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2021 |
2022 |
2023 |
2024 |
2025 |
2026 |
2027 |
2028 |
2029 |
2030 |
Une des ambitions de notre association est le
partage de nos passions avec le plus grand
nombre. Nos activités nous amènent souvent en
des lieux difficiles d’accès pour le commun des
mortels. Les récits ci-dessous permettent
modestement ce partage, avec l’espoir de faire
vivre, par quelques lignes et quelques photos, les
sensations parfois intenses que procurent nos
activités.
Ces
comptes-rendus
ne représentent pas l’exhaustivité de nos
aventures (certains étant un peu réticents à
s'épancher sur un clavier ;-), ils permettent
néanmoins de donner un aperçu de nos
pérégrinations souterraines et canyonistiques,
et pourquoi pas de faire rêver.
Bonnes lectures, et si l’envie prend le dessus
sur la simple curiosité, rendez-vous au local un
jeudi soir … |
Les comptes-rendus sont agrémentés de quelques
photos, si vous souhaitez que certaines ne
soient pas diffusées, n'hésitez pas à nous
écrire sur
contact@itopipinnuti.fr |
Sommaire
Vendredi 1er janvier 2016
Descente de canyon -
Ruisseau de
Bucatoghju,
San Nicolao, Santa Maria Poggio
Dimanche 3 janvier 2016
Spéléo, visite -
Grotta Scritta, Olmeta di Capocorsu
Jeudi 7 janvier 2016
Descente de
canyon - Ruisseau de Petra Leccia, Castirla
Samedi 9 janvier 2016
Spéléo, entrainement aux techniques de réchappe et
de dégagement d’équipier - Mur d’escalade du Fango,
Bastia
Dimanche 10 janvier 2016
Spéléo interclubs, entrainement, visite technique -
Grotta
di A Sponda di u Agherognulu,
Lano
Samedi 16 janvier 2016
Spéléo,
perfectionnement, brochage, topographie - Gouffre I Luminelli,
Morosaglia
Dimanche 17 janvier 2016
Spéléo, entrainement à l’équipement - Falaise de
Fuata, Soveria
Samedi 23 janvier 2016
Spéléo, «
Opération Bacchus, le retour ! » - Cast. 1, Oletta
Dimanche 24 janvier 2016
Spéléo, entrainement à l’équipement - Falaise du
Bourreau, Bastia
Mercredi 27 janvier 2016
Spéléo, prospection - Secteur Bocca di San
Guivanni, Sisco
Mercredi 27 janvier 2016
Descente de
canyon, initiation - Ruisseau de Cippettu, Volpajola
Jeudi 28 janvier 2016
Descente de
canyon - Ruisseau de Poggiolo, Mandriale
Samedi 30 janvier 2016
Spéléo, entomologie - Grotte de Corte, Pietracorbara
Samedi 30 janvier 2016
Spéléo - Entrainement à l’équipement, brochage,
prospection
Aven de Razzu Biancu, Venaco - Trou de Torricella,
Santo Pietro di Venaco
Samedi 6 février 2016
Spéléo,
entrainement, brochage - Buga di a Cutina, Ghisoni
Samedi 20 février 2016
Spéléo,
Désobstruction - Cast1, Oletta
Samedi 27 février 2016
Etude
technique - Lavasina
Dimanche 28 février 2016
Spéléo, ateliers techniques « indoor »
- ZI Furiani
Samedi 5 mars 2016
Spéléo, démaquisage, désobstruction, initiation -
Cast 1, Oletta
Jeudi 10 mars 2016
Restitution
stage équipier scientifique - Local, Montesoro
Samedi 12 mars 2016
Spéléo, exercice
secours - Cast 1, Oletta
Dimanche 13 mars 2016
Spéléo, prospection - Ravin du Raticcio,
Poggio-d’Oletta
Jeudi 17 mars 2016
Présentation Arkemine « Etudes des mines de cuivres du Centre
Corse » - Local, Montesoro
Dimanche 20 mars 2016
Spéléo, prospection,
exploration, topographie - Secteur Col San Giuvani,
Grotte San Michele, Sisco
Dimanche 27 mars 2016
Spéléo, prospection, première, topo - Secteur de la
Faille de Lainosa, Faille du Bouquetin, Olcani
Dimanche 3 avril 2016
Spéléo interclubs, exploration, topographie - Faille
de Lainosa, Olcani
Dimanche 10 avril 2016
Démaquisage -
Castiglioni, Oletta
Samedi 16 avril 2016
Spéléo interclubs,
tyrolienne - Falaise A Tozza, Patrimonio
Dimanche 17 avril 2016
Spéléo, initiation - Grotte de Carpinetto, Lano
Jeudi 21 avril 2016
Spéléo, initiation -
Grotte de Carpinetto, Lano
Samedi 23 avril 2016
Spéléo, entrainement
secours - Falaise A Tozza, Patrimonio
Dimanche 24 avril
2016
Spéléo, entrainement
secours - Falaise A Tozza, Patrimonio
Samedi 30 avril 2016
Spéléo interclubs,
équipement - Grotte des Monoxyles,
Lano
Dimanche 1er mai
2016
Spéléo,
Secours, démaquisage - Cast. 1, Oletta
Jeudi 5 mai 2016
Spéléo
interclubs, entrainement secours inter-CDS - Falaise A Tozza,
Patrimonio
Samedi 7 mai 2016
Spéléo interclubs,
exercice secours inter-CDS - Cast 1, Oletta
Samedi 14 mai 2016
Spéléo interclubs,
équipement - Grotte des Monoxyles, Lano
Dimanche 15 mai 2016
Spéléo, équipement - Grotte des Monoxyles (ou
de Laninca), Lano
Samedi
21 au dimanche 29 mai 2016
Spéléo-archéo, « Opération Monoxyles » -
Grotte des Monoxyles, Lano
Dimanche 5 juin 2016
Spéléo, initiation, topographie, prospection -
Grotte de Carpinetto et alentours, Lano
Samedi 18 juin 2016
Journée Nationales de l’Archéologie -
Espace St Jacques, Bonifacio
Dimanche 3 juillet
2016
Spéléo, désob -
Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 3 juillet 2016
Spéléo, visite - Grotte de la Punta Vecchiaia,
Patrimonio
Dimanche 10 juillet 2016
Spéléo,
topographie - Grotte des Pigeons, Patrimonio
Dimanche 24 juillet 2016
Canyon,
perfectionnement - La Luana, Zicavo
Samedi 30 juillet 2016
Canyon,
perfectionnement/équipement - Quercettu/Verghellu,
Vivariu
Dimanche 31 juillet 2016
Spéléo, exploration,
première - Trous de Velone, Velone-Orneto
Samedi 6 août 2016
Canyon,
perfectionnement, relevés fiche reflexe - La Ruda,
Corscia
Dimanche 7 août 2016
Spéléo, topo,
exploration, désob’, première - Trous de Velone,
Velone-Orneto
Dimanche 14 août 2016
Canyon, initiation - Purcaraccia,
Quenza
Samedi 20 et dimanche 21 août
2016
TUC, Travaux d’Utilité Collective - Casetta de
Ghisoni
Samedi
27 août 2016
Spéléologie, initiation -
Grotte de Carpinetto, Lano
Samedi 3 septembre 2016
Spéléologie, entrainement à l’équipement - Falaise A
Tozza, Barbaggio
Dimanche 11 septembre 2016
Fête du
sport - Place Saint Nicolas, Bastia
Samedi 17 septembre 2016
Spéléo, équipement, initiation - Cast 1, Oletta
Lundi 19 septembre 2016
Travaux…, merendella - Casetta, Ghisoni
Vendredi 23 septembre 2016
Spéléo, rando, explo, topo - Grotte de Murcella,
Asco
Dimanche 25 septembre 2016
Spéléo, équipement - Cast 1, Oletta
Mercredi 28 septembre 2016
Spéléo, visite, initiation - Cast.1, Oletta
Samedi 1er et dimanche 2
octobre 2016
Journées Nationale de la Spéléologie et du
Canyonisme - Cast 1, Oletta
Samedi 8 octobre 2016
Spéléologie, prospection, exploration - Monte Secco,
Barbaggio
Dimanche 9 octobre 2016
Spéléo, visite - Cast.3, la Traversée, Oletta
Samedi 29 octobre 2016
Spéléo interclubs, prospection,
exploration - Failles de Vadaccia, Sisco
Jeudi 10 au dimanche 14
novembre 2016
RENCONTRES MÉDICALES CoMed (COMMISSION MÉDICALE
DE LA FFS) - Hauteville-Lompdes (Ain)
Vendredi 11 au dimanche 13
novembre 2016
Spéléo visite, travaux casetta - Buga di a
Cutina, Ghisoni
Samedi 19 novembre 2016
Assemblées Générales ordinaire et extraordinaire de
la LISC - Local de Montesoro, Bastia
Samedi 3 décembre 2016
Inventaire et contrôle matériel - Local, Bastia
Samedi 10 décembre 2016
Assemblée Générale ordinaire de l'association -
Assemblée Générale élective de la LISC
Restaurant « Cinderella », Santa Maria Poghju
Dimanche 11 décembre 2016
Spéléo interclubs, visite, contrôle
chiro - Gouffre U Tribbiolu, San Nicolao
Samedi 17 décembre 2016
Spéléo,
initiation, perfectionnement, équipement - Falaise A
Tozza, Patrimonio
Dimanche 18 décembre 2016
Spéléo, visite - Buga di a Cutina, Ghisoni
|
Vendredi 1er
janvier 2016
Descente de canyon
Ruisseau de
Bucatoggio - San Nicolao, Santa Maria Poggio
Participants
Temps approche : |
2’37’’ |
Météo et température de l’air : |
Couvert |
Temps canyon : |
2h40’ |
Débit estimé : |
Moyen |
Temps retour : |
7’14’’ |
T° de l’eau : |
Très froide |
Aujourd’hui, une petite
équipe des Topi est partie faire le canyon de
Bucatoghju après avoir bien fêté le réveillon de la
St Sylvestre. Quoi de plus naturel que de faire un
canyon le 1er jour de l’année. Arrivée
sur l’aire de stationnement, c’est partie tout le
monde se prépare : cordes enquitées, lycras enfilés,
five ten aux pieds, combis endossées, baudriers
serrés, casques clipés, nous sommes parés ! Après
deux minutes de marche d’approche, nous sommes enfin
arrivés en amont du canyon. La descente de ce canyon
peut débuter.
Le petit groupe passe
les obstacles les uns après les autres sans
encombre, avec un grand sourire et dans la bonne
humeur. Avec de beaux rappels, ce canyon fut tip-top.
Après une marche de retour agréable, nous voila à la
voiture. Nous pouvons enfin remballées les combis et
entamer un pique-nique de jour de l’an bien mérité.
Au menu toasts de fois gras, saumon, plateau de
charcuterie et vin rouge.
|
Dimanche 3 janvier
2016
Spéléo - Visite
Grotta Scritta - Olmeta di Capocorsu
Participants
-
ITP :
Michèle C., Wanda C., Albert D., Dominique
D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Mireille G., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Véronique M., Noël R., Alexia S.
-
Les
toutous :
Nala, Oscar et Zilia
TPST : 0h05
Photos
Nous voilà une douzaine, en ces lendemains de fêtes,
réunis pour la première sortie spéléo 2016, prêts
pour de nouvelles aventures spéléologiques.
Tout est parti d'une info diffusée sur la liste de
discussion spéléo francophone,
la parution de la 2éme édition de « Survivance de
l’art pariétal » de Lucien Gratté dans lequel la
Grotta Scritta était citée, seule et unique pour
toute la Corse. Jean-Claude LM. s'empresse de faire
suivre aux amateurs locaux ...
Recherches fiévreuses sur internet : grotte inconnue
de la plupart, les coordonnées indiquées ne
correspondent pas, certains sites confondent
Grotta Scritta et Grotta delli Susini.
Les esprits s’échauffent. Dumé, qui se souvient y
être allé, contacte un ami accompagnateur qui
confirme qu’un chemin d’accès est entretenu. Une
sortie est décidée.
Départ donc d’Olmeta du Cap (hameau de Grillasca),
nous suivons le chemin muletier qui chemine en
balcon, d’Olmeta à Nonza, croisons la chapelle St
Roch ruinée puis bifurquons vers Canaghiolo.
Véronique, guidée par le chien Oscar nous rejoindra
plus tard. A 400 m d’altitude nous atteignons une
vaste bergerie protégée du vent d’Ouest qui souffle
ce jour-là par un mur de pierres schisteuses. Ce
sera notre emplacement pour pique-niquer. Au-delà de
la Pointe de Negru, une vue magnifique sur le Nebbiu,
le golfe de Saint Florent, les Agriates s’offrent à
nous.
100 mètres plus loin nous découvrons Grotta
Scritta 1 et 2.
Les grottes ont été inventées par Grosjean en 1959,
puis étudiées minutieusement par Weiss et coll. en
1998 (cf L’art rupestre de la Corse chez Albiana).
Classées monuments historiques en 2014, elles ont
bénéficié d’une modélisation en 3 D par laser et
photogrammétrie * :
Grotta Scritta 1 est en fait un taffone
(nature géologique de la roche : amphibolite à
grenat). Sur la paroi du fond ont été peintes à
l’ocre rouge, au pinceau ou au tampon imbibé de
peinture, 21 figures d’époques différentes, les plus
anciennes remontant à 2000 avant JC (Jésus Christ
pas Jean-Claude). La signification des figures est
discutée. La plupart sont anthropomorphes :
-
1, 2, 3 plus ou moins stylisées
-
12 : anthropomorphique aux bras baissés et au
sexe très long surnommé « Rocco »
-
16 et 17 pourraient représenter des cavaliers
sur un quadrupède indéterminé, ni le cheval ni
l’âne n’étant présent en Corse à cette époque
-
19 pourrait figurer un sexe féminin
-
A coté, 9 évoque un diable cornu, ou un homme
recouvert d’une peau de bête.
Les points ont une signification qu’on ne connait
pas vraiment mais l’ensemble pourrait constituer des
phrases idéographiques, une sorte de langage visuel
racontant une histoire.
Des figures stylistiquement identiques ont été
découvertes en Espagne, dans le Sud de la France, en
Piémont italien et en Sardaigne (« art
schématique »). Elles sont associées souvent à des
pratiques funéraires ou religieuses. Une prospection
minutieuse des environs et des sondages au niveau
des cavités restent à faire pour rechercher des
traces d’habitats et de sépulture.
Grotta Scritta 2 est un petit abri sous roche
entouré de vestiges de murets et qui présente 66
motifs gravés de différentes époques, contemporaines
de Grotta Scritta 1 à récentes, figurant des
croix, des dates (1731, 1919, 1920, 1925…).
L’interprétation funéraire que font Weiss et son
équipe de ces peintures rupestres est cependant
contestable : tous ces sexes figurés troublent les
auteurs. D’autres interprétations ont été proposées.
Certains spécialistes (Dusse, Buch J.P., Bourseault,
Weissmuller et coll.) voient en (16) un couple
amateur de chatteries (gentille minette) ou fumant
le calumet (pipe néolithique), en (17) une
Sébastienne mineure (pratique de queue leu leu
masculine à 3 très emboitée). (L’auteur du compte
rendu a ici recours à des expressions imagées, en
place de pratiques buccales ou sodomites, en raison
d’une possible lecture par des âmes innocentes). Et
puis on n’a jamais vu Rocco (12) tourner des scènes
d’enterrement. Bref tout cela parait plus avoir
trait à la sexualité qu’à la mort. A discuter avec
Ana notre archéologue ITP.
On aperçoit au loin, en bord de mer, le couvent
Saint François où dans les années cinquante et
soixante, Léonor Fini, peintre et décoratrice de
théâtre, offrait à ses amants et ses convives des
fêtes costumées, mystérieuses et brûlantes. Hum !
Hum ! Le coin est chaud, très chaud.
D’autant qu’on retrouve un peu plus bas une aire de
battage (lieu de cérémonie agraire des rites de
fécondité) en parfait état. Le signe (19), signe
archaïque des eaux et de la femme, tiré de la
schématisation du pubis féminin, associée au signe
(7) homme recouvert d’une peau de bête cornu (bouc
ou taureau) c’est le signal de l’orgie. Il faudra
revenir au solstice d’été, à la Saint Jean. Il
pourrait y avoir quelque cérémonie païenne, une
ouverture… au sens cosmico panthéiste bien sûr.
Bon, c’est pas tout (Oscar), exploration, topo et
photos faites, la faim se faisant sentir, nous
redescendons vers la bergerie pour les premières
grillades de l’année et passons aux choses
sérieuses. Le feu est allumé. Pâté, tomates,
pancetta, saucisses, figatelli, chèvres,
tomme espagnole, fourme à pâte molle, clémentines ;
le tout arrosé de force Chinon, Bordeaux, Vin de
Béarn, Président et, Epiphanie oblige, brioches aux
fruits confits.
Dans la foulée, Dumé propose que, comme le veut la
tradition, après avoir tiré les rois, on bourre les
reines. Un ange passe, arc bandé, carquois chargé de
flèches imbibées de Cialis. Las, le temps ne
s’y prête pas, le chiroptère est rentré en
hibernation, on restera donc bien sage et chaudement
habillé.
Mais le temps passe, il est trop tard pour chercher
la Grotta delli Susini dont on repère tout de
même l’emplacement face à nous. Nous redescendons
vers une aghja (aire de battage) et son
tribbiu intact avant de rejoindre le chemin
muletier. On croise un troupeau de chèvres qui monte
tout seul vers un pâturage. Retour à l’église Saint
Césaire et son monument aux morts, devant lesquels
nous sommes garés, puis au club.
Nous reviendrons pour chercher Canaghiolu 1 et 2,
sites néolithiques à 300 m au sud des grottes, où
l’on a découvert 2 cupules dans un rocher et un
biface en rhyolite, et explorer la Grotta delli
Susini.
Après Lano et ses sarcophages, Cambia et ses
Petre frisgiate, Pieve et ses menhirs, Les
Petre Scritte d’Olmeta nous auront apportés de
nouvelles connaissances sur la préhistoire Corse et
le plaisir d’une belle balade entre amis.
Infos
complémentaires :
http://www.academia.edu/5154378/Les_Chapeaux_de_Pierre_de_Baldaravita
http://docplayer.fr/9762180-Bulletin-d-informations-municipales.html
* 3D RECORDING
METHODOLOGY APPLIED TO THE GROTTA SCRITTA -
PREHISTORIC ROCK-SHELTER IN OLMETA-DI-CAPOCORSO (CORSICA,
FRANCE)
P. Grussenmeyer, A. Burens, S. Guillemin, E. Alby,
F. Allegrini Simonetti, M.-L. Marchetti
|
Jeudi 7 janvier 2016
Descente de
canyon
Ruisseau de Petra
Leccia – Castirla
Participants
Temps approche :
|
24’41’’ |
Météo : |
Pluie-vent |
Temps canyon :
|
1H50’ |
Débit estimé : |
Moyen |
Temps retour :
|
20’12’’ |
T° de l’eau : |
Très Froide |
Aujourd’hui, une
toute petite équipe des Topi est partie faire le
canyon de la PETRA LECCIA après avoir fait
une halte au café « Carré d’As » à PONTE LECCIA
histoire de se mettre en conditions. Arrivée sur
l’aire de stationnement, c’est partie tout le monde
se prépare : cordes enquitées, lycras enfilés, five
ten aux pieds, nous sommes parés ! La marche
d’approche a été sympathique, agréable car bien
tracée. Après 25 minutes, nous sommes enfin arrivées
en amont du canyon. Combis endossées, baudriers
serrés, casques clipés, la descente de ce canyon
peut débuter. On laisse les sacs en bas de la
première cascade, on remonte par un petit chemin
annexe et à nous le premier rappel.
L’encadrement a
été parfait ! Nous nous sommes encadrés
mutuellement. Passage des obstacles les uns après
les autres sans encombres et avec un grand sourire.
Entre mains courantes, et rappels de toutes sortes,
ce canyon était superbe. Seul la pluie et le froid
nous empêche de faire le dernier toboggan.
On retrouve
rapidement le chemin de retour, toujours en combi,
chacune à son rythme sous une pluie fine. Arrivées à
la voiture, c’est non sans plaisir que nous
réenfilons nos affaires sèches sous un abri
improvisé.
Direction le
local des Topi pour déguster notre pique-nique et
étendre le matériel !
Encore une bonne
sortie !
Tau et Nau
|
Samedi 9 janvier
2016
Spéléo - Entrainement aux techniques de réchappe et
de dégagement d’équipier
Mur d’escalade du Fango - Bastia
Participants
TPST : 0h00
Petite journée technique pour les candidats à
l’initiateur spéléo. Il avait été initialement prévu
d’aller travailler à Tozza, mais la journée a
commencé par une panne de voiture pour Marie et
Silvain et s’est poursuivie par une longue
discussion au local sur le matériel et les
techniques de réchappe. Etant donné l’heure tardive
de mise en route, Anto a la brillante idée de
proposer une solution plus pratique : aller
travailler sur le mur d’escalade du Fango. Au moins
comme ça on ne sera pas tentés de trainer près du
feu en admirant le golfe de Saint-Florent.
Une fois sur place Anto grimpe
installer trois cordes en haut du mur, et on se met
au boulot. Première mis en situation : « Oups, j’ai
perdu ma poignée (et ma pédale bien entendu) ». On
attaque donc la remontée (ou la montée tout court en
l’occurrence) au machard, avec une sangle en guise
de pédale pour certains, ou juste le pantin pour
d’autres. C’est impressionnant de facilité et
d’efficacité. Une fois en haut on passe au deuxième
cas de figure : « Mais quel mongolien ! J’ai aussi
perdu mon descendeur ! ». C’est donc parti pour une
descente sur ½ cab sur mousqueton. Il faudra un peu
de temps pour retrouver (ou apprendre pour Marie et
Silvain) la manip pour faire le nœud correctement,
mais là encore, une fois que c’est rentré ça marche
très bien. On décide alors de pousser le vice encore
plus loin avec une remontée sans poignée et sans
croll. Le croll est remplacé par la technique du
nœud de cœur sur deux mousquetons accrochés au MAVC.
Là par contre on ne peut pas dire que ce soit d’une
efficacité extrême : le blocage de la corde par le
système est assez aléatoire. Anto suggère que ce
serait dû au fait que le nœud a été fait sur deux
mousquetons à vis, et que les viroles empêchent les
mousquetons de se rapprocher suffisamment pour
coincer la corde. La manip fonctionnerait beaucoup
mieux avec deux mousquetons parallèles sans vis.
Dommage, ce n’est pas ce qu’on trouve le plus sur
les baudriers.
Après un repas frugal (pas de
figatelli, pas de Rustique, et surtout aucune
bouteille de vin ! :-() l’après-midi est consacré au
dégagement d’équipier par la technique dite du
balancier espagnol (non, elle n’est pas décrite dans
le Kamasutra). La manip est travaillée une première
fois à proximité du sol avant d’être mise en
application en haut du mur. Marie s’y attaque la
première, avec Anto dans le rôle de la victime. La
différence de poids ne joue pas en la
faveur de Marie (qui est très légère) et Silvain
doit lui prêter main forte pour faire jouer le
balancier. Anto
rencontrera des problèmes similaires avec Silvain
par la suite. Seule Marie pourra être remontée sans
trop de problèmes.
La séance se termine par un
dégagement d’équipier du bas vers le bas par Marie
avec Anto dans le rôle de la victime, avant un
retour vers le local à la tombée du jour. Il reste
encore pas mal de marge de progression avant d’être
complètement opérationnels, mais ce genre
d’entraînement en petit comité est des plus
bénéfiques.
|
Dimanche 10
janvier 2016
Spéléo interclubs - entrainement, visite technique
Grotta
di A Sponda di u Agherognulu
- Lano
Participants
-
ITP :
Antoine B., Mickaël D., Noémie G.,
Jean-Claude L., Marie et Silvain Y.
-
Initié :
Alexandre D.
-
GCC :
Jean-Yves C.
-
Accompagnatrice :
Nathalie
Photos
Deux volets pour cette journée :
-
Poursuivre la préparation technique des
postulants initiateurs spéléos
-
Accompagner l’entreprise retenue pour la mise en
sécurité de la
Grotta di A Sponda di u Agherognulu
pour mieux définir le type de travaux à
effectuer.
Rendez-vous 8h30 à Ceppe puis arrivée ¼ en avance au
Carré d’As de Ponte Leccia, Jean-Yves est quand même
déjà là.
La journée est ensoleillée, toujours pas de vent, le
café est bien apprécié en terrasse.
JC laisse son Def sur le parking et monte à bord du
tout nouveau de Marie et Silvain. C’est le même, en
un peu mieux … ;-).
Piloté fièrement par Marie, le nouveau Def rejoint
le reste de l’équipe en début de piste. Regroupement
dans deux 4x4, qui se garent au parking habituel en
bout de piste.
Il fait frais dans la vallée, changement rapide et
direction la falaise. Anto, Mika et Alex font un
détour par le bas de la falaise pour étudier la
possibilité de monter le matériel depuis cet
endroit.
Répartition des tâches, Marie équipera la voie
d’accès à la cavité, Silvain et Anto termineront la
voie itinéraire bis, entamée lors de l’installation
de la tyrolienne. Le perfo est armé difficilement de
sa mèche, il ne reste plus qu’à y enclencher une
batterie. Au fait, mais elles sont où les
batteries ? Les sacs sont fouillés, nada … Anto se
dévoue pour un aller-retour express pour les
récupérer dans le Def. Pour des raisons de
délicatesse envers la gente féminine on ne dira pas
qui les a oubliées ;-)
JC, Mika, Alex, Noémie, et JY suivent Marie et se
regroupent devant la cavité pour déterminer quelle
technique de fermeture serait la plus efficace, tout
en étant la plus discrète et légère possible. La
pose d’une vire artificielle de confort est
également discutée.
Pendant ce temps, Marie termine l’équipement
jusqu’en bas de la falaise. Anto a remplacé Silvain
et pointe le bout de ses pieds dans l’embrasure du
porche. Deux possibilités s’offrent à lui, continuer
tout droit, ou, plus compliqué, rejoindre la vire
des Monoxyles. Entrainement pour l’initiateur
oblige, c’est cette dernière option qui est choisie.
Anto envoie la corde à JC qui l’installe sur 2 spits
de « tête de puits » existants. Ceux-ci étant
décalés de quelques mètres par rapport à la
verticale d’Anto, la progression nécessite une
conversion descente-montée sur la boucle de corde.
Marie, qui est remontée, suit Anto, récupère 2
mètres de corde dans la boucle, ce qui permet
d’atteindre maintenant le bas de la falaise avec la
corde de 62 m. JC s’empresse également de tester
dans les 2 sens cette nouvelle et sympathique voie
aérienne et technique. Celle-ci démarre du gros
chêne d’où part la corde qui sécurise le frêne
sortant de la cavité. Silvain a planté 2 spits de
« tête de puits », vient ensuite le spit déjà en
place, puis un autre spit planté par Silvain, puis
celui planté par Anto. De là, possibilité de
descendre directement en plein pot en bas de la
paroi, ou, mais cela nécessite un gros pendule,
rejoindre la vire de la
Grotta
di A Sponda di u Agherognulu.
Marie se charge de déséquiper la nouvelle voie, Anto
la voie classique et tout le monde se retrouve au
parking. Le maire de Lano est déjà là, une visite à
l’entrée de la grotte de Carpinetto est effectuée
afin d’étudier de quelle façon la fermeture actuelle
pourrait être améliorée …
Pendant ce temps, Silvain et JY démarrent le feu
pour le pique-nique traditionnel. Celui-ci se
termine à la tombée de la nuit en oubliant le
Rustique …
Regroupement au local pour Anto, Marie, Mika, Noémie
et Silvain pour ranger le matos.
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Samedi 16 janvier
2016
Spéléo - Perfectionnement, brochage,
topographie
Gouffre I Luminelli - Morosaglia
Participants
-
ITP : Antoine B., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Isabelle L., Antonia R., Noël R.,
Marie-Pierre R., Alexia S., Philippe V., Marie et
Silvain Y.
-
GCC : Jean-Yves C.
TPST : 4h00
Photos
Pas de retard ce matin, les futurs
initiateurs ont hâte d'en découdre. JC est récupéré
à Ceppe, MP à Borgo et tout le monde retrouve JY au
Carré d'As de Ponte Leccia. Café pris à l'intérieur
cette fois-ci, il fait frais, voire froid dehors, la
température dépasse à peine les 0°.
Nous serpentons maintenant sur la petite route
sinueuse de Morosaglia, un vieux chasseur apparait avec son gilet
fluorescent, assis en bord de route, le fusil en
main. Plus loin, un chasseur debout, il est plus
jeune, il n'a pas droit à la chaise. Encore plus
loin un nouvel ancien assis sur sa chaise, suivi
logiquement par un plus jeune debout. Il ne
manquerait plus qu'il y ait une battue sur Querceta
Tonda. Hélas, la vue du parking du pont sur le
Quercioli confirme nos craintes, une dizaine de
véhicules occupent toutes les places. Nous partons à
la rencontre du dernier chasseur croisé, celui-ci
monte d'ailleurs à la notre, il nous précise
effectivement qu'une battue se déroule sur tout le
versant qui mène à la cavité, impossible de monter.
La fin de battue est prévue à midi.
Quelques minutes de réflexion
suivent, change-t-on de cavité, les possibilités
dans le secteur sont minces. La seule avec
verticales est Razzu Biancu, mais il faut encore une
bonne heure de route plus une demi-heure de marche
d'approche. Un puits de mine est même envisagé mais
il est finalement décidé d'aller prendre un café à
Morosaglia en attendant la fin de la battue.
Le village est désert, un seul bar
ouvert. L'arrivée d'une douzaine de clients en ce
matin froid d'hiver surprend quelque peu le
bistrotier et les 3 clients présents. Nous y sommes
servis chaleureusement et avons même droit à la
petite goutte ...
Le temps est ainsi vite passé et nous
rejoignons le parking du pont peu avant midi. Les
chasseurs ont déjà fini la battue aux sangliers. Une
belle bête d'une soixante-dizaine de kilos git au
sol. Celle-ci est vidée sur place et les chasseurs
quittent les lieux satisfaits.
Contrairement à nos habitudes, nous
commençons par les agapes. Nous nous installons sous
une voute du pont, l'ancienne, celle qui a été
fermée sur 3 côtés lors de sa modernisation. Nous
sommes ainsi à l'abri du vent et des quelques
flocons de neige qui tombent de temps en temps.
Un beau feu est rapidement allumé, la
table installée, les agapes commencent. Figatellu,
joue de porc, chipolata se suivent sur une grille
improvisée. Les bouteilles se suivent aussi.
Un fois rassasiés, nous entamons la
montée vers la cavité. Philippe, parti en avance,
est rejoint en une trentaine de minutes. Il n'a pas
eu de mal à trouver l'entrée, mais a préféré
attendre le reste de l'équipe avant de continuer
l'équipement. Il a ainsi déjà installé la corde sur
les spits secours à quelques mètres de l'entrée.
Philippe continue l'équipement, JC le
suit mais reste dans la première petite salle afin
de préparer le brochage. il se fait doubler par
toute l'équipe hormis Anto qui reste pour l'aider.
Ils poseront ainsi 7 broches, 2 en haut du plan
incliné, 2 en début de main courante, qui peuvent
également servir de tête de puits pour une descente
directe. Une broche intermédiaire et enfin 2 broches
de fin de main courante/tête de puits. Anticipant la
fin de la batterie, le trou de la dernière broche a
été entamé au tamponnoir.
Marie, puis Silvain et JN ont suivi
dès que Philippe eut fini d’installer la vire puis
le P12. En haut du toboggan, Silvain et
JN partent sur la gauche dans la trémie,
court-circuitant ainsi le P8, afin
d’aller enfin topographier la diaclase étroite
terminale, toujours estimée mais jamais mesurée ;
première visite connue, par JN le 6 avril 1996 (mais
des spits étaient déjà en place), une vingtaine de
mètres, mais arrêt à 5 m du fond par manque de
corde, puis par JC le 6 mars 2010 qui confirmait une
estimation à environ 20 m avec arrêt au fond sur
trémie impénétrable.
Désescalade de la trémie, JN prend un chemin
différent de Silvain et après quelques ressauts un
peu exposés se retrouve dans un fond qui ne lui
rappelle rien… on doit être dans la zone
intermédiaire de la grande diaclase fracturée, mais
cela mériterait une sortie des topomètres, une
dizaine de mètres en plus ? Remontée des ressauts et
nouvelle désescalade pour retrouver la zone
inférieure qui mène à la diaclase finale.
Silvain est en train d’équiper sur les deux spits
qui semblent être en bon état. Départ étroit en
goulotte, puis une dèv sur AN est trouvée 4 m plus
bas, cela s’élargit (60 cm de large), puis 6 m plus
bas un bloc coincé qui oblige à dévier la corde et à
chercher un AN pour un fractio. Puis une tirée de
10 m où les parois se resserrent (40 cm de large…),
avec une morphologie de la diaclase en méandre qui
oblige Silvain à s’y prendre à deux fois pour les
mesures. Enfin le fond, devant (direction 45°), on
peut progresser sur 6 m puis la diaclase oblique
vers la droite avec une suite visible sur 2 m mais
impénétrable (à peine 20 cm de large) puis semble
reprendre la direction à 45°. À l’opposé, on peut
progresser sur 4 m puis cela devient impénétrable.
JN
est resté bien sagement prendre des notes en haut de
la diaclase, place aux d’jeuns pour les explos… la
sortie de Silvain est assez physique. Finalement on
a bien un P20 et le fond de I
Luminelli ne dépassera pas les - 61 m. Retour
vers la Salle de la Glace au Café, où on
retrouvera une partie de l’équipe, notamment nos
deux brocheurs, l’autre étant descendue dans les
bas-fonds de la cavité, le dernier P8 et
le P6, pour fureter dans les dernières
diaclases étroites. À l’aplomb de la Glace au
Café, une descente entre blocs faisait partie
des projets topos, JCL était descendu en 2010 d’une
dizaine de mètres. Silvain part en explo, on
mesurera ensuite ; il disparait derrière les blocs
et quelques minutes plus tard, crie que la jonction
est faite avec le groupe de fureteurs, apparemment
dans le dernier P6. Il remonte bientôt
suivi par la quasi-totalité de l’équipe, ce shunt
permet d’éviter la remontée du P6 et du P8.
Mais la motivation de la topo s’est envolée chez
Silvain, on fera une estimation d’une dizaine de
mètres et on mettra à jour le dessin.
C’est
l’heure de la remontée, certains par la corde,
d’autres en escalade. Philippe déséquipe les puits
du fond. JN topographie le boyau partant à la base
du P8 de la Salle de la Glace au Café,
un prolongement de diaclase de 6 m qui se termine
sur trémie. Puis remontée du P8, Silvain
déséquipera derrière.
Il
reste un dernier boyau partant à gauche 5 m avant
d’arriver en haut du toboggan. « Abandonné de
tous »… JN se lance dans une topo sommaire. Ce
boyau, quasi rectiligne, se développe sous la
Grande Diaclase et se termine sur une coulée de
calcite, à l’aplomb de la base du P11.
D’ailleurs on entend distinctement papoter ceux qui
patientent en bas du puits. Au total presque une
vingtaine de mètres, à signaler la présence de guano
(mais JY était déjà passé à la remontée). Il faut
retourner, assez vite avant que Silvain ne
déséquipe… en fait il est en haut du P8.
On
retrouve Marie en bas du P11, elle
déséquipera derrière Silvain. Embouteillage sur la
vire en haut du P6 d’entrée, c’est un
goulot d’étranglement. La sortie est plutôt
frisquette, heureusement JY, sorti en premier, a
allumé un feu qui atténue la transition entre la
douce chaleur souterraine et la froidure de cette
nuit hivernale étoilée.
Belle descente aux « flambeaux » vers
le parking, puis retour chacun vers ses pénates.
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Dimanche 17
janvier 2016
Spéléo - Entrainement à l’équipement
Falaise de Fuata - Soveria
Participants
Photos
Nouvelle journée d’entraînement pour les candidats
initiateurs, avec une session « planté de spits » au
programme cette fois-ci. Pour ce faire l’équipe a
jeté son dévolu sur la falaise de Fuata à Soveria,
un beau pointement calcaire découvert par les Topi
en 2004 et redécouvert l’année dernière.
Comme lors de la dernière visite, la piste qui monte
au-dessus du village est ouverte, ce qui permet
d’approcher les 4x4 au plus près de la falaise.
Malgré les prévisions météo assez optimistes de
Marie, le petit groupe est accueilli par quelques
flocons de neige qui virevoltent au gré d’une petite
bise glaciale. Mais il en faut plus pour entamer la
motivation de nos spiteurs du dimanche, et de toute
façon les conditions ne seront peut-être pas
meilleures en février sur le plateau d’Albion, alors
autant s’y habituer. Mais le temps de s’habiller et
d’atteindre le haut de la falaise et le soleil
pointera à nouveau le bout de son nez.
Après une petite tournée de prospection, la partie
sud du flanc ouest du massif fait l’unanimité pour
l’installation de l’atelier : la hauteur est
suffisante, le rocher est sain et régulier mais pas
trop, et surtout l’endroit est ensoleillé. Chacun se
lance dans l’équipement d’une voie avec, du Nord au
Sud, Fifi, Anto, Marie et Silvain. Les premiers
spits sont plantés au tamponnoir pour la beauté du
geste, mais le joyeux tintement des marteaux laisse
rapidement la place au ronronnement des quatre
perfos. Bien que les quatre voies soient différentes
– chaque équipeur ayant son propre style – elles
présentent toutes des morphologies similaires : la
première moitié de la descente est lisse et bombée
(obligeant à multiplier les fractios), puis un beau
surplomb à mi-hauteur permet une jolie fin en plein
pot (moyennant un passage dans un chêne sur
certaines voies). Tandis qu’Anto, Marie et Silvain
restent fidèles à la vieille école, Philippe opte
pour un équipement light. Il utilise également ses
goujons plutôt que les traditionnels spits, ce sera
à garder en mémoire pour un prochain rééquipement de
la voie. Les cordes de 60 m qui ont été prévues
« dans le doute » font plus que largement l’affaire.
Des 40 m auraient surement été suffisantes.
Le temps de remonter chacun sur sa voie et il est
déjà largement l’heure du casse-croûte. Retour aux
voitures. La salle à manger pliante d’Anto permet au
petit groupe de profiter d’un repas sur l’herbe
verte et sous un beau soleil hivernal avec tout le
confort qu’on puisse imaginer. Seul ombre au
tableau : pas une seule bouteille et pas une seule
grillade à se mettre sous la dent. Il va falloir
travailler sérieusement ce point pour le stage
initiateur !
De retour sur la falaise, nouvelle descente mais
cette fois-ci pour tester (et critiquer !) les voies
des autres. Ces tests sont l’occasion d’échanges de
points de vue intéressants sur les façons d’équiper
de chacun. Mais le soleil
disparaît rapidement derrière les montagnes et le
froid commence à se faire sentir. Il est temps de
déséquiper et de plier boutique.
Un dernier café au Carré d’As sera l’occasion de
dire au revoir à Philippe qui remontera dans sa
Castagniccia tandis que le reste du groupe filera
sur Bastia pour s’attaquer à une autre
réjouissance : les dossiers de demande de
subvention.
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Samedi 23 janvier
2016
Spéléo, « Opération Bacchus, le retour
! »
Cast. 1 - Oletta
Participants
-
ITP : Antoine B., Michelle C.,
Wanda C., Michaël D., Jean-Noël D., Pierre-Henri F.,
Noémie G., Jean-Claude L., Isabelle L.,
Jean-Baptiste et Manon L., Véronique M., Stéphane
P., Jean R., Jérôme R., Antonia R., Noël R.,
Marie-Pierre R., Jean-Philippe S., Alexia S.,
Philippe V., Marie et Silvain Y.
-
Domaine Aliso Rossi : Sophie,
Dominique et Jean-Michel R.
TPST : 4h00
Photos
Le grand jour est
arrivé, plus de 10 ans que les anciens attendaient
ce moment. Les « jeunes » en ont suffisamment
entendu parlé pour leur donner l’eau à la bouche,
surtout après avoir regardé le film tourné à
l’époque. C’est ainsi que plus de la moitié des
membre du club ont répondu présents à l’appel
œnologique !
Laissons la plume à HP (contraction
du latin Henricus-Petrus) :
Bacchanales : fêtes
que l’on célèbre en l’honneur de Bacchus, Dieu du
vin.
Œnologie : science
qui a pour objet l’étude et la conservation du vin
Rappel de l’épisode
précédent :
Samedi 2 juillet 2005
Spéléo, extra,
expédition
œnologico
spéléologique, Cast.1 – Oletta -
Dume, Jean-Noël,
François, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Noël, Alice et
Philippe, famille R et deux journalistes
Un évènement, une
première dans le monde de la spéléo. Une expédition
ayant pour but de stocker douze caisses de trois
bouteilles de Patrimonio à 30 m sous terre pour une
durée de 5 à 30 ans… Pour plus de détails allez
visionner le film tourné par Dume « Opération
Bacchus ».
L’opération avait
été montée avec soin, scientifiquement.
Il fallait tout
d’abord un grand vin de Garde. Un Patrimonio du
Domaine Aliso Rossi, produit de cette terre bénie
des Dieux qu’est la plaine de l’Aliso, récolté et
vinifié avec amour par Dominique et son épouse
Sophie.
Le vignoble y est exceptionnel, entre mer et
montagne ; les coteaux pentus, parfaitement
ensoleillés.
Les Topi avait opté
pour un rouge « Réserve du Domaine », Dominique
Rossi pour la « Cuvée des Seigneurs », plus
orientée vin de garde.
Cast 1 avait été choisie car la cavité, proche du
domaine, présentait des conditions optimales pour la
conservation du vin : température constante :
le vin doit être gardé à une température
constante, idéalement entre 10°C et 12°C, avec des
variations de température limitée, douce et
progressive. Absence de lumière, humidité élevée
(trop basse, les bouchons se dessèchent et ne jouent
plus leur rôle d’étanchéité, entraînant un
vieillissement accéléré du vin).
10 ans et 6 mois
après revoilà donc la fine fleur de la spéléologie
insulaire au bord de Cast 1. Bien décidée à remonter
ces bouteilles conservées précieusement pendant tant
d’années.
Le temps est
couvert, il fait frais. Un bon feu n’est pas de trop
pour réchauffer les participants.
Le thème de la
journée c’est le vin. La fête du vin, c’est la
Bacchanale. Les bacchanales étaient des fêtes religieuses célébrées
dans l'Antiquité.
Liées aux mystères dionysiaques,
elles se tenaient en l'honneur de Bacchus,
dieu du Vin,
de l'Ivresse et des Débordements et de Silène son
père adoptif et précepteur. Elles sont représentés
sous la forme d’un cortège avec en tête Silène monté
sur son âne accompagné des bacchantes et des satyres
enivrés.
Les Bacchanales ont
été adaptée à la sauce spéléo : on a remplacé l’âne
est par un 4x4.
Le cortège
bachique arrive sur place: Silène (Albert) monté sur
son âne (4x4) suivi et précédé des satyres.
« Silène est
reconnaissable à son front chauve, il tient à la
main une coupe que le cortège a soin de remplir de
vin. On le reconnait à son air enjoué et railleur.
Des Bacchantes dans
l’ivresse aux yeux hagards, à la chevelure éparse,
pirouettent sur une jambe et prennent des attitudes
lascives. »
Il est déjà 10h30
lorsque les 1er pénètrent de la cavité.
Les futurs initiateurs se chargent de l’équipement,
tâche pas trop difficile maintenant que le trou est
broché.
Les ateliers se
mettent en place, Anto et Silvain gèrent la remontée
des kits. Il ne faudra pas moins de 5 kits pour
remonter les 20 bouteilles, choisie presqu’à part
égale entre la Cuvée des Seigneurs et la Réserve
Aliso Rossi. JCL et Manon sont sur le front. Le 1er,
un des plus ancien, transmet les bouteilles une par
une à la plus jeune du club.
Celles-ci sont ensuite enkitées par Stéphane, JND et Philippe, après les
avoir empaqueté dans du papier journal et du
plastique à bulles. Deux kits seront nécessaires
pour remonter les caisses en bois. Celui-ci a été
noirci par les attaques fongiques et il est devenu
friable.
Une chaine humaine permet de faire une
remontée sans souci, aucune bouteille ne sera cassée
lors de l’opération.
Il est déjà 14h30 et
il reste encore quelques bacchusiens sous terre
lorsque JB et le vigneron arrivent au sur place, un
peu inquiets/énervés du retard pris. Le rendez-vous
à la cave était prévu vers 13h00, la tartiflette
était prête en temps et en heure, mais c’était sans
compter avec les (le) traditionnels retardataires
qui ont toujours quelques chose à faire sous terre,
tient, ça rime !
Nous avons pris du retard. La chauvesouris n’est ni
pressée ni ponctuelle. Nos hôtes s’impatientent à
juste titre.
Nous redescendons au domaine vers 15 Heures.
Dominique, l’Américanu, surnom donné car il a
rapporté de Californie les techniques les plus
modernes de vinification nous accueille et nous fait
visiter sa cave.
Les mystères de Bacchus se célébraient dans un lieu
clos et caché. Un grand prêtre prenait la place de
la divinité et présidait à la réception des initiés.
Le grand prêtre c’est ici Dominique.
Il nous fait découvrir les différentes techniques
de vinification : Foulage, égrappage, macération
longue, élevage en cuve inox, fût de chêne,
pressurage direct, pressoir pneumatique sous vide,
thermorégulation, tableau de commande contrôlant
tout cela. Techniques mystérieuses d’élaboration du
divin breuvage que les néophytes que nous sommes, un
peu étourdis par un lever précoce, le froid d’une
journée d’hiver, les efforts déployées dans la
cavité et les premières brume d’alcool découvrons ;
émerveillés par cet art alliant traditions
ancestrales et modernité, science et alchimie.
Nous goutons les vins de l’année 2015 : blanc Fleur
d'Amandiers exceptionnel à la robe soutenue par
d'élégants reflets or, au nez vivant et expressif
qui s'exprime sur des arômes d'aubépines, d'acacia,
de chèvrefeuille, enrobés de discrètes touches de
miel et d'amande, à la bouche tout en force et en
beauté.
Rouge : Réserve du domaine celui des Topi Pinuti,
typé Niellucciu, nez intense de menthe poivrée et de
fruits rouges frais et sa rondeur veloutée.
Vin pour palais puissants (Anto et Jean Claude par
exemple)
Viens enfin le grand moment celui de gouter les
bouteilles sortis de Cast 1
Laissons la parole à la grande prêtresse Sophie
Rossi, ingénieure œnologue du
domaine :
« Opération Bacchus
réussie !
Grâce à toute
l'équipe des topi pinnuti nous avons démontré
que le cépage niellucciu est un cépage de
garde au même titre que le cabernet ou le pinot dans
des conditions idéales où la température ne varie
pas et s'approche de 11 degrés, le vin peut se
conserver même au-delà de 10 ans.
Nous avons
expérimenté cette durée de garde de 10 ans sur deux
types de vin :
- Le
Réserve du domaine Aliso Rossi, composé de 80 % de
vieilles vignes de plus de 20 ans et 20 % de jeunes
vignes, uniquement issu du cépage endémique
niellucciu. Il s'agit d'une vinification
traditionnelle en cuve inox dont les grains ont
macéré un mois au contact du jus.
Des remontages
réguliers ont permis d'en extraire le maximum
d'anthocyanes et de tanins.
Ces composants ainsi
qu'une acidité suffisante ont permis de conserver ce
vin.
De plus, les vins
embouteillés et couchés ont été placés au fond de la
grotte du site de Castiglione où la température ne
varie pas et reste de 11 degrés.
Le vin a pu
conserver son potentiel. Bien que recouvert de
moisissure, le vin est resté intact à l'intérieur de
la bouteille.
Lorsque j'ai observé
la couleur, il a l'aspect des vins évolués dont le
pourpre apparait, mais sa robe est toujours profonde
malgré une légère teinte violette. Des dépôts sont
présents mais peu intenses, au nez une odeur de
sous-bois et de musc, nous sommes plus vers les
notes animales, la persistance aromatique en bouche
est très appréciable, les tanins sont fondus, le
bouquet est un mélange de petits fruits des bois et
champignons, et aussi de notes épicées
caractéristiques des grands vins de garde.
Ce vin de caractère
est étonnant et de grande longueur en bouche.
Nous aurions dû
conserver les mêmes bouteilles dans notre cave pour
pouvoir comparer, ce qui est mon regret.
Cependant je suis
ravie de constater ce que j'ai toujours pensé, le
niellucciu vinifié en macération longue comme
dans le bordelais peut se conserver plus de 10 ans.
- Le
second vin, de même millésime, il est composé de
100% vielles vignes, monocépage niellucciu,
élevage également en cuve inox.
Sa particularité,
passage en fut de chêne, barrique bordelaise grains
fins et chauffe moyenne de la forêt de Tronçais dans
l'Allier.
Il s'agit d'un
assemblage judicieux de fût neuf et de fond de trois
passages maximum.
Nous voulions
conserver la typicité de niellucciu et un
apport boisé suffisant mais non masquant.
Les tanins galliques
sont alliés aux tanins du cépage.
Nous avons apposé
l'étiquette de nos amis I topi pinnuti et
conservé ce vin dans les mêmes conditions que la
réserve du domaine, 10 ans au fond de la grotte.
Ce vin est notre
Cuvée des Seigneurs Aliso Rossi bien connu de
nos clients adeptes de vieux millésimes.
Ce vin couché est
lui aussi habillé de moisissure.
L’hygrométrie est
importante mais la qualité de nos bouchons de liège
a permis de conserver ce vin, bouchon naturel long
pas abimé lors du débouchage.
Ce vin a dévoilé son
potentiel, un bouquet exceptionnel mais encore une
grande capacité de garde.
Nous avons laissé
des bouteilles au fond de la grotte car elles
peuvent encore rester, même 10 ans.
Une robe profonde et
légèrement violine, pas de trouble mais une belle
matière qui vous enveloppe la bouche et une longueur
expriment de belles caudalies qui n’ont rien à
envier aux cabernets.
Le nez est plus
« fruits à noyaux » et légèrement vanillé.
Le coté boisé est
très agréable au nez mais aussi en bouche.
L'odeur du fût n'a
pas été altérée et s’exprime à merveille.
Je remercie toute
l'équipe de spéléologues de nous avoir protégé ces
vins dans cette superbe grotte qui se situe au pied
de notre domaine.
Le vin est une
matière vivante qui s'exprime. Il est issu d'un
cépage identitaire, le niellucciu, dont le
potentiel de garde a été démontré.
Il représente le
travail de la vigne, par le respect de technique
culturale, mon mari vigneron privilégie les méthodes
ancestrales, labour entre les rangs et piochage au
pied.
Nous cultivons
naturellement les vignes en cave, je privilégie les
traitements physiques du vin afin d'exprimer au
mieux le potentiel de niellucciu.
Mais la conservation
du vin a été parfaitement adaptée à nos vins. Ils
ont pu conserver les qualités exceptionnelles du
niellucciu.
Merci encore à toute
l'équipe ! »
Après cette dégustation nous passons à table. Nous
sommes dans la salle de réception du Domaine. Les
murs sont couverts des prix reçus par les vins de
Dominique dans les concours. Des bouteilles
particulières sont exposées sur des étagères.
Jean Ba nous a préparé une tartiflette somptueuse.
Rappelons que ce plat n’est pas d’origine grecque
mais s'inspire d'un plat traditionnel appelé «
pela » qui
consistait en un gratin de pommes de terre, oignons
et fromage fait dans une poêle à
manche très long appelée pela (pelle) en arpitan.
Inventé dans les années
1980 par
le Syndicat Interprofessionnel du Reblochon pour
favoriser les ventes du reblochon, le nom
« tartiflette » dérive du nom de la pomme
de terre en patois
savoyard, tartiflâ,
terme qu'on trouve aussi en
provençal tartifle.
Jean Ba c’est le Dieu Hermés de notre bacchanale,
patron des cuisiniers, il a 2 attributs : le Caducée
(il travaille dans un bloc chirurgical) et le Pétase
chapeau de feutre à large bord. Ses fonctions
exigent de l'habileté oratoire et de l'imagination;
il est le dieu de l'éloquence, de la ruse, et en
vrai c’est une machine à parler et à faire des
vannes. Ca n’est pas pour rien qu’il a été Président
des Topi.
Tout le monde affamé se jette sur sa tartiflette.
Sophie Rossi continue à nous faire goûter les vins
de son domaine.
Rosé : Perle de Rose, tout en
dentelle et en finesse, arrondi autour de notes
d'écorce d'orange, d'angélique et de rose.
Rouge : Cuvée des Seigneurs. Un des vins conservés à
Cast 1.
Élevé en fût de chêne, Niellucciu très tanique et
très coloré, généreux aux arômes puissants.
Puis c’est l’heure du dessert : Galettes des rois.
Il n’y a pas de hasard dans l’Olympe des dieux
grecs, tout y est prédestiné, Marie tire la fève,
c’est la reine incontestée des Topi. A la fois
Aphrodite/Venus déesse de la beauté et de la
séduction et Athéna déesse de la sagesse et de la
stratégie. Elle choisira bien sûr Silvain, jeune
Apollon, comme compagnon/prince qu’on sort.
Michelle nous a préparé également de délicieuses
tartes aux fruits, Alexia une sublime croustade au
pomme.
Le tout accompagné d’un muscat du Cap Corse Aliso
Rossi, doux et onctueux, imposant par sa nature
confite, sa finesse aromatique et sa persistance.
Après les Liqueurs de myrte et de clémentines Sophie
nous fait un petit cours sur les vins corses, les
différents domaines Corses et là j’avoue que je n’ai
plus tout suivi, l’alcool vinique sans doute … non
plus que Micka qui, sous les lazzis, honte à lui,
s’est fait rappeler par Sophie que le Patrimonio
avait un AOC.
Tout finira en chanson… à boire comme il se doit :
Compagnon de la table ronde goutons voir si le vin
est bon. On a gouté et re-gouté, et pour sûr le vin
était bon, très bon.
Mais les meilleurs moments ont une fin, après un
café pour le trajet, nous prenons congé de nos
hôtes, Sophie et Dominique, qui nous ont accueillis
si gentiment et regagnons le local (doucement) pour
ranger le matériel.
Cette journée « Bacchanales » fera sans doute date
et aura constitué un « Grand Cru » de l’histoire du
club.
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Dimanche 24
janvier 2016
Spéléo, entrainement à l’équipement
Falaise du Bourreau - Bastia
Participants
Photos
Encore une journée d’entrainement pour les
(peut-être) futurs initiateurs. On pourra dire que
ce début d’année 2016 est placé sous le signe de la
falaise (ça c’était juste pour la rime). Histoire de
varier les plaisirs on s’oriente aujourd’hui vers la
falaise du Bourreau, au-dessus de Bastia.
Accessoirement ce choix nous permet aussi de nous
offrir une micro-grasse matinée, ce qui n’était plus
arrivé depuis quelques semaines.
L’équipe est réduite aujourd’hui, et le départ
plutôt tardif. Nous arrivons sur site sur les coups
de 11h30. Un doux soleil d’hiver réchauffe le
rocher, c’est le temps idéal pour travailler en
falaise. On décide aujourd’hui de travailler
l’équipement des mains courantes. Ça tombe bien, la
falaise présente une belle vire qui contourne
l’angle formé par le massif calcaire et permet
d’atteindre de beaux départs de puits en face est.
Marie commence l’équipement et Silvain prendra le
relai par la suite. Pendant ce temps Marie jouera du
perfo pour équiper une variante de la main courante
qui passe un peu plus bas, sur une margelle plus
confortable. Du départ de la main-courante
existante, un petit puits de 2 m permet de rejoindre
la margelle inférieure. De là une nouvelle main
courante rejoint l’existante juste avant de passer
l’angle de la falaise. Trois spits auront été
plantés pour cette nouvelle main courante, plus un,
resté dans les mains de Marie avec un morceau de
falaise autour. Morceau qui rejoindra le local du
club et finira sa vie comme accessoire pédagogique
pour montrer comment fonctionne un spit et à quel
point il est important de bien choisir son
emplacement !
Une fois l’équipement mis en place et testé on
s’amuse à installer une poulie-bloqueur en tête de
puits et à faire descendre et remonter un kit (oui,
nous ça nous amuse de faire ça…). Mais les estomacs
commencent à se rappeler bruyamment à notre bon
souvenir et nous opérons un repli stratégique vers
la terre ferme pour refaire le plein.
La fin de journée est consacrée à travailler les
dégagements d’équipier. Il est environ 16h30 quand
un petit vent frais nous incite à plier bagages
rapidement et à retourner nous mettre au chaud.
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Mercredi 27
janvier 2016
Spéléo, prospection
Secteur Bocca di San Guivanni - Sisco
Participants
TPAP : 3h00
Photos
Jean nous propose de nous associer à sa nouvelle
campagne de recherche entomologique, des spécimens
endémiques sont toujours recherchés sur le Cap
Corse. Plusieurs projets sont débattus le mardi
soir :
· La
vallée du Lissandru entre Luri et Meria, en partant
de la route de Luri, rejoindre la chapelle San
Salvadore et un sentier suit la ligne de crête ;
prospectée le dimanche 6 septembre 1998, sans grand
succès (pas de cavités, quelques paléokarsts).
·
Une zone au sud du village de Meria, au-dessus du
ruisseau de Mortedda, dénommée E Grotte, et
plus à l’ouest, entre Meria et Morsiglia, sur la
gauche avant d’arriver au col de Notre Dame des
Grâces, la Grotte Taberne.
· Le
secteur de la chapelle Saint Jean au niveau de
Bocca San Giuvanni entre Sisco et Olcani,
Grotta a l’Albucciu et la « Faille de Laïnosa ».
Finalement on optera pour l’option 3, rendez-vous
chez Jeannot à Erbalunga, 9 h 15, l’heure du crème…
On ne s’attarde pas, Marina, la veille sur Via Stella
avait prédit des nuages bas sur les sommets, mais vu
d’Erbalunga c’est le grand soleil. Mais dès la
remontée de la vallée de Sisco, on voit les premiers
bourgeonnements sur les sommets.
La piste de Bocca San Giuvanni est bien
ravinée mais pas de quoi effrayer le Duster° et
encore moins le Disco°. Vers 10 h 30 nous sommes au
col et là juste au-dessus de nous c’est la purée de
poix ! Concertation, Jean parle de redescendre en
bord de mer et de filer vers Meria où la zone de
prospection est moins haute. JN propose de monter
sur le plateau car des trouées se dessinent dans le
plafond nuageux. On opte pour cette proposition et
on part en light, Albert emmenant quand même
le sac à dos avec frontale, etc.
Du col part un sentier balisé en rouge se dirigeant,
d’après la carte, vers Pietracorbara et Nonza. Les
nuages se dispersent, le haut du plateau est dégagé,
une fois franchie la première barre rocheuse, c’est
une zone de maquis ras en légère pente ascendante.
On oblique à droite vers l’est, direction
Pietracorbara, pensant trouver rapidement les
fameuses fractures, visitées le 18 mars 2000 lors de
la « recherche d’un disparu », mais un quart d’heure
plus loin, toujours pas de fractures. L’objectif de
la sortie étant la Grotta a l’Albucciu,
située vers l’ouest, on revient sur nos pas — la
visite de la zone des fractures étant prévue dans
les sorties club. On retrouve des marques qui se
dirigent vers le nord-ouest, vers Cime E Follice,
le sommet du cap, par une variante dite alpine.
Les marques sont rares, quelques cairns, mais le
GPS, calé sur la position supposée de la Grotta a
l’Albucciu, nous conforte dans la direction. La
pente n’est pas très accentuée, le plafond nuageux
reste élevé. Après une aire de source et de
tourbières, nous arrivons dans une zone très
fracturée, au pied de grandes barres rocheuses.
Albert trouve son premier trou, un peu d’air chaud,
une profondeur estimée de 2 m, mais la zone est un
fond de fracture d’effondrement avec de gros blocs.
JN trouve quand même que certaines branches ne sont
pas disposées naturellement et pourrait être une
œuvre anthropique de quelques bergers désireux de
protéger leurs chèvres. Il rappelle Albert et les
branches sont rapidement enlevées, mais rien en
dessous !
Pendant ce temps, Jean et Véronique avait commencé à
contourner la barre rocheuse par la droite au nord
de Pianu Tassu, mais Jean décide d’aller
fureter au pied de ces barres, au cas où. On se
retrouve dans une zone d’effondrement, prolongeant
la première zone découverte par Albert. Et là ce ne
sont que
des départs… entre les blocs. Albert en explore au
moins quatre, le plus profond atteignant les cinq
bons mètres ! Tous se terminent sur des trémies. On
gardera quand même deux points topos.
Jean poursuit sa prospection en pied de barre mais
toujours les mêmes départs entre blocs. Rejoint par
JN et Oscar, on arrive à proximité d’une grande
fracture de décollement de la paroi avec un
magnifique chêne, est-ce la « Faille de Laïnosa »,
un moins 80, longtemps considérée comme le trou le
plus profond de Corse, avant la découverte de A
Buga.
JN l’avait visitée le 30 janvier 1993 mais les
souvenirs sont vraiment très flous…
On observera de loin notre fracture car la roche est
glissante et on n’a pas 80 m de corde.
Les nuages recouvrent maintenant le sommet des
barres rocheuses qu’il faudrait contourner par la
droite pour éventuellement atteindre Grotta a l’Albucciu.
On a laissé le pique-nique aux voitures, le vent
d’ouest s’est intensifié et il fait plutôt frisquet.
La prudence s’impose, on rentre au col. Albert cale
son GPS sur la trace enregistrée à l’aller et Jean
se fie à son instinct de vieux chasseur « olmicapellien »
et devinez qui trouve le premier le chemin balisé…
Véronique, à la vue des voitures, décide de surfer
sur les dalles de cipolins et termine sa course
assise dans le maquis. La fin de la descente se fera
à petits pas. Il était temps de rentrer, les nuages
ont à nouveau envahi le plateau, ce n’aurait pas été
simple de retrouver le chemin. L’arrière de la
chapelle Saint Jean nous offre un espace de
pique-nique à l’abri du vent de plus en plus froid.
Le feu est vite allumé dans un coin et sera bien
apprécié. Pas de grillades, du délicieux jabuco
espagnol, du pâté breton, arrosé de cidre et de
rosé.
Malgré le feu on est un peu frigorifiés et on ne
s’éternisera pas. Retour sur la côte vers 16 h.
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Mercredi 27
janvier 2016
Descente de
canyon, initiation
Ruisseau de
Cippettu - Volpajola
Participants
Temps approche : |
50’ |
Météo et température de l’air : |
Ensoleillé |
Temps canyon : |
2h50’ |
Débit estimé : |
Faible |
Temps retour : |
2’ |
T° de l’eau : |
Froide |
Aujourd’hui, une
petite équipe des Topi et un nouvel initié est
partie faire le canyon du Cippettu. Arrivée sur
l’aire de stationnement, c’est partie tout le monde
se prépare : cordes enquitées, lycras enfilés, five
ten aux pieds, nous sommes parés ! La marche
d’approche a été agréable et bien tracée. Nous
sommes enfin arrivés en amont du canyon. Combis
endossées, baudriers serrés, casques clipés, la
descente de ce canyon peut débuter.
L’encadrement a
été parfait ! Sous l’œil bienveillant et alerte des
nouveaux initiateurs, Stéphane et Noémie, Isabelle et Greg
passe les obstacles les uns après les autres sans
encombre et avec un grand sourire. Sous un grand
soleil, nous enchaînons les toboggans,
rappels. Ce canyon fut topi'ssime. Un dernier rappel
et hop matériel
dans le sac.
Tout le monde se
retrouve aux voitures pour se changer. Ce fut une
bonne journée (il ne manquait plus qu’une petite
Pietra) !
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Jeudi 28 janvier
2016
Descente de
canton
Ruisseau de
Poggiolo - Mandriale
Participants
Temps approche : |
15’ |
Météo et température de l’air : |
Très couvert |
Temps canyon : |
2h15 |
Débit estimé : |
Moyen |
Temps retour : |
0’00’’ |
T° de l’eau : |
Froide |
Aujourd’hui, une
toute petite équipe des Topi est partie faire le
canyon de Mandriale. Arrivée sur l’aire de
stationnement, c’est partie tout le monde se
prépare : cordes enquitées, lycras enfilés, five ten
aux pieds, nous sommes parés ! La marche d’approche
a été rapide et est bien tracée . Nous arrivons près
d’un captage d’eau pour débuter la dernière partie
du canyon. Combis endossées, baudriers serrés,
casques clipés, la descente de ce canyon peut
débuter.
Après un premier
rappel, nous enchaînons sur une marche en bloc de 10
minutes. Puis voilà les 3 derniers et plus beaux
rappels du canyon. Cette sortie, proche de Bastia,
nous a permis de nous perfectionner
dans les techniques d’équipement.
Malgré le temps pluvieux, nous
avons passés une belle journée.
Pas de marche
retour, le bonheur !! On se change rapidement et on
se retrouve au local pour ranger et rejoindre les
irréductibles de l’apéro du jeudi soir !
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Samedi 30 janvier
2016
Spéléo, entomologie
Grotte de Corte - Pietracorbara
Participants
-
ITP :
Michèle C., Albert D., Jean-Noël D.,
Véronique M., Jean R.
-
Gent canine : Oscar
TPAP : 20 mn
Le projet pour JN et Véronique était de retrouver
les « razzubianquistes » après leur sortie de trou
pour aller explorer la nouvelle cavité découverte en
bord de piste vers Santo Pietro di Venaco. Mais
n’ayant pas de nouvelles vers 15 h, on se rallie au
projet de Jean qui dans un premier temps voulait
aller visiter Grotta Biancone sur la commune
d’Olcani mais ayant appris que ce n’était qu’un
simple abri sous roche (visité par ITP le 6
octobre 1990), a ensuite changé pour la pose de
pièges à l’entrée de la grotte de Corte. C’est quand
même plus proche de Bastia.
En plus la balade en bord de rivière et au milieu de
la châtaigneraie est des plus agréable. Parking à
Orneto et il faut ensuite une vingtaine de minutes
pour rejoindre le vallon au pied de la grotte. On
retrouve Jean & C° en bordure de ruisseau en train
de forer les trous avec une tarière afin d’y
introduire ensuite un tube perforé en PVC au fond
duquel il déposera un récipient contenant son
liquide magique alcoolisé, la technique est rôdée.
Le tube est fermé ensuite à sa partie supérieure
puis le tout est recouvert de terre et une grosse
dalle est posée dessus. Un rubalise à proximité
permettra de repérer ensuite le lieu, car la
collecte se fera dans quelques mois.
16 h 30, nouvelles de Razzu Bianco, le pique-nique
est terminé, ils filent au trou, il est trop tard…
On monte vers la grotte que l’on mettra quelque
temps à retrouver, le maquis reprend ses droits sur
le sentier, il n’a pas l’air d’être très fréquenté
par les chasseurs, prévoir de revenir avec de quoi
démaquiser la prochaine fois. Finalement Jean
retrouve la branche brûlée qui marque la descente
vers la droite vers la cavité. Jean part relever des
pièges posés dans le diverticule droit près de
l’entrée, JN fait une rapide inspection de la cavité
jusqu’au fond, un petit rhinolophe près de la grande
racine et Michèle se fait une petite visite de la
grotte toute seule. Oscar aimerait bien rentrer
mais
la pente est trop raide.
On se retrouve dehors pour forer deux trous aux
abords de la cavité où Jean aimerait bien retrouver
le mâle d’une espèce d’insecte endémique découvert
dans les années trente (?) mais jamais retrouvé
ensuite. Le jour décline, il est temps de rentrer,
le chemin de la rivière se fera à la frontale. On se
retrouvera le soir autour d’un bon jarret de bœuf
aux légumes anciens (rutabagas et panais).
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Samedi 30 janvier
2016
Spéléo – entrainement à l’équipement, brochage,
prospection
Aven de Razzu Biancu, Venaco
Trou de Torricella, Santo Pietro di Venaco
Participants
-
ITP :
Antoine B., Wanda C., Henri-Pierre F.,
Jean-Claude L., Manon L., Philippe V., Marie et
Silvain Y.
TPABAJY (temps passé au bistrot avec Jean-Yves) : 15
min
TPST : 3h15 (Razzu Biancu) et 5 min (Trou de
Torricella)
Photos
Le premier rendez-vous de la journée est au local,
où les bastiais et les Rutaliens se retrouvent. A
défaut de venir faire de la spéléo, Jean-Baptiste L.
dépose Manon, qui assure très bien la relève, et
prépare le café. Un fois celui-ci englouti, le
convoi se met en branle pour le deuxième rendez-vous
qui est à Ceppe, où l’on récupère Jean-Claude.
Enfin, troisième rendez-vous est à Corte au Bar de
la Plage (une fois n’est pas coutume, ce ne sera pas
le Carré d’As !), où l’on retrouve Jean-Yves et ses
petons à l’air. Philippe, en provenance de la
Castagniccia, ne tarde pas à arriver.
Après moult tergiversations, le programme est
finalement fixé : ce sera visite et brochage de
l’aven de Razzu Biancu à Venaco puis exploration du
trou de Silvain à Santo Pietro di Venaco. Jean-Yves
se refusant à la visite de Razzu Biancu, il décide
de partir de son côté visiter le trou de Silvain et
de prospecter un peu aux alentours.
Les Topi poursuivent donc leur route vers Venaco.
Après un petit strip-tease sur le bord de la
nationale pour se mettre en tenue, on attaque la
marche d’approche de l’aven par un joli sentier à
flanc de versant. On croise les chasseurs qui nous
indiquent chasser plus haut. On mettra 35 minutes
pour attendre le four à chaux de l’ancienne carrière
qui exploitait le calcaire où se situe la cavité.
Cette petite écaille se remarque de loin dans le
paysage, caractérisée par sa couleur blanche. Ce
calcaire, qui présente les caractéristiques d’un
marbre, date du Jurassique supérieur (environ 150
millions d’années). Il a été recristallisé à
l’occasion du métamorphisme qu’ont subi les
sédiments lors de la formation des Alpes, par
enfouissement en profondeur.
On finit de s’équiper sur le chemin où l’on se
permettra quelques commentaires sur le séant
d’Henri-Pierre puis on fait la grimpette finale dans
le calcaire pour accéder au trou. Avec 4 futurs
initiateurs plus un vrai, l’encadrement des 3
débutants apparaît optimal. Anto se lance dans
l’équipement du puits d’entrée pendant que
Jean-Claude entame sa réflexion sur la localisation
des broches à installer. Il est midi. Manon
s’engouffre à son tour suivie de Wanda puis Marie
puis Henri-Pierre et enfin Silvain, pendant que
Jean-Claude attaque le brochage.
Tout le monde se retrouve à la base du puits
d’entrée. On constate la présence d’un petit rhino
puis on démarre la visite par la galerie menant à la
fameuse boîte aux lettres. Le passage de tout le
monde se fera comme une lettre à la poste. On
poursuit en tournant à gauche dans une petite
galerie concrétionnée qui mène à la base du P15
équipé en fixe. Il permet de monter vers la partie
haute de la cavité. L’ascension se fait sans
problème et on constatera l’usure de l’équipement
par la rouille qui mériterait d’être remplacé. Dans
cette optique, prévoir de remplacer les 2 plaquettes
du P15, les 2 plaquettes du P5 qui suit ainsi que
les cordes des deux puits qui datent de 2001 (en
outre, la main courante du P5 a été rongée par les
rongeurs).
Jean-Claude, qui a fini d’installer les 3 broches du
puits d’entrée, nous rejoint là-haut. Après quelques
photos de groupe, on attaque la redescente, toujours
sous le schéma, un débutant suivi d’un stagiaire
initiateur. De retour dans la galerie du fond, deux
par deux on se dirige vers le colimaçon qui
correspond à la partie de droite de la galerie. Ce
passage est assez étroit et le baudrier frotte fort
sur les concrétions en chou-fleur des parois.
Moyennant quelques contorsions qui donnent chaud,
tout le monde réussira à s’en extirper. Petit coup
d’œil au chantier de désob où Jean-Claude a planté
un spit pour pouvoir y installer une corde
permettant de remonter plus facilement les déblais,
puis on entame la remontée du P11 d’entrée. C’est
Silvain qui ferme la marche en déséquipant. Il est
dehors à 3h15.
On admire le travail de brochage de Jean-Claude au
passage : 2 broches ont été plantées en début de
main courante, à l’entrée de la cavité à gauche,
puis une en tête de puits. Le schéma d’équipement
sera le suivant : les 2 broches en début de main
courante, puis plaquette en place intermédiaire puis
tête de puits où le double amarrage se fera sur une
autre plaquette en place et la troisième broche.
Le soleil est déjà caché par la montagne quand les
ripailles sont sorties, mais le joli feu de bois de
Philippe nous réchauffe. De nombreux migliacci,
un pâté en croûte, une pizza, des noix de cajou, des
olives… et deux rustiques ! Non pas qu’un seul n’ait
pas suffi à nous rassasier, mais parce que le
premier terminera sa course dans les braises… C’est
grâce à l’intervention aguerrie de Manon que le
deuxième aura été sauvé et dégusté.
17h on entame la marche retour. La vue vers la
Castagniccia est superbe. Arrivés aux voitures, on
ne se change pas. Comme on est des stakhanovistes,
on ne s’arrête pas là et on file au deuxième trou du
jour : celui de Silvain ! Il est situé à Santo
Pietro di Venaco, au bord de la piste qui part du
« Col de Belle Granaje », à environ 1,2 km de la
route. C’est une fracture qui s’ouvre dans des
calcschistes plissés dans tous les sens. La
topographie n’a pas été faite mais l’entrée fait
environ 40 cm de large sur 1,20 m de haut. La
fracture est pénétrable vers le bas sur quelques
mètres mais la progression est vite bloquée par des
blocs éboulés. Ça semble continuer à descendre au
moins sur quelques mètres encore (mesure faite au
lancé de cailloux). La paroi gauche est recouverte
de calcite, par contre la paroi droite est
schisteuse et se débite très facilement (d’où les
blocs qui obstruent le passage). La fracture se
prolonge aussi vers le haut depuis l’entrée où dort
un petit rhino, mais ça queute rapidement. La nature
friable du terrain ne nous engage pas à poursuivre
la désob.
La nuit est tombée, la brise qui se lève est
glaciale et nous invite à partir. Retour au local
vers 20h30.
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Samedi 6 février
2016
Spéléo - Entrainement à l'équipement, brochage
Buga di a Cutina - Ghisoni
Participants
-
ITP : Antoine B., Noémie G.,
Jean-Claude L., Antonia R., Philippe V., Marie et
Silvain Y.
TPST : 6h30
Photos
Point de grasse matinée pour les quelques Topi
motivés ce matin, le programme de la journée est
plutôt chargé. Il est en effet prévu de faire
l’aller-retour à Ghisoni dans la journée, avec
l’équipement intégral de la cavité, rien que ça !
Premier rendez-vous à Ceppe à 7h30, puis direction
Aléria pour la pause-café. L’arrêt suivant sera au
départ de la piste à Ghisoni, où on entassera
matériel et spéléos dans le 4x4 de Philippe et le
Def de Marie et Silvain. La montée de la piste est
une première pour le Defender fraîchement débarqué
sur l’île. Le trajet se passe sans encombre, excepté
une petite inquiétude sur l’autonomie de la bête
avec l’aiguille de la jauge de gasoil dans le rouge.
Les véhicules sont laissés au niveau des premières
bergeries. Pendant que Marie, Silvain et Philippe
commencent à monter vers l’entrée du trou, le reste
de l’équipe va rapidement rendre visite à la
casetta. Les sangliers s’en sont donnés à cœur
joie pour labourer ses abords, personne ne s’est
attaqué à la réfection du plancher depuis notre
dernière visite (on peut toujours rêver…), mais à
part ça il n’y a pas de dégâts particuliers à
signaler.
Philippe s’élance en premier dans le gouffre alors
que l’équipe se regroupe au bord du trou. Il est
suivi par Silvain avec les deux kits permettant
d’équiper le P51 et la vire. Anto suit avec le
matériel pour l’équipement des puits classiques.
Marie prend la suite en équipant en double. Les
broches posées lors des dernières visites permettent
maintenant (à quelques déviations près) d’équiper en
double jusqu’au musée, un gros gain de temps !
Pendant ce temps, Jean-Claude, dit JC La Broche,
joue du perfo avec frénésie. Il prépare deux trous
pour poser des broches en départ de main courante à
l’extérieur avant d’attaquer la descente. Il a pour
objectif de finir le brochage jusqu’au fond en
perçant tous les trous à la descente et en fixant
toutes les broches à la remontée pour éviter que la
résine n’ait le temps de sécher dans le pistolet.
Noémie et Antonia lui emboîtent le pas. Elles sont
chargées de l’acheminement du ravitaillement.
Au musée Silvain attaque l’équipement du P51, suivi
par Marie qui partira ensuite sur la vire. De
l’autre côté Philippe passe le relai à Anto pour
l’équipement du cheminement classique, pendant qu’il
s’offre un petit aller-retour vers la surface pour y
récupérer son mini-kit (intercepté au passage par JC
pour aller chercher le mini perfo Bosch, les grosses
du Makita étant déjà vides). Les filles s’engagent
derrière Anto, suivies de JC, qui continue le
perçage des futurs amarrages. Ils rejoignent Silvain
au fond avant d’emprunter la jonction avec le P51
pour attaquer la remontée. Au point bas de la cavité
l’équipe tombe nez-à-nez avec une étrange créature,
un peu léthargique et surtout surprise de voir tout
ce monde débarquer et lui braquer ses lampes en
pleine figure. La bête fait penser à un triton ou
une salamandre. Après quelques recherches il
pourrait s’agir d’un Euprocte de Corse mâle (Euproctus
montanus pour les intimes). Cette espèce est
censée hiberner à cette période, ce qui explique
peut-être son air pas très réveillé. Ce qui est plus
difficile à expliquer c’est la façon dont elle s’est
retrouvée à 117 m sous terre : chute improbable
depuis la surface ? Voyage clandestin dans un kit de
spéléologue ? Existence d’un passage secret ? Toutes
les hypothèses sont envisagées…
Une fois les échanges de courtoisie terminés,
Silvain remonte le P51 pour rejoindre Marie qui
termine l’équipement de la vire. Equipement qui
s’est avéré assez physique. Elle poursuit par le
puits et rejoint Anto et les filles en bas du P51
(on tourne en rond dans cette cavité !). Silvain la
suit mais s’arrêtera au dernier fractio pour partir
équiper le P9 étroit qui part sur le côté. Au bas du
puits il franchit le dernier petit ressaut. Un léger
courant d’air l’incite à poursuivre dans le boyau
qui part à l’horizontale mais ça coincera
rapidement. Même en enlevant le baudrier, quand ça
ne passe pas ça ne passe pas. Cependant quelques
coups de massette suffiraient peut-être à casser les
quelques arrêtes qui barrent le passage.
Pendant ce temps le reste de l’équipe s’est regroupé
au musée le temps d’un petit casse-croûte. Anto
redescendra filer un coup de main à Silvain pour le
déséquipement de la vire avant que tout le monde ne
prenne le chemin de la sortie. Antonia et Noémie
prennent la tête du convoi, suivies pas Marie puis
Silvain. Jean-Claude suivra en finissant la fixation
des broches. Anto et Philippe se chargeront du
déséquipement des deux voies.
Arrivée à l’extérieur Marie s’installe à distance
raisonnable du trou pour se déséquiper, mais c’est
sans compter sur les velléités suicidaires de son
pantin qui, profitant d’un moment d’inattention,
prend son élan et se jette la tête la première dans
le gouffre. Il ira rebondir sur Silvain avant de
croiser le chemin de Jean-Claude quelques dizaines
de mètres plus bas. Celui-ci n’a pas le temps de le
voir passer mais, fort de sa grande expérience,
reconnaît à l’oreille qu’il s’agit d’un pantin
gauche, pas le dernier modèle mais celui d’avant.
L’engin suicidaire finit sa course tout au fond du
puits d’entrée…
Marie en est quitte pour un aller-retour au fond.
Mais manque de bol, les deux cordes sont occupées et
elle se retrouve bloquée dans sa descente. Mais Anto,
qui a toujours le cœur sur la main, se fait un
plaisir de rééquiper le puits jusqu’au fond pour
aller secourir ce cher pantin.
Pendant ce temps JC atteint la surface en ayant
explosé son record de vitesse à la remontée. La
faute à la résine qui ne doit pas avoir le temps de
sécher dans le pistolet entre deux plantés de
broches. Il ressort shooté aux vapeurs de résine, on
n’est pas passé loin d’un exercice dégagement
d’équipier grandeur nature !
Bilan de l’opération brochage : 16 trous percés en
vidant deux batteries du perfo Bosch et deux
batteries d’un Makita, et 15 broches installées en
vidant la moitié d’une seringue de résine. La cavité
est maintenant brochée jusqu’au 1er
fractio du P30 qui suit la galerie du musée. Il
manque juste un passage à rééquiper au niveau des
Puits Jumeaux. JC propose de passer d’un puits à
l’autre via une lucarne plus haute, permettant ainsi
une belle descente jusqu’au départ du toboggan.
Les retours à la surface s’échelonnent sur une
petite heure. L’équipe rejoint les véhicules sous
une petite pluie glaciale. On prendra le temps de
partager une boisson chaude accompagnée d’une petite
crêpe maison apportée par Noémie avant d’entamer la
descente et de reprendre la route de Bastia. Le
chemin du retour est l’occasion de constater que la
jauge du Defender à tendance à remonter dans les
descentes, c’est bon à savoir.
Il n’est pas loin de 21h30 quand chacun rejoint ses
pénates. Une journée fatigante mais efficace !
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Samedi 20 février
2016
Spéléo, Désobstruction
Cast1, Oletta
Participants
-
ITP : Michèle C., Wanda C.,
Jean-Claude D., Albert D., Dominique D.,
Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude
L., Noël R., Rémi R., Alexia S.
-
ITP de
passage : Pierre L.,
Véronique M.
-
Spectatrices :
Marie-Jeanne, Sarah
TPST : 5h00
Photos
Projet du jour : élargir le passage qui relie la
Salle de la Chèvre et la base du P13 du Grand Réseau
de Cast 1. Celui-ci avait déjà fait l'objet d'une
jonction visuelle dans les années 2000 et d'un début
de désob en
2014.
On ne lésine pas sur les moyens : groupe
électrogène, burineur électrique, éclateurs de roche
chimiques et une douzaine de topi qui répondent
présents à l'appel et à la pelle !
Le groupe est laissé près de l'entrée, les 2 JC
équipent jusqu'à la Salle de la Chèvre en tirant
également la rallonge électrique de 50 m. Ils ne
tardent pas à faire chanter le burineur.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, celui-ci
est plus efficace en travaillant perpendiculairement
aux strates. Le passage est élargi centimètre par
centimètre. Impatient quand il s’agit de faire de la
première, JCL n’a pas besoin qu’on le motive pour se
faufiler dans le passage, la jonction est faite ! Il
reste à « calibrer » pour permettre un passage plus
aisé et éventuellement rendre possible le
franchissement par une civière.
Pendant ce temps, Alexia et Nono équipe le Grand
Réseau et élargissent le passage par l’autre côté.
Le reste de l’équipe s’active, Michèle fait une
petite intrusion sous terre en descendant et
remontant le puits d’entrée, encadrée par Albert ;
Wanda et Rémi s’entrainent sur le balcon de la
Chèvre. Un tir groupé de 3 crayons est décidé pour
clore cette première partie de la journée. Résultat
mitigé en raison de l’hétérogénéité de la roche.
Retour en surface pour le pique-nique avec les
traditionnelles grillades. Rémi et JCL sortent en
dernier, un pavé parallélépipédique d’une trentaine
de kilos est purgé par Rémi dans le puits d’entrée …
La météo avait annoncé du vent, mais c’est un calme
plat qui règne sur le maquis du massif de
Castiglioni.
Véro,
Marie-Jeanne et JN arrivent à point pour partager le
repas. Visite éclair de Pierre et Sarah, il monte
bien ce Duster !
Retour sous terre pour continuer la désob. Quelques
centimètres gagnés encore mais pas encore assez pour
un passage de civière. Déséquipement général, le
câble électrique est laissé en place pour poursuivre
le travail ...
Retour à la nuit au local et rangement du matos.
Une vision
plus complète :
Cette sortie initialement prévue pour le dimanche 21
février, a été décalée au samedi 20.
Donc rendez-vous prévu samedi à 8 h 30 au local.
Tout le monde est à l’heure (Hé oui depuis quelques
temps Noël fait des progrès).
Au départ nous craignions de n’être que 4 ou 5
personnes. Mais comme dans le Cid nous prévîmes
d’être 4 et par on ne sait quel miracle, nous nous
retrouvâmes à 15 au bord du trou.
Le matériel de désobstruction ayant été préparé le
jeudi avant, il ne manquait plus que celui de
progression. Le seul problème majeur : 1 seul 4x4
(celui de Dumé ayant obstinément refusé de
démarrer).
Après le traditionnel kawa, nous voici partis en
convoi pour nous retrouver sur les bords du gué (et
non gay) sur l’Aliso. Le matériel des participants
est transféré à bord du Def de Jean-Claude. Ensuite
il va faire quelques allers-retours marche
avant/marche arrière d’une rive à l’autre pour
permettre aux gens de ne pas se mouiller les pieds.
Etant donné que tout le monde ne pourra monter à
bord du Def la majorité d’entre nous montera à pied.
Cela nous mettra en jambes et en plus il fait une
belle journée très peu ventée.
Nous voici maintenant tous au bord du trou. La
sortie prévue en désobstruction va finalement se
transformer en sortie désob/initiation/perfectionnement.
Il est un peu plus de 11 h 00, JCL va équiper le
premier puits et la salle de la Chèvre, il sera
suivi de JCD, Wanda et Rémi qui vont l’aider à
installer les rallonges électriques et descendre le
matos. Au fur et à mesure que nos 2 JC régionaux
s’installent sur le bord du trou et se préparent à
descendre ; Wanda, Henri-Pierre et Michèle observent
très attentivement leur mise en place du descendeur
sur la corde. Noël descend ensuite suivi par Alexia
qui va équiper le deuxième puits de 13 m.
Les 2 JC Rémi et Wanda sont au fond de la Chèvre
(!). Le reste se retrouve en bas du premier puits.
Dumé descend en dernier après avoir allumé le groupe
électrogène.
Le but de la partie désobstruction est d’élargir la
faille qui relie le bout de la salle de la chèvre
avec le bas du P13. En effet, il y a de cela
quelques temps pour ne pas dire quelques années,
cette jonction avait été faite en visuel d’éclairage
électrique. Puis, par la suite 2 ou 3 sorties
avaient permis d’élargir le passage, JCL y avait pu
se faufiler, mais cela restait encore étroit. Donc
le but de ce jour est de donner un peu plus de
confort en élargissant encore un peu. Cela permettra
lors des sorties d’initiation de faire une petite
boucle/traversée et d’éviter des temps d’attente à
la remontée. Tout en prévoyant également si possible
le passage éventuel de la civière.
Donc c’est à grands coups de burineur, de massette
et de burin que les 2 JC attaquent le chantier.
Pendant ce temps Dumé arrive en bas de la Chèvre.
Etant donné qu’on ne peut pas travailler à plus de 3
sur la faille, il propose à Rémi et Wanda de se
faire en autonomie assistée une montée/descente
jusqu’au petit balcon suspendu de la salle de la
Chèvre pour se perfectionner. Au rayon chantier,
c’est petits bouts par petits bouts que nous
enlevons les strates en places. Nous installons
également 3 crayons sur la paroi de gauche afin
d’élargir le passage. Il est un peu plus de 13 h 00
et certains estomacs commencent à crier famine.
Avant de tirer, nous décidons de remonter pour
casser la croûte. JCD et Dumé se positionnent en
haut du puits, JCL et Rémi s’installent dans un coin
de la salle pour photographier et filmer la
pétarade.
Il est 14 h00 lorsque tout le monde se retrouve
autour des traditionnelles dégustations des produits
du terroir, barbecurades, et vidanges de quelques
bons jus de raisins. Jean Noël nous rejoint en cours
de repas avec Véronique et Marie-Jeanne. Nous avons
également la visite éclair de Grand Pierre et Sarah,
« qui passant par-là ont vu de la fumée et se sont
arrêté ». Pour finir, nous testons un Mont D’or à la
braise ; le résultat est très satisfaisant, mais
apparemment l’unanimité est la suivante : « Rien ne
vaut un bon Rustique ». Bon c’est pas tout, il est
15 h et des poussières et il faut y retourner. Après
les ripailles, et avec beaucoup de courage, certains
participants vont redescendre pour voir le résultat
des crayons, les autres vont rester en surface. Dur
! Dur ! la redescente ; la digestion et les effets
des sulfites font leur effet. A première vue, un des
crayons n’a pas pété (la ligne a certainement été
sectionnée par un caillou) mais celui-ci est
toujours en place. Le second a fonctionné, la roche
est fissurée mais elle aussi est toujours en place.
Quant au troisième, il a détaché quelques jolis
blocs. Le passage est un peu plus ample, et après
quelques coups de pied de biche on passe !!!!!, mais
cela mérite d’être encore un peu élargi. Nous
reprenons notre chantier et c’est reparti pour un
tour : burineur, pied de biche,
massette...etc...
Nous rajoutons encore 2
crayons (donc 3 au total) ; et après avoir mis le +
sur le + et le – sur le - le résultat n’est pas trop
mal. Mais il faut encore agrandir un petit peu si
nous prévoyons de faire passer la civière lors de
l’exercice secours du mois de mai. JCL reprend le
burineur et quelques minutes après
brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!!!!! plus de jus.
Le groupe électrogène est à sec. Bon il est quand
même 17 h et des brouettes. Il faut penser à sortir
et à la remontée des kits de matériel. Pour la
descente les kits ont été bien aidés par la gravité,
mais pour la remontée nous nous installons à chaque
fractionnement pour faire la noria et nos petits
bras fatigués sont encore fortement sollicités. Nous
laisserons la grosse rallonge en place car, au vu du
travail réalisé et de ce qu’il reste à élargir nous
pensons qu’une sortie désob supplémentaire nous
permettra peut-être de finir l’aménagement de la
jonction.
Nous voici dehors, il fait encore jour, tant mieux
cela nous permettra de tout recharger dans le Def et
de vérifier qu’on a rien oublié.
Pour retraverser l’Aliso, nous ferons l’opération
inverse du matin, mais avec un seul passage, en
effet nous nous entassons à l’intérieur et à
l’extérieur du Def (vous voyez, comme dans les
reportages dans certains pays).
Retour au local vers 19 h 30 pour le rangement du
matos et retour maison.
PS IMPORTANT : Il faut prévoir un morceau de câble
avec à une extrémité une prise mâle avec ergots et à
l’autre bout une prise femelle et le laisser en
permanence pour pouvoir se brancher sur le groupe.
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Samedi 27 février
2016
Etude technique
Lavasina
Participants
-
ITP : Antoine B., Dominique D.,
Jean-Claude L., Jean-Philippe S.
-
Hôtes : Daniel B. and family
Samedi 27 en fin d’après midi et par un temps plus
que maussade, nous avons rencontré monsieur Daniel
Bertrand, retraité de la société POMA (installateur
de remontées mécaniques). Notre objectif de cette
rencontre étant de demander à monsieur Bertrand son
avis sur notre projet d’installation d’une
tyrolienne pour continuer l’évacuation des sédiments
de la grotte des monoxyles. Cette tyrolienne serait
montée en fixe. Nous présentons également un
montage d’un système « corde à linge » en parallèle
qui compléterait l’installation. Cette corde à linge
serait
composée de 2 poulies. Une poulie amont au niveau de
la grotte et une poulie aval coté piste. Nous
présentons cette poulie qui est montée sur un
châssis, elle a un diamètre d’environ 30 cm et est
équipée de 2 manivelles pour actionner une
cordelette de type Dyneema de diamètre 5,5 mm. Notre
présentation du projet est très écoutée par monsieur
Bertrand qui avait déjà été contacté par
Jean-Philippe. Monsieur Bertrand nous suggère
fortement
d’équiper la tyrolienne en câble acier qui aura la
particularité de bien se tendre et de ne pas avoir
de flèche.
Pendant la séquence bière et tarte aux pommes, en
présence de son épouse et de son fils Cyril,
monsieur Bertrand nous fait part de son expérience
spéléo sur le continent. Il a été à l’origine de la
création de l'Association Spéléo-Vercors dans les années
70 et son acharnement pour ce sport lui a valu de
faire partie des inventeurs de nombreux réseaux tel
que le POT 2 *. A propos d’inventeur, sa
connaissance des câbles acier et son côté Géo Trouvetout lui a permis également de mettre au point
de nombreux dispositifs qu’il a breveté pour
progresser et explorer des grandes verticales à une
époque ou toutes les explorations se faisaient à
l’échelle.
Quand nous quittons la famille Bertrand la tempête
de vent et de pluie est toujours là. Nous sommes
quelques
peu perplexes sur la possibilité de revenir
continuer la désob à Cast 1. En effet nous craignons
que la traversée de l’Aliso soit quelque peu
hasardeuse et que la sortie tombe à l’eau. A
l’unanimité nous proposons à Jean-Philippe de
squatter son atelier dimanche pour effectuer nos
premiers essais du système corde à linge. Pas de
problème, le rendez vous est transmis par mél pour
le lendemain.
* Deux petites vidéos relatant une
partie des exploits des frères Bertrand sont
visibles
ici et
là.
Présentation du ASV
ici
|
Dimanche 28
février 2016
Spéléo, ateliers
techniques « indoor »
ZI
Furiani
Participants
-
ITP toute la journée : Michèle C., Jean-Claude D.,
Albert D.,
Dominique D., Henri-Pierre F.,
Jean-Claude L., Jean-Philippe S., Marie et Sylvain
Y.
-
ITP l’après midi :
Antoine B., Noémie G., Sophie M.,
Stéphane P.
Photos
Nous
voilà dimanche,
dame météo n’était toujours pas de de notre côté.
En effet la tempête de pluie et vent continue de
s’abattre sur notre belle région. Jean-Philippe nous
ouvre les portes de son atelier et nous voici à la
recherche de points d’amarrages pour tendre une mini
tyrolienne et installer également un mini système
avec les poulies. Après quelques déplacements de
tréteaux et transpalettes nous trouvons nos points
d’encrage (charpente du toit et presse hydraulique).
Nous installons également un atelier avec 2 cordes
qui vont servir pour réviser les montées/descentes,
conversions et dégagements d’équipiers. Nous n’avons
pas trop de difficulté pour tendre la tyro. Par
contre pour la poulie cela va être un peu plus
compliqué car il faut arriver à tendre la Dynema
tout en gardant la verticalité de la poulie. Après
quelques tentatives et réglages nous arrivons à
installer la cordelette autour de la poulie, cela
sans faire de tour mort : conclusion, la cordelette
patine autour de la poulie. Au deuxième essai nous
effectuons un tour mort qui aura pour effet
d’augmenter considérablement l’adhérence, nous y
pendons un kit d’une dizaine de kilo, plus
Jean-Claude qui freine, nous tournons les manivelles
et la charge monte et descend sans problèmes.
Apparemment nous sommes sur la bonne voie. Cependant
une question se pose : si au cours de la descente ou
de la montée et que pour X raisons les préposés au
tournage lâchent les manivelles que se passera-t-il
? Il n’y a pas de doute, la charge va prendre de la
vitesse. Gros dilemme, comment empêcher cela.
Jean-Philippe propose d’installer sur une flasque de
la poulie un système de crémaillère avec cliquet
anti-retour. Nous cogitons encore et encore quand
tout à coup Marie nous propose « pourquoi ne pas
mettre un bloqueur sur la Dyneema (on voit qu’elle
vient de faire le stage initiateur). Nous testons
son idée qui s’avère bien fonctionner. En effet ça
marche très bien dans un sens, par contre dans
l’autre sens, le bloqueur doit être en position
déverrouillée et il faut réagir très vite si on veut
bloquer la cordelette. Cependant nous convenons que
lors des fouilles, les personnes qui seront à la
moulinette devront être très attentives à la
manœuvre et être très rapides à déclencher le
bloqueur en cas de problème. L’équipage de traction
devra être constitué au minimum de 3 personnes et
ceux qui seront aux manivelles ne devront les lâcher
sous aucun prétexte. Quoi qu’il en soit, on est tous
d’accord, il faudra faire des essais sur le terrain
et le plus tôt possible car les 2 mois qui viennent
vont être très chargés.
Dehors il pleut toujours, heureusement l’appenti
devant l’atelier va permettre de préparer (vous avez
deviné : le barbecue) Jean-Phi reçoit un coup de fil
d’Anto qui lui signale qu’ils viennent (Anto, Noémie
et Stéphane) de sortir d’un canyon du côté de Sisco
et qu’ils nous rejoignent. Ils ne seront pas là
avant 1 heure. Pendant ce temps de notre côté, nous
commençons l’apéro et les grillades. Nous en sommes
quasiment au fromage lorsque nos trois
canyonistes arrivent (Ah les fous, si on les payait
pour faire çà, ils feraient grève) et se joignent à
notre tablée. Au menu : cahouètes, côtes de porc et
d’agneau, saucissettes, fromages, pommes de terre au
four, désert, café.
Ah, ! sans oublier les nectars provenant des divers
coteaux de Corse et du continent.
Après les agapes, c’est la reprise des ateliers qui
ont envahi l’atelier de Jean-Phi. Puis retour au
local pour déposer le matériel et retour au bercail.
|
Samedi 5
mars 2016
Spéléo - démaquisage, désobstruction, initiation
Cast
1, Oletta
Participants
-
ITP :
Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Claude
L., Stéphane P., Noël R., Alexia S., Marie et
Silvain Y.
-
Initiée :
Annie Y. (maman de Silvain)
TPST : 4h30
Photos
Nous revoici à Cast 1 pour la Enième fois (Hé oui
quand on aime on compte pas)
Le but de la journée est de poursuivre le travail de
sape dans le passage de la jonction. Et vu le nombre
de participants un deuxième atelier « démaquisage »
est prévu pour dégager un peu plus la piste.
La décision de continuer la désob à Cast 1 (car il
était programmé du démaquisage sur la grotte de
Butrone) a été prise jeudi soir en raison de la
préparation du très proche exercice SSF
(07/05/2016).
L’habituel rendez-vous au local est maintenu à 8 h
30. Puis c’est la préparation réflexe du matos de
désob et d’équipement tout en buvant un bon café.
Puis départ avec un petit arrêt à la falaise de
Tozza pour visualiser l’installation d’une
tyrolienne d’environ 120 m avec une pente d’environ
15 %. Cette tyrolienne fera office de maquette et
servira pour simuler et tester celle qui sera
installée à l’occasion des fouilles des monoxyles en
mai 2016. Le but de la manœuvre est donc de tendre
la tyrolienne et d’installer le système de corde à
linge et de procéder aux divers tests et réglages
afin d’être au maximum opérationnel pour les
fouilles.
Il est inutile de vous décrire la montée de la
piste, l’arrivée au bord du trou, l’équipement du
premier puits, du réseau de la chèvre, du second
réseau..... En principe, au vu et à la lecture des
divers comptes rendus tout le monde connaît.
Donc une équipe composée de JCL, JCD, Noël, Alexia
et Dumé va continuer la désob ; la deuxième équipe
composée de la famille Yard et de Stéphane va
s’attaquer aux calycotomes, épineux etc.....
Comme d’habitude, la première descente sur corde
s’effectue vers les 11 h 15. Le temps est légèrement
couvert et il ne fait pas froid. Cependant, dès
qu’on descend, on peut se rendre compte que les
pluies du week-end dernier ont bien pénétré dans
les entrailles de la terre. En effet les parois du
premier puits suintent et la gadoue argileuse du
fond de la chèvre colle à nos basques.
Le doux ronronnement du perfo et les coups de
massette résonnent dans la salle. Cette douce
musique est de temps en temps interrompue par des
bruits secs et pétants. Mais tout doucement
l’élargissement gagne du terrain.
Pendant ce temps, à l’extérieur, l’équipe de
démaquiseurs a repris le nettoyage des bords de la
piste.
Il est bientôt 13 h et le rendez-vous frugal est
prévu pour tout le monde dans la salle du Veau.
L’équipe du fond remonte, l’équipe de surface
descend (le fils et la belle fille vont s’occuper
d’Annie et la descendre en douceur), bref tout le
monde se rejoint à la salle du Veau. Nous installons
une aire de repas très agréable, de belles pierres
serviront pour poser nos postérieurs et la mini
table de JCD servira pour poser quant à elle toutes
les grillades et victuailles. Du côté sommellerie
une belle panoplie de bouteilles allant crescendo de
12° à 14° sera mise à disposition des convives.
Mais cela a dû vous faire TILT : grillade dans la
salle du veau = grillade sous terre =
comment cela est-ce possible ???? Faire du feu sous
terre ?????????????
Hé bien voici la réponse : ce sera des Grillades à
la Plancha ; Hé oui. Jeudi soir après quelques
verres on a eu l’idée d’innover quelque chose et
pourquoi pas une grillade sous terre. Et de verre en
verre on en est arrivé à l’idée de descendre une
plancha sous terre. L’équipe de surface nous signale
qu’en descendant, une odeur plus qu’alléchante leur
a activé les papilles gustatives et olfactives.
Grâce au groupe électrogène la plancha va faire
croustiller : merguez, steaks hachés, côte de porc,
ventrèche, snakis. Malheureusement nous ne tenterons
pas l’expérience avec le rustique, on ne sait
jamais.
Après le kawa et le paraquaqua (késako ? Demandez à
Alexia et Nono) chaque équipe reprend son dur
labeur, Stéphane rejoint l’équipe des désobeurs et
Alexia celle des démaquiseurs. L’élargissement
s’agrandit encore un peu ; nous pensions qu’on
terminerait aujourd’hui mais apparemment il faudra
encore une grosse séance.
Lorsque nous sortons quelques gouttes éparses
tombent encore.
L’équipe de surface nous signale qu’il a fait une
belle averse mais que les éclaircies sont de retour.
Cette équipe a fait de la belle ouvrage ; elle a
dégagé une petite esplanade quasi plane juste
au-dessus du coin pique-nique actuel. Nous estimons
qu’après un petit nivellement et aménagement on
pourra déplacer la salle à manger sur ladite zone.
Cela permettra de gagner de la place autour de
l’entrée.
Une fois que tout le monde est sorti les 2 JC vont
vérifier la résistance d’un morceau de dalle juste
sous l’amarrage. Celle-ci est collée par une couche
de calcite au reste du rocher. Avec la barre à mine
on sent qu’elle bouge un peu. Pour éviter qu’un jour
quelqu’un se la prenne sur la tête il est décidé
d’employer 2 crayons. Ceux-ci vont décoller une
partie de la dalle. Cependant il reste encore un
morceau fissuré qu’il faudra faire tomber avant la
prochaine descente. Nous rangeons les kits boueux
dans le def de JC.
Et pour continuer dans nos habitudes, retour local,
rangement partiel du matériel et retour maison.
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Jeudi 10 mars 2016
Restitution
stage équipier scientifique
Local, Montesoro
Participants
Une quinzaine de
membres
Attendu et espéré
depuis plusieurs années par JN et JCL, ce stage
d'équipier scientifique a pu se concrétiser en 2015
en bénéficiant d'une bonne conjoncture budgétaire.
Le stage s’est ainsi
déroulé du 27 avril au 2 mai 2015 dans l’aven de la
Salamandre, près de Méjannes le Clap dans le Gard.
Presqu’un an déjà,
il était temps d’en faire la restitution auprès des
membres du club.
En une heure de
temps, JN et JCL se sont succédés pour faire
savourer à leurs collègues quelques délicieuses
stalagmites translatées, accompagnées de dynamiques
syngénétiques et paragénétiques !
Le compte-rendu
complet est
ICI
Le PPT sur les
stalagmites translatées
LA
Le complément
introductif sur le paragénétisme
ICI
Repus
après cet intermède
culturo-scientifique, les
membres ont pu reprendre le
cours habituel des réunions du jeudi soir.
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Samedi 12 mars 2016
Spéléo, exercice
secours
Cast 1, Oletta
Participants
-
ITP : Antoine B.,
Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L, Isabelle L., Francis M., Noël R.,
Alexia S., Philippe V., Marie et Silvain Y.
TPST : 4h00
Photos
Partant du postulat « Un peu de
théorie avec beaucoup d’exercices vaut mieux que
l’inverse », un exercice spéléo-secours s’est
déroulé dans Cast 1. Une douzaine de participants,
de quoi faire au moins 3 ateliers.
La victime s’est bêtement blessée en bas du P13. En
effet, elle s’est faite une fracture de côte suite à
une grosse blague dumèsque que la décence n’autorise
pas la relation.
JN et JCD la rejoigne en tant qu’ASV.
Prévoyante, cette équipe a prévu d'office la civière
!
Le 1er atelier est installé par
Marie. L’un des 3 spits existant étant très fatigué,
Marie en plante un autre. Elle jouera le rôle de
régulateur, Isa fera le contrepoids et JCL
l'accompagnateur.
La mise en place de la victime dans la civière n’est
pas facilitée par l’étroitesse de la galerie mais la
victime est très conciliante et JN et JCD arrivent
tant bien que mal à la caser !
Sous le regard vigilent de Silvain,
Francis met en place 3 spits en haut du P13 pour
installer une mini tyrolienne qui amènera la civière
en bas du puits d’entrée, elle sera ensuite reprise
par un balancier translatif. En effet, ce dernier a
été préalablement installé sur une tyrolienne posée
entre le pylône et un des def.
Le parcours de la civière se sera
bien passé, hormis la reprise sur la mini-tyrolienne
du P13 où l’ajout d’un
mousqueton permettra à la poulie de fonctionner dans
le bon axe. Anto sera contrepoids à la sortie, Dumè
régulateur. Une partie des équipiers doubleront et
aideront en surface à l'extraction de la civière.
La sortie du blessé aura pris ½ heure
entre le décollage et la pose de la civière à côté
du puits d’entrée.
Bon exercice dans l’ensemble, à
renouveler en amplifiant l’autonomie de chaque
participant. |
Dimanche 13 mars
2016
Spéléo, prospection
Ravin du Raticcio, Poggio-d’Oletta
Participants
Photos
L’idée de cette promenade dominicale a germé dans
notre esprit la semaine dernière quand, alors que
nous roulions paisiblement sur la route qui relie
Poggio-d’Oletta au col de Teghime, nous avons aperçu
une belle faille… oups, une fracture, pardon, qui
paraissait bien ouverte dans une barre rocheuse en
contrebas de la route. Suterratta aurait-elle une
deuxième petite sœur (la première étant Ducati) ? Il
fallait en avoir le cœur net.
Nous voilà donc parti à la recherche de cette
fameuse barre rocheuse et de son immense réseau
karstique. Elle se situe sur la commune de
Poggio-d’Oletta, en rive gauche du ruisseau de
Raticcio en contrebas de la route. En venant de
Teghime, il faut dépasser l’ancienne carrière et se
garer dans le virage qui suit, avant que la route ne
revienne vers le thalweg suivant. De là un petit
sentier de chasseurs bien entretenu nous mène tout
droit jusqu’au sommet de la falaise. Première
déception, nous ne sommes pas dans du calcaire… Nos
espoirs d’immense réseau s’éloignent petit à petit.
Mais il en faut plus pour nous décourager.
L’accès au pied de la falaise est un peu plus
acrobatique. Plus de chemin, il nous faudra nous
frayer un passage à travers le maquis (dans lequel
pousse une espèce endémique très courante, la
carcasse de voiture). Nous atteignons assez
rapidement la fameuse fracture. Nouvelle
déconvenue : tel le château de la Belle au Bois
Dormant, l’accès au trou est protégé par une
muraille de ronces infranchissable. A tel point que
nous n’arrivons pas à voir si trou il y a ou si nous
ne faisons que l’imaginer.
Là encore, nous ne nous décourageons pas et, comme
le fit en son temps le Prince Charmant pour aller
réveiller sa Belle, nous dégainons notre petit
sécateur (oui, un pour deux c’est peu mais c’est
mieux que rien) et nous nous lançons à l’assaut du
roncier.
Quelques heures plus tard, après avoir testé
plusieurs passages, le roncier est toujours là mais
le mot d’ordre reste le même : « Maintenant qu’on
est là on ne va pas repartir sans savoir ce qu’il y
a au fond de cette faille ! ». Nous nous relayons
sur le chantier, ce qui permet à celui qui n’a pas
de sécateur d’aller prospecter un peu les alentours.
Un beau porche sera découvert un peu plus à l’ouest.
Il est beaucoup plus accessible que la faille
convoitée, mais il est aussi très peu profond et ne
pourra malheureusement jamais prétendre à autre
chose qu’au statut de porche.
Après une lutte acharnée avec le roncier il devient
enfin possible de se frayer un passage jusqu’à
l’entrée de la faille… qui queute immédiatement
après, il fallait s’y attendre. Seul un petit trou à
sa base laisse entrevoir « du noir ». De là à dire
que ça continue… avis aux amateurs.
Retour à la voiture en contournant la falaise par
l’ouest, bien plus praticable que le chemin emprunté
à l’aller. La journée aura au moins servi à une
chose : nous avons acquis la certitude qu’il n’est
plus nécessaire de revenir prospecter sur ce
secteur.
|
Jeudi 17 mars 2016
Présentation Arkemine « Etudes des mines de cuivres du Centre
Corse »
Local, Montesoro
Participants
Une quinzaine de
membres
Dans la série des soirées thématiques du jeudi,
voici l’archéologie minière. C’est au tour d’Emilie
et Florian de présenter les travaux qu’ils ont
effectués dans le cadre de l’étude sur les mines de
cuivre du Centre Corse.
Leur mission était la recherche en archives et le
récolement des sources écrites. Une équipe
pluridisciplinaire s’est attachée à caractériser les
vestiges miniers durant 5 semaines de prospection,
que ce soit dans les archives locales ou nationales,
puis sur le terrain.
Une quinzaine de membres intéressés ont assisté à
cette présentation sur grand écran.
Le support de présentation est accessible
ICI
Les travaux sont également
consultables sur le site dédié aux
mines corse. On peut
notamment visiter virtuellement la mine de Castifao.
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Dimanche 20 mars
2016
Spéléo - Prospection,
exploration, topographie
Secteur Col San
Giuvani, Grotte San Michele - Sisco
Participants
-
ITP : Wanda C.,
Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Véronique M., Marie-Pierre R., Marie et
Silvain Y.
-
ITP de passage :
Jean-Louis B. (+ Catherine), Rémi R. (+ ?)
-
Guest star : Nala
TPST : 0h30
Photos
Tracés
Une journée épique qui pique.
Le
gouffre de Lainosa, -80 mètres. C'est en Corse ? A
Olcani ? Non !!! Ce serait la 2ème plus profonde
cavité de l'ile et on ne l'aurait jamais fait ! Ben
non, on l'a jamais fait. Presque jamais fait. JN l'a
visité en partie lors de sa 2ème sortie avec le
club. Une heure de marche depuis un des lacets de la
piste qui descend du col de San Giovani vers Olcani.
Un des lacets certes, mais lequel ? La mémoire de JN
s'est dissipée depuis ce début d'année 1993. Il se
souvient vaguement du 2ème lacet en descendant, d'un
amarrage sur un arbre, une descente d'une quinzaine
de mètres puis demi-tour. Le fond se rétrécit et ne
vaut pas la visite, dixit ceux qui le précède.
Depuis plus rien, juste quelques allusions lors des
accès au canyon de Viula, au temps ou il était
nécessaire de faire une longue navette.
Compte-rendu du 30 janvier 1993
ICI
23
ans plus tard, on ne sait pas quelle mouche a piqué
les topi, v'là ti pas qu'ils veulent retrouver cette
arlésienne ! Faut vraiment qu'ils n'aient rien
d'autre à faire ! Pourtant le programme du club est
chargé dans les prochaines semaines. Préparation du
barnum secours, du barnum Monoxyles, le plancher de
la casetta de Ghisoni à faire, c'est pas le boulot
qui manque ! Mais ce -80 m est maintenant dans les
esprits et n'en sort plus.
C'est
presque après une grasse matinée que les topi se
retrouvent au local vers 9h00. Café, préparation du
matos, on ne lésine pas et on prévoit ce qu'il faut
pour équiper un trou de 80 m ! Trois cordes, de quoi
spiter, les baudards, les casques, le matériel topo,
on est paré !
Les 2
Def se dirigent maintenant vers Sisco. La route du
Cap est peu fréquentée en ce dimanche matin, peu de
cyclistes et les touristes ne sont pas encore là. La
montée vers le col se fera plus lentement, les
pluies ont quelques peu dégradé la piste, des
ornières de près d'un mètre de profondeur la zèbre
par endroit. La petite chapelle est enfin atteinte,
JN et Véro arrivent peu de temps après.
Direction maintenant
le 2ème lacet du versant ouest. Les 4x4
sont garés dans le virage. Il y a plus de touriste
ici que sur les routes, un Def étranger passe
rapidement en se dirigeant vers le col et plus tard
dans la journée, d’autres 4x4 feront l’inverse, un
raid ?
Une grande question
se pose maintenant, on prend tout l’équipement ou on
cherche d’abord le trou ? Expérience oblige, il est
décidé de trouver le trou d’abord, quitte à revenir
chercher le matos après. D’autant plus que
contrairement à ce que narrait le compte-rendu de
1993, pas de faille évidente visible depuis la
piste.
Qu’à cela ne tienne,
nous partons à l’aventure dans le maquis. Les
premiers mètres sont aisés, un incendie y a sévi
quelques mois auparavant. S’en suit un passage un
peu plus maquisesque mais on a connu pire, des
sentes plus ou moins marquées permettent d’atteindre
sans trop de mal un talweg relativement dégagé.
Cette approche a quand même refroidi quelques
ardeurs dans l’équipe, seuls Marie, Silvain et JC
continuent la prospection en montant rive gauche
pour les premiers, rive droite pour le 3ème.
Quelques fractures sont découvertes, dont certaines
de plusieurs mètres, mais rien qui ressemble à un
gouffre de 80m de profondeur. Des « cavités » de
quelques mètres sont également découvertes,
celles-ci se développent à la faveur des
amoncellement de blocs, ou même des tafoni, et
permettent même des traversées ! Un petit rhino y
est même aperçu.
Le 1er
groupe a commencé la descente en se dirigeant vers
une châtaigneraie en contrebas. Ils remonteront vers
les véhicules en empruntant la piste et ils seront
rejoint une heure plus tard par le trio téméraire.
Il est déjà plus de
14h00 et la faim se fait bien sentir. Direction le
col pour un pique-nique à l’abri du vent à côté de
la petite chapelle.
Que le monde est
petit ! Jean-Louis B., un des plus anciens adhérents
du club arrive en même temps que nous au col. Il est
accompagné de sa femme Catherine, ils effectuent une
randonnée et viennent de Pietracorbara. Ils nous
accompagneront pour leur casse-croute. De notre côté
c’est plus traditionnel, le feu est lancé, les
bouteilles débouchées, les olives, pâtés, saucissons
et migliacci avalés. JL et sa femme ne s’attardent
pas et continuent leur randonnée en empruntant le
chemin qui coupe plus ou moins bien la piste vers
Sisco, où ils ont laissé leur véhicule.
De notre côté les
grillades sont lancées, côtes de porc marinées au
citron et à l’huile d’olive, suivies de chipolatas.
Nala regarde les chipolatas, Nala aimerait bien une
chipolata. Mais maman et papa Nala ne veulent pas
que Nala avale une chipolata, ils craignent que la
chipolata enlaidisse la ligne svelte de Nala.
Pourtant, il reste une chipolata que personne ne
veut mais que Nala voudrait bien. JC a bien compris
que maman et papa Nala ne veulent pas que Nala
s’empiffre avec la chipolata. Il lance au loin la
chipolata convoitée par Nala. Mais Nala a de la
ressource et de la volonté. D’un bond prodigieux,
Nala s’élance et bat l’air de ses petites pattes.
Nala vole, Nala plane, et Nala, tel un missile
Exocet, attrape la chipolata en l’air après 50
mètres d’un vol audacieux. Maman et papa Nala sont
dépités, Nala a gagné, Nala a mangé sa chipolata,
Nala est repue. C'était l'histoire de Nala et la
chipolata ;-)
Que le monde est
petit ! Qui voit-on arriver maintenant, notre Rémi
R., accompagné de sa copine ! Ils sont en randonnée
eux aussi, mais en venant de Sisco.
Ils nous
accompagneront pour déguster de bons gâteaux fait
maison et ne tarderont pas à redescendre.
C’est pas tout, mais
si on faisait un peu de spéléo aujourd’hui ? JC se
souvient vaguement d’une grotte* située à côté d’une
ancienne carrière de cipolin en bas de la piste. Des
fouilles y avaient révélé des restes humains et
quelque objets de l’âge du bronze. La cavité ne
figure pas encore dans l’inventaire et n’est donc
pas topographiée. L’endroit est rapidement retrouvé
mais un mur de ronces nous sépare de la cavité. Une
première tentative est effectuée en marchant sur les
ronces. Celles-ci sont tellement denses que l’on
parvient ainsi à marcher quelques dizaines de
centimètres au-dessus du sol. Silvain a choisi une
autre option, une vire d’une vingtaine de mètres
permet de passer au-dessus des ronces et de
s’approcher ainsi de la grotte. L’équipe des ronces
change de direction et rejoint la vire découverte
par Silvain, en continuant le passage au-dessus des
ronces.
L’entrée s’ouvre à 3
mètres au-dessus du sol, une escalade permet d’y
prendre pieds. JC, Marie, JN et HP rejoignent
rapidement Silvain. La cavité est petite, c’est une
galerie de 2 à 3 mètres de haut sur 1 mètre de large
en moyenne, longue d’une dizaine de mètres. Au fond,
des traces de fouilles subsistent, les parois et le
plafond sont un peu concrétionnés, un petit rhino
qui gardait l’entrée se réfugie dans une
anfractuosité. JN et Silvain se chargent de la topo.
Celle-ci ne nécessite pas de nombreuses mesures et
nous ne tardons pas à redescendre, après avoir
installé une corde en rappel sur un tronc de houx
bien placé.
Boom, la nuit est
tombée. Retour au local pour ranger le matos après
une journée épique et épineuse.
*La
grotte San Michele
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Dimanche 27 mars
2016
Spéléo, prospection, première, topo
Secteur de la Faille de Lainosa, Faille du
Bouquetin, Olcani
Participants
-
ITP : Michèle C., Wanda C.,
Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.,
Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Jean-Baptiste L.,
Manon L., Véronique M., Marie et Silvain Y.
-
Section canine : Filleta, Nala, Oscar, Zilia
TPST : 0h40
Photos
Tracés
Le mythe de la faille de Lainosa a la
dent dure, mais nous ne nous avouons pas vaincus si
facilement. Une semaine après notre dernière
tentative infructueuse pour retrouver cette cavité
réputée comme étant la deuxième plus profonde de
l’île (-80 m), nous sommes de retour sur le versant
ouest du col St Jean, bien décidé à en découdre.
Il faut dire que cette fois-ci nous
avons quelque peu étayé nos sources d’informations
pour l’accès à la cavité. En creusant un peu auprès
des « anciens » il s’est avéré que le départ depuis
le deuxième lacet sous le col n’était pas si sûr, et
que, tout compte fait, le départ de la marche
d’approche se faisait peut-être depuis un lacet
situé plus bas vers le village d’Olcani. Cette
hypothèse est renforcée par Jean-Yves, qui va même
jusqu’à nous fournir les coordonnées de la cavité.
La « faille » se situerait donc bien plus bas que la
zone prospectée la semaine dernière, dans le massif
situé juste au-dessus de Lainosa. L’étude de la
carte IGN et des photos aériennes montre de belles
saignées dans la roche, et l’une d’entre elles
correspond à peu près à l’emplacement indiqué par JY.
C’est sûr, cette fois ci c’est la bonne !
Après un trajet sur la piste qui
relie Sisco à Olcani qui nous paraît interminable,
nous laissons les quatre 4x4 dans un lacet près
d’une citerne DFCI. Rapidement un sentier est repéré
et nous nous y engageons tous les 16 (12 Topi + 4
chiens de Topi). Le sentier descend jusque dans la
châtaigneraie où il traverse le ruisseau et nous
permet de progresser facilement dans le maquis sur
le versant d’en face. Mais le sentier ne s’élève pas
assez à notre goût en direction des barres rocheuses
convoitées et nous finissons par le quitter pour
continuer la progression tant bien que mal dans une
végétation hostile.
Le pied d’une première barre rocheuse
est atteint. Une nette fracture s’y découpe. Elle
semble s’élargir vers le haut. Une petite escalade
est tentée et permet d’atteindre une large entrée
pénétrable. Pendant que JCL, JCD, Marie et Silvain
s’attaquent à l’explo et à la topo de leur
découverte, le reste de l’équipe poursuit sa route
en direction de l’ouest, vers le point indiqué par
JY.
La partie praticable de la fracture
s’enfonce d’une quinzaine de mètres vers l’intérieur
du massif. Elle se prolonge vers le haut sur au
moins une dizaine de mètres, voire plus, la
morphologie de la cavité ne permettant pas de
distinguer la suite. Un petit rhinolophe est
entraperçu dans un recoin tout là-haut. Au pied d’un
petit ressaut, quelques restes de ce que JCD
identifiera comme un bouquetin jonchent le sol. Il
n’en faut pas plus pour que la cavité se voit
attribuer le nom de Faille du Bouquetin.
Pendant ce temps le reste de la
troupe a continué sa progression jusque sur la crête
malgré les difficultés rencontrées par la gent
canine pour se frayer un chemin dans l’épais maquis.
Au passage une nouvelle fracture a été repérée
depuis le haut. Une mesure au jet de cailloux
indique une profondeur d’au moins 20 à 30 m.
Tandis que Silvain tente de rejoindre
le groupe de tête (en jetant au passage un œil à la
fracture), les deux JC et Marie filent tout droit
tels des sangliers en direction du point indiqué par
JY. On apprendra plus tard que le groupe de tête
avait également ce point en ligne de mire, mais les
mystères de la géodésie ont voulu que les GPS des
deux équipes ne soient pas tout à fait d’accord sur
la localisation de cet objectif.
Quelques instants plus tard un
tonitruant et triomphal « Ça y est, on l’a
trouvée ! » retentit dans la vallée (oui, encore une
fois on a oublié les talkies). Le cri de victoire
émane de l’équipe des 2 JC et de Marie. L’info est
ensuite confirmée par téléphone : oui, ils l’ont
trouvée ! Chacun se rue à travers le maquis en
direction du lieu de la découverte.
Mais l’excitation est de courte durée. Certes la
grande saignée dans le massif de prasinite qu’on
avait repérée sur la carte a été atteinte, mais il
n’y a toujours pas de trou de 80 m à l’horizon. Mais
le lieu insolite mérite à lui seul la visite. C’est
un grand couloir d’une trentaine de mètres de large,
encadré d’imposantes falaises et envahi de
végétation.
L’heure avance et les estomacs
commencent à se manifester bruyamment. Pendant que
JCL, Marie et Silvain retournent visiter la faille
repérée plus à l’est, le reste de l’équipe entame le
chemin du retour. La faille en question se prolonge
vers le sud et montre plusieurs départs pénétrables
assez prometteurs. Un peu plus à l’est sur le même
massif une autre fracture béante est découverte. JC
y lance frénétiquement une pierre… pfffffiiiiiiouuu
(demandez à JC de vous imiter le bruit du caillou
qui fend les airs, c’est très réaliste)… puis plus
rien… puis PAF, et re-paf, et re-re-paf. JC arbore
un grand sourire satisfait. Y’a du gaz !
Quelques spits seront nécessaires
pour visiter tous ces trous, et la perspective de
les planter à la main n’est pas très engageante. Il
est donc décidé à l’unanimité de rejoindre les
voitures et de revenir un autre jour avec un perfo.
Entre temps tous les autres
coéquipiers ont rejoint la piste. Tous ? Non ! En
effet, un petit groupe constitué d’Albert, Michèle
et JCD chemine tranquillement dans le maquis… sur un
sentier qui les mène tout droit vers le village d’Olcani.
Ils s’aperçoivent rapidement de leur fausse route et
retrouvent JCL, Marie et Silvain avec qui ils
finiront le trajet jusqu’aux voitures.
Bientôt le feu crépite, les premiers
bouchons sautent et les explorateurs relatent leurs
aventures : « Un trou, au moins grand comme ça ! On
entendait à peine les cailloux tomber au fond ! ».
Deux éleveurs du village de passage, étonnés de
notre campement, s’arrêtent discuter un moment. Ils
sont accompagnés de leurs chiens et de leur
marcassin de compagnie. Oscar est surpris par cet
étrange congénère et s’amuserait bien un peu avec
lui. Mais celui-ci n’a pas les mêmes centres
d’intérêt, dommage. Les éleveurs connaissent bien la
faille de Lainosa. Pour y
accéder il aurait fallu prendre le sentier qui part
d’un peu plus haut dans le lacet de la piste,
remonter le thalweg avant de
le traverser et de poursuivre à flanc de versant
vers l’ouest jusqu’à un gros chêne à côté duquel
s’ouvre la fameuse faille. Rien de plus facile !
Dommage que nous n’ayons pas eu l’info avant.
Le repas s’éternise un peu et il est
déjà plus de 17h quand le convoi se remet en branle.
Le deuxième objectif de la journée, une zone
calcaire du côté de Santo-Pietro-di-Tenda, est bien
entendu abandonné. Une nouvelle journée d’explo est
à prévoir rapidement, avant que les « failles de
Lainosa » ne retombent à nouveau dans l’oubli.
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Dimanche 3 avril
2016
Spéléo interclubs, exploration,
topographie
Faille de Lainosa, Olcani
Participants
-
ITP : Wanda C.,
Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.,
Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Jean-Baptiste L.,
Véronique M., Rémi R., Marie et Silvain Y.
-
GCC : Jean-Yves C.
-
Section canine : Filleta, Nala, Oscar
TPST : 4h30
Photos
Tracé
Troisième épisode de la saga Lainosa : cette fois-ci
c’est la bonne, on va descendre !
La vision et
l’écoute du bruit
des cailloux jetés dans le
vide le weekend précédent ont mis l’eau à la bouche
des spéléos du club, une douzaine de membres ont
répondu présents à l’appel du vide. Jean-Yves,
alléché par la présence éventuelle de quelques
milliers de
chauves-souris attend déjà devant le local.
A propos de chauve-souris, permettons-nous une
petite digression sur la nouvelle orthographe
possible de ce mot. La dernière
réforme de l'orthographe
autorise maintenant la suppression du tiret.
Chauve-souris devient donc chauvesouris.
Certes, mais si on veut respecter les règles
habituelles de
prononciation ce mot devrait s’énoncer
chauvezouris, puisque le s se trouve
entre 2 voyelles. Nous voilà donc avec une exception
supplémentaire générée par cette « simplification »
de l’orthographe ! Sans parler du fait que ce mot
devient invariable puisqu’au pluriel il s’écrira
également chauvesouris …
Revenons à nos moutons. Le matériel avait déjà été
préparé le jeudi précédent, il est complété avec le
matos individuel. S'en suit un petit café accompagné d’une
panette
et de quelques
frappes
pour bien commencer la journée, et c’est
parti
pour de nouvelles aventures spéléo-maquisesques.
L’option par Patrimonio est cette fois-ci préférée
malgré les quelques kilomètres de route
supplémentaires. Ce choix réduit sensiblement la
partie piste à moins de 4 km au lieu de plus de 10
km en passant par Sisco. Ce n’est pas négligeable
étant donné l’état peu carrossable de celle-ci.
Les chiffres sont sans appel, distance depuis le
local :
-
Via Sisco : 36,2 km dont
10,5 km
de piste
-
Via Patrimonio : 44,9 km dont
3,8 km
de piste
Le jeu n'en vaut pas la chandelle sauf pour JN et Véro
qui partent eux de Miomo.
Tout le monde se retrouve au virage du réservoir, il
est déjà 10h00 !
Le weekend précédent, les chasseurs, qui connaissent
le gouffre, avaient expliqué un itinéraire plus
facile pour y accéder. Il faut remonter un peu la
piste et prendre un chemin à gauche qui passe
au-dessus de la châtaigneraie et se dirige vers la
pente rocheuse en rive gauche du vallon.
Le chemin est trouvé, celui-ci se transforme comme
annoncé en sente de vaches. Un gros rocher dans la
rivière sert de repère pour la traverser. L'eau y
coule modérément, quelques mètres en amont une
vasque limpide au pied d'une petite cascade ponctue
agréablement le parcours.
La suite s'effectue en suivant une vire rocheuse
plus ou moins en courbe de niveau et plus ou moins
dégagée, la faille est ainsi atteinte assez
facilement en moins d'une heure de marche.
Il est décidé démocratiquement par 3 voix pour,
contre 9 abstentions, de commencer par la faille
découverte par Marie lors de la dernière
prospection.
Une main courante est installée entre un arbrisseau
et une branche de l'arbre qui domine le puits. La
corde de 40 m est raboutée à ce qui reste de la 20 m
précédente, elle est ensuite amarrée à une branche
en U de l'arbre susmentionné. Le puits est
maintenant équipé.
Sans le faire exprès, JCL se retrouve déjà sur la
margelle. Par politesse, il demande qui serait
volontaire pour descendre en premier, mais aucune de réponse au bout du
délai réglementaire de 2/10ème de
seconde, pfuitt … le voilà sur la corde.
JC descend lentement en admirant le paysage qui
s’offre à ses yeux. Les multiples ouvertures
supérieures génèrent des effets d’ombre et lumière
de toute beauté, qui rappellent, modestement, la
remontée par les puits parallèles de l’aven du Mas
Raynal. Quelques blocs rocheux posés sur des
margelles sont balancés dans le vide. La corde de 40
m arrive tout juste en bas du puits. D'un côté la
galerie remonte sur une quinzaine de mètres, de
l'autre, le plan incliné descend sur une trentaine
de mètres, entrecoupé par 2 petits ressauts. Par
précaution une corde de 30 m est raboutée, elle se
révèle finalement inutile. La galerie se termine
dans une salle relativement vaste où JY, Silvain,
Marie, JB et JN rejoignent JC. De là partent 2
branches, celle de droite est accessible après
passage sous un plafond bas. Celle de gauche semble
plus grande, une désescalade permet d’atteindre un
puits. Silvain prend le relai pour l’équipement. Une
sangle est posée autour d’un gros bloc. Deux spits
sont en place rive gauche, trace du passage des
anciens au début des années 90. Malheureusement
ceux-ci sont rouillés et s’effritent. Silvain en
plante un nouveau, s’élance et atterrit une huitaine
de mètres plus bas. JC et JY suivent. Le trio
parcourt encore quelques dizaines de mètres de
galeries chaotiques, qui se divisent là encore en
plusieurs branches. Cette partie de la cavité est
plus humide et fraiche. En outre, de nombreux blocs
instables ponctuent le parcours et les déplacements
doivent se faire avec précaution. Quelques petits rhinos y
sont observés.
Pendant ce temps, après mûres réflexions (;-), Marie et JB se chargent d’équiper le réseau de droite. Début
de main courante sur 2 AN, puis protège-corde pour
passer le bord du ressaut de 8 m. Ils démarrent la
topo, avec JN au carnet en haut du ressaut. La
communication des données et la compréhension des
indications fournies posant problème, JN se résout à
descendre rejoindre le binôme.
Là aussi, le réseau se divise en plusieurs branches
jalonnées de blocs rocheux plus ou moins stables.
Après une rapide visite de ce réseau droit, JC
remonte pour rejoindre le reste de l'équipe et les
inviter à descendre. Mais la fièvre de la découverte
est passée et les descriptions dithyrambiques de la
beauté du puits d'entrée ne suffisent pas. L'ardeur
a peut-être été également refroidie par les 40
mètres de puits et la branche qui bouge quand on se
pend dessus …
Phase négociations, JC propose d'ajouter une sangle
en tête de puits et de fractionner le puits. Rien à
faire, il fait tellement bon se prélasser au soleil,
et pis c'est trop tard maintenant, na ! A défaut de
se jeter dans le puits, il arrive malgré tout à convaincre Véro et Wanda d'y jeter
un œil !
Dépité, JC ajoutera quand même une 2ème
sangle en tête de puits et une déviation à une
quinzaine de mètres du fond afin d'éviter un léger
frottement sur la paroi, bien qu'elle soit lisse à
cet endroit.
Le reste de l'équipe ne tarde pas à entamer la
remontée en continuant la topo jusqu'à l'entrée. Les
premières estimations donnent une profondeur de 85 m
et un développement d'environ 180 m, et il reste le
réseau de gauche à topographier ! Celui-ci permettra
peut-être d'augmenter la profondeur de quelques
mètres ...
Silvain se charge du déséquipement et sortira après
plus de 4h00 d'exploration.
Une prospection dans le prolongement supérieur de la
faille permet de trouver d'autres entrées
souterraines nécessitant un équipement.
L'exploration des failles de Lainosa n'est pas
terminée ...
Une autre parenthèse à propos du terme faille.
Les spéléos l’utilisent et l’usurpent souvent pour
désigner une galerie rectiligne et haute. Au sens
géologique du terme, une
faille désigne
le déplacement par glissement de masses rocheuses
l'une par rapport à l'autre suite à un mouvement de
terrain. Elle n’est pas forcément ouverte et donc
pénétrable. Dans le cas des réseaux souterrains, les
bons termes sont fracture, cassure, voire diaclase
lorsque celle-ci a été élargie par l’érosion. Mais
l’usage spéléologique en a étendu l’usage, au grand
désespoir des géologues… Plus d’infos sur le
portail de la géologie.
Le retour vers les véhicules se déroulera plus ou
moins facilement. JY et les 2 JC ayant trouvé
l'aller trop aisé iront se frotter âprement au maquis en
contrebas de la vire. Une fois rassasiés, c'est en
remontant vers le bon chemin qu'ils découvrent un
grand rapace mort, peut-être un aigle ayant
intercepté par négligence un vol migratoire de plombs.
Les retours s'échelonnent sur une bonne heure. JB,
en manque de maquis, rejoint le reste de l'équipe à
2 bouteilles et demie, guidé au talkie-walkie par la
présidente et Wanda.
La réunion "Monoxyles" prévue à 18h00 au local est
évidemment reportée, elle est remplacée par le
traditionnel piquenique d'après-sortie !
Il est déjà envisagé un retour pour finir la topo et
explorer les autres failles du secteur, par exemple en automne
afin de profiter des châtaignes, ou avant si la
tentation est trop forte ...
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Dimanche 10 avril
2016
Démaquisage
Castiglioni, Oletta
Participants
-
ITP : Jean-Claude
D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M., Noël
R., Alexia S.
Photos
Le programme du club était pourtant alléchant pour
ce beau dimanche printanier de mois d’avril :
démaquisage à Castiglioni !
Pourtant, seulement
4 volontaires ont répondu présents à l’appel et
prennent le café au local en attendant d'éventuels
retardataires. Avec les 2 qui viendront en renfort à
la mi-journée ça fait 6, et ces 6 là en valent 10,
la sortie est confirmée !
Les raisons d'être motivé ne manquent pas, il nous
faut préparer l’arrivée de l’équipe spéléo-secours
héraultaise et puis si on veut continuer à faire des
initiations spéléo dans le secteur, il faut en
entretenir l’accès !
Les outils sont chargés dans le Def,
débroussailleuse, tronçonneuse, coupe-branches, ça
devrait suffire.
1ère opération : calibrer la piste
Alexia, Nono et les 2 JC commencent déjà par boucher
la grosse ornière qui s’est formée suite aux
dernières crues automnales juste après le gué. Puis
les abords de la piste sont dégagés depuis la ferme
jusqu’à la bifurcation vers Cast 2. C’est maintenant
un boulevard qui s’offre aux 4x4 !
2ème opération : manger et se réhydrater
Le dernier figatellu de l’année est grillé, il sera
accompagné de boulettes façon créole, accompagnées
d’une sauce épicée à point, création Véro. Un méga
œuf de Pâques terminera les agapes.
3ème opération : rouvrir le chemin
d’accès à Cast 2. Nono et Alexia se chargent du
boulot avec la nouvelle débroussailleuse du club.
4ème opération : dégager le parking
terminal de Cast 1.
Véro, JN et les 2 JC démaquisent le pylône et le
« rond-point ». Deux grands feux sont nécessaires
pour bruler
tout ce qui a été coupé, ainsi que la majeure partie
de ce qui avait été coupé lors de la dernière séance
et qui n'était pas très esthétique. Quelques places
de parking supplémentaires sont ainsi créées.
Après une journée bien remplie, où les vieilles
articulations des vieux adhérents du club ont été
durement mises à l’épreuve, présageant les
traditionnelles tendinites d’après débroussaillage,
les 6 valeureux topi rentrent sur Bastia avec le
sentiment du devoir accompli.
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Samedi 16 avril 2016
Spéléo interclubs,
tyrolienne
Falaise A Tozza,
Patrimonio
Participants
-
ITP : Wanda C.,
Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Noël D.,
Henri-Pierre F., Olivier G., Jean-Claude L., Pierre
L., Isabelle L., Véronique M., Noël R., Marie-Pierre
R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
-
GCC : Jean-Yves C.
Photos
Le principal but de la journée est de tester le
treuil avec la tyro.
Depuis longtemps JC avait repéré la possibilité de
tendre une tyrolienne d’environ 140 mètres pour un
dénivelé d’environ 20 m entre la falaise de Tozza et
une ancienne carrière située en bord de route.
Petit retour historique en arrière (Samedi
28 janvier 2012), une première tyro plus courte
avait été installée et testée sans trop de succès
par quelques membres club.
Donc aujourd’hui le rêve de JCL va pouvoir enfin se
réaliser. Une fois que tout le monde se retrouve au
parking, JCL et Dumé vont tenter d’expliquer le
trajet de la tyro et le but de celle-ci : en fait,
pour faire simple, nous allons tester en taille
réduite l’utilisation du treuil relié à la tyro.
Nous allons passer une bonne demi-heure à voir, à
scruter, à suggérer par où faire passer la corde à
travers un maquis assez dense et peuplé de grands
chênes. Il faut reconnaître que l’engouement du
début commence à prendre l’eau et qu’un petit côté
sceptique commence à s’installer.
Bref après un petit passage à plat de
notre moral
nous reprenons
nos esprits et décidons de former trois groupes.
Le premier composé de Marie,
Silvain, JCL et HP vont monter sur le haut de la
falaise avec le rouleau de cordelette dyneema qui
servira à faire le système corde à linge.
Le
deuxième groupe formé par JYC, Pierre, JCD,
Marie-Pierre et Wanda vont s’attaquer à la traversée
du maquis pour tendre la cordelette. Heureusement
que ce frondeur de JYC a toujours son lance pierre
avec lui, ce qui nous sera d’une très grande utilité
(en effet celui-ci a fortement été reconnue
d’utilité publique
pour
l’installation de la tyro de Lano).
Enfin, le binôme Silvain et Dumé vont s’occuper
d’installer les amarrages du bas de la Tyro et de la
corde à linge. Pendant que Dumé démaquise le pied de
la paroi et aménage succinctement un semblant de
passage dans les éboulis, le perceur fou (Silvain)
plante les 5 spits nécessaires aux 2 têtes
d’amarrages. Puis ils installent les répartiteurs et
préparent le treuil et son support.
Bientôt ils sont rejoints par les homo-sangliers qui
ont affronté l’épaisse végétation pour leur amener
le bout de la cordelette. Jusque-là ça va. Grâce aux
talkie-walkie nous pouvons communiquer et nous
guider dans les prochaines manips. La cordelette est
tendue. Puis, depuis le haut de la falaise JCL et
Marie, qui ont également posé 3 spits pour le
répartiteur de la tyro plus 2 pour celui de la
cordelette, nous envoient sur le brin tendu le reste
de la cordelette sur une poulie pour pouvoir
réaliser la boucle complète du système corde à
linge. A nouveaux les homo-sangliers doivent
affronter le maquis, mais ils ont pris l’habitude et
tout ce passe très bien. Le treuil est en place, la
cordelette tendue avec un tour mort, il ne reste
plus qu’à faire monter la corde tyro depuis le bas.
Donc nous accrochons la tyro sur la dyneema et,
tout en croisant les doigts, nous lançons
tout doucement les premiers tours de
manivelle
et au grand soulagement de l’assistance
cela a l’air de bien fonctionner. Cependant un petit
doute nous titille ; en effet avec le poids de la
corde celle-ci va frotter dans les arbres au risque
de se coincer. Nous décidons de mettre un mousqueton
environ
tous les 15 m sur la cordelette pour éviter la
flèche.
Nous sommes confiants de notre manip, la tête de la
corde tyro arrive en haut de la falaise, JCL et
Marie la récupère et commencent à sortir le premier
mousqueton de soutien lorsqu’un GROS GROS doute
s’installe dans nos esprits. En effet lorsque nous
allons arriver à la fin de la corde du côté bas, on
va se retrouver avec des mousquetons encore
accrochés sur la dyneema et on ne pourra pas tendre
la tyro. Gros dilemme, que faire ? Soit on rembobine
en défaisant tous les mousquifs et on refait
l’opération. Soit on continue en espérant avoir
assez de corde de rabiot (elle
fait 200m). Allez soyons fous : on
opte pour la deuxième solution. Hélas,
mauvais
choix ! Lorsque nous
arrivons en fin de corde il doit manquer environ un
trentaine de mètres pour que les derniers mousqueton
arrivent en tête de tyro. Nous sommes un peu dans la
m----e*.
Comme dirait Hercule Poirot, toutes
nos petites cellules grises
se mettent en
ébullition à la recherche d’une solution ; eurêka :
nous allons récupérer et rabouter tous les rataillons de corde,
sangle, ficelou
qui trainent au pied de la falaise
de façon à pouvoir prolonger la tyro
des 30 m manquants. Et par miracle lorsque le
dernier mousqueton arrive dans les mains de JCL et
Marie, Dumé se retrouve au bout du bout du dernier ficelou ; un grand OUF de soulagement se lit sur les
visages de tous.
Maintenant il faut
retirer tout ce mélimélo en arrière pour pouvoir
récupérer le bout de la corde. Ce ne sera pas une
mince affaire et la participation de plusieurs paires de
bras sera nécessaire. Enfin ça y est !!! La tyro est
tendue et la corde à linge en place, il ne reste
plus qu’à tester. Cependant il est 14 h 00 et les
estomacs crient famine. Tout le monde se retrouve
autour du traditionnel bbq au pied de la tour de
Tozza. Et comme d’habitude on ne va pas mourir de
faim : merguez, saucisses, charcuterie, boulettes,
poitrine fumée, fromage, chocolat, panette etc.....
Côté œnologie il y aura aussi de quoi tenir tout le
repas. 15 h 30, c’est l’heure cruciale (non pas
celle de la sieste) mais du test in situ.
La tyro est tendue mais sans plus, on y accroche la
civière avec un peu de matériel pour la lester et on
lance l’opération. Etant donné que la tyro se trouve
au-dessus de la corde à linge mais légèrement
décalée, il faut accompagner l’enroulement de la
cordelette dans la gorge de la poulie du treuil sur
une dizaine de mètres. Il faut également ajuster
manuellement l’axe du treuil avec celui de la tyro.
Les manivelleurs ne forcent que très peu, et enfin
la civière arrive là-haut. Super, tout le monde est
soulagé. Il ne reste plus qu’à redescendre la
cibière (dixit Albert). On retend tout d’abord la
tyro et on fait redescendre, là aussi ça marche.
L’essai est concluant à 80 %, cependant cela nous a
permis de voir les 20 % ce qu’il faudra éviter lors
de l’installation à Lano :
-
Ne pas mettre de mousqueton pour l’anti frottaison des arbres lors du montage de la
corde tyro
-
Le test a été fait avec un tour mort sur la
poulie du treuil : ce qui a pour conséquence de
croiser la cordelette : donc il faudra essayer à Lano sans tour mort
-
La cadence des manivelles ne doit pas être
trop rapide et il faudra avoir toujours un œil
sur
l’enroulement et l’axe du treuil
-
Il faudra également vérifier tous les jours
les serrages de boulons du treuil : les mini
vibrations peuvent entraîner leur dé-serrage
ainsi que la tension de la tyro
et du treuil
-
Il faudra essayer avec une 2ème poulie sur la
cordelette en haut de façon à faire un grand
triangle et éviter ainsi que la cordelette se
croise et que la civière vienne se bloquer entre
les 2 brins
* MOUISE |
Dimanche 17 avril
2016
Spéléologie, initiation
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
-
ITP :
Jérôme A., Antoine B., Sébastien C., Wanda
C., Henri-Pierre F., Sophie M., Nicolas M., Stéphane
P., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
-
Initiés :
Agnès, Audrey, Didier, Éric et son
fils, Laetitia, Mathieu, Richard, sa fille et le
copain de sa fille, Thibault, Yohan (désolé pour
ceux dont on n'a pas retenu les prénoms)
TPST : 2h35
Photos
A l’occasion de la désormais traditionnelle Festa
di l’Acqua, une sortie à Carpinetto était
organisée pour les membres des clubs Flabelline,
Acqua Viva et Corse Canyon désireux de se frotter
aux joies de la spéléo.
Le rendez-vous est fixé en début d’après-midi pour
le pique-nique au pont sur le Golo au départ de la
route de San Lorenzo. Certains rentrent de sortie
hyrdospeed, d’autres sortent de canyon, et d’autres
encore sortent tout juste de leur lit (comme en
atteste l’épi récalcitrant qui se dresse sur la tête
de Noël). Ce ne sera finalement pas moins d’une
vingtaine de personnes qui auront répondu à l’appel
(selon les organisateurs, 3 selon la police). Une
fois repu, et malgré une certaine inertie, le groupe
se met en route en direction de Lano pour un nouveau
rassemblement au départ de la piste.
Les affaires et quelques chanceux sont entassés
pêle-mêle dans (et sur !) le Defender de Marie et
Silvain tandis que les plus courageux attaquent la
montée à pied. Quelle surprise, la piste a été
rafraichie récemment sur une bonne moitié de sa
longueur. La zone ravinée où le tuyau d’alimentation
en eau potable affleurait a été complètement
refaite, et le reste a été légèrement nivelé jusqu’à
l’embranchement de l’ancienne piste qui monte
jusqu’au captage de Funtana di Grotta. Il
semble d’ailleurs que cette ancienne piste ait
également eu le droit à un gros lifting et qu’elle
soit redevenue praticable. Avec un peu de chance,
d’ici la fin mai on accèdera en voiture à la
grotta di a Sponda di l’Agheronulu di Laninca !
Derniers préparatifs sur le parking, il est temps de
se mettre en route vers l’entrée de la cavité pour
un petit briefing sécurité dispensé par Noël.
Jérôme, membre du club depuis peu et adjoint au
maire de Lano, connaît la cavité depuis longtemps.
Il propose de faire une visite guidée « à sa
sauce ».
Ça y est, on y est enfin ! Le passage bas d’entrée
donne lieu à quelques inquiétudes chez certains
initiés mais tout le monde rentrera finalement sans
problème. Seuls Henri-Pierre et Sophie resteront
dehors, Henri-Pierre se sacrifiant pour garder Nala
et Sophie se proposant de surveiller Henri-Pierre.
Passée l’appréhension de l’entrée, les langues se
délient un peu et c’est une joyeuse procession qui
se met en route vers la salle de la Colonne
où une première pause sera l’occasion pour Marie de
dévoiler tous les secrets de l’équation de
dissolution/précipitation de la calcite qui régit la
formation des grottes et des concrétions. Noël,
continuera l’exposé dans la salle Blanche (ou
salle des Chauves-Souris).
Le groupe étant un peu gros, il est décidé de se
séparer en trois équipes menées par Noël, Marie et
Silvain. Au programme de la visite : Galerie
Concrétionnée, Lac Suspendu, Galerie des
Italiens pour les uns ; Salle Rhomboédrique
pour les autres ; et Lacs Jumeaux et
Laminoir pour les derniers. Et ensuite on
inverse. Des « Aïe ! », des « C’est par là ? » et
des « J’suis coincé ! » résonnent de tous les coins
de la cavité. Les groupes se croisent sans se voir,
c’est la magie de Carpinetto ! Trois ou quatre
petits rhinos sont aperçus aux abords de la zone
d'entrée et dans la galerie du Bloc Coincé.
Après deux bonnes heures sous terre, c’est le corps
endolori mais le sourire aux lèvres que chacun
regagne la sortie. Les plus courageux attaquent
directement la descente de la piste au pas de
course. Une fois en bas ils sortiront les bières
pour patienter en attendant les retardataires. Les
discussions s'éterniseront jusqu'au crépuscule avant
que chacun ne regagne ses pénates.
|
Jeudi 21 avril 2016
Spéléo, initiation
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
-
ITP : Dominique
D., Pierre L., Francis M.
-
Initiés : terminales CAP APR et
SBC
Les terminales CAP
APR et SBC ont pratiqué la spéléologie dans une
grotte située en Castagniccia, près du village de
Lano et proche du site de la découverte récente
(2015) d’une nécropole qui remonte à l’âge du bronze
(- 3 100 ans),
La Corse recèle des
trésors, des richesses bien cachées au cœur des
quelques petits massifs calcaires dans lesquels se
développent de nombreuses cavités souterraines.
Les ressentis :
« L’idée de
rentrer dans une grotte, ça m’a fait un peu peur.
Comment ça va se passer ? Vais-je savoir m’orienter.
Au début, c’est impressionnant, puis ça va mieux. On
a passé de bons moments et bien rigolé. » (Léa)
« Waouh ! C’était
génial on s’est trop éclaté. » (Ikram)
« J’ai fêté mes
18 ans, dans un milieu inhabituel une superbe
expérience » (Joana)
« Participer à
cette sortie m’a apporté beaucoup. Un vrai défi
personnel, je suis allé jusqu’au bout. »
(Pierre-François)
« Nous avons
appris de nombreuses choses, c’est vraiment super.
J’adore le monde souterrain. » (Alexandre)
« Au programme :
grimper, ramper, glisser ….un vrai régal, une forme
de « challenge ». » (Antony)
Merci à nos
accompagnateurs Dominique, Francis et Pierre.
Compte-rendu complet en PDF
|
Samedi 23 avril 2016
Spéléo,
formation aux techniques secours
Local du club et falaise
A Tozza,
Patrimonio
Participants
-
ITP : Antoine B.,
Wanda C, Dominique D., Jean-Noël D., Henri-Pierre
F., Jean-Claude L., Pierre L., Manon L., Marjorie
M., Francis M., Véronique M., Stéphane P., Noël R.,
Marie-Pierre R., Alexia S., Philippe V., Marie et
Silvain Y.
-
CDS 06 : Pascal Z.
Photos
Après le premier exercice secours
organisé à Cast. 1 en mars, ce week-end marquait la
dernière étape clé avant le grand exercice
inter-départemental prévu avec le SSF 34 début mai.
Pour l’occasion le CDS n’avait pas lésiné sur les
moyens : il n’a pas hésité à affréter un avion
(enfin, disons plutôt un siège dans un avion) pour
faire traverser la mer Ligure à Monsieur Pascal
Zaoui du CDS 06 afin qu’il nous dispense son savoir
en matière de techniques de secours.
Pascal est accueilli le vendredi soir
à sa descente de l’avion par une petite délégation.
Il sera hébergé chez Anto pour le week-end. Le
lendemain matin il retrouve l’équipe au complet (ou
presque) au local. C’est là que les choses sérieuses
commencent.
La météo n’étant pas au beau fixe, la
journée commence au local par une petite
présentation théorique du déroulement d’un secours,
du matériel et des techniques de base. C’est
l’occasion de faire un point sur les améliorations à
apporter à notre matériel : répartiteurs à remplacer
par de la corde 10 mm type A, kits civière à étoffer
(poulies, bloqueur, mousqueton HMS, cordelette
7 mm). Place ensuite à la pratique avec quelques
ateliers miniatures installés çà et là dans le
local : répartiteur, palan, balancier. Chacun
s’essaye sur les différents agrès, testés dans
différentes configurations possibles : balancier
avec reprise sur palan, balancier avec reprise sur
balancier…
En début d’après-midi le soleil n’est
toujours pas au rendez-vous, il est donc décidé de
rester au local pour casser la croûte. Bien nous en
prend car à peine les agapes terminées qu’un petit
coin de ciel bleu commence à pointer le bout de son
nez. Hop ! Ni une ni deux, le matos est chargé dans
les véhicules et le convoi se met en branle en
direction de la falaise A Tozza.
Deux ateliers contrepoids sont
installés sur la voie de l’Olivier et quelques spits
seront plantés pour équiper la partie haute de la
voie de droite d’un répartiteur permettant
l’installation d’un troisième contrepoids. Deux
palans amarrés sur la ruine de la tour permettront
d’acheminer les victimes depuis les deux voies
jusque sur la plateforme au sommet de la falaise.
Afin de gagner du temps les victimes ne seront pas
mises en civière mais seront accrochées directement
aux cordes de traction par leurs baudriers.
Deux exercices s’enchainent sur
chaque voie : contrepoids avec reprise sur palan sur
la voie de droite, et contrepoids avec reprise sur
un second contrepoids puis sur un palan sur la voie
de l’Olivier. Les premiers essais sont concluants
(les victimes sont arrivées en vie au sommet) mais
la marge de progression est importante. Les manips
manquent en effet de fluidité. Il y a plusieurs
raisons à cela : D’abord un problème de
communication. Les régulateurs doivent donner des
ordres clairs, précis et audibles. Les destinataires
de ces ordres doivent accuser réception de l’ordre
reçu. Les autres équipiers ne doivent éviter tant
que possible de parler afin d’éviter les
interférences dans les ordres. Autre point de
blocage, les conversions qui ne sont pas encore
maîtrisées de façon automatique par les contrepoids.
Après un débriefing à chaud toute
l’équipe reprend la route du local pour ranger le
matériel et se retrouver autour d’un repas
convivial. Au menu, un
cottage pie mijoté
par Marie et un fromage couleur locale apporté par
Anto, le tout arrosé comme il se doit par une
bouteille de myrte maison dont Nono et Alexia ont le
secret. Et enfin dodo pas trop tard (la myrte
aidant), la journée du lendemain promet d’être
chargée. |
Dimanche 24 avril
2016
Spéléo,
formation aux techniques secours
Falaise
A Tozza,
Patrimonio
Participants
-
ITP : Antoine B.,
Michèle C., Wanda C, Albert D., Dominique D.,
Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L.,
Pierre L., Manon L., Marjorie M., Francis M.,
Véronique M., Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S.,
Marie et Silvain Y.
-
CDS 06 : Pascal Z.
Photos
Nouveau rendez-vous matinal au local avant la mise
en route vers Tozza pour une deuxième journée de
formation aux techniques secours.
L’équipe est divisée en deux groupes pour la
matinée : pendant que les uns rééquipent les voies
avec les mêmes ateliers que la veille, les autres
vont s’exercer aux manips de base sur des cordes
installées dans les arbres. Les conversions dans
tous les sens n’auront plus de secret pour eux !
Pendant ce temps l’autre équipe refait les exercices
de la veille sur les contrepoids, en intervertissant
les postes à chaque fois de façon à ce que chacun
puisse s’essayer à tous les rôles.
Les différents ateliers s’interrompent en début
d’après-midi pour la pause déjeuner. Celle-ci est
conclue comme il se doit par un Rustique à la braise
cuit à point par Dumé, le docteur ès Rustique du
club.
Les réjouissances terminées, il est temps d’entrer
dans le vif du sujet et de mettre à profit les
acquis du week-end dans le cadre d’un mini exercice
avec une victime sur civière cette fois-ci. La
victime, en l’occurrence Véro, se trouve en pied de
falaise. Elle a fait une chute de quelques mètres et
se plaint de douleurs au dos. Pour l’occasion tout
le groupe endosse le rôle d’équipe ASV et installe
la victime dans la civière après l’avoir équipée du
KED. Il s’agit ensuite de faire remonter la civière
en haut de la voie de l’Olivier par un contrepoids
repris sur un deuxième contrepoids. De là, plutôt
que de hisser la civière au somme de la falaise,
l’exercice consiste à la transférer sur la voie de
droite sur un balancier qui deviendra ensuite un
frein de charge pour redescendre la victime jusqu’au
plateau intermédiaire.
La manœuvre se déroule globalement bien mais, une
fois encore, manque un peu de fluidité. En effet, la
civière s’est retrouvée à l’arrêt plusieurs fois en
raison de problèmes de communication, de manque
d’anticipation de certaines difficultés, et de
manips qui ne sont pas encore maîtrisées de façon
« automatique ». Bref, un petit manque d’expérience.
Après s’être assuré que la victime était arrivée
vivante à destination, Pascal nous quitte
précipitamment : son avion pour Nice l’attend à
Poretta.
Il nous enverra par la suite le débriefing que
voici :
« Voilà un petit débriefing à chaud pendant que
j’attends l’avion. Après je sais que je ne pourrai
pas le faire.
A lire donc à haute voix à toute la petite équipe
avant le fromage et la myrte !! Sinon à transmettre
par écrit !
·
Equipement personnel :
o
Longes à avoir de façon personnelle et réglées à son
gabarit. A mettre à chaque fois sur le baudrier du
club.
o
Mousquetons de longes adaptés aux deux trous de la
poignée.
o
Pédale indépendante
·
Autonomie sur corde :
o
Mise en place du descendeur
o
Descente en rappel
o
Passage de fractionnements à la descente et à la
montée
o
Passage de nœuds à la descente et à la montée
o
Conversion descente/montée et montée/descente
o
Remontée sur corde
Toutes ces techniques doivent être automatisées et
réalisées avec sécurité.
·
Equipement des puits :
o
Éviter les pousses à l’erreur…
[deux nœuds de huit sur les amarrages doubles qui
laissent la possibilité de se longer entre les deux
amarrages] Préférer les nœuds à deux oreilles.
o
Doubler le dernier point
o
Penser au cône d’arrachement des spits. Diamètre de
sécurité de 20 cm entre deux points.
o
Penser à installer un tire point sur main-courante
lorsque la corde du puits a tendance à tirer et
créer un frottement sur MC.
·
Côté sauveteur :
o
Savoir être
§
Contrepoids
§
Régulateur
§
Balancier
§
Déviation humaine
§
Accompagnateur civière
o
Savoir installer/faire fonctionner
§
Répartiteur
§
Frein de charge
§
Palan (sur poulie-bloqueur ou sur
descendeur pour les tyros)
o
Savoir faire
§
Donner des ordres fort et clair
§
Accuser réception fort et clair
§
Gestes de premiers secours
Voili, un gros gros
bisou à toute l’équipe, un grand merci pour votre
accueil chaleureux et surtout une mention spéciale
aux petits pois et à la descente de lit en peau de
bête… !
Pascal »
Bilan de ce week-end : deux jours très riches en
instructions qui nous auront permis d’avoir une
vision extérieure sur nos pratiques et de mettre le
doigt sur les points particuliers à travailler.
Maintenant il n’y a plus qu’à !
|
Samedi 30 avril 2016
Spéléo interclubs,
équipement
Grotte des Monoxyles,
Lano
Participants
-
ITP : Antoine B.,
Wanda C., Dominique D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Pierre
L., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.
-
GCC : Jean-Yves C.
TPEF (Temps Passé En
Falaise) : 6h00
TPDLA (Temps Passé
Dans Les Arbres) : 3h00
Photos
Monoxyles Alias « Intempéri-pétie »
Le principal but de
la journée est de tendre la tyro et la corde à
linge.
Comme d’habitude :
rendez-vous au local, récupération de Marie Pierre
en route, regroupement au Kré d’As, café, et
direction Lano.
La montée de la
piste réaménagée en partie base se fait sans
problème. Cependant pour la dernière partie, il
faudra prévoir une petite séance d’enlèvement de
cailloux. Jusque-là la météo est des nôtres, mais
au-dessus de la vallée quelques nuages menaçants
commencent à se former.
Tout le matériel
embarqué dans le Def de Jean-Claude est déchargé au
pied de la plateforme de la tyro. Normalement trois
équipes de travail vont être constituées. E1 :
Jean-Claude, Marie et Anto vont monter à la grotte
pour préparer les amarrages de la tyro et de la
corde à linge. E2 : Sylvain Henri-Pierre et Dumé
vont faire la même chose au niveau de la plateforme.
E3 : JYC, grand Pierre, Wanda et Marie-Pierre vont
tenter de récupérer le ficelou laissé dans les
arbres après les fouilles de 2015. L’E1 se retrouve
au niveau de la galerie et tente de guider depuis le
haut l’E3 qui a commencé sa galère de récupération
dans le maquis. En effet elle doit grimper aux
arbres pour décrocher le ficelou. L’E2 spite pour
l’arrivée de la tyro et nivelle un replat pour le
treuil. Pour l’instant pas de problème particulier
mis à part un bourgeonnement inquiétant dans le
ciel. L’E3 après avoir récupéré la ficelle rejoint
la piste et commence la tension. Ça vient tout
doucement, quand tout à coup : Splinnnnnnnnnnn..........
plus rien, plus de tension : apparemment le ficelou
a cassé. P----n, il faut tout recommencer (hé oui
comme le jour de la première installation en 2015).
Heureusement que JYC a toujours sa redoutable fronde
avec lui pour recommencer quasiment à zéro la mise
en place du ficelou. Le voilà reparti avec Pierre
vers le pied de la falaise. Anto redescend du trou
également vers le pied de la paroi pour tenter de
retrouver l’endroit où a eu lieu la rupture. Et pour
agrémenter tout cela voilà que les premières gouttes
font leur apparition. L’humidité se faisant
ressentir Marie-Pierre et Wanda allument un petit
feu. Sur la plateforme d’arrivée l’avancement du
chantier est en bonne voie. Le répartiteur de la
tyro est en place, les amarrages du treuil
également. Pendant ce temps l’E2 doit encore une
fois affronter la canopée (dixit JYC) et après
quelques tirs frondaux et moultes montées descentes
dans les arbres, agrémentées par les averses qui se
sont invitées sans notre consentement, arrive enfin
à amener le ficelou sur la piste. Yes !!!, il ne
reste plus qu’à tendre celui-ci et procéder à la
suite des opérations. Malgré la pluie Marie-Pierre
et Wanda ont préparé les grillades et ouvert une
bouteille pour remonter le moral des troupes.
Jean-Claude et Marie sont installés sur leur balcon
et attendent les instructions. Heureusement qu’ils
ont prévu de quoi casser la croûte car l’heure
tourne et il est un peu plus de 14 h 00. JYC doit
nous quitter car un bateau à destination du
continent l’attend. Pour protéger de la pluie les
installations du bas, nous tendons un petite bâche
au-dessus du treuil. Nous ferons également la même
chose sur la piste pour nous protéger de la pluie.
Maintenant nous
allons passer aux choses sérieuses. Tout d’abord
faire monter 2 dyneema de 100 m raboutées par
le ficelou qui sera tracté depuis le haut par Marie
et Jean-Claude. Ensuite accrocher en double au bout
de ces 2 dyneema la dyneema de 400 m.
Ces 2 opérations se déroulent sans encombre majeur.
La corde à linge est mise en place en haut avec 2
poulies.
Maintenant il faut
faire monter la corde tyro. Pour cela nous mettons
en place le treuil, nous installons la corde à linge
sans tour mort sur le tambour d’enroulement,
amarrons et alignons l’ensemble. Puis vient le
moment de vérité : nous accrochons la tête de la
tyro sur la dyneema, puis top départ : au fur
et à mesure que les manivelleurs tournent, nous
aidons la corde stockée dans une caisse plastique à
se dévider. Grosso modo les 100 premiers mètres se
déroulent sans problème. Et lorsque le bout de la
tyro arrive au niveau du versant opposé, la flèche
de la tyro prend de l’ampleur et on est obligé de la
tendre légèrement pour qu’elle passe au-dessus des
arbres. Le fait de tendre la tyro plus la pluie a
pour effet de rendre celle-ci un peu plus lourde et
on doit forcer sur le treuil. Étant donné que
celui-ci n’est pas fixé définitivement, il a
tendance à se décaler ce qui entraîne 3
déraillements que nous remettrons rapidement en
place. L’extrémité de la tyro se retrouve dans nos
mains, mais l’autre bout n’arrive pas encore à
celles de Jean-Claude et Marie, que
faire ??????????? Nous tractons dans un premier
temps sur le treuil pour reprendre un peu de mou sur
la flèche, mais malgré nos efforts on est trop court
et là-haut ils estiment manquer encore une vingtaine
de mètres (la corde de 200m ne ferait-elle pas 200 m
ou la distance entre la grotte et la plateforme fait
plus de 180 m comme estimé ??). Après réflexions et
un peu de ras le bol nous allons rabouter une 20
mètres à la tyro pour que celle-ci atteignent la
grotte immergée dans le brouillard. Voilà c’est
chose faite. Le binôme d’en haut fixe la tyro sur un
demi cab largable et garde 5 mètres de sécurité. En
bas on retend vers le répartiteur, mais au bout d’un
moment il faut se rendre à l’évidence ; il manque
environ 15/20 mètres pour arriver aux amarrages.
Malgré l’installation acrobatique d’un palan par
Anto et notre meilleure volonté nous n’arrivons pas
à récupérer le mou nécessaire. Nous sommes obligés
d’abdiquer provisoirement : en effet la pluie froide
nous a pénétré jusqu’aux os, le moral est en baisse
et l’heure très avancée (19h05) ne nous laissera pas
le temps de finir. D’autant plus que nous nous
apercevons que nous aurons du mal à récupérer la
civière. En effet avec la tension et la pente, la
tyro va se retrouver à plus de 1,50 m au-dessus du
treuil. Nous décidons d’arrêter là pour aujourd’hui.
Nous demandons aux locataires du haut de
redescendre. Nous démontons toute notre installation
et nous laissons en place : la dyneema + la
tyro + le répartiteur. Malgré nos péripéties, il y a
un point positif : le fait que les cordes soient en
place pour la prochaine séance c’est déjà beaucoup.
Donc pour la session
du 14 mai voilà à peu près ce qui nous attend :
(liste non exhaustive).
Refaire l’amarrage
du bas de la tyrolienne – Retendre la tyro - forte
probabilité de déplacer le treuil – aménager un
sentier de confort pour permettre aux personnels de
monter et descendre à la grotte pendant un dizaine
de jours – enlever également les cailloux gênants
sur le haut de la piste (10 jours d’aller-retour
pour les 4x4).
Il faut également
rajouter tout l’équipement interne du porche : vires
+ mains courantes+ margelle de confort + cordes
d’accès et tous les imprévus de dernière minute.
Donc avis aux bonnes
volontés pour le 14 mai …
|
Dimanche 1er
mai 2016
Spéléologie,
Secours, démaquisage
Cast. 1, Oletta
Participants
-
ITP :
Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Francis M.,
Stéphane P., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
TPST : 4h
Derniers préparatifs
avant l’exercice secours prévu avec le SSF 34 le
week-end prochain. Pendant qu’une partie du groupe
équipe la cavité, l’autre peaufine le repérage et le
démaquisage de l’aire où sera installé le PC lors de
l’exercice. Tout le monde se retrouve ensuite sous
terre pour réfléchir aux ateliers secours à mettre
en place dans la partie basse de la cavité. Quelques
spits seront plantés en prévision d’un répartiteur
au niveau du Plateau aux Escargots ainsi que
pour doubler le dernier amarrage en bas du P9.
Sortie du trou sous
des trombes d’eau et un ciel zébré d’éclairs. On
décide à l’unanimité de pique-niquer au local plutôt
qu’au pied du pylône
|
Jeudi 5 mai 2016
Spéléo, entrainement
secours
Falaise A Tozza,
Patrimonio
Participants
-
ITP : Antoine B.,
Wanda C., Jean-Claude D., Dominique D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Pierre
L., Isabelle L., Manon L., Marjorie
M., Francis M., Noël R., Marie-Pierre R.,
Jean-Philippe S., Alexia S., Philippe V., Marie et Silvain Y.
-
SSF 34 : Clément
C. (SCM
- 34), Delphine
F. (GRES
- 30), Aline et Gérard G. (GSL - 34), Didier G.
(SCVV
- 30), Suzanne J. (GSG
- 34),
Thierry L. (SGAL - 34), Georges L. (SCM - 34), Stéphane M.
(GRES - 30), Benoit M. (GRES - 30), Franck M. (SCM -
34),
Nicolas P. (SCM - 34), Jean-Michel et Laurence S.
(SCM - 34),
Camille S. (SCM - 34), Claudie S. (SCM - 34), André V.
(GSL - 34)
Photos
Le SSF 34 est venu en
force pour ce weekend à rallonge, un beau soleil les
accueille en ce début d'après-midi. Les topi sont là
depuis le matin pour équiper quelques voies et
réviser quelques manips pour certains, ils finissent
à peine les grillades ...
Les présentations se
s'étalent pas et les ateliers sont rapidement
installés par des équipes mixtes, au sens CDS du
terme !
Pas de civière, les
faux blessés sont simplement hissés par accrochage
sur leur MAVC. Les rôles sont permutés
entre contrepoids, régulateur, accompagnateur.
La dernière manip
consiste en une reprise en civière volante entre
l'atelier de la voie de l'Olivier et celle
d'initiation.
Une fois rassasiés,
tous se retrouvent autour d'un verre à Patrimonio,
histoire de se rincer le gosier.
Poil au nez.
|
Samedi 7 mai 2016
Spéléo, exercice
secours inter-CDS
Cast 1, Oletta
Participants
-
ITP : Antoine B.,
Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Pierre
L., Isabelle L., Jean-Baptiste et Manon L., Marjorie
M., Francis M., Véronique M., Noël R., Marie-Pierre R.,
Jean-Philippe S., Alexia S., Philippe V., Marie et Silvain Y.
-
SAMU 2B : Jean-Louis B.
-
SSF 34 : Clément
C. (SCM
- 34), Delphine
F. (GRES
- 30), Aline et Gérard G. (GSL - 34), Didier G.
(SCVV
- 30), Suzanne J. (GSG
- 34),
Thierry L. (SGAL - 34), Georges L. (SCM - 34), Stéphane M.
(GRES - 30), Benoit M. (GRES - 30), Franck M. (SCM -
34),
Nicolas P. (SCM - 34), Jean-Michel et Laurence S.
(SCM - 34),
Camille S. (SCM - 34), Claudie S. (SCM - 34), André V.
(GSL - 34)
-
GRIMP-ISS 34 : Gaspard G., Patrick G., Christelle R.
Photos
Compte-rendu réalisé par le SSF 34 et paru sur la
lettre d'information n°34 du
Spéléo
Secours Français :
Un exercice conjoint du SSF en
Corse
A la demande des cadres du SSF2B, le
SSF34 a proposé à ses sauveteurs (dès janvier 2016)
de venir en nombre, sur la base du volontariat, en
Corse durant un week-end prolongé (du 5 au 9 mai
2016) pour procéder à un entraînement en commun avec
les sauveteurs de ce département. Dans le même
temps, il était également proposé à tous de
participer à un barnum interdépartemental sur une
cavité corse.
Après deux jours d’entraînement
commun sur falaises et en canyon, le barnum est
déclenché de bon matin avec un étagement effectif de
la montée en puissance pour un accident avéré dans
une cavité peu facile d’accès. Le site ne peut être
atteint que par une piste très raide et défoncée où
seul les 4x4 peuvent se mouvoir. Le site se trouve
être une petite montagne pelée culminant à cent
mètres d’altitude, où pas moins de dix-neuf cavités
ont été ouvertes et où il reste encore du potentiel…
La cavité (Castiglione I (ou trou du
pylône) sur la commune d’Oletta), facile d’après la
topographie, s'est avérée être une succession de
failles et d'étroitures difficiles techniquement
(une heure et demi d'évacuation non-stop depuis la
cote -37 m !). L’ensemble des participants a pu
apprécier le balisage, la gestion du parking et la
rotation des deux Defender des sauveteurs du SSF2B
pour acheminer matériels et sauveteurs jusqu'à la
cavité où se sont montés rapidement un PC de gestion
et un stand matériel.
L’utilisation de deux postes TPS a
permis de rapidement faire remonter le bilan victime
au PC. De fait, le SSF2B ne s'était jamais entraîné
à une évacuation d’une victime depuis le fond de
cette cavité car en sous-effectif pour cette
opération. Avec le renfort de vingt sauveteurs
supplémentaires, le SSF2B est ainsi parvenu à
relever ce défi. D’après les effectifs présents sous
terre pendant l'évacuation, il s’est avéré que
l'effectif total de sauveteurs en place était juste
suffisant pour cette cavité très technique sur une
seule journée.
J-M Salmon
|
Samedi 14 mai 2016
Spéléo interclubs,
équipement
Grotte des Monoxyles
ou Grotte de Laninca ou Grotta di A Sponda di u
Agherognulu, Lano
Participants
-
ITP : Jérôme A., Antoine B.,
Wanda C., Michael D., Dominique D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L.,
Franck L., Noël R.,
Jean-Philippe S., Alexia S.-B., Philippe V., Marie et Silvain Y.
-
GCC : Jean-Yves C.
TPEF (temps passé en falaise) : 6h00
Photos
Ce samedi c’était la deuxième journée de préparation
de l’opération de fouilles de la grotte des
Monoxyles.
Le rendez-vous était à 8h au local. Le matériel
soigneusement préparé jeudi dernier par Dumé et
Jean-Claude est de suite chargé dans le Def. Avant
de partir, Dumé nous prépare un petit café
accompagné des désormais traditionnelles
viennoiseries achetées à Pietranera.
Le convoi se met ensuite en route pour une arrivée
au compte-gouttes au Carré d’As où Jean-Yves et
Franck sont déjà en terrasse. Fifi, qui patientait
dans sa voiture, fait bientôt son apparition. On est
tout content de pouvoir échanger avec Franck sur
l’organisation de la semaine de fouilles, cela rend
les choses encore plus concrètes.
Après ce dernier café, direction Lano. On se
regroupe au départ de la piste où l’on retrouve
Jérôme, son C15 et la clé du portail. Déchargement
du matériel devant la plateforme de la tyrolienne.
Le soleil est au rendez-vous. On est méfiant car la
dernière fois ça s’est gâté dans la journée, mais on
savoure.
Le programme de la journée est chargé :
-
Modifier l’amarrage du bas de la tyrolienne : en
l’état il est trop haut. Le baisser devrait
permettre de gagner quelques mètres et peut-être
ainsi éviter le raboutage avec la corde de 20m
et de faciliter le chargement ;
-
Du coup, modifier l’emplacement du treuil. Il
faut également décroiser la cordelette ;
-
Aménager la plateforme ;
-
Installer les cordes de progression d’accès à la
cavité ainsi que les 3 mains-courantes devant le
trou ;
-
Baliser et démaquiser le chemin d’accès à la
falaise ;
-
Arranger la partie haute de la piste.
Après quelques échanges sur les méthodes qui seront
mises en œuvre, on se divise en plusieurs groupes :
-
Jean-Claude, Silvain, Marie montent à la cavité
pour l’équipement. Franck les accompagne pour
faire du repérage en pied de falaise pour voir
si l’installation d’un poste de tri des
sédiments est vraiment réalisable ;
-
Anto, Mika, Jérôme et Fifi s’attaquent à
l’aménagement et au balisage du chemin. Fifi
montera ensuite à la cavité pour aider à
l’équipement ;
-
Dumé, Wanda, Henri-Pierre et Jean-Philippe
restent sur la plateforme pour l’aménagement de
la tyro ;
-
Jean-Yves le cantonnier s’attaque à la piste.
Nono et Alexia arriveront bientôt pour renforcer
l’équipe plateforme du bas.
Pour l’équipe du bas le but de la journée va
être de retendre la tyrolienne. En effet la
dernière fois (30 avril) nous nous étions
retrouvés avec l’amarrage trop haut et la corde
trop courte. La principale difficulté de
l’opération va être de trouver la bonne hauteur
pour l’amarrage et en tenant compte également
qu’il va falloir installer en dessous de la tyro
le treuil de traction et sans que l’un gêne la
manipulation de l’autre. Après plusieurs
hypothèses et simulations nous arrivons à
trouver le meilleur trajet et le meilleur
endroit pour accrocher le répartiteur de la tyro.
Nous allons utiliser 2 spits de la moulinette de
la dernière fois + 1 spit que va planter
Henry-Pierre. Le nouvel emplacement va cependant
demander un assez important terrassement. En
effet pour pouvoir récupérer la civière nous
devons rallonger la plate-forme de réception
d’environ 1 mètre. Ce qui demande la mise en
place d’un mur de soutènement et d’un
nivellement pour un meilleur confort. Ce premier
chantier terminé, nous allons procéder à la
tension de la tyro. Pour cela nous allons mettre
en place un bloqueur sur la corde porteuse. A ce
bloqueur nous accrochons une corde reliée à un
palan pour reprendre la tension. Tension, vous
avez dit tension hé bien vous allez la faire
cette satanée tension. En effet, nous allons
utiliser nos petits bras musclés pour tirer
dessus. Nous allons nous y mettre à trois et
tirer de toutes nos forces. Mais comme cela a
été dit dans le compte rendu du 30 avril, la
tyro ne semble pas faire 200 m et nous avions
été obligés de rajouter une corde de 20 mètres
pour arriver à tendre la corde. Tout doucement
mais alors tout doucement le raccordement se
rapproche de l’amarrage. Plus que 5/6 mètres,
mais on n’arrive plus à reprendre le mou. Nous
demandons alors très poliment à l’équipe du haut
de nous donner le peu de réserve (5 m) qu’ils
ont là-haut. Avec leur meilleure volonté ils ne
peuvent que nous attribuer 4 m. Nous allons
redoubler d’efforts et enfin, enfin, enfin
récupérer le bout du bout de la tyro. Par
précaution nous gardons en réserve la corde de
20 m accrochée au cas ou.... Anto et Mika qui
étaient partis avec Philippe pour tracer et
aménager le sentier nous rejoignent. Mika étête
2 arbres pour fluidifier le passage de la tyro.
PAUSE BBC (comme d’Habib)
Maintenant il va falloir installer le treuil.
Nous présentons celui-ci sous la tyro de façon à
l’aligner au mieux. Nous plantons 2 nouveaux
spits pour l’amarrage des sangles sur le rocher.
Nous mettons en place le support et nous
haubanons l’ensemble. La dyneema est tendue, les
boulons sont resserrés et contrôlés. Tout semble
parfait et nous procédons à un premier essai sur
une quinzaine de mètres. Cela a l’air de bien
fonctionner. Maintenant le moment tant attendu
arrive. En effet nous allons faire l’essai avec
la civière. Pour la mettre en place sur la tyro
il faudra jouer un peu les acrobates, mais tout
doucement nous trouvons la combine et on y
arrive. TOP départ pour la montée, c’est parti
Franck et Jérôme sont à la manivelle et en un
peu moins de 5 minutes la civière arrive dans
les bras de Marie. Cependant l’accrochage de
celle-ci vient se prendre dans la corde qui
assure un arbre bancal. Jean-Claude nous demande
de changer l’accroche sur l’autre brin de la
dyneema. Nous redescendons la civière,
effectuons le changement d’accroche et la
renvoyons avec une petite surprise à
l’intérieur. En effet jeudi dernier la
présidente avait offert le muscat pétillant pour
son anniversaire, donc du coup nous glissons un
très beau gâteau d’anniv dans la civière et nous
demandons à Marie de récupérer le « lest » qu’il
y a l’intérieur. Avec le changement d’accroche
la civière passe sans problème. La civière est
décrochée et amarrée à l’intérieur du porche.
Puis un énorme « MERCI » accompagné du
traditionnel « joyeux anniversaire » résonne
dans la vallée.
Apparemment tout semble prêt pour les fouilles,
il va falloir peaufiner quelques détails. Franck
est satisfait du chantier. Anto, Mika ont prévu
(coté professionnel) de revenir le lendemain
pour visualiser l’installation de la
plate-forme de l’entrée de la grotte. Marie et
Silvain vont se joindre à la sortie avec Marie
Pierre et peut être Isa pour visiter la grotte
aux monox. Et à signaler : pour une fois la
météo a été des nôtres (mis à part quelques
gouttes passagères).
L’équipe balisage se met rapidement à l’œuvre tandis
que Jean-Claude et Franck rejoignent le pied de
falaise pour discuter de l’éventuel atelier de tri.
Silvain et Marie les retrouvent ensuite sur le
plateau. Après enkitage du matériel, Silvain attaque
l’équipement de la voie de progression classique de
la cavité. Jean-Claude, Marie et Fifi suivent et le
rejoignent dans le porche. On a pris soin d’amener
avec nous quelques victuailles donc avant toute
chose, on s’installe pour un pique-nique aérien.
C’est donc sur la digestion qu’on attaque les choses
sérieuses : équipement de la suite de la voie
d’accès qui mène au pied de falaise pour Silvain,
mise en place de la main courante supérieure et de
la deuxième voie d’accès au pied de falaise par
Marie, équipement des mains-courantes intermédiaires
et inférieures par Jean-Claude. On utilise autant
que possible les plaquettes cœur inox ainsi que des
maillons rapides plutôt que les mousquetons du club.
Au final quelques mousquetons et plaquettes club
seront malgré tout utilisés.
Bilan des cordes en place :
-
Une 40m pour l’équipement de la main courante du
plateau + la descente jusqu’au porche de la
cavité (ça tombe pile-poil nickel) ;
-
Une 28m pour l’équipement de la descente
« classique » jusqu’au pied de falaise ;
-
Une 40m pour l’équipement de la main courante
haute + la descente jusqu’au pied de falaise à
l’extrémité droite du porche (ça tombe pile-poil
nickel également) ;
-
Une 20m pour équiper la main courante en
position intermédiaire + la petite main courante
en position basse (la corde fait ainsi un
aller-retour de la droite vers la gauche puis
repart vers la droite pour la main courante
basse).
Jean-Claude, Marie, Silvain et Fifi testeront la
deuxième voie d’accès au pied de falaise pour le
plaisir du plein-pot et de la vue. Une fois tout
ceci installé, l’équipe est au chômage technique et
propose donc aux clients du peuple d’en bas qui ne
sont encore jamais venus voir la cavité d’en
profiter pour nous rendre une petite visite. Wanda
se porte volontaire et ne tarde pas à nous
rejoindre, assistée de Fifi qui l’attendait sur le
plateau. Après le carré de chocolat de bienvenue
elle prend le temps de contempler les 3100 ans
d’histoire qui s’ouvrent devant nous, parcourt les
mains courantes, s’offre une petite descente au pied
de falaise puis remontée au porche.
Pendant ce temps, Mika et Anto montent le groupe
électrogène en pied de falaise. Ils en auront besoin
la semaine prochaine pour installer la plateforme de
confort dans le porche de la cavité.
L’atelier du bas de la tyro a terminé ses manips, un
premier test de transit avec la civière peut être
effectué. Le test est réussi, la civière (vide)
monte sans problème. Cependant, le point de jonction
des deux bouts de la cordelette sur lequel a été
amarrée la civière est situé sur le brin de droite
de la cordelette lorsque l’on regarde vers la
falaise. Cette configuration ne permet pas à la
civière de monter complètement en haut de la tyro
car elle vient buter contre la corde de sécurisation
de l’arbre qui passe entre le brin de cordelette de
droite et la corde porteuse. La civière est donc
redescendue et le peuple d’en bas effectue la manip
pour faire passer le nœud de jonction de la
cordelette à gauche (toujours en regardant vers la
falaise). Un deuxième test est donc effectué dans
cette nouvelle configuration et se révèle
satisfaisant. Cependant, à l’arrivée de la civière
en haut, le peuple d’en bas nous alerte sur son
décrochage, nous devons être prudents et faire
attention à la maintenir horizontale. Ah ? Et
pourquoi donc ? Nous auraient-ils planqué quelques
binouzes ? Une bouteille de vin mal fermée ? La
civière est finalement décrochée, non sans mal car
l’ouverture des mousquetons avait été placée vers le
bas et qu’ils étaient reliés par une cordelette. Se
souvenir donc qu’il est plus pratique de les placer
avec l’ouverture vers le haut pour ne pas avoir à
les faire tourner ou ne pas les relier par une
cordelette. Une fois la civière décrochée et
sécurisée, Marie farfouille un peu pour trouver ce
qu’ils ont bien pu y cacher. Et quelle ne fut pas sa
surprise et sa joie quand elle tomba sur un gros
gâteau au chocolat annoté « Joyeux anniversaire
Marie » ! Effectivement il aurait été dommage de
trop incliner la civière, le gâteau aurait été
ratatiné ! C’est donc avec délectation qu’un goûter
aérien s’improvise là-haut. Comme tout a été
parfaitement organisé par Mika et Anto, un deuxième
gâteau a été prévu pour l’atelier du bas pour une
dégustation simultanée ! Merci les copains !
Avant de quitter le porche, un test tyrolienne en
libre est effectué avec un kit plein de cordes. Ce
test est également concluant, le système de freinage
mis en place en bas a parfaitement fonctionné et le
kit arrive tranquillement en bas, sans gros fracas.
Une fois rassasiés et les tests effectués, toute
l’équipe du peuple d’en haut évacue le porche.
Silvain « mouline » Marie vers le bas qui tient son
précieux gâteau d’anniversaire dans les bras.
Jean-Claude descend également en pied de falaise.
Wanda, Fifi et Silvain remontent vers le plateau.
Retour sur la piste par le sentier soigneusement
balisé et nettoyé. Marie souffle ses bougies et
ouvre une dernière bouteille de rouge, à défaut de
pétillant, pour trinquer avec tout le monde. On n’a
pas tous les jours 30 ans……..
On quitte la piste sur les coups de 20h après cette
grosse journée efficace. Tout est fin prêt pour
recevoir les archéologues dans une semaine. Franck
repart vers Ajaccio, Jean-Yves vers Altiani, Nono et
Alexia partent en week-end sur la Balagne, Jérôme
reste sur Lano et les autres repartent vers Bastia.
Il est 22h quand le matériel est réintégré au local.
|
Dimanche 15 mai 2016
Spéléologie, équipement
Grotte des Monoxyles (ou de Laninca), Lano
Participants
-
ITP :
Antoine B., Michael D., Isabelle L., Marie-Pierre
R., Marie et Silvain Y.
Photos
Quoi de mieux pour
une sortie éclair qu’un jour d’orage ? Cette virée à
Lano restera surement comme la plus rapide de
l’histoire du club. L’objectif de la journée était
d’amener sur site le matériel nécessaire à la
confection de la plateforme qui sera installée dans
le porche pendant l’opération Monoxyles. Anto
et Mika voulaient également faire un peu de repérage
pour préparer le montage de la plateforme prévu la
semaine prochaine. Isa et M.P. quant-à-elles
désiraient rendre une dernière visite à nos ancêtres
avant qu’ils ne quittent définitivement leur nid
douillet.
Mais la météo en aura décidé autrement. Déjà à
Bastia, le transfert de la grille et des 4 madriers
du camion de
Corsica Intervention sur la galerie du Def de Marie
et Silvain se fait à la faveur d’une accalmie sous
un ciel
menaçant. Sur la route la pluie reprend de plus
belle, de telle sorte que nous arrivons au pied de
la tyro sous
un
crachin dru et continu.
Malgré la motivation de Marie-Pierre qui parie sur
une amélioration des conditions météo, il est décidé
à l’unanimité (-1) d’opérer un repli stratégique
vers le Carré d’As où nous pourrons nous restaurer
au chaud et au sec.
Le retour à Bastia se fera sur les coups de 16h.
|
Samedi
21 au dimanche 29 mai 2016
Spéléo-archéo, «
Opération Monoxyles »
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
Archéos (en gras ITP) : Gaël B.,
Laurent B., Jean-Baptiste C., Anne-Gaëlle C.,
Patrice C., Audrey E., Ana F.,
Philippe G., Céline et Franck L., Elise M.,
Kewin P., Régis P., Bénédicte Q.,
Pascal T., Juan.
ITP : Jérôme A., Antoine B., Michèle C., Wanda
C., Jean-Claude D., Michaël D., Albert D., Dominique
D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Olivier G.,
Noémie G., Jean-Claude L., Pierre L., Isabelle L.,
Véronique M., Pierre-Jean M., Stéphane P., Jérôme R., Antonia R.,
Noël R., Marie-Pierre R., Jean-Philippe S.,
Alexia S., Jean-Pierre V., Philippe V., Marie et
Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
TPST : une
soixantaine d'heures cumulées
Photos
Article Settimana
Article Corse Matin (Web)
C'est certainement la plus grande opération à
laquelle l'association a été impliquée. En comptant
les archéos-ITP, 37 membres
sur 64 y ont participé ! Une expérience unique et
inoubliable pour la plupart, qu'ils soient archéos
ou spéléos !
Une main courante a été tenue
durant
toute la campagne de fouilles. Elle essaie de
relater de la façon la plus stricte possible le
déroulé de l'opération. Quoi de mieux que celle-ci
pour relater heure après heure le déroulement de
cette aventure, malgré quelques dérapages ...
Samedi 21 mai 2016 :
Après un rendez-vous des troupes spéléos à 8h30 au
local de Montesoro, direction vers le gite de Lano
avec les bénévoles (Alexia S., Antoine B.,
Jean-Claude L.M., Jean-Philippe S., Marie G.,
Michaël D., Noël R., Pierre L., Silvain Y., Stéphane
P.) et matériels à la rencontre des archéos (Franck
L, Céline et Antoine L., Philippe G., Patrice C.) et
Jean-Yves C. Rapide installation des affaires au
gite avant de remonter dans les véhicules pour
rejoindre le lieu du chantier. Seule la courageuse
Alexia fera la route et la piste en VTT pour monter
jusqu’au chantier depuis le gite.
Midi : Installation du PC et du pique-nique sur la
piste à proximité de la « Dumette à pédale » et face
à la falaise aux monoxyles vers où la tyro est
tendue depuis plusieurs jours. Après un convivial
repas sous la yourte de l’ensemble des intervenants,
les choses sérieuses vont commencer, et chacun se
dirige vers le lieu et l’activité qui nécessite ses
compétences. Pour les uns (peuple d’en haut), ce
sera la plateforme en flanc de falaise où se situe
la grotte aux trouvailles, pour les autres (peuple
d’en bas) ce sera les « ateliers » aux abords du PC.
Soit à la zone de tamisage et tri des sédiments
agréablement aménagée grâce au passage de la pelle
mécanique de la commune et à des tables et chaises
que viendra nous amener M. le Maire de Lano (Pierre
Leschi), soit à la manœuvre de la Dumette pour les
allers-retours sur la tyro, soit à des petits
ateliers de confort comme la construction d’un
barbecue en pierres sèches.
Et l’après-midi se déroulera au rythme des sacs de
sédiments extraits de la grotte, envoyés rapidement
par la tyro, triés minutieusement par les tamis et
yeux affutés des archéos et bénévoles venus en
renforts. A propos de renforts, notons l’arrivée en
fin d’après-midi de Bénédicte (archéo) avec
Marie-Pierre R. qui l’a récupérée à l’aéroport, et
d’Elise et Gaël (archéos) et leurs enfants .
Déjà 20h, il est temps de redescendre au gite pour
une bonne douche et un petit apéro qui durera
jusqu’à l’heure du diner vers 21h30. Le repas sera
plus vite envoyé que les tisanes tardives qui
suivront et mènerons certains à un couché au-delà de
minuit.
Dimanche 22 mai 2016 :
Nuit plus ou moins calme et réparatrice, suivi d’un
copieux petit déjeuner au gite pour les uns, rapide
pour les autres, et à peine 7h50 que les premiers
véhicules repartent à l’assaut du chantier avec à
leur bord des esprits motivés et pleins d’espoirs de
nouvelles découvertes.
8h05 : arrivée sur site, reprise du tri.
9h05 : Philippe G. est déjà en poste à la cavité
pour diriger les manœuvre et mouvements des troupes.
Patrice C. est également le premier sur le chantier
des fouilles, avec l’encadrement de nos spéléos
Jean-Claude L.M., Marie G. et Silvain Y. pour la
gestion de l’accès des divers intervenants à la
passerelle et à la grotte le long de la falaise.
9h45 : Philippe G. a installé le dispositif de
positionnement en X-Y dans la cavité.
10h20 : Bénédicte et Elise se rendent à leur tour
sur la plateforme pour découvrir ce site
merveilleux. Accompagnées de Marie-Pierre R. qui
profite également de cet excellent point de vue sous
les flashs de Marie et Silvain qui mitraillent tout
ce qui bouge (à défaut de ne pouvoir encore à cette
heure mitrailler ceux qui ne bougent plus depuis
très très longtemps…)
Midi : Arrivé du casse-croûte, ainsi que de Gaël
avec les enfants au PC, où le barbecue est
rapidement allumé et inauguré. Le peuple d’en haut
restant sur leur perchoir, les victuailles leurs
seront acheminées par la tyro.
14h : Arrivée au PC de
M. le Maire,
Jérôme A. (adjoint au maire et membre ITP) et
Jean-Pierre V. pour le café.
15h : L’équipe du peuple d’en bas s’interroge sur la
date de 1950 comme référence départ des datations au
Carbone14 (c’est en fait la date de découverte de
cette méthode de datation, toujours utilisée de nos
jours).
15h15 : Arrivée de Jérôme sur la plateforme, suivi
par le retour d’Elise (partie faire une petite
commission).
15h30 : Retour au PC de M. le Maire parti faire un
tour au pied de la falaise.
15h45 : Retour de Jérôme au PC, sain et sauf, après
ses acrobaties aériennes pour accéder à la
plateforme.
16h20 : Arrivée de Jean-Pierre V. sur la plateforme.
16h50 : Albert est descendu au porche.
16h56 : Arrivée de Laurent B.
17h20 : Alors qu’Alexia descend tout en douceur vers
la plateforme sous l’œil de Marie qui va
l’accueillir, la pelle mécanique de la commune
quitte le PC sous une haie d’honneur (ou yourte
d’honneur), et dans le vacarme de ses lourdes
chenilles descendant lentement la piste.
19h20 : Après avoir bien pris soin de plier et bien
attacher les bâches du poste tyro puis verrouiller
la Dumette pour la nuit, car un grand vent est
annoncé pour le lendemain, Grand Pierre rejoint des
participants de l’équipe d’en haut, s’apprête à
quitter lui aussi le chantier pour rejoindre le
gite.
Lundi 23 mai 2016 :
Météo défavorable (grand vent)
8h54 : Les baudriers d’Elise et Bénédicte sont
récupérés par Marie à la montée. Le dernier sac de
petits os est à la fouille (Anne-Gaëlle, Kéwin,
Marie-Pierre, Bénédicte, Elise).
9h00 : 1ère descente sur la grotte. Le
vent s’est mis à souffler fort, très fort.
Equipe du haut : Silvain, Marie, Jean-Claude,
Philippe, Céline et Audrey (Mme la conservatrice).
9h17 : Anne-Gaëlle, Kéwin, Bénédicte, Elise partent
en prospection.
Il fait froid, vivement le soleil !
Equipe du bas : Jean-Yves, Marie-Pierre, Jean-Pierre
et le pic-épeiche !
9h49 : 1er sac bloqué sur la tyro !!!
Celui-ci a été ralenti par le frottement sur un brin
de cordelette poussé par le vent.
9h55 : récupération du sac après maintes techniques
et élucubrations diverses. Finalement, il suffisait
d’accrocher un mousqueton entre la tyro et la
cordelette, puis de faire tourner celle-ci jusqu’à
ce que le mousqueton pousse le kit.
10h00 : Régis (club spéléo du Vercors) et
Jean-Baptiste montent pour la topographie.
10h05 : Audrey déclare forfait pour descendre à la
grotte.
10h14 : « Marie a fait une bêtise », cri sorti de la
grotte. Encore un objet qui tombe …
10h20 : 2ème sac arrivé à 100 km/h !
10h24 : Audrey y est ! Par le bas, elle préfère
monter.
10h30 : arrivée de Jean-Noël, Véronique, Oscar.
12h00 : tempesta di ventu ! Les conditions
deviennent boréales en haut depuis que le soleil ne
réchauffe plus les suspendus de ses rayons. Des vêtements
supplémentaires y sont envoyés par la tyro mais ça
caille quand même ! Heureusement que des besoins
naturels imposent des montées et descentes, ou
l’inverse !
De 10h00 à 14h00 : standby en bas, en haut les
topographes installent leur système.
16h31 : le vent a freiné le secrétariat …
Laurent redescend de la grotte.
10h00 à 13h20 : Kewin a prospecté le Bocca al Pruno,
amont de la grotte, Cima al Cuccu, Chapelle San
Angelu, Cima di l’Ortele, arrivée à Lano.
Traces d’habitat à Cime al Cuccu.
Vers 16h00 : les topographes sont descendus à leur
fourgon technique.
Tamisage sans découverte sur pelotes de réjection.
16h38 : retour du chien de Jean-Noël.
Mardi 24 mai 2016 :
8h56 : Il n’y a plus de vent ce matin, le soleil est
revenu aussi radieux qu’aux premiers jours, et la
grotte est déjà investie par les premiers
cavernicoles pendant qu’au PC, Audrey et Bénédicte
préparent le coffre/cadre « Jean-Phi » et les
énormes rouleaux papier bulles, de mousses, et film
alimentaire, qui devront monter jusqu’à la grotte
pour servir à encadrer en toute sécurité la cuve
(monoxyle) qu’il faudra délicatement redescendre par
la tyro jusqu’au PC.
Kewin prévoit d’aller faire dans la journée une
prospection sur un mamelon surplombant le ravin du
Castelluciu.
L’équipe d’en haut ce compose de Philippe, Patrice,
Laurent, Marie et Silvain.
9h52 : Anne-Gaëlle a dû être « livrée » avant 10h
sur la plateforme par une « moulinette » gérée par
Silvain, car trop émue par le panorama pour y
accéder seule.
10h : Pierre-Jean rattrapant Grand Pierre devant le
gite, y fait un arrêt express entre deux clients, et
lui confie sa Go Pro et ses consignes, alors que
Philippe V. et Antonia, pour leur part, continuent
de rouler tout doucement vers Lano, en essayant de
ne pas trop se tromper de route…
10h30 : Arrivée d’Olivier G. au PC à pied, et Grand
Pierre en 4X4, faute de coordination, où il y a
cette matinée beaucoup de monde (Franck, Céline,
Elise, Régis, Audrey, Antoine, Jean-Claude,
Henri-Pierre, Wanda, …)
11h00 : Après l’extraction de la grotte d’un
magnifique crâne, Anne-Gaëlle est toute admirative
en le tenant entre ses petites mains comblées. S’en
suit un emballage en règle de ce dernier dans du
papier bulles et caisse, où logera également un
demi-coxal.
11h30 : Pendant une très lente arrivée au PC par la
tyro de cette délicate cargaison (crâne et
demi-coxal) avec consigne de ne pas ouvrir la
caisse, en haut Olivier G. et Grand Pierre font une
brève visite de courtoisie aux travailleurs
cavernicoles afférés à leurs tâches quotidiennes et
parfois exceptionnelles.
12h37 : La civière est installée sur la tyro, ce qui
présage un prochain évènement important, la descente
d’une pièce de grand format… Ne pas dire « cercueil
», sinon gage à la clé ! Erreur !!! c’est la
« planche » qu’on attend.
12h47 : La civière, une fois son chargement bien
arrimé, descend lentement le long de la tyro, mais à
l’intérieur ce n’est pas encore la cuve (d’un
monoxyle) mais une planche de couverture.
13h00 : Dès l’arrivée au PC dans la civière, la
planche est aussitôt prise en charge par Audrey pour
un reconditionnement en règle.
13h15 : Après toute ses émotions matinales,
Anne-Gaëlle est redescendue par Marie comme un sac
de patates, ou plutôt un simple kit, longée à son
baudrier.
Entre temps étaient arrivés sur le site Noémie,
Michaël et son père (Alex), ainsi que Philippe et
Antonia qui avaient fait un petit détour routier à
un carrefour avec certainement trop de panneaux
indicateurs…
C’est pour eux, sauf Antonia avec son avant-bras
dans le plâtre, l’occasion d’aller faire un tour du
côté de la falaise et rendre visite aux travailleurs
d’en haut qui vont prendre une pause.
13h30 à 14h30 : Pause déjeuner pour tous.
14h40 : Alors que Kewin et Jean-Pierre V. (arrivé un
peu plus tôt avec M le Maire), partent faire de la
prospection vers le ravin du Castelucciu,
Anne-Gaëlle revient du bas de la falaise pas encore
remise de toutes ses émotions matinales, tant par le
crâne qu’elle a tenu entre ces petites mains que par
ces acrobaties sur cordes qui l’ont tant
enthousiasmée, qu’elle serait ravie de refaire une
partie de moulinette avec Silvain à la manœuvre.
Mais on l’empêche de repartir car en bas on a besoin
de sa présence, et qu’elle garde les pieds sur
terre.
14h50 : Pendant que Gaël et Jean-Claude L.M. partent
pour la cavité rejoindre l’équipe du matin, au
tamisage on découvre un fragment de vertèbre issu
d’un des sacs de sédiments reçu avant la pause
repas.
15h05 : En haut la fouille a repris
15h06 : en bas, Anne-Gaëlle continue d’être séduite,
mais cette fois par le bassin de l’adolescent
découvert le matin et qu’elle trouve en excellent
état de conservation.
15h10 : Anne-Gaëlle (tjrs !) déclare quelle est une
femme « courageuse » (et qu’il ne faut pas
déformer ses propos sur le cahier de la main
courante).
15h45 : Pour passer le temps, Grand Pierre refait
des essais de film sur la tyro avec sa mini « Go Pro
» fixée à son casque, après une réparation de
fortune la veille avec un cure dent.
16h10 : début de descente de Gaël vers la grotte de
l’Acherògnulu.
16h20 : Un nouveau sac de sédiment dévale la tyro,
pressé de rejoindre le centre de tamisage, et
chauffant à blanc le maillon « rapide » qui lui
permet de glisser sur la corde de la tyro.
16h40 : Le père de Michaël (Alex) quitte le site.
17h05 : Sous les discrètes sonorités émises par
quelques dégazages de Jean-Claude D.B., Elise quitte
le site pour rejoindre le gite, et certains témoins
(fiables ??) diront avec un bel inconnu, profitant
que Gaël, son époux, est sur la plateforme…
17h15 : M. le Maire revient nous faire une visite,
soucieux de suivre l’avancée des travaux, et des
découvertes, bien sûr !
17h30 : Encore un sac de sédiment qui dévale la tyro,
pressé lui aussi de rejoindre le centre de tamisage.
17h51 : La civière lourdement chargée du
coffre/cadre « Jean-Phi », de mousses diverses, de
kits vides, et film alimentaire est acheminée par la
tyro jusqu’à la grotte. Mais Grand Pierre, galant
homme, laisse sa place à la manivelle de la Dumette
à Audrey qui va pouvoir tester ces biceps avec
l’aide de Jean-Claude D.B. à l’autre manivelle.
Cette fois, un nouvel grand évènement se prépare
là-haut en cette fin de journée pourtant déjà riche
en découvertes et émotions.
18h00 : Jean-Baptiste revient de sa tournée
topographique des abords de la falaise, et continue
de faire quelques mesures depuis le PC.
18h15 : Alors que Michaël, Noémie, Philippe V. et
Antonia quittent le site, Audrey court jusqu’au pied
de la falaise, en moins de 10mn, pour amener une
visseuse à Philippe qui en a besoin pour la mise en
sécurité et confort de la cuve (monoxyle) dans le
cadre « Jean-Phi », avant de pouvoir
positionner l’ensemble sur la civière.
19h45 : Après bien des soins pour emballer cette
cuve et la fixer en toute sécurité sur la civière,
sous le regard bienveillant de Franck qui est monté
superviser cette mise en « six bières », cette
dernière commence son très lent parcours de descente
le long de la tyro.
20h00 : Il aura fallu 15mn et 200 très lents tours
de manivelles à Grand Pierre et Jean-Claude D.B.
pour retenir ce lourd chargement sur la tyro en
évitant que les manivelles de la Dumette ne
s’emballent, et ainsi permettre à la civière une
arrivée tout en douceur, où elle sera prise en
charge par les nombreux bras présents, sous les
crépitements des flashes de circonstances, pour être
déposée à nouveau aux bons soins d’Audrey qui
effectuera un nouveau reconditionnement dans un
énorme coffre.
20h15 : Cet énorme coffre est mis et attaché dans le
4X4 de M. le Maire qui aura la lourde responsabilité
d’acheminer ce précieux chargement le long de la
piste et la route qui mène jusqu’à son village où il
sera stocké pour la nuit dans un endroit sûr.
20h30 : Après une journée particulièrement bien
rempli, il est temps de ranger un peu les affaires
et quitter le chantier pour rejoindre le gite.
21h00 : Arrivées échelonnées au gite pour une rapide
douche et un petit apéro, les deux bien mérités.
22h00 : Les convives affamés sont attablés et en
attendant l’arrivée du plat chaud, se goinfrent de
pain et des nombreux pâtés présents.
Mercredi 25 Mai 2016 :
Le petit déjeuner traîne un peu, mais les équipes
arrivent en tir groupé au PC du chantier de 8h30 à
8h40, et à la grotte de 9h20 à 9h40. Pas d’infos sur
ceux qui seront monopolisés au village pour
travailler sur la cuve déposée pour la circonstance
dans l’église communale.
10h25 : Petite séquence émotion pour Jean-Claude L.M.
qui retourne jusqu’au fond de « SA » grotte admirer
son évolution depuis son dernier passage.
10h30 : A la grotte, une petite pause croissant,
amenés par la tyro, pour les 5 moins actifs, pendant
que Bénédicte continue de travailler allongée sur sa
planche inconfortable.
10h45 : Retour de Franck au PC, après sa visite à
l’église où s’affairent les petites mains délicates
d’Audrey, Anne-Gaëlle, Patrice (Oui, délicates
aussi), et autres… sur la cuve afin d’en analyser
tout son contenu en détails.
10h50 : Alors qu’arrive sur la tyro, pour être
inspecté par une équipe tamisage réduite, le dernier
sac de sédiments de l’US9 (avec ou sans vestiges ?),
clôturant ainsi cet US ; en haut c’est séance
photographies du plan de fin de cet US9.
11h10 : Depuis quelques minutes, malgré une très
légère brise ascendante le long de la falaise, on
peut apercevoir Jean-Claude L.M. se battre avec une
énorme bâche qu’il souhaiterait fixer contre la
paroi afin de diminuer les effets de frottement de
la corde de descente vers la passerelle.
12h40 à 13h30 : Pause déjeuner pour tous (Haut et
Bas), sans oublier de finir par de bonnes panettes
après ces pauvres sandwiches quotidiens.
13h40 : Café tyro pour le haut, et café normal en
bas, à défaut de café expresso.
14h : Reprise du « boulot », tant en haut par
Bénédicte qui joue les dentistes en nous trouvant
une incisive, qu’en bas en tamisant encore et
encore, sans toutefois trouver ni or ni argent ni
bijoux divers… et le comble, pas même de bronze,
alors que ces résidants « datant » de la fin de
l’âge de bronze auraient pu garder avec eux quelques
« souvenirs »… ;-)
14h25 : Arrivée sur la tyro d’un sac de sédiment
particulièrement lourd, englobant à la fois le
nouvel US10 et l’ancien US6.
14h26 : En haut Bénédicte découvre le sommet d’un
second crâne et de son pinceau délicat le peigne
comme s’il lui restait encore des cheveux, pour en
dégager les tempes, mais trouve autour d’autres
ossements.
14h52 : Tous les autres « petits » ossements sont
acheminés très lentement par la tyro jusqu’au PC où
ils sont pris en charge par l’équipe compétente.
15h30 : Dans la grotte la pression monte au fur et à
mesure que Bénédicte dégage ce second crâne et
découvre encore d’autres ossements plus gros, et sur
la passerelle on essaie de se détendre comme un peu,
à l’image de Marie qui fait des étirements en
regardant l’horizon avec la tête à l’envers comme un
best jumper au moment de s’élancer dans le vide.
15h30 : M. le Maire revient nous faire une visite
de courtoisie.
16h00 : Stéphane ayant rejoint la passerelle, en
profite pour aller jeter un coup d’œil aux dernières
trouvailles de Bénédicte, et tenir un peu compagnie
à nos spéléos en service depuis plusieurs jours,
Jean-Claude L.M., Marie et Silvain.
16h40 : M. le Maire repart.
17h05 : Arrivée sur la tyro d’un sac de sédiment
encore lourd, mais uniquement de l’US10.
17h45 : Jean-Claude D.B. quitte le site et la
Dumette pour rejoindre Bastia jusqu’à samedi.
18h10 : Jean-Baptiste et Kewin de l’équipe topo,
ainsi que Franck et Elise de l’équipe tamisage
partent du PC, accompagnés par Jean-Pierre, pour
aller à l’église faire quelques photos.
18h15 : Grand Pierre se retrouve seul au PC et à la
manœuvre de la Dumette au cas ou un besoin montant
ou descendant de la tyro soit nécessaire pour
l’équipe d’en haut où travaille toujours Bénédicte
dans la grotte, sous la supervision de Philippe, et
avec l’assistance technique de nos spéléos
Jean-Claude L.M., Marie, Silvain et également
Stéphane resté sur la passerelle plutôt peu
fréquentée cet après-midi-là.
18h21 : coucher du soleil derrière la « falaise ».
18h30 : Pendant que l’équipe d’en haut quitte peu à
peu leur donjon pour rejoindre Grand Pierre au PC,
arrive sur la tyro (en moulinette) divers matos et
kits, avant la mise l’arrêt pour la nuit de cette
dernière beaucoup plus tôt que d’habitude.
19h00 : Grand Pierre refait une nouvelle fois ses
calculs de l’après-midi avec les données fournis par
le topographe Jean-Baptiste C. (entre la grotte, la
falaise et la Dumette : Distance 187m, Elévation
72m), et en déduit que la longueur de la tyro est
bien de 200m avec une pente de 38%. Qui confirment
la mesure qu’il avait effectué dès le samedi avec
les jumelles de M. le Maire comportant un lasermètre
grandes distances.
19h05 : Pourtant Jean-Claude L.M. ne mesure que 20°,
soit 36% de pente, au clinomètre, et reste très
sceptique sur la distance donnée par Grand Pierre
car la corde de la tyro n’est pas censée mesurer
autant, mais plutôt 185 à 190m maxi… (NDLR : les
200 m sont probables en tenant compte avec
l’élasticité de la corde)
19h10 : Tout le monde quitte le site pour rejoindre
l’église et les personnes qui y sont déjà présentes,
afin de voir la cuve entièrement dégagée et écouter
les premières observations de Patrice.
19h30 : On se retrouve tous à l’église, où nous
attend également M. le Maire et son épouse, pour
admirer cette cuve et l’étrange objet quelle
contient, et écouter les premières observations de
Patrice.
19h40 : Départ de l’église pour rejoindre notre gite
plus tôt qu’à l’accoutumée.
20h30 : Apéro
21h30 : Dîner
22h30 : Ce soir le dessert n’est pas immédiatement
suivi des tisanes habituelles, mais d’une soirée
musicale improvisée, que les talents de Régis et
Franck, rendra mémorable et nous touchera tous,
malgré les paupières lourdes et la fatigue qui se
lisait sur la plupart des visages. Et si le
lendemain 8h nous n’avions pas eu de nouveau
rendez-vous avec notre chantier, les rappels de ces
artistes auraient duré toute la nuit tant leurs
répertoires et leurs interprétations comblaient nos
oreilles et l’espace entre ces dernières. Merci
Régis et Franck !
Jeudi 26 Mai 2016 :
8h30 : Déjà arrivés au PC les équipes Technique
Spéléo (Jean-Claude L.M., Marie, Silvain), équipe
Topo (Jean-Baptiste, Kewin), équipe Archéo Grotte
(Philippe, Elise), équipe Archéo Tamisage (Franck,
Bénédicte), « équipe » Tyro (Grand Pierre seul).
8h50 : Les équipes déjà formées quittent le PC.
Equipe Archéo Grotte (Philippe, Elise) et équipe
Technique Spéléo (Marie, Silvain) vers la grotte ;
équipe Topo (Jean-Baptiste, Kewin) vers le plateau
et la chapelle ; les autres « bricolent » au PC.
9h10 : Arrivée au PC d’Isabelle L, permettant à
Grand Pierre de ne pas rester seul à la manœuvre de
la tyro.
9h30 : Jean-Claude L.M., après avoir bien préparé
tout son matos pour installer un balancier juste
au-dessus de la plateforme, quitte le PC. Ce
balancier servira, avec la technique du contrepoids,
à nettement faciliter l’ascension de Franck (ou
n’importe qui d’autre) vers la plateforme depuis le
bas de la falaise.
10h15 : Pendant qu’Elise a repris les soigneux coups
de pinceau sur le crâne découvert la veille par
Bénédicte, et sous la vigilance de Philippe ;
Silvain et Marie tentent des essais de déplacement
avant/arrière de la Go Pro de Pierre-Jean M sur la
tyro au départ de la grotte.
10h20 : Jean-Claude L.M. a rejoint la passerelle et
laisse Marie commencer l’atelier balancier.
10h30 : Marie nous fait de jolis petits trous au
marteau à spit en plafond de paroi, mais sans
lunettes de protection c’est toutes les minuscules
poussières qui viennent se déposer dans ses jolis
yeux, surtout lorsque elle oublie de les fermer au
moment de souffler dans les trous avant d’y
introduire le spit. Marie, souviens-toi de Ghisoni.
10h50 : Depuis la grotte, envoie d’un lourd sac de
sédiment (US10) en moulinette sur la tyro.
11h00 : Wanda et Henri-Pierre arrivent au PC, alors
que repart un villageois (frère de M. le Maire)
arrivé ½ heure plus tôt.
11h45 : Elise met à jour de nouveaux ossements
(longs) avec de délicats coups de pinceau.
11h50 : Silvain a remplacé Marie pour finaliser
l’atelier balancier au-dessus de la passerelle.
12h00 : Au PC, Franck allume le barbecue en
prévision de nous faire quelques savoureuses
grillades.
12h30 : Jean-Claude L.M., Silvain et Marie testent
les deux brins du balancier en attendant l’arrivée
du repas de midi.
12h50 : Céline, Juan, Gaël et les enfants arrivent
au PC avec les repas.
13h00 : Le balancier est testé en configuration
classique avec contrepoids (Marie), régulateur
(Silvain) et « victime » (Jean-Claude L.M.). Essai
concluant.
13h05 : De nouveaux archéos arrivent au PC (Pascal T
+Ana + Vanina + Ghjasippina).
13h10 : Les saucisses grillent lentement mais
sûrement en dégageant une odeur qui aiguise nos
appétits et nous fait languir.
13h25 : Un sac de sédiment (US10) dévale la tyro en
quelques secondes pour être confié au tamisage.
13h35 : Les repas (froid + chaud) sont mis en kit
avec le café et envoyés par tyro vers le peuple d’en
haut. C’est la pause déjeuner pour tous.
14h25 : Repas terminés et café dégusté, c’est déjà
le reprise des chantiers. Bénédicte part vers la
grotte pour remplacer Elise à la fouille des
derniers ossements en cours.
14h30 : Un autre sac de sédiment (US10),
accompagnée de la poubelle déjeuner, et envoyé sur
tyro pour une réception en moulinette au PC.
14h40 : Au pied de la falaise, c’est Bénédicte qui
montera en premier par la voie du chêne, suivie par
Franck.
15h00 : Ana ne souhaitant pas profiter de la
technique trop facile « contrepoids », elle décide
de monter seule avec ses bloqueurs, et après 10 mn
d’effort, elle arrivera aussi à la passerelle.
15h15 : Elise quitte la passerelle et descend en
rappel, vite fait, bien fait, le long de la falaise.
15h20 : Philippe en fait tout autant avec autant
d’aisance et facilité.
16h05 : Départ de Céline du PC pour aller chercher
Patrice resté depuis le matin à l’église du village.
16h10 : Départ de Jean-Claude L.M. vers son domicile
de Biguglia, retour prévu vendredi matin.
16h20 : Départ de Pascal, Ana et Vanina.
16h30 : L’essai du talkie-walkie pris par Céline à
l’église est concluant jusqu’à la grotte, mais vers
le PC le son est affaibli.
16h45 : Encore un sac de sédiment (US10) qui dévale
la tyro en quelques secondes pour être confié au
tamisage.
16h46 : Retour au PC de Céline avec Patrice depuis
l’église.
17h30 : Essai vidéo sur partie basse de la tyro de
la Go Pro de Pierre-Jean en mode -180° pour fixation
extérieure sur kit adapté. OK.
18h30 : Avant de partir vers la grotte, Céline nous
confie un lot de serviettes et plaids pour les
envoyer dans un kit par tyro à la grotte, afin
qu’ils servent à protéger pour la nuit la zone de
fouille riche en ossements apparents. Départ Céline
vers la grotte.
19h10 : la zone de fouille protégée, toute l’équipe
d’en haut quitte le chantier pour redescendre au PC.
19h30 : Toutes les équipes quittent le PC pour
rejoindre le gite et se détendre de cette bonne
journée.
20h40 : L’apéro s’achève et tout le monde s’apprête
à passer à table pour diner.
23h15 : Pour sublimer le dessert précédemment
englouti, Régis nous fait entendre le son d’un
instrument à corde bizarre, posé sur ces genoux,
mais qui dans ses mains laisse l’assistance sans
voix.
Vendredi 27 Mai 2016 :
7h30 : Jean-Yves est arrivé au gite pour le petit
déjeuner commun, mais ce n’est pas les croissants
qu’il nous a amené, il s’agit de sacs de sables (et
du Bio svp !) pour un volume de 4 fois 20 litres
(sachant que la densité d’un sable sec assez fin
varie de 1,7 à 1,9 cela nous fait facilement 35kg
par sac). Ce sable servira à recouvrir la zone de
fouille afin de la stabiliser et la protéger jusqu’à
la prochaine opération qui devrait probablement être
reprogrammée dans un an.
Comme vous venez à l’instant de le comprendre, tous
ces jours passés n’ont pas été suffisants pour
achever ce chantier de fouille, et la semaine
s’achevant il faut prévoir sa clôture dans les
meilleures conditions pour le retrouver intact lors
de la prochaine « Opération Monoxyles à Lano » (cf
le titre de ce Compte Rendu).
8h00 : Après avoir chargés les sacs de sable, et
Isabelle, dans le Duster, Grand Pierre reprend la
route (et piste) vers le chantier ; rapidement suivi
des autres véhicules et équipes diverses qui se
dirigent également vers le PC, voire l’église du
village pour certains.
8h15 : Arrivé au PC, déchargement rapide des sacs de
sables avant que les autres véhicules arrivent, et
demi-tour au parking.
8h20 : Les véhicules des renforts arrivent au PC.
L’équipe Technique Spéléo (Jean-Claude L.M., Marie,
Silvain), l’équipe Tamisage (Franck, Céline, Juan,
Elise), l’équipe Archéo Grotte (Patrice, Ghjasippina).
8h25 : Franck repart pour rejoindre l’équipe des
Pratiquants de l’église du village de Lano, mais ne
sera pas assidu à toutes les messes car il fera
plusieurs allers-retours vers le PC.
8h30 : Arrivés au PC des renforts pour l’équipe
Archéo Grotte (Philippe, Bénédicte).
9h30 : Envoi sur tyro vers grotte de l’énorme valise
du matos Topo ainsi que quelques litres d’eau pour
bien alourdir encore la charge et permettre de
stabiliser la Go Pro de Pierre-Jean fixée sur l’un
des kits en mode vidéo enclenché. Mais avec la
dernière vieille poulie de m… dispo en bas, le
frottement augmente les angles d’inclinaison entre
traction AV/AR et décuple les dandinements de
progressions lentes ou très lentes.
9h40 : Arrivée lente à la passerelle de la grotte
des kits, et changement de la poulie (beaucoup plus
performante) par Silvain pour refaire quelques
essais vidéo sur tyro plus fluides, avec moins
d’efforts de frottement et d’angles d’inclinaison
entre arrivée et départ.
9h45 : Pendant que Silvain fait quelques réglages et
ajustements des prises de vue vidéo sur tyro, Jean
Yves arrive au PC avec son Nemo (pas 4X4 !), et
Ghjasippina est parvenue, pas très rassurée, sur la
passerelle où elle ne manque pas de souvent vérifier
qu’elle y est toujours bien accrochée avec ses
longes.
10h00 : Franck revient au PC, mais accompagné d’une
délégation de 4 personnes du SRA (2 femmes et 2
hommes). Joseph Cesari, l’ancien conservateur, est
parmi eux.
10h10 : Fin des essais vidéo sur tyro entre Silvain
et Grand Pierre, car la récréation est finie et les
travailleurs ont besoin d’outils pour continuer leur
job.
11h00 : Après l’accord exceptionnel d’une imminente
autorité, l’envoi sur tyro vers le peuple d’en haut
d’un paquet de canistrelli et d’une (pas
deux !) bière (avec alcool) bien fraîche est
effectué avec la plus grande prudence, mais pas trop
lentement afin que les chauds rayons du soleil
n’altère pas l’état initial de la marchandise, et
que cette dernière ne désaltère plus leurs
bénéficiaires.
11h10 : Arrivée au PC de Marie-Pierre, et de 4
autres personnes (1 femme et 3 hommes) dont Morgane
Quilichini et Jeannot Filippi journaliste et
photographe de Corse Matin.
11h30 : Arrivée au PC d’une personne clé dans ce
dispositif logistique/technique. A savoir,
l’inventeur et concepteur de la Dumette, qui n’est
autre que notre célèbre Dumè, et dont les milliers
de tours de manivelle quotidiens de son génial engin
ont grandement facilité les échanges d’objets divers
et variés entre le PC et la grotte et vice versa.
11h45 : Arrivée au PC de M. le Maire, toujours
fidèle à ses régulières visites de courtoisie,
malgré toutes ses obligations d’élu.
12h20 : Arrivés des casse-croûtes traditionnels du
midi avec Jean-Baptiste, Gaël et les enfants.
12h25 : Départ vers la grotte de Jean-Yves et
Jean-Baptiste accompagnés des journalistes.
12h30 : Arrivée au PC de deux autres personnes
(villageois ?).
13h00 : Envoi sur tyro vers grotte de 10 rations
repas et de petits outillages, puis en bas pause
déjeuner au PC pour tous les présents.
13h30 : après avoir
«
monté »
la journaliste en technique contrepoids, interview
détendue de la présidente des topi (Marie) et des
inventeurs de la grotte (Jean-Claude L.M. et
Jean-Yves C.) par la journaliste de Corse Matin sur
la passerelle face à l’entrée de la grotte déjà
devenue célèbre avant la parution de l’article
qu’elle préparera.
13h45 : Au PC la pause déjeuner est déjà terminée,
mais qu’en est-il en haut ?? Sachant qu’une dépêche
nous annonce que Patrice serait toujours tout au
fond de la grotte avec une journaliste
particulièrement charmante, et qui s’intéresse
beaucoup à lui et ne cesse de lui poser des
questions… mais sur quoi donc encore ??
14h20 : Grand Pierre a besoin de gros bras à la
manivelle face à lui car les charges à monter à la
grotte ce début d’après-midi vont être plus
importantes et surtout vont se succéder car il y a
maintenant les 4 sacs d’environ 25kg de sable chacun
à monter. Franck s’y colle, et pour une première
prise en main de la manivelle forme un excellent
binôme car en moins de 5mn le kit avec ce premier
sac est réceptionné en haut par Silvain.
14h30 : Fort de ce premier succès si « facile », un
second kit est rapidement rempli d’un autre sac de
sable, mais Grand Pierre méfiant sur l’état de ce
seul vieux kit dispo en bas ne préfère pas le
suspendre à la poulie de la tyro par sa vieille
sangle et ne se sert de cette dernière que pour la
traction par la cordelette dyneema haute.
14h35 : A peine 5mn après de tours de manivelle,
toujours en binôme avec Franck, le chargement arrive
en butée en haut. Mais au moment où Silvain veut le
récupérer, la vieille sangle de traction de cet
ancêtre kit, bloquée contre la corde de maintien de
l’arbre de la falaise où se tient Silvain, se rompt
brutalement. Silvain n’ayant même pas eu le temps de
sécuriser l’arrivage (longe derrière la poulie) ni
se saisir de ce dernier, n’a que le temps de lancer
un MAYDAY sur le talkie-walkie placé juste sous sa
bouche. L’alerte retentie dans le talkie-walkie de
Grand Pierre qui se précipite de l’autre côté de la
Dumette, où se sont réfugiés Franck et les rares
auditeurs à proximité, mais pas pour se mettre à
l’abri d’un impact imminent, uniquement pour tenter
de mettre très très rapidement en place un frein de
charge en mode urgence afin de sensiblement diminuer
le terrible choc que fera une masse de 25kg arrivant
à plus de 100 km/h.
Peine perdue, la corde du frein de charge avait été
trop enroulée autour d’un arbuste et comme le temps
défile aussi vite que la vitesse du kit en pleine
accélération sur la tyro grâce à une poulie haute
performance, l’angoisse sera de courte durée pour
les témoins directs car Grand Pierre n’aura pas le
temps de mettre en œuvre quoi que ce soit et juste
au moment où il tourne la tête vers la Dumette,
celle-ci se prend de plein fouet dans un bruit
terrifiant le lourd kit qui se sectionne net et
laisse échapper son contenu dans un formidable halo
de sable tout autour d’elle après avoir fait un bond
en arrière, mais dont les sangles de maintien ayant
résisté, lui ont permis de ne pas se disloquer.
C’est tout juste si le pied arrière amovible du
châssis c’est cintré et l’ensemble légèrement désaxé
par rapport à son azimut et horizontale initial. Non
seulement notre Dumè nous a conçu là un bien bel
engin redoutablement efficace et pratique, mais de
plus il est particulièrement très solide, et son
« gémissement » au moment du choc n’entravera en
rien ses performances encore à venir. Merci Dumè !
14h45 : Après avoir rassuré par talkie-walkie
Silvain, et tous les gens d’en haut ainsi que tous
les auditeurs qui n’ont pas été témoins directs mais
ont convergé vers la zone d’impact, sur le nombre de
victime à 0 et les dégâts matériels insignifiants
par rapport aux circonstances encourues, on a
ramassé avec Franck le plus gros du sable répandu à
terre pour le mettre au fond d’un des kits récents
réceptionnés quelques instants avant l’impact et qui
venaient de nous être retournés par Silvain. En plus
de cette dizaine de kg de sable au fond de ce solide
kit, un autre sac de sable y sera introduit, portant
ainsi la masse de ce kit à environ 35kg. Franck,
malgré les émotions des minutes précédentes, restera
en binôme à la manivelle face à Grand Pierre pour
monter à Silvain ce lourd chargement, qui lui
arrivera sans encombre à bonne destination quelques
minutes plus tard.
15h00 : Retour au PC de la journaliste et du
photographe, accompagnés par Jean Yves et Dumè qui
en profiteront pour grignoter quelques sandwichs car
pas eu le temps en haut.
15h05 : Depuis la grotte, Silvain charge la tyro de
divers kits et de la grosse valise avec le matos
Topo, pour une descente lente sur moulinette vers le
PC.
15h25 : Le dernier sac de sable est mis dans un kit
solide, et ce dernier sur la tyro pour être acheminé
jusqu’à la grotte. Mais, peut-être pour adoucir les
précédentes émotions, et sous l’autorité compétente
présente, un litre de Pietra (presque fraîche) est
rajoutée à la charge initiale. Franck a suffisamment
tourné la manivelle avec Grand Pierre pour monter
des sacs de sable et laisse sa place pour les 100
premiers tours à Dumè qui a son tour (sans jeu de
mots) laissera la place à Jean-Yves pour les 100
tours suivants. Et permettra quelques minutes plus
tard à la bière d’être vidée au fond des gosiers
plus vite que le sable au fond de la grotte.
16h15 : Pendant que Dumè inspecte encore l’état de
sa création après le choc subit et réajuste les très
légers désaxes induits, l’équipe Tamisage déplace
son atelier au pied de la falaise pour des raisons
logistiques de proximité avec la grotte.
16h20 : Silvain descend le long de la falaise avec
entre les jambes non pas un kit comme un spéléo
classique, mais une énorme poubelle de 100 litres
qu’il destine au nouvel atelier tamisage qui
s’installe au pied de la falaise.
16h30 : Pendant que Patrice continu de recouvrir de
sable les derniers vestiges découverts pour bien
stabiliser certains ossements dans leur position et
protéger l’ensemble jusqu’aux prochaines fouilles,
on voit réapparaître Jean-Yves qui s’était absenté
une petite heure au fond des fourrés pour une petite
sieste au calme. Et après s’être fait sur son
réchaud un bon petit café qui a bien parfumé les
alentours, est allé se dégourdir un peu les jambes.
16h50 : Au haut, Philippe semble étrangement
contrarié. Il vient de refuser assez sèchement
l’aimable proposition de Franck qui souhaitait lui
faire parvenir d’autres bières par la tyro pour
clore cette journée intense en émotions. Mais
Philippe n’en dit pas plus, seulement qu’il a besoin
de résoudre sur place ce qui vient de lui arriver…
Nous en saurons plus… plus tard…
17h30 : Elise fait renvoyer à Gaël leur clé de
voiture qui transitera par la tyro jusqu’au PC, afin
qu’il rentre avec les enfants au gite.
18h30 : Envoi à Silvain par la tyro de la valisette
de la Go Pro de Pierre-Jean, car les divers objets
inutiles sur la passerelle pour le lendemain vont
redescendre maintenant. Et ce sera la fermeture du
chantier d’en haut car Philippe n’ayant pas réussi à
résoudre le problème rencontré quelques temps avant,
décide de faire évacuer sa zone de chantier un peu
plus tôt.
19h00 : Pendant que l’équipe d’en haut, et l’équipe
tamisage pied de falaise, finissent de quitter leur
zone de chantier, sur la tyro 3 kits de matos divers
descendent en moulinette vers le PC.
19h20 : Toutes les équipes ont rejoint les véhicules
et c’est le départ vers le gite pour tout le monde
afin d’y retrouver également l’équipe des
Pratiquants de l’église autour d’un bref apéro.
21h : Tous à table pour un bon dîner bien chaud.
Samedi 28 Mai 2016 :
8h00 : Départ en peloton serré du gite des diverses
équipes pour cette journée de clôture des chantiers.
8h15 : Patrice, toujours le premier les matins à
partir, arrive le au PC avec Grand Pierre, et file
direct vers la grotte.
8h20 : C’est le tour de Franck, Céline et Antoine
d’arriver au PC, suivi de près de Jean-Claude L.M.
et Antoine B., qui sont talonnés par Jean-Yves,
coiffant sur le poteau Dumè, Juan et Noël, qui ont à
peine réussi à distancer de quelques mètres
Silvain, Marie, Marie-Pierre, Audrey et Anne-Gaëlle.
8h25 : La voiture balai est déjà là pour clore cette
arrivée particulièrement groupée ce matin, et une
fois n’est pas coutume, c’est Philippe qui est au
volant. Lui qui d’ordinaire est dans le peloton de
tête.
9h00 : Mais il semblerait qu’un des coureurs de ce
peloton ait été oublié par la voiture balai, car
arrive les pieds bien ancrés sur les pédales et les
joues rouges comme de belles cerises de juin,
Alexia, avec son fidèle VTT.
9h15 : A peine remise de ces efforts, Alexia rejoint
en quelques bonds Marie aux manivelles de la Dumette
pour faire monter à la grotte sur la tyro 2 kits
(Bouteilles d’eau et Pied Photo Philippe).
9h20 : C’est maintenant que l’on saura que
l’incident d’hier à la passerelle qui a décidé
Philippe à faire évacuer le chantier un peu plus
tôt, n’était « que » l’attache (clou) de la rambarde
qui avait lâché sous son poids. Et qui, en quelques
minutes et avec le matos nécessaire, vient d’être
réparée.
9h30 : Alors que ce devait être une journée de
clôture, pas de bol, 2 nouveaux crânes commencent à
faire leur apparition avec d’autres ossements. Et
pour ceux qui n’avaient pas suivi les jours
précédents, le décompte est maintenant de 5 crânes.
9h45 : Pendant que les allers-retours tyro
moulinette se succèdent pour descendre divers matos
inutiles à la grotte, les crânes peu à peu sont mis
à jour.
11h00 : Arrive au PC un grand, un énorme amateur
d’os, Oscar, suivi de ses maitres Jean-Noël et
Véronique.
11h20 : Une fois les deux derniers crânes de la
semaine bien dégagés par Bénédicte et Patrice sous
l’œil toujours vigilant de Philippe, Jean-Claude L.M.
en profite pour aller se faire quelques selfies
souvenirs avec eux, et qui sans lui et Jean-Yves
seraient peut être encore enfouis et toujours
inconnus dans les 3 mille ans suivants.
11h50 : Et comme l’heure de l’apéro s’approche,
arrive également Jean-Claude D.B., qui nous avait
abandonné depuis mercredi.
12h00 : Franck et Noël montent à la grotte pour
admirer dans leur position initiale les deux
magnifiques crânes si bien conservés, avant qu’ils
ne prennent la voie des airs… par la tyro bientôt.
12h15 : Antoine et Jean-Claude D.B. allument le feu
du barbecue car c’est fête ce midi, nous aurons
droit à manger un peu plus que des sandwiches.
12h40 : Retour au PC de Marie et Alexia d’un
escapade « courses » à Ponte Leccia chez le
fleuriste et le marchand de gâteaux. Et arrivent
également pour ce sympathique déjeuner, Michaël et
Jean-Philippe.
12h50 : Sur la passerelle les deux crânes ont été
soigneusement emballés et mis dans une caisse qui
commence sa lente descente sur la tyro vers le PC.
13h05 : La précieuse caisse est réceptionnée et
confiée aux personnes compétentes.
13h10 : L’odeur de la braise du maquis semble
attirer encore du monde, car arrivent tranquillement
à pied Wanda et Henri-Pierre, mais que nenni, rien
n’est encore grillé et personne n’est encore
attablé.
13h20 : A la grotte, il est grand temps maintenant
de tout clore et commencer de faire descendre tout
le matériel restant vers le PC avec la tyro,
toujours et encore elle, fidèle du premier jour
jusqu’au dernier, et résistante même aux attentats.
Merci encore Dumè.
14h20 : A la grotte, ne reste plus qu’une équipe
technique spéléo très réduite pour déséquiper les
voies avant de rejoindre toute la troupe qui s’est
maintenant groupée autour des tables pour le repas.
15h00 : Alors que la plupart ont quasi fini de
manger, et attendent le gâteau d’anniversaire ramené
tout à l’heure par Marie, arrive enfin notre grand
Silvain sous une salve de « Joyeux Anniversaire »
(Ben oui, 31 ans aujourd’hui), pour d’abord nous
couper quelques délicieuses parts de gâteau qui nous
faisait déjà tant envie en l’attendant, et ensuite
manger à son tour… Non le bouquet de fleur n’est
pas pour lui, mais pour ce soir…
16h00 : Fin du repas, et élaboration de la meilleure
stratégie pour finir le déséquipement, notamment la
dépose de la tyro (corde porteuse) et de la
moulinette (cordelette dyneema avec Dumette).
18h00 : Toutes les petites et grandes mains, nues ou
gantées, s’y sont mises, et plus rien ne reste sur
le site de l’immense logistique employée durant 8
jours. Les véhicules sont pleins jusqu’au toit, et
commencent leur descente de la piste, soit pour
rejoindre directement le village, soit pour passer
d’abord au gite permettre à leurs occupants de
prendre une douche et se changer, se maquiller pour
d’autres, avant de se rendre à l’invitation du
premier magistrat de la commune, qui tous les jours
est passé nous voir à la fois pour prendre des infos
sur l’avancement des fouilles que pour nous proposer
ses services ou ceux de sa commune.
19h30 : Gargantuesque apéro dinatoire chez M. le
Maire, où le maître de maison et son épouse sont aux
petits soins avec tous les convives qui se
retrouveront l’espace d’un moment sous une agréable
tonnelle pour visionner sur grand écran (drap) un
compte-rendu en image de la semaine écoulée,
concocté par Philippe, et sera également l’occasion
d’écouter les explications, ou discours, des
différents intervenants relatant l’état d’avancement
de cette opération, les données déjà exploitables,
ainsi que les scénarios envisageables.
Dimanche 29 Mai 2016 :
Réveil quasi aussi matinal que les 8 jours
précédents, mais aucune pression de timing car tout
a pu être clos la veille au soir sur les divers
ateliers, et ne restent ce matin que ceux qui
n’avaient pas d’impératif de retour dans leur foyer
plus tôt.
Le petit déjeuner traine, les premiers départs de la
matinée (correspondance portuaire oblige, ou fête
des mères à ne pas oublier) commencent, et après
avoir récupérer quelques restes du gargantuesque
apéro dinatoire chez M. le Maire, il est déjà
l’heure de déjeuner pour la petite poignée des
troupes restante.
13h00 : Pour les derniers, il faut se résigner à se
quitter. Les archéos en direction vers Ajaccio et
les spéléos vers Bastia. Mais avec promesses de se
revoir dans 3 semaines à Bonifacio pour les JNA
(Journées Nationales de l’Archéologie)
14h15 : A Bastia c’est rendez-vous de tous les
véhicules devant le local I Topi Pinnuti pour
décharger tout le matériel de la semaine écoulée.
C’est l’occasion de faire visiter à Audrey notre
charmant local.
15h00 : Dépôt d’Audrey à l’aéroport de Bastia
Poretta pour rejoindre son foyer sur le continent.
… La suite en 2017 …
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Dimanche 5 juin 2016
Spéléo, initiation, topographie, prospection
Grotte de Carpinetto et alentours, Lano
Participants
-
ITP :
Antoine B, Michael D., Dominique D.,
Jean-Claude L., Isabelle L., Noël R., Rémi R., Marie-Pierre
R., Jean-Philippe S., Alexia S., Marie et Silvain Y.
-
Initiée :
Marie-Josée
TPSP : 5h00
Photos
Lano 1 jour, Lano toujours !
Après un arrêt café au Carré d’As de
Ponte Leccia, les lanophiles se retrouvent de
nouveau au bout de la piste. Deux groupes se
forment, Dumè et JC iront faire un petit repérage
pour la future vire d’accès aux Monoxyles ; le reste
de l’équipe opte pour donner un aperçu de la spéléo
à Marie-Jo et pour une séance topo du nouveau réseau
découvert par Silvain dans Carpinetto. Ce dernier
groupe de divise à nouveau en 2 sous-groupes, les
« initiés » avec Jean-Phi, MP, Isa, Mika et Marie-Jo
qui visiteront l’essentiel de la cavité, et les
« topographes » Silvain, Marie, Anto, qui
poursuivront par quelques heures dans la boue pour
topographier la nouvelle galerie. Ils recevront le
renfort d'Alex et Nono arrivés plus tard.
Dumè et JC sont rapidement à pieds d'œuvre près d'un
gros chêne situé à côté d'une petite plateforme qui
donne une vision d'ensemble sur le parcourt de la
future vire. Le départ de la main courante se
situerait à 3 mètres en rive droite orographique du
talweg, elle se prolongerait encore sur une dizaine
de mètres avec de bons appuis naturels pour les
pieds, puis pose des fers en U sur une vingtaine de
mètres.
C’est pour avoir une
vue plus précise de cette partie que JC installe une
corde sur l’arbre qui avait été utilisé le jour de
la découverte. Surprise sous un cassé de la paroi,
JC passe devant un nid d’abeilles. Passage rapide et
arrêt sur une margelle intermédiaire de la future
vire. Nettoyage de celle-ci, elle économisera 2 ou 3
fers en U. Ça n’a pas dû plaire à une des abeilles
qui s’acharne un moment sur JC mais sans arriver à
le piquer. Celui-ci ne s’attarde pas et rejoint Dumè
grâce à un pendule. La topo de la paroi est reportée
à une autre sortie, le lasermètre étant en cours
d’utilisation.
Les 2 comparses en
profitent pour explorer une petite cavité repérée
lors de la semaine archéo. Celle-ci s’ouvre à la
faveur d’un décrochement de paroi au-dessus de la
grotte du Bouc.
Amarrages sur
arbrisseaux, fractio sur arbre au niveau d’un cassé
et arrivée devant l’entrée. Il s’agit en fait d’une
fracture inclinée d’environ cinq mètres de long avec
2 entrées principales. Celle du haut est bien
concrétionnée, JC est obligé de casser une petite
draperie pour pouvoir s’y engager. La suite est
malheureusement rapidement obturée par la calcite au
bout d’environ 2 mètres. L’entrée inférieure est
encore moins pénétrable et semble également queuter
au bout de 2 mètres.
Rejoint par
Jean-Phi, MP et Isa, le groupe ne tarde pas et
redescend vers la piste pour le pique-nique.
Mika, Rémi et
Marie-Jo ont déjà allumé le feu, la table et les
sièges sont dépliés, les 1ères
bouteilles débouchées. On aura même droit au
champagne apporté par Marie-Jo pour fêter sa 1ère
sortie spéléo !
C’est plus de 2h00
plus tard que le groupe topo arrive. La description
de la galerie concrétionnée met le vin à la bouche
de tout le monde ! Ils ont
topographié plus de 70 mètres de nouvelle galerie.
Il devient quand même peu courant de topographier
une telle longueur dans une cavité connue ! Deuxième
service pour les topographes puis retour sur Bastia,
avec une étape rinçage du matos au pont de San
Lorenzo sur le Golo.
Pendant que l’équipe de surface prend la route des
Monoxyles, l’équipe du fond se dirige vers l’entrée
de Carpinetto. Elle s’y engouffre rapidement après
les explications préliminaires d’usage pour Marie-Jo
qui met les pieds sous terre pour la première fois,
non sans une petite appréhension.
La visite suit l’itinéraire classique : salle de la
colonne, galerie concrétionnée, lac suspendu… Un
petit rhino est observé dans la salle de la
Colonne ; ce sera le seul de la journée. Passée
l’inquiétude du départ, Marie-Jo prend petit à petit
de l’assurance et profite pleinement du spectacle
qu’offre la cavité.
L’heure tourne et Anto, Noël, Alexia, Marie et
Silvain décident d’abandonner lâchement le reste du
groupe pour se consacrer à l’objectif premier de la
sortie : réaliser la topo de la galerie découverte
par Silvain le 2 janvier 2015. Ils filent vers le
fond de la Salle Rhomboédrique et s’engouffrent dans
l’étroiture désobée en bas du plan incliné. Silvain
prend la tête de la procession en progressant à
reculons avec le lasermètre. Il est suivi par Anto
et la boussole. Marie est désignée volontaire pour
la prise de note. Noël et Alexia suivent et ont en
charge le soutien moral de l’équipe et la mise aux
normes « personnes à mobilité réduite » des passages
étroits.
La progression du groupe dans le boyau glaiseux qui
fait suite à l’étroiture est émaillée de jurons.
Mais ceux-ci laissent bientôt place à des
expressions d’admiration au fur et à mesure que les
équipiers s’extirpent du boyau pour prendre pied
dans LA galerie. Celle-ci se développe sur une
vingtaine de mètres le long de ce qui semble être
deux failles se croisant au tiers de la longueur de
la galerie. Ces accidents donnent une allure très
rectiligne à la paroi sud-ouest de la galerie,
tandis que la paroi nord-est et le plafond
présentent un aspect plus chaotique. Ce dernier est
orné de nombreuses fistuleuses descendant jusqu’à
hauteur de tête (il faudra y faire attention). Le
sol est tapissé d’un épais remplissage argileux peu
courant dans les cavités corses. A l’extrémité est
de la galerie, au débouché du boyau glaiseux, se
trouve une petite cuvette dans laquelle viennent se
perdre les eaux de la rivière de la salle
Rhomboédrique lorsque celle-ci est en
fonctionnement. Le reste de la galerie montre des
traces d’infiltrations d’eau par le plafond mais pas
de réels écoulements, ou en tout cas pas récents.
Des traces de vie sont aussi observables : quelques
crottes de chauves-souris au sol et des traces de
griffures de petits animaux sur les murs. Par contre
aucune trace d’acéto sur les plafonds, ce qui
confirme que nos ancêtres n’avaient jamais mis les
pieds ici.
La suite du cheminement redevient moins confortable
puisqu’on retrouve un boyau aux dimensions assez
réduites. Un recalibrage sera d’ailleurs nécessaire
pour que toute l’équipe arrive à destination.
Heureusement, le remplissage argileux se creuse sans
trop de problème. A la moitié environ de la longueur
du boyau, un imposant entonnoir de soutirage s’ouvre
dans le sol, laissant apparaitre une épaisseur de
remplissage de près de 2 m. Autant dire qu’il est
bien difficile de remonter les pentes glaiseuses de
cet entonnoir lorsqu’on a eu la bonne idée de
s’aventurer au fond.
Quelques mètres plus loin, le boyau se divise en
deux et devient impénétrable. Un départ remontant se
trouve en partie haute, l’autre départ, horizontal,
se trouve en partie basse. Un courant d’air frais se
fait sentir dans les deux cas. La progression
pourrait continuer au prix de quelques seaux
d’argile et de sable à déplacer. Avis aux amateurs !
Les futurs désob’ devront se faire en période sèche,
l’accès au chantier étant particulièrement humide et
froid. Ça tombe bien, l’été est bientôt là !
Après que chacun ait mis tour à tour son nez dans
les étroitures finales pour juger des perspectives
de suite, la cohorte rebrousse chemin dans un
concert d’ahanements et de jurons devenu désormais
habituel.
C’est avec soulagement que les corps ankylosés se
déploient à la sortie de la cavité et l’air chaud de
cette fin de printemps est des plus apprécié après
ces quelques heures passées dans le froid et
l’humidité.
Il est 17h passées quand nous rejoignons le reste du
groupe au parking. Les cadavres de bouteilles (de
champagne s’il vous plaît, on ne se refuse rien !)
jonchent déjà le sol. Ne nous voyant pas ressortir
de la cavité nos compères ont dû, de dépit, se
résigner à ouvrir les bouteilles et à y noyer leur
chagrin. Pas facile tous les jours la vie de
spéléo !
Bilan de la journée : 72 m de développement ajoutés
à Carpinetto (on se rapproche du km !) avec des
perspectives de suite. Ce n’est pas tous les jours
qu’on a l’occasion de faire des sorties comme ça en
Corse !
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Samedi
18 juin 2016
Journée Nationales de l’Archéologie
Espace Saint Jacques, Bonifacio
Participants
-
ITP :
Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude L.,
Pierre L., Noël R., Marie et Silvain Y.
-
GCC :
Jean-Yves C.
Photos
Les topi étaient invités aux
JNA
(Journées Nationales de l’Archéologie), celles-ci se
sont déroulées les 17 et 18 juin 2016 à Bonifacio.
En effet, les Monoxyles étaient au
programme,
une conférence à laquelle les topi pouvaient y
relater les circonstances de la découverte et y
donner quelques infos sur le contexte géologique.
Les topi ont donc répondu à l'appel du 18 juin et
leurs arrivées s’échelonnent entre le vendredi et le
samedi matin. Certains en profitent pour faire un
peu de tourisme, visite du cimetière, de la porte
verrouillée du puits Saint Barthélémy ..., et enfin
des différents stands thématiques des JNA. La
préparation et la dégustation de l'hypocras,
boisson à base de vin du moyen âge, est bien
appréciée des topi.
Un
buffet froid bien fourni est prévu par l’organisation
et permet de bien se restaurer. S’en suit une visite de
la vielle ville qui est déjà très encombrée de
touristes.
16h00, Franck lance la présentation de la découverte
devant un public attentif d’une trentaine de
personnes. Marie enchaine sur le contexte géologique
du secteur, avec notamment quelques infos sur la
grotte de Carpinetto. JC suit en évoquant les
motivations de cette sous-espèce humaine qu’est
l’homo-spelæus et précise les circonstances de
la découverte. Franck continue en ajoutant les
aspects archéologiques, les contraintes techniques
d'intervention, et finit par les perspectives.
L’exposé est semble-t-il bien apprécié, surtout par
3 anciens spéléos figurants dans l’auditoire et par
monsieur le maire de Lano accompagné par son épouse.
L'un des spéléos n'est autre que Bernard Schneider qui
fut le 1er homme à passer les -1000 m en
descendant la fameuse cascade de l'Ouragan (nom qui
veut tout dire !) dans le gouffre Berger. Il faisait partie du premier groupe d'explorateurs à
atteindre la côte -1122 m dans ce nouveau plus
profond gouffre de la planète. Extrait du livre
«
Histoire d'une équipe
».
Avant de se séparer, monsieur le maire invite les
topi autour de quelques verres désaltérants.
Retour tardif à Bastia
avec un arrêt méga-pizza à Favone.
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Dimanche 3 juillet
2016
Spéléologie, désob
Grotte de Carpinetto,
Lano
Participants
TPST : 4h30
Photos
Presque un mois sans
mettre les pieds à Lano, on n’y était plus habitués.
Après l’excitation suscitée début juin par la topo
de la Galerie des Fistuleuses et du boyau qui la
prolonge, il fallait battre le fer tant qu’il était
chaud pour essayer d’agrandir encore un peu
Carpinetto.
Aux promesses de
ciel bleu et de mer chaude que laissait imaginer la
sortie canoë mise au programme ce week-end, un trio
de dissidents cavernicoles a donc préféré la
tonifiante atmosphère froide et humide de Carpinetto.
Démarrage en
douceur, l’entrée sous terre ne se fait que sur les
coups de 11h30. Il ne faudra pas moins d’une heure à
l’équipe pour atteindre le chantier avec armes et
bagages, en l’occurrence des bidons découpés et
quelques cordes réformées pour évacuer les déblais,
deux pelles américaines, plus le matos topo (au cas
où on se fasse entraîner dans des km de première), à
boire, à manger (au cas où une crue nous surprenne).
L’accès jusqu’au
fond du boyau est déjà une épreuve en soit, mais le
net courant d’air qu’on y retrouve aide à garder la
motivation. Les désobeurs décident de s’attaquer au
départ situé en partie basse de la galerie. D’une
part le courant d’air y semble plus perceptible,
d’autre part c’est le passage qui paraît le moins
étroit pour la suite, et puis surtout intuitivement
c’est par là qu’on imagine la suite.
Le chantier se met
en route : Silvain au creusement la tête dans le
trou, Marie juste derrière à l’expédition des bidons
de déblais, et Rémi quelques mètres en arrière à la
réception et au stockage des déblais. Le but du jeu
est de stocker la terre évacuée dans une petite
dépression ; une opération nécessitant une certaine
finesse et un sens de l’organisation puisqu’il
s’agit de faire ça intelligemment en évitant
d’obstruer le passage vers la sortie, qui n’est déjà
pas très large !
Les 2h30 de grattage
sont ponctués par les bougonnements de Marie :
– J’aime pô
la désob’ !
– T’aurais préféré faire du canoë ?
– Non, j’aime pô l’canoë.
– Alors
tais-toi et creuse !
Bilan de
l’opération : beaucoup de courbatures, quelques
dizaines de bidons de glaise, de cailloux et de
sable évacués… et quelques dizaines de centimètres à
peine de progression. Mais le confort de la zone de
travail a été nettement amélioré puisqu’on peut
maintenant s’installer à plat ventre, sur le dos, et
même sur le côté pour creuser, alors qu’avant on ne
pouvait même pas tourner la tête. Par contre le
creusement se fait toujours d’une seule main. Pas de
place pour passer les deux bras en même temps. Le
retour vers la sortie prendra également une petite
heure, malgré que les encombrants bidons aient été
abandonnés au fond.
Il est pile 16h
quand le trio retrouve l’air libre et la
réconfortante chaleur estivale. Il est grand temps
de passer au pique-nique. Celui-ci, relativement
sobre pour une fois, se conclura par un excellent
moelleux au chocolat préparé par Rémi. De quoi faire
oublier à Marie le calvaire de la désob. Viendra
ensuite l’heure de reprendre la route de Bastia, non
sans prévoir une petite pause pour rincer le
matériel dans le Golo.
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Dimanche 3
juillet 2016
Spéléo, visite
Grotte de la Punta Vecchiaia, Patrimonio
Participants
-
ITP :
Michelle C., Wanda C., Jean-Claude DB3, Albert D.,
Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.
TPST : 1h00
TPAP (temps passé à
pagayer) : 2h00
Photos
Rendez-vous ce
matin-là à la plage de galets de Cadarelli à
l’embouchure du Fium’Albino, commune de Patrimonio,
vers 10 heures, pour une nouvelle visite de la
grotte de la Vecchiaia dite aussi grotte des os.
La grotte a déjà été
explorée en 2006 et ses 70 mètres ont été
topographiés en Août 2013 par les ITP.
Le Fium’albinu
constitue la limite septentrionale de la commune de
Patrimonio. De l’autre côté c’est Farinole. Donc le
petit bout sud de la plage de Cadarelli et son
parking appartiennent à Patrimonio.
Nous sommes 7 pour 6
places dans les kayaks. Jean-Noël prendra le sentier
des douaniers avec Oscar qui ne peut embarquer vu
son poids et ses griffes dans un kayak.
On gonfle les 2
kayaks d’Albert et celui de Jean-Claude. Petits
problèmes valvulaires, dégonfle, regonfle,
installation du matériel spéléo dans des sacs
étanches. Nous voilà prêts pour embarquer.
Le ciel est bleu
mais la mer est agitée par une bonne brise d’Ouest,
les kayaks peinent à avancer, secoués de tribord par
une courte houle. Nous longeons les falaises en
calcaire miocène, semblable à celle de Bonifacio.
Véronique a du mal à
caser ses grandes jambes à l’avant du kayak de
Jean-Claude et à trouver une position confortable
pour pagayer, c’est donc JC qui force comme un fou
pour faire avancer le kayak, heureusement que
l’animal est costaud et a des bras d’acier.
Albert sert de
guide, mais ne reconnait plus l’entrée de la grotte
que nous dépassons largement. Soudain Jean-Noël
apparait avec Oscar au sommet de la falaise à la
Calanca di a Torre. Conciliabule, nous repartons en
arrière et trouvons enfin la grotte de la Punta
Vecchiaia.
La pointe de la
Vecchiaia était autrefois surmontée d’une tour qui
commandait avec celle de la Mortella l’accès au
golfe de Saint Florent. Un feu à éclats groupés
blancs et rouges la remplace.
Jean-Claude aborde
avec Véronique une petite plage voisine mais leur
kayak se fait renverser par Oscar qui veut
absolument monter dessus et nos 2 spéléos se font
drosser sur les rochers par une vague plus haute que
les autres. Plus de peur que de mal, ils s’en tirent
avec quelques plaies et contusions.
Poussés par la houle
les 2 autres kayaks pénètrent la vaste grotte en
porche sur la mer et gagnent des flots paisibles
dans le fond. Albert dépose Michelle et repart
chercher Jean-Noël.
Jean-Noël, Albert,
Wanda et Michelle mettent les casques et s’enfoncent
dans la grotte. HP qui a une élongation au mollet et
marche difficilement reste avec Nala dans un kayak.
En maillot de bain, sans combinaison ni
genouillères, la première étroiture passée, les
genoux et les coudes non protégés sont soumis à rude
épreuve, nos explorateurs décident de s’en tenir là.
On rembarque dans les kayaks. Véronique est déjà
repartie à pied.
La mer agitée nous
dissuade de poursuivre une éventuelle prospection.
Retour donc vers la
plage de Cadarelli pour un pique-nique à l’ombre du
parasol. Au menu morcilla, œufs durs, salades
composées, Valréas et Nivernais, fromages, pastèque,
brioche, café pris au camping voisin « U Solu
Mare ».
Puis chacun se
sépare. JCDB3 est content de ses coups de soleil.
Albert est préoccupé de rincer son casque qui a pris
l’eau de mer malgré le sac étanche. HP et Wanda
restent faire la sieste sur la plage. Le vent est
tombé. Un peu d’herborisation à la recherche de
Limonium Patrimoniensis endémique que l’on ne
retrouve qu’ici, n’aboutit pas.
Retour au soleil
couchant sur Bastia. A défaut d’exploit
spéléologique on aura bien ri au cours de cette
expédition marine.
|
Dimanche 10
juillet 2016
Spéléo, topographie
Grotte aux Pigeons,
Patrimonio
Participants
-
ITP : Wanda C.,
Jean-Claude D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F.,
Jean-Claude L., Isabelle L., Véronique M.,
Marie-Pierre R.
TPST : 1h00
Photos
Petit retour en
arrière, première visite de la grotte aux
Pigeons le
Samedi 2 septembre 2006,
elle avait permis de tracer un croquis d'exploration.
Une autre tentative le
Samedi 20 juillet
2013
s'était soldée par un échec, les spits n'ayant
pas résisté aux attaques corrosives des embruns
marins, et l'oubli d'une mèche n'avait pas permis
d'en planter d'autres.
Troisième épisode de
cette saga des Pigeons en cette belle et chaude
journée de juillet. Rendez-vous au local à 9h00 pour
prendre un petit café. Celui-ci s'est fait attendre
car il a d'abord fallu faire la désob du filtre en
enlevant le bloc compact de marc de café lié par la
moisissure.
Albert ne pouvant
venir suite à l'attaque pernicieuse d'un monstre
marin et tentaculaire, seul le kayak de JCD est au
rendez-vous. Après négociation, Albert est prêt à en
prêter un, il sera récupéré par Henri-Pierre et
Wanda en passant.
Tout le monde se
retrouve finalement sur la plage de Cadarelli.
Deux groupes se forment, les allumés qui iront
profiter des douces joies du maquis par une belle et
chaude journée de juillet, et les kayakistes qui
auront l'idée farfelue de profiter de cette belle et
chaude journée de juillet pour se balader sur l'eau
et faire trempette.
C'est ainsi que les 2
JC et JN entament la montée par le chemin des
douaniers. Que les passages à l'ombre sont
agréables, heureusement ils sont plus nombreux que
les passages au soleil !
Les allumés ne
tardent pas à arriver au bord de la falaise. JC
continue le chemin jusqu'à avoir une vue partielle
sur la partie haute de la cavité, et essayer de
repérer une variante d'accès.
Nouvel accès certes,
mais celui-ci éloigne encore plus de la cavité. JC a
quant même planté un spit et entamé une belle
descente plein pot en fil d'araignée d'une trentaine
de mètres de hauteur au dessus la mer, passant près
d'un immense nid de rapace marin. Dommage !
Retour au chemin où
le passage traditionnel est repéré. Le maquis a peu
poussé depuis la visite de 2013, le tunnel de
verdure nécessitera quand même l'emploi du sécateur
pour couper quelques salsepareilles agressives.
Amarrage sur 2
arbrisseaux puis descente sur le plan incliné qui se
verticalise rapidement. Les 2 spits de 2006 sont
encore plus rouillés, JC en plante un nouveau en
inox. Nouveau spit quelques mètres plus bas, puis la
roche devient très hétérogène au niveau d'un cassé
de la paroi. Un fractio est indispensable, il sera
réalisé avec l'ajout dune sangle à frotter de 1,5 m
accrochée sur un nouveau spit planté dans une partie
de roche plus dure.
Encore quelques
mètres, suit une déviation accrochée à une roche
saillante et JCL arrive au bout de la C40 sur une
petite margelle. Raboutage de la C30, encore
quelques mètres de descente et arrivée sur une
banquette à flanc de paroi permettant de rejoindre
la cavité. Le bout de la corde est accroché sur un
amarrage naturel presqu'au fond de la grotte.
Comme en 2006, un
groupe de pigeons mécontents quitte bruyamment la
grotte. Quelques sternes habitent également les
lieux et piaillent en voyant les intrus.
JCD et JN ne tardent
pas à rejoindre JCL et à commencer la topo. La
cavité s'ouvre à une vingtaine de mètres au-dessus
de la mer. La roche très friable rend délicate une
éventuelle escalade depuis le bas. Un grand porche
d'une bonne dizaine de mètres de hauteur sur plus de
5 mètres de large, puis le sol remonte sensiblement
vers le fond de la cavité sur près de 20 mètres.
Celui-ci est rocheux à gauche, agrémenté de quelques
gours, il est terreux à droite sur une partie
horizontal. Un ressaut final d'environ 3 mètres
permet d'atteindre une zone bien concrétionnée avec
2 belles colonnes stalagmitiques. Le fond continue
sous la forme d'un boyau impénétrable visible sur 2
mètres.
Pendant ce temps, les
kayakistes kayakent. Ils sont d'abord partis vers la
grotte triangulaire qui s'ouvre à raz de l'eau au
sud-ouest de la petite plage du ruisseau de Campu
Maggiore. Ne l'ayant pas trouvée, ils ont continué
jusqu'à la plage de Farinole en regardant au passage
la Grotta di u Banditu.
L'équipement de la
grotte aux Pigeons ayant pris un certain temps, ils
sont même venus aider moralement les farfelus.
En quelques mesures
la topo est relevée, JCD entame la remontée, suivi
par JCL, JN se charge du déséquipement.
Par précaution, en raison de l'instabilité de la
paroi, les remontées se font une par une sur toute
la hauteur.
Les farfelus
rejoignent les kayakistes sur la plage, affamés et
bien fourbus par cette expédition topographique,
mais ravis par cette belle descente aérienne
au-dessus de la mer.
Qu'il est agréable de
manger et boire au bord de la mer en cette belle et
chaude journée de juillet !
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Dimanche 24
juillet 2016
Canyon, perfectionnement
La Luana, Zicavo
Participants
-
ITP : Antoine B.,
Grégory D., Jean-Claude L., Manon L., Stéphane P., Marie Y.
Temps d'approche :
1h40
Temps
de descente : 4h00
Temps
de retour : 0h40
Photos
La vallée de la
Luana présente une particularité géologique qui
mérite une petite visite : des
dykes
doléritiques
longitudinaux de plusieurs dizaines de mètres
de long.
Alléchée par cette
curiosité, une équipe de topi se constitue. Elle est
également attirés par la très ancienne forêt qui peuple les rives
de cette rivière.
Ainsi, un extrait d'un
Rapport sur les forêts
anciennes de Méditerranée précise :
« LA HÊTRAIE DE LA
LUANA (ZICAVO)
La vallée de la Luana, située à la limite Est de la
commune de Zicavo, est très isolée, le village le
plus proche étant celui de Chisà, à plus de 4 heures
de marche. La rivière est bordée sur sa rive gauche
par une hêtraie dont certains faciès ne sont pas
sans rappeler celle de la Massane en termes de
structure (futaie irrégulière) et de maturité des
peuplements. Le peuplement moyen de hêtre est âgé de
plus de 150 ans, tandis que certains individus
atteignent plus de 300 ans. Le volume de bois mort
mesuré s’élève à plus de 50m3/ha. Quelques pins
laricio bordent le vallon. Ce sont des arbres
vénérables, ayant poussé extrêmement lentement et
qui dépassent probablement les 1 000 ans pour 150 cm
de diamètre. Les cours d’eau sont nombreux et
offrent une faune riche (dont l’euprocte et la
salamandre corse).
L’historique de la forêt de Zicavo est difficile à
reconstituer car on manque d’archives sur cette
vallée, aujourd’hui loin des hommes. Véritable lieu
oublié, elle est fortement évocatrice en termes de
sentiments.
Cette hêtraie méconnue des scientifiques gagnerait à
être étudiée en détail. »
Voilà donc les topi
prêts dès 7h00 pour un départ à la fraiche, ce qui
permet d'éviter les
premiers flots de touristes. Ils arrivent ainsi
au départ du chemin, non loin du pont de Bura, sans trop de croce à subir.
Le sentier est en très bon état, l'équipe arrive en
moins de 2h00 dans la belle forêt
ancienne. Le beau chemin et les restes de divers
aménagements laissent à penser que cette forêt était
jadis exploitée. Probablement pour le charbon de
bois ou alors pour les hêtres, voire les pins
laricio, ou peut-être pour le tout.
Direction les dykes
doléritiques maintenant. Ceux-ci se situent
carrément dans le lit de la rivière. Les topi
s'équipent en conséquence et entame la descente. Les
beaux obstacles verticaux sont passés sans problème
et Manon est souvent en tête de l'équipe !
Certains obstacles
sont franchis par de sympathiques sauts. Les premiers dykes
ne tardent pas à apparaitre. La dolérite grise
foncée tranche avec la roche grise claire
environnante. Les dykes suivent le lit de la
rivière sur de grandes longueurs, ils se dédoublent parfois en plusieurs
bandes parallèles du plus bel effet. Une courte
pause permet à Marie de donner un petit cours de
géologie in situ :
« La
Luana coule sur la partie nord est du massif du
plateau du Coscione. On retrouve la même géologie
que sur le plateau à savoir des
granodiorites
(roche proche du granite, claire car notamment riche
en quartz et feldspaths) dans lesquels il y a des
filons (ou dykes) de dolérite (roche basique sombre).
La vallée de la Luana est globalement orientée
nord-est sud-ouest, en cohérence avec l'orientation
principale des dykes qui correspondent à un axe
principal de fracturation du massif. La vallée s'est
donc développée selon cet axe de fracturation qui
constitue une faiblesse et guide l'écoulement des
eaux.
Les dykes sont des filons de roches magmatiques qui
se sont infiltrées dans des fracturations verticales
de la roche encaissante.
Dans
le cas présent, après que les granodiorites se sont
refroidis, une nouvelle poussée de roche magmatique
s’est produite, de la dolérite en l’occurrence,
celle-ci s’est infiltrée dans les fracturations du
granodiorites
puis s’est refroidie à son tour. L’érosion
terrestre a ensuite mis à jour ces roches et donné
ces belles figures de style géologiques. »
Après cette séquence pédagogique,
les topi continuent la descente en profitant au
maximum de la fraicheur des belles vasques et de
quelques sauts et toboggans.
Voilà déjà la
confluence avec le Lama. Celui-ci est remonté sur
environ 200 mètres afin de retrouver le chemin
d'accès, qui devient maintenant le chemin de retour.
Un petit détour par
le pont de Bura permet d'admirer la douzaine de
mètres qui séparent le parapet de la vasque profonde
en aval, ça s'arrêtera là ...
Pique-nique au début
de la route de Cuccuracciu et retour dans la région
bastiaise.
Quelques infos sur
Les roches ignées
JCL/Marie
|
Samedi 30 juillet
2016
Canyon,
perfectionnement/équipement
Quercettu/Verghellu,
Venaco
Participants
Navette : 2,5 km
Marche d'approche :
0h00
Descente du Quercettu
: 1h15 / 600 m
Descente du Verghellu
: 4h00 / 1700 m
Marche de retour :
0h07
Photos
Descendu en 2012,
cette série de 2 canyons avait déjà donné l'envie
d'y revenir à l'époque pour en compléter
l'équipement. En effet, 2 petits rappels esthétiques
n'étaient pas équipés, privant ainsi la descente de
2 ateliers sympathiques.
C'est aussi une
occasion pour Alexia et Seb de se perfectionner sur
les techniques d'équipement canyon.
Seb laisse son
scooter à la sortie du canyon (il servira pour la
navette), le Kuga est garé 2,5 km plus loin au petit
pont qui enjambe le Quercettu.
Le quatuor est en
train de se changer lorsque 2 têtes connues font
leur apparition, Dany et André ont opté pour la même
descente aujourd'hui. Ils déclinent l'invitation de
se joindre au groupe et préfèrent effectuer la
descente en amoureux, on ne les reverra plus jusqu'à
la sortie.
Le Quercettu n'est
pas connu pour son caractère aquatique en période
estivale, néanmoins, le débit est suffisant pour
alimenter les cascades et pouvoir se rafraichir dans
les vasques d'eau claire.
Alexia est rapidement
mise en condition d'équipeur avec l'installation
d'une des techniques de base : le 8 en butée
débrayable. Nono et Seb serviront de cobayes et
seront débrayés par Alexia pour gérer un frottement
dans la cascade de 20 m.
Les autres rappels
permettront de mettre en place 2 autres techniques :
le nœud en butée et la descente sur corde double
avec le 8 en rapide.
Voilà enfin le
Verghellu. Changement d'ambiance complet. Le filet
d'eau devient rivière, l'horizontal remplace le
vertical.
La descente reprend
après une petite pause restauratrice.
Les sauts succèdent
aux nages dans les belles vasques d'eaux limpides,
entrecoupé de petites descentes en rappel. L'une
d'elles permettra la mise en place d'une main
courante rappelable.
Voilà justement le
rideau, saut de 5 mètres non équipé. Le mini perfo
est sorti et 2 broches sont posées, permettant ainsi
un rappel de 6 mètres. Celui-ci est testé à la
descente mais également à la remontée. Le saut est
effectué plusieurs fois.
Un peu plus loin, la descente en rappel
dans le trou qui s'ouvrait dans des blocs s'avère impossible, un gros
rocher transporté par les crues
bouche maintenant le passage. Une tentative de désobstruction
ne permet pas d'agrandir suffisamment l'orifice. Un
projet d'utilisation de moyens plus expéditifs est
envisagé pour une prochaine sortie ... Le rappel
s'effectuera en passant par dessus les blocs.
La descente continue
jusqu'à un autre ressaut non équipé. Deux broches
sont posées à l'entrée d'un passage sous les blocs,
elles permettent ainsi une descente originale en
suivant le lit d'une branche de la rivière.
Encore quelques sauts
et vasques et l'aulne courbé signale la fin du
canyon. Tradition oblige, plusieurs tentatives pour
atteindre en équilibre les branches terminales seront
essayées, une seule réussira. Forcément, elles
finissent toutes par une chute dans la vasque.
La remontée vers la
route se fait au pas de course pour Alexia et Seb,
les vétérans n'arriveront que très légèrement en
retard !
Comme prévu, Seb
emmène Nono sur son scooter pour récupérer le Kuga.
Il est déjà 18h00, Seb qui a un rendez-vous à 20h00
à Ajaccio quitte le groupe. Le trio restant
pique-nique à l'endroit habituel, André et Dany sont
aperçus furtivement, ils rentreront directement eux
aussi.
Retour vers la région
bastiaise sous un soleil qui n'a pas failli de toute
la journée.
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Dimanche 31
juillet 2016
Spéléo interclubs,
exploration, première
Trous de Velone,
Velone-Orneto
Participants :
-
ITP : Anne-Marie
A., Michèle C., Albert D., Jean-Noël D., Véronique
M.
-
GCC : Jean-Yves
C.
-
Gent canine : Oscar
TPST : 3h00
Photos
On poursuit dans la
série des grottes un peu oubliées. Les trous de
Velone 1 et 2, situés sur la commune de Velone-Orneto
en Castagniccia, au cœur de la Corse schisteuse,
n’avaient rien pour nous faire rêver. Trous
apparemment connus des anciens topis, mais sans
compte rendu, et de l’ACS (visités d’après la
mémoire de JY dans les années quatre-vingt), et
première visite référencée par JCL le 17 juin 1995
au retour d’une visite aux fractures du Monte
Emerini. Il faudra attendre le 19 août 2007, pour
qu’une grosse équipe de 9 topis y retournent
à l’occasion du Trail de Talasani. Mais cette
dernière excursion n’avait pas donné lieu à une
topo, manque de temps et manque de motivation du
topographe de l’époque pour franchir l’étroiture
donnant sur un boyau noirâtre. De plus le matériel
topo venait d’être changé et les topographes en
herbe s’étaient mélangés les pinceaux entre les
grades et les degrés. Il y avait donc de quoi faire,
reprendre la topo et poursuivre l’explo.
Petite équipe de
vétérans spéléos de ITP à laquelle se joindra
Jean-Yves, toujours désireux de vérifier la présence
de chiro. Rendez-vous 9 h 30 à Casamozza pour le
café puis route vers Velone-Orneto via
Folelli. En partant un peu tard on a évité les
arrivées de bateaux mais pas l’embouteillage de
Folelli. Vingt minutes plus tard on est sur la route
de Velone. On se gare un peu en retrait de l’entrée
du village, qui est un bout du monde, pour ne pas
gêner les manœuvres.
Heureusement en
2007, on avait noté des coordonnées GPS,
étaient-elles vraies ou extrapolées, on avait un
doute, on verra bien, le compte rendu de l’époque
avait bien décrit l’itinéraire. On emprunte le
sentier un peu raide qui mène vers Fiuminale
et qui débouche sur le col où il faut obliquer à
droite vers le nord-est. Il est 11 h 30, le soleil
tape, premières suées. Le sentier est bien tracé et
le GPS semble indiquer la bonne direction. Troupeau
de vaches, génisses et veaux puis cochons
nustrale et ses petits, Oscar un peu curieux
aura droit à une charge défensive de madame la
truie…
On quitte la sente
principale pour grimper un peu et obliquer au nord,
on retrouve les rochers plats en terrasses décrits
dans la sortie 2007, puis au bout d’une petite
demi-heure au total, arrivée sous-bois où le GPS
indique 12 m à gauche. JN pose le sac, gravit la
pente raide sur une vingtaine de mètres et le trou
est là, sous le nez d’Oscar qui est arrivé en
premier. Cela ressemble apparemment à Velone 2. Une
petite cavité de 7 m de profondeur constituée aux
dépens d’un décollement. On a déjà la topo dans les
cartons mais en attendant de retrouver Velone 1,
objet de notre sortie, on va rendre une visite à la
cavité. JY part en premier, vérifier la présence de
chiros ; rien, le reste de la troupe peut suivre. On
se faufilera jusqu’au fond du laminoir terminal
facile à la descente mais un peu galère à la
remontée.
Il est presque 13 h,
on part à la recherche de Velone 1 qui doit être un
peu plus bas à quelques dizaines de mètres. Mais
l’endroit est plutôt ronçu… JY cherche, suivi de JN
puis Albert, Véronique et Anne-Marie fouillent sous
les ronces, déplacent des dalles de schiste, au cas
où ? et Michèle se décide à chercher et trouve en
deux minutes, là où nous étions passé plusieurs
fois… Situé à 12 m à l’est de Velone 2, au bord
d’une sente de chèvre, il était bien planqué dans
les ronces, poussées dans les branchages posées sur
son entrée. JN reconnait immédiatement l’entrée et
le départ du plan incliné. On installe une corde,
sur une malheureuse branche de ciste, pour faciliter
la remontée (mais c’est facultatif), mais JY est
déjà au fond.
Un tube incliné, à
50-60°, de 1 m de large et 4-5 m de haut, qui
descend sur une vingtaine de mètres. Un ressaut de 2
m à désescalader, le départ du boyau étroit à gauche
et le plan incliné se poursuit sur quelques mètres,
les parois tournent en méandre, des blocs qui se
contournent par le haut et une étroiture
qu’Anne-Marie franchit sans soucis et qui se termine
dans une « salle ».
Retour à
l’étroiture, franchie sans difficulté par
Anne-Marie, JN reste en arrière attentif à sa
progression, l’estimation du boyau ne lui laisse
guère d’espoir de progression. Anne-Marie est
enthousiaste, « Ça s’élargit, il y a un ressaut
mais ça se désescalade sans problèmes, puis il y a
un méandre, ça continue… ». Albert arrive avec
marteau et burin et quelques coups de massette plus
tard, JN franchit l’étroiture (le schiste est facile
à désober…). Entre temps Albert est déjà devant avec
Anne-Marie. Michèle qui ferme la marche décide de
rester en haut du ressaut de 2 m, un peu anxieuse à
l’idée de le remonter.
Après le ressaut de
3 m qui se franchit en oppo, on est dans un beau
« méandre » d’une trentaine de mètres de long. Cela
ressemble à une fracture tectonique dans du schiste
mais il y a des traces d’écoulement au sol (lit de
graviers) et les parois sont calcitées en de
nombreux endroits avec spéléothèmes, stalagmites,
draperies, fistuleuses et même aragonite.
La galerie continue
de descendre, quelques ossements de chèvres, qui
seraient venues mourir là ou bien apportés par
l’eau, des passages un peu serrés dans des blocs. La
largeur moyenne est de 50-80 cm et le plafond à
2-3 m. JN retrouve Anne-Marie et Albert au point bas
où il s’échine sur une étroiture. Au-dessus, une
autre étroiture plus humaine laisse la possibilité à
Anne-Marie d’accéder à la partie supérieure de la
galerie. Et ça continue ? JN force un peu et ça
passe. On retrouve une galerie entièrement
schisteuse avec de belles dalles lustrées. Pas de
traces d’écoulement de ruisseau, ni de spéléothèmes.
Anne-Marie bute sur une dernière étroiture, on
décide de faire demi-tour, excités par ce qu’on
pense être de la première.
Albert retourne à
son chantier, JN remonte vers la surface. La sortie
du boyau incliné étroit est un peu physique mais
sans grande difficulté. Pas de Michèle, elle a du
remonter. À tout hasard, on appelle et une voix
surgit du fond du plan incliné après le virage
terminal… Bizarre, JN file vers le fond pour
découvrir Michèle coincée dans l’étroiture terminale
en baïonnette, elle a tenté d’en sortir à plusieurs
reprises mais ça coince… Vu son gabarit, elle doit
être assez sévère ! Quelques bons conseils plus tard
(tirés du Manuel du parfait accoucheur), elle
arrive à s’extirper. Retour vers la sortie du tube
d’entrée. La corde sera utile pour la remontée de
Michèle.
Sortie au soleil, il
est presque 14 h. On essaie d’appeler JCL pour lui
faire part de notre « découverte » et lui proposer
de revenir dans huit jours pour la topo. Car les
estomacs de certain(e)s crient famine et les
victuailles sont restées aux voitures. Et il en aura
au moins pour deux heures. Mais le réseau ne passe
pas… Pourvu qu’il ne pense pas qu’il y ait eu un
pépin !
JY, curieux de voir
cette « découverte » redescend avec JN (qui avait
oublié de prendre les photos). On croise Anne-Marie
et Albert qui remontent et on repart pour une balade
dans les galeries schisteuses, en prenant pas mal de
photos.
Retour à l’extérieur
vers 14 h 30, bien trempés de sueur, la cavité n’est
pas froide et impose pas mal de contorsions. Il est
temps d’aller manger, on reviendra dans huit jours,
il y aura bien des topis avides de nouvelles
galeries. On recouvre bien les entrées de trous avec
les branchages, on reprend les coordonnées GPS, qui
étaient en fait valides. En une vingtaine de minutes
on est de retour aux voitures.
JY décide de filer
directement et le reste de l’équipe se retrouve à la
fontaine à l’entrée du village de Talasani, endroit
ombragé, très agréable pour se rincer des particules
schisteuses et pour se restaurer. On reprendra la
route vers 17 h en passant par Taglio Isolaccio.
Arrêt café au
Pain chaud du Golo pour arroser notre
« découverte ». JCL arrive à nous joindre mais la
communication est hachée. JN le rassure sur le
déroulement de la sortie et lui fait part de la
« première ». Mais il ne
comprend pas que JCL lui précise que l’étroiture
avait été franchie et c’est en relisant en détail le
compte rendu de 2007
(« Mais en bas du
toboggan, J.-C. et Noël se sont déjà enfilés dans un
boyau noirâtre, terreux qui donne sur un ressaut de
4 m où une corde est utile et la cavité poursuit son
développement en deux branches superposées en
dessous de la faille principale.»)
que l’on découvrira
que ce n’était pas de la première mais cela nous a
fait rêver toute la journée et il y a encore à faire
dans cette cavité.
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Samedi 6 août 2016
Canyon,
perfectionnement, relevés fiche reflexe
La Ruda, Corscia
Participants
Marche d'approche :
1h00
Descente : 3h30
Marche de retour :
0h02
Parcourt GE
Photos
Deux façons de se mettre au frais en été, aller sous
terre ou aller dans l'eau. C'est cette 2ème
option qui a été choisie par une équipe restreinte
des topi. Et pour joindre l'utile à l'agréable, ils
profiteront de la descente de la Ruda pour en
préparer la fiche reflexe.
Premier rendez-vous au Carré d'As de Ponte Leccia.
Les topi s'attardent longuement devant le café et
les viennoiseries, il fait bon en terrasse. Les
touristes passent en un flot ininterrompu, le vent
les a probablement éloignés des plages, ils peuvent
ainsi profiter des beautés intérieures de l'ile.
Deuxième rendez-vous au Ponte di l'Accia. Pas de
navette pour cette fois-ci, Stéphane P. a donné
toutes les infos nécessaires pour emprunter le vieux
chemin menant directement au Ponte Suttanu. Silvain
l'avait d'ailleurs parcouru lors d'une randonnée.
La trace au GPS est lancée. L'équipe rejoint le
chemin de la Scala, Silvain l’emprunte sur une
centaine de mètres en direction de Corscia et trouve
rapidement le départ du chemin d’approche. Les
repères indiqués par Sté sont confirmés : un bouquet
d’arbres se détachant côté gauche, un départ de
chemin côté droit marqué par un cairn. Les topi s’y
engagent donc sans hésitation. La sente est
relativement bien marquée, repérée fréquemment par
des cairns. Elle s'élève raidement en de multiples
lacets jusqu'à environ 760 m d'altitude. Les
passages à l'ombre sont rares et le vent qui souffle
partout ailleurs est malicieusement absent durant
toute la montée. La sente devient maintenant un vrai
chemin qui continue en pente légère jusqu'à un
changement de versant et finit par plonger vers la
rivière à l’ombre d’une belle forêt.
Le groupe est surpris par le niveau d'eau. Le canyon
a déjà été descendu au mois d'août mais c'est la
première fois qu'il y a si peu d'eau. Heureusement
celle-ci est claire et propre.
Premier essai d'appel au 112, aucun réseau. La
descente commence, le premier contact avec l'eau est
naturellement frais, mais celle-ci se réchauffe
progressivement. Alexia continue son apprentissage,
elle assurera tous les équipements jusqu’à
l’arrivée. Un petit plus, l’installation d’un rappel
guidé au niveau de la grande vasque de la C7.
Une
anguille, piégée dans une vasque, attend patiemment
les orages estivaux.
Aucune couverture des réseaux GSM dans le canyon
hormis au pont génois. En raison du bas niveau de
l’eau, le saut du pont ne sera pas tenté, les topi
se contentent de sauter du pilier, ça passe
tranquille.
Poursuite de la descente pour profiter encore de la
fraicheur de l’eau. Un rappel de 5 m est installé
sur un bloc coincé peu après le pont. Encore
quelques vasques, passage hypogée bien apprécié et
retour au Ponte di l’Accia.
L’option sans navette peut être privilégiée
maintenant malgré la rudesse de la première partie
de la montée.
Pique-nique à l’ombre peu après Ponte Castirla.
|
Dimanche 7 août 2016
Spéléo, topo,
exploration, désob’, première
Trous de Velone, Velone-Orneto
Participants
-
ITP : Anne-Marie A.,
Michèle C., Albert D., Jean-Noël D., Rémi R.
TPST : 4h30
Photos
Restés un peu sur notre
faim dimanche dernier, par manque de temps pour se
lancer dans la topo, on y retourne ce dimanche.
Équipe plus light, mais pour la topo il
suffit d’être trois ! Rémi rejoindra le noyau des
vétérans des topis.
Rendez-vous même lieu à
Casamozza mais un peu plus tôt, 9 h, ce qui nous
permettra d’éviter à la fois les embouteillages de
la sortie de Bastia et celui de l’entrée de Folelli.
Le temps du café, puis celui de retrouver Rémi, qui
attendait sagement à l’extérieur n’ayant pas vu le
Disco…, on file vers Velone-Orneto.
10 h, on est au parking,
et le site des cavités sera vite atteint, pas besoin
de GPS, une vingtaine de minutes de marche. Deux
équipes seront constituées, Albert ira casser du
caillou au fond de Velone 1, accompagné de Michèle,
et JN initiera Anne-Marie et Rémi aux joies de la
topographie souterraine. Rappel des bases puis du
maniement des appareils, le clino devient de plus en
plus difficile à utiliser.
11 h 15, on débute par
la reprise de la topo de Velone 2, petite cavité de
16 m de développement et une profondeur de 5 m, que
Rémi ne connaissait pas. On a bien fait, le résultat
est sensiblement différent des mesures de 2007.
Trente minutes plus
tard, direction Velone 1, le gros morceau. Albert et
Michèle sont dans la descente du plan incliné.
L’équipement albertien est un peu surprenant, mais
devrait tenir pour une aide à la descente… il y aura
une C20 puis une C30, pour
aller presque jusqu’au fond, en tout cas les deux
ressauts se passent en sécurité (mais cela passe
bien sans corde). Pour la première partie de la
cavité, jusqu’en bas du plan incliné, Anne-Marie
passera en tête (il y a une étroiture au fond) avec
le laser suivie de Rémi au clino et JN au carnet. On
laissera la première équipe partir vers le boyau.
Progression sans soucis, le bloc du fond sera
contourné par le haut, mais Rémi en gratouillant a
pu dégager un passage en dessous. Par contre
l’étroiture terminale résistera à Anne-Marie, en
baïonnette elle semble continuer par un conduit en
pente mais qui se dirige, d’après la topo actuelle
vers le haut des galeries inférieures, peu d’intérêt
à envisager une désob’.
On remonte ensuite
jusqu’au boyau latéral où les rôles seront inversés,
Rémi passant en premier au laser. On rejoint assez
rapidement le point bas de la galerie inférieure où
Albert s’échine au burin sur une étroiture de 10x30
cm avec un léger courant d’air et une suite
apparente sur 2 m, qui semble s’élargir. Si l’on
veut passer il faut utiliser des moyens plus
percutants. On farfouille ensuite dans tous les
diverticules, on est au point bas de la cavité, -22
m et cela devient étroit.
Retour arrière pour
aller topographier la galerie intermédiaire. On ira
de surprise en surprise, car les départs en hauteur
se succèdent, en fait on est dans une grande
fracture inclinée à environ 20° avec plusieurs
étages qui se sont décalés et comblés avec formation
de galeries horizontales plus ou moins contigües ;
on a au moins trois étages. La plus belle étant la
plus haute avec de belles tranches de schistes, plus
ou moins lustrés.
On a apparemment exploré
tous les recoins, il est plus de 15 h 30, on
remonte. On entend un juron d’Albert, suivi d’un « cling,
cling… », un burin a fini sa vie dans une fente de
schiste… On retrouve Albert et Michèle qui sont en
cours de sortie dans le plan incliné. Déséquipement
et recouvrement des entrées avec les branchages.
Direction la fontaine de
Talasani pour une collation au frais, il est presque
17 h. Petit débriefing qui sera confirmé par
l’ordinateur le soir, plus de 100 m de développement
(112 m précisément) et point bas à -22 m, pas mal
pour un petit trou dans une zone schisteuse.
Retour vers nos pénates
respectifs, vers 19 h.
|
Dimanche 14 août
2016
Canyon, initiation
Purcaraccia, Quenza
Participants
-
ITP : Antoine B., Jean-Claude L.,
Sophie M., Jean-Philippe S.
-
Initié : Romain G.
-
Accompagnatrices hors canyon : Sandra D., Sarah et Maëlle G. + 2 toutounettes
Marche
d'approche : 1h15
Descente : 2h30
Marche de retour : 1h00
Photos
Premier rendez-vous matinal, 7h00 à
Ceppe ! Sophie, Anto et Jean-Phi récupèrent JC et
c'est parti vers le sud. Les bateaux n'ont pas
encore vomi leurs flots de touristes en quête de
soleil, la circulation est fluide jusqu'à
Migliacciari, où un petit café en terrasse permet de
réveiller les derniers neurones encore endormis.
Le deuxième rendez-vous se situe au
camping de Ponte Grossu, où le futur initié passe le
weekend avec sa compagne, ses 2 filles et ses 2
toutous. Toute la famille fera également le chemin
d'approche pour profiter des belles vasques
purcaracciennes.
Quelques dizaines de véhicules aux
abords du départ du chemin, ça promet ! Marche
d'approche sans souci, bien que les 2 toutounettes,
courtes sur pattes, aient quelques difficultés à
franchir les passages accidentés.
La famille est abandonnée entre les 2
grandes cascades. Jean-Phi qui a pris un peu
d'avance grimpe en rive droite, les autres en rive
gauche, tous se retrouvent en haut du premier
toboggan. Celui-ci est déjà bien apprécié par
Romain.
Arrivée à la C45, les trois groupes
de pro libèrent tout juste la cascade, l'équipement
peut se faire tranquillement dans la goulotte. Aucun
souci pour l'initié dans la descente.
La famille de Romain est rejointe au
niveau du toboggan de 7 mètres. Une corde est
installée afin de faciliter la remontée pour la
compagne et les filles de celui-ci. Le toboggan sera
fait et refait jusqu'à plus soif !
Après cette séquence ludique, la
descente continue en parallèle, par la rivière pour
les canyonistes, par le chemin pour la famille.
La descente de la C40 pourra se faire
tranquillement par la vasque suspendue.
Nouveau regroupement au niveau du
toboggan de la Mort. Trop téméraire, l'une des
toutounettes glissera même dans celui-ci,
heureusement sans bobo !
Encore un toboggan et c'est déjà la
fin. La descente se sera finalement effectuée sans
gêne, les pro devant et un duo de canyonistes
italiennes derrière.
Le groupe rejoint les véhicules, ce
sera un peu plus dur qu'à l'aller pour les
toutounettes, la chaleur amplifiant les fatigues de
la journée. De nombreux vacanciers sont croisés sur
le chemin, plus ou moins bien équipés pour la marche
...
Pas de piquenique aujourd'hui, un bon
hamburger sera apprécié au camping de Ponte Grossu.
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Samedi 20 et dimanche 21 août 2016
TUC, Travaux d’Utilité Collective
Casetta de Ghisoni
Participants
-
ITP :
Anne-Marie A., Antoine B., Michèle C.,
Albert D., Dominique D., Jean-Noël D., Olivier G.,
Jean-Claude L., Jean-Philippe S., Silvain Y.
-
Invitée :
Laurence S.
-
Gente canine : Zilia
Photos
Que ne ferait pas le club pour le perfectionnement
technique de ses adhérents et entretenir leur
condition physique !
Au programme de ce weekend :
-
Techniques de portage
-
Techniques de tractage
-
Techniques de coffrage
-
Techniques de bétonnage
-
Techniques d’éclairage
Objectifs ambitieux pour un weekend de 2 jours,
sachant que l’aller-retour prend déjà quelques
heures.
Rendez-vous au local à 8h00, café, chargement du
matériel et direction le Briconaute pour charger les
sacs de béton prêts à l’emploi. Après de savants
calculs, 20 sacs de 35 kg paraissent nécessaires
pour réaliser une chape de 3 m² à l’entrée de la
casetta. Un sac de ciment sera ajouté pour les
finitions. Les sacs sont répartis inégalement dans
les 4 4x4 en fonction de la place disponible, celui
de JC sera le plus gourmand et en avalera une bonne
dizaine. Celui de Silvain était déjà chargé depuis
la veille avec une quinzaine de lambourdes.
Les seize roues motrices parviennent ainsi vers
11h00 au rendez-vous de 10h00 au début de la piste,
échec dans l’épreuve de ponctualité. C’est également
raté pour Albert qui est arrivé une demi-heure en
avance et devra ainsi attendre patiemment pendant
1h30 avec Michèle et Laurence. Les affaires du trio
sont réparties dans les 4x4, elles en auraient
rempli un à elles toutes seules !
La piste s’est encore dégradée, les ornières se sont
creusées et quelques branches gisent çà et là.
Surprise en arrivant au parking sous les
châtaigniers, une énorme branche est tombée et
empêche l’accès aux places habituelles. Il est même
nécessaire de dégager l’entrée du chemin vers la
casetta.
Il est déjà midi quand les premiers allers-retours
sont effectués entre le parking et la casetta.
Uniquement les affaires personnelles car les
estomacs crient famine et le vacarme ainsi produit
devient assourdissant.
L’eau est rapidement remise en service par Silvain -
il faudra changer la crépine - Dumé, Anto et JC
dégageront les branches et arbres tombés sur le
tuyau.
Les choses sérieuses commencent après un pique-nique
froid mais consistant.
La grosse branche du parking est arrachée de son
arbre par le Def de Silvain et pendant qu’Anto et JN
commencent le débitage de celle-ci, Albert, Dumè,
Silvain et JC ouvrent le bal du portage des sacs.
Petit exercice de calcul : sachant qu’un sac de
béton pèse 35 kg et qu’un sac de ciment pèse 25 kg,
quel poids font 20 sacs de béton et un sac de
ciment ? Faut pas être sorti de Saint Cricq pour
trouver 725 kg. Ceux-ci seront portés à peu près
équitablement par les mâles présents du groupe.
Les lambourdes, qui elles aussi font leur poids,
seront portées en partie par le soi-disant « sexe
faible ».
La grosse branche a été sciée en 2 gros tronçons et
quelques moyens, ceux-ci seront tractés par le Def
de JC jusqu’à des sections de piste où il est
nécessaire d’en stabiliser les bords.
Côté casetta, Albert dirige les travaux de remise en
état de l’aire de camping. En effet, celle-ci a été
labourée par les sangliers et elle est devenue
inutilisable. Le terrain est de nouveau nivelé et
égalisé, 3 tentes sont rapidement plantées.
Les bucherons retournent à la casetta. Le sol devant
la cheminée est mis au niveau du reste de la pièce
et les chevrons de coffrage sont positionnés à leur
place. Un hérisson est confectionné à l’aide de
cailloux récupérés à la rivière et en forêt. Un
grillage est posé et le tout sera bien arrosé afin
de laver les cailloux et tasser la terre. Il ne
reste plus qu’à couler le béton.
L’heure de l’apéro a sonné, le feu est allumé, les
bouteilles débouchées et tout le monde se retrouve
autour de la table extérieure. Olivier arrive juste
à la tombée de la nuit, il est monté à pied depuis
le bas de la piste.
Les grillades se suivent, les bouteilles aussi,
jusqu’au changement de date. Nuit réparatrice pour
les muscles courbaturés.
Le réveil de Dumè est déréglé, il n'attendra pas les
7h00 pétantes pour claironner. Il sera le premier
levé et mettra en marche le grille-pain. Levé plus
ou moins général avant 8h00 pour un petit déjeuner
copieux avec pain grillé au feu de bois.
Les
travaux ne tardent pas à reprendre. Un demi-tonneau servira de bétonnière et les sacs se
vident rapidement avec Dumè au talochage. JC
s'occupera de la pose des leds, du changement de tous
les câbles électriques et de la pose du boitier de
commande et du support de la batterie. Plusieurs
couches de papier alu seront enroulées autours des
planches supports afin de prévenir une éventuelle
propagation d'incendie.
Le
travail se poursuit sans relâche jusqu'au dernier
sac de béton. La quantité a été bien estimée, il en
restera même suffisamment pour réaliser une petite
banquette de soutien devant la cheminée. Des
réservations sont effectuées dans celle-ci en
prévision des supports de tournebroche.
Les
éclairages fonctionnent du premier coup et la
batterie charge. Silvain finit de fixer les panneaux
solaires sur le toit. Celui-ci est d'ailleurs
réparé, une plaque de tôle emportée par le vent sera
remise en place, ainsi que quelques clous de
fixation.
Il est
plus de 15h00 lorsque tout le monde se remet autour
de la table pour le pique-nique terminal, avec le
sentiment d'avoir bien travaillé.
Les
préparatifs de retour ont déjà commencé lorsque
Jean-Phi arrive. La stratégie de pose du plancher
est ainsi affinée. La discussion dévie sur un
aménagement plus rationnel de la surface. Plusieurs
idées :
-
Installation d'une table ronde autour de l'étai
central. Celle-ci serait réalisée en planches de
coffrage rabotées. D'un diamètre de 2 mètres,
elle permettrait à une douzaine de personnes de
se restaurer de façon plus conviviale.
-
Déplacement de l'échelle vers le coin interne de
la mezzanine en la transformant en échelle
relevable.
-
Déplacement du coin cuisine à côté de la porte,
ceci libèrerait un grand espace pour une grande
table rectangulaire.
-
Reconstruction de la cheminée
avec remplacement du tuyau en éverite par
abaissement du tuyau en tôle.
Il est
également envisagé le changement de 2 poutres de
toit qui commencent à pourrir sérieusement. Ce ne
sont pas les arbres et branches qui manquent aux
alentours ! D'autant plus qu'il faudra songer à
abattre quelques pins afin de sauvegarder la
châtaigneraie et dégager le ciel au-dessus de la casetta.
C'est
ainsi que les topi redescendent vers la plaine avec
la tête pleine de projets ...
JC
Version Dumè :
Les
2 principaux objectifs du chantier sont :
Le
bétonnage de la zone qui se situe entre la porte
d’entrée et le devant de la cheminée. Cette surface
représente environ +/- 3 mètres carrés.
La
remise en conformité de l’éclairage de notre ERP
(Etablissement Recevant du Public)
Comme d’hab le premier rendez-vous est prévu au
local à 8 h 00 pour y charger le matériel de
terrassement, débroussaillage, etc....
Puis
deuxième arrêt chez les Briconautes pour y charger
20 sacs de béton qui seront dispatchés dans les
Lands de JND, JCL et Silvain. Nous prendrons ensuite
la route, mais cette fois-ci pas de pause-café à
Aléria (l’heure tourne vite vite) et enfin
rendez-vous au croisement de la piste où nous
attendent depuis plus d’une heure Albert, Michèle et
leur amie Laurence. Le transvasement de leurs
affaires (bouffe, duvets, 3 tentes et pleins de
bricoles va se faire également dans les Lands.
La
montée de la piste se fait sans trop de problèmes,
mis à part que celle-ci est bien plus ravinée qu’au
mois de novembre. Le tronçon entre les bergeries et
le parking terminal est sec, mais le devers est
toujours aussi important (il faudra qu’on s’y mette
un de ces jours pour essayer de le niveler. En effet
si un jour pluvieux on glisse, on risque de bien se
coincer. Rappelez-vous les quelques belles frayeurs
que certains ont connues). Nous arrivons enfin au
giratoju et quelle ne sera pas notre surprise de
voir une énorme branche du châtaigner cassée au sol.
Elle empêche pratiquement tout retournement et
parcage des véhicules (Voir sur les photos). Il est
tout de même 12 h 30 et nous décidons d’emmener à la
cabane les affaires de victuailles pour reprendre
des forces et de revenir ensuite pour transférer
tout le matériel et s’occuper de la branche. Arrivés
à la Casetta nous constatons également les dégâts
suivants : la zone de camping a été remuée par nos
amis porcins – apparemment une belle tempête de vent
a fait décoller une tôle du toit au-dessus de la
couche de notre Noël. Le vent a également renversé
les matériaux stockés avant le dépôt de bois et
celui-ci a également subi les attaques du dieu Eole
puisque la tôle coté parking a été arrachée et la
réserve de bois s’est à moitié effondrée. A part ça
tout va bien madame la marquise.
Pendant que certains s’occupent de préparer la
mezzanine d’autres vont faire un peu de ménage. Bon,
on passe sur les détails du repas de midi qui encore
une fois a respecté les us et coutumes
traditionnelles du site.
Maintenant on va passer aux choses sérieuses :
pendant qu’Anto, Jean-Noël et Silvain font faire
parler la « ronchonneuse » (dixit Anto) pour dégager
la grosse branche, d’autres vont faire les sherpas
(pas chers) pour commencer le transfert des sacs de
béton. En effet ceux-ci pèsent 35 kg (ce qui a l’air
anodin) mais une fois sur le dos c’est une autre
histoire, d’autant plus qu’il faut faire attention
sur le sentier. 1, puis 2, puis 3 et ainsi de suite
une bonne dizaine de sacs se retrouvent devant notre
home. Pour se reposer un petit peu les porteurs vont
assister les bucherons dans leur labeur. La branche
est débitée en sections de différents longueurs et
diamètres. Parmi les tronçons nous allons en tracter
4 pour les positionner en bordure des dévers les
plus délicats. Les bucherons ayant encore un peu de
patate vont aider les sherpas. Et voilà tous les
sacs sont à pied d’œuvre, les affaires et les divers
matériels également. Il ne faut oublier que tout le
monde a également participé au transport des 15 «
lambourdes » en IPE (bois exotique très dense et
lourd).
Et
maintenant que va-t-on faire (sur un air de G
Bécaud). Y’a plus qu’à, comme diraient certains.
Nous vidons la casetta pour travailler à l’aise.
Nous reprenons les niveaux de la dernière fois et on
s’aperçoit qu’il y a encore un bon mètre carré à
décaisser devant la cheminée. Allez on s’y met et
ping et pang et reping et repang, la pioche fait son
œuvre petit à petit. Enfin on atteint le niveau
désiré. On reprend encore et encore les niveaux, on
calcule et on recalcule pour enfin tout mettre de
niveau (+/-). On mouille le sol nivelé pour le
tasser et il est demandé aux bonnes œuvres
charitables d’aller chercher des cailloux pour
préparer « A riciatta » (hérisson). Nous allons en
effet faire un lit de cailloux sur tout le sol à
bétonner de façon à créer une bonne prise au sol et
en même temps économiser un peu de béton. Retour sur
la piste pour voir les aménagements à faire :
l’idéal serait de creuser tout d’abord du coté amont
du devers et de faire descendre les déblais vers le
bas (entre le passage humide et le rocher qu’on
avait tenté de casser il y a quelques années) en
allant vers la casetta. Puis entre les bergeries et
le passage humide là aussi il y aurait 2 endroits
qui renvoient les roues vers le bas et qu’il
faudrait décaisser. Si lorsqu’on remonte la
prochaine fois et qu’il y ait assez de monde on
pourrait faire une équipe de terrassiers. Il faut
voir si on peut louer un marteau piqueur thermique
avec des burins et des spatules.
Retour au bercail pour se débarbouiller et passer
aux choses sérieuses ; oui vous avez deviné : apéro,
(Ah on allait oublier qu’Olivier qui passait par là
a vu de la lumière et s’est arrêté) grillades,
dégustation œnologique, et la pastèque d’Albert (non
pas lui, mais celle qu’il a apportée) et avec en fin
de repas une Polonaise (???) d’Anto. La température
extérieure est très clémente et on peut s’attarder
sur les délires ghisonesques. Il est environ 23 h 00
et c’est sous un ciel super étoilé que certains vont
rejoindre la mezzanine et d’autres leurs huttes de
toiles.
Le
lendemain : d’habitude à 7 h 00 pétantes Dumé sonne
du clairon mais apparemment il est un peu décalé et
c’est un peu plus tôt qu’il va préparer la table du
petit déj. Tout doucement les uns après les autres,
les visages radieux ou moins radieux apparaissent.
Rien ne vaut un bon petit déj pour vous mettre de
bonne humeur toute la journée ; café, pain grillé,
beurre et confiture casino, confiture de mûres de
JYC, des œufs durs, du pain grillé, de la brioche,
un bon rouge...etc.................
Bon
maintenant il faut s’y remettre ; on va s’organiser
: Albert, Oliver et Jean Noël à la bétonnière, Anto
et Silvain à la brouette, Jean-Claude et Dumé à
l’intérieur, les filles au nettoyage des abords.
En
attendant le béton Jean-Claude commence la nouvelle
installation électrique (coffret de commande
général, leds à la place des néons 12 v, batterie de
12 v au-dessus du coffret, installation du câblage
vers le toit et les panneaux solaires, divers tests
..........).
Ça y
est, le premier seau de béton est versé sur le lit
de cailloux grillagé. Puis c’est le deuxième seau,
puis le troisième et ainsi de suite. Vu la surface
que recouvre un sac nous avons une petite inquiétude
: est-ce que nous en aurons assez ? On va attendre
le gâchage du 10ème sac pour voir où on en est. Et
voilà que le dixième sac vient d’être versé.
Apparemment on en aura suffisamment et même qu’il
peut en rester. 16 sacs c’est ce qu’il nous aura
fallu pour réaliser la partie bétonnée. Etant donné
qu’il nous reste encore 4 sacs Dumé propose de faire
un renfort sous forme de banquette d’environ 20 cm
pour renforcer les bases des murs. Nous allons poser
un coffrage (mal calé) qui partira du mur de la
porte, va passer devant la cheminée et fera un
retour sur le mur du finestrou. C’est reparti au
bétonnage pour l’instant tout va bien jusqu’au
moment où « P----n ! » s’écrie Dumé : le coffrage a
ripé sous le poids du béton et on se retrouve avec
un côté qui fait 24 cm et l’autre 19 cm « M---e » «
M---e » « M---e » c’est ma faute reprend Dumé ; vite
il faut faire quelque chose. Anto propose
judicieusement de retirer un partie du béton de
façon à pouvoir recaler correctement le coffrage et
remettre le béton. Sitôt proposé, sitôt effectué et
tant bien que mal on a pu rattraper la bonne
largeur. Ouf ! Ca y est, c’est fini. On va attendre
que le béton sèche un peu pour tenter un décoffrage.
En attendant Jean-Claude, Olivier et Silvain
procèdent à la finition de l’installation
électrique. Jean-Noël et Anto au nettoyage des
outils. Maintenant que le béton a séché un petit
peu on va pouvoir immortaliser et graver le
millésime MMXVI, non pas dans le marbre mais sur le
pas de la porte. On va enlever les renforts du
coffrage et faire une finition de béton balayé. Pour
plus de sécurité, nous laisserons quand même en
place les chevrons et le coffrage de la banquette
qui ne sont pas gênants pour rentrer dans la casetta.
Pour l’instant ça reste pas trop mal, on verra
lorsqu’on reviendra. Il est pratiquement 16 h 00 et
voici que nous avons la visite furtive de Jean-Phi
qui va nous conseiller pour la pose des lambourdes
et du plancher.
Mais
cela fera partie d’une autre aventure des Topi.
Départ vers 17 h 15, arrivée à Montesoro vers 20 h
30, déchargement du matos. Un petit bonjour à Dany
et André qui rentraient également de canyon et
retour maison. Encore un weekend bien chargé.
|
Samedi 27 août 2016
Spéléologie, initiation
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
-
ITP :
Anne-Marie A., Albert D., Jean-Claude D., Jean-Noël
D., Marie G., Jean-Claude L., Véronique M., Noël R.,
Marie-Pierre R.
-
ITP soutiens
:
Michèle C., Alexia S.
-
Initiés : Cécile
A., Cécile A., Renaud B., Pierre L., Dany O.,
Gérard O., Pierre O., Pierre-Jean O., Lionel P.,
Michel P., Jean-Marie V., Diégo, Euan
-
Gente canine : Oscar, Zilia
TPST : 2h30
Photos
A la demande de
monsieur le maire de Lano, une petite visite de la
grotte de Carpinetto est organisée pour ses
administrés en cette chaude
journée estivale. Cette visite
a été élargie à quelques habitants des villages
voisins.
Premier regroupement
à Ceppe, puis à Borgo, puis à Ponte Leccia, et enfin
au début de la piste, une véritable course
d'orientation !
Seulement trois 4x4
disponibles, certains monteront à pieds.
Distribution et
explication du fonctionnement des casques, et
pendant que Marie donne quelques info sur le
contexte géologique du massif, les 2 JC partent
installer quelques cordes pour faciliter la
progression.
Ceux-ci sont rapidement (déjà !) rattrapés par les
initiés qui ont semble-t-il hâte d'en découdre
puisqu'ils ont apparemment lâché ceux qui étaient
censés les guider !
Les initiés se retrouvent au
bout de la grande galerie pour une première
explication sur la genèse des galeries souterraines
et la formation des concrétions.
Sur le retour
Marie et Nono accompagnent certains faire un petit détour par la galerie
concrétionnée. JCL profite de l'absence d'eau pour
s'engager au plus loin raisonnable dans le boyau
boueux. Une couche de glaise marque la fin de cette
incursion dans une zone peu visitée de la cavité, le boyau
continue encore sur quelques mètres. Une autre
visite s'impose pour profiter de cet étiage rare ...
JCL et Albert
descendent également dans le puits du chien où le
niveau d'eau est un mètre sous la normale. Au fond
on peut maintenant y voir une petite galerie qui
part vers le sud. La visite nécessiterait quand même
de faire trempette.
Retour dans la
galerie principal, JN mène le groupe vers les lacs
jumeaux mais le passage par le laminoir ne tentera
que Lionel, qui sera accompagné par JCL dans ce
passage générateur d'adrénaline. Le reste du
groupe continuera le circuit en passant par la galerie de la chèvre.
Petite visite de la
salle blanche, où le thermomètre indique 9°, avant
une regroupement général devant l'entrée de la
cavité pour les traditionnelles photos de groupe.
Retour en file
indienne à la piste où un agréable spuntinu,
concocté par notre maire préféré Pierre Leschi, attend les spéléos du jour.
Salcicciu, coppa, casgiu,
accompagnés de ce qu'il faut pour se réhydrater,
permettent de rassasier agréablement toute l'équipe.
Avant de redescendre
la piste, un coup d'œil est jeté à la station basse
de la tyro des monoxyles. En effet le ficélou laissé
en place lors de la dernière campagne de fouilles
n'est plus en l'air, il est maintenant posé sur la
cime des arbres. Il s'est apparemment décroché, ou
coupé, vers le point d'attache inférieur ...
Les topi laissent les
initiés et rejoignent leurs pénates après une petite
halte rafraichissante au pont du Golo.
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Mardi 30 août 2016
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Samedi 3 septembre
2016
Spéléologie, entrainement à l’équipement
Falaise A Tozza, Barbaggio
Participants
TPEF (temps passé en falaise) : 4h00
Photos
L’appel aux motivés envoyé par SMS à tous les
membres du club vendredi a permis de constituer une
équipe restreinte, mais déterminée, pour une session
falaise à Barbaggio.
Pas de rendez-vous matinal par ce beau samedi de
septembre, on se donne rendez-vous peu avant 14h au
local. Marie et sa sœur Sara sont bientôt rejointes
par Manon qui arrive du train et Pierre qui sort de
sa grass’mat’.
On se fixe quelques objectifs : s’initier à la
progression sur corde en technique spéléo pour Sara,
s’initier à l’équipement pour Manon, s’entrainer à
l’encadrement pour Marie et s’entrainer à
l’équipement pour Pierre.
On prend quelques cordes, mouskifs, plaquettes,
sangles et autres protèges-corde et direction
Barbaggio sous un soleil de plomb. On a visé juste
sur les horaires, la voie de l’Olivier et sa voisine
sont à l’ombre.
On commence par une petite révision de la montée /
conversion / descente dans les arbres derrière la
falaise. Manon révise les 2 nœuds dont elle aura
besoin pour équiper la voie de l’Olivier : le double
huit et le nœud de mickey. On prépare le kit,
recommandations de rigueur sur le nœud en bout de
corde, l’enkitage de la corde, la répartition du
matériel et du kit sur le baudrier… Puis on
s’attaque à la voie. C’est donc Manon qui gère
l’équipement avec les conseils de Marie. Sara et
Pierre surveillent l’opération. Pierre équipera
ensuite la voie voisine jusqu’à la margelle. Manon
s’entraîne au réglage des oreilles des mickeys, au
réglage du mou pour les pédales aux fractios. Après
la pose de la déviation sur l’arbre, Manon touche le
sol où Sara l’attend, bientôt rejointes par Marie.
Manon et Marie remontent par les airs tandis que
Sara remonte par la terre. La voie étant installée,
Sara est invitée à la descendre. Manon descend en
premier pour se positionner sur la margelle et ainsi
assurer Sara par le bas sur la grande tirée. Sara
descend ensuite, guidée par Marie. La progression se
fait aisément. On ne tente pas le passage de la dév’,
ça sera pour la prochaine fois. Marie rejoint Sara
et Manon sur la Margelle. Après quelques échanges de
circonstance, Marie remonte et se positionne
au-dessus du fractio pour guider Sara au passage du
fractio. Sara attaque la remontée et sans problème
aucun passe les deux fractios sous le regard fier de
sa grande sœur. Manon remonte ensuite. Puis Manon
redescend jusqu’à la dév’ pour entamer le
déséquipement de sa voie. Pendant ce temps Pierre
déséquipe la sienne. Il est déjà 19h donc pas
d’entrainement au dégagement d’équipier pour Marie
qui se faisait pourtant une joie de dégager la toute
légère Manon ! Ce sera pour la prochaine session.
A prévoir pour Manon pour la suite : continuer à se
familiariser avec la réalisation des nœuds de base,
leur réglage, pour ensuite se concentrer aussi sur
l’anticipation des amarrages et la gestion des
frottements.
Retour au local vers 19h30, Marie et Sara filent
lâchement pour aller accueillir leurs invités tandis
que Pierre et Manon réintègrent le matériel.
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Dimanche 11
septembre 2016
Fête du sport
Place Saint Nicolas,
Bastia
Les topi ont tenu un
stand à la traditionnelle fête du sport de Bastia.
Cette année, elle se déroulait sur une seule
journée, le dimanche, et une quinzaine de membres se
sont relayés pour l'animation.
Carton plein pour la
réservation des 30 places disponibles pour
l'initiation spéléo des prochaines JNSC à Oletta.
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Samedi 17 septembre
2016
Spéléo, équipement, initiation
Cast 1, Oletta
Participants
-
ITP : Dominique D., Noël R., Rémi R., Alexia
S.
-
Initiés : Michèle et Yves
TPST :
4h00
Le but de la journée est multicartes :
- Faire l’initiation de Michèle et Élie
- Voir la possibilité de tendre une tyrolienne dans
la salle de la chèvre pour les prochaines JNSC
- Divers
Donc petit retour en arrière. Jeudi 15 septembre 2
personnes passent au local pour rencontrer Noël (en
fait ces 2 personnes et Noël ont une connaissance
commune, laquelle leur a recommandé de prendre
contact avec Noël). Pour info elles ont déjà
pratiqué la spéléo sur le continent. Mais plus
particulièrement des traversées connues de divers
massifs de l’hexagone (La Verna, la Dent de
Crolles...). Donc pour ainsi dire que de la
descente.
Le matériel est préparé jeudi soir, il est chargé
dans la voiture d’Alexia et le rendez-vous est prévu
à 8h30/8h45 au Col d’Amphore. Diantre direz-vous, ça
fait de bonne heure !! Hé oui. Et en plus tout le
monde est à l’heure. Donc après un petit café en
terrasse, direction le gué de l’Aliso. Nous y
laisserons les voitures des initiés et d’Alexia et
entassons le matériel dans celle de Dumé. Mais
qu’elle ne sera pas notre surprise de voir l’Aliso A
SEC de chez SEC. En effet il n’y a plus une goutte
d’eau dans le lit du ruisseau. Personnellement c’est
la première fois que je vois l’Aliso comme ça. C’est
une rivière de galets qui se trouve devant nous.
Quelques mètres en dessous le gué, un semblant de
vasque retient un peu d’eau très appréciée des
vaches.
Nous allons donc traverser à sec et sans déchausser.
Dumé et Michèle montent en 4X4, le reste de l’équipe
à pied. Ce qui va permettre d’évaluer le temps
nécessaire pour monter jusqu’au bord du trou. Donc
du gué au Pylône il faut compter grosso modo 20
minutes sans sac. Ce qui veut dire que pour les JNSC
il faudra dire à ceux qui monteront à pied, qu’il
leur faudra environ 30 minutes.
Nous voici au pied du pylône. Il fait très beau et
chaud, il n’y a presque pas de vent. Le temps de se
préparer et de papoter, il est quasiment 11 h 00
quand Alexia équipe le puits d’entrée. Pendant ce
temps Noël réexplique la mise en place du baudrier
et des divers ustensiles. Nous attaquons la descente
et envoyons dans la salle du veau les différents
kits d’équipement + celui des repas pour le mettre à
l’ombre. Alexia, assisté de Dumé, continue
l’équipement du P15. Noël équipe la descente de la
chèvre, il sera suivi par les initiés et Rémi. Dumé
va rester dans la salle du veau, d’une part pour
conseiller les initiés, puis une fois qu’Alexia est
en bas du P15, il va fermer la marche derrière les
initiés. Depuis la biroute, Dumé et Noël, qui est
monté sur le balcon, vont voir s’il est possible de
tendre un tyrolienne. Il semblerait que depuis la
biroute la tyro irait s’enquiller très haut et
frotterait sur les draperies au risque de les
endommager. L’amarrage serait plus pratique 1,50 à 2
m en dessous de la biroute juste au départ du petit
plan incliné. Tout le monde se retrouve dans la
chèvre puis Noël attaque la remontée jusqu’au départ
de la vire. Michèle et Yves suivent à leur tour,
eux-mêmes suivis par Alexia et Rémi. Dumé remonte
par le puits de la barre pour voir s’il est possible
de créer éventuellement une vire entre le départ du
dernier puits de la chèvre pour arriver sous la
barre. Entre temps le groupe visite le haut de la
salle par la vire du câble. Alexia est la première à
redescendre. Noël assiste les initiés au départ du
puits. Puis avant de redescendre il s’engage à
l’horizontale après l’amarrage du câble et éclaire
droit devant. Du bas de la chèvre Dumé aperçoit le
faisceau lumineux pratiquement à l’horizontale de la
biroute. Selon Noël la jonction semble possible
entre sa position et le départ de la coulée blanche.
Il s’y engage avec la corde d’assistance qui est en
place au bout du câble et sort sa tête pratiquement
au niveau de la coulée blanche et à la verticale de
l’amarrage du dernier puits de la chèvre. Il
faudrait peut-être équiper ce passage dans le cas où
l’installation de la tyro deviendrait trop
compliquée. La remontée vers la salle du veau se
fera, d’une part pour les initiés et Alexia par le P
15, et pour les 3 autres par la chèvre. Nous
laisserons en place les équipements ainsi que le kit
avec le matériel d’équipement du fond. Noël propose
de réfléchir à l’équipement du passage qu’il a
repéré ce qui permettrait de faire l’option suivante
pour les JNSC :
Entrée – Salle du Veau – P 15 (avec dev ou fractio)
– Salle de la chèvre – montée balcon par échelle
spéléo – vire du câble – NOUVEAU PASSAGE- DESCENTE
en parallèle de la coulée blanche jusqu’au niveau de
l’amarrage du dernier puits – Remontée vers la
biroute jusqu’à la salle du Veau et sortie.
Il est quasiment 15 h 00 quand nous ressortons. Le
coin pique-nique est inauguré par de bonnes rasades
de divers crus et les traditionnelles victuailles,
tout cela sous un ciel partiellement voilé (par
précaution ce coup-ci l’option grillade est
abandonnée).
Puis entre une chose et l’autre nous serons de
retour sur Bastia vers 18 h 00.
Petit bilan :
Nous étions 6 personnes (4 ITP + 2 initiés). Même si
nous avons pris notre temps, nous avons quand même
passé pratiquement 4 h 00 sous terre. Nous avons
emprunté le « circuit traditionnel ». Cependant, il
faudra bien réfléchir le WE du 24/25 septembre
lorsque nous monterons pour préparer les JNSC quel
circuit sera adopté : soit le circuit normal ; soit
l’installation d’une tyro ; soit le nouveau passage
ou tout autre suggestion.
PS :
Pour la préparation des JNSC il faudra penser au :
Matériel de démaquisage – terrassement- panneaux
d’indication – brochage ou spitage du nouveau
passage – Perfo batterie + broches et colle etc. –
sangles – Matériel tension Tyro – Matériel divers et
tutti quanti............
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Lundi 19 septembre
2016
Travaux…, merendella
Casetta, Ghisoni
Participants
-
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.
-
Invités : Anita et Alain M.
-
Gente canine : Oscar
TPAM : 2h00
Photos
Les cousins sont en
vacances en Corse, ce n’est pas le premier séjour et
ils commencent à bien connaître le bord de mer. Par
contre le cœur de la montagne corse ne leur est pas
familier, la cousine n’est pas très sportive… et les
randonnées en 4x4 sur pistes chaotiques ne sont pas
non plus leur quotidien, ils viennent du blésois, à
la limite de la Beauce et de la Sologne. Donc
direction la casetta de Ghisoni pour un
pique-nique et on en profitera pour décoffrer et
voir les résultats de l’œuvre des maçons.
Ouf, après un weekend
arrosé, le soleil brille à nouveau. On doit
récupérer Albert au passage mais les bouchons
traditionnels de la sortie de Bastia retarderont
tout le monde et on se retrouvera au parking de
Moriani (lieu de villégiature des cousins). Un café,
puis direction le sud. La circulation est plus
fluide et vers 11 h on est en bas de la piste.
Albert, qui a embarqué les cousins, laissera sa
voiture après le pont et tout le monde s’entasse
dans le Disco.
Les cousins seront
comblés, la promesse de Rando Orangina est
tenue, la piste secoue toujours autant. Par prudence
on laissera le Disco aux bergeries, déjà
entre les premières ruines sur le replat et l’accès
au trou, ça patinait de temps en temps, suite aux
pluies de la veille et aux nombreuses aiguilles de
pin qui tapissaient la piste. Pas question de
glisser avec un seul 4x4 ! On a bien fait car la
piste qui mène au parking sous le châtaignier est à
nouveau tapissée d’aiguille et cela aurait été bien
risqué de partir en crabe. Et la marche d’approche
(sans sac de 35 kg sur le dos) est fort agréable.
Midi trente, on est à la
casetta, pas de dégâts depuis notre dernier
passage, les sangliers ont épargné le terrain de
camping d’Albert. L’eau ne coule pas mais en
quelques minutes, Albert et Alain ont rebranché le
circuit, une branche avait désamorcé le tuyau. Le
panneau solaire a bien chargé la batterie, 13V au
compteur, le grand luxe. Étalement des victuailles
sur la table, allumage du feu, la suite est
traditionnelle, apéro, grillades, Rustique°,
gâteaux… et quelques rasades de Sauvignon et
Bourgueil.
Avant de repartir il
faut quand même bosser un peu, c’est lundi !
quelques coups de massette et les coffrages sont
enlevés. Ça tient, heureusement… il ne reste plus
qu’à poser les lambourdes et les planches, et… y’a
du boulot !
17 h, on plie bagages, toujours à regrets. Les mûres
sont à point, on ramasse de quoi faire une belle
tarte, puis petite grimpette pour voir l’entrée de
A Buga. Une halte Pietra à Moriani et
retour à Bastia pour 20 h.
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Vendredi 23
septembre 2016
Spéléo, rando, explo, topo
Grotte de Murcella, Asco
Participants
-
ITP : Anne-Marie A., Albert D., Jean-Noël D.
-
Invités : Hélène et Daniel A., Catherine
-
Gente canine : Zilia
TPST : 0h15
Photos
Sur les recommandations
d’Albert, on est partis pour une rando en vallée d’Asco,
la vallée du ruisseau de Pinara, qui part du pont
génois d’Asco pour emprunter le chemin de
transhumance Ile-Rousse/Corte, passant par Corscia
dans le Niulu. Balade décrite dans Les 25 plus
belles balades faciles de la Haute-Corse de
G.-P. Quilici. La description de la rando précisait
qu’au bout de deux heures de marche on devait faire
demi-tour au niveau d’une cascade et d’une grotte,
sans plus de précisions. On retrouvait la mention de
grotte sur la carte IGN. La fibre spéléo a repris le
dessus, la géologie n’est nullement propice à une
cavité mais qui sait, on embarquera donc le matos
topo et un éclairage, mais pas la corde de 60 m, ni
le baudard…
RDV trad’ au Carré d’As,
on retrouve la famille d’Anne-Marie pour un café
sous un soleil magnifique. Avec plaisir nous
découvrons son conjoint, homme très sympathique et
sa fille Hélène, qui nous avait accompagnés dans la
Vacca… Direction Asco, il faut laisser les véhicules
en haut de la route qui descend au pont, celle-ci
est fermée par arrêté municipal depuis juillet 2016.
Pas de soucis pour la descente mais on songe à la
remontée…
La rando est vraiment
très agréable, beau sentier dallé, sans grande
déclivité, quelques montées un peu raides mais assez
courtes. La beauté du paysage est à la hauteur, on
traverse des enclos d’anciennes bergeries avec leurs
paghjaddu aux toits recouverts de terre. Une
heure trente plus tard on traverse à gué le ruisseau
de Pinara pour se retrouver dans une ancienne
châtaigneraie plantée en terrasses, un travail de
titan. À peine quinze minutes plus loin, on
retraverse le ruisseau et on découvre la cascade, en
fait un pissadou de 3 m de hauteur entre deux
énormes blocs et en dessous du bloc de la rive
gauche orographique, la Grotte !
Albert et Anne-Marie
partent illico explorer l’inconnu pendant que JN
sort le matos topo… Six mètres plus loin c’est le
fond ! mais sur la gauche Albert parvient à se
glisser dans une poche entre blocs avec un
développement de 3 m, il y fait bien noir. On décide
que c’est une cavité et en avant pour la topo, au
total 13 m de développement pour un dénivelé de
+2 m, on est à 955 m d’altitude. Ce sera la Grotte
de Murcella, qui s’ouvre dans des alluvions
indifférenciés d’origine fluviale entourés d’un
socle métamorphique antébatholite (du volcanisme).
Il est 13 h, retour sous
les châtaigniers pour le pique-nique. JN se fera une
frayeur, ne retrouvant plus son portable, demi-tour
il était tombé au milieu de la sente, ouf ! Après
une heure de pause, il faut entamer la descente,
d’autant plus que le soleil se voile, ça bourgeonne
sur les hauteurs. Une heure trente plus tard, on est
au pont génois, le ciel est couvert. Il ne reste
plus qu’à remonter les lacets de la route…
Arrivés en haut, Zilia
manque à l’appel ! Albert et Anne-Marie redescendent
mais pas de chienne. Puis JN, resté en haut du
belvédère, aperçoit notre trois pattes qui sort du
maquis pour suivre Albert qui était arrivé presqu’au
pont ; il devra la remonter sur ses épaules, elle
n’en pouvait plus. Et la pluie avait commencé à
tomber, il était temps (sauf pour Albert et
Anne-Marie…).
Il se fait tard, chacun
retourne à ses pénates.
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Dimanche 25 septembre
2016
Spéléo, équipement
Cast 1, Oletta
Participants
-
Première palanquée : Antoine B., Wanda C.,
Jean-Claude D., Dominique D., Marie G., Pierre
L., Manon L., Noël R., Marie-Pierre R.,
Jean-Philippe S., Alexia S.
-
Deuxième binôme : Noémie G. et sa maman
-
De passage : Michèle C., Albert D., Jean-Noël
D., Véronique M.
-
Nos amis canins :
Ella, Oscar,
Zilia
TPST : 3h30
Photos
Suite à la sortie du samedi précédent nous allons
continuer les préparatifs pour les JNSC du 1 et 2
octobre.
En fait, nous allons constituer 3 ateliers :
1) Equipement du nouveau passage
2) Nettoyage de l’aire autour de l’entrée
3) Aménagement de la partie ardue de la piste
Concernant le premier atelier il s’agit de faire les
aménagements suivants : prolongation de la vire de
la chèvre par le passage qu’a trouvé Noël. En effet
après moult discussions sur les avantages et
inconvénients, d’une part de la tyrolienne, ou du
nouveau passage, c’est celui-ci qui sera retenu.
Donc l’équipe composée de Marie, Noël, Alexia, JCD,
Wanda, Marie-Pierre, Manon et Jean-Philippe va
descendre aux alentours de 10 h 30. JCD équipe le
puits d’entrée puis récupère les kits d’équipement
et les sacs de pique-nique pour les stocker dans la
salle du veau. En effet, dehors il fait très très
chaud.
Donc voilà ce qui est prévu : Noël et Alexia vont
attaquer l’équipement du nouveau tronçon ; il faut
mettre en place la corde qui va partir de la fin du
câble, elle va passer entre la paroi et des grosses
concrétions pour descendre rejoindre le palier du
départ du dernier puits de la chèvre (au niveau de
l’amarrage en Y). Wanda, Marie-Pierre et
Jean-Philippe vont faire la visite traditionnelle et
observer le circuit proposé pour le JNSC. JCD qui
est en « manque » de poudre a prévu d’élargir un peu
plus le passage de la jonction. Alexia va mettre en
place l’échelle spéléo pour accéder au balcon de la
chèvre (ça fera un atelier découverte de plus pour
les initiés). Quand à Marie, elle va réaliser un
double amarrage avec une sangle en plantant un spit
et 1 AN à côté de la Dev au-dessus du balcon de
façon à ce qu’un encadrant puisse se longer en
sécurité pour surveiller le passage de la Dev.
A l’extérieur, Antoine et Pierre, aidés par ceux qui
n’ont pas encore entamé leur descente, commencent le
nettoyage de l’esplanade autour de l’entrée. Il est
prévu de nettoyer une zone assez plate d’environ 4 X
4 m à côté du Pylône. On pourra y installer une
tente barnum et l’exposition Chiroptères du GCC. Une
zone à l’intérieur des pieds du pylône va également
être nettoyée afin de pouvoir installer 2 ateliers
cordes pour les initiés. Pendant qu’Antoine et
Pierre continuent le nettoyage et le dessouchage de
quelques lentisques et calycotomes, Dumé va tenter
d’arranger un peu la partie raide de la piste. Le
but est de nettoyer le bord du coté Aliso sur
environ 30 centimètres de façon à ce que les 4X4
puissent passer à cheval entre les ornières de façon
à ne pas trop arracher de cailloux et de monter sans
trop patiner. Donc c’est à grands coups de pioche et
de masse que Dumé, tel un forçat de la route, va
tout doucement et sous un soleil de plomb tracer le
passage. La soif et la fatigue se faisant sentir il
revient au bord du trou pour se réhydrater. Une
petite pause avec Anto et Pierre est la bienvenue. A
ce moment nous voyons arriver Noémie et sa maman,
accompagnées de leur chienne Ella. Elles sont venues
pour découvrir notre jardin d’enfants et donner un
coup de main pour le nettoyage du terrain. Dumé
repart direction le bagne de Cast pour finir
l’aménagement. Puis de retour au pylône il donnera
un coup de main aux débroussailleurs. Quand tout à
coup nous voyons arriver Michèle et Zilia qui sont
montées à pied depuis la ruine. Elles sont toutes
seules car Albert attend Jean-Noël pour charger leur
matériel dans le 4X4. Puis une demi-heure plus tard
arrivent aux environs de 12 h 30 Jean-Noël,
Véronique, Albert et Oscar. Ils nous ont rejoints
pour le pique-nique. Jean-Philippe est ressorti
depuis peu, il est suivi par Wanda et Marie-Pierre.
Wanda nous signale que Noël recherche du matériel
(burin) qu’il ne trouve pas et demande à ce qu’on
descende pour l’aider. Du coup Dumé et Antoine qui
auraient préféré rester dehors se dévouent pour
aller le rejoindre. Antoine descend par le P 15.
Pendant ce temps Dumé qui a farfouillé dans les kits
de la salle du veau trouve le burin qui était resté
au fond du kit des pétards. Il le descend à
Jean-Claude qui est suspendu au tronçon sous la
biroute pour le faire passer à Noël, puis il remonte
à la salle du veau pour permettre à Jean-Claude et
Manon de ressortir. Puis Dumé redescend sous la
biroute. Anto a rejoint Alexia et Noël par le puits
de la barre, il va remplacer Noël au brochage. Noël
fait passer la trousse à spit à Dumé pour faire un
double amarrage sur la paroi du plan incliné, ce qui
permettra de se longer lorsqu’on descendra par le
nouveau passage et de pouvoir récupérer la corde de
la biroute. Dumé commence à tamponner et au bout de
quelques instants se retrouve pris de crampes aux
doigts dans les mains et commence à sentir un petit
coup de fatigue. En effet, le travail de bagnard
sous le soleil de plomb l’a complètement déshydraté
et les allers-retours entre la biroute et la salle
du Veau n’ont rien arrangé. Il va demander à Marie
de venir le remplacer. Puis, après avoir récupéré
quelques forces, Dumé remonte dans la salle du veau
et ressort. Dehors ça sent bon la grillade
(Marie-Pierre est aux fourneaux), il y a du monde
attablé et les premières bouteilles ont été victimes
des assoiffés. Vers 14 h 00 et des brouettes tout le
monde est ressorti et le traditionnel festin
Castiglionesque va continuer jusqu’aux environs de
16 h 00. Entre temps, Albert aide Michèle à
s’équiper pour qu’elle fasse une montée/descente sur
le pylône. La suite vous connaissez : chargement
matos – arrêt au gué pour transfert du matériel et
retour Bastia vers 18 h 00.
Pour le week-end des JNSC :
Prendre les panneaux « parking » pour le bord de
route – du rubalise pour signaler l’accès le long de
la piste – les talkie-walkie – une pharmacie – les
banderoles + fil de fer – une grande bâche pour
faire de l’ombrage (ou protéger de la pluie) sous le
pylône – une bâche pour poser le matériel de initiés
(explication des baudriers et différents appareils)
- prévoir 2 panneaux « refermer le portail après
votre passage » pour les personnes qui arriveront
par leurs propres moyens - des bougies pour éclairer
quelques endroits stratégiques et créer ainsi une
ambiance des premiers pionniers de la Spéléo – Les
flèches fluo + 1 gros feutre – et tout autre
matériel que vous pensez
nécessaire...........................
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Mercredi 28 septembre
2016
Spéléo, visite, initiation
Cast.1, Oletta
Participants
TPST : 4h00
En projet, une sortie montagne avec la famille
Anne-Marie, mais le début de la matinée étant
finalement pris par d’autres obligations, Albert et
Véronique proposent une visite de Cast.1 pour se
remettre en jambes avant les JNSC, d’autant plus que
la cavité est équipée.
Départ donc tardif de Bastia, on sera au pied du
pylône vers 11 h. Le soleil est là avec un petit
vent qui rafraichit agréablement. On décide de faire
le trou avant le pique-nique traditionnel, on
devrait sortir vers 13 h 30. Équipement du P7
d’entrée, seule corde à mettre en place. JN part en
premier pour assurer Véronique puis Michelle, Albert
fermera la palanquée. Bien coachée par Albert,
Michelle effectuera sa première descente sans souci.
Ensuite direction le P13 du Puits de
la Chèvre, avec le projet du Balcon puis
de la Vire. On n’avait pas retenu que la
sortie JNSC emprunterait d’abord le P13
du Grand Réseau.
JN part en tête, et attend d’abord Véronique puis
Michelle sous la Biroute. Premier gag, elle
descend, descend sans voir la Biroute… il
faudra l’aider à remonter, ce n’est pas grave mais
un peu épuisant pour elle. Seconde étape, le fractio-mickey,
Véronique assurera d’en bas. Petites jambes,
inexpérience, matos mal réglé, le passage de fractio
demandera un certain temps.
Enfin, nous voilà au fond de la Salle de la
Chèvre, une heure est passée. JN comprend vite
que le circuit Balcon/Vire n’est pas à la
portée de Michelle. On décide quand même de monter
au Balcon en utilisant la corde puis ensuite
de redescendre. Finalement la montée se passera
bien. Cela a permis de jeter un coup d’œil de loin
aux concrétions de la Vire, ce qui a enchanté
Michelle. Demi-tour et descente dans souci.
Déjà deux heures que nous sommes dans la cavité ; au
choix, soit remonter le P13 du Puits
de la Chèvre mais le passage du mickey risque
d’être coton, soit passer par la Jonction et
remonter le P13 du Grand Réseau,
a priori moins compliqué, il n’y a qu’une dèv’.
En avant pour l’option 2. Véronique part en
première, un peu tenaillée par la faim. Deux minutes
plus tard, on l’entend pester au niveau de la dèv’,
impossible de débloquer la corde coincée dans la
queue de cochon. Finalement elle réussira au bout de
plusieurs essais. JN aura la même mésaventure, car
le diamètre de la queue de cochon est légèrement
plus petit que le diamètre de la corde de
progression ; sous l’effet du poids, ça coince et il
faut vraiment se mettre en oppo pour soulager tout
poids sur la corde. Cela risque d’être compliqué
pour Michelle, ainsi d’ailleurs que pour les initiés
des JNSC à venir.
JN tente de mettre en place un mousquif sur la queue
de cochon mais le montage n’est pas concluant. On
laisse en l’état. C’est au tour de Michelle, qui
passera la fameuse dèv’ sans problème… la corde
s’est bien débloquée. Mais juste après, sa
progression s’arrête, sa poignée ne veut plus
monter ! JN en haut, Albert en bas, lui procurent
plein de bons conseils. On comprend que la poignée
coulisse bien, mais que la fatigue aidant, la
coordination bras/jambes ne se fait plus. Il faut
prendre une décision.
Albert monte vers la dèv’ et JN demande à Véronique,
en surface, de lui envoyer une corde, qu’il
installera sur le mickey du P13 pour
descendre au niveau de Michelle. Nous voilà bientôt
tous les trois à sa hauteur. Finalement, JN vérifie
que tout coulisse et bien encouragée, Michelle
reprend très lentement sa remontée, par brassées de
quelques centimètres… La sortie du P13 ne
posera pas de difficultés. Pendant ce temps, Albert
s’aperçoit que l’axe de la queue de cochon a cédé,
quelqu’un a-t-il mis le pied dessus ? non, en fait
dans son passage un peu brouillon, Michelle a emmêlé
la corde autour de l’axe et quand Albert est monté,
il a cédé sous son poids. Il remontera l’objet pour
expertise… et remettra la corde dans un mousquif un
peu plus haut.
Il ne reste plus que le P7 de sortie.
Montée lente de Michelle qui sera attendue par
Véronique à la sortie, et une fois longée en haut,
montée d’Albert pour l’aider. Deux personnes pour la
conseiller, ce sera un peu trop… une conseille à
droite, l’autre à gauche, enfin elle est sur le
plancher des vaches ! Il est 15 h 30, on aura passé
quatre heures sous terre.
Sortie de JN, déséquipement du P7, il est
l’heure de casser la croûte.
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Samedi 1er et dimanche 2 octobre 2016
Journées Nationale de la Spéléologie
et du Canyonisme
Cast 1, Oletta
Participants
Samedi
-
ITP
: Antoine
B., Michelle C., Philippe C., Wanda C.,
Jean-Claude D., Albert D., Dominique D.,
Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Marie G.,
Jean-Claude L., Manon L., Sophie M., Francis M.,
Véronique M., Noël R., Rémi R., Marie-Pierre R.,
Alexia S.
-
GCC :
Jean-Yves C.
-
Initiés :
-
Matin : Christophe C., Anne D., Alexis
E., Pascal G., Sabine G., Céline M., Carole P.,
Céline P., Viveka
-
Après-midi : Linda D., Patrick
F., Eric G., Marie M., Sébastien M., Florence
P., Anne-Laure T.
Dimanche
-
ITP :
Antoine B., Michelle C., Philippe C., Wanda C.,
Jean-Claude D., Albert D., Dominique D.,
Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Marie G.,
Jean-Claude L., Marjorie M., Francis
M., Véronique M., Nicolas M., Stéphane P., Noël
R., Rémi R., Marie-Pierre R., Jean-Philippe S.,
Alexia S.
-
Initiés : Thierry B., Jean-Michel C., Théo
C., Jonathan H., Danielle L., Béatrice M., Isam
O., Leila O., Alexandre, Laetitia.
TPST samedi :
5h00
TPST dimanche : 2h30
Photos
A
l'occasion des 15èmes Journées Nationales de la
Spéléologie et du Canyon le CDS 2B a défini une
nouvelle mouture. En effet, dès les premières JNSC, la
tradition était de les programmer tous les 2 ans à
la Grotte de Brando. En effet cette cavité est
idéale pour la découverte du milieu souterrain.
Cependant, l’organisation demandait une logistique
très lourde en terme de préparation (démaquisage,
installation électrique, accès à sécuriser, etc.).
Ce qui a eu pour effet de déclencher une certaine
réflexion quant à la pérennité de cette
manifestation.
Donc, pour changer les habitudes, quelques membres du
club ont suggéré une nouvelle formule : pourquoi pas
ne pas proposer une vraie initiation à la
spéléologie alpine. Après quelques discussions sur
les avantages et inconvénients, soit de la
découverte, soit de l’initiation, l’idée de l’initiation a été
retenue. Elle se fera à Cast 1 qui est déjà la
grotte d’initiation par excellence.
Les 2 sorties qui ont précédé les JNSC (17 et 25
septembre) ont été bénéfiques à la préparation des
JNSC et de la cavité. En effet, un nouveau passage a
été équipé pour agrémenter la vue sur la salle de la
chèvre et shunter le dernier puits de celle-ci.
Nous avons également eu assez de chance avec la
météo. Le samedi matin, le temps mitigé a permis de
présenter le matériel aux initiés avant la première
descente. L’après-midi 2 averses sporadiques se sont
invitées pour jouer les perturbateurs. Dimanche ce
fut une très belle journée.
Voici à peu près le déroulement du samedi 1er
octobre :
Un premier rendez-vous est fixé à 7 h 30 au local
pour charger le matériel. Après le kawa matinal,
toute la troupe se dirige vers le parking en bord de
route au départ de la piste, où un rassemblement
général est prévu à 9 h 00 pour les participants et
initiés. Tout le monde est à l’heure. Les spéléos
sont très décontractés alors que des signes de
petites angoisses commencent à apparaître sur les
visages de certains futurs initiés. Après avoir
réparti le matériel et le maximum de participants
dans les 4x4 disponibles, un long convoi se dirige
vers le pylône. Quelques personnes monteront à pied
pour profiter du paysage. La traversée de l’Aliso ne
présente aucune difficulté car celui-ci est toujours
à sec.
Tel un campement des gens du voyage nous garons les
véhicules sur le parking aménagé le week-end
précédent. Un parc matériel est installé au pied du
pylône. Pendant que nous nous attelons aux
préparatifs, les initiés observent d’un œil inquiet
le départ du puits d’entrée.
Notre présidente adorée va inaugurer les débuts des
festivités en souhaitant la bienvenue à tous. Puis
JCL va prendre en compte le 1er groupe. Dans un
premier temps il faut expliquer le matériel qui va
être utilisé avec les noms et l’usage de chaque
élément : baudrier, casque, croll, poignée,
longes, descendeur, mousquetons, torse,
tire-bouchon. Une fois que tout le monde a plus ou
moins enregistré et
mis l'équipement sur soi, JCL va procéder aux
démonstrations de montée et descente sur corde en
utilisant les 2 ateliers installés sur le pylône.
Les initiés vont à tour de rôle manipuler le
matériel.
Et maintenant !!!!! c’est l’heure de vérité. Il va
falloir y aller !!!!!
Dans chaque
palanquée 3 cobayes seront équipés par JN d’un
cardiofréquencemètre afin de poursuivre l’étude de
la charge cardiaque induite par l’activité
spéléologique. Ils seront suivis de prés par JN,
Albert et Véro afin d'horodater tous leurs faits et
gestes !
Les encadrants sont descendus juste un peu avant
pour se positionner sur les divers ateliers de façon
à veiller à ce que tout se passe bien. Et c’est à la
queue leu leu que le circuit ci-après va être
parcouru : Puits d’entrée – P 13 – Passage de la
jonction – Salle de la Chèvre – Montée sur le balcon
par l’échelle spéléo (technique utilisée jusqu’au
début des années 80 où est arrivée la technique des
jumars) – Montée vers l’alcôve avec la dév – Départ
main courante sur câble – Arrivée main courante
câble/descente vers la deuxième vire – 2ème vire –
Descente pour rejoindre le bas du plan incliné sous
la biroute – Remontée à la biroute – Remontée à la
Salle du Veau et Puits d’entrée pour regagner enfin
la surface. Sacré programme !!! Eh oui !
L’accès au départ du premier puits, bien qu’étant
très aisé, est une épreuve pour certains. En effet
c’est la première fois qu’ils vont franchir le
niveau du sol vers les profondeurs et entrailles de
la terre. La pression est là (comme diraient
certains, il vaut mieux la boire). En effet tout le
monde se regarde. Ça y est on est délongé et tout
doucement on laisse timidement glisser la corde dans
la main droite, la lumière du jour faiblit et on se
retrouve 7 mètres plus bas dans la première salle
dite « Salle du Veau ». Francis et Marie-Pierre sont
à la réception et guident les nouveaux vers une
nouvelle aventure.
Tout le monde a bien appris et retenu les leçons
délivrées par maître JCL. La mise en place de la
corde dans les descendeurs ne présente pratiquement
pas de souci, celle des longes non plus.
Et au fur et à mesure de leur progression les
initiés prennent davantage confiance en eux. Les encadrants sont là pour les surveiller, les
encourager, leur parler de la formation des cavités
et des concrétions, ainsi que pour répondre éventuellement à
toute autre question. Les franchissements de divers
ateliers ne présentent pratiquement pas de
difficultés. Les initiés prennent le temps de
regarder, d’admirer, de contempler les diverses
beautés qui s’ouvrent à leurs yeux. Puis environ 2 h
30 plus tard la lumière du jour se rapproche et
enfin on rejoint le plancher des vaches. Quel
bonheur d’avoir survécu à une telle expérience,
d’avoir vaincu certaines appréhensions et surtout
d’avoir pu admirer ce qui se cache sous nos pieds.
La première palanquée se déséquipe et reprend des
forces autour d’un bon pique-nique. Déjà les initiés
du second groupe sont là et JCL répète la leçon du
matin. Les encadrants mangent également un morceau
avant de redescendre pour prendre en compte la
deuxième équipe. Là aussi tout se passe bien mis à
part que 2 averses sont venues rafraîchir
l’atmosphère. Tout le monde est content et satisfait
d’avoir mis les pieds dans un monde mystérieux.
La première journée est terminée, nous rentrons au
local à la nuit tombée pour mettre à charger les
piles des casques pour le lendemain.
Voici à peu près le déroulement du dimanche 2
octobre :
C’est pratiquement un copié-collé du samedi. RdV
local 7 h 45 (récupération des piles + le café).
Retrouvailles au parking général. Regroupement dans
les véhicules, montée au pied du pylône. La météo
prévue est très favorable. Pour JCL qui est
maintenant bien rodé c’est bis repetita pour la
présentation du matos. Aujourd’hui il n’y aura qu’un
seul groupe. En effet la fin de l’après-midi est
prévue pour le désèquipement de la cavité et le
rangement du matériel.
L’ambiance au bord du trou est très bonne, telle une
fourmilière il y a du monde partout. Démonstrations
sur le pylône, main courante dans les arbres, etc.
Le groupe est très dynamique. Parmi les participants
certains pratiquent l’escalade, ont déjà fait de
l’accro branche ou du macramé.
Sous terre, c’est devenu une habitude ; les
encadrants tels des robots répètent : longes-toi –
mets ton descendeur – mets ton mousqueton de
freinage – ravale le mou – mets-toi en tension
– vas-y. Mets ton croll, ta poignée, ta
grande longe, ta pédale - L’atmosphère est
totalement détendue quand les derniers encadrants
pointent le bout de leur nez (et non se ne sont pas
les 2 JC). Les agapes vont bon train ; maîtres
Jean-Phi et Marie-Pierre s’occupent du BBQ. Le coin
pique-nique est plus grouillant que la cour d’une
école maternelle. Ça mange, ça boit, ça papote, ça
crie, ça pristi ….
Etant donné qu’il n’y a pas de groupe prévu
l’après-midi on va prendre son temps pour manger.
Puis Marie prend la parole pour remercier tous les
participants, encadrants et initiés qui sont encore
là, d’avoir répondu présents et apporté leur aide à
l’organisation des JNSC.
Dans un premier ressenti général, il semblerait que
tous les initiés aient beaucoup apprécié cette façon
de découvrir le monde souterrain : il y a eu des
moments plus ou moins intenses, des petites
frayeurs, la découverte des beautés spéléotesques,
beaucoup de transpiration, de la bonne humeur, de la
confiance envers les encadrants, le côté convivial,
le côté salissant ...........
Egalement des drôles de pensées ont effleuré leur
esprit (mais qu’est-ce que je fous là ! Si j’avais
su j’aurais peut-être pas venu ...).
Puis un débriefing à chaud (très chauds le punch et
le jus de raisin !!!) entre les encadrants va donner
lieu à quelques constatations (liste non exhaustive)
:
Les points négatifs :
-
L’expo chiro est trop proche des ateliers
(brouhaha trop important)
-
Infos karsto « diluée »
-
Les ateliers sur le pylône sont trop difficiles
pour les initiés
-
Temps de préparation des initiés un peu long
-
Décalage par rapport aux horaires prévus
-
Position statique des encadrants (c’est un – et
un + en même temps)
-
Impact sur le grand public moins important qu’à Brando
Les points positifs :
-
Chaque encadrant a pu voir chacun des initiés
-
Chaque initié a vu chaque encadrant
-
Chaque encadrant s’est senti utile et a joué
un rôle
-
Les initiés étaient encadrés au plus près
-
La formule « vraie initiation spéléo »
-
Circuit souterrain réalisé rapidement
-
Beaucoup moins de logistique qu’à Brando
Points d’amélioration :
-
L’atelier démonstration pourrait être déplacé
vers Cast 3. Des barres rocheuses permettraient
un apprentissage plus aisé des techniques.
L’entrée de Cast 3 peut éventuellement être
équipée de voies d’initiation
-
Le timing
-
Inviter Corse Matin sur place pour photos et
article
-
Stand
Chiros distinct vers Cast 3
-
Faire un chapitre spéléo et un chapitre chiros
sur la communication avant les JNSC
-
Prévoir triptyques club et plaquettes de
présentation de la fédé à distribuer
|
Samedi 8 octobre 2016
Spéléologie, prospection, exploration
Monte Secco, Barbaggio
Participants
-
ITP : Jean-Claude D., Jean-Noël D., Marie G.,
Jean-Claude L., Rémi R.
TPAP (temps passé à prospecter) : 3h00
TPST : 1h00
Photos
Trace
Suterratta épisode 26
Après les quelques épisodes pluvieux des dernières
semaines, il semble opportun d’aller trainer nos
bottes sur le secteur qui a brulé fin août autour de
la route d’Oletta, au sud-ouest de Teghime, pour
prospecter à la recherche de cavités encore
inconnues.
Rendez-vous au local à 9h, une heure décente pour
une fois. Pas de café, pas de matos à préparer, la
petite équipe constituée de Jean-Claude L., Rémi et
Marie se met rapidement en route pour retrouver
Jean-Claude D. chez lui. Il offrira gentiment le
café et le thé, puis vers 10h on se met
définitivement en route pour Teghime.
Arrivés sur le secteur de Suterratta, le spectacle
est désolant. Ce sont 550 hectares qui ont brulé,
soit tout le pan de la montagne, du bas jusqu’en
haut. Seuls quelques ilots de verdure ont résisté.
Le spectacle de cette nature décimée est triste,
mais on se concentrera sur l’aspect « positif » :
avec le maquis en moins, les trous seront plus
faciles à repérer ! Depuis la route on identifie une
barre calcaire située en contrebas, en direction du
nord-ouest. Ce sera notre objectif dans un premier
temps, on prospectera au-dessus de la route ensuite.
On se change donc rapidement au bord de la route, on
descend les victuailles à Suterratta puis on
commence la prospection divisé en 2 groupes de 2,
armés de talkie-walkie, d’un GPS, d’un pied de biche
et de quelques vivres. Il est convenu que Marie et
Rémi rejoignent la falaise par le haut et les deux
JC par le bas.
Le trajet jusque là-bas n’est évidemment pas direct,
et même si le feu a fait son œuvre, les quelques
ilots de maquis épargnés rendent la progression
ponctuellement délicate. Aucune cavité n’est
identifiée jusqu’à la barre calcaire, mis à part un
petit trou non pénétrable identifié par les 2 JC.
Les 2 équipes se rejoignent finalement sur le haut
de la falaise. Un ancien chemin muletier est repéré
dans le prolongement de la falaise vers le nord,
avec de beaux restes de murs en pierres sèches, la
végétation a cependant repris le dessus et il n’est
plus trop praticable. Après voir prospecté sur le
dessus de la falaise, on la contourne par le nord
pour accéder au pied. Au niveau d’un petit thalweg
où s’est attardé Rémi, une petite cavité est
trouvée. L’orifice d’entrée fait environ 30cm x 30cm
mais un coup de frontale dedans laisse apercevoir
une galerie de quelques mètres de développement. La
terre et les blocs qui entravent l’entrée sont
dégagés à l’aide du pied de biche. Marie, qui s’est
empressée de s’équiper de son casque, y pénètre la
première, rapidement rejointe par Jean-Claude L.,
puis Jean-Claude D.. Rémi fait la visite ensuite. La
galerie pénétrable se développe sur environ 5m de
long pour une hauteur d’1m et une largeur de 50 à
60cm. Elle se poursuit ensuite sur environ 4m par
une fracture non pénétrable. Quelques concrétions
« dents de requin » sont visibles au plafond et des
choux-fleurs sont visibles en paroi au fond.
Quelques mini-gours sont également observés sur la
paroi de gauche (côté nord). La cavité s’est formée
le long d’une fracture et a semble-t-il été agrandie
par la dissolution de la roche. L’orientation de la
galerie, mesurée au pifomètre, est environ
Nord-ouest sud-est, soit une direction similaire à
celle de Suterratta. Cette direction coïncide
également à celle des failles indiquées sur la carte
géologique. Cette cavité est située à environ130m à
vol d’oiseau au nord-ouest de Suterratta. Aucun
courant d’air n’est perçu, pas d’espoir d’un réseau
plus grand mais une jolie petite cavité à rajouter à
notre inventaire. On l’appellera la Grotte des
Gueules Noires (cf. les photos de la sortie, très
évocatrices !).
On poursuit ensuite la prospection en pied de
falaise et on rejoint bientôt la source de
Fontanetto. Le bâtiment de captage de la source a
été bien dégagé et le figuier qui le recouvrait
pratiquement entièrement a été complètement taillé.
L’incendie a également aidé à « nettoyer » le site.
La source, qui draine le massif de cipolins et qui
sourd au contact des métagabbros peu perméables
sous-jacents, présente un beau débit en ce début
d’octobre avec 40 l/s estimés.
On attaque ensuite la remontée en longeant toujours
la barre calcaire qui oblique vers le sud-est. Pas
d’autre cavité trouvée, mais après 3h de crapahutage
la faim se fait sentir et on est content de
retourner à Suterratta pour attaquer le festin en
compagnie de Jean-Noël qui nous a rejoint. 1
bouteille de bière et 2 bouteilles de vin plus tard
on se paye le luxe d’une visite touristique de
Suterratta pour un 26ème
épisode. Une chauve-souris pendue au plafond nous
accueille juste avant la salle d’attente. Elle
gigote un peu quand on l’aperçoit, elle a le ventre
clair (un euryale ??). La dernière visite de la
cavité remonte à novembre 2013, on aurait presque
oublié que la cavité était si profonde. La descente
le long de la fracture étroite désobée est
relativement impressionnante et se fait dans les
effluves
d’alcool. La remontée se fera cependant sans souci.
On notera que l’échelle laissée en place a un peu
souffert, les barreaux se détachent sous le poids
des spéléos et glissent le long du câble. L’escalade
est cependant faisable.
Retour au bord de la route pour se changer, puis au
local puis chacun chez soi… ce fut une belle journée
de prospection ! Reste la partie haute de la route…
|
Dimanche 9 octobre
2016
Spéléo, visite
Cast.3, la Traversée, Oletta
Participants
-
ITP : Michelle C., Wanda C., Albert D.,
Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Rémi R.
-
Gente canine : Nala, Zilia
TPST : 4h00
TPAM : 2h00
Photos
Tout d’abord, un préambule de l’organisateur, à
destination du GCC : conscient que la visite de Cast.3,
site de mise bas et de transit de chiroptères,
allait se dérouler à la fin de la période dite
sensible (du 15 avril au 15 novembre) mais avec des
effectifs faibles et irréguliers en cette fin de
période, des précautions ont été prises avant
d’engager les spéléos dans la traversée de la
cavité, conforté en cela par une visite d’un éminent
membre du GCC le weekend précédent. Quelles
précautions : une visite rapide en solitaire à la
Mezzanine avant d’entamer la visite a permis de
constater l’absence totale de chiros et par la suite
une montée en solitaire au Balcon, en
approche de la Salle Concrétionnée a confirmé
également leur absence dans la cavité.
Renseignements recueillis : T° Mezzanine
19°C, T° Salle Concrétionnée 15°C.
Il y a encore des nouveaux qui ne connaissent pas
les grottes de Castiglione, alors après avoir
parcouru Cast.1 en long et en large, on élargit à
Cast.3. Rendez-vous au Col d’Amphore à 9 h 30 sous
un agréable soleil automnal, la cité florentine a
retrouvé son calme et ses terrasses de turfistes.
Deux 4x4 pour 6 on sera à l’aise pour grimper au
parking du pylône. L’Aliso s’est remis en eau mais
se passe sans difficultés. Tiens sous le pylône une
présence humaine coiffée d’une casquette orangée, un
chasseur accompagné de son fils et de son chien !
Serait-on en pleine battue, c’est inhabituel sur le
site. On se présente, pas de soucis, la battue est
en contrebas sur les bords de l’Aliso et en face, il
n’est monté ici que pour accompagner son chien,
d’ailleurs il s’apprête à redescendre, on l’invite
quand même à partager le verre de l’amitié à la
sortie du trou, mais il ne sera plus là.
Équipement et à 11 h direction Cast.3. Le porche
d’entrée impressionne toujours ceux qui viennent
pour la première fois. Descente précautionneuse de
l’escalier en pierres qui devient de plus en plus
branlant. Visite éclair de JN à la Mezzanine,
pas de chiros, en avant vers le P17. Il
n’y a plus de corde ! Heureusement c’était envisagé,
on a le matos ! Occasion de tester le brochage mis
en place avec JCL. Sangle, MC et mickey sur les deux
broches. Albert part en premier pour assurer ensuite
la descente de Michelle. Les broches tiennent… mais
malgré un réglage du mickey la corde frotte sur la
paroi de droite quand on regarde l’amarrage, ce
n’est pas grave à la descente et vraisemblablement
pas non plus à la remontée, car cette paroi est
bombée et bien lisse mais il faudrait envisager de
mettre une dèv’ quelques mètres en contrebas sur la
paroi de gauche. À tester. Albert met la dèv’
inférieure en place (il n’y a plus qu’une sangle
sans mousquif) et c’est à Michelle. Beaucoup
d’hésitations à se lancer dans le vide, puis grosse
difficulté à enlever et tenter de remettre la dèv’ ;
ce n’est pas grave, Rémi le suivant, la remettra en
place. De toute façon, JN qui ferme la marche
récupèrera le mousquif car on ne remontera pas le P17.
Direction la Salle des Fouilles, pour une
descente de 4 m puis une explication sur les
fouilles paléontologiques qui nous ont bien occupés
dans les années quatre-vingt-dix. Rémi est heureux
de découvrir des ossements de prolagus. À ce
sujet, une controverse s’installe entre JN et HP à
propos de l’extinction de notre
lapin-rat
emblématique. Rendons raison à HP, si le déclin a
débuté au Néolithique, son extinction date de
l’époque romaine. Nous laissons alors Michelle
remonter tranquillement le R4, avec les
conseils attentionnés d’Albert, en le shuntant en
escalade par la droite pour aller visiter la
Salle Concrétionnée.
Montée donc en premier de JN qui vérifie l’absence
de chiros dans la salle puis regroupement
traditionnel pour la photo souvenir, on continue
ensuite jusqu’au point haut site de la future
jonction avec Cast.1 ? En attendant pour la
traversée, il faut passer par la vire… La vue de ce
couloir étroit avec une main courante plein vide
effraie un peu Michelle… JN passe en premier, il lui
facilitera le passage des fractios, et Albert la
soutiendra derrière, il est vrai que les petits
gabarits sont défavorisés pour les oppos, Wanda
souffrira également un peu. Finalement, toute
surprise par son exploit, Michelle arrivera en bout
de vire avec un grand sourire.
Remontée du R3, puis la Jonction du
Tunnel et les deux ressauts à escalader, ce qui
permet de déboucher dans la Mezzanine.
Là-aussi quelques difficultés pour les petites
jambes, la corde en place est indispensable, mais
quand on pense qu’il y a quelques années tout se
faisait en escalade, y compris le R3… et
la vire…
Toujours personne dans la Mezzanine, visite
de la Salle Jumelle pour un petit cours de
karsto et sortie sous un ciel nuageux, il est 15 h,
quatre heures pour cette traversée… On retrouve
l’aire de pique-nique pour partager nos victuailles
et une bouteille !
Les nouveaux sont heureux de leur sortie et
réservent pour Cast.2 et 5.
|
Samedi 29 octobre
2016
Spéléo interclubs, prospection,
exploration
Failles de Vadaccia, Sisco
Participants
-
ITP : Wanda C., Dominique D.,
Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Rémi R.,
Marie-Pierre R.
-
GCC : Jean-Yves C.
-
Gente canine : Nala
TPST : 1h00
TPAP : 2h00
Photos
Traces
Plusieurs fois envisagée mais à
chaque fois reportée, l'exploration des failles
repérées par Dumè sur le versant Est de la Cima
di e Folice est cette fois-ci programmée.
Ces
failles avaient néanmoins fait l'objet d'une visite
en comité restreint lors de la recherche d'une
personne disparue le
Samedi 18 mars 2000.
Rendez-vous à 8h30 au local pour les topi et le gécécétiste.
Café, chargement du matos et
direction Miomo où Dumè est récupéré.
La piste du col Saint Jean est
flambant neuve, les ornières du printemps ont été
bouchées ou arasées, même pas besoin de boite courte
!
Le col est ainsi rapidement atteint.
Préparation rapide, Dumè nous guide sur le chemin de
crête puis sur le chemin qui se dirige vers des
zones herbeuses où se situent les failles. Le ciel
est dégagé, transparent, la vue est magnifique. Les
iles de Gorgona Scalo, Capraia, Elbe, Monte Christo
se détachent parfaitement sur la mer. En arrière
plan, les côtes italiennes sont bien visibles avec
les carrières de Carrare, les Alpes Apuanes, les
Apennins, un régal pour les yeux.
Une 1/2 heure plus tard, le groupe
sonde du regard la 1ère faille. Une cinquantaine de
mètres de longueur, une dizaine de profondeur. Une
désescalade est possible par chaque extrémité, celle
côté ouest semble plus facile. MP ne tarde pas à s'y
engager, tous le monde suit. La végétation est
présente jusque là où la lumière trouve son chemin,
ambiance tropicale.
Pleine d'entrain, MP s'engage dans un
trou de souris, mais elle avait manifestement les
yeux plus gros que le passage ! La remontée sera un
peu accrocheuse. Peu d'espoir de continuation
intéressante, c'est un passage entre des blocs plus
ou moins stables. C'est le lot des failles
tectoniques en zone non karstique. La faille peut
être profonde mais les blocs rocheux issus des
parois comblent le fond et ceux-ci ne sont même pas
collés par la calcite du fait de l'absence de
dissolution.
L'exploration continue, une faille
perpendiculaire s'ouvre côté Est. Cette fois-ci
l'obscurité est là et la lumière des casques devient
indispensable. Une dizaine de mètres de long et
autant en hauteur, sur 1 à 2 mètres de large.
Quelques ossements de vache sont présents, mais la
majorité de ceux-ci sont absents, y compris la tête.
Ils se sont peut-être insinués entre les blocs
rocheux. Aucune chauve-souris n'est visible à la
grande déception de JY.
Tous le monde ressort par le côté Est
après une petite escalade de quelques mètres. Nala
retrouve frénétiquement ses maitres.
Quatre autres failles sont repérées.
Une se trouve à la verticale de la faille secondaire
précédemment visitée. Sur les 3 autres, une seule
est pénétrable sur quelques mètres.
La prospection continue par la petite
falaise en contrebas de Presa di a Vadaccia*, aucune
nouvelle découverte.
Retour aux véhicules en empruntant un
autre parcours qu'à l'aller.
Le feu est allumé côté Ouest de la
chapelle, à l'abri du petit vent frisquet. Grillades
habituelles, Nala n'aura pas droit à sa chipolata,
mais à une banale saucisse de Strasbourg, c'est pas
tous les jours fête !
Jean-Michel et Théo C., initiés des dernières
JNSC, nous rendent une petite visite amicale.
Retour
sur Bastia après une petite pause chez Jeannot à Erbalunga. Les générations se succèdent derrière le
comptoir ...
*Presa
di a Vadaccia
|
Jeudi 10 au dimanche 14 novembre 2016
RENCONTRES MÉDICALES CoMed (COMMISSION MÉDICALE
DE LA FFS) - Hauteville-Lompdes (Ain)
Participants
Pour rappel,
la CoMed est la Commission médicale de la FFS, seule
commission obligatoire exigée par le ministère. Elle
a été créée en 1979 par le Dr France
Rocourt entourée d’une dizaine de médecins. Depuis,
elle s’est développée et ce sont environ
200 médecins, paramédicaux et correspondants qui
reçoivent actuellement la feuille de liaison CoMed.
Elle est composée de bénévoles, médecins et non
médecins.
La réunion nationale se déroulait cette année dans
un lieu spéléologique inédit pour nous, le
département de l’Ain. Y participaient donc Jean-Noël
D. comme membre du Comité technique et représentant
du CA de la FFS au titre de responsable du pôle
Santé-Secours ; ainsi qu’Albert D. missionné pour la
réalisation de travaux sur les risques biologiques
en spéléologie et canyonisme, accompagné de Michèle
C., membre ITP et de la mascotte à trois pattes
Zilia.
Le compte rendu qui suit
reprend le programme de ces rencontres médicales
2016, en insistant sur les points qui nous semblent
importants pour notre communauté spéléo et canyon
locale (le compte rendu intégral sera consultable
prochainement sur le site de la
CoMed)
Vendredi 10 novembre 2016
Départ de Bastia, le jeudi
soir à 21 h. Arrivée à Toulon pour 7 h du matin.
Devant moi 500 km d’autoroute pour atteindre
l’auberge-gîte de
La Praille où se tiennent
les rencontres médicales. Peu avant midi c’est la
fin de l’autoroute à Ambérieu-en-Bugey, on oblique
vers l’est vers les monts du Bugey, contreforts sud
du Jura. Le ciel est sombre, les rivières en crue,
il a énormément plu ces derniers jours. La traversée
des villages bordant l’Albarine est assez
déprimante, maisons aux murs sombres et fenêtres
closes, toits d’ardoise ruisselants de pluie, tout
semble désert, la crise économique est passée par
là.
La route prend de l’altitude, le paysage devient
plus coloré, les feuillus ont leur couleur
d’automne. La pluie a cessé de tomber et est bientôt
remplacée par une petite neige tourbillonnante.
Traversée du village de Hauteville-Lompnes, ville
natale de Roger Pingeon (vainqueur du Tour de France
1967), située à 850 m d’altitude. La ville
compterait 4 000 habitants mais pas un chat dans les
rues… La route poursuit son ascension au milieu
d’une forêt de grands sapins, la neige tient sur le
bas côté et le ruban de bitume est recouvert d’une
fine couche de poudreuse.
La forêt s’éclaircit, on débouche sur le plateau d’Hauteville
à 1 100 m d’altitude. L’auberge-gîte est là au
milieu d’un magnifique champ de neige, où dévalent
quelques enfants sur leurs luges ; aux alentours les
sapins ont revêtu leur tenue hivernale et la
température tourne autour du 0°C… Direction
l’auberge pour retrouver une bonne partie de la
CoMed, les arrivées se sont échelonnées dans la
matinée. Albert et Michèle pour leur part sont là
depuis la veille. Retrouvailles sympathiques pour ce
premier repas en commun.
Puis visite des dortoirs, les réunions CoMed ne sont
pas toujours 4*… et installation de la salle de
réunion en sous-sol de l’auberge, suffisamment
grande pour accueillir les douze participants
avec chauffage, machine à café et Wi-Fi. Tout est
prêt pour débuter nos travaux en cette fin
d’après-midi.
Réunion de travail du vendredi 11 après-midi au
dimanche 13 au matin
Les travaux se sont donc
déroulés du vendredi fin d’après-midi au dimanche
midi, y compris en soirée avec une pause le samedi
après-midi pour la traditionnelle « sortie spéléo »
(voir compte rendu plus loin) ; Heureusement qu’il y
avait canistrelli et haribo pour
stimuler les cerveaux… On n’a cependant pas oublié
de sortir l’apéro
et les spécialités locales apportées par chacun, le
vendredi soir et le samedi soir, pour nous ce sera
vin de Patrimonio, Calvi et salciccia…
Il fallait bien cela pour lutter contre
l’hypothermie ambiante, le samedi matin sous un
magnifique soleil, la température flirtait avec les
-7°C, la neige crissait sous les pieds et le chemin
d’accès à la salle de réunion s’est transformée en
patinoire.
Nouvelles fédérales :
Le tandem J.-P. Buch comme président de la CoMed et
M.-F. André-Hautavoine comme présidente adjointe a
été élu au CA fédéral de septembre. F. Rocourt a été
élue au poste de présidente adjointe du SSF.
Auparavant, lors de l’assemblée générale fédérale de
Mâcon (mai 2016), ont été élus au conseil
d’administration de la FFS, J.-N. Dubois au poste
réservé de médecin et M.-F. André-Hautavoine au
poste d’administratrice. Enfin, J.-N. Dubois est le
nouveau responsable du pôle « Santé-secours ». Le
nouveau président de la FFS, Gaël Kaneko, n’est
autre que le fils de notre confrère et ami Yves
Kaneko, ancien de la CoMed et du conseil
d’administration.
La prochaine assemblée générale de la FFS aura lieu
les 4-5-6 juin 2017 à Nantua (Ain).
Certificat médical :
Les travaux 2016 de la COMED devaient traiter de la
problématique du CMNCI (certificat médical
annuel attestant l’absence de contre-indication á la
pratique des sports) dits à risque : alpinisme,
spéléologie...
Aucune contre-indication formelle et définitive
n’est retenue mais des recommandations, en
particulier de la réalisation d’un ECG à partir de
35 ans, comme recommandé par la Fédération des
Cardiologues du Sport, ont été retenues. Si un
spéléologue est confronté à des difficultés pour
obtenir son certificat par son médecin traitant, il
est invité à s’adresser à un médecin du sport, à un
spécialiste tel qu’un cardiologue et à défaut, à un
médecin spéléologue de la région.
Cardiofréquencemétrie :
Les travaux de cardiofréquencemétrie sont poursuivis
et il est prévu de solliciter le CHU de Grenoble Sud
afin de faire évoluer les analyses sur les données
déjà acquises et les nouveaux recueils envisagés.
Des campagnes de mesures de cardiofréquencemétrie
lors des plongées sont en cours d’élaboration. Les
plongeurs corses et savoyards seront sollicités.
Microbiologie : A. Demichelis
vient de terminer la deuxième partie de son colossal
travail (plus de 300 pages en deux tomes), et J.-N.
Dubois a rédigé une conclusion. En l’état il est
publiable dans un nouveau numéro thématique de
Comed-Infos. Il est prévu de faire un tableau
récapitulatif par germe pathogène (bactérie, virus,
parasite) pouvant être rencontré concrètement en
spéléo et canyon, avec les pathologies entraînées,
ainsi qu’un tableau d’entrée par pathologie et germe
possible.
Plusieurs cas de
bilharziose (parasitose responsable d’atteintes
vésicales avec hématurie) ont été rapportés en Corse
(canyon du Cavu). Ils feront l’objet d’une
publication dans Spelunca.
« Psychospéléo » :
l’enquête a été publiée et un article de
présentation a paru dans Spelunca. Plusieurs
personnes ont déclaré leur intérêt vis à vis de ce
travail, il n’y a pas eu de retour polémique.
Étude sur les porteurs de prothèses articulaires
chez les licenciés de la FFS :
une enquête anonyme concernant la pratique de la
spéléologie, du canyonisme et de la plongée, par des
personnes porteuses de prothèses articulaires, va
être lancée. Toute personne concernée sera invitée à
remplir l’enquête afin de connaître ce qu’il est
possible de faire après une chirurgie ayant consisté
en la mise en place d’une prothèse articulaire.
Plaquettes synthétiques de prévention : plusieurs fiches sur
les pathologies et complications liées à la pratique
de la spéléologie et le canyonisme ont été validées
et devraient être accessibles sur le site de la
CoMed et de la FFS (syndrome du harnais,
hypothermie, hypoglycémie,...).
Relance de la dynamique des médecins fédéraux
régionaux :
le problème du certificat médical a remis en avant
la carence de médecins dans les structures
fédérales, CDS et surtout CSR. Ces médecins sont
prévus dans le règlement intérieur de la CoMed et
des structures fédérales, mais il n’y en a quasiment
aucun. Ils font le relais entre le CT-CoMed et les
régions, pour que l’information et les échanges
circulent dans les deux sens. Il faut faire
un message aux présidents de région afin qu’ils
mettent à l’ordre du jour l’élection d’un médecin
fédéral régional (MFR) et d’un médecin au poste
réservé au CA du CSR lors de leur prochaine
assemblée générale.
Calendrier des prochaines réunions :
du 2 au 5 novembre 2017, réunion plénière du CT,
envisagée sur l’Ardèche, avec la traversée Despeysse-St
Marcel au programme.
Élections Comité technique[1]
Questions diverses
- travail sur Femmes et spéléo : Bernard
Chirol, délégué UIS (Union Internationale de
spéléologie) fait un travail en cours sur les femmes
et la spéléo, sous l’aspect sociologique. Il nous a
contactés pour une éventuelle collaboration, ce qui
est bien sûr possible pour les aspects médicaux, en
sachant que ce travail a déjà été fait par le CSR
Midi-Pyrénées en 2004.
- RCP, dernier texte ; le dernier avenant du contrat
d’assurance FFS stipule dans son article 4.4 que les
médecins et infirmiers sont garantis en RCP lors
d’une réquisition pour un secours.
Sortie « spéléo »,
Samedi 12 novembre 2016
Comme pour toutes les Journées Nationales CoMed, le
samedi est en principe consacré à une sortie spéléo
où chaque médecin organisateur essaie de faire
découvrir le joyau de sa région, ceci dans les
limites de praticabilité des participants, plutôt de
l’horizontale, pas de grands puits, compte tenu de
l’âge et surtout du manque de pratique de certains…
Cette année, le programme étant très chargé et les
journées de travail limitées à deux jours, la sortie
avait été laissée en suspend. On avait tous amené
notre matos au cas où, car Brigitte avait envisagé
de nous emmener dans une cavité équipée, nécessitant
deux heures de visite mais au moins autant pour s’y
rendre (voiture et marche d’approche). Dès le
vendredi soir, vu la densité de débats, il a fallu
se résigner à l’annulation de ce moment de
convivialité.
La neige étant au rendez-vous, il a été quand même
envisagé une petite sortie postprandiale le samedi
après-midi, une petite balade de deux heures en
raquettes — pour ceux qui les avaient emmenées —,
avant de reprendre les travaux en fin d’après-midi.
Le programme va changer au dernier moment, on ira
voir la cascade de Charabotte sous le village
de Hauteville-Lompnes.
Pour ce, on s’entasse dans les véhicules (sauf Raoul
qui préférera travailler sur le site internet, à
moins que la mésaventure de 2014 n’ait laissé des
traces…) et une vingtaine de minutes après nous
voilà sur un belvédère en rive gauche de l’Albarine
pour admirer la magnifique cascade de Charabotte.
Brigitte ensuite nous propose de se rendre au sommet
de la chute de la cascade par un sentier partant du
hameau de Nantuy. Ce sentier, serpentant en forêt en
rive droite de l’Albarine, permet également de
découvrir l’ancien tracé du Train fantôme du
Bugey, pas moins de 18 tunnels creusés dans
la falaise, et jamais exploités…
Regroupement
au hameau de Nantuy et la palanquée de la CoMed se
met en marche. Terrain facile, quelques légères
montées, à portée de nos cœurs vieillissants, un
temps très agréable
— beau
soleil et un peu frisquet. Le chemin est gras et
parfois un peu glissant, sur la droite des éléments
de falaise, Brigitte nous signale d’ailleurs que des
grottes existent et qu’on pourrait ensuite aller y
jeter un coup d’œil.
Nous voilà bientôt au sommet de la cascade, des
vestiges de piliers de pont bordent l’Albarine, et
au milieu le vide ! En-dessous un premier jet de 40
m de vide, on ne s’approchera pas, la roche a l’air
plutôt glissante. Sur la droite, le chemin s’enfonce
dans un trou noir, une grotte… non le premier
tunnel. Téméraires, mais surtout équipés de
téléphone portable pour s’éclairer (personne n’a
amené de casque spéléo…), ils s’enfoncent dans le
noir. Noir rapidement total, car ce premier tunnel
de 557 m de long est en courbe, on ne voit donc pas
la lumière de l’autre côté. La progression est assez
facile, sol plat, un peu caillouteux, environ 6 m de
large pour 4 m de haut. La palanquée CoMed suivra,
plus ou moins à tâtons, mais ce n’est pas le noir
qui peut nous effrayer.
Enfin
un trait de lumière, on débouche en bord de falaise,
sur la gauche la pente est raide, voire verticale,
sur la droite la paroi est presque verticale.
Nouveau tunnel, plus court, nouvelle traversée à
l’air libre, nouveau tunnel qui semble barré par un
merlon de terre, mais ça continue. On voit même
arriver un groupe de randonneurs en sens inverse,
qui nous confirme que la succession de tunnels se
poursuit et qu’ensuite le sentier permet de
rejoindre la route qui descend au hameau de
Charabotte.
On continue, au milieu et sur
la gauche, une belle coulée de calcite arrosée avec
à son pied, des débuts de gours. À gauche également,
une fracture qui donne sur le vide, un équipement en
fixe avec plus bas une trappe. Il semble que ce soit
l’arrivée ou le départ d’une
via ferrata. Les
tunnels sont moins longs, on devine à chaque fois la
lumière du jour aux extrémités.
Nous
voilà sortis d’un tunnel, pas de nouveau trou noir
devant nous, le sentier continue en serpentant le
long de la falaise. Albert et Jean-Noël pressent un
peu le pas pour aller jusqu’à la route, tandis que
le reste de l’équipe poursuit son pas tranquille.
Quelques centaines de mètres plus loin, on surplombe
la route goudronnée qui doit donc descendre au
hameau de Charabotte. Demi-tour.
On retrouvera Michèle entre deux tunnels qui nous
demande si on a vu Zilia, la chienne corsinu.
Albert et Jean-Noël qui ont été jusqu’au bout n’ont
rien vu, on pense qu’elle a fait demi-tour vers les
véhicules. Albert file devant avec Patrick et Guy,
tandis que Thomas et Jean-Noël retournent jusqu’à la
route goudronnée (enfin surtout Thomas…). Rien ! on
rentre bredouille pour prévenir une partie du groupe
restée au milieu entre deux tunnels et là on apprend
que la chienne a été retrouvée au hameau de
Charabotte ! ! Michèle avait laissé son numéro de
téléphone à des nouveaux randonneurs croisés au
retour et de plus elle avait le numéro sur le
collier.
Comment a-t-elle pu passer entre nos jambes sans
qu’on la voit ? Mystère… Aussitôt prévenus, Guy et
Albert prennent la voiture et partent récupérer
Zilia à Charabotte. Tout se termine bien, on y aura
passé au moins quatre heures au lieu des deux de
prévues.
2014, on a failli perdre Raoul, en 2016 ce fut Zilia,
soyons prudents en 2019 si on fait une traversée de
la Dent de Crolles…
Dimanche 13 novembre 2016
Un dernier bon déjeuner, on libère les chambres et
on charge les voitures, il est 15 h, c’est l’heure
de prendre congé. Les départs vont s’échelonner. Pas
mal de régionaux qui auront moins d’une heure de
route pour regagner leurs pénates. Albert et Michèle
resteront quelques jours dans la région pour faire
du tourisme. JN prendra son temps pour rentrer en
Corse, une halte en Avignon le dimanche soir et le
ferry à Toulon le lundi soir à 20 h.
La mer sera tranquille, le ferry débarquera tôt à
Bastia, à 6 h, ce qui permettra d’admirer la
gigantesque pleine lune au-dessus du col de Teghime,
à quand la première dans les grottes de la Mer de
Tranquillité…
___________________________
LA CASCADE DE CHARABOTTE
« Chara » signifierait cascade et « Abioth »
signifierait blanc. Cette cascade chute en quatre
marches totalisant plus de 130 mètres de hauteur.
L’Albarine prend sa source à 950 m
d’altitude dans le département de l’Ain, sur la
commune de Brénod. Après s’être écoulée sur un
plateau du massif du Bugey, elle plonge dans des
gorges par une chute au niveau de la cascade de
Charabotte. Elle traverse alors le canton de
Saint-Rambert-en-Bugey avant de rejoindre la rivière
d’Ain à 40 km au nord-est de Lyon, à
Châtillon-la-Palud à 222 m d’altitude. La rivière se
perd totalement par infiltration, tous les étés, sur
le plateau à l’amont du fait des infiltrations dans
le massif karstique. De plus, elle s’assèche aussi
sur sa partie aval car elle s’enfonce dans sa nappe
et disparaît alors totalement de la surface.
___________________________
TRAIN
FANTOME DU BUGEY
Une
randonnée vraiment insolite qui se situe dans le
Bugey, proche de Hauteville-Lompnes dont le départ
est sur la route menant à Lacoux.
Ce qui
classe cette randonnée dans le domaine de l’insolite
est que le chemin a la particularité d’être une
ancienne ligne de chemin de fer, dont le projet n’a
pas abouti, traversant plusieurs tunnels taillés
dans la falaise.
Le site
comporte 18 tunnels cumulant 2 665 m dont le plus
long se situe sur le haut, à proximité de la cascade
de la Charabotte et mesure 557 m.
Historique du Train fantôme :
Le projet
date des années 1880, la construction est décidée en
1900 par le Conseil Général de l’Ain et les travaux
commencent en 1909. Le projet est contesté par de
nombreux bugistes qui auraient préféré une ligne
partant d’Ambérieu et desservant Brénod et
Hauteville.
Les
travaux vont bon train pendant un an (1910) puis ils
ralentissent ou s’arrêtent par moments, pour
reprendre correctement en 1913, si bien qu’en 1914,
il ne reste plus qu’à poser 7 à 8 km de voie à
partir d’Hauteville. En effet, l’approvisionnement
du chantier et donc son cheminement s’effectue par
le plateau. En cette même année, les travaux
s’arrêtent de nouveau, alors que les tunnels sont
presque tous percés et qu’il ne manque que les
tabliers des ponts.
Cependant,
en 1916, les rails stockés sont réquisitionnés par
l’armée. En 1919, le projet est relancé. Le dernier
tunnel est alors percé. De 1920 à 1932, le percement
connaît de nombreux problèmes d’infiltration et
d’éboulement. Les trajectoires des galeries doivent
être modifiées à deux reprises. Trois galeries sont
donc creusées.
La
surcharge en déblai oblige les entrepreneurs à
acheter d’autres terrains pour y stocker les
matériaux. À cette occasion, ils s’aperçoivent que
tous les terrains sur lesquels le tram a été
construit n’ont pas été payés, d’autres en revanche
l’ont été deux fois et d’autres encore l’ont été
mais sans aucune utilité pour le chantier.
En 1933,
la voie est achevée et inaugurée par le passage, sur
une partie du tronçon seulement, d’une locomotive et
un ou deux wagons occupés par les autorités locales.
Par la suite, il est décidé d’électrifier la voie et
de mettre des rails plus lourds. Les anciens rails
sont démontés, mais le financement pour
l’électrification n’a jamais été débloqué.
En 1936,
le Conseil Général décide l’abandon de la ligne et
son déclassement, qui ne sera effectif qu’en 1951.
Cette voie n’aura jamais vu passer un
train chargé de passagers et elle n’aura jamais
servi.
|
Vendredi 11 au dimanche 13 novembre 2016
Spéléo visite, travaux casetta
Buga di a Cutina, Ghisoni
Participants
-
ITP : Antoine B. (V+S+D), Jean-Claude D.
(V+S), Dominique D. (V+S+D), Marie G. (V+S+D), Noémie G. (S+D),
Jean-Claude L. (V+S), Nicolas M. (V+S+D), Noël R. (S+D),
Marie-Pierre R. (V+S+D), Jean-Philippe S. (V+S), Alexia
S. (S+D), Silvain Y. (V+S+D)
TPST : 4h00
Photos
Notice « TopiSol »
L’Objectif de ce gros chantier est la mise en place
du parquet de la Casetta + la mise en place d’une
banquette béton pour renforcer la base des murs
suite au décaissement de 2015 et au coulage du sol
de propreté de 2016.
Lundi 7 novembre
A) Achat
des planches de pin Laricio chez SPAC et chargement
sur le petit camion de Jean-Phi + achat de 10 sacs
de béton prêt à l’emploi et chargement dans le Land
de JCL.
Mardi 8
au soir
B) Traitement par produit IFH des planches.
Jeudi 10
C) Chargement d’une grande partie du matériel dans
le Land de JCL.
Vendredi 11
D) Rendez-vous 8 h 00 au local pour charger le reste
du matos dans le Pajero de Dumé et le Kangoo de
Marie. Puis direction la menuiserie Verdier pour
retrouver Jean-Phi et charger les planches sur le
toit de sa camionnette.
Après moult échanges téléphoniques pour savoir où en
est l’opération, on se donne rendez-vous à Aléria
pour boire le café et faire les emplettes de
dernière minute.
Au départ de Bastia la météo est des nôtres, mais au
fur et à mesure que nous approchons d’Aléria nous
devinons une couche nuageuse pour ne pas dire
pluvieuse qui se situe en direction de Ghisoni. Les
premières gouttes nous rattrapent lorsque nous nous
attablons pour boire le kawa. Noémie qui passait par
là (elle descend sur Bonifacio) s’est arrêté pour
nous dire bonjour et nous confirmer qu’elle montera
samedi. Nous l’informons également que Noël et
Alexia vont monter également samedi, du coup on
appelle Noël et lui laissons un message pour qu’il
prenne contact avec Noémie.
Reprise de nos aventures sur la route qui mène à
Ghisoni. La pluie est de plus en plus présente et
lorsque nous arrivons au point de transfert du
matériel nous sommes obligés de couvrir les planches
en attendant Nicolas. Celui-ci arrive environ 10
minutes après nous. Heureusement que son pick-up a
une grande benne qui va accueillir une grande partie
du matériel des uns et des autres, et surtout les
planches. En effet, celles-ci font 4 m de longueur
et ce ne sera pas une mince affaire de les
positionner idéalement sur le 4x4. Un bâchage est
même nécessaire pour les protéger.
La piste est à peu près dans le même état qu’au mois
d’août. La dernière partie entre les premières
bergeries et le parking terminal est assez grasse et
les véhicules avancent en crabe. Enfin nous y
sommes, il est pratiquement 13h00. Les vestes de
pluies seront nécessaires pour effectuer les
diverses norias entre les voitures et la Casetta.
Puis c’est toujours le même cérémonial : vider la
Casetta, mettre les sacs sous la véranda, nettoyer
la mezzanine pour y stocker tout le matériel de
couchage. Certains estomacs commencent à crier
famine et un petit casse-croûte est nécessaire pour
redonner du moral à la troupe. Après le repas nous
reprenons nos activités de transport du matériel
technique et des planches qui seront stockées au fur
et à mesure sur la table extérieure puis recouvertes
par des bâches.
E) Jean-Phi en maître de cérémonie va organiser la
pose des lambourdes. Son œil professionnel et
aguerri va ainsi permettre de gagner beaucoup de
temps. En effet tout doucement les lambourdes du
périmètre vont être posées, nivelées, calées et
renforcées par des plots de béton. Ensuite les
lambourdes intermédiaires vont être alignées à leur
tour. Un grand OUF se fait ressentir lorsque la
dernière lambourde est posée.
F) Toujours sous la houlette du maître charpentier,
la mesure de la première planche est prise avec le
plus grand soin. On trace enfin l’angle de découpe,
on vérifie encore une fois qu’il est bon. Puis Anto,
armé de sa circulaire, entame délicatement la coupe
de la planche. Puis celle-ci est présentée sous les
regards inquiets. Nickel, elle tombe pile poil comme
il faut. Le sourire envahie les participants.
Marie-Pierre est chargée de passer un couche de
protection sur la partie qui sera en dessous. Les
vis Torx de fixation seront insérées délicatement et
le résultat nous convient très bien. Nous continuons
avec la seconde planche, et même scénario. Ainsi de
suite, planche après planche le plancher commence à
prendre de la gueule. Nous faisons même très
attention à bien balayer à chaque passage. Le
premier tiers, le plus délicat à cause des découpes
est fini. Le moral est au beau fixe. Il fait
pratiquement nuit, il pleut, mais on décide quand
même de continuer pour essayer de finir. Un dernier
aller-retour jusqu’aux voitures est décidé afin de
ramener toutes les planches. Avant de poser les
dernières lames JCL propose de laisser un souvenir
pour les prochaines générations qui effectueront
l’entretien de la Casetta. Dans une bouteille de vin
(vide), nous allons y glisser la liste des
participants aux différentes journées des travaux
préparatoires.
G) 22 h 30 fin de la pose. Ça s’arrose !!! Ben
voyons !!!!
Un rangement succinct du matériel est réalisé sous
la véranda. Un balayage du plancher est fait pour
apprécier notre travail. On est content de nous !!
H) Maintenant c’est l’heure de l’apéro et de manger.
Nous descendons la table qui était stockée sur la
mezzanine. Cela nous fait tout drôle de manger sur
une surface plane. Les bouteilles et cubi sont
ouverts, les cahouètes et autres amuses gueules sont
les bienvenus.
Au menu plat principal : Fondue Bourguignonne
Bœuf/Poulet. Jean-Phi et Anto ont amené leur
caquelon, mais aucun des 2 ne sera fonctionnel par
oubli du récipient à alcool ! Donc on va s’adapter
(voir photos). Nous allons faire chauffer l’huile
dans une marmite que l’on posera sur la table. On
devra effectuer 3 chauffes pour arriver à tout
cuire. L’ambiance est chaude malgré une certaine
fraîcheur extérieure. Comme d’hab on ne va pas
mourir de faim (charcuterie, terrine, fromage,
sauces, agapes diverse, etc. etc.). Enfin pour
digérer on va goutter à la très bonne et fruitée
poire qu’a apporté Silvain. Et pour finir en douceur
le médicament de Dumé avant de s’endormir dans les
bras de Morphée vers 01 h 30 du mat.
Samedi 12 matin
I) Il est 7 h et des poussières lorsque les lèves
tôt de service (Dumé et Jean-Phi) ont ravivé le feu
et commencé à préparer le petit dej. Sur la
mezzanine le reste de la troupe a du mal à ouvrir
les yeux (eh oui les ravages liquides ont fait leurs
effets). Sur le coup de 8 h 00 Jean-Phi, sur un
style de Corsica Ferries, annonce à plusieurs
reprises « Bonjorno, so la oto di a matina »
de façon à mobiliser les vaillants ouvriers. L’odeur
du café et du pain grillé attire à tour de rôle :
Marie-Pierre, JCL et ainsi de suite.
J) Le programme de la matinée est le suivant :
coffrer et couler du béton le long des pieds du mur
de la petite fenêtre et du mur suivant. En effet, il
est prévu de réaliser une banquette d’environ 20 x
20 cm de façon à renforcer la base des pierres
murales qui se trouvent à la limite de décaissement.
Nicolas connaissant bien la maçonnerie nous propose
de réaliser un coffrage + la mise en place de
ferrailles pour renforcer le béton. A l’extérieur
Dumé et Marie s’occupent des premières gâchées
tandis que JCD et Silvain tels des forçats vont
aller chercher les sacs de béton aux véhicules. Nous
travaillons de bon cœur car dans la nuit la météo
s’est mise au beau temps et un timide soleil
apparaît à travers les châtaigniers. Du béton + des
cailloux + des bras + le reste contribuent à la
réalisation de la banquette. De son côté JCL
effectue quelques améliorations sur l’installation
électrique avec la pose de connecteurs de
raccordement sur les câbles panneaux solaires et
batterie afin de faciliter une éventuelle
intervention. Sur le coup de 11 h 00 Noémie, Noël et
Alexia nous rejoignent. Cependant, nous devons
procéder au changement de la roue AV gauche victime
d’un clou. Heureusement que l’équipe d’assistance
mécanique est là (Anto, Silvain, JCD, Noël et JCL
qui fournira le compresseur pour regonfler la roue
de secours qui était presqu’à plat !). Nono est vite
mis à contribution, il se chargera avec l’aide de
Poulpy de faire une découpe dans l’énorme pin tombé
en travers du chemin il y a quelques année. Si
celui-ci est en grande partie pourri, attaqué par
les termites, il reste néanmoins une cinquantaine de
cm encore bien durs. La petite élagueuse arrive
toutefois à ouvrir un passage dans le tronc et à
redonner enfin au chemin son tracé ancestral. De son
côté, le chantier avance bien et avant midi la
banquette du 1er mur est terminée. Il
reste encore 2 sacs de béton pour reprendre la suite
sur le 2ème mur après le repas de midi.
Concernant le déroulé de celui-ci c’est bis repetita
comme d’hab.
K) L’après-midi est bien entamée et nous reprenons
le chantier. Ce coup-ci c’est Alexia qui tient la
truelle. JCD, Nono, Poulpy et JCL continuent leurs
travaux de coupe en sciant un arbre tombé sur le
tuyau d’eau. Là encore la petite élagueuse maniée
par JCD sera vaillante et viendra à bout de ce tronc
de plus d’un demi-mètre de diamètre !
Nicolas qui n’était jamais venu à la Casetta
aimerait bien faire le Trou, si quelqu’un peut
l’accompagner. En effet se serait dommage de venir à
la Casetta et de ne pas pouvoir descendre. Étant
donné qu’il y a assez de monde, Nicolas encadré par
Marie et Silvain va descendre le plus profond
gouffre (pour l’instant) de Corse.
Il est presque 16 h 00 quand les 2 JC et Jean-Phi
redescendent sur Bastia.
Du côté Casetta tout va bien et on entame la 2ème
banquette sur une longueur d’environ 1 m. Nous
estimons qu’il faudra encore une bonne douzaine de
sacs pour terminer le reste. Dehors, la luminosité
commence à faiblir lorsque nous nous attaquons au
nivelage de la piste. En effet, par temps sec, le
devers n’est pas trop délicat à négocier, mais
lorsqu’il pleut et que le terrain devient gras, les
véhicules ont tendance à partir en crabe au risque
de se mettre en travers. La nuit tombant nous oblige
à arrêter le chantier.
L) De retour à la Casetta, Anto, Noémie, Noël,
Alexia, Marie-Pierre et Dumé commencent à ranger le
matériel. Puis armés du mètre, du crayon et d’une
feuille de papier Anto et Noël s’attaquent au plan
de la future cuisine qui sera installée juste
derrière et à droite de la porte.
L’heure de l’apéro approche, puis celle de manger.
En attendant le trio du trou, nos 6 acolytes
commencent les grillades de magret de canard. Anto a
également installé la nouvelle sono du club qui
diffuse une bonne musique entraînante. L’heure
avance (un peu plus de 21 h 30) et une petite
inquiétude commence à s’installer sur l’heure de
retour de nos 3 compères. Anto propose d’aller jeter
un coup d’œil à la fin du repas si on ne voit
personne. Et voici qu’environ une demi-heure plus
tard Marie, Silvain et Nico sont de retour au grand
soulagement de tout le monde. Pendant qu’ils se
restaurent à leur tour, Silvain nous signale qu’ils
ont attaqué la descente vers 16 h 30 et en sont
ressorti vers 21 h 00. Nico a bien apprécié
l’aller-retour qui l’a bien fait transpirer.
La
visite vue par Silvain :
«
En fin d’après-midi, alors que les uns
s’acharnent encore et toujours sur le chantier
de la casetta, et que certains autres fuient la
rudesse de la vie montagnarde pour regagner la
douce chaleur de leurs foyers respectifs, trois
tire-au-flanc décident de faire une petite
incursion dans Buga di a Cutina. Ce serait quand
même dommage d’avoir monté le matos pour rien.
Silvain se lance dans l’équipement du trou
pendant que Marie harnache et briefe Nico-Poulpy.
L’équipement de la cavité nouvellement brochée
est un vrai bonheur, et « libre ! » résonnent à
un rythme effréné. Marie et Poulpy suivent
rapidement, et Marie se paiera même le luxe de
remonter le puits d’entrée pour aller chercher
une bouteille d’eau oubliée à l’entrée du trou.
Une petite pause au musée permet de reconstituer
le trio et de récupérer le deuxième kit pour
l’équipement de la suite. En l’occurrence il
s’agira du trajet « classique » par les puits
jumeaux. Le brochage s’arrête au premier fractio
après la galerie du musée, il faudra donc visser
encore quelques plaquettes pour atteindre le
fond. C’est qu’on s’y habitue vite à n’avoir
rien à faire !
Nouveau regroupement au fond de la cavité.
Poulpy propose de baptiser l’endroit « la
plage ».
-
Bon, ça y’est on est au fond. Qu’est-ce
qu’on fait maintenant ?
-
Bah on remonte pardi !
-
Non mais vraiment, il faut avoir un grain
pour faire de la spéléo. Peut-être même plus
que pour le canyon !
-
…
Silvain reprend la tête du convoi, suivi de
Poulpy puis de Marie qui s’attèle au
déséquipement. La remontée est aussi rondement
menée que la descente. C’est sous un beau clair
de lune (presque pleine) et accompagnés de
quelques chauves-souris en goguette que l’entrée
du trou est regagnée.
»
Ce soir on ne fera pas de vieux os comme la veille.
La fatigue se fait ressentir et nous rejoignons nos
couches plus tôt que la veille.
Projet d'aménagement de la casetta :
Dimanche 13 matin
M)
7 h 00 pétante, personne ne se lève mis à part Dumé.
7 h 30 pétante encore personne. 8h00 toujours
personne. Les premières émergences se situent aux
alentours de 9 h 00/ 9 h 30. Pour une grasse matinée
c’est une grasse matinée ! Le temps de se réveiller,
de boire le café et de se mettre en marche il est
10h30. Apparemment aujourd’hui nous ne serons pas
productifs. D’autant plus qu’un impératif horaire
pour Silvain nous oblige à partir vers 14 h 00
dernier carat. Les 2 jours de bricolage ont usé nos
forces. Il était prévu de continuer le nivelage de
la piste, mais vu l’heure et l’engouement général on
n’attaquera que très partiellement le chantier. Nous
profitons pour ranger la Casetta, faire un peu de
ménage et rapatrier nos affaires aux voitures. Nous
pique-niquons avec les derniers restes. L’heure
tourne, le temps de revenir aux 4x4 il est un peu
plus de 14 h 30. Pour gagner du temps Noémie,
Silvain et Marie-Pierre commencent à descendre.
Pendant ce temps on recharge le matériel dans les
véhicules, puis il faut amarrer les 4 lambourdes que
nous rapatrierons chez Jean-Phi. Tout cela prendra
un certain
temps et nous quittons les lieux vers 15
h 00. La descente de la piste se fait avec beaucoup
de précaution pour Nico car son pick-up équipé d’un
crochet d’attelage frotte dans certains virages en
épingle. Enfin retour
sur le point de transfert. Il
faudra une bonne demi-heure pour tout transférer
dans la camionnette de Jean-Phi. Il est environ
19h00 quand nous arrivons au local. Marjorie est
également là pour nous aider à décharger.
Il y a encore du boulot en perspective pour les
prochaines sorties à la Casetta (liste non
exhaustive) :
Coulage de la banquette, cuisine, cheminée, chemin,
table intérieure, évier et évacuation à refaire etc.
etc.
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Samedi 19 novembre
2016
Assemblées Générales ordinaire et extraordinaire de
la LISC
Local de Montesoro, Bastia
Participants
-
ITP :
Présents :
Antoine B., Dominique D., Jean-Noël D., Marie
G., Jean-Claude L., Pierre L., Noël R.
(58,34 %)
Par procuration : Jean-Claude D., Valérie D.,
Véronique M. (25 %)
Absent : Philippe C. (8,33 %)
-
GCC : Jean-Yves C. (8,33 %)
-
Non représentant club : Albert D.,
Henri-Pierre F., Francis M.
TPAG : 6h00
Promotion de fin d’année à la LISC : 2 AG pour le
prix d’une !
L’objectif était de ne consacrer qu’une demi-journée
à ces obligations associatives. Les adhérents en ont
décidé autrement puisqu’une autre session élective
devra se tenir avant la fin de l'année. Quand on
aime on compte pas !
La 1ère AG était extraordinaire. Elle
consistait en l’approbation des nouveaux statuts de
la LISC. Ceux-ci sont mis en conformité avec le
nouveau code du sport et notamment son article
L131-8. La LISC en
profite pour prendre un peu d'avance sur la réforme
territoriale qui fera disparaitre les départements
corses en 2018. Ainsi, la LISC sera à partir de 2017
le seul organe déconcentré de la FFS puisque le CDS
2B disparait à la fin de l'année.
Un
autre point important des nouveaux statuts, la LISC
abandonne la représentativité indirecte qui était
basée sur un représentant par tranche de 5
adhérents. Dorénavant, la règle sera de 1
représentant par tranche de 1 adhérent. Ceci aura
pour conséquence de donner le droit de vote à tous
les adhérents insulaires.
C'est
ainsi que
cette AGE aura duré plus de 3 heures suite aux
quelques modifications de dernière minute ayant
nécessité d'âpres discussions.
Nouveaux statuts de la LISC
La 2ème AG était ordinaire, mais elle
devait aboutir, année olympique oblige, à l’élection
d’un nouveau Conseil
d’Administration pour les 4 prochaines années.
Malheureusement, les candidats ne se sont pas
bousculés au portillon de la gloire et en vain cette
AG élective a accouché de … rien.
Une nouvelle AG sera convoquée prochainement, avec
l'espoir que la concomitance avec l’AG des topi fera
naitre des vocations …
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Samedi 3 décembre 2016
Inventaire et contrôle matériel
Local, Bastia
Participants
-
ITP : Antoine B., Wanda C., Dominique D.,
Grégory D., Henri-Pierre F., Jean-Claude
L., Manon L., Béatrice M., Stéphane P.,
Jean-Marie P., Noël R., Rémi R., Marie-Pierre R.
Qu’est-ce qu’on l’aime notre matos. Surtout quand on
y est pendu dessus d’ailleurs. Et cet amour est
proportionnel au vide qu’on a sous les fesses !
Alors, une fois par an, on va le bichonner ce matos.
Vérification, nettoyage, comptage, c’est le but de
cette journée d’inventaire. Il faut au moins ça pour
recenser les 1533 articles répartis en 329
références, dont 441 articles EPI vérifiés, 14
réformés, mais 37 égarés.
Un bon casse-croûte topinesque a permis de recharger
les batteries en milieu de journée.
Le résultat est disponible sur un tableur
téléchargeable sur le site du club.
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Samedi 10 décembre
2016
Assemblée Générale ordinaire de l'association
Assemblée Générale élective de la LISC
Restaurant « Cinderella », Santa Maria Poghju
En ce
qui concerne le club, on ne change pas une équipe qui gagne, le
nouveau Comité Directeur ressemble beaucoup au
précédent et respecte à minima la composition
statutaire :
Présidente : Marie GENEVIER
Président-adjoint
: Stéphane PERRON
Secrétaire : Noémie GIL
Trésorier : Antoine BOSCHI
Responsable
matériel : Alexia SIMIAN BUISSONNET
Plus compliqué pour la LISC où la
majeure partie des anciens ont déclaré forfait.
C'est aux forceps qu'un nouveau Conseil
d'Administration est élu. Marie assurera seule la
représentation féminine :
Président : Pierre-Jean
MICAELLI
Président-adjoint : Jean-Noël
DUBOIS
Secrétaire : Albert DEMICHELIS
Trésorier : Antoine BOSCHI
Trésorière-adjointe : Marie
GENEVIER
Membre CA : Jean-Yves COURTOIS
Membre CA : Alain GAULME
Bravo et
félicitations aux anciens et nouveaux élus, c'est
grâce à eux que nous pourrons continuer à pratiquer
nos activités dans les meilleurs conditions !
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Dimanche 11 décembre 2016
Spéléo interclubs, visite, contrôle
chiro
Gouffre U Tribbiolu, San Nicolao
Participants
-
ITP : Antoine B., Wanda C.,
Mickaël D., Grégory D., Marie G., Noémie G., Nicolas M.,
Stéphane P., Noël R., Marie-Pierre R.,
Alexia S. B.
-
GCC : Jean-Yves C.
Lendemain d'AG, rien de tel qu'une cavité avec
étroiture
pour se remettre des émotions de la veille et
regretter d'avoir trop manger. C'est U Tribbiolu qui
a été choisie, ce qui a attiré le traditionnel GCC, toujours dans
l'espoir de revoir la cinquantaine d'Euryales vues
lors de précédentes visites.
Pas de tribbiu dans le coin mais beaucoup de
ronces, comme d'habitude dans ces châtaigneraies
délaissées. C'est
Nono qui se charge d'ouvrir le chemin épineux, et
pis c'est Nono qui équipe la cavité.
Déception pour le GCC, seulement 2 petits rhinos
comptabilisés.
Retour en surface, on taira le nom de ceusses qui
ont peiné à la sortie, sachant que tous le monde
peine plus ou moins pour franchir cette étroiture
verticale. Deux mots qui font faire des cauchemars à
des générations de spéléos. Une étroiture
horizontale, ben c'est étroit, la même en verticale
c'est encore plus étroit ! C'est 16 comme dirait
Dumè (13 et 3) ... Heureusement que les topi ont
eu la bonne idée de faire sortir Anto dans les
premiers, il pourra ainsi jouer les anti-G et prêter
mains fortes pour quelques extractions récalcitrantes.
Les attentes ont toutefois été très longues
derrières les « coincé-e-s » de
l'étroiture, le froid a refroidi les ardeurs de
certaines à revenir dans cette cavité. Ce qui permet
de rappeler quelques précautions vestimentaires de
base. Même dans les cavités corses il peut faire froid, 10
à 11 degrés en l'occurrence dans celle-ci. Les temps
d'attente peuvent être longs s'il y a des puits, il
faut donc bien se couvrir. L'idéal est la sous-combi
et la combi
spéléo. A défaut, des sous-vêtements de type Rhovyl
ou Damart, en tout cas des matières qui évacuent l'humidité. Il faut absolument proscrire le coton
en première couche, celui-ci absorbe la
transpiration et l'eau, et la garde bien contre le
corps, provoquant le refroidissement de celui-ci
lors des longues attentes. En complément, une
cagoule ou un tour de cou peut être emporté et
utilisé en cas de besoin. Le frottement contre un(e)
équipier(ère) est également un palliatif ;-)
Spitterman
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Samedi 17 décembre
2016
Spéléo interclubs, initiation,
perfectionnement, équipement
Falaise A Tozza, Patrimonio
Participants
-
ITP : Sébastien C., Wanda C.,
Grégory D., Dominique D., Jean-Noël D., Marie
G., Jean-Claude L., Marjorie M.,
Béatrice M., Noël R., Marie-Pierre R.,
Alexia S.
-
Initiés externes : Fabrice, François
D.
-
GCC : Jean-Yves C.
Photos
Au programme de cette journée falaise :
- Initiation aux techniques spéléo alpine
- Perfectionnement à ces mêmes techniques
- Equipement
La journée s'annonce belle, le ciel est bleu et le
soleil brille, bien que timide en ce début de
matinée car caché par les crêtes.
Les initiés sont repérés, Wanda, Béatrice, Greg et
François sont ainsi pris en main par Sébastien qui
met en pratique les enseignements de sa formation au
DE spéléo,
il sera assisté par Nono.
Alexia assurera l’équipement de la voie de
l’Olivier, sous la supervision de Marie, qui
elle-même équipera la voie « Canyon ». Jean-Noël et
Jean-Yves équiperont de leur côté 2 voies
d’initiation, dont la vire Albert. Marie-Pierre et
Marjo butineront sur les différents ateliers. Quant
à Dumè et JC, on peut se demander s'ils n'ont pas
pété un câble. Ils zigzaguent dans le maquis,
grattant et tapant sur les rochers avec un marteau,
coupant des branches de ci delà, c'est dur de
vieillir ! En fait, ils ne sont pas devenus séniles,
pas encore, ils se chargent tout simplement d’ajouter des
équipements supplémentaires en vue de diversifier
les exercices spéléo secours. Ils aménagent ainsi
une aire d’arrivée pour 2 tyroliennes en démaquisant
une zone rocheuse et en y plantant 6 spits pour 2
répartiteurs indépendants. Démaquisage contrôlé, une
touffe de
fougère Osmonde
est épargnée ! (NDLR : après vérification sur le
Net, ce n'était qu'une banale
fougère Polypode,
mais dans le doute ...)
Marjo a droit à une révision de quelques nœuds avant
les traditionnelles grillades, celles-ci se
terminent par le non moins traditionnel Rustique à
la braise.
Reprise des équipements, Alexia ajoute la voie de la
déviation « Tozza », permettant ainsi aux initiés de
goûter aux joies du plein pot aérien. Marie ajoute 3
spits pour une des extrémité des tyro à côté de la
voie de l’Olivier, JC fait de même pour l’autre tyro,
sous les 3 spits plantés lors du test du treuil
Dumè.
Déséquipement à la nuit tombante et retour au local.
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Dimanche 18
décembre 2016
Spéléo, visite
Buga di a Cutina, Ghisoni
Participants
TPST : 3h30
Sébastien rêvait depuis des mois de pouvoir
découvrir THE cavité la plus profonde de Corse… Pour
chacune des dernières visites il n’était pas
disponible. Mais aujourd’hui les dieux sont avec
lui, enfin quelqu’un de disponible pour faire la
visite ! C’est aussi cette cavité qu’il a choisi
pour l’un de ses mémoires de DE spéléo donc il a
besoin de la connaître, quitte à revenir seul si
besoin.
Seb venant d’Ajaccio, on se retrouve au démarrage de
la piste à 10h, au bord du Fium’Orbu.
Après répartition équitable du matos (les deux kits
de matos sur le dos de Seb + son propre matos et
juste mon matos perso sur mon dos), on attaque la
montée à pied. 1h20 plus tard nous voilà au bord du
trou. Petit encas rapide et on se prépare. C’est Seb
qui se lance à l’assaut de la cavité et qui équipe.
On décide qu’il équipe jusqu’au fond le réseau de
droite, et j’équiperai ensuite le réseau de gauche,
quand on sera remonté au musée. On n’a pas la topo,
mais Seb s’en réjouit, ça l’entrainera à la lecture
de cavité et ça met un peu de piment.
Arrivé au niveau du passage de la lucarne, il
hésite.
Seb : T’es sûre que c’est par là ?
Moi : bah oui, tu passes la lucarne, tu verras
t’as un puits derrière.
Seb : C’est galère pour aller là dedans. Je vais
mettre la main courante.
Moi : meuh non, pas besoin ! Tu pendules et hop
tu t’amarres à l’entrée, sur la droite. C’est
fastoche, c’est comme ça qu’on fait tout le
temps.
Seb : t’es sûre ?! en plus c’est plein de boue,
c’est dégueu, je vais en avoir partout.
Moi : plein de boue ? t’exagère pas un peu… !
petit chou va !
Seb : (grognement septique)
Quelques minutes plus tard, quand Seb commence à
descendre dans le puits, derrière la lucarne :
Seb : Aaaaaaah mais c’était pas la bonne
lucarne !
Deux secondes après, quand j’arrive sur la lucarne
que Seb a équipée :
Moi : ooooh mais c’est pas la bonne lucarne ! Ah
ouais elle est dégueu celle là ! et le pendule
est pas simple… tu m’étonnes que t’as
ronchonné !
Bref, on a testé une lucarne dont je n’avais jamais
remarqué l’existence ! Et effectivement, la main
courante n’aurait pas été du luxe. Quelques traces
d’acéto au plafond mais pas grand-chose par rapport
à l’autre lucarne, cette option a dû être vite
oubliée par les anciens explorateurs…
La suite du parcours se fait sans évènement
particulier. Arrivés au fond, bah on remonte… Seb en
premier et moi qui déséquipe. Je remonte en enkitant
le bazar sans défaire les nœuds… Je réalise que ce
n’est pas très malin et que ça va être chiant pour
équiper l’autre réseau. Arrivée au musée on en
discute avec Seb. Lui trouve cette première visite
satisfaisante, moi je connais l’autre réseau, on
décide donc que l’on n’a qu’à s’arrêter là et
poursuivre la remontée ! Seb récupère donc le
premier kit plein et je poursuis le déséquipement,
histoire d’avoir l’impression d’avoir bossé un peu !
Dans le méandre qui suit le musée on s’étonne de
voir une pointe plantée sous une des broches. Que
fait-elle ici ? A-t-elle été mise par JCL lors du
brochage ? A quoi sert-elle ? (NDLR : lorsque la
broche n'est pas à l'horizontal, elle peut avoir
tendance à ressortir du forage avant la prise de la
résine, d'où la pose d'une pointe pour coincer la
broche. Cette pointe est à enlever dés le
durcissement de la résine. Cela arrive aussi
lorsqu'une bulle d'air coincée au fond du forage
dans la résine fait ressort et pousse la broche vers
l'extérieur.).
Cette visite rapide nous fait sortir de jour, sous
le ciel bleu. Ce n’est pas très fréquent donc
intéressant de le noter ! J’en profite pour
m’entraîner à utiliser ma micro-traxion pour
remonter le kit d’équipement.
Pour le retour, la répartition des charges est la
même, c’est important d’être équitable ! 45 minutes
plus tard on est à la voiture. On prend le temps de
trier et ranger le matos ensemble (merci Seb !) puis
retour chacun sur son côté de l’île.
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I Topi Pinnuti - Bât. A8 - Les Logis de Montesoro -
20600 BASTIA
Association affiliée à la Fédération Française de
Spéléologie sous le N° V20-005-000
Téléphone : 04 95 32 68 16 (répondeur) -
www.itopipinnuti.fr
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