Samedi 6 janvier 2001
Spéléo, désob, explo, topo, Grotta di a Capella –
Santa Maria di Lota -
Michèle, Dume, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude,
Sylvie, Noël
Accéder au hameau de Figarella par la D.31, se garer
sur la place en face de l’église. L’entrée se trouve
en contrebas du mur de soutènement de la place.
Cavité connue des anciens du village, elle leur
servait de terrain d’aventures et même, comme nous
l’a confié une mamie « d’endroit où on allait
faire pipi en urgence… ». Compte tenu de
l’appareillage en pierres sèches qui sert d’entrée,
elle était utilisée comme abri pour les animaux. Les
anciens se souvenaient qu’au-delà d’une première
salle, cela continuait sous l’église et
« ressortait » derrière l’abside ? Milieu du XXè
s. une placette a été réalisée devant l’église et
pendant l’hiver 1956, au cours d’une violente
tempête de neige, un platane situé au-dessus de la
grotte se serait effondré durant la nuit, dans un
grand trou. On a sorti le platane, rebouché le trou
avec un camion de remblai et on a oublié l’entrée de
la grotte en contrebas, qui a disparu sous la terre
et les branches de palmiers.
L’entrée se fait par un passage bas qui débouche
dans la salle d’entrée par un ressaut de 1 m. On
passe en fait au-dessus du linteau de l’ancienne
porte en pierre. Salle de 3x3 m ; au fond à gauche,
orientée nord, départ d’une faille qui aboutit
rapidement sur une trémie instable. Par un passage
étroit sur la gauche, on aboutit dans une petite
salle qui revient dans la salle d’entrée par une
faille impénétrable. En fait, on contourne un bloc
effondré. La trémie terminale correspond au remblai
déversé suite à l’effondrement de la place. Il est
vraisemblable qu’au-delà de cette trémie (sur 2 m
environ ?), la faille se prolonge vers l’église.
Mais actuellement cela présente trop de risques de
la désobstruer par le bas.
Samedi 13 janvier 2001
Spéléo, désob’, exploration, topo, Cast.12 – Oletta
–
Michèle, Dume, Jean-Noël, Jean-Claude, Francis
En partant du trou du pylône (Cast.1), continuer
plein nord en courbe de niveau, descendre et
remonter un petit vallon, l’entrée se trouve au
sommet de la remontée, en contrebas d’un petit
escarpement de calcaire. Découverte par Philippe
Stella, 29 janvier 2000, lors d’une prospection de
la grande faille de surface de Castiglione.
« Jean-Claude commence à dégager l’entrée tandis que
Philippe dégage les lieux à coup de machette avec
Jean-Noël. Jean-Claude parvient à s’engager et fait
passer les pierres qui deux mètres plus bas
l’empêchent de progresser vers une faille. La
progression continue laborieusement jusqu’à un
départ vertical évalué à 7-8 m. Un travail de
désobstruction est nécessaire pour le franchir et il
n’est pas loin de 13 h 30 et les motivations
s’émoussent tandis que la faim grandit inversement »
Entrée un peu serrée ; après descente d’un éboulis
terreux, la suite se trouve à gauche, en poursuivant
la faille débouche par une autre entrée située à
10 m de l’entrée principale. Etroiture horizontale
en pente sur 2 m, franchissement d’une étroiture
plus verticale et on débouche dans la grande faille,
1 m de large et 11 m de profondeur. La progression
se fait en oppo sur une dizaine de mètres et l’on
arrive sur un balcon rocheux concrétionné. On peut
poursuivre en désescalade serrée jusqu’à un boyau
incliné. La faille se poursuit 4 m plus bas en se
pinçant de plus en plus. À chaque extrémité, la
faille se termine en se resserrant et interdisant
toute progression.
Samedi 20 janvier 2001
Spéléo, journée perfectionnement, A Calanca di U
Boya – Bastia -
Encadrants :
Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Francis
Initiés :
Jean-François, Michaël, Sylvie, Isabelle,
Notions d’équipement, apprentissage des différents
nœuds utilisés en spéléo. Équipement par les
stagiaires des belles voies aériennes, avec vue sur
la mer, s’il vous plaît !
Dimanche 21 janvier 2001
Spéléo, journée désob’, Désobstruction des Trous
Boya.1&2 – Bastia -
Jean-François, Jean-Noël, Michaël, Jean-Claude
Malgré l’énergie de Michaël, les trous n’ont pas
donné grand chose, Boya.1 continue sur 3 m en faille
très étroite ; Boya.2 laisse passer la moitié du
corps, un petit espoir mais il faudra encore pas mal
taper !
Samedi 27 janvier 2001
Spéléo, journée initiation, falaise de Francardu –
Omessa -
Encadrants :
Dume, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude,
Jean-Baptiste, Francis
Perfectionnement :
Michaël, Sylvie
Initiées :
Laure, Julie, Lénaïc, Laetitia, Julie, Emmanuelle,
Élodie et Perrine, Angélique
Le samedi : 8 filles dans le vent
Étudiantes à la fac de Corte et désirant approfondir
(dans les deux sens du terme) leurs connaissances de
la Corse, les huit filles sont venues rejoindre les
spéléologues de l’association I Topi Pinnuti à
Francardu. Après un petit café bien chaud pris
devant la cheminée du Rex Bar, tout le monde se
retrouve au pied de la falaise école, spécialement
équipée pour la spéléo. Les ateliers installés
permettent l’apprentissage des différentes
techniques spécifiques à la pratique de la spéléo
verticale.
Tout d’abord, le matériel individuel. Casque,
baudrier, longes, descendeur, bloqueur de poitrine,
poignée, pédale, tout est montré et expliqué. Puis
le matériel collectif avec les amarrages et les
cordes. Viennent maintenant les séquences sensations
avec les premières descentes sur corde. L’impression
de hauteur est amplifiée par la vue plongeante sur
la vallée du Golo mais la petite brise hivernale qui
souffle sur le plateau encourage à revenir au pied
de la falaise par le chemin le plus direct : la
corde. Encadrées par les Topi, nos vaillantes
étudiantes passent de la théorie à la pratique. La
technique est simple mais doit être réalisée comme
il se doit et dans le bon ordre. Toutes s’en sortent
à merveille et après quelques descentes tout le
monde se retrouve autour d’un feu de bois. Figatelli,
côtes plates et autres grillades sont partagés dans
la joie et la bonne humeur.
Après la descente, la remontée. Bien que plus dure
physiquement, la remontée sur corde ne présente pas
de difficulté particulière, tout est affaire de
technique et de pratique. Le reste de l’après-midi
est employé à monter et descendre plusieurs fois la
falaise.
Nos étudiantes repartent vers Corte en appréhendant
un peu la journée du lendemain.
Dimanche 28 janvier 2001
Spéléo, journée initiation, gouffre I Luminelli –
Mérusaglia -
Encadrants :
Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Jean-Baptiste,
Francis, Noël, Philippe.
Perfectionnement :
Jean-François B Michaël L.
Initiées :
Julie, Lénaïc, Julie, Emmanuelle, Élodie et Perrine,
Angélique
Le dimanche : 8 filles dans l’aven
Changement de décor et d’encadrants.
Le gouffre « I Luminelli » est situé sur la commune
de Mérusaglia. La profondeur totale connue est de
60 m mais le groupe s’arrêtera à la côte –45 m car
la suite est une faille étroite peu intéressante.
Après une demi-heure de marche sur une pente assez
raide et sous un soleil radieux, le gouffre apparaît
sur une crête dénudée. Une ouverture de 80 cm de
section permet de pénétrer dans les entrailles de la
terre et de mettre en pratique les enseignements de
la veille. Une petite inquiétude se lit sur quelques
visages mais aucune ne veut rater l’expérience.
L’une après l’autre les jeunes filles passent la
frontière entre deux mondes totalement différents.
L’un connu et rassurant, l’autre inconnu et
inquiétant. Éclairé par les lampes à acétylène, le
groupe descend dans les profondeurs de la montagne
en utilisant les cordes mises en place par les
spéléo, admirant au passage les sculptures minérales
réalisées par la nature au fil des siècles. Trois
puits permettent d’atteindre la dernière salle où
tout le monde se rassemble. Après quelques minutes
de visite et de repos, la remontée est effectuée par
le même chemin et la sortie à la surface se fait
sous un ciel couvert et dans le froid. Un panache de
vapeur sort du trou en raison de la différence de
température entre la cavité, qui reste constante à
environ 14°C, et l’extérieur qui s’approche de 0°C.
Des souvenirs pleins la tête, les huit étudiantes
redescendent vers les véhicules en échangeant leurs
impressions et en se renseignant déjà sur les
prochaines sorties organisées par les topi pinnuti.
Mardi 30 janvier 2001
Spéléo, explo, aven de l’Avaloir – Barbaggio
François, Jean-Claude
Y-a du gaz !
Profitant d’une journée sans travail pour les
fonctionnaires ;-) , décidée par les
organisations professionnelles, François et
Jean-Claude ont décidé de rendre visite à l’aven de
l’Avaloir pour prendre quelques photos de
concrétions et gratter un peu le siphon de sable
terminal. François équipe le premier puits et
Jean-Claude s’occupera du second. Celui-ci s’engage
dans le boyau de la râpe à bois et commence à
ressentir une certaine appréhension et oppression
qu’il met sur le compte de l’étroitesse de ce
passage toujours redouté. Il avance de 2 m et
s’arrête pour reprendre sa respiration. Encore 2 m
et de nouveau un arrêt pour gonfler ses poumons.
Décidément, on se fait vieux ! Maintenant, il faut
de toute façon aller au bout car un retour en
reculant serait problématique avec tout
l’équipement. Rétablissement au bout du boyau et
pose d’une plaquette en haut du puits de 5 m. Alors
que l’éclairage fonctionnait bien jusque là, la
flamme s’éteint sans arrêt. Ceci met la puce à
l’oreille de François qui attend au début du boyau.
Il émet alors l’idée d’une présence de CO2
et insiste fermement pour que Jean-Claude fasse
demi-tour. Celui-ci n’insiste pas et préfère enlever
son équipement en haut du P5 afin d’accélérer son
retour et l’accroche à la corde d’équipement que
François tire vers lui. Ainsi allégé, le retour se
fait plus rapidement et les deux spéléos se
retrouvent en surface plus tôt que prévu.
La présence de CO2 pourrait s’expliquer
par les quelques jours de pluie qui ont précédé
cette journée et qui auraient favorisé la production
de gaz carbonique d’origine organique, celui ci
s’infiltrant ensuite dans les fissures du sol. Il
serait intéressant de revenir, dans les mêmes
conditions, mais avec un appareil de mesure de CO2,
afin de vérifier cette hypothèse.
On aimerait avoir plus souvent la sensation de gaz
dans les trous corses, mais le bon, celui que l’on
ressent en haut des grands puits !
Dimanche 4 février 2001
Spéléo, initiation équipe médicale héliportée du
SAMU de Haute-Corse, falaise de Francardu – gouffre
I Luminelli – Omessa et Mérusaglia –
Encadrants :
Dume, Jean-Noël, François, Olivier, Jean-Claude,
Jean-Baptiste, Francis, Philippe
Initiés :
Xavier, médecin SAMU 2B ; Jean-Louis, directeur SAMU
2B ; Daniel, Médecin Chef SDISS 2B ; Xavier, médecin
SAMU 2B ; Dominique, médecin Sapeur Pompier 2B ; et
Michèle
La journée n’a posé aucun problème, tous étaient
déjà habitués aux maniements de cordes et de
descentes en rappel. Il était important d’initier à
la spéléo ceux qui, éventuellement, interviendraient
en cas de secours spéléo.
La sortie a fait l’objet d’un article sur Corse
Hebdo.
Samedi 17 février 2001
Spéléo, découverte du milieu souterrain, grotte de
Butrone et rivière souterraine de Pietratenna –
Siscu –
Encadrants :
Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Michäel,
Jean-Baptiste
Initiés :
Caroline, Julie, Jérémie, Lénaïc, Julie, Élodie et
Perrine, Emmanuelle, Angélique
Dimanche 18 février 2001
Spéléo, Prospection du Monte Pedani – Mérusaglia –
Jean-Claude, Noël
Beaucoup de calcaire et de dolomie sur cette zone
qui donne parfois une impression de paysage comme à
« Montpellier le Vieux », mais pas de cavité. Pas
beaucoup d’indices non plus. Quelques décrochements
de terrain et un abri sous roche de petite taille.
Les pierriers alternent avec des zones très
accidentées. Par contre, il reste de grandes
surfaces calcaires à prospecter autour du Monte
Pedani, comme le montre la carte géologique. Sur le
retour nous allons vérifier une info de Noël
concernant une grotte signalée au hameau de Grate
sur la commune de Valle di Rostino. Nous allons
jusqu’au bout du bourg sans rencontrer âme qui vive.
Après avoir fait demi-tour, nous croisons une
« express » et nous faisons part de notre recherche
auprès des occupants. Ce faisant, ils avisent
l’étiquette « à vendre » sur la vitre arrière du
Lada et nous invitent à boire un café. La grotte
correspond d’après eux à un abri sous roche en
contre bas du village où des prisonniers avaient été
cachés durant la dernière guerre, mais elle serait
profonde de 2 à 3 m. La conversation se détourne de
nouveau sur le Lada et c’est ainsi que Jean-Claude
vendit son 4x4. Quelle aventure !
Samedi 24 février 2001
Spéléo, prospection, Grotte de Butrone et rivière
souterraine de Pietratenna – Sisco –
Jean-Noël, Jean-Claude, Noël,
Le vent s’est levé sur le Cap Corse et il souffle
fort et frisquet dans la vallée de Siscu. Après deux
bons cafés chez Jeannot, direction les terrasses de
Butrone. Faisant suite aux incendies, la zone est
malheureusement bien dégagée et lors de la sortie
initiation du week-end dernier, nous avions repéré
quelques départs. Bien avant d’arriver au ruisseau
de Pietratenna, on oblique à droite pour ratisser la
zone. Une première bergerie, un superbe mur en
pierres sèches bien conservé, sous une avancée de la
falaise. À l’intérieur, contre la paroi de la
falaise, un mur… à quoi pouvait-il servir ? si ce
n’est à obstruer un départ de cavité ! Surtout
qu’au-dessus une coulée de calcite provenant d’un
orifice de 20 cm de diamètre, situé à 2,50 m de haut
nous confortait dans cette hypothèse. En dix
minutes, ce mur qui n’avait pas bougé depuis au
moins 200 ans fut transformé en tas de pierres.
Derrière… rien ! Une explication possible, il avait
été construit pour servir de plan de travail pour
poser les cruches que l’on devait remplir à une
ancienne source. Envolé notre espoir de cavité.
Respectueux du site, nous nous mîmes au travail et
en un quart d’heure le mur fut reconstruit comme à
l’origine (enfin presque, mais ne craignez rien,
quand on connaît les talents de constructeur de
Noël).
La suite ne fut que découverte en découverte, Noël
grattait de partout comme un lapin de garenne en rut
à la recherche du terrier de sa dulcinée. Ici une
fente obturée de quelques pierres plates livre
bientôt un boyau de 30 cm de large par 60 de haut et
1 m de long, derrière cela s’élargit mais il n’y
aura que ce freluquet de Jean-Claude qui passera et
cassera de l’intérieur ce qui autorisera les deux
autres gratteux à pénétrer. Cela semble continuer
mais le passage est barré par un gros bloc, on
disserte sur le pistolet à cartouches Hilti et on
laisse notre « Trou du Pirate » pour une autre fois.
Puis un autre boyau s’ouvre quelques dizaines de
mètres plus loin, beaucoup de terre à déblayer, une
entrée étroite triangulaire, Noël et Jean-Claude se
mettent à gratter.
La bergerie de Butrone n’est pas loin, Jean-Noël
part allumer le feu – ce qui sera un peu long compte
tenu du vent… - et nettoyer l’ancienne aire de
battage qui sert de bivouac. Une demi-heure après,
nos lapins reviennent enthousiasmés, le boyau
s’enfile dans les entrailles de la terre en pente
sur une vingtaine de mètres. Ils ont laissé le pied
de biche au fond, il reste à topographier et tenter
de poursuivre. Feu d’enfer, les réserves de bois ne
manquent pas, pierrade de migliacci, pizza, arrosée
de vin d’Australie… Noël repart en prospection
tandis que le reste de l’équipe relèvent la topo de
surface de l’entrée jusqu’aux pertes. Le Lasermètre
est très précis mais cela s’avère difficile de viser
au-delà de dix mètres en plein jour, par contre, on
le verra plus tard, sous terre c’est super rapide.
En poussant un peu plus loin de ce qu’on appelait la
perte principale, on tombe sur le cours principal du
ruisseau de Pietratenna et près de celui-ci (à
environ une dizaine de mètres en rive gauche
orographique), un puits de 1 m de diamètre et 3 m de
profondeur et au fond coule une rivière ! Voilà la
perte principale, le ruisseau n’est pas loin, l’eau
s’infiltre entre des blocs et traverse la base de ce
puits. On se précipite chercher les éclairages et
dix minutes après on descend le puits en
désescalade. Au fond une petite salle, le ruisseau
sort des blocs puis disparaît dans une trémie
caillouteuse. La salle se prolonge sur 3 m par un
boyau sec et étroit. Il faudra faire une jonction au
son. Après report de la topo de surface, nous sommes
bien au départ du réseau actif qui mène au « trou de
serrure ». Tellement excités par ce puits on en a
oublié le matos topo, il faudra revenir pour mesurer
le boyau.
On part retrouver Noël qui a encore mis un nouveau
départ à jour, U Lumbriculu 2, mais il y des mètres
cubes de terre à sortir… En attendant topographie du
boyau de U Lumbriculu 1 (il y avait des lombrics à
l’entrée, dans la terre meuble). Après le pied de
biche, le fond queute sur resserrement impénétrable,
on a quand même 26 m de développement et une
profondeur de 9 m. La sortie est un peu physique, la
pente est très glissante… On laisse U Lumbriculu 2
pour une autre sortie, il se fait tard. Belle sortie
arrosée chez Jeannot.
Samedi 3 mars 2001
Spéléo, initiation aux techniques de la spéléologie
alpine, Aven de Razzu Biancu – Venacu –
Initiés :
Denis, Caroline, Olivier, Sandrine, Céline, Orianne,
Éric et Nathalie
Perfectionnement :
Jean-François, Michaël
Encadrants :
Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Noël
Opération tout en un, initiation aux techniques de
spéléologie alpine directement dans une cavité.
C’est faisable mais avec un groupe moins important.
Il avait bien plu les jours précédents, le sentier
ressemblait à un ruisseau. Beaucoup de vent, on
mange dans la vieille bergerie qui se trouve 500 m
après l’accès à l’aven. Le feu aura beaucoup de mal
à prendre et nous enfumera très vite. Malgré le
vent, on émigrera dehors et Jean-Baptiste nous
concoctera une superbe pierrade. Bien rassasiés,
direction le trou. Circuit classique : P12 entrée,
boîte aux lettres, remonté du P18, visite de la
partie supérieure, descente du P18 et retour par le
colimaçon et le P12 d’entrée. Boîte aux lettres qui
avalera toutes nos débutantes sans problèmes, enfin
presque toutes car Nathalie souffrira pas mal, une
grosse poussée d’angoisse, ce qui obligera Noël et
Jean-Baptiste à la raccompagner vers la sortie. Le
passage de l’étroiture du pilier sera épique et la
remontée du P12 d’entrée très, très lente. Soutenue
par Noël en haut et Jean-Noël en bas, qui ressortait
déjà, centimètres par centimètres elle s’en sortit
et promit qu’on ne la reverrait jamais plus… Pendant
ce temps le reste du groupe remontait les cheminées.
Au retour, installation d’une poulie bloqueur avec
la corde de secours au P12 de sortie pour aider
certaines nanas. Tout le monde fut enchanté de la
sortie.
Samedi 10 mars 2001
Spéléo, visite de cavité, Cast.5 – Oletta –
Jean-Noël, Michaël
Une journée d’initiation pour Michaël qui ira
équiper Cast.5 comme un grand. Visite du P13 que
l’on avait un peu oublié. Pas de concrétions, une
suite de trémie, nous sommes en pleine zone
d’effondrement. Remontée tranquille, on a oublié la
dèv. Puis la faille égyptienne, la vire qui
impressionnera un peu notre débutant, avec des
grandes jambes ce n’est pas évident. Et enfin le
bijou, la salle blanche. Malheureusement de moins en
moins blanche, même si ce trou est peu visité, les
concrétions se ternissent. Et là au milieu des
fistuleuses, trois rhinolophes en plein sommeil. De
quoi ramener un superbe cliché ! Michaël, toujours
plein d’espoir, commence à gratter le fond, en
dessous de la molaire, pourquoi pas, il y a pas mal
de cailloux à déplacer… La totale pour Michaël qui
déséquipera et souffrira un peu à la dernière dèv…
ça ne se passe pas comme un fractio ! Encore un peu
d’exercice et ça rentrera. Sortie au soleil, bonne
journée.
Samedi 17 mars 2001
Spéléo, sortie rétro, visite de cavité, Grotte A
Sapara et Grotte A Leccia Torta – Castiglione
Jean-Noël, Jean-Claude, Michaël, Philippe, Lenaïc,
Denis, Eric, Manu, Carine, Sandrine et en guest-star
Roger
La grotte de Sapara fait l’objet d’un arrêté biotope
qui en interdit l’accès pour protéger les
chauves-souris qui peuvent hiberner en grand nombre
dans la cavité. Une reconnaissance révèle que
seulement trois rhinolophes sont présents. La visite
est donc possible en passant loin des
chauves-souris.
Hormis Philippe, qui connaissait déjà la grotte,
tous les autres habitués de la spéléo corse sont
surpris par les dimensions et les grands volumes de
cette cavité. Rares sont les grottes corses qui
présentent ainsi les caractéristiques typiques des
réseaux karstiques : conduites forcées, galeries en
trou de serrure, petit lac, tout y est. Il y a de
quoi initier quelques génération de spéléos en
herbe.
Il faudra revenir visiter le petit lac en équipement
de plongée, car il y a peut-être un siphon avec la
rivière ? Michaël tentera bien une explo en slip,
mais l’eau est froide et troublée, les étudiantes
aussi d’ailleurs à la vue de cet apollon sorti de la
bouche de l’enfer… ; un curieux phénomène dans la
galerie annexe de la grande salle : presque au fond,
une laisse d’eau de 2x2 m où l’on peut observer une
arrivée d’eau par le fond, une résurgence de la
rivière ? dans cette même galerie, on observe bien
au plafond le joint de strate entre le schiste et le
calcaire ; quelques concrétions dans la grande
salle ; une cheminée remontante dans une cloche du
plafond de la grande salle, l’escalade nécessitera
du matériel, à revoir….
Dehors, le temps est maussade, Roger qui a rechigné
à crapahuter à quatre pattes pour franchir la porte
d’entrée, nous attend auprès d’un feu d’enfer qui
accueillera force grillades, encore un bon moment.
Michaël fera une petite prospection au-dessus de la
grotte mais rentrera bredouille.
Une visite au village de Castiglioni qui se trouve
au-dessus pour retrouver la grotte de la faille de
Castiglioni, connu des très anciens du club et
archivée. Plus tard, on s’apercevra qu’elle avait
été publiée dans le Rémy, sous le nom de A
Leccia Torta. Stationnement à l’entrée du village et
en combi, on commence à déambuler à la recherche de
renseignements, trois extraterrestres en
combinaisons bariolées et recouverts de KWay, voire
de sac plastique – il pleut dru -, mais le temps
maussade a incité les habitants à rester cloîtrés
chez eux. On tombe sur un groupe de chasseurs qui
nous indique la zone à prospecter : en contrebas de
la route à l’entrée du village, juste en dessous de
nos voitures. C’est une zone d’anciens jardins
envahis par les ronces, au bout de vingt minutes
Philippe a trouvé. Entrée à mi-hauteur de la pente,
1,50x1 m, galerie horizontale sur une dizaine de
mètres, un ressaut de 5 m remontant, un peu étroit
et on débouche dans une grande faille d’une
quinzaine de mètres de haut sur une vingtaine de
mètres de long. Jean-Claude équipe sur AN et un
puits de 8 m contre paroi s’offre à nous. Toute
l’équipe descendra, ce sera un peu serré au fond,
car la faille queute sur un plancher stalagmitique.
En bout de faille, une remontée glissante sur de
concrétions couleur brun-foncé, - on a un doute car
la rumeur dit que les toilettes du village se
déverseraient directement dans les nombreuses
failles qui sont présentes dans le sous-sol… -,
Michaël est rapidement au premier palier, de là il
retrouve une très vieille corde, qui doit dater de
la visite des topis en … ? ou bien de Rémy !
(mais sur la topo retrouvée dans le Rémy, la
faille n’apparaît pas, il n’aurait pas franchi le
ressaut étroit ?) et par une désescalade on le voit
ressortir par la chatière étroite du fond de faille.
On reviendra pour la topo et un rééquipement.
Vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25 mars 2001
Spéléo, exercice secours Spéléo Secours Français,
Gouffre Sébastien Risterucci – Ghisoni –
Jean-François, Michèle, Dume, Jean-Noël, François,
Francis, Philippe, Noël
Olivier, Michaël à partir du samedi matin
Samedi :
Équipement en technique balancier de la galerie du
musée jusqu’au fond. Le trou est ainsi équipé en
totalité pour un éventuel secours. François fera la
victime et sera remonté sans gros problème jusqu’au
musée. Un ou deux équipiers en plus auraient permis
une progression continue.
Dimanche :
positionnement au GPS de Ghisoni 2 et 3. Carrelage
de l’évier de la cabane.
Samedi 31 mars 2001
Spéléo, topographie, initiation GPS, Grotte A Sapara
– Castiglione
Jean-Yves, Jean-Noël, Anita, Jean-Claude, Michaël,
Pierre
Jean-Yves et Anita sont déjà sur place quand on
arrive et on déjà fait le tour du propriétaire.
Équipement, visite au lac dont le niveau a monté
d’au moins 10 cm depuis la dernière visite. En tenue
de plongée avec masque et tuba, Michaël part pour
découvrir « Le secret du lac souterrain de Sapara »,
à l’aplomb de la paroi opposée, la profondeur est
d’environ 1,50 m, mais sa progression sera vite
stoppée, il n’y voit absolument rien, le fait de
marcher sur le fond a soulevé des nuages de
sédiments. Il a beau chercher, pas de suite sous la
paroi. L’infiltration doit se faire par le sol, à
partir de la rivière, comme on l’avait observé la
première fois dans la galerie de la grotte.
C’est parti pour la topo, un vrai labyrinthe. On
explore les moindres recoins, dans un coin une
petite faille descend à –2 m. L’accès au trou au
centre d’une cloche en plafond, vu lors de la
dernière visite, a pu être approché en shuntant
l’escalade par un boyau démarrant à l’extérieur de
la cloche. Malheureusement, aucune suite n’est
découverte.
Dans la galerie annexe, le niveau de l’eau a bien
monté, la laisse d’eau s’est transformée en petit
lac, on ne peut plus passer, à moins de bien se
tremper. Cela doit correspondre au niveau du lac et
au débit de la rivière.
Grillades au soleil et initiation au GPS par
Jean-Claude pour les plus courageux, les autres
somnolent… On retourne terminer la topo
labyrinthique et il ne reste plus qu’à aller
s’asseoir devant l’ordinateur.
Samedi 7 avril 2001
Spéléo, prospection, Monte Canarincu – Bastia –
Dume, Olivier, Jean-Claude
Temps pourri avec vent, giboulées et quelques
timides éclaircies. Visite de la faille repérée par
Dume. Celle-ci, 40 m de long sur 3 m de large,
s’ouvre à ciel ouvert dans du métagabbros à filon de
roches acides, « leptynites », dixit la carte
géologique du coin ! Deux départs entre blocs
rocheux instables queutent au bout de quelques
mètres, mais la nature du terrain laisse peu
d’espoir de continuation. Grillades à l’abri dans un
cagil, puis visite de la source du Figuier, au pied
de la couche de calcaire et cipolin de Canarinco,
toujours aussi impressionnante avec son débit estimé
à 10 l/s. La faille qui s’ouvre derrière la source
est visitée jusqu’au bout cette fois-ci (lors de la
première visite, il y avait des restes de
charogne !). Malheureusement, elle est rétrécie
sévèrement par deux coulées de calcite qui
nécessiteront du matériel de désob ou une caméra
d’exploration pour voir la suite.
Samedi 7 avril 2001
Canyon de Vadone
Alain, Stéphanie, Catherine, Thierry, Alain,
Jacques, Karine, Philippe
Le premier canyon de l’année pour la plupart d’entre
nous. Un gros morceau pour un début de saison
puisque l’intégrale était programmée. Cependant,
l’importance du débit et l’hétérogénéité du niveau
technique de notre petit groupe nous a obligé à
shunter le dernier quart du parcours par le maquis,
rive droite. Une équipée épique qui s’est terminée à
la nuit tombante ! Mais que de souvenirs à
raconter...
Dimanche 8 avril 2001
Spéléo, prospection, Monte Santu - Sari-Solenzara –
Noël
La couche calcaire qui compose le Monte Santu paraît
intéressante par sa qualité, mais le massif est très
fragmenté et de nombreux blocs sont instables.
L’épaisseur de la couche qui ne varie que de 5 à
15 mètres de hauteur, est posée sur un sol
granitique et ne permet probablement pas de
développements très profonds. La pêche à la cavité
n’a pas été miraculeuse ; je n’ai pu ramener dans
mes filets que ce petit aven et cette petite grotte
(voir les croquis). La grotte s’ouvre aux dépens
d’une faille, son sol est pavé. Elle servait
vraisemblablement d’abri aux bergers de la région.
Le P7 part entre des blocs. Le « méandre » du fond
se dirige vers l’avant de la falaise situé à cinq
mètres environ. On aperçoit la lumière du jour.
Il reste le cas de la grotte principale du Monte
Santu, qui, même si nous entamions des travaux de
désobstruction ne donnerait pas grand chose, étant
donné la faible épaisseur du calcaire.
Faune rencontrée :
1 petit rhinolophe.
Noël
Samedi 14 avril 2001
Extra, rangement, aménagement du local – Bastia –
Michèle, Dume, Jean-Noël, Jean-Claude, Philippe
La journée était prévue au programme comme journée
de formation à l’auto secours à la Calanca di u Boia.
Mais le temps, lamentable, vent, pluie… nous a fait
changer d’objectif. Nous passerons la journée à
faire un grand ménage dans le local. Tout ce qui
était entreposé dans celui-ci, dans l’espoir d’une
quelconque utilité, est trié. De nombreux « ça peut
servir » finissent à la poubelle. Un coin bar est
aménagé et le panneau matériel canyon terminé. La
petite chaîne Hi-Fi, don d’Eric Martin, notre ami
Tintin exilé sur le continent, est installée.
L’aspect du local est plus clair et nous gagnons de
la place pour accueillir un peu mieux les topi et
topinettes.
Mardi 24 avril 2001
Spéléo, visite, grotte de Santa Catalina – Siscu -
François F et Christophe du club « Thalès Spéléo »,
Lisa et Hugo.
Vendredi 27 avril 2001
Spéléo, visite, Cast.1 – Oletta –
François F et Christophe du club « Thalès
Spéléo »
Le matin, équipement laissé en place pour
l’initiation spéléo du week-end.
Spéléo, visite, aven du sémaphore – Brando –
François F et Christophe du club « Thalès Spéléo » +
Lisa (8 ans)
L’après-midi.
Samedi 28 avril 2001
Spéléo, initiation aux techniques de la spéléologie
alpine, Falaise de Francardu – Omessa –
Initiés :
Alice (13ans), Lydie, Frédérique Co., Frédérique
Cr., Thibault, Benoît, Jean-Louis
Perfectionnement :
Michèle
Encadrants :
Dume, Olivier, Jean-Claude, Noël, Philippe
Dimanche 29 avril 2001
Spéléo, mise en application en cavité, Cast.1 –
Oletta –
Participants :
les mêmes sans Benoît
Nous en avons également profité pour équiper la
descente de la vire de la salle de la Chèvre, ce qui
permet de réaliser un circuit de visite plus rapide
et d’avoir un super point de vue sur la salle.
Mardi 1er mai 2001
Spéléo, prospection, secteur de Serrigio – Oletta –
Jean-Noël, Dume, Jean-Claude, Michaël, Olivier et sa
maman
Ce n’est pas parce que c’est le 1er mai,
qu’on ne va rien faire, il y a du boulot en
prospection ! Jean-Claude, ayant su par Olivier, le
fils du propriétaire du camping de l’Aliso, qu’il y
avait un trou sur les hauteurs, nous voilà partis.
Accompagnés par nos « indics », Olivier et sa maman,
nous montons à l’aplomb du camping, il suffit de
grimper vers le sommet de la colline, en restant à
gauche de la combe. La cavité s’ouvre à une dizaine
de mètres du sommet. Orifice de 1x0,80 m, il ferait
au moins une trentaine de mètres, on n’entendrait
plus les cailloux tomber. Jean-Claude se faufile,
suivi de Jean-Noël, il faut se rendre à l’évidence,
profondeur 5 m, une faille qui remonte d’un côté,
obstruée par de la calcite et de l’autre côté, on
débouche dans une salle de 4 m de diamètre,
constituée après effondrements de blocs et qui
présente la particularité sur un côté, d’être très
richement concrétionnée. Deux grosses stalagmites,
avec des petites cupules en leur extrémité. Ce sera
Serrigio.1 (nom du plateau). On fait la topo dans la
foulée et retour en surface pour poursuivre la
prospection.
Deux autres cavités sur le plateau. Une, un fond de
micro-doline d’effondrement avec deux entrées à
désober, l’autre, une faille très étroite en bordure
de plateau où les cailloux tombent sur quelques
mètres. On reviendra. On file vers Cast.2, car nos
amis du camping ne la connaissent pas. On en profite
pour ratisser large, mais rien de neuf. Quelques
trouvailles après Cast.2 : un petit départ prés de
Cast.16, un autre entre Cast.2 et Cast.6 (Cast.17).
Relevé des coordonnées GPS. Tous se retrouvent à
l’entrée de Cast.1. Nos amis du camping nous
quittent, pique-nique, grillade… Dume et Michaël
vont gratter Cast.17 tandis que Jean-Claude et
Jean-Noël retournent creuser dans la microdoline, ce
sera Serrigio.2. Mais beaucoup de terre, il faudra
revenir. Deux heures plus tard, l’autre équipe nous
rejoint, ils ont un peu progressé mais c’est étroit.
À revoir, car il y a un certain espoir.
Samedi 5 et dimanche 6 mai 2001
Spéléo, aménagement et visite, Gouffre Sébastien
Risterucci – Ghisoni –
Michel, Michèle, Dume, Jean-Noël, Jean-Claude, Noël,
Jean-Baptiste, Thibault, Hubert, Lydie et
Jean-Baptiste, Christian (le samedi)
Le samedi, deux 4x4 pour monter à six spéléo et
quelques centaines de kilos de matériel, cela va
être juste. On va se serrer, le Vitara de
Jean-Claude va peiner un peu et il regrettera le bon
vieux Lada. Déchargement du matériel, sable,
gravier, outils, etc. ; fort heureusement Noël avec
Christian, les chaises et les bancs. En trois allers
et retours, le chantier est prêt. Mise en jambes –
apéro -, repas copieux et on s’attelle au mur de
soutènement de l’évier, après avoir mis en place la
bâche apportée par Dume. Bien nous en a pris car les
averses se succèderont. Pendant que les joyeux
bâtisseurs s’activent, Thibaut nous tronçonne au
moins deux stères de châtaigniers, Jean-Baptiste et
Jean-Noël s’attellent à la chape et au carrelage
devant la cheminée, Jean-Noël nettoiera le sentier
d’accès des ronces envahissantes, rajoutera quelques
cailloux au passage es rivières. Puis arrive la
famille Périgot et Michèle, ils ont planté la tente
en bordure du sentier. Le mur est superbe. Christian
doit rentrer sur Travo. C’est à nouveau l’heure de
l’apéro, suivi d’une plantureuse soupe concoctée par
Michèle. Quelques libations œnologiques plus tard,
il est l’heure de se coucher.
Le dimanche, huit heures pétantes, merci qui ? Noël
nous quitte vers 9 h, pour être à Porto-Vecchio à
9 h 30, il descend à pied… Dume et Jean-Noël
resteront à la casetta pour finir l’aménagement
intérieur, coffre de rangement pour la vaisselle qui
servira également de plan de travail, étagère à
chaussures, porte-manteaux en fer-à-cheval fabriqués
par Noël. Pendant ce temps Jean-Claude, Michel le
Belge (1er trou en Corse), Thibault (2ème
sortie spéléo), Jean-Baptiste et Michèle iront faire
le trou jusqu’en bas du P51, que Michèle ne
connaissait pas. Ils ressortent vers 15 h. On mange…
Départ de Jean-Noël, Jean-Baptiste et Thibault vers
17 h. Le reste de l’équipe finira de manger, rangera
et quittera la casetta vers 19 h. Les travaux ont
bien avancé ! La prochaine fois, on s’attaquera à la
cheminée, à la terrasse et au dallage…
Samedi 12 mai 2001
Spéléo, visite, photos, Cast.1&3 – Oletta –
Michel, Jean-Noël
Pas de projet spéléo, un coup de téléphone à notre
ami belge, qui ne connaît pas le site de Castiglione
et la sortie est organisée. Cela permettra en plus
d’enrichir l’iconographie des topos du club. Beau
soleil pour s’équiper, pas trop chaud. Équipement de
Cast.1 par Jean-Noël, Michel servira de modèle photo
et toute la cavité est visitée. Remontée vers 14 h,
grillade et en avant pour Cast.3, où l’on fera la
traversée, P17/salle concrétionnée (température
13-12°, pas de rhinos)/zone de fouilles (où tout a
été rebouché)/remontée par Cast.3G (température de
la mezzanine 15-14°, pas de rhinos). Pas de photos
car la batterie est vide, il faudra revenir… Sortie
17 h, Michel a l’air très content.
Samedi 19 mai 2001
Spéléo, rééquipement secours, I Luminelli –
Merusaglia –
Jean-Noël, Francis, Noël
Ce matin-là, Francis avait une demi-heure de retard,
se disant que Noël serait en retard comme
d’habitude, mais Noël se disant que… n’était
toujours pas parti de Travo, quand nous avons quitté
Bastia… À 11 h, nous étions au parking et après
vingt minutes d’attente, on laisse le matériel sous
la voiture et en avant vers la crête. Surprise, dès
les premiers mètres, on aperçoit des marques jaunes
que l’on suivra jusqu’à quelques mètres du trou.
Elles se poursuivent ensuite vers la crête. Cela
doit faire partie d’une réhabilitation d’anciens
sentiers. Le repérage est simplifié et on a
l’impression de grimper plus vite… impression, car
avec matos perso, kits d’équipement et perfo, on n’a
pas eu froid. Arrivé sur la crête, on entend le
vrombissement de la moto de Noël.
Arrivés au bord du trou, Jean-Noël descend équiper
jusqu’en haut du P11. Remontée et casse-croûte au
soleil, Noël vient d’arriver, il a pris le temps de
rajouter quelques cairns. Un bon vin de Gaillac plus
tard, ce qui a mis Francis aux anges, le trio
s’enfile dans le trou. Au passage, on commence à
repérer les emplacements pour les équipements
secours. Noël équipe P11 et toboggan et fera
justement remarquer que ce P11 craint un peu ;
départ inconfortable et risque de chutes de pierres.
Il faudra le rééquiper avant l’exercice.
On s’installe en haut du dernier P8 où Francis,
après avoir cassé quelques rochers instables et
gênants, installera un balancier. Puis rééquipement
de la MC du toboggan, plus haute et plus éloignée du
passage. Noël descendra dans le puits « à rosé »
mettre en place la surprise pour le secours. Après
deux heures de perfo, on remonte. En réfléchissant à
la sortie de la civière dans le dernier puits de
sortie, on en vient à penser qu’en élargissant un
peu le haut de la faille, cela passerait avec
balancier et reprise par palan. D’autant plus qu’un
très gros caillou bouge. Quelques coups de perfo et
pas mal de coups de marteau à spit l’ébranlent mais
malgré l’acharnement de chacun des membres du trio,
il ne vient pas. Il manque massette et
pied-de-biche. Il se fait tard, il vaut mieux
remettre à la prochaine fois.
Il reste encore de la topo à faire…
Dimanche 20 mai 2001
Spéléo, prospection, explo, crête de Caporalino –
Omessa –
Jean-François, Jean-Claude, Philippe, Sarah et
Alice, Etienne
Notre indicateur, Etienne, nous amène sur une zone
située à mi-hauteur entre la RN.193 et la chapelle
San Angelo où, selon ses souvenirs de jeunesse, il y
aurait une grotte. Une piste nous permet d’atteindre
pratiquement la bonne altitude, le reste se fait
plus ou moins en courbe de niveau. Belle ballade au
début, puis passage plus délicat dans la forêt. La
grotte espérée n’est pas retrouvée, ah ! les
souvenirs… Petite consolation, une grotte de 8 m de
profondeur est découverte en cours de chemin.
Celle-ci sera dénommée « La grotte de Toute à
l’Heure » lors du retour, elle servira d’abri pour
le pique-nique. L’après-midi, nous irons visiter la
grotte de Cabanuli, environ 30 m de développement, à
topographier, et les grottes qui se situent
au-dessus de la carrière de Caporalino et dont une
comporte une belle galerie en forme de conduite
forcée.
À noter, présence d’un grand rhinolophe dans la
salle terminale et le thermomètre laissé par le
Groupe Chiroptère Corse indique 16°C.
Jeudi 24 mai 2001
Canyon de Valdu Niellu (Frascaghiu)
Alain, Jean-François, Olivier, Catherine,
Jean-Claude, Thierry (ITP), Jean-Pierre (ACS) + 3
initiées : Corinne, Béatrice, Laurence.
En raison du temps incertain et certainement peu
propice aux canyons encaissés, c’est le canyon de
Valdu Niellu qui a été choisi. Départ du pont avec
apprentissage de la descente sur corde pour les
débutants. Eau assez froide et petite pluie
intermittente. Belle séance de jambes en l’air pour
Corinne sur… l’avant dernier rappel. Le soleil
apparaît enfin en fin de parcours et pique-nique sur
l’herbe au milieu des cochons (les vrais !).
Vendredi 25 et Samedi 26 mai 2001
Spéléo, aménagement Casetta – Ghisoni –
Jean-Noël, Noël
Finalement, on s’est retrouvé à deux pour aller
poursuivre les travaux à la casetta. Alors
qu’étaient prévus Dume, Roger, Michèle,
Jean-François… Deux pour transporter 100 kg de
sable, 100 kg de gravier, deux plaques en acier de
10 mm de 40 et 60 kg, sans oublier les outils,
l’eau… À midi et demi on était sur le parking, après
une petite frayeur car un 4x4 de chasseurs obstruait
le chemin au niveau des bergeries – mais on a pu le
déplacer sans problèmes. Angoisse devant la porte de
la casetta, la clé n’est pas à l’endroit habituel,
on finit par la trouver après avoir fureté dans tous
les interstices. Les chasseurs sont passés la
veille, on le verra sur le cahier de transmission et
l’ont placée dans un autre endroit.
Après sept allers et retours, chargés comme des
mulets – qu’on aurait bien aimé avoir avec nous -, à
16 h 30 le matériel était sur place ! En premier,
manger une bonne assiette de pâtes puis une petite
sieste réparatrice de 30 mn et on se lance dans la
mise en place des plaques de cheminées. Ô rage ! ô
désespoir ! trop grande de 2 cm, si on force, on va
casser les briques ou la cornière. Seule solution
pour enlever un coin de 2 cm, le scier avec une lame
de scie à métaux fort heureusement retrouvée dans
les outils. Mais de l’acier de 10, ça ne se laisse
pas faire ! Il a fallu au moins 30 mn à Jean-Noël
pour en venir à bout. Pendant ce temps, pour
s’occuper, Noël commence à décaisser la terrasse,
pour préparer le travail pour la prochaine fois. Car
ce n’était pas prévu, on était venu pour la cheminée
et le dallage du jardin d’hiver. Nouvelle tentative
pour la cheminée, il manque un chouïa… Noël propose
de mettre le coin de la plaque sur le gaz et quand
ce sera rouge, on pourra la tordre. On installe le
système et pour s’occuper, on commence à monter
quelques pierres du futur mur de la terrasse.
Enlever tous les déchets qui traînaient, décaisser
le sol, égaliser et continuer le mur ! Un travail
cyclopéen. Au bout d’une demi-heure la plaque
refusait toujours de rougir, on tente quand même à
grands coups de massette de plier un peu le coin. On
arrivera à gagner quelques millimètres qui lui
permettront de bien s’encastrer.
Retour à l’extérieur, où entre quelques gouttes de
pluie, on poursuit la construction de la muraille.
20 h, Jean-Noël va téléphoner à Dume pour avoir des
nouvelles de leur éventuelle venue. Mais ce sera
négatif, il ne peut assurer le 4x4 qu’à partir de
lundi. Peut-être que Michel et Pierrette passeront
demain, peut-être… Encore une demi-heure de mur et
la nuit tombe. La fraîcheur aussi, c’est l’occasion
d’essayer la cheminée. Noël pense que cela devrait
marcher sans la grille, directement sur l’âtre, mais
30 mn plus tard il faut se rendre à l’évidence, la
casetta est redevenue un fumoir à
châtaignes ! Mise en place de la grille et ça ne
fume plus, un super tirage. Ça s’arrose, avec un bon
cassoulet des familles, cela évitera de mettre le
réveil demain matin et couchés à minuit.
Lever tranquille vers 8 h 30, très beau soleil. La
tache nous attend, il reste au moins un tiers du mur
à élever et notamment la marche. On commence à
manquer de pierres, il faut descendre de plus en
plus bas pour les trouver. Noël finit par opter pour
l’option ciment pour la marche, cela consolidera
l’appareillage. Le passage de deux randonneurs nous
distrait un peu, pause syndicale, un petit café.
13 h, fin des gros travaux, le mur a de la gueule…
Il ne manque plus que la décoration. On opte pour
les nains de jardin. Imaginez une bordure de nains
de jardin avec des casques spéléos… On y pense pour
la prochaine visite. Rangements, Noël monte
étanchéifier les fuites du toit. 15 h, on quitte à
regrets, mais un peu fourbus et cassés. En
descendant, on croisera Henri Renucci, le chasseur,
et son fils ; ils sont très heureux de voir les
aménagements entrepris – cela fait revivre la
casetta -, et sont d’accord pour que l’on essaie de
tous se retrouver un jour autour d’une bonne bouffe.
Noël avait également auparavant rencontré le
propriétaire des bergeries, qui les mettraient
gracieusement à notre disposition, on peut en faire
ce que l’on veut. Certes l’endroit est sympa,
proches du trou et à 2 mn du parking, une exposition
plein est, dégagée, de l’eau, mais les surfaces sont
petites, elles sont basses de plafond, il n’y a pas
de cheminée. Vu le temps, l’énergie, le matériel,
les sous, que l’on a investi dans notre casetta, ce
serait dommage de l’abandonner. On peut envisager de
rénover une bergerie comme abri secondaire, comme
dortoir annexe, on est parti pour un complexe
hôtelier, pour accueillir les groupes de spéléos de
passage ! !
Dimanche 27 mai 2001
Spéléo, rééquipement secours et visite, I Luminelli
– Merusaglia –
Jean-Noël, Francis
La dernière fois, on était resté un peu sur notre
faim, ce caillou nous résistait. Francis et
Jean-Noël ne sont pas des hommes à se laisser
démonter par un vulgaire caillou, alors direction I
Luminelli. Pourtant on était pas en très grande
forme, Francis sort de deux jours de crève et
Jean-Noël s’est couché à 3 h passée. On retrouve le
chemin cairné en jaune, et en vingt minutes nous
voilà sur la crête ! 11 h 30, pique-nique à l’ombre
au bord de Moro 2, pas de Gaillac cette fois-ci, on
tourne à l’eau plate, mais vue la chaleur… Coup de
téléphone à nos mamans respectives (c’est la fête
des mères) et à midi et demi on est en bas du
premier ressaut. À coup de massette, Jean-Noël
s’attaque au caillou, il bouge. Un coup de
pied-de-biche et dans un énorme vacarme, le voilà en
bas ! Un bel espace pour pouvoir passer la civière.
Francis se lance ensuite dans l’installation du
répartiteur pendant que Jean-Noël fera de nombreux
aller et retour en bas du P8 d’entrée pour récupérer
le burin, la massette, le foret… Au bout de deux
heures, on a un super équipement secours ainsi qu’un
équipement progression confortable – une MC de 2 m,
un mickey et un plein pot de 9 m ! On déséquipe la
vire que l’on conservera pour certaines initiations.
Francis aimerait bien équiper secours le grand puits
mais on décide de le laisser pour Jean-Claude & Co.
Jean-Noël se lance dans le rééquipement de
progression de ce P11, équipement inconfortable,
risque de chute de pierres, départ serré, descente
sur blocs. Maintenant on progresse à l’horizontale,
une MC de 3 m, un tout petit mickey (vraiment tout
petit pour éviter tout frottement), une dèv et on
retrouve le dernier fractio, après un plein pot
d’une dizaine de mètres. Entre temps Francis a fait
basculer un méchant bloc en équilibre au milieu du
puits. Les copains ne vont pas reconnaître la
cavité.
Il reste encore de la topo à faire…
Sortie vers 18 h, une mousse au Carré d’As
Samedi 2 et Dimanche 3 juin 2001
Foire de Francardu
Michel, François F, Jean-Claude, Pierre,
Jean-Baptiste, Francis, Noël & family, Alain
Et oui, il faut bien assurer la promotion grand
public du club de temps en temps. Et puis cette
foire se déroule sur la commune où nous avons notre
falaise d’entraînement spéléo, donc échange de bons
procédés. Alors, nous voilà foireux pendant deux
jours. Mais pour joindre l’utile au désagréable nous
en avons profité pour nous entraîner au dégagement
d’équipier sur une corde accrochée aux branches d’un
arbre et sous les yeux médusés des visiteurs.
Le dimanche, nous avons même monté des gamins,
équipés du ouistiti et accrochés comme des kits
après la longe, à quelques mètres du sol, puis
descente après conversion. Cette opération a eu un
franc succès auprès des petits. Prochain
rendez-vous : la foire du vin de Luri !
Samedi 9 juin 2001
Spéléo, initiation jeunes, repérages de la grotte de
Butrone – Siscu –
Michel, Michèle, Dume, Jean-Claude et Delphine,
l’institutrice de Travo
Reconnaissance de la cavité pour la maîtresse de la
classe de CM2 de l’école primaire de Travo. La
végétation a déjà repris le dessus depuis notre
dernière visite et il a fallu jouer de la machette
pour accéder à la grotte. Parcours classique :
réseau fossile puis réseau actif. Nous lui épargnons
tout de même le trou de serrure et l’étroiture du
Kama Sutra ! L’enseignante, impressionnée par la
visite et avec un certain scepticisme dans le regard
nous a demandés si la cavité est vraiment adaptée
pour un groupe d’écoliers de 10 ou 11 ans. Réponse
dans le prochain épisode …
Dimanche 10 juin 2001
Spéléo secours, exercice au gouffre I Luminelli –
Merusaglia -
Jean-François, Michel, Dume, Jean-Noël, François F,
Francis, Jean-Claude, Pierre, Jean-Baptiste, Noël,
Philippe, Alain, Laurent (notre ami pompier) et dans
le rôle de la victime Michèle
Ce devait être le grand « barnum » avec pompiers,
médecins du SAMU, hélicoptères … on s’est retrouvé à
12 spéléo des topi et un pompier. C’est dur de
motiver les troupes !
Qu’à cela ne tienne, l’exercice s’est quand même
déroulé dans de bonnes conditions. Michèle a bien
sûr joué le rôle de la blessée, c’est moins dur pour
remonter !
Points positifs :
remontée complète de la civière du fond jusqu’à la
surface (c’est la moindre des choses diront
certains), bon déroulement des différents ateliers.
Nous avons aussi testé une nouvelle technique de
déviation humaine pour la sortie du trou : une
poulie à bille montée sur un répartiteur accroché à
la longe de quatre équipiers. Les efforts sont mieux
répartis et il est possible d’adapter la position de
la poulie pour faciliter la sortie de la civière.
Points négatifs :
le traditionnel manque de discipline. Chacun doit
jouer son rôle et s’y tenir. La manipulation du
blessé est quelques fois brutale, c’est vrai, mais
c’est Michèle !
Mercredi 13 juin 2001
Spéléo, initiation jeunes, Grotte de Butrone – Siscu
–
Stéphanie, Dume, Jean-Claude, Francis, Noël, Cathy
(conseillère pédagogique), Delphine (madame la
maîtresse), 16 élèves
Après moult tracas administratifs, c’est le grand
jour pour 16 écoliers de la classe de CM2 de l’école
primaire de Travo. Malgré notre récent passage, il a
encore fallu utiliser la machette pour faciliter la
marche. Le cortège donnait ainsi l’impression d’une
expédition à la « Indiana Jones » à la plus grande
joie des bambins !
Les élèves sont divisés en deux groupes. Au
programme :
- groupe extérieur : repérage cartographique et
géographique, identification des plantes
environnantes, visite de la perte.
- groupe grotte : visite de la cavité ; formation de
la grotte et des concrétions ; la topographie d’une
grotte avec prise de longueur, direction, pente,
largeur et hauteur ; repérage à l’aide de la
topographie ; recherche et détermination de quelques
animaux cavernicoles ; prise de la température de
l’air et de l’eau.
Les deux groupes ont ensuite permuté. Les craintes
de la maîtresse et de la conseillère pédagogique se
sont peu à peu dissipées en voyant avec quelles
aisances les enfants peuvent évoluer dans ce milieu.
Un projet pédagogique, plus ambitieux, est envisagé
pour l’année scolaire 2001/2002.
Cette sortie a fait l’objet d’un article sur
Corse Matin.
Vendredi 15 juin 2001
Spéléo, sortie photo à Castiglione – Oletta –
Jean-Noël, Roger
Assuré par son vieux pote, Jean-Noël visitera Cast.7,
8, 11, 13, 14 et l’entrée de Cast.4 afin de
poursuivre les relevés photographiques des cavités
du site.
Samedi 16 juin 2001
Canyon de la Vacca
Michèle, Jean-Claude, Gwenaëlle
Jean-Claude ne voulait pas faire l’intégrale de pont
à pont, mais sans savoir précisément où laisser la
voiture ! Malheureusement ce n’est pas le bon virage
qui a été choisi. Une tentative de sortie par la
forêt a été rapidement réfrénée par les
« salopes-pareilles » (salsepareilles) ! Finalement
c’est la totale qui sera faite. Mais qu’il est sympa
ce canyon !
Beau temps.
Lundi 18 juin 2001
Spéléo, sortie photo à Ghisoni – Ghisoni –
Jean-Noël et Amélie, Roger
Un bon casse-croûte à la casetta, une côte de bœuf à
la braise, arrosée au Bourgueil, puis sous un vent
frais et une petite pluie, visite de Ghisoni 2 et 3,
assuré par Roger. Il faut traiter la charpente de la
casetta ! Il y a plein de sciure au sol !
Dimanche 24 juin 2001
Canyon, initiation, la Purcaraccia
Initiés :
Magali et Lionel, Christine, Véronique, Dominique,
Yannick, Xavier (guide de montagne)
ACS :
Sylvie, Pascal
ITP :
Michael et Yoann, Jean-Claude, Pierre-Jean (moniteur
canyon), Jean-Philippe, Sophie, Caroline.
Superbe canyon, beaux rappels, toboggans affolants
mais peu de sauts. Beaucoup de monde aussi,
16 personnes. Départ voitures 10 h, retour 16 h.
Temps magnifique.
Samedi 30 juin 2001
Spéléo, sortie photo au trou du Calvaire– Oletta –
Jean-Noël
Une journée noire : en s’habillant au parking, on
s’aperçoit que l’on a oublié le casque – retour à
Bastia, une heure de perdue - ; une crevaison sur un
rocher qui dépasse, un pneu à changer ; et en plus
la vitre avant-gauche se bloque… De quoi hésiter
avant de rentrer dans le trou, quand on a la
scoumoune, mieux vaut pas insister ! Et le trou, il
a fallu le chercher et surtout appeler Jean-Claude
sur le portable, pour se faire préciser le chemin,
car le maquis est très dense. Après, RAS.
Samedi 7 juillet 2001
Spéléo, sortie photo et topo, massif de Castiglione
– Oletta –
Dume, Jean-Noël
Une bonne occasion pour étrenner le 4x4 de Dume sur
la piste de Castiglione, le baptême se soldera par
une crevaison avec quatre trous sur la roue avant !
Installation au pied du pylône, une chaleur
étouffante, on part relever les coordonnées GPS de
Cast.10 – la faille étroite (très étroite…), dans le
virage -, quelques photos, puis Cast.15 (un trou de
renard étroit…), photos, puis Cast.12. Descente vers
Cast.3 pour des photos du porche et de la doline.
Retour au pylône, il est 11 h, il fait trop chaud
pour manger maintenant, on part faire Cast.2, pour
se mettre au frais. Pour s’économiser - les spéléos
vieillissent aussi -, on décide de s’approcher le
plus près possible de l’entrée, à travers le maquis
brûlé, mais il a bien repoussé et la visibilité est
juste.
Un petit vent se lève et permet de supporter le
soleil ardent. Équipement MC puis P8 et séquences
photos. Au niveau de la pente inclinée, on commence
à apercevoir des petites taches noires au plafond,
plein de chauves-souris et au fond de la faille, ce
sera une cacophonie de piaillements, il doit y avoir
des milliers de copines en haut de la cheminée
remontante avant l’escalade E9. On visite jusqu’au
fond de la faille et au retour on explore le fond de
l’éboulis de la grande salle, Dume est persuadé
qu’il y a une suite dans les gros blocs, Jean-Noël
en doute… On reviendra que pour ça. Arrêt à la
faille au chien, mais l’entrée est toujours trop
étroite pour J-N…. Dume prend quelques photos du
haut de la faille et on se promet de revenir pour :
élargir l’entrée, poser une corde d’assurance pour
la descente du P15 de la faille et aller explorer le
fond qui nécessite également une assurance.
Retour au soleil mais sous un vent d’enfer. Avant de
descendre manger à la rivière, on décide d’aller
prendre quelques photos à Cast.6. J-N. est à peine
parti, GPS à la main, que Dume le rappelle, le pneu
avant droit est à plat, les chicots brûlés ont sévi,
on verra plus tard qu’il y a quatre trous ! La suite
est un peu stressante, le cric ne monte pas, il
manque le tube-levier, on cherche la clé partout, il
faut ensuite creuser sous la roue pour pouvoir la
changer… on a été à deux doigts d’appeler
Jean-Claude à la rescousse. Quarante minutes plus
tard, on est à l’abri au bord de la rivière, les
photos de Cast.6 sont remises à plus tard, car Dume
doit rejoindre Noël à l’Interlacs. Une heure de bar
à St Flo, pour réparer la roue et Dume devrait être
ce soir à Grotelle.
Dimanche 16 juillet 2001
Canyon, initiation, la Vacca
Initiés :
Yannick, Mathilde, Gérard et Grégory.
ACS :
Claire
ITP :
Jean-Noël, Jean-Claude, Noël
La météo annonçant des orages, nous optons pour la
version courte-courte. Départ et retour du virage en
bas du col de Larone. Premier canyon pour Yannick et
Grégory dont c’était le 13ème
anniversaire. Finalement la météo s’est plantée,
superbe soleil tout au long de la descente.
Rencontre de deux autres groupes de canyonistes sur
le parcours. Personne ne tente le saut de 12 m en
raison de la profondeur incertaine de la vasque.
Équipement rive gauche avec installation d’une main
courante.
Vendredi 20, Samedi 21 et Dimanche 22 juillet 2001
Spéléo, aménagement Casetta – Ghisoni –
Dume, Jean-Noël, Marie-Pierre et Noël pour le samedi
Michèle, Marie-Paule et Julien à partir du samedi
soir
et Ioni et Chipie
Finalement, on a tranché, on installera des plaques
translucides sur la véranda. Rendez-vous est pris
avec Dume vendredi à 15 h, pour aller acheter le
matériel. Auparavant, on passe au club préparer le
matériel pur aller explorer le P51 le dimanche matin
– Dume a quand même pris son matériel au cas où,
Noël et Jean-Noël sont partants, surtout que Francis
va monter les seconder. Ensuite arrêt chez Obi pour
charger les plaques, les clous, rondelles, lames de
scie… le 4x4 est déjà rempli. On prévient Noël que
l’on quitte Bastia, il est 16 h, rendez-vous en bas
de la piste vers 17 h 30. À peine arrivés à Aléria,
un appel de la famille Ricoveri – le cheval a du mal
à avaler son avoine, ils seront un peu en retard… On
fait donc la pause, courses supplémentaires, une
mousse. On sera en bas de la piste vers 18 h 30 mais
l’équipe ne sera au complet qu’à 19 h ! Quatre
passagers et deux chiens et c’est parti pour la
séquence « Secousse Orangina ».
Parking et deux allers et retours plus tard, bien
facilités par le nettoyage du chemin réalisé par
Dume le week-end précédent, le matériel est amené au
pied de la Casetta. Nos amis chasseurs sont passés,
il y a peu de temps et ont laissé des commentaires
élogieux sur nos aménagements. Il est trop tard pour
bricoler, on pose simplement les plaques pour voir
l’effet produit, super ! Avant de passer aux agapes
habituelles, il faut traiter la charpente ; lors du
dernier week-end, Dume s’était aperçu que la sciure
provenait de galeries creusées par de grosses
fourmis noires. Quelques pulvérisations de formicide
sur toutes les poutres, on verra le résultat.
C’est l’heure du Casa-OK. Puis grillades, puis
soirée musicale d’enfer, Jean-Noël à la guitare,
Noël au bidon étanche et Dume au panier à salade, ça
déménageait. Un solo de panier à salade sur
Bambino, cela n’a jamais été fait. On aurait pu
remplacer Patrick (Bruel quoi ! le pauvre avait du
décommander son concert la veille, suite à un coup
de Libecciu !). Un peu épuisés par ce show et
également par l’aquavita, le trio alla se coucher
vers 1 h.
Réveil tranquille vers 8 h, un beau soleil, petit
déjeuner sur la terrasse puis on se lance dans les
travaux. Marie-Pierre et Jean-Noël à la pose des
plaques de la véranda, Dume à la construction de la
douche et Noël au crépi de la cheminée avec pose de
l’emblème du club, une superbe topipinnuti.
Après un agréable repas sur la terrasse, les
ateliers se poursuivent l’après-midi, en plus on
commence à décaisser l’entrée pour préparer le
dallage, ramassage de pierres plates qui seront
débitées en lauzes. En fin d’après-midi, on prend
notre première douche, chaude !
Vers 19 h, arrivée des renforts, Michèle accompagnée
de Marie-Paule et Julien qui découvrent émerveillés
les lieux. Jean-Noël part prévenir Francis que les
travaux ont pris un peu de retard et que l’on ne
fera pas de spéléo le lendemain, il préfèrera se
réserver pour un week-end futur. Resoirée Cas-OK et
nouveau show musical mais le trio est un peu
fatigué, la prestation sera écourtée (le bidon
étanche a causé quelques hématomes sur les doigts de
Noël). Chaude nuit et réveil à 8 h sous un beau
soleil. Petit déjeuner et c’est parti pour trois
ateliers : Dume et Julien s’attaquent à la réfection
du chemin d’accès ; Noël et Jean-Noël à l’opus
incertum de la véranda ; Michèle et Marie-Paule
nettoient les abords de la terrasse, taillent les
houx et préparent le terrain pour quelques fleurs !
Repas sur la terrasse, grillade sur le barbecue
d’été (on prévoit de le construire en dur…),
brochettes et gambas.
Le Gaillac était délicieux mais il faut reprendre
les ateliers… Et dire que certain(e)s pensent qu’on
se la coule douce à Ghisoni. Pose d’une tôle alu
recouverte de lauze sur le mur de l’évier afin
d’éviter les infiltrations. Malgré toute la célérité
de nos maçons, les joints de l’opus incertum
ne seront terminés qu’à 17 h. On quitte à regrets
avec encore plein de projets dans la tête, mais la
prochaine fois ce sera pour faire de la spéléo !
Samedi 4 août 2001
Canyon, Ricchiusa – Bocognano –
Marie-France et Jean-François, Jean-Noël, Olivier,
Noël, Philippe
Initiés :
Benoît, Jean-Etienne
Dimanche 5 août 2001
Spéléo, séances photos, Cast.6&3 – Oletta –
Jean-Noël
Photos de Cast.6 et du réseau gauche de Cast.3.
Température mezzanine : 20°C ! Une trentaine de
chauve-souris au niveau du miroir de faille et en
haut du R3 de la faille aux chiens.
Samedi 11 août 2001
Spéléo, séances photos, Cast.3 – Oletta –
Dume, Jean-Noël
Photos du réseau droit de Cast.3. Descente du P16,
remontée E10 ; un léger courant d’air dans la trémie
du haut ; salle concrétionnée ; zone de fouilles
Cast.CG puis faille aux chiens ; la faille de la
vire et la salle de l’obsidienne et retour par le
P16. Nettoyage d’une trémie suspendue dans le boyau
d’accès au P16, mais vérifier à la prochaine visite.
Le projet de photos à Cast .4 est abandonné, trop
tard, Dume part sur Asco.
Samedi 25 août 2001
Canyon, Viula – Olcani –
Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Philippe, Philippe
Initiés :
Magali et Lionel, Victor
Départ du virage habituel sur la piste du col Saint
Jean, le chemin est « passable » sur la première
partie mais devient ensuite épineux. Nous arrivons
un peu labourés à la rivière. La prochaine fois,
nous prendrons le chemin ouvert par les pro du
canyoning. Premier canyon pour Victor et première
expérience épineuse pour Magali et Lionel qui
découvrent ainsi que certains canyons se méritent !
Le niveau d’eau est bas et quelques sauts sont
évités. Le rappel de 45 m est fait en duo.
Dimanche 26 août 2001
Canyon de Piscia di Gallo
Initiées :
Bénédicte, Lise
ITP :
Jean-François, Jean-Claude, Pierre-Jean,
Jean-Philippe
Niveau d’eau moyen et bel éclairage par un soleil à
la verticale du canyon. Deux tyroliennes sont déjà
en place sur la partie finale mais Pierre-Jean en
installe une de plus qui mène directement au départ
du rappel de 45 m. L’intérieur du canyon ressemble à
une toile d’araignée ! Le dernier rappel est
toujours aussi impressionnant. Une vire au débouché
rive gauche a été installée pour éviter les
frottements des premiers mètres et s’écarter de la
cascade. Nous utiliserons l’amarrage habituel et
quelques paquets d’eau nous accueillent sur la
partie inférieure. Suggestion : un morceau de bâche
pourrait être installé en début de saison sur la
zone de frottement de la corde, ce qui permettrait
de descendre au plus près de la cascade sans risquer
l’usure de la corde.
Samedi 1er septembre 2001
Spéléo, Valetto – Casanova – ; Capannuli – Omessa -
Dume, Jean-Noël, Philippe, Alice et Sarah
À part Philippe, qui n’y était pas retourné depuis
des lustres, nous découvrions tous cette grotte.
Intéressante pour des initiations à la découverte du
monde souterrain, joli porche d’entrée, quelques
désescalades glissantes à équiper, une belle salle,
une autre plus grande, la salle basse, au plafond
très bas – on ne peut progresser qu’allongé -, et
une sortie en remontant au milieu de concrétions,
certes un peu dégradées, et on ressort par une
étroiture à quarante mètres du porche.
Prospection sur le massif au-dessus qui a brûlé
récemment. Dans le prolongement de la grotte,
direction plein nord, on trouve à quelques mètres de
distance trois départs, le premier descend à – 3 m
et on aperçoit le puits de descente du second, mais
celui-ci est estimé à 5-6 m – et on n’a pas de
corde ! -, deux plaquettes sont en tête de puits,
donc les anciens sont passés par-là. Un peu plus
loin, même situation, un puits de quelques mètres
avec deux plaquettes. Puis on ratisse la carrière de
chaux qui se trouve au-dessus, Dume explore un
décollement de faille de quelques mètres et rien
d’autre. On redescend casser la croûte auprès de la
voiture.
Direction la grotte de Capannuli, au-dessus de
Caporalino, exploré il y a quelques mois, mais la
topo restait à faire. En venant de Bastia vers
Corte, prendre le chemin juste à droite après la
dernière maison de Caporalino (1,5 km du village) et
le suivre plein ouest sur 1,2 km (de préférence en
4x4), passer sous la voie ferrée et se garer au col.
Franchir la clôture et prendre un vague sentier
nord/ouest vers un bosquet d’arbre, le suivre en
courbe de niveau sur 500 m (10 à 15 mn), l’entrée se
trouve au pied d’un rocher blanc lui-même près de
deux chênes sur un replat plus dégagé. Une fois
arrivés sur place, après avoir un peu chercher le
départ du sentier, on prend les mesures GPS ;
surprise, il nous indique que l’on est arrivé sur
site ! Jean-Claude et Philippe avaient déjà relevé
les coordonnées ! Petite cavité d’une vingtaine de
mètres de long avec une étroiture au fond de la
première salle. Quelques phénomènes d’érosion
intéressants, fin sur colmatage par des sédiments.
Il est trop tard pour aller topographier Rumindella,
retour sur Bastia au milieu des incendies.
Dimanche 2 septembre 2001
Spéléo, archéo, paléonto, Castiglione – Oletta -
Présentation de l’avancement des fouilles de
Castiglione par Michelle Salotti et Elizabeth
Pereira, à la salle polyvalente de la commune d’Oletta,
en présence d’une quarantaine de personnes, du maire
et du vice-président de l’Université de Corte. La
spéléo était représentée par Jean-Claude et
Jean-Noël. Contact pris pour aller enfin visiter le
trou qui s’ouvre sur la crête de Teghime au-dessus
de Poggio d’Oletta.
Samedi 8 septembre 2001
Spéléo, remise en forme, Calanca di u Boia – Bastia
–
Jean-François, Jean-Noël, Dume, François F,
Jean-Claude, Jean-Baptiste, Francis
Reprise de l’entraînement en falaise après
l’interruption estivale. Équipement des voies, la
grande vire est poursuivie et atteint pratiquement
la grande verticale nord. Création d’une nouvelle
verticale de 27 m. Une nouvelle voie d’initiation
est ajoutée. Mise en application de la technique du
dégagement d’équipier en auto-moulinette.
Mardi 11 septembre 2001
Canyon de la Richiusa
Initiés :
Marylène, Stéphane, Jean-Jacques, Jean-Claude B,
Jérôme, Yann, Bertrand, Cyril
ITP :
Jean-Claude, Noël
Niveau d’eau bas et beau temps avec apparition de
quelques nuages en milieu d’après-midi. Sur la
partie supérieure de la marche d’approche en rive
gauche, nous entendons les cris de joie d’un autre
groupe dans le canyon et une demi-heure après notre
sortie, un groupe de 20 personnes sortent à leur
tour. Pour notre part, nous avons fait notre
descente sans rencontrer âme qui vive. C’était le
premier canyon pour nos initiés, pompiers de leur
métier, et tous ont apprécié le caractère ludique de
cette activité et en particulier de ce canyon.
Samedi 15 septembre 2001
Spéléo, prospection, première, explo, topo, grottes
San Reginu 1,2,3, massif de Pietralarella – Poggio
d'Oletta –
Michèle, Dume, Jean-Noël, Jean-Claude
Grâce à M. Dominique Leccia, de la mairie d’Oletta,
nous allons enfin trouver ces grottes de la crête de
Teghime que nous recherchons depuis au moins cinq
ans. Rendez-vous 9 h à la mairie d’Oletta, accueil
très sympathique des membres du conseil municipal
autour d’un café, Dume retrouvera un collègue de la
DDE. M. Leccia et deux autres compagnons vont nous
servir de guides, nous prenons par la D233 la
direction du village de Poggio d’Oletta, que l’on
laissera sur la gauche ; 500 m plus loin, prendre la
route qui mène aux ruines de Romanacce et 50 m à
gauche prendre la piste qui mène sur la crête. 3 km
de piste assez raide, quelques virages serrés et on
débouche sur le plateau de Pietralarella, au pied du
Monte Zuccarello, avec d’anciennes châtaigneraies,
des vestiges nombreux d’exploitation pastorale mais
le feu a du passer de nombreuses fois. Au détour des
fougères, une clairière avec de nombreux 4x4, une
battue. On prend un chemin direction Nord et 50 m
plus loin obliquer N/O sur 80 m, direction un petit
col où nous attend déjà notre guide. Belle entrée de
1,20x1,50 m qui part en biais, un puits de plusieurs
mètres, puis M. Leccia nous montre un autre puits
situé 15 m en contrebas vers le N/E. Belle bouche de
1,50x2 m qui ouvre sur le vide, plusieurs mètres de
plein pot. Des branchages recouvrent l’entrée.
Jean-Claude et Dume ont déjà commencé à fureter aux
alentours et découvrent trois autres départs, un
porche de 2,60x1,70 m dans les fougères à l’Ouest,
un départ dans des blocs, au sud du premier puits et
un départ de boyau de quelques mètres avant
d’arriver à ce premier puits. Comme dit M.Leccia,
« Vous en avez pour la journée ! » Bonne
prévision.
Repérage au GPS et on retourne aux 4x4 pour
s’équiper. Nos guides redescendent sur Oletta et on
leur promet de leur faire le compte rendu le soir
même. D’après M. Leccia, le lieu-dit s’appelle San
Reginu, les trous seront donc décliné d’après cette
toponymie. Le premier trouvé, qui deviendra San
Reginu 2 (car moins important en développement) est
exploré par Jean-Claude et Jean-Noël. Puits de 6 m
en pente avec AN sur souches, salle de 5x4 m et fin
sur pincement de failles comblées. Trois autres
départs de failles rapidement obturées. On est en
plein dans des schistes lustrés. Relevés topo et
photos, la visite est terminée.
San Reginu 1, la belle bouche verticale. Amarrage
assez loin sur An, souches, un fractio sur sangle au
bord du puits et c’est parti pour Jean-Noël. Au bout
de 3 m, on débouche au sommet d’une belle salle en
diaclase d’une dizaine de mètres de long par 2 à 3 m
de large. Puits de 9 m et on prend pied sur un cône
d’éboulis. 10 m à gauche et cela semble fini mais
cela continue au-delà d’un gros bloc, on change de
faille, une quinzaine de mètres, cela se resserre
puis on oblique à droite dans une nouvelle grande
faille, largeur 1 m et hauteur 6 m. La fin est 10 m
plus loin après une escalade sur blocs, pincement et
trémie. On est en pleine tectonique, que des
schistes lustrés et quelques maigres concrétions (en
surface aux alentours il y avait bien quelques
affleurements de cipolin). Michèle et Jean-Claude
arrivent surpris également par les volumes. On
repart au pied du puits d’entrée car la faille
continuait à l’opposé. Elle prend fin au bout de
15 m et nous revenons en arrière en relevant la topo
avec précaution car de nombreux et énormes blocs ont
l’air instables ! Poursuite de la topo et l’heure du
casse-croûte se fait sentir. À la surface, Dume a
réussi à déblayer l’entrée de son trou mais
Jean-Claude s’insinue sur quelques mètres et cela
pince. Il s’agit d’un décollement de paroi.
Casse-croûte de 14 à 16 h, cela s’arrose ! Les
chasseurs rentrent de la battue, on fait un brin de
causette. Puis direction San Reginu 3. Beau porche
qui débouche dans une grande faille de 1,50 m de
large et 6 m de haut. Une désescalade de 2 m et au
bout de 10 m on oblique à droite, puis à gauche,
puis à gauche, en pente et cela se resserre de plus
en plus, on est toujours en pleine tectonique. Dume,
toujours curieux, se lance dans une désob au fond de
la faille, cela semble continuer sur quelques
mètres. Mais il se fait tard, on sort vers 17 h,
mesures de surface, déséquipement et retour vers
Oletta ? Il n’y a plus personne à la Mairie, mais on
les appellera ce soir.
Belle journée de premières, même si l’on est en
pleine tectonique avec un pan de schistes lustrés
qui a apparemment basculé suivant un plan de clivage
NE/SO. Une centaine de mètres de première et de
topo, la commune d’Oletta devient la commune la plus
riche en cavités répertoriées. Et on ne rêvera plus
sur le trou de la crête de Teghime, c’est bien celui
que nous avons cherché des heures avec Félicien
(relisez les anciens Putaghji).
Jeudi 20 septembre 2001
Spéléo, archéo, paléonto, visite des sites de
Castiglione par la Commission Régionale
d’Archéologie
Rendez-vous 8 h au pont de l’Aliso, il y a la fine
fleur de la recherche archéo-paléonto-historico…
locale et régionale, Michelle Salotti et Elisabeth
Pereira, M. le Maire d’Oletta et la spéléo locale
représentée par Jean-Noël Dubois. Cette fine fleur
est la Commission Régionale d’Archéologie,
sollicitée par Michelle pour étudier les demandes de
poursuites de fouilles sur le site de Castiglione (Cast.1,
3 & 14). Elle est composée des différents
conservateurs régionaux (entre autres M. Cesari) et
de différents chercheurs spécialisés dans les
disciplines suivantes : paléontologie, archéologie,
histoire (romaine, entre autres). Après les
présentations d’usage, la caravane se rend sur le
site de Castiglione ; arrêt à la bergerie, les 4x4
sont restés au garage (Michelle tenait apparemment
beaucoup à ce que la CRA découvre le site à pied…).
On monte tranquille… jusqu’au pylône, écoutant les
explications de Michelle sur l’historique des
fouilles – remercions-la encore vivement de rappeler
à chaque fois le rôle important des spéléos locaux
dans la découverte des cavités et dans la logistique
des fouilles ; « sans eux… ». Arrêt pour
explication au bord de Cast.1, la vue du P7 en
effraie quelques-uns uns ! Puis descente vers Cast.3,
visite de la doline où Elisabeth nous fait le bilan
de toutes les découvertes de Cast.3,
impressionnant ! Puis descente dans la salle
d’entrée, coup d’œil dans le boyau de droite,
jusqu’au départ du réseau sous le porche. Nos
savants n’iront pas plus loin. Michelle propose de
poursuivre la fouille de la salle d’entrée afin
d’arriver au niveau inférieur (« la jonction sous le
porche »), où se trouve le foyer moyenâgeux, mais
des réticences s’élèvent de la docte assemblée, cela
leur semble trop risqué, le mur qui ferme la cavité
et sert d’escalier est trop instable et le montant
des travaux serait trop élevé. Par contre vu la
richesse du site, ils proposent de fouiller dans le
boyau droit qui est plus stable. Michelle aurait
bien aimé avoir un accord pour ouvrir en surface la
grande faille et installer un monte-charge (sic)
pour accéder facilement au fond de la cavité. Cela
heurte un peu notre sensibilité spéléologique mais
pour la science… Il est presque 11 h, on espère que
M. Rossi nous a concocté un petit apéro, mais on ne
le trouvera pas à sa cave, il est parti dans les
vignes, tragique oubli ! Direction Saint-Florent où
cette matinée d’étude se terminera autour d’une
bonne table. L’après-midi, nos têtes chenues partent
visiter le site d’Aléria.
Samedi 22 et Dimanche 23 septembre 2001
Fête du Sport, place St Nicolas – Bastia -
Michel, Michèle, Dume, Jean-Noël, François, Maxime
et Jean-Claude, Pierre, Noël, Philippe, Alain et
quelques topis de passage.
Photos
Rendez-vous habituel et annuel des associations
sportives de la région, la fête du sport, organisée
par la Direction Départementale de la Jeunesse et
Sport, est une grande vitrine qui permet de mieux
faire connaître nos activités au public et aux
institutionnels. Une fois encore, la nacelle si
espérée et qui nous aurait permis d’ajouter un peu
de piment à la manifestation, fut absente faute de
personnel municipal volontaire pour sa surveillance.
Fil rouge du week-end : la vente des billets de
tombola dont le tirage eut lieu en fin du dimanche
après-midi. Quelques inscriptions également pour le
prochain week-end d’initiation spéléo. À noter, un
bon barbecue pour le dimanche midi. Nous avons
également eu droit à une photo de notre stand pour
illustrer l’article de Corse Matin et nous
avons fait une apparition lors du journal télévisé
régional de France 3.
Samedi 29 septembre 2001
Spéléo, initiation aux techniques de la spéléologie
alpine, Calanca di u Boia – Bastia –
Initiés :
Willy, Lionel, Bénédicte, Yannick, Stéphanie, Samia
Perfectionnement :
Michèle, Michaël
Encadrants :
Dume, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude, Francis,
Philippe
La falaise du Perf’ a été pour la première fois le
cadre d’une initiation spéléo. Paradoxalement, les
grandes voies plein pot sont techniquement les plus
faciles mais bien sûr les plus impressionnantes pour
les débutants. Par contre, les voies d’initiation
sont plus difficiles à utiliser. Il faudra améliorer
celles-ci lors d’une prochaine journée de
perfectionnement. Bon comportement des initiés
hormis Stéphanie E. qui ne parvient pas à maîtriser
sa peur du vide.
Dimanche 30 septembre 2001
Spéléo, mise en application en cavité, Cast.1 –
Oletta –
Les mêmes sans Stéphanie E., Jean-Noël et Francis
mais renfort de Michèle
Exploration de Castiglione 3, dit le trou du Pylône.
Visite de la salle de la chèvre avec passage sur la
vire aérienne puis descente jusqu’au plateau à
escargots.
Samedi 6 au Samedi 13 octobre 2001 ; Camp
Spéléo-Canyon en Sardaigne
Jean-François, Michèle, Dominique, Jean-Noël,
François, Olivier, Jean-Claude, Pierre,
Jean-Baptiste, Philippe
Samedi 20 octobre 2001
Spéléo, prospection, désobstruction, explo et topo…
Cecu 1 – Corte
Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Michaël
Sur une indication du patron de la station service
BP de Corte, Dume nous emmène sur le Monte Cecu. Le
trou décrit n’est pas trouvé mais un départ est
repéré avec des cailloux qui tombent sur quelques
mètres… C’est une bonne occasion de tester le
basola. Malgré quelques ennuis avec une gâchette
qui se déclenche de façon intempestive, l’entrée est
élargie en quelques heures mais ne donne accès qu’à
une petite faille de 7 à 8 m de long, 5 m de
profondeur et 30 cm de large ! Déception. La topo et
le repérage GPS sont quand même réalisés.
Samedi 27 et Dimanche 28 octobre 2001
Spéléo, initiation aux techniques de spéléologie
alpines.
Samedi :
retour à la falaise école de Francardu
Initiés :
Willy, Lionel et Magali, Gwenaëlle, Jean L, Samia,
Thierry, Sophie (*),Aurélie (*)
Encadrants :
Dume, Olivier, Jean-Claude
Superbe beau temps. Deuxième participation pour
Lionel, Samia et Willy. Premier équipement de voie
pour Lionel.
Dimanche :
gouffre « I Luminelli »
les mêmes avec en plus Noël R et en moins
Magali, Lionel (solidarité conjugale oblige) et
Willy.
Descente jusqu’à la glace au café. Utilisation du
nouvel équipement au-dessus du méandre. Nota : faire
un petit mickey en tête de puits pour éviter le
frottement du nœud sur la bosse de calcite et ne pas
oublier la déviation sur amarrage naturel. Première
expérience de spéléologie verticale pour Jean qui
porte bien ses 60 balais. Sophie se promet de faire
un peu de musculation avant la prochaine sortie et
Samia s’étonne de sortir du trou aussi fraîche,
c’est sa deuxième cavité !
(*) à prendre au local
Jeudi 1er au Dimanche 4 novembre 2001
Spéléo, visite, explo, rééquipement, Gouffre SR (A
Buga) – Ghisoni -
- Jeudi et Vendredi : Francis
- Jeudi au Samedi : Jean-Noël, Roger
- Samedi : Jean-Baptiste et Rémi
- Samedi et Dimanche : Caroline, Lionel, Olivier,
Jean-Claude, Michaël, Jean L, Philippe et Alice
- Jeudi au Dimanche : Dume, Noël
Jeudi :
8 h 30 au local pour Dume et Jean-Noël pour
embarquer le matériel préparé la veille. Francis
appelle, il sera un peu en retard (sic) et
nous rejoindra chez Roger. En effet, notre vieux
pote sera de la partie. Arrêt à Tintoraghju, café,
gâteaux… Francis appelle, il sera un peu en retard
(resic), les plaquettes de frein changées la
veille restent bloquées ! Roger est un peu déçu,
Isabelle qui pourtant avait promis, ne viendra pas…
mais Féli devrait venir le samedi - son regard
s’éclaircit. Après le dépannage du Land et le
déménagement des sacs de Roger (au moins 80 kg pour
trois jours…), départ vers Ghisoni, il n’est que
10 h 30 ! Ah, ces spéléos…
Dume ira récupérer les affaires de Noël qui ne
pourra monter que ce soir. 13 h, enfin, le parking
au bout de la piste. En sortant, on pose le pied sur
un tapis de châtaignes et il en pleut sans arrêt,
certains le sentiront sur leur petite tête, les
habillages autour des 4x4 se feront avec Port du
casque obligatoire ! Installation de nos quatre
compères à la casetta, apéritif, etc. ; le rituel,
on mange sous la véranda. Le matelas pneumatique
double de Roger est impressionnant, il nécessitera
au moins une heure de gonflage. Après-midi de petit
bricolage, ramassage de châtaignes. Vers 19 h,
Francis descend chercher Noël en bas de la piste.
Soirée au coin du feu, haricots au figatelle,
etc. le rituel ! Quelques averses de pluie la nuit.
Vendredi :
Réveil rituel vers 7-8 h pétantes, avec le
changement d’heure, tout le monde était un peu
perturbé. Le soleil est là, on prend notre temps et
vers 10 h direction le trou, Roger gardera la
casetta. Francis devant rentrer en début
d’après-midi, on part pour un équipement rapide.
Équipement du puits d’entrée en double, Noël suivi
de Francis descendent, puis Dume. Ils décident de
supprimer le double fractio du second palier pour le
remplacer par un double fractio à la place de la dèv
qui suivait, d’où plantage de spit. L’opération ne
s’avérera pas si intéressante car il faudra rajouter
une dèv au niveau de ce second palier et pour les
débutants, ce fractio sur palier est très
confortable, à discuter… Jean-Noël descend enfin
après une heure à lézarder au chaud soleil
d’automne. Concertation au sujet de la C95 qui
semble avoir souffert, la gaine glisse sur quelques
centimètres au milieu du puits d’entrée. On décide
de l’inverser. Jean-Noël remonte pour réaliser
l’opération. Puis se remet à lézarder au soleil en
attendant que ses petits camarades lui donnent le
feu vert pour suivre (il doit équiper la suite du
musée avec Dume, tandis que Noël et Francis
continueront par le P51). Le temps passe, toujours
un bruit de marteau, il faut replanter un spit
au-dessus de la lucarne. Puis Dume remonte, il est
plus de midi, ils ont décidé de manger et de
poursuivre l’équipement plus tard (sans Francis qui
repartira sur Bastia). Mais à peine sortis du trou,
les deux compères restants ont changé d’avis… ils
continuent jusqu’au musée. Qu’ils se débrouillent !
Dume et Jean-Noël partent retrouver Roger qui a déjà
mangé, victime de ses hypoglycémies chroniques. En
attendant nos équipeurs, Dume prépare un caillou du
chemin pour un essai du Bazola. Vers 14 h,
ils sortent, Noël est tout heureux de découvrir ce
Bazola tellement attendu ! Premier essai, la
cartouche explose au troisième tir. Francis nous
quitte. On décide tirer une nouvelle fois pour Noël,
mais rien ne se passe. Impossible de faire péter les
cartouches. Plus grave, la tige percuteur reste
coincée dans la pierre. Tentative de perçage et de
tir, cinq centimètres à côté, échec. Cela se
terminera à coup de burin, d’huile de moteur et
d’huile de coude ! Comme dit Noël : « Avec le
Bazola c’est comme avant et en plus on a failli
perde la mèche ». On se voyait bien avec une
mèche dépassant d’un caillou en bordure de chemin et
plein de cartouches à l’intérieur… Explication
plausible : les cartouches ont séjourné longtemps au
local et sont probablement éventées, ont-elles pris
l’humidité ?. Pour vérifier, acheter des cartouches
neuves et procéder à de nouveaux tirs.
Casse-croûte à la casetta, il est au moins 15 h. Ces
spéléos sont complètement décalés pour les repas,
cela va perturber notre ami Roger. 16 h 30, on
retourne au gouffre. Descente speed jusqu’au musée,
Francis a isolé la partie « tonchée » de la C95 au
niveau de l’amarrage du P12 de la lucarne, ce qui
fait qu’elle s’arrête à l’entrée de la galerie. Noël
et Dume vont équiper le P51 et Jean-Noël le réseau
du toboggan. Mais n’étant pas sûr que la C95 était
suffisante pour aller jusqu’au fond en partant du
départ de la galerie du musée, il débutera
l’équipement en haut du P30. Pour demain, il faudra
rajouter une main courante. Arrivée tranquille au
fond de Ghisoni, on se perd un peu dans les
équipements, suite au secours, il y a des spits
partout (Dume proposera de marquer les spits secours
en rouge, pourquoi pas ?). Vérification de la
longueur de corde, il reste au moins 17 m, la C95
est bien suffisante pour équiper à partir du départ
de la galerie du musée. Le sable est bien lisse, de
quoi s’étendre en attendant les potes qui arriveront
par le R5, mais les bruits de marteau retentissent
dans la cavité, Dume replantent deux spits en haut
du P51. Noël a eu une petite angoisse, la C60
s’arrête à 1 m du fond… Au bout de 45 mn, la lumière
de Noël apparaît en haut du R5, la corde salvatrice
(…) est lancée, regroupement et rééquipement de la
vire exposée – un spit de planté et C20 pour la
montée et la MC. Noël part explorer le boyau
perpendiculaire, toujours très étroit (il faut mieux
passer par le haut), Dume et Jean-Noël descendent au
point bas où l’eau semble s’infiltrer, beaucoup de
sable mais on est peut être sur un plancher
stalagmitique, comme on voit quelques vestiges plus
haut ? Il faudra tenter un chantier de désob,
quelques seaux de sable à sortir… Une croix est
faite sur le sable pour repérer d’éventuels coulées
d’eau. Remontée glissante et sportive pour les
petites jambes (l’oppo est large).
Changement de puits pour la remontée des équipes.
Avec le bloqueur de pied, la remontée du P51 est un
vrai plaisir, coincé entre les parois, on a
l’impression de monter un escalier. Coup d’œil en
passant sur la faille, cela ne semble vraiment pas
continuer, l’espoir est faible, Jean-Claude aura la
même impression le lendemain. Jean-Noël s’installe
dans la galerie du musée, il est 20 h. L’autre
équipe n’apparaîtra que 30 à 40 mn plus tard, ils
ont changé l’équipement du toboggan en prévision de
la visite des initiés du lendemain. Installation de
la corde de la MC de la galerie du musée, les
mousquifs commencent à manquer… Remontée rapide
jusqu’au second palier où l’on se regroupe car Dume
veut planter une dèv (le déplacement du double
fractio, pour supprimer une dèv, a entraîné un
frottement et il faut rajouter une dèv…, un peu
ubuesque !). Mais la paroi n’est que de la calcite
pure et éclate sous les coups de marteau. On y
arrive enfin mais il n’y a plus de mousquif. Pose
d’une plaquette et on verra demain. Sortie vers
22 h, la lune est pleine et nous apparaît dans
l’ouverture du puits d’entrée. À la lumière du clair
de lune, sous un ciel étoilé et au son des cliquetis
du matos on rejoint la casetta. Roger est déjà dans
les bras de Morphée (faute d’Isabelle et en plus
Féli ne peut venir !). Cuisses de canard grillées et
lactaires délicieux sautés (ramassés par Dume dans
l’après-midi), avec un bon Bourgueil. Roger
n’arrivera pas à trouver le sommeil, intoxiqué par
toutes ces effluves. Minuit passé, il est temps de
se coucher, au milieu d’un nuage de fumée (le
lendemain, on remontera le foyer pour résoudre le
problème). Dume se réveillera avec un sacré mal de
crâne (mais non ce n’est pas le Bourgueil ou la
prune de Roger, mauvaise langues, il y avait
beaucoup de fumée !).
Samedi :
Ce matin, on traîne, les horloges biologiques sont
en panne. Roger s’agite à partir de 7 h 30, ils sont
fatigants ces montagnards. P’tit déj au soleil sous
la véranda, Dume et Roger iront à la source,
Jean-Noël fera du tri et du rangement dans le stock
d’épicerie de la casetta (on ne manque pas de pâtes
et de sauce tomate, ni de conserves, charcuterie,
etc.). Vers 11 h, arrivée de Jean-Claude,
Jean-Baptiste et Rémi (fils du précédent, 3 ans et
très prometteur !), puis Lionel, Olivier et Michaël
(qui seront montés à pied), puis Philippe, Alice,
Jean et Caroline. Pendant que chacun s’installe et
commence à préparer le repas, réunion de bureau du
club ITP, une première à la casetta ! Une bonne
heure de discussions et quelques apéros plus tard,
on passe à table. 14 personnes dans la casetta, on
doit rentrer la table ronde ! Jean-Claude nous offre
un excellent rôti de porc cuit à la broche à la
chaleur de l’âtre, un délice ! Quelques bouteilles
plus tard, Jean-Claude, Michaël, Lionel et Olivier
décident de faire le trou. Noël et Dume
consolideront le chemin d’accès au parking et le
reste de l’équipe se baladera sur le lapiaz.
17 h 30, Jean-Noël rentre sur Bastia en compagnie de
Roger, Jean-Baptiste et Rémi.
Dimanche :
en partant vers le trou, nous rencontrons l’un des
multiples propriétaires des lieux qui nous donne une
autre dénomination pour le gouffre. Celui-ci aurait
pour nom « Buga da Cutina » qui voudrait dire
« bouche de la pierre blanche ». Ca fera une
appellation de plus ! Jean, accompagné par Dume,
fait le P30 d’entrée jusqu’à la margelle et remonte,
tandis que Noël, Philippe, Lionel, Olivier, et
Jean-Claude déséquipe le trou.
Parole est donnée à un des nouveaux explorateurs du
week-end :….
WEEK-END À GHISONI
Regard d’un néophyte :
Mon premier week-end au trou de Ghisoni a commencé
très mal ! Une heure dix de marche sur une mauvaise
piste avec un bon dénivelé, heureusement le point de
vue en valait la peine. Une vue sur divers sommets
et sur une bonne partie de la plaine de la côte
orientale, avec en prime un soleil éclatant. Nous
arrivons enfin, Olivier, Michaël et moi à la casetta,
au point de ralliement. En fait de cabane de
chasseurs, j’ai eu l’impression de pénétrer dans une
épicerie marocaine tellement les victuailles
remplissaient les étagères. De plus, des sacs de
provisions étaient suspendus aux portes-manteaux et
je ne vous parle pas de la cave à vin ! Je fus
surpris aussi par le luxe 3 *** de cette cabane,
superbe cheminée avec carrelage pour protéger la
future moquette, éclairage tamisé, double gaz et
mezzanine pour le couchage. À l’extérieur l’évier
carrelé avec eau courante léger débit pour ne pas
gêner les voisins. Enfin un endroit prodigieux et
bravo aux courageux qui ont aménagé ce petit
paradis.
Profitant du week-end prolongé pour les plus
chanceux, Dume, Jean-Noël, Noël et Francis étaient
arrivés le jeudi pour préparer le terrain. Le trou
de 117 m était donc tout équipé pour les arrivants
du samedi. Tous les membres du bureau étant arrivés,
la réunion prévue a pu se dérouler sur la terrasse,
avec un petit remontant pour se réchauffer un peu.
Pendant ce temps la préparation du repas était en
bonne voie, (rôti de porc en broche dans la
cheminée), je précise que nous étions quatorze à
table.
L’après midi, selon l’envie, fut la sieste pour
certains et surtout certaines (n’est-ce pas
Caroline) pour d’autres l’occasion de ramasser des
châtaignes et d’autres (les plus courageux) la
descente en enfer dans le trou. Pour moi, ce fut la
découverte de ce trou de 117 m (le plus profond de
Corse), un trou très impressionnant par ces puits
successifs, avec cette lucarne pour passer d’un
puits à un autre. Ensuite nous arrivons au Musée
avec ses œuvres d’arts, personnages, service petit
déjeuner et la fameuse réplique des atouts de notre
cher président, le tout fait en argile. À partir de
cet endroit deux possibilités pour descendre à –
117 m, à gauche la descente directe par le puits de
51 m, pas facile car très étroit, à droite le
toboggan puis une succession de puits. D’un commun
accord, nous décidons de descendre par le P51 et de
remonter par les autres puits. À –117 m, le talent
de Noël a encore frappé, deux beaux visages en
argile collés à même la roche, ce qui prouve que le
stress et l’angoisse ne sont pas omniprésents comme
le pensent beaucoup de personnes. Bien équipée par
les copains, la descente fut assez rapide, bien
entendu la remontée fut plus difficile, (ce n’est
pas Michaël qui va dire le contraire).
Remontés vers 21 h, nous retournions à la cabane où
un bon repas nous attendait. Pas de fainéant pour
aller se coucher (même Caro), nous étions dix à
dormir dans la mezzanine serrés pour ne pas avoir
froid, 32 a annoncé Michaël pendant la nuit,
était-ce la température ou le temps qu’il voulait
mettre pour remonter le trou ? .
Le dimanche debout à 7 h 30, une petite toilette et
un bon petit déjeuner pour pouvoir redescendre. Sept
partants ce matin. Certains préfèrent la grasse
matinée, Caroline en fait évidemment partie,
d’ailleurs Caro nous avouait par la suite, que dans
l’après-midi, allongée en plein soleil avec la
compagnie d’Alice, avoir redormie encore deux bonnes
heures. (Quelle mouche l’a piquée ? Cela est dur de
travailler la nuit).
Noël et Philippe descendirent par le P51,
Jean-Claude et moi fîmes le chemin inverse de la
veille, remontée par le P51 donc. Une remontée
physique tout de même, merci à Jean-Noël de m’avoir
prêté son bloqueur de pied (ça aide bien). Pendant
ce temps Dume encadre les seconds pas de Jean dans
la première partie du trou. Jean a découvert qu’il
avait des jambes pour s’aider à la remontée. Sorti
des ténèbres vers 14 h, suivi d’un bon repas, il
fallait ensuite reprendre la route (en 4x4 cette
fois).
Un superbe week-end avec des gens tous fort
sympathique (Jean nous a fait bien rire). Dume on ne
peut plus serviable (il n’est jamais assis à table),
le coup de l’expo photos de Jean-Noël, tous autour
du micro et …… (à revoir).
Merci à tous
Lionel
P.S. :
après ce week-end j’ai fait une demande de fond à
mon comptable et néanmoins épouse pour l’achat de
matériel, après une sérieuse étude de faisabilité la
demande est accordée mais pour le PERE NOEL ! !
Dimanche 4 novembre 2001
Spéléo, prospection, première – Siscu -.
Stéphanie, Pierre, Alain T, Florence (Aquaviva)
Visite de deux cavités découvertes par Alain aux
alentours de la statue de Santa Catalina. La
première est une faille d’environ 15 m qui s’ouvre
au raz de l’eau en bordure de mer. La deuxième est
une faille d’environ 20 m qui s’ouvre à 5 m
au-dessus de l’eau.
Samedi 10 novembre 2001
Spéléo, explo, topo ; Grotta a Lupino – Santo Pietro
di Tenda - ; Grotta I Topi Pinnuti – Sorio -
Jean-Noël, Jean-Claude, David
Le temps était loin d’être engageant mais nous
avions promis à notre nouvel arrivant David de lui
montrer notre terrain de jeu, avec comme projet la
visite d’un beau porche en falaise montré à
Jean-Claude par un habitant du village de Santo
Pietro di Tenda quelques jours auparavant et la
recherche de la grotte de Vezzi. Départ du local
vers 9 h, il pleut et le vent souffle au col de San
Stefano et cela continuera toute la matinée. Le
village est désert, le bar également. Prendre le
chemin qui part à gauche quand on redescend vers St
Flo, la cavité s’ouvre en paroi à gauche par un beau
porche, une vingtaine de mètres au-dessus du chemin,
juste en contre bas du village. Il paraît que la
grotte mène sous l’église. Habillage sous une pluie
fine, équipement léger et on approche du porche. En
moins de 5 mn le porche est atteint. Belle entrée de
4x2 m, un départ à gauche et la suite en pente sur
une dizaine de mètres et c’est fini ! Fin en cul de
sac terreux où l’on trouve une bêche avec un début
de fouille. Au plafond une belle géode de calcite
visiblement exploitée. Quelques ossements dans la
terre, type prolagus, on prélève pour les envoyer à
Michelle. Après cette rapide visite, on topographie.
25 m de développement, +3 m de dénivelé.
La matinée touche à sa fin, il pleut toujours, le
vent souffle froid, c’est l’hiver. On repasse par le
bar, toujours désert ; puis on s’arrête à la maison
de l’apiculteur qui connaîtrait la cavité qui
s’ouvre sur une crête au nord du village, la grotte
de Vezzi, où on aurait jeté des armes et un coq qui
serait ressorti en contre bas… Il pleut dru, la
grand-mère nous renseigne très gentiment,
l’apiculteur est dans la vallée. Que faire ? Une
visite à Cast.3 ou un retour sur Bastia ? On pense à
la grotte de Sorio - I Topi Pinnuti - qui n’a jamais
été complètement topographiée. On est juste à côté.
Arrêt à l’épicerie pour achat de munition, on a
oublié de prendre une bouteille, et on est à la
grotte vers midi. Il pleut et il fait toujours aussi
froid, pas question de manger dehors. Dans la grotte
peut-être ? Ce n’est pas très large et en plus les
premiers mètres ont servi de chiottes aux vacanciers
de passage… On se rabat sous le pont du Raghjunti,
on y sera à l’abri de la pluie mais pas du froid.
Heureusement qu’on a acheté des munitions. David ne
boit pas… quel spéléo ! Olivier non plus quand il
est arrivé au club… Pas question de s’éterniser, une
demi-heure plus tard, on débute la topo qui nous
prendra au moins deux heures. Succession de failles
tectoniques, largeur de 40 cm à 1,50 m, hauteur de 2
à 5 m. Au total 132 m de réseau, avec un point bas
6 m sous la route, la DDE est-elle informée ? Il
pleut toujours en sortant, retour sur Bastia vers
17 h.
Dimanche 18 novembre 2001
Spéléo, exercice secours, Santa Catalina – Siscu -
Stéphanie, Dume, Jean-Noël, François F, Olivier,
Jean-Claude, Pierre, Francis, Noël, Philippe, Alain,
5 médecins du SAMU, 1 médecin des pompiers + 2
pompiers
Cet exercice réalisé en collaboration avec les
médecins du SAMU et les pompiers avait pour thème la
médicalisation d’un blessé en milieu souterrain et
son acheminement avec tout l’attirail médical. La
victime était à 100 m de l’entrée. Un point chaud a
été mis en place. Une perfusion, une assistance
respiratoire et un drain gastrique ont été installés
par les médecins. La première partie s’est faite en
portage avec installation d’un frein de charge pour
franchir les deux ressauts. La deuxième partie s’est
faite par une belle tyrolienne de 50 m qui portait
la victime directement devant l’entrée de la grotte,
à 10 m de la mer !
En fin d’après-midi, Alain, Jean-Claude, Jean-Noël,
Noël, Philippe et Pierre décident de visiter la
cavité trouvée par Alain (cf. le 4 novembre).
C’est en fait une belle cavité d’environ 40 m de
développement avec une petite salle d’entrée
d’environ 40 m2. La faille se poursuit
ensuite sur quelques mètres en se rétrécissant.
Samedi 1er décembre 2001
Assemblée
Générale à San Martino di Lota.
Bilans financier, matériel et
d’activités spéléo et canyon de l’année 2001.
Nouveau Conseil d’administration et
bureau :
Président : Thierry Péquignot
Secrétaire : Michèle Chirat
Trésorier : Dumè Descalzo
Vice-Président
commission spéléo : Jean-Claude La Milza
Vice-Président
commission canyon : Pierre-Jean Micaelli
Responsable technique :
Jean-Baptiste Luciani
Samedi 8 décembre 2001
Spéléo,
désob, explo « Cuticci »
Participants : Jean-François, Dumè, Jean-Claude.
Moins d’une heure de désob ont suffit pour dégager
l’entrée de cette cavité signalée à Dumè la semaine
précédente. Première « première » pour Jean-François
qui ne se fait pas prié pour pénétrer sous terre le
premier. A une extrémité de la petite salle
d’entrée, un puit de 5m vite dégager permet de
descendre en oppo jusqu’à une autre petite salle
d’où 2 boyaux semblent continuer. Après une
tentative de désob, le 1er boyau semble
impénétrable. Nous gardons le 2ème pour
la prochaine fois …
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