sortie découverte pour sept participants. Le ciel est couvert mais nous épargne
de ses gouttes de pluie. Le sentier d’accès est bien balisé de marques orange,
les visites organisées doivent se poursuivre. Pendant que Dume se lance dans la
réalisation du foyer, une partie du groupe sous la conduite de Jean-Noël
redescend le lit asséché de la rivière pour aller visiter et photographier
Grotta di grotta – un boyau d’une vingtaine de mètres découvert et exploré en
1995. La progression sur les blocs est hésitante car la pluie les a rendus
glissants. En fait, on le découvrira au retour, un vague sentier existe en rive
gauche à travers la végétation. Ce boyau est intéressant car il s’agit d’un
réseau actif temporaire, se mettant en charge régulièrement. Sa direction n’est
pas celle de la grotte de Carpinella, il remonte vers la montagne pour rejoindre
le lit supérieur d’un ruisseau qui passe au-dessus. Diamètre moyen de 50-60 cm,
plancher rocheux propre et lames d’érosion. Au bout de 20 m, une petite salle
puis un éboulis qui bloque toute progression, la position est très inconfortable
pour tenter une désobstruction. À 2 m de l’entrée en contrebas, l’eau sort à
travers des blocs et le lit du ruisseau qui était asséché en amont est à nouveau
rempli. Il faudrait envisager une coloration à partir des deux écoulements
pérennes retrouvés dans la grotte de Carpinella pour déterminer une éventuelle
jonction. Seuls Jean-Noël et Alice se faufilent dans le boyau sur une dizaine de
mètres pour quelques photos.
Retour au camp
de base… où Dume a réussi, malgré l’humidité ambiante, à nous faire un feu
d’enfer. Migliacci, tartes aux herbes, pizze, panzetta… comme
d’habitude on fait bombance. Pendant que tous les néophytes piaffent
d’impatience devant le porche d’entrée, Dume et Jean-Claude se lancent dans la
réfection de l’escalier d’accès. Et puis c’est le départ pour les ténèbres.
Visite traditionnelle : la vire ; la salle des chiros à gauche (une quinzaine de
rhinos suspendus à de fines stalactites, une température de 8,5°C avec un minima
à 7,5°C) ; la grande salle à la colonne, le laminoir, la rivière – à sec mais à
l’extrémité de la galerie droite, un écoulement de quelques l/s se dirigeant
vers une voûte mouillante) ; la grande galerie concrétionnée (où la corde en
place aurait bien besoin d’être remplacée par un équipement sécurisé) ; le
« lac », bien rempli ; et la grande salle aux éboulis et sa stalactite
rhomboédrique (enfin approximativement…) pour finir. Tout en contrebas de cette
salle des éboulis et sur la gauche, on entend le bruit de l’eau, mais c’est trop
étroit pour y accéder, même Jean-Claude doit renoncer.
Entrée sous
terre 13 h 30, sortie 16 h 30. Il commence à bien pleuvoir. On se dirige
rapidement vers les 4x4, pour se changer sous la pluie fine.
Mardi 24
février 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume,
Jean-Baptiste
Jeudi 26
février 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume, Jean-Noël
Départ de Bastia
vers 10 h 30, temps couvert, météo pessimiste, mais il ne pleut pas… on tente.
Après un peu d’attente pour acheter des côtes plates chez le boucher de
Saint-Florent, il est presque midi quand on arrive au pied du pylône. Dume,
toujours très pragmatique, propose de casser la croûte avant d’aller creuser.
Les braises sont rapidement chaudes, migliacca, côtes plates
(délicieuses, on a bien fait de s’arrêter), fromage, un p’tit rouge et voilà que
les premières gouttes arrivent. Espacées, intermittentes mais bientôt de plus en
plus régulières et à l’horizon, ce ne sont que nuages sombres et denses. Il faut
se rendre à la raison, on range le matériel et on part prendre le café – et se
changer -, chez Lionel à Patrimonio. Dommage, mais ce fut un pique-nique sympa…
Dimanche
29 février 2004
Spéléo, recueils
iconographiques, étroiture de Canarinco et faille de Monte Fesso – Barbaggio -
Jean-Noël
Une météo
maussade le samedi, à ne pas mettre un spéléo dehors. Le dimanche après-midi, le
soleil jouait à cache-cache avec les nuages, une petite balade à Teghime était
possible. Pas de difficulté pour retrouver l’étroiture de Canarinco où
Jean-Claude et Jean-Baptiste avaient tant bataillé en 95 pour franchir cette
« étroiture sévère ». Le film tourné par J-B. nous avaient permis de découvrir
les merveilles de la Salle impudicus mais la topo n’avait pas été levé.
Vu la sévérité de l’étroiture d’entrée, le topographe attitré du club n’avait
nulle envie de s’y enfiler… il faudra demander à J-C. de plonger dans ses
souvenirs et à J-B. de sortir quelques images du film pour faire la fiche topo.
Second projet de
repérage, la faille de Monte Fesso, elle fait partie de l’inventaire mais est-ce
bien une cavité ? Elle se trouverait en contrebas avant d’arriver à la carrière
de Teghime. On gare la voiture à l’entrée de la carrière puis descente à pied de
la piste jusqu’au virage où l’on croise le ruisseau mais aucune faille de
visible en contre bas. En remontant la piste, décision est prise de plonger à
droite dans le maquis pour espérer tomber dessus (et non dedans…). On repère une
zone un peu dégagée de rochers plats puis après avoir erré dans le maquis
pendant une heure et être arrivé au niveau de la voiture il faut se rendre à
l’évidence, introuvable, on demandera à Dume qui l’avait visité avec J-C. et
Olivier.
Samedi 6
mars 2004
Spéléo,
désobstruction, visite, topo, étroiture de Canarinco – Barbaggio -
Dume
(le matin), Jean-Noël (l’après-midi), Jean-Claude, Philippe
Photos
Suite à des
échanges de courriel et après discussion jeudi soir, Jean-Claude ne se souvient
pas assez de la cavité pour faire la topo et Jean-Baptiste ne peut extraire
d’images de son film. Et puis ils parlaient d’y retourner pour élargir
l’étroiture. Les prévisions météo pour le samedi sont pessimistes, le stage est
déplacé au week-end suivant et on ira à Canarinco entre les gouttes.
Matin : sitôt
arrivés, Dumé et Philippe s‘attaquent à l’élargissement de l’entrée. Bien que JB
et JC soit déjà passés en 1995, il est nécessaire d’agrandir le passage, surtout
pour le topographe ;-). Pendant ce temps, JC rassemble les déblais des premières
désobstructions et monte un muret de protection autour de l’entrée. Il en
profite également pour prospecter aux alentours et découvre un petit orifice qui
souffle à une vingtaine de mètres à l’ouest du trou. Les cartouches pètent
difficilement dans la calcite malgré l’utilisation des jaunes longues. Il reste
encore une grosse stalactite qui gêne le passage. Un forage est fait, 3
cartouches sont introduites, Dumé tir, ça pète, mais la concrétion est toujours
là. On va tenter de planter une pointerolle. JC prend le relais et tente
d’élargir le 1er forage avec la mèche de 34. Méfiant, JC se
recroqueville sur ses genoux, bien lui en a pris, une cartouche explose en
projetant quelques éclats en tous sens. Est-ce la 2ème ou la 3ème
cartouche ? JC continue en prenant la précaution de s’équiper du casque et des
lunettes de protection. La 3ème cartouche pète en suivant !
Conclusion : ne jamais re-percer un trou, même si l’on pense que les cartouches
ont explosé !
Après-midi : JN Arrive sur les
lieux vers 12 h 30, l’heure des grillades approche, Jean-Claude s’active au feu,
le premier bouchon a sauté. Un coup d’œil à l’étroiture, suite à quelques coups
de Bazola°, l’extrémité de la stalactite qui rendait l’étroiture sévère a sauté,
cela devrait être plus humain à franchir et surtout à ressortir… Mais cela reste
encore bien étroit. On verra après les agapes. Il ne pleut pas et à l’abri de la
ruine on ne ressent pas trop le vent du nord. Vers la fin du repas, une visite
surprise, Thierry qui a vu les voitures en passant, vient nous
saluer. 14 h, Dume nous quitte pour monter sur Asco. Jean-Claude et Jean-Noël
vont affronter l’étroiture. Mise en place de la C10 sur AN et fractio sur barre
à mine et J-C. s’enfile dans les profondeurs, descendeur en bout de longe. En 30
s, il disparaît, rien à voir avec la longue pénétration de 95, le plus dur c’est
la première fois. Mais J-N. s’approchant de plus près reste dubitatif sur la
facilité de l’opération, connaissant ses mensurations il imagine avec une
certaine anxiété les efforts à produire à la remontée pour s’extraire, les pieds
dans le vide. Surtout qu’il suffit de casser un peu plus cette méchante
concrétion pour que l’entrée devienne un boulevard. J-C. remonte pour tenter de
casser de l’intérieur, aux premiers coups de massette, la roche tremble, mais
aussi tout le bloc et J-C. se voit vite recevoir un ou deux mètres cube sur le
pied, voire sur la corde, etc. Stop, on reprend les opérations de l’extérieur.
J-N. plonge la tête la première et tente à bout de bras de taper sur cette
concrétion mais on manque de recul, rien ne bouge. Phil arrive à la rescousse et
passe le matos pour 2 tirs de Bazola°. Cela ébranlera la bitouille mais elle ne
veut pas céder. À son tour il plonge dans la faille d’entrée et réussit à faire
tomber un bout de concrétion. C’est bon - dit-il -, J-N. n’est pas encore
convaincu. Phil installe l’échelle – il n’a pas son baudard -, et en quelques
secondes disparaît dans le noir. Du bas il rassure J-N. Il faut y aller. On ne
met pas de baudard, cela fera moins large et c’est parti. Le thorax coince un
peu, on essaie de remonter pour avoir un peu plus d’aisance et là ce qui était
prévisible arrive, on pédale dans le vide et ça coince encore plus et
l’adrénaline gicle… Après quelques reptations et pas mal de sueurs, on peut se
retourner pour dire aux copains qu’il est pas question de descendre, qu’il fasse
la topo eux-mêmes… Du bas fusent des encouragements, des incitations à venir
voir les merveilles de Canarinco, qu’au retour il y a la possibilité du palan,
il faut insister… Un regard appuyé vers cette étroiture et on y va, en passant
bien sur le côté, le passage est serré mais assez facile en fait, un peu trop
d’ailleurs, il ne faut pas oublier qu’on est sur échelle sans assurance… on se
retrouve vite dans le vide suspendu aux barreaux de l’échelle, mais les copains
sont là pour guider les pieds, le fond est à peine à 4 m.
Un peu fébrile à
l’idée de refranchir cette étroiture J-N. se lance frénétiquement dans la topo.
Heureusement que ses petits camarades le calment et lui conseillent de jeter un
coup d’œil autour de lui. Certes la cavité n’est pas grande, une salle de 12 m2
avec un plafond en cloche à 4 m. Le sol est encombré de concrétions brisées, il
y a eu du remaniement tectonique et la désob de 95 a laissé des traces. En paroi
latérale, un bel ensemble de concrétions laiteuses, aux extrémités boursouflées
et comme déviées par un courant d’air, quelques fistuleuses. À l’opposé de la
base du puits d’entrée, la faille semble se poursuivre sur environ 2 m mais elle
est barrée par un pilier et de nombreuses concrétions. Dans une extension
latérale, au plancher encombré de blocs et de concrétions cassées, pendent au
plafond de superbes draperies ocres, fines et au travers desquelles se dessinent
un maillage délicat, on imagine des rideaux de dentelle. Les flashs des
numériques fusent de partout. La topo est rapidement levée, il faut penser au
retour. J-C. ouvre la marche et pourra installer le palan au cas où, J-N. suivra
et Phil fermera la marche pour pousser au cas où… J-C. sort bien sûr sans
encombres et J-N. se présente à son tour. Equipé du bloqueur de pied pour
prendre appui sur la corde, la sortie se fera assez facilement, Phil suivra sans
problème. Reviendra-t-on, en tout cas on peut enlever l’adjectif « sévère »
accolé à l’étroiture de Canarinco.
Il n’est pas
trop tard pour aller visiter cette faille de Monte Fesso tant cherchée le
week-end précédent. En fait on la voit bien depuis Canarinco, elle se trouve en
contre bas à la sortie de la carrière au niveau des rochers plats où J-N. avait
commencé ses recherches dans le maquis, il a du passer à quelques mètres… J-C.
la retrouvera sans difficultés, il s’agit d’une faille de 68 m de long, d’une
largeur moyenne de 4 m et de 10 m en son point le plus profond. Sol en pente
douce, humidité importante, un écoulement d’eau en paroi, des fougères. À
l’extrémité nord, un passage sous blocs de 6 m de long fait illusion de cavité,
mais la décision de l’équipe de topographes est de ne pas la classer dans
l’inventaire des cavités souterraines de la Corse.
Retour au local
et un petit café chez Antoine. La fuite du local est réparée, le siphon de la
douche de la voisine s’était cassé…
Samedi 13
mars 2004
Spéléo, initiation
aux techniques de spéléologie alpine, falaise U Boia – Bastia -
Initiés : Marie, Cécile,
Biba,
Marine, Laurent, Christian, Maxime(10ans) et
deux récidivistes, Samia et Damien
Encadrement :
Dume, Olivier, Jean-Claude, Pierre, Francis
La météo s’est
encore plantée, ça devient une habitude ! Il était prévu une journée ensoleillée
avec quelques passages nuageux, nous avons du vent, du brouillard et du froid.
Malgré ces vicissitudes météorologiques, nous équipons quelques voies
d’initiation et chacun pourra faire au moins une descente et une montée. Après
une bonne grillade réconfortante, nous démontons tous et c’est la fuite vers
Bastia !
Samedi 13
mars 2004
Spéléo, relevés
GPS, étroiture de Canarinco – Barbaggio -
Jean-Noël
Il fallait bien
le GPS pour se retrouver dans un brouillard à couper au couteau, un vent glacial
et une bruine qui vous pénétrait jusqu’à l’os…
Dimanche
14 mars 2004
Spéléo, mise en
pratique en gouffre, Cast.1 – Oletta –
Initiés : Marie, Cécile,
Biba,
Laurent, Samia, Damien
Encadrement :
Dume, Olivier, Jean-Claude, Noël
Rendez-vous au
club, café sur la place puis direction Oletta. Une surprise nous attend au gué
de l’Aliso, un tronc d’arbre barre le passage sur la rive opposée. Jean-Claude
s’installe sur le capot du Pajero de Dume qui le place au milieu de la rivière.
J-C. accroche une corde au tronc et retour en arrière en tirant l’arbre hors du
passage. C’était l’épisode Camel Trophy ! Nous n’étions déjà pas en avance et
c’est aux alentours de 11 h 30 que nous nous engageons dans le trou où nous
retrouvons Olivier dans la Salle du Veau qui a équipé le Réseau de la
Chèvre (c’est Olivier qui a équipé pas le veau). Puis J-C. ouvre la marche
suivi par Cécile. Petite frayeur pour Cécile qui lâche la corde en haut du
second puits. Heureusement, J-C. - le héros -, assurait depuis le bas J.
Certainement une conséquence du manque de pratique de la journée en falaise, la
corde passe d’abord dans le descendeur puis dans le mousqueton de freinage et
non l’inverse ! La visite se poursuit par le circuit classique, mezzanine,
vire, puits de la Bitouille et remontée à l’air libre vers
16 h 30. Le déjeuner se passe donc à l’heure du goûter avec figatelli,
migliacci, pizze et ce qui va avec.
Samedi 20
mars 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume, Jean-Noël
Volontaires pour
la sortie du samedi : deux ; on s’est rabattu, à la satisfaction de Dume, sur la
poursuite de la désob de C17. Une voiture 06 à la bergerie de Castiglione,
est-ce notre ami Raffalli, grand spécialiste de Duvalius, qui serait à la
recherche de ces petites bêtes ? En effet, au pied du pylône, la famille
Raffalli - père, fils et bru - termine son pique-nique. Ils ont « nettoyé »
Cast.1 des pièges à Duvalius (canettes de bière, coquilles St Jacques).
Les braises sont encore chaudes, quelques brindilles et une nouvelle tournée de
migliacce, côtes d’agneau, fromage, bonne bouteille de St Paul de
Fenouillet. La famille Raffalli nous quitte pour aller poser ses pièges à
insectes au fond de Cast.2. On reprend le 4X4 et direction Cast.17 où Dume va
s’acharner pendant trois heures à taper sur la massette, la pointerolle, et
effectuer une dizaine de tirs au Bazola°, Jean-Noël assurant à
l’extérieur pour fournir le matériel. La profondeur est d’au moins 2 m. Dume y
croit toujours dur comme fer et commence à s’attaquer à l’étroiture… mais pas
d’élargissement visible, un léger courant d’air nous permet de garder l’espoir…
Samedi 27
mars 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume,
Noël
Temps couvert,
météo pessimiste, mais il ne pleut pas… on tente, pour la suite relire la sortie
du jeudi 26 février. La pluie nous prend à la montée de Teghime. Dume retrouvera
ses chaussures oubliées le samedi précédent, mais Noël ne verra même pas le
trou, c’est trop mouillé !
Dimanche
28 mars 2004
Extraspéléo,
initiation VTT en collaboration avec l’Etoile Cycliste de Bastia
Dume,
Jean-Noël, Noël
Samedi 3
avril 2004
Spéléo,
désobstruction, essai pyrotechnique, Trou de l’Epingle – Barbaggio -
Dume,
Jean-Noël, Jean-Claude
Pour un coup
d’essai, quel boucan ! Toute la vallée de Barbaggio en a tremblé.
Vendredi 9
au Lundi 12 avril 2004
Spéléo,
mini-camp explo, travaux, A Buga di a Cuntina – Ghisoni -
Dume,
Albert, Jean-Claude,
Marie-Pierre, Noël, Rose-Marie et Christelle, Georges, le frère de
Noël et ses enfants, les parents de Noël
Vendredi :
Dans
l’après-midi, Dume après avoir chargé le matos, aidé par Jean-Noël, peu enclin à
aller affronter le ciel maussade de Ghisoni – la météo est vraiment pessimiste
-, récupère Noël à Ponte Leccia et voici bientôt nos deux lascars partis pour
l’aventure.
La piste a quelque
peu souffert par endroits et certains passages doivent être négociés avec
attention. Il est 19 h quand nous atteignons le terminus, OUF ! ! Le temps est
couvert mais il ne pleut pas. Trois allers et retours seront nécessaires pour
transporter les affaires à la casetta. À l’intérieur, la température est
on ne peut plus fraîche (8°C). Malgré notre savoir-faire, le feu a du mal à
démarrer en raison de l’humidité qui règne dans les lieux. Nous décidons de
faire un chouia de ménage avant de déballer les victuailles. Quelle ne sera pas
notre surprise lorsque nous voudrons étaler les couvertures sur la mezzanine.
Nos amis rongeurs ont réussi à pénétrer dans la caisse par un petit trou qu’ils
ont agrandi (eux aussi ont une âme spéléo). Les couvertures et autres ont été
transformées en un véritable gruyère. En effet les souris ont creusé de
véritables galeries dans l’épaisseur des tissus pour y passer chaudement
l’hiver. Nous aimons bien les bêtes, mais là s’en est de trop, et il faudra
choisir : les souris ou les quelques couvertures qui ont survécu ! ! La décision
est prise on appellera ceux qui monteront le lendemain pour qu’ils apportent un
remède. La température est montée de deux degrés quand nous passons à table.
Pour fêter le début de la Pâques nous entamons un petit cubi de vin de l’Aude.
Nous serons sages et nous coucherons tout de même à 23 h et des poussières.
Samedi :
Le lendemain, le ciel est d’un bleu turquoise, mais la température fortement
basse (6°C), dehors les tôles de la véranda sont givrées. Après le petit déj’,
c’est la corvée de la remise en état du réseau d’eau avec la pose de quelques
colliers et de remise en place du tuyau. Avec Noël nous recherchons la source
que nous avaient indiquée deux personnes rencontrées au mois de novembre
dernier. En effet ces personnes ont passé plusieurs étés de leur enfance sur
place, et se souvenaient d’une source quelques mètres au-dessus du gué de
l’arbre en travers. En novembre elle nous avait montré l’endroit approximatif,
mais nous n’avions pas de quoi débroussailler. Donc après une bonne demi-heure
de débroussaillage nous trouvons deux endroits qui pourraient correspondre à
l’emplacement qui nous avait été décrit. Cependant nous ne sommes pas certains
que ce soit la bonne source, et si on dégage par-ci par-là et que ce n’est pas
le bon endroit ce serait bête (nous attendrons d’avoir plus d’informations pour
dégager). Nous entendons un bruit de 4x4 et voilà qu’arrive Jean-Claude -
normalement il devait monter avec Albert, mais celui ayant prévenu qu’il aurait
beaucoup de retard montera à pied et nous rejoindra l’après midi.
Après le repas de
midi nous décidons d’aller creuser le nouveau départ découvert en 2003. Nous
allons expérimenter une nouvelle technique de désob : la détaupyroc ; de la
poudre industrielle et un détaupeur. Après avoir percé un trou de diamètre 12 mm
et 15 cm de profond nous insérons notre hybride et procédons au tir. Le résultat
est satisfaisant, mais on s’aperçoit que si l’on pouvait percer plus profond, le
résultat serait plus rentable. La technique manuelle et la poudre nous
permettent de bien avancer dans notre labeur. Nous allons retirer environ 1m3
de blocs. La nuit tombe et nous devons arrêter. Nous reviendrons demain matin.
Les quatre mousquetaires (Albert, Jean-Claude, Noël et Dume) attablés devant une
pasta party diluée par une collection de jus de raisin papotent et font des
plans pour le lendemain : désob, trou, etc.)
Dimanche :
Donc nous voici le lendemain, Noël doit aller à la rencontre de Marie-Pierre,
Rose-Marie et Christelle qui doivent monter en 4x4. Jean-Claude s’occupe de la
modification du circuit électrique (installation de nouveaux néons et
déplacement des anciens), Dume et Albert vont couper du bois. La famille
Ricoveri arrive à son tour. Avant le repas nous retournons au trou pour faire
encore quelques essais de tir (c’est Rose-Marie qui va mettre en contact le fil
bleu sur le bouton bleu et le fil rouge sur le bouton rouge) Pâtes et viandes
grillées vont composer le menu de ce jour. Après le kawa nous nous décidons
quand même à faire le trou.
L’objectif
est le suivant : Equiper le puits d’entrée jusqu’au fond, remonter le puits
jonctionnant la vire des Bozons en le déséquipant jusqu’au premier
amarrage de l’escalade. Ensuite faire tomber une écaille instable et progresser
dans la vire jusqu’à une coulée de calcite qui avait été repérée la dernière
fois. À 16 h Jean-Claude équipe le puits d’entrée suivi par Noël et Dume qui
déséquipera le puits de la vire. Nous nous retrouvons au niveau de l’amarrage.
Noël et Dume se positionnent dans la cloche du lac suspendu (il faut faire très
attention car la roche est très friable et instable). Une fois que la corde est
mise en sécurité, Jean-Claude va procéder au décrochage de la fameuse écaille
qui dégringole dans un fracas épouvantable. Ensuite il plante un spit
intermédiaire et parvient à atteindre la coulée de calcite. Celle-ci est très
belle et joliment concrétionnée, mais malheureusement il n’y a pas de
continuation à ce niveau là. La faille remonte encore, mais semble se resserrer
vers le haut (ce qui est souvent le cas dans cette partie de la cavité).
Nous
faisons demi tour, rééquipons le puits des Bozons et remontons. Il fait
encore jour, 19 h, lorsque Dume qui déséquipe, émerge du puits d’entrée. Retour
aux voitures, rangement du matériel et direction la casetta. Rebouffe et
dodo. Dans la nuit, la pluie s’est mise à tomber et il ne fait pas très beau,
mais que fait la météo !
Lundi :
Noël
redescend la piste pour aller récupérer ses parents qui viennent faire la
merendella avec nous. À leur retour, Noël leur montre l’emplacement du trou
et les remblais de la nouvelle désob. Notre petite maison dans les châtaigniers
leur plait bien et nous félicitent pour l’aménagement intérieur. La maman de
Noël prépare in situ la pâte pour confectionner les mighiachelli.
Pour les faire cuire, Jean-Claude a amené deux fers spéciaux : ceux-ci
ressemblent à des raquettes de ping-pong avec un long manche. En fait, deux
tôles de 25 cm de diamètre avec un manche de 50 cm. Marie-Pierre les enterre
dans la braise afin de la faire chauffer, puis maman Ricoveri les badigeonne
avec un bout de gras pour empêcher que la pâte accroche. Puis cela se passe
comme suit : on prend un fer graissé, on y verse une louche de pâte, on pose le
second fer par-dessus et on remet sur le feu, il faut surveiller la cuisson,
hum ! ! ! ! comme ça sent bon. Tout le monde en aura sa part, puis viennent les
gambas grillées, là aussi on s’en lèche les doigts. Pour finir Dume prépare un
Rustique° à la braise à consommer avec des mouillettes. Pour terminer et comme
le veut la tradition pascale, il faut casser et grignoter les œufs en chocolat.
Après le rangement de la cabane nous quittons les lieux en ayant eu soin de
demander à chacun de laisser ses impressions sur le cahier. Puis retour pour
chacun son chez soi…
Samedi 24
avril 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume,
Jean-Noël, Jean-Claude
Samedi 1er
mai 2004
Spéléo,
perfectionnement aux techniques de spéléologie alpine, falaise de Pietralba –
Pietralba -
Nathalie, Dume, Jean-Noël, Jean-Claude, Pierre,
Francis, Noël,
Laurent
La dernière
visite à cette falaise remonte au 9 mars 1996, ça fait un bail !
Le soleil, bien
présent le matin, s’est fait de plus en plus discret. Laurent bénéficie d’un
cours particulier d’apprentissage des nœuds de huit simple, double et du mickey.
Ensuite, préparation d’un kit avec explication de l’importance du nœud en bout
de corde puis remplissage du kit avec la corde et la quincaillerie nécessaire
pour équiper un puits simple de 5 m. Laurent effectue donc son premier
équipement et, confiant en lui, le descend !
Noël et Dume en
profitent pour prospecter le dessus de la falaise et découvrent une faille avec
de la désob’ en perspective.
Quelques
techniques de réchappe sont ensuite expliquées et essayées avec la confection
des nœuds de Prussik et Machard pour remplacer une perte de bloqueur et le
demi-cabestan pour remplacer un descendeur.
Noël et Francis
équipent une main courante sur la vire qui permet de rejoindre le haut de la
falaise et, avant la pause, une voie d’initiation est équipée par Pierre sous
les coups de tonnerre qui deviennent de plus en plus menaçants. Vers 13 h,
l’orage passe au-dessus de nous et nous sommes obligés de nous réfugier dans un
grand renfoncement de la falaise aménagé en abris par les bergers. Nous en
profitons pour faire notre pique-nique traditionnel, bien arrosé à l’extérieur
et à… l’intérieur !
L’après-midi,
Noël équipe la plus belle voie du site, départ du bord de la falaise, puits de
4 m, pendule pour entrer dans celle-ci par la petite lucarne supérieure,
parcours souterrain avec un puits de quelques mètres et sortie aérienne par la
grande lucarne inférieure suivie d’un puits d’une dizaine de mètres.
Cette falaise,
rarement visitée, mérite un retour pour continuer son équipement avec notamment,
la possibilité d’une belle vire aérienne.
Samedi 8
mai 2004
Assemblée
Générale élective de la Ligue Insulaire Spéléologique Corse – Corte -
ITP : Dume, Jean-Noël DUBOIS, Jean-Claude, Pierre, Francis, Noël, Philippe STELLA (procuration)
ACS : Jean-Yves, Anita, Sylvie
Peu de monde
pour cette AG, 3 membres de l’ACS et 7 des Topi dont 1 représenté ! Manque de
motivation ou manque d’information, on ne peut pas dire que ce soit un succès.
Le quorum est tout juste atteint et l’accouchement du Conseil d’Administration
est difficile, notamment pour le Président qui arrive par le siège et aux
forceps !
Président :
Jean-Claude LA MILZA
Vice-président :
Dominique
DESCALZO
Secrétaire :
Jean-Noël DUBOIS
Trésorier :
Francis MARAVAL
Membres du Conseil d’Administration : Sylvie FLIGITTER, Anita HERVE, Noël RICOVERI
Samedi 8
mai 2004, l’après-midi
Spéléo,
prospection
Jean-Claude,
Noël
De retour de
l’AG, les deux Présidents - CDS et LISC -, décident de prospecter pour mieux
finir la journée. C’est d’abord la falaise de Fuata à l’ouest de Soveria qui est
explorée. Un abri sous roche d’où ruisselle un peu d’eau est visité sur le flanc
sud-est, nous continuons dans le sens anti-horaire, montons sur le plateau et
faisons le bas de falaise sud-ouest. C’est sur cette partie qu’un trou est
repéré en paroi, il faudra y revenir équipé du matériel nécessaire.
Nous allons
ensuite vers Caporalino et laissons la voiture près de la carrière. Nous suivons
la voie de chemin de fer vers le S-SO et remontons le ravin de Bianconaccio que
l’on peut voir depuis la RN193, J-C. y espérait découvrir quelques départs de
faille mais rien de tel n’est trouvé. Sur notre lancée nous montons jusqu’à
l’entrée de la grotte A Supietra que Noël ne connaissait pas. Retour par le
flanc est vers la voiture.
Samedi 15
mai 2004
Canyon (faute de
sortie spéléo), Piscia di l’Onda – Carcheto (en Castagnicia) -
Jean-Claude, Jean-Baptiste
J-B. et J-C.
décident de faire leur premier canyon de l’année en descendant une cascade
repérée en hiver par J-C.
Descendre dans
le village de Carcheto et après le virage de la belle église, suivre la piste
indiquant la cascade et qui mène à la fontaine di l’Onda. Laisser la voiture et
monter à flanc de coteau vers la D71 en 5 mn. Suivre celle-ci jusqu’au pont du
Rustaggio. La descente commence au niveau d’une petite piscine en amont du pont.
Une marche en rivière, entrecoupée de quelques petits toboggans et de quelques
ressauts métriques évitables, mène au bout d’environ 250 m dans un resserrement
des parois qui précède la cascade. Nous sommes obligés d’équiper en fixe car la
soi-disant corde de 60 m en fait réellement 44, décidément le marquage des
cordes canyon pose problème !
J-C. installe un
amarrage sur l’avant dernier gros chêne rive droite pendant que J-B. descend à
pied en bas de la cascade pour vérifier si la corde est assez longue. L’arbre
est à 4 m au-dessus de la gorge et le départ est un peu acrobatique. Le courant
est intense et J-C. est un peu impressionné par le débit de l’eau. La douche
peut être évitée en calant la corde dans une goulotte rive droite. L’arrivée se
fait 15 m plus bas sur une margelle précédant une grande vasque. J-B. remonte à
son tour pour faire la descente. Puis J-C. se tape une deuxième descente avant
que J-B. déséquipe.
La cascade peut
se faire plusieurs fois en remontant rive droite par le chemin en partie
aménagé. La remontée vers la voiture se fait en moins de 5 mn.
Matériel
nécessaire : corde de 60 m si départ depuis amarrage naturel. Possibilité de
planter deux spits en rive gauche juste avant la cascade mais une main courante
est nécessaire.
Samedi 5
juin 2004
Spéléo,
démonstration de tir - Carrière de Teghime, Barbaggio
Dume,
Jean-Claude, Jean R
Les échanges
entre Corse et continent ont du bon. Notre ami Jean, membre du club et résidant
dans les Alpes-Maritimes nous a fait une démonstration de cartouche de tir. La
technique est simple : on fabrique un cylindre en papier alu épais d’environ 20
cm de long et de 9 mm de diamètre. On le remplit de poudre de chasse BA10, une
résistance de 10 ohms raccordée à un bout de jarretière et enfoncée dans la
poudre fait office d’allumeur, les extrémités sont fermées au ruban adhésif. Un
trou de 30 cm de profondeur avec une mèche de 10 est foré dans la roche
compacte. Une ligne de tir est installée à l’abri, puis raccordée à une batterie
de 12v et … boom !
Un bloc de 2 m
de long sur 1 m de large et 80 cm de hauteur est fendu en deux à un demi mètre
du bord.
Conclusions :
simple, efficace et pas cher.
Mercredi 8
juin 2004
Spéléo, visite,
grottes de Parternu – Furiani -
Dume,
Jean-Claude, Jean R
À la demande de
Jean, nous rendons visite à la grotte de Paternu pour poser des pièges à
insectes avec l’espoir de recueillir des Carabidae Duvalius, petits
coléoptères découverts en Sardaigne et pas encore en Corse. Nous prenons la
piste qui part de Canarinco et en cours de route nous faisons un peu de
prospection le long d’une strate calcaire présentant quelques effondrements et
décrochements. Sous l’un d’eux, J-C. découvre un départ de faille verticale de
quelques mètres et d’une section d’entrée de 30x40 cm. Celui-ci est repéré par
un cairn. Nous continuons en 4x4 jusqu’au pylône EDF et nous ferons le reste à
pied. Visitée il y a une dizaine d’années par J-C., la cavité est retrouvée sans
trop de mal. C’est une grotte qui rend les spéléo humbles puisqu’il faut
toujours rester accroupi ou couché pour la visiter. Une dizaine de pièges sont
posés dans une zone humide, légèrement enterrés et le goulot à raz du sol.
Ceux-ci sont réalisés à l’aide d’une bibine de bière remplie en partie d’un
mélange alcoolique savamment dosé par Jean. Dans un tas de guano, trois insectes
sont prélevés et mis en flacon pour étude ultérieure. L’entrée de la seconde
grotte est un beau porche bien sympathique mais la visite est bien courte en
raison du faible développement de la cavité.
La remontée en
4x4 se transforme vite en édition spéciale du Camel Trophée. Le Pajero se
retrouve plusieurs fois posé sur la caisse et nous oblige à quelques opérations
de poussage, de soulèvement du véhicule avec le cric et d’empierrement des
ornières.
Il faudra
procéder à la topo des cavités lors de la relève des pièges.
Jeudi 9
juin 2004
Spéléo, essai
TopiCam
Alain,
Dume, Olivier, Jean-Claude, Pierre, Isabelle, Philippe, Alain
Après une
présentation au local, la caméra est illico essayée dans une faille repérée par
Alain T. derrière la fontaine de Ficajola à Bastia. Cette faille, murée, attire
forcément l’attention d’un spéléo. Un passage latéral permet d’accéder derrière
le mur et la caméra est envoyée dans quelques petites anfractuosités mais le
tuyau guide câble n’est pas encore assez long. Quelques améliorations sont à
envisager, remplacement de la vitre en plastique transparent par du vrai verre
et recul des LED blanches pour éviter un phénomène de halo lumineux, achat d’une
petite télé noir et blanc pour servir de moniteur.
Dimanche
13 juin 2004
Spéléo, explo,
grotte de Castirla
Dume,
Jean-Claude, Noël
Indiquée par
Jean Raffaldi, et inconnue de notre part, cette cavité a été révélée lors de
travaux d’élargissement routier peu avant le village de Castirla. Une entrée de
80 cm de haut par 50 cm de large permet de pénétrer dans une petite faille. En
face, une coulée de calcite avec un conduit impénétrable se dirigeant vers le
haut et une petite mare suspendue. À l’opposée de l’entrée, la faille, encombrée
de blocs, se poursuit sous la route sous forme de boyau. Au-dessus un autre
boyau s’oriente vers une lucarne visible de l’extérieur à environ 10 m en haut
et à droite de l’entrée. Nous décidons de faire un peu de ménage, l’entrée est
élargie et l’intérieur est vidé d’un maximum de blocs et de terre. La proximité
de la route nous oblige à monter un mur de soutènement nous permettant
d’entasser les excavations. Nos travaux ne tardent pas à semer le trouble parmi
les habitants des environs. Conseils de prudence, interrogations sur l’intérieur
de la grotte, nous recueillons aussi une information intéressante concernant une
source sortant d’une grotte en contrebas de la route. J-C. s’engage dans la
faille allant sous la chaussée mais le boyau est encore trop étroit et bifurque
vers la gauche. Il faudra encore quelques séances de désobstruction. Après le
barbecue en bord de la départementale, nous allons voir la grotte sus indiquée.
C’est un abri sous roche, de l’eau suinte des parois et forme un bourbier devant
l’entrée. Des traces d’aménagements subsistent, la pierre de recueillement de
l’eau a disparue et la végétation a repris ses droits. Deux petites statuettes
de la Vierge et de Saint Antoine sont encore en place mais ce n’est plus un lieu
de prière depuis longtemps.
En partant, nous
faisons un détour par la grotte de Cuticci 2, que Noël ne connaît pas.
Samedi 19
juin 2004
Spéléo,
nettoyage et vérification des cordes, Mulino Alle Noce - Olmeta di Tuda –
Dume,
Jean-Claude, Jean-Baptiste & famille, Noël
Le programme de
la journée était tentant : nettoyage et vérification des cordes avec comme seule
corvée un pique-nique en bord de rivière, mais apparemment le programme n’est
pas très consulté. La prochaine fois, on amènera les cordes en canyon, il y aura
peut-être plus de volontaires !
Nous consacrons
la matinée à examiner les quelques centaines de mètres de cordes en les faisant
coulisser dans nos mains « expertes » puis, le temps de prendre l’apéro, nous
les mettons à tremper dans le Bevinco, prés du moulin. Quelques verres après,
elles seront étalées sur la verte prairie pour séchage. Bilan : toutes les
cordes sont bonnes pour le service et tout le monde pourra s’y pendre dessus
sans risque.
Dimanche 8
août 2004
Via Ferrata –
Chisa -
Michèle,
Dume, Jean-Noël, François, Georges, son fils de 15 ans
et Noël, Jean-Philippe
Samedi 11
et Dimanche 12 septembre 2004
Nous devions amener nos collègues du Spéléo Club de Figeac dans LE trou corse,
mais des impondérables socio-syndicaux ont en décidé autrement. Ils devaient
arriver samedi matin à Ajaccio par la SNCM, ils sont finalement arrivés le
samedi soir par la Corsica Ferries ... à Bastia !
Nous nous devions
de préparer leur hébergement imprévu dans la région bastiaise. C'est ainsi que
J-B. et moi-même les avons accueillis et guidés vers le VVF de Borgo. Une fois
installés dans leurs bungalows, nous avons pu goûter à quelques produits locaux,
solides et liquides !
De quoi
avons-nous parlé ? De spéléo bien sûr ! Evidemment, nous sommes invités pour un
futur camp spéléo dans le Lot.
Nos nouveaux amis
ne sont pas arrivés les mains vides et nous avons reçu pour les topi un magnum
de Cahors avec une magnifique étiquette au nom du club, mais avec le conseil
d'attendre encore deux ans avant de le boire.
Putain, 2 ans
! !
Dimanche
12 septembre 2004
Spéléo,
désobstruction, Cast.17 – Oletta -
Dume,
Jean-Noël, Jean-Claude
Dimanche
19 septembre 2004
Fête du Sport –
Bastia -
Marie-France et
Jean-François, Albert, Dume, Jean-Claude,
Pierre, Jean-Baptiste, Noël, Philippe et Vicky
Spéléo ; première,
désob, grotte de Santa Catalina – Sisco -
Dume, Jean-Noël, Noël,
Philippe
Un petit
malentendu du rendez-vous ayant provoqué un léger retard, Noël, Philippe et Dume
se retrouvent à 11 h 30 sur le parking de la grotte. Jean-Noël qui a du passer
au local récupérer le matériel les rejoint 20 minutes plus tard. Donc chargés du
matos et d’une échelle alu nous descendons devant l’entrée. Vous n’ignorez pas
que la spéléo en Corse commence tout d’abord par une collation très consistante
pour se mettre en condition – andouillettes sur pierrade, arrosées de Chinon.
Donc après s’être
bien repu nous remontons dans la grande salle. Nous amenons la Topicam et
Philippe se transforme en petit ramoneur savoyard avec son échelle sur l’épaule.
Nous arrivons dans la Salle des ébats (demandez à A…). Au plafond il y a
un passage aérien conduisant dans les salles supérieures. Celui-ci ayant été
déséquipé il y a quelque temps, il n’est pas très facile d’y accéder et nous
préférons ne pas tenter l’équipement. Il faut aller chercher le spit allongé en
oppo à 4 m de haut… Noël fait remarquer que la moyenne d’âge des spéléos
présents ne permet plus ce genre de contorsions… Après concertation, nous
pensons qu’il serait plus prudent de le rééquiper avec une main courante en fixe
afin de faciliter le passage pour les prochaines sorties (cet équipement fera
l’objet d’une prochaine sortie).
Nous arrivons
quasiment au fond de la grotte ; c’est là que la Topicam doit nous aider. En
effet un boyau remontant d’environ 2,50 m bute sur un passage étroit laissant un
passage de 0,20x0,20. Noël se charge d’envoyer la caméra. Philippe et Dume sont
au moniteur ; les images que nous recevons nous montrent que cela semble
continuer de l’autre côté. Un seul bémol, il est difficile d’évaluer une échelle
de grandeur, et le plexiglas de protection de la caméra alterne la luminosité
(cette observation avait déjà été faite par Jean-Claude au cours d’un essai,
Philippe doit demander à un opticien s’il est possible de tailler un verre
inrayable du diamètre du tube de protection). Après observation on s’aperçoit
que le remplissage du boyau est fait à 99% de terre limoneuse et qu’une couche
de calcite recouvre le tout. Après une heure trente de sape en taupinière et
quelques coups de massette et de piochon nous arrivons à dégager un bon demi
mètre cube du remplissage ; à noter la présence de quelques radicelles. Le
travail est bien avancé, le limon étant retiré ; ce qui maintenant ressemble à
un plancher stalagmitique doit être arraché, mais nous avons du mal à taper car
la distance entre le plafond et le plancher ne nous permet pas de prendre de
l’inertie. Là aussi une autre séance de désob se révèle nécessaire, nous la
programmons également pour une prochaine sortie. Un autre objectif étant
d’accéder dans une faille supérieure non loin du fond de la grotte. Nous allons
utiliser une des techniques de notre ancêtre Martel ; l’échelle est appuyée en
biais entre les deux parois. Les grands bras de Jean-Noël assurent les pieds de
l’échelle et Noël à plat ventre s’engage tout doucement vers une première.
Au-dessus de l’échelle un plan incliné de deux mètres, suivi d’un ressaut
d’environ 1,50 m permet atteindre une petite cloche ressemblant fortement à un
fond de trémie ; l’enchevêtrement des cailloux fait même penser que cela a été
bouché volontairement depuis le haut (à vérifier). Noël émoustillé par cette
première furète dans tous les coins. Il trouve un petit morceau de
plastique, qui laisserait présumer qu’une jonction avec la surface est fort
possible. La hauteur estimée depuis le bas de la galerie est de 7/8 m ou 3/4 m
depuis le haut de celle-ci.
Nous replions le
matériel et regagnons les voitures. Avec la topo, Jean-Noël essaie de déterminer
le point où Noël a trouvé le morceau de plastique. D’après les estimations il se
peut que ce fameux point (non pas le G) se trouve dans l’ancienne carrière.
Jean-Noël va essayer de convertir les données topo en GPS de façon à tenter de
localiser sur le terrain la verticale du point.
NB :
en redescendant vers l’entrée de la grotte une idée a illuminé nos esprits :
Pourquoi ne pas faire les prochaines JNS dans Santa Catalina ? Et voilà que
plein d’idées se sont mis à germer dans notre matière grise. Ce sera mis à
l’ordre du jour de la prochaine réunion du CDS.
Boudu, il y en
aura des choses à faire la prochaine sortie ! ! ! ! !
Samedi 2
octobre 2004
Spéléo, initiation
aux techniques de spéléologie alpine, falaise U Boia – Bastia -
Initiés : Fabrice, Jean-Claude; les récidivistes : Christian et Maxime (11 ans), Guy et Marine(15 ans et demi),
Cécile
Encadrement :
Dume, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Pierre, Noël
Journée
ensoleillée avec quelques passages nuageux.
Dimanche 3
octobre 2004
Spéléo, mise en
pratique en gouffre, Cast.1 – Oletta –
Initiés : Fabrice, Jean-Claude, Guy
Encadrement :
Dume, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Noël
Dume et Noël
partent de bon matin – 8 h -, pour aller équiper Cast.1 et à 10 h, le reste de
l’équipe les retrouvent au bord du trou, harnachés et prêts à s’élancer dans le
P7. Equipement des initiés, présentation de l’éclairage à l’acéto. On retrouve
Dume et Noël en haut du dernier P11. Visite du grand réseau et regroupement sur
le Plateau à escargots. Descente à –43 m, observation des fossiles, un
peu d’oppo et d’escalade. Remontée par la Salle des marches et reprise en
direct de la corde du P11. Certains initiés souffrent un peu physiquement, un
blocage de notre journaliste au niveau de la dèv mais avec de la patience, tout
s’arrange. Sortie vers 14 h, et agapes autour du barbecue. Dume réussira un des
plus merveilleux Rustique° de sa carrière de cuisinier. Le temps passe,
les bouchons sautent et les volontaires manquent pour redescendre visiter le
Réseau de la chèvre. Noël et Dume repartent déséquiper le Puits de la
chèvre. Pendant ce temps, Jean-Noël et Jean-Claude emmènent Fabrice voir
l’entrée de Cast.3 et l’entrée secondaire de Cast.1. On range et au retour,
arrêt à la ferme Rossi pour discuter de la cuvée du Vintenaire, mais personne.
Lundi 11
octobre 2004
« Spéléo »,
rencontre de M. Rossi, viticulteur à Oletta
Dume,
Jean-Noël, Jean-Claude, Noël
Difficile, voire
impossible de raconter cet entretien, il aurait fallu enregistrer, voire filmer
ces deux heures « passionnantes ». Lors d’une prochaine soirée à Ghisoni,
demandez quand même à Noël ou Dume de vous en relater les moments forts. On a
appris énormément sur le choix de la bouteille, de l’étiquette, de la capsule…
240 bouteilles commandées à 4 € pièce, à nous de coller les étiquettes.
Samedi 16
octobre 2004
Spéléo, remise à
niveau de l’équipe Spéléo-Secours, falaise de Francardo – Omessa -
Albert,
Dume, Jean-Noël, François(CTD), Olivier,
Jean-Claude, Francis(CTDA), Philippe, Laurent
Mardi 26
octobre 2004
Spéléo, opération
déminage, site de Castiglione – Oletta –
Dume
Le 13 octobre,
Dume a l’occasion de rencontrer deux démineurs sur le port de Bastia. Il leur
fait part de la découverte d’un obus. Petit flashback : Celui-ci a été
découvert à proximité de Cast 17. Au moment de la trouvaille, nous avions
prévenu M. Rossi de la présence de cet objet sur son terrain et apparemment il
devait prendre l’affaire en mains (sans jeu de mots). Le temps passant, M. Rossi
a oublié de signaler l’intrus. Au cours de l’entrevue œnologique que nous avons
eu avec lui pour choisir le breuvage du vintenaire nous avons reparlé de
cet obus ; il n’y pensait plus. Donc Dume laisse ses coordonnées aux démineurs
et leur fait passer une photo de la munition. Après deux contacts téléphoniques
le rendez-vous est pris pour aller sur les lieux le 26 octobre après-midi. Les
deux démineurs de service et Dume se retrouvent à 14 h à la gendarmerie de
Saint-Florent, ils embarquent leurs matériels à bord du 4x4 de Dume qui s’est
proposé pour les accompagner in situ. La première phase consiste à
identifier l’objet. D’après le chef démineur il s’agit d’un obus de la marine
allemande encore plein. L’identification est faite grâce aux cannelures de
sertissage de la douille. La fusée d’amorçage est cassée.
Dans un premier
temps les démineurs désirent emporter l’objet pour le faire claquer à Teghime.
Dume leur signale que s’ils veulent le faire péter sur place, il n’y a aucun
problème. Il leur explique qu’en effet à 50 m de là nous sommes en train de
désober un trou, et que cela nous arrangerait bien s’ils peuvent le faire
claquer à l’intérieur. La réponse de la part de démineurs est positive. Et voilà
que l’obus se retrouve recouvert de 250 g. de plastique, ensuite il est placé
dans une infractuosité. La charge totale est estimée à environ 1,5 kg. Nous
prenons nos précautions et 5, 4, 3, 2 , 1, feu. BOUM !!!!!!!!! Quelle
déflagration, cela change de nos petits pétards. Lorsque la fumée s’est
dissipée, Dume impatient descend voir le résultat. L’intérieur du trou est
tapissé d’une couche de poussière grisâtre, et la roche semble être fendue. Mais
l’odeur de la poudre qui persiste ne permet pas de creuser pour l’instant. Nous
redescendons à Saint-Flo. Les démineurs qui de temps en temps se retrouvent avec
de munitions de ce genre dans la région proposent très gentiment de venir les
faire claquer sur ce trou, la seule condition est de les accompagner en 4x4 ; ce
n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ……….
Alors à bientôt
pour de nouvelles aventures.
Samedi 30
octobre au Lundi 1er novembre 2004
Spéléo,
mini-camp désob’, explo, travaux, A Buga di a Cuntina – Ghisoni -
Samedi au
Lundi : Dume, Jean-Claude,
Samedi soir au
Lundi : Lionel, Jean-Noël, Noël et Rose-Marie
Dimanche au
Lundi : Jean-Baptisteet Jean-Marie(son beau-père)
Dimanche :
Christian et Sandraet leurs filles, Georges et ses enfants
Samedi :
Premier jour d’un long et pluvieux week-end de Toussaint
Après avoir chargé
une partie du matériel, Dume récupère Jean-Claude vers 9 h et voici que nos deux
compères roulent vers la casetta. Une première halte pour acheter du pain
et une seconde au Super U d’Aleria pour prendre des piles. La météo est des
nôtres, la montée est quelque peu cahoteuse, en effet les dernières
précipitations ont raviné la piste. Certains passages nécessitent un sérieux
coup d’aménagement sans quoi un de ces jours on ne passera plus. Tout au long de
la montée Jean-Claude fait la cueillette de lactaires délicious pour le
repas du soir. Il est 12 h 30 quand nous arrivons au bout de la piste, deux
navettes seront nécessaires pour transporter matériel et victuailles dans la
garçonnière. La cabane n’est pas trop sale et nous installons. Jean-Claude va
remettre l’eau en service, Dume passe la balayette et prépare le dortoir. Pour
arroser notre arrivée nous débouchons un kil’ de rouge et avalons quelques
lentilles. Pour l’instant il fait presque beau et nous profitons pour aller voir
le trou de l’Arbre mort. Pendant que Jean-Claude recherche le départ qui a été
trouvé en dessous de la piste, juste au niveau de la barrière, c’était en ?,
Dume donne quelques coups de serpe pour nettoyer le passage et commence à
transporter le matos de désob. Jean-Claude, qui n’a pas retrouvé le trou,
rejoint Dume, lequel a un très vague souvenir de la position.
Au trou de l’Arbre
mort nous engageons la Topicam, celle-ci nous renvoi des images qui laissent
penser à une continuation. Nous mesurons la descente de la caméra à environ 5 m,
ça promet ! Nous reviendrons demain avec le reste de l’équipe et les pétards.
Jean-Claude ayant peur qu’Alzheimer l’ai frappé propose à Dume de prendre
l’altitude avec sa montre altimètre depuis l’entrée de A Buga et de descendre
les 117 m de dénivelé pour voir ou cela arrive. Donc depuis l’entrée du trou
nous descendons environ 50 m pour atteindre la piste et continuons à descendre
jusqu’au ruisseau qui sert de limite entre le calcaire et le schiste ; toujours
pas de trou. Nouvelle déception, nous regagnons la piste, Jean-claude se
souvient d’avoir fait un cairn pour signaler l’entrée. Environ 30 mètres après
la barrière il y a en effet un cairn, est-ce celui de Jean-Claude ou d’un
chasseur ? Jean-Claude descend d’une vingtaine de mètres et tombe pile poil sur
le départ tant recherché, ouf !
18 h, nous
regagnons la cabane et préparons le repas du soir, la nuit est tombée et voilà
qu’arrive la deuxième vague, Jean-Noël et Lionel. Une étape au Super U de
Bravone, pour compléter ce qui manque dans la cuisine de la casetta – café,
essuie-tout, allumettes -, et après une montée très cassante, la piste est de
plus en plus défoncée, il a fallu mettre les « courtes » dès le bas de la piste
ce qui est une première avec le Disco, il faut dire qu’il était chargé à bloc.
Entre temps Philippe a prévenu qu’il ne sera pas des nôtres, une panne de
batterie. Allez on arrose leur arrivée, maintenant on attend plus que Noël. Le
temps passe, les verres trépassent et nos estomacs grimacent. Tant pis, Noël
n’est pas là, nous allons commencer à manger, il mangera quand il arrivera. Et
voilà que comme par miracle arrive la troisième vague - notre président du CDS,
accompagné de sa grande fille Rose-Marie - cogne à la porte. Il peste, car il
failli rester planté au niveau du ruisseau avant la châtaigneraie, les sangliers
ont creusé…
Allez il faut
aussi arroser leur arrivée. Pâtes bolognaises, lactaires grillés au feu de bois
et des mousserons, cagiu composeront le menu du soir. Après ces agapes et
la traditionnelle goutte nous montons nous coucher. La pluie qui a fait son
apparition pendant le repas redouble d’intensité et il va pleuvoir toute la
nuit, avec parfois quelques accalmies entrecoupées de bruits sourds et violents
(non ce n’est pas ce vous pensez) mais les châtaignes qui tombent sur le toit de
la casetta, un boucan !
Dimanche :
Réveil progressif autour de 8-9 h (nouvelle heure) et le soleil est de la
partie. Un peu de nettoyage, réparation du circuit d’eau, mise en place de T de
vidange - en fait il y avait un coude juste avant l’arrivée à la casetta -, tri
du matériel de cuisine, pose d’une planche pour les chaussures et première :
l’installation du frigo (à gaz) ! Les premiers glaçons devraient être prêts pour
l’apéro de midi. D’autres projets sont échafaudés : toujours la chape à refaire
(tout sortir, décaisser et au boulot), refaire la toiture qui fuit (Lionel a
mouillé son duvet et a du vider sa cuvette au réveil) et en profiter pour mettre
2 ou 3 tôles translucides afin d’avoir plus de lumière dans la journée. Il
faudra attendre l’été prochain et convaincre pas mal de main d’œuvre.
Le soleil étant bien installé, direction
l’entrée du gouffre de l’Arbre mort où Dume et J-C. ont laissé le matériel de
désob’ en place. Un plan incliné de 2 m et 50 cm de large, puis un orifice très
étroit, mais ils ont passé la Topicam et derrière… il y a un puits ! C’est parti
pour une série de tirs, Dume au perfo et à la mise en place, Lionel et J-N. en
passeurs de matériel, Rose-Marie assurera le tir sous les conseils techniques de
J-C. Le premier tir va nous impressionner, un bruit et une impression de
souffle… et de baux morceaux de roche ont sauté. En cinq tirs, on
arrive à passer une tête et voir qu’il y a bien un puits, une margelle plus bas
et peut-être une suite. Midi, quatrième vague, d’abord Jean-Baptiste et son
beau-père (on avait cru que c’était Albert, mais il a « préféré » rester
travailler à Bastelicaccia) puis la tribu Ricoveri (sept dans un Santana…). Tout
le monde se retrouve autour de la zone de désob’. Qu’est-ce qu’on est bien au
soleil ! 14 h, il faut penser à passer à table, on en aurait presque oublié
l’apéro et les glaçons avec cette première potentielle… Repas copieux de
tripettes en terrasse. Et le président étant là, on peut ouvrir le magnum de
Cahors offert par nos amis de Figeac (il était prévu d’attendre deux ans,
mais !). Le ciel commence à se couvrir, le vent se lève, il faut se rendre à
l’évidence, il va pleuvoir. Pour l’instant ce n’est que quelques averses de
bruine. Noël emmène sa tribu voir l’entrée de A Buga, pendant que Dume, J-B.,
Lionel et J-C. retournent s’activer à la désob. Mais bientôt, la pluie devient
plus drue et la nuit tombe. On verra demain. La tribu Ricoveri repart et on se
rapatrie à la casetta. Lactaires grillés, lentilles… La nuit sera plus calme.
Lundi :
Vers 8 h on
ouvre un œil et le ciel est bien maussade, aucune ouverture (ce sera
l’expression du séjour, on guettera l’ouverture !). On range, on bricole, on
prépare à manger. Dume et Noël, bien équipés, se sacrifieront pour aller
récupérer le matériel et le redescendre sur le bord du chemin. On le récupérera
au passage. Midi, c’est l’heure tant attendue des harengs grillés arrosés au
Vouvray demi-sec 1985. Lionel est un peu dépité, on ne fera pas de spéléo cette
fois-ci, personne n’a envie de préparer les kits et d’équiper sous les averses.
15 h c’est le départ, le chemin est de plus en plus détrempé, on a bien mis des
troncs au niveau des bauges de sanglier, mais Noël s’en tirera grâce à J-B après
un beau plantage. 18 h, Bastia.
On a bien
mangé (trop !), on a bu (pas trop, pas de mélange et le mal de tête n’a touché
que Noël), on part avec l’espoir d’une suite à l’Arbre mort et on est pas mal
déçu d’avoir monté tout le matos pour rien, on reviendra (avec le groupe).
Samedi 6 novembre 2004
Dume, Jean-Noël, Noël et son père Gabriel
Passera ou
passera pas ? Depuis la sortie du 25 septembre, on en rêvait un peu de ce léger
courant d’air dans le boyau de Sainte Catherine… mettre toute notre énergie pour
désobstruer le conduit situé à l'extrémité de la galerie terminale La sortie
« découverte » ayant été annulée – faute de relance des initiés potentiels -,
trois des quatre compères de l’expédition précédente se retrouvent à pied
d’œuvre, le quatrième s’étant mobilisé pour la défense de notre patrimoine, en
l’occurrence refuser le bétonnage de la plage de l’Arinella, en contrebas de la
grotte de Brando.
C'est une belle
journée d'automne ce 6 novembre, il fait chaud et beau, une belle journée pour
faire de la première...... Ce sera la troisième journée de désob pour savoir
enfin, si une suite est possible dans la cavité. Une précédente exploration
avec la caméra nous laissait entrevoir une galerie sombre, ornée de quelques
stalactites. Les difficultés portaient sur l'évaluation des dimensions, visibles
sur l'écran du moniteur.
Noël et Dume se
retrouvent vers 10 h 30 à Santa Catalina. Quand Noël arrive, Dume a déjà
entrepris d'aménager le chemin d'accès à la cavité. Nos deux compères évaluent
les travaux puis, se retroussent les manches et, à grands coups de masse, de
pioche et de barre à mine poursuivent l'aménagement du chemin, rendu glissant
par les pluies des jours précédents et ce en prévision des prochaines journées
nationales de la spéléologie, que le CDS 2B envisage d'organiser dans la grotte.
Il va y avoir du boulot avant les JNS si on veut sécuriser au maximum l’accès à
la grotte, et dans celle-ci. Après quelques coups de binette et de masse un
passage scabreux est amélioré.
Vers 11 h
puisqu’il n’est pas encore l’heure de déjeuner, nous décidons d’approcher le
matériel de creusement au pied du boyau. Les infiltrations ont rendu quelques
passages très glissants. Le chantier des deux précédentes séances de désob est
bien avancé, mais pour pouvoir creuser à l’aise, il faut reprendre le creusement
30 cm plus bas et repartir à niveau. Les coups de piochons succèdent aux coups
de piochons et tout doucement la tranchée s’agrandit et permet de saper en
position accroupie. La binette et les pelles US et à neige sont d’une grande
efficacité pour tirer le limon en arrière. Nous allons être obligés de monter
une digue de façon à pouvoir stocker tout ce remblai. Heureusement il y a de la
place dans la salle voisine. Il ne fait pas froid, et nous pensons à tous ces
mineurs qui ont passé leur vie dans des conditions pires que celle-ci. Nos
estomacs commencent à gargouiller, nous décidons de revenir à l’entrée de la
grotte pour casser la croûte.
C’est en
redescendant la grande galerie que Dume va glisser sur une dalle mouillée et
retomber à plat dos sur la lampe à carbure. Sa calebonde n'a pas trouvé
meilleure idée que de venir s'encastrer dans les côtes flottantes de notre
infortuné « patineur-spéléo ». Après un rapide examen il semble que ce soit la
dixième côte qui le fasse souffrir. Sur le coup ça fait très mal ! et il a un
peu de mal à descendre. Bah ! il peut toujours tenir le verre de rouge. Alors
que Noël erre dans le maquis de bord de mer à la recherche de bois mort, c’est
l’heure – un peu tardive – des grillades, Jean-Noël nous rejoint vers 13 h 45 et
mange un morceau avec nous. Le migliaccu réchauffé sur la pierre
brûlante, accompagné par un délicieux vin des Corbières est excellent. Ce moment
tout simple de convivialité et de partage est toujours apprécié par les spéléos.
Une heure après
on repart vers le front de taille, soutenu par Gaby, le père de Noël. Nous
remontons pour continuer à creuser. L’efficacité est au rendez-vous, Dume creuse
le front au pied de biche, J-N. tire la terre en arrière dans le plan incliné,
pour Noël qui la reprend à la pelle. Après une heure d’effort nous arrivons
enfin à passer sous le plancher stalagmitique, Dume fait sauter un nouveau
plancher de calcite et s'exclame : « Jonction et déception ! »,
le boyau semble se poursuivre dans la même direction en remontant à 40° mais est
presque entièrement colmaté par une coulée de calcite. Au plafond quelques
concrétions blanches, des minigours au sol témoignent d’une ancienne arrivée
d’eau, d’où la présence de ces deux planchers de calcite qui nous avaient
bloqués le passage. Et là nous butons sur deux autres coulées de calcite, la
possible continuation devient très étroite et le courant d’air a disparu. On ne
va pas tout casser sans avoir la certitude qu’il y ait une suite. On a
confirmation que les distances et les dimensions des objets visualisés sur le
moniteur de la caméra restent très difficilement évaluables.... Il faudrait
rajouter une « échelle de mesure »
(si quelqu'un a une
idée....).
Nous arrêtons
notre excavation et baptisons le boyau « Jonction et déception ». Aucun espoir
de suite intéressante, on nettoie le chantier, une vraie galerie de métro à
présent et on repart vers la sortie. Visite un peu détaillée de la Salle des
ébats où l’on tente de mieux comprendre mieux sa genèse, deux planchers
calcifiés de niveaux décalés et d’époque différentes, des boyaux annexes remplis
de gravier agglomérés témoignant de remplissage et de sous-tirage secondaire.
Puis c’est le
retour aux voitures. 16 h 45, le soleil a cédé la place à un ciel gris, la mer
s'est assombrie, les îles d'Elbe et Capraia sont englouties par de gros nuages
lourds. L'orage menace, il est un peu tard pour aller explorer la faille de la
grotte de Brando avec la Topicam. Jean-Noël tâte les côtes de Dume et soupçonne
une fêlure ou fracture, ce qui sera confirmé lundi matin par un médecin des
urgences de l’hosto.
C'était une belle journée d'automne et nous
avons parcouru 2 à 3 mètres de première.
Vendredi 12 novembre 2004
Spéléo ; désob,
grotte de Brando – Brando -
Dume, Jean-Noël, Noël
et son père Gabriel, Philippe
Rendez-vous
en principe vers 9 h chez Jeannot à Erbalunga, mais le temps de prendre le
matériel au local, et pas mal de circulation en ville, cela donnera du 9 h 30.
Philippe est déjà devant les marches et préfère nous attendre en lisant les
dernières nouvelles, pendant que Dume et Jean-Noël vont prendre leur jus. Noël
arrivera plus tard… Direction la fameuse faille étroite qui devrait nous amener
à la rivière souterraine… Dume est déçu car le fond de la faille est encombré de
cailloux, pas de quoi passer la Topicam, il faut élargir. Premier crayon, on
tire la ligne de tir jusqu’à l’entrée – par sécurité -, on se bouche les
oreilles, 3,2,1… rien ! Dume a beau trituré les fils dans toutes les positions,
toujours rien. On passe en revue toutes les hypothèses, c’est la première fois
que ça ne part pas. Il faut se résigner à retourner au front de tir. Il ne s’est
rien passé. Dume fore un nouveau trou à quelques centimètres et on repart vers
l’entrée. 3,2,1… boum ! Un bruit sourd et une vibration dans le sol. On remonte
voir les résultats, pas mal ! quelques beaux blocs. Nouveau crayon et nouvel
échec ! on a du mal à comprendre. Mais quand on arrive près de la faille, on
sent une légère odeur de poudre. En fait on fore dans la calcite avec des veines
plus faibles et la compression n’est pas assez importante, effet fusée. On
poursuit les tirs et Noël arrive, en compagnie de Marie-Pierre et Rose-Marie.
L’heure du repas approche, on sort faire les grillades.
Devant
l’inquiétude de Philippe en cas d’amorçage intempestif d’un crayon, on fait un
essai à l’extérieur. En fait cela évoque un petit pétard, genre « bonbon farceur
avec amorce ». La poudre brûle juste autour de la résistance. Philippe doit
partir avant le casse-croûte. On se retrouvera en fin d’après-midi pour
déménager des armoires de rangement pour le club.
Migliacci
et diots de Savoie grillées, le tout arrosé à l’eau plate ou pétillante, on a
oublié le carburant des spéléos !
13 h 30,
J-N. doit retourner sur Bastia pour rencontrer Fabrice de
Corse Matin
au sujet du
prochain article sur la spéléo. On aura trois pages dans le supplément
hebdomadaire.
« À la
découverte des hommes de l’ombre ».
Il fallait légender les photos choisies par le photographe. 15 h, ni tenant plus
et impatient de voir l’avancée des travaux, J-N. retourne à Brando. Entre temps,
Gaby est arrivé et s’est joint à l’équipe. La faille est élargie sur un mètre de
profondeur et 20 à 50 cm de large. On installe la topicam. Rien de bien évident,
cela semble continuer vers l’intérieur de la salle mais très étroit… Il faut
continuer à élargir pour mieux travailler. Un dernier crayon à base de poudre de
chasse ordinaire. C’est J-N. qui tire, beaucoup de bruit mai tout petit
résultat, il a fait fusée.
16 h 45, il faut songer à rentrer, il n’y a
plus de crayon, Dume doit amener son ordi à réparer et J-N. et Noël
doivent retrouver Philippe pour le déménagement des casiers.
Samedi 13 novembre 2004
Spéléo ;
photos, grotte de Santa Catalina – Sisco -
Jean-Noël
Samedi
dernier, on avait oublié l’appareil photo. Alors un petit aller et retour rapide
jusqu’à Santa Catalina et son nouveau boyau. TPST 30 mn.
MEGA TEUF, Anniversaire du club : hé oui 20 ans !
Participants : Environ 85 personnes
Tout a commencé
deux jours plus tôt (jeudi) avec la naissance d’un nouveau groupuscule dans les
milieux œnologiques « U Vinu Clandestinu » En effet dans un lieu tenu secret (le
local pour ne pas le citer) une quinzaine d’individus(ues) se sont affairé(e)s à
coller de drôles de tracts sur des bouteilles, quelle idée ! Au passage nous
allons goûter à ce divin breuvage pour vérifier la teneur de ses tanins, des
fénolmachins et autres composants (demander à Albert).
Samedi :
Ca y est le grand jour est enfin arrivé !!!!!!!!
Une
première équipe se retrouve le matin afin de nettoyer et ranger le local.
Objectif : Grand coup de balai, positionnement des tables, du bar, rangement de
tout ce qui traîne, etc. Jean-Baptiste s’active à préparer le punch et la
sangria. En principe nous avions pensé à installer un atelier « parcours sur
cordes » concocté par notre ami Alain T., mais l’état de santé de certaines
branches des platanes se trouvant devant le local laissent à désirer, et le
retour au sol précipité d’Alain a mis un terme à cette initiative. Donc pour
présenter le matériel, nous accrocherons le mannequin, la civière, la banderole
et quelques autres matériels entre les arbres. À midi le plus gros du travail
est fait, et pour fêter cette première partie de la journée nous décidons comme
à l’accoutumé d’allumer notre barbecue de campagne et de goûter au Beaujolais
nouveau et à l’Aliso Rossi. Dans l’après-midi commence à arriver le reste de la
troupe : les barmans, les chefs de salle, les petits pains, les couverts, etc.
Nos charmantes hôtesses dressent d’un coup de main majestueux les tables, les
nappes vont donner un certain cachet et cacher certains défauts. Tout ce petit
monde s’affaire à ce que cette fête soit la plus réussie.
Sur le coup de 17
h 30 arrive le responsable de la société « A Tribiera » pour installer la
machine à bière (on ne se refuse rien). À partir de 18 h et des poussières nos
premiers invités commencent à rejoindre notre antre. À l’extérieur la
température est quelque peu fraîche, tandis qu’à l’intérieur les corps humains
climatisent le local (il n’y pas que les corps humains) Les barmans commencent à
officier, la bière pression a énormément de succès, la cuvée du Vintenaire
également. Les coudes se soulèvent, les mains plongent dans les amuse-gueule, la
charcuterie de notre boucher connaît un franc succès, et on repart pour une
autre tournée… les coudes se ressoulèvent, les mains replongent dans les
amuse-gueule, la charcuterie de notre boucher connaît toujours un franc succès,
etc. D’autres invités se présentent, nous en sommes à 35, 36,… Le local commence
à devenir exigu, à ce moment là, le président d’ITP invite la population à se
rendre devant le club pour assister à la projection du diaporama retraçant
l’historique du club et ses activités, puis du film sur le camp de la Sardaigne
de 2002. 40, 41,42, le nombre des invités est toujours en augmentation, cela
fait plaisir. Les estomacs commencent à crier famine, des mini-sandwichs sont
proposés et largement appréciés. Tout le monde est content et se félicite de la
soirée qui semble bien se dérouler. Allez hop encoure une tournée, vin, bière,
punch, sangria et même des boissons non alcoolisées feront le plus grand bonheur
de toutes et tous, des petits et grands. 50,53,58, si ça continue, on va être
obligé d’élargir les murs pour contenir tout ce beau monde. 60,64… En tenue de
spéléo (ques aco ?) Philippe se faufile de groupes en groupes pour voir comment
les gens ressentent ce grand moment, apparemment tout le monde apprécie avec un
grand A cette soirée très conviviale et bien menée. 70, 72, 76, (non ce ne sont
pas les chiffres du loto, mais le nombre de personnes qui sont passées jusqu’à
présent). Heureusement que la météo est des nôtres, il ne pleut pas, il n’y a
pas de vent, et malgré la fraîcheur extérieure on peut papoter sur le parvis.
La soirée
est bien avancée et voilà que c’est le moment du gâteau : Philippe après moult
investigations a découvert une pâtisserie qui nous a préparés deux SUPER
GATEAUX. Et là nous allons assister à un moment très solennel et à inscrire dans
les annales du club. En effet le président fondateur et le président actuel se
retrouvent côte à côte, chacun devant un gâteau comportant les 20 bougies du
club. Puis ensemble, après une amicale accolade, ils soufflent chacun leurs
bougies, snif ! snif ! que d’émotion ! (on a l’impression de revivre la jonction
du tunnel sous la Manche). Les petites assiettes garnies de très délicieuses
portions sont fortement appréciées et il y aura même du rab. M. Rossi qui nous a
fait l’honneur de venir à cette soirée verse son muscat dans nos verres pour
faire descendre le gâteau. La discussion entre invités se poursuit tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur du local. L’heure avançant les invités commencent à
prendre congés et nous félicitent encore une fois pour cette agréable soirée.
C’est une très
grande satisfaction et un soulagement pour tout le monde, cette teuf a été
vraiment réussie, et cela grâce à la participation d’un grand nombre
d’adhérents. Comme quoi quand on veut faire quelque chose, s’il y a de la
solidarité, il y a de la réussite. Alors pourquoi pas rendez-vous dans quelques
années.
AG des clubs, I
Topi Pinnuti et ACS à Valle de Rustino
Bilans financier,
matériel et d’activités spéléo et canyon de l’année 2004.
Élection du
nouveau Conseil d’Administration et du nouveau Bureau : devant la vacance des
candidatures, l’élection est reportée au 20 janvier 2005.
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