|
|
2015
|
1989 |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
2023 |
2024 |
2025 |
2026 |
2027 |
2028 |
2029 |
2030 |
Une des ambitions de notre association est le
partage de nos passions avec le plus grand
nombre. Nos activités nous amènent souvent en
des lieux difficiles d’accès pour le commun des
mortels. Les récits ci-dessous permettent
modestement ce partage, avec l’espoir de faire
vivre, par quelques lignes et quelques photos, les
sensations parfois intenses que procurent nos
activités.
Ces
comptes-rendus
ne représentent pas l’exhaustivité de nos
aventures (certains étant un peu réticents à
s'épancher sur un clavier ;-), ils permettent
néanmoins de donner un aperçu de nos
pérégrinations souterraines et canyonistiques,
et pourquoi pas de faire rêver.
Bonnes lectures, et si l’envie prend le dessus
sur la simple curiosité, rendez-vous au local un
jeudi soir … |
Les comptes-rendus sont agrémentés de quelques
photos, si vous souhaitez que certaines ne
soient pas diffusées, n'hésitez pas à nous
écrire sur
contact@itopipinnuti.fr |
Sommaire
Vendredi 2 janvier 2015
Spéléo, topo, désob’, première - Grotte de
Carpinetto, Lano
Dimanche 4 janvier 2015
Spéléo-canyon, entraînement - Falaise A Tozza,
Patrimonio
Samedi 10 janvier 2015
Assemblée Générale -
Mairie de Pero-Casevecchie
Dimanche 18 janvier 2015
Spéléo,
hydro,
topo,
désob, explo, prospection, initiation - Grotte de
Carpinetto, Lano
Samedi 24 janvier 2015
Spéléo-canyon, entrainement -
Falaise A Tozza,
Patrimonio
Dimanche 8 février 2015
Spéléo, prospection/entrainement - Falaise A Tozza,
Patrimonio
Dimanche 15 février 2015
Spéléo, initiation -
Falaise A Tozza, Patrimonio
- Cast
1, Oletta
Dimanche 1er mars 2015
Spéléo interclubs, exploration -
Grotte des Monoxyles, Lano
Dimanche 8 mars 2015
Spéléo interclubs, prospection, première, exploration,
topographie, équipement -
Grotte des Monoxyles, Lano
Jeudi 12 mars 2015
Spéléo entomologie, visite - Grotte de Cortè,
Pietracorbara
Jeudi 12 mars 2015
Spéléo, visite - Grotte de Brando, Brando
Samedi 14 mars 2015
Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC - Local
de Montesoro, Bastia
Dimanche 29 mars
2015
Spéléo interclubs, visite,
prospection, première, exploration, topographie,
équipement
-
Grotte des Monoxyles, Lano
Samedi 4 et dimanche 5 avril
2015
Spéléo, visite, brochage - Buga di a Cutina, Ghisoni
Dimanche 19 avril 2015
Spéléo, démaquisage - Grotte de Butrone, Sisco
Samedi
18 avril 2015
Spéléo, prospection, visite, table ronde
Massif
de Fuata, Soveria - A
Sapara, Castiglione -
Auberge U
Sortipiani, Piedicorte-Di-Gaggio
Samedi 25 avril 2015
Spéléo, exercice secours - Grotte de Butrone,
Sisco
Samedi 2 mai 2015
Spéléo, visite - Aven des Pèbres,
Tharaux
Dimanche 3 mai 2015
Spéléo, visite - Aven de l'Armedia,
Tharaux
Lundi 11 mai 2015
Spéléo interclub, scientifique - Grotte de
Carpinetto, Lano
Samedi 20 juin 2015
Spéléo interclub, chiroptérologie - Cast 2 et Cast
3, Oletta
Samedi 27 juin 2015
Spéléo interclubs - Grotte inférieure de Bury (Izeron,
Isère)
Dimanche 28 juin 2015
Spéléo interclubs - Grotte de Gournier (Choranche,
Isère)
Dimanche 5 juillet 2015
Spéléo, visite, topo - Grotte de Butrone, Sisco
Dimanche 19 juillet 2015
Spéléo,
visite - Grotte de Pietralbello, Moltifao
Samedi 25 juillet 2015
Spéléo interclubs, initiation, archéo - Grotte des Monoxyles,
Lano
Samedi 1er et
dimanche 2 août 2015
Entretien, travaux - Casetta, Ghisoni
Dimanche 2 août 2015
Spéléo, prospection -
Secteur Funtana di Grotta, Lano
Samedi 8 août 2015
Canyon,
initiation - la Vacca , Quenza
Mercredi 12 août 2015
Spéléo,
initiation - Grotte de Carpinetto, Lano
Jeudi 13 août 2015
Spéléo, exploration, initiation - Cast 2, Oletta
Samedi 15 août
Canyonisme, initiation - La Purcaraccia, Quenza
Jeudi 20 Août 2015
Spéléo, prospection en kayak de mer - Côté Ouest du
Cap Corse
Samedi 22 août 2015
Spéléo,
prospection - Ravins de Grotta et de Castelluccio,
Lano
Dimanche 30 août 2015
Canyon, initiation, perfectionnement - Fiumi
Raghjunti médian, Soriu
Dimanche 30 août 2015
Spéléo, prospection bateau - Extrémité du Cap Corse,
Centuri
Samedi 5 septembre
2015
Spéléo interclubs, équipement
- Grotte des Monoxyles, Lano
Dimanche 4 octobre 2015
Spéléo, exploration - Puits Saint-Barthélémy,
Bonifacio
Samedi 10 octobre 2015
Spéléo, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano
Dimanche 11 octobre 2015
Spéléo, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano
Vendredi 16 octobre 2015
Spéléo, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano
Samedi 17 octobre 2015
Spéléo, archéo - Grotte des Monoxyles, Lano
Dimanche 18 octobre 2015
Spéléo, archéo - Grotte des Monoxyles, Lano
Dimanche 25 octobre 2015
Spéléo, perfectionnement -
Falaise A Tozza, Patrimonio
Samedi 31 octobre
2015
Spéléo, démaquisage -
Massif de Castiglioni, Oletta
Samedi
7 et dimanche 8 novembre 2015
Sortie interclubs -
Aménagement
casetta, Ghisoni
Mercredi 11 novembre 2015
Spéléo, visite - Cast.1,
Oletta
Samedi
14 novembre 2015
Spéléo, visite, sortie
« CoMed » -
Grotte de Carpinetto, Lano
Dimanche 15 novembre 2015
Spéléo, visite - Cast.1,
Oletta
Samedi
21 novembre 2015
Spéléo, prospection, exploration, topographie - Pointe de la Coscia, Rogliano
Dimanche 29 novembre 2015
Spéléo
interclubs, initiation, perfectionnement - Falaise
du Bourreau, Bastia
Dimanche 6 décembre 2015
Inventaire matériel -
Local, Bastia
Samedi 12 décembre 2015
Assemblée
Générale de l'association - Restaurant « U Rataghju
», Loreto di Casinca
Dimanche 13 décembre 2015
Canyon, initiation, perfectionnement - Fiume
Raghjunti médian, Soriu
Dimanche 13 décembre 2015
Spéléo, visite - Grottes Gudrone et I Topi Pinnuti,
Soriu
|
Vendredi 2 janvier
2015
Spéléo, topo, désob’, première
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M.,
Marie et Silvain Y.
TPST : 3h30
TPAM : 1h30
Photos
Lano encore, encore et encore… 2013 a été l’année
Lano par la réalisation de la première topographie
par le club, 2014 a été l’année des investigations
hydrologiques et 2015 commence très bien par… 15 m
de première et pas un boyau rastèg mais une belle
galerie (enfin après passage d’un boyau encore très
rastèg…)
Deux jours après leur dernière visite, notre couple
d’hydrogéologues est en manque et décide de
reprendre un peu de Lano. Les deux topographes et le
désobeur au « burin malin » (celui qui a la manie
d’aller se planquer au fond des étroitures) se
joignent à eux. Rendez-vous pris au Carré d’As pour
9 h pour débuter tôt la journée. Nos hydros
annoncent un petit quart d’heure de retard, on
attend bien au chaud autour du café.
Une fois le plein fait de pain et gâteaux à la
boulangerie, on part en ordre dispersé vers la
grotte — deux véhicules —, avec un rendez-vous prévu
en haut de la piste (au début de la piste pour JN
qui pensait emmener tout le monde dans le Disco,
mais Silvain n’avait pas compris la même chose…).
Arrivée en haut de la piste, il est 10 h, on décide
d’attendre le Kangoo, qui doit être derrière, on a
vu Marie partir au pain. Le temps passe, il est plus
de 10 h 30, personne ! JN a bien vu que la barrière
était ouverte mais sans en tirer de conclusions. On
s’inquiète, panne de voiture, arrêt à l’Olivella,
accident, problème de santé, tout y passe. Le
téléphone lui ne passe pas. On décide donc de
repartir à leur rencontre. Olivella, personne !
embranchement de la RN, personne ! il ne reste plus
qu’à filer jusqu’à Ponte Leccia et là appel de Marie
« Vous êtes où ? On est au parking de la grotte,
on s’inquiète, on vous attend… on file à Grotta
di Grotta. », Silvain avait compris en haut
de la piste, au parking final ! Et à Ponte Leccia on
ne les a pas vus partir devant… Ouf, cela aurait pu
être plus sérieux, une simple heure de perdue.
Demi-tour, on sera au parking vers 11 h 15, Silvain
nous rejoint, on établit le plan de la journée,
topos de la nouvelle cheminée découverte par JN,
élargissement de la chatière entrevue, reprise de la
topo de la Rivière Rhombo dont le lit serait
à sec et du boyau Jonction Valérie (Rivière
Principale-Salle de la Civière), et
poursuite de sa désob’ dans la Galerie
Concrétionnée pour Albert.
Habillage rapide, mais la température est plus douce
et il n’y a pas de vent. Le sentier d’accès est bien
saupoudré par une petite couche de neige et on
trouve de belles stalactites de glace dans le porche
d’entrée. Entrée dans la cavité vers midi. Direction
la Salle Sup’ Rhombo. En fait il y a deux
cheminées remontantes, une dans des éboulis
instables, décrite par JN lors de la visite du 21
décembre, et l’autre aboutissant dans une alcôve
calcitée avec la chatière à élargir, visitée le 21
suivant. La topo est rapidement menée par JN et
Albert, après une mémorable et très bruyante séance
de purge de blocs très instables qui a incité
Véronique à stationner bien en arrière. La chatière
est facilement passée par notre filiforme Albert et
en fait redescend vers le long de la paroi de la
Salle Sup’ Rhombo.
Marie et Silvain nous rejoignent à ce moment et
Marie fera la jonction en sens inverse, redescendant
par la cheminée. Albert restera sur place espérant
franchir le haut de la trémie mais ses espoirs
seront vite déçus. On en a quand même engrangé une
quinzaine de mètres de développement en plus.
Véronique et JN reprennent la topo du lit de la
Rivière Rhombo délaissé la dernière fois, car
ennoyé. La rivière est bien à sec mais en remontant
son amont, on tombe sur le pertuis qui a fait
l’objet de désob’ antérieures et derrière cela coule
bien. Le boyau n’a pas l’air bien large mais le sens
de l’écoulement est quasi perpendiculaire… la
Rivière Rhombo n’est donc qu’un trop plein de
cette rivière cachée.
On retrouve ensuite Marie et Silvain partis désober
au fond de la Salle Albert. Silvain désobe le
bas du toboggan argileux gauche pendant que Marie
remonte les bacs remplis d’argile pour les déverser
à droite que l’on sait être zone borgne. Les
laissant à leur ingrat travail de mineur, on file
vers le lit de la Rivière Principale pour
topographier la Jonction Valérie.
La rivière est à sec en bas du Plan Incliné
et dans sa partie aval, mais on retrouve une arrivée
d’eau en amont, juste après le départ à droite de la
Jonction Valérie, écoulement qui se dirige
vers l’amont… vers le sud pour remplir un plan
d’eau. La Rivière Principale ne serait elle
aussi qu’un trop plein, il y aurait un écoulement
dans un plan inférieur ?
Véronique préfère rester en haut du Plan Incliné
et on fera la topo avec Albert. Une fois
l’étroiture, facile, franchie, on débouche à gauche
dans une petite salle de 4x3 m avec un plafond à
environ 2,50 m. Le calcaire présente des formes très
corrodées par les écoulements. Une dizaine de mètres
de topographié, en ajoutant un boyau remontant vers
une trémie, mais par où est passée Valérie ? ? De
toute façon on savait que c’était très rastèg, on
décide de faire demi-tour. Retour dans la Rivière
Principale où l’on tombe sur Silvain qui vient à
notre rencontre et nous annonce la DÉCOUVERTE !
15 m de première et une belle galerie.
À force de gratouiller et de remonter quelques bacs
d’argile, il a pu se glisser dans une boyau chatière
très étroite (avec quelque frayeur au retour…) à
laquelle succède un boyau argileux dans lequel on
progresse en rampant sur 3-4 m. On y retrouve à
gauche le lit d’arrivée de la Rivière Rhombo
(à sec, mais lit de graviers roulés) et on arrive
sur un petit lac très boueux, avec de l’eau à
mi-mollets, avec un petit déversoir sur la gauche.
Remontée d’un petit plan incliné boueux et on
débouche dans la galerie d’une quinzaine de mètres
de long, largeur et hauteur de quelques mètres
(c’est humain). Le sol est là encore tapissé d’une
bonne épaisseur d’argile. La galerie se poursuit par
un boyau horizontal qu’il a jugé plus prudent de
laisser pour une future explo à deux. La direction
semble être vers le nord-est, parallèle à la
Galerie Concrétionnée. Il faut simplement
élargir le boyau très rastèg d’entrée. À suivre.
De notre côté on lui fait part de notre
désappointement à ne pas avoir trouvé le conduit de
la jonction. On refranchit l’étroiture, en fait le
départ est caché derrière une lame au fond à gauche.
Une première longueur humaine avec des belles formes
d’érosion, puis un coude à 90° à droite, cela passe
encore pour JN puis une méchante étroiture en
baïonnette sous un bloc puis Silvain les pieds en
avant sent que cela ne passera pas. On s’arrêtera
là, en fait une fois le report topo effectué, on est
à quelques mètres de la Salle de la Civière.
Journée bien remplie, il est presque 15 h 30,
l’heure des agapes. Bilan (en dehors de cette
fabuleuse première), 32 m de topographiés, on est à
832 m (avec au moins une quarantaine de mètres en
attente).
Véronique, sortie la première, a réussi à allumer le
feu, les agapes peuvent commencer. Migliacce,
œufs durs, pâté, Comté, Rustique à la braise et la
bouteille de Vouvray pétillant pour fêter la
nouvelle année et la première.
Le froid nous tombe dessus à 17 h, on rentrera de
nuit.
|
Dimanche 4 janvier
2015
Spéléo-canyon, entrainement
Falaise A Tozza,
Patrimonio
Participants
ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Sophie M., Stéphane P., Marie et
Silvain Y.
Photos
Une météo printanière, un besoin de prendre l’air et
d’éliminer les calories ingérées durant les fêtes,
les ingrédients sont réunis pour une journée de
décrassage en falaise.
Rendez-vous à 8h30 au local. Une petite heure de
préparation pour le matos et pour boire le café et
c’est parti vers A Tozza.
Il est à peine 10h00 quand Marie, Silvain, Anto et
les 2 JC s’équipent à côté de la tour en ruine.
Répartition des ateliers : Marie équipera la voie
des Oliviers avec comme objectif de la
continuer jusqu’au pied de la falaise (elle s’arrête
actuellement sur une plateforme intermédiaire).
Silvain installera la Rocade, main courante
qui relie la voie des Oliviers avec celle du
Dièdre.
Les
2 JC iront tester la nouvelle voie du Dièdre
et la déviation artificielle scellée fin novembre.
De son côté, Anto préparera l’atelier canyon en
équipant les spits posés sur la tour à l’occasion du
dernier exercice spéléo-secours.
En
prélude, Marie apprendra la confection du nœud de
chaise double sur une branche de l'olivier qui
termine la main courante d'accès à la voie des ...
Oliviers.
Les
équipements vont bon train, la déviation innovante
fait bien son office ... elle dévie la corde et
celle-ci passe à bonne distance de la paroi. Le
panel des voies d'initiation s'agrandit ainsi d'une
voie grande hauteur mais simple à passer. Une tête
de puits, avec des appuis en paroi qui rend son
passage facile, puis une déviation qui permet de
finir en plein pot sur une quinzaine de mètres.
Silvain, qui a rapidement équipé la Rocade,
teste à son tour la voie du Dièdre. Soudain,
à quelques mètres sous la déviation, sa pédale se
casse ! La barre qui fait office de déviation aura
un peu souffert de la rupture, le choc l'a fait
plier de quelques degrés, mais sans conséquence sur
sa fonction. Il faudra tout de même en installer une
plus petite afin de la rendre moins souple.
Isabelle arrive entre temps, elle ne tarde pas à
s'équiper et à se remettre dans le bain en se
lançant directement sur la voie du Dièdre.
Aucun souci, la technique revient vite. De son côté
Marie plante 2 spits de début de main courante sur
la plateforme intermédiaire des Oliviers,
Sophie montre le bout de son nez peu de temps après.
Fin de
la 1ère session, les braises attendent ...
Stéphane rejoint la troupe et tout le monde
s'installe autour du feu pour partager les
victuailles. Un Rustique suivi d'un «
Petit Jésus enveloppé dans ses langes blancs
»,
autrement dit un
Stollen,
terminent les agapes.
Pendant qu'Anto
initie Isa, Sophie et Sté aux techniques canyon,
avec notamment une révision générale du
Passabloc (système
permettant de tendre une corde en utilisant
seulement 2 mousquetons, en vue d’un rappel guidé ou
d’une tyrolienne), Marie, Silvain et les 2 JC
repartent en falaise pour terminer l'équipement
final de la voie des Oliviers.
Marie plante un spit intermédiaire pour la main
courante, Silvain en ajoute un autre à côté d'un
plaquette escalade afin d'en faire une tête de
puits. La voie des Oliviers est maintenant terminée
(la
plaquette escalade n'étant pas idéalement placée, un
2ème mousquif devra y être ajouté afin d'éviter
l'appui de l'oreille droite du mickey contre la
paroi).
La
falaise dispose maintenant d'une bonne variété de
voies, les initiés peuvent viendrent ...
Fiches
d'équipement :
- voie
des Oliviers : une C60 + 12 à 17 amarrages +
2 ou 3 sangles (suivant la façon d'équiper)
- voie
du Dièdre : une C30 + 5 amarrages + la
déviation «
Tozza
»
- la Rocade : une C20 + 12
amarrages
La
nuit va bientôt tomber, il est temps de déséquiper
et de rentrer sur Bastia.
|
Samedi 10 janvier
2015
Assemblée Générale
Mairie de Pero-Casevecchie
L’Assemblée Générale
de l’association s’est déroulée cette année au cœur
de la Castagniccia profonde.
Composition du nouveau Comité Directeur
Présidente :
Marie GENEVIER
Présidente-adjointe
: Valérie DESHAYES
Secrétaire :
Corine BONNAL
Trésorier :
Antoine BOSCHI
Secrétaire-adjoint :
Pierre-Jean MICAELLI
Trésorier-adjoint :
Stéphane PERRON
Responsable
technique : Jean-Marie POUPON
Un bureau très féminisé puisque la
gente féminine y est présente à 75%, forza les
filles !
Bravo et
félicitations aux nouveaux et anciens élus !
|
Dimanche 18
janvier 2015
Spéléo, hydrogéologie, topographie, désobstruction,
exploration, prospection, initiation
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.,
Véronique M., Stéphane P., Antonia R., Marie et
Silvain Y.
Initié : Philippe V.
GCC : Jean-Yves C.
TPST : 4h30
Photos
Sortie multi-facettes qui donne un compte-rendu
tricéphale.
La
vision de JN :
Lano mobilise encore les foules, vaste programme
aujourd’hui : Marie et Silvain doivent changer les
cartes des fluorimètres et refaire une nouvelle
coloration à la cascade de l’Aninco ; JN est enfin
décidé à aller jusqu’à la Rivière de la Chèvre
pour fignoler sa topo ; Albert accompagnera Silvain
dans l’élargissement du boyau accédant au nouveau
réseau ; JY comptera ses bébêtes ; Antonia et
Philippe découvriront la grotte ainsi que Stéphane
qui était déjà venu.
RDV au club à 8 h pour certains et 8 h 15 à Ceppe
pour d’autres (on y croisera Jean-Pierre VERGNON,
ancien topi, en partance pour une sortie VTT) et
regroupement traditionnel au Carré d’As. Puis
direction en caravane vers la piste de Lano pour ne
pas se perdre cette fois… Le soleil brille mais
derrière la crête montagneuse, et le parking est
encore à l’ombre, l’habillage sera rapide… il doit
faire 4-5°C.
Un premier groupe conduit par Marie ― Antonia,
Philippe, JY et Stéphane ― part vers Grotta di
Grotta pour changer la carte. JC part en solo
faire de la prospection sur les falaises dominant le
site de la grotte. Silvain, Albert, Véronique et JN
filent vers la grotte. Là, les récits vont diverger.
JN et Véronique descendent jusqu’au départ du
Laminoir de la Chèvre, via le Méandre.
Véronique préfèrera attendre sagement à l’entrée. JN
bravant ses réticences antérieures se lance dans le
ramping. Un petit courant d’air parcourt le laminoir
mais bien moins froid que lors de la topo en août
2013. Le premier passage bas qui avait stoppé son
avancée en 2013 est franchi sans problème puis vient
la fameuse Étroiture de la Chèvre, en fait
deux pointes rocheuses qui resserrent le laminoir,
en effaçant bien les épaules cela passe bien. Et on
arrive à la rivière, en rampant avant dans une
petite laisse d’eau qui traverse une partie de la
combi.
À droite un plan d’eau calme, c’est le siphon amont
d’où arrive l’eau et sur la gauche une plage
empierrée où on peut s’asseoir et même se redresser.
La sonde du fluorimètre est bien en place calée
entre des blocs et trempant dans 10 cm d’eau. Devant
une belle diaclase étroite et la rivière poursuit
dans un laminoir humide et empierré… À gauche un
boyau remontant jusqu’à une trémie et des racines.
Quelques photos et en avant pour le ramping humide.
Quelques mètres plus loin, on peut à nouveau se
redresser, la rivière disparaît dans un pertuis au
milieu d’un remplissage terreux, une désob’ semble
possible. À gauche part un boyau ascendant se
terminant dans une trémie mais qui redescend vers
l’aval du remplissage argileux, désob possible ? On
verra cet été quand ce sera moins désagréable d’être
trempé à la sortie.
Une bonne demi-heure plus tard, retour vers la
sortie et juste après l’Étroiture de la Chèvre,
visite d’un boyau ascendant partant à droite sur
5-6 m, se terminant en trémie et oublié lors de la
topo de 2013. Véronique n’est pas trop frigorifiée,
on repart vers les Lacs Jumeaux, qui ne sont
pas colorés, et la Salle de la Colonne. On
entend alors l’arrivée du groupe Marie. Retour vers
les Lacs Jumeaux pour mesurer la
conductivité. Marie se demande alors si la sonde est
assez immergée, JN ne peut répondre, elle se décide
alors à aller vérifier accompagnée de Antonia et
Philippe.
Le reste du groupe fera le tour par la Galerie du
Bloc Coincé, où on observera un magnifique
mille-pattes de 8 cm de long, puis retour à la
Salle de la Colonne. On file ensuite vers la
Grande Galerie Concrétionnée, le Lac Suspendu
est bien rempli, puis le Lac des Italiens qui
est à sec et Stéphane jettera un coup d’œil à l’Etroiture
du Bébé sans être tenté… Direction ensuite la
Salle Rhombo Inférieure pour retrouver nos
désobeurs.
JN passera seul l’étroiture d’entrée de la Salle
Albert pour s’arrêter en haut du plan incliné
glaiseux désobé par Silvain et il voit arriver 3 m
en contrebas un Albert ahanant en train de forcer
l’étroiture terreuse. Malgré le travail effectué,
cela semble encore bien rastèg et JN décline
l’invitation… Il faut déjà attendre la sortie
d’Albert, heureusement qu’il y a la corde de désob’
pour se tirer. Silvain est juste derrière et on
apprend qu’il a pu parcourir le boyau terminal sur
près de 30 m, il nous détaillera cela dans son
récit.
Albert n’a nul envie de faire demi-tour pour la
topo, JN sent que cela ne passera pas… Marie arrivée
entretemps dans la Salle Rhombo décline
l’invitation, il y a la coloration à réaliser. Comme
Silvain précise qu’il y a pas mal de mesures, on
reporte à une autre sortie avec une petite séance de
désob’ supplémentaire. Albert réussit à sortir de sa
gangue argileuse et JN descend le plan incliné pour
passer appareil photo et boussole à Silvain qui
repart pour une bonne demi-heure dans son nouveau
réseau.
Marie et son groupe ressortent pour aller colorer l’Aninco,
suivi d’Albert qui cherchera un peu la sortie, la
désob’ c’est cassant ! Véronique attendra sur la
plage de sable, le retour de JN et Silvain.
L’ambiance en haut du plan incliné dans la Salle
Albert est un peu frisquette et humide. Dès le
retour de Silvain, qui peinera également à la base
du plan incliné (la corde n’est pas de trop), on
reprend la topo jusqu’à l’entrée de la Salle
Albert.
Puis direction la sortie, emmenés par Véronique.
Dehors on aperçoit les volutes de fumée qui
s’élèvent du parking et le feu crépite quand on y
arrive. Toute l’équipe est maintenant regroupée, JC
est rentré de sa prospection avec 5 m de première,
la Grotte du Chêne Tordu. La table et les
fauteuils sont sortis, le premier bouchon résonne
dans la vallée, tiens il y a une bouteille de Coca…
On ne manquera pas encore de provisions,
migliacce, figatellu,
saucissettes et
Rustique° pour finir. Quatre munitions
œnologiques de consommées.
Il est passé 17 h, le froid s’installe, on rentre.
La vision
de Silvain :
À peine entrés sous terre, Albert et Silvain filent
sur le chantier de désob’ de la Salle Albert
pour y élargir un peu l’étroiture en attendant que
le reste de l’équipe les rejoignent pour réaliser la
topo de la suite découverte il y a deux semaines.
Quelques poignées de terre sont rapidement évacuées
et Silvain, emporté par son élan et par la gravité,
se retrouve de l’autre côté de l’étroiture en moins
de temps qu’il ne faut pour le dire. Même si le plus
dur est passé, la suite n’est pas large du tout et
il lui faudra avancer jusqu’au petit puits (à sec)
au bout du boyau pour opérer un demi-tour et revenir
en arrière.
Retour sur la désob’ de l’étroiture mais en testant
une nouvelle technique : Silvain se poste en aval de
l’étroiture d’où il fait descendre la terre qu’il
met dans un bidon. Albert, en haut du plan incliné
remonte le bidon à l’aide d’une corde pour évacuer
la terre plus loin. Après quelques dizaines de
litres de sable et de glaise sortis, le passage est
élargi, mais ça reste serré. La position de travail
allongée sans pouvoir bouger, ne serait-ce que la
tête, devient vite très inconfortable et il est
décidé à l’unanimité de faire une pause pour prendre
le temps d’observer un peu mieux la nouvelle
galerie.
Le boyau qui suit l’étroiture de la Salle Albert
est rapidement rejoint sur sa gauche par le lit de
la rivière de la Salle Rhomboédrique (ce qui
sera confirmé ultérieurement par un traçage à la
fumée de cigarette réalisé par Jean-Yves et
Silvain). La suite, en plus d’être étroite, est
également humide et collante. De quoi combler de
bonheur le spéléologue le plus exigeant ! Le boyau
se poursuit jusqu’à un petit puits d’environ 1 m de
profondeur sur 1,2 m de diamètre tapissé d’argile
dans lequel l’eau se perd (quand il y en a). De là
part la fameuse « grande galerie » à laquelle on
accède en remontant sur un toboggan argileux. La
paroi gauche (côté sud-ouest donc) est
remarquablement rectiligne et laisse imaginer que la
galerie est appuyée sur un miroir de faille comme on
peut l’observer dans d’autres galeries de la cavité.
D’autant plus que, sous le placage argileux, on
observe par endroits quelques morceaux d’une roche
verte. Après 10 m environ la galerie oblique assez
brusquement à droite (vers le nord) en suivant là
encore une paroi gauche très rectiligne. Le plafond
et le côté droit de la galerie sont plus chaotiques.
On y observe quelques cheminées par lesquelles l’eau
doit arriver dans la galerie lors de fortes pluies.
Le plafond est également orné d’une multitude de
fistuleuses magnifiques. Le fond de la galerie
laisse apparaître une belle voûte calcaire creusée
par le passage de l’eau et sur les parois de
laquelle on observe de nombreuses traces de
griffures (de rongeurs ?). On y fera également la
rencontre d’une « petite chauve-souris pleine de
poils », dixit Silvain. Il s’agit en fait d’un « Myotis
Machintruc », dixit JY.
Un boyau démarre dans le prolongement de la galerie.
Celui-ci est étroit mais confortable au regard de ce
qu’il a fallu traverser pour y arriver. Silvain, qui
avait stoppé son explo à cet endroit la dernière
fois, s’y engouffre tandis qu’Albert peaufine le
recalibrage du boyau d’accès à la galerie (il y a du
boulot !). Moyennant le déplacement de quelques
blocs obstruant le passage çà et là, la progression
dans le boyau du fond se fait relativement bien. Des
passages de ramping assez serrés alternent avec des
tronçons plus larges où on peut se tenir accroupi.
Ces endroits correspondent à des zones où une grande
partie du remplissage sablo-argileux semble avoir
été soutiré par les circulations d’eaux. Une
nouvelle étroiture donnera un peu de fil à retordre
à Silvain, mais il parviendra finalement à s’y
faufiler au terme d’un quart d’heure de grattage
dans le remplissage. Il n’ira pas beaucoup plus loin
car quelques mètres après le boyau se divise en deux
petits conduits subhorizontaux partant l’un plutôt
vers le bas et l’autre plutôt vers le haut. Ces
conduits sont là encore comblés en grande partie par
un remplissage argileux qu’il faudrait gratter pour
élargir le passage. Mais le chantier paraît un peu
ambitieux pour le moment. On s’arrêtera donc là,
avec, à vue de nez, une trentaine de mètres ajoutée
au développement de la cavité.
Silvain rebrousse chemin vers la grande galerie où
il retrouve Albert frigorifié, et très probablement
dans un état d’hypo-alcoolémie sévère, qui lui
annonce son intention de remonter à la surface.
L’état déconfit d’Albert dissuadera le reste de
l’équipe, qui était arrivé dans la Salle
Rhomboédrique entre temps, de s’aventurer dans
le nouveau réseau. Silvain récupèrera quand même
l’appareil photo de JN et retournera rapidement
immortaliser la fameuse galerie avant que le groupe
n’entreprenne sa migration vers la surface,
irrésistiblement attiré par l’appel du figatellu
et des quelques bouteilles prévues pour
l’accompagner.
Et
celle de JC :
JCL se la joue solitaire et décide de profiter de
cette belle journée, fraiche mais ensoleillée, pour
faire un peu de prospection au-dessus de Grotta di
Grotta. Emporté par son élan, ses pérégrinations
l’amènent en haut des belles falaises visibles
depuis la piste, dont celle qui propose quelques
trous en paroi. Il prospecte également le bas de
falaise jusqu’à la conque du Tissamone, il découvre
ainsi une petite cavité en pied de falaise au point
haut du ruisseau se situant entre celui de Grotta et
celui du Tissamone. Un développement modeste de 4
mètres, l’entrée est gardée par un beau chêne vert
dont le tronc fait un arc de cercle de 90°, une
nouvelle Leccia Torta est ajoutée à la liste des
cavités corses. Un petit trou de foisonnement est
également découvert dans les éboulis du bas de
falaise. Le retour s’effectue par le ruisseau sans
nom susdit, celui-ci permet de s’approcher au plus
près de la falaise présentant des cavités en paroi.
Des oiseaux s’envolent bruyamment d’un des trous,
les volatiles y ont installé leur nid. La visite de
ces cavités devra se faire par le haut ou par
l’installation d’une vire horizontale de quelques
mètres. Un autre porche situé à quelques mètres du
sol tente bien JC, mais une escalade en solitaire ne
serait pas bien prudente ... La descente continue
dans un canyon à sec bien propre dans sa partie
supérieure, ensuite la végétation reprend le dessus
jusqu’à la Grotta di Grotta.
Une petite source surgit dans le lit du canyon à
mi-parcours.
JCL rejoint Carpinetto et se joint à Marie, Antonia,
JYC et Stéphane qui se dirigent vers la cascade de
Laninco pour
une coloration. Le pied de la cascade
est rapidement atteint. Marie prend les paramètres
physico-chimiques, l'eau
dépasse de peu 2°C !
Antonia vide la bouteille de fluorescéine dans la
belle vasque émeraude.
De magnifiques volutes
vertes colonisent peu à peu tout le bief,
jusqu’au pied de la cascade, bravant ainsi le
courant d’eau.
Tout le monde se retrouve ensuite près des véhicules
pour des grillades revigorantes.
|
Samedi 24 janvier
2015
Spéléo-canyon, entrainement
Falaise A Tozza,
Patrimonio
Participants
ITP : Antoine B., Jean-Noël D., Noémie G.,
Jean-Claude L., Sophie M., Véronique M.,
Jérôme R.,
Antonia R.,
Marie et
Silvain Y.
CAF :
Michael D.,
Philippe V.
Photos
Jérôme (nouvel
adhérent récemment inscrit au club le jeudi
précédent) est déjà là, ponctuel. Le soleil est
également présent mais la température est fraiche.
JCL ouvre le local, premier réflexe la cafetière est
mise en route. Marie et Silvain arrivent,
préparation rapide du matos. Le café est bu
tranquillement afin d’attendre d’éventuels
retardataires. Personne à l’horizon, départ pour la
falaise A Tozza.
Les 4 bourricots se
répartissent le matos à porter, 5 cordes + 60 mousquifs + le perfo + la trousse à spits + 2
baudards complets + le matériel perso + la bouffe +
divers accessoires, heureusement que la montée est
courte !
Répartition des
tâches, Marie se charge de l’équipement de la voie
du Dièdre et de la Rocade, Silvain s’occupe de la
voie des Oliviers, JCL s’occupera de Jérôme. Celui-ci
est un faux initié puisqu’il a déjà pratiqué
l’activité canyon quelques années auparavant mais,
souhaitant se remettre dans le bain (dans tous les
sens du terme), il préfère commencer par un petit
rappel des techniques. Une révision des principaux
nœuds est effectuée, le simple, le 8, le 8 double,
le mickey, le
pêcheur double, le demi-cabestan, le nœud de sangle
sont passés en revue. Une petite voie pieds à terre
est équipée, ce qui lui permet de revoir la mise en
place du 8, son utilisation et la mise en place
d’une clé d’arrêt.
La fin de matinée
est vite arrivée, un impératif familial oblige Jérôme à
redescendre vers Bastia. Marie et Silvain terminent
les équipements, JCL fait un peu d’élagage en
prévision d’une future nouvelle voie. Les arrivées
d’Antonia, Philippe, Sophie, Anto, Véro, JN se
succèdent, il est temps d’allumer le feu !
Une fois rassasiés,
les manips reprennent. Anto refait un atelier canyon
et les voies spéléos sont testées dans tous les
sens. En pleine inspiration, JCL crée une nouvelle
voie, aérienne mais simple. Même départ que celle du
Dièdre, main courante jusqu’à un olivier en bord de
falaise, puis 2 spits en tête de puits, et enfin,
une dizaine de mètres
plus bas, 2 nouveaux spits. Ceux-ci permettent un
beau plein pot de plus de quinze mètres. Une C45
devrait suffire avec 8 amarrages et 2 sangles pour
l’olivier.
Marie, Silvain et JCL
abandonnent la falaise à l'heure du goûter, laissant
au reste du groupe le soin de déséquiper et ranger
le matériel au local.
|
Dimanche 8 février
2015
Spéléo, prospection/entrainement
Falaise A Tozza, Patrimonio
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.,
Véronique M.
TPAP : 3h00
Zone prospectée
Photos
Pas de velléité pour la sortie prévue au programme à
Razzu Biancu, les vénérables du club décident de
profiter de la belle journée annoncée pour une
séance de prospection sur les cipolins/calcschistes
qui s’étendent depuis la falaise de Tozza jusqu’aux
crêtes et redescendent jusqu’à la route de Farinole.
Programme ambitieux.
Rendez-vous post grasse-mat au local, préparation
rapide du matos, petit café et les 3 prospecteurs-désobeurs
se retrouvent à Tozza. Véro les rejoindra pour les
grillades.
Equipement léger type prospection, montée le long de
la falaise puis direction les crêtes en essayant de
longer les bords supérieurs des petites falaises qui
se suivent.
Un
petit paghjaddu emmitouflé
dans le maquis est découvert. Il est encore en bon
état, un visite de contrôle chiroptère ne révèle
aucune chauve-souris.
Le maquis impose sa loi, c’est lui qui décide du
cheminement et finit fatalement par piéger les
prospecteurs dans ses bras ligneux. Le trio se
retrouve finalement de l’autre côté du talweg après
un passage
mémorable
genre « Astérix en Corse ». Cette zone est beaucoup
plus dégagée, de grandes dalles de cipolin inclinées
sont parcourues sans découvrir le moindre trou. Le
bas d’une petite falaise cachée par les arbres est
également visité, sans succès. La limite
d’hypo-alcoolémie est atteinte, le retour est décidé
en continuant à descendre les dalles dans un premier
temps, puis en explorant le bas des falaises
visitées par le haut à l'aller. Le talweg est de
nouveau franchi avec un passage aérien sur des
lentisques.
Une petite cavité est découverte en longeant le bas
d’une des falaises. Une faille dans la paroi obturée
artificiellement par des blocs rocheux attire
l’attention. Après dégagement de l'entrée, une
petite galerie impénétrable continue sur quelques
mètres. Le sol est composé de terre et de cailloux,
une désobstruction est possible, voire envisagée,
mais ce sera pour une prochaine fois …
La route est proche, l’attention diminue. Albert,
spécialiste de la glisse en patinoire, tente une
nouvelle figure en dérapant sur une dalle humide. Il
se coince un doigt entre le sol et son piochon.
Les véhicules sont enfin atteints, JND prodigue les
premiers soins au doigt d'Albert (heureusement c'est
l'auriculaire et non le majeur :-),
il
sera néanmoins privé de falaise post grillades.
Les sacs à dos sont gavés avec le matériel
d’équipement falaise et le trio rejoint Véro, qui
attendait les prospecteurs en profitant du soleil.
Le feu est rapidement allumé. Une bonne soupe faite
main (ouverture du sachet, transfert dans un
gobelet, versement de l’eau chaude et touillage !)
est bien appréciée en attendant les braises.
Migliacci et figatelli suivent mais pas de Rustique
cette fois-ci, Marie est absente !
Deuxième activité de la journée, essayer la nouvelle
déviation spéciale Tozza. Celle-ci est maintenant en
forme de queue de cochon, ce qui permet de se passer
de mousqueton. Pendant que JND équipe la voie du
Dièdre, JCL plante 2 nouveaux spits de début de main
courante pour la dernière voie créée encore sans
nom. Albert en profite pour se faire un petit
roupillon récupérateur au soleil.
La nouvelle déviation fait bien son office mais la
mise en place de la corde et son extraction est trop
physique. Les débutants risquent d’y passer trop de
temps et d’y laisser beaucoup d’énergie. Une
nouvelle forme sera étudiée …
A noter, 2 C40 sont suffisantes pour équiper ces 2
voies aériennes.
JND déséquipe la voie sans nom, JCL la voie du
Dièdre.
Retour au local à l’heure du goûter et rangement du
matos.
|
Dimanche 15
février 2015
Spéléo, initiation
«
internationale
»
Falaise A Tozza, Patrimonio -
Cast 1, Oletta
Participants
ITP : Antoine Bo., Jean-Claude D., Albert D.,
Valérie D., Jean-Noël D., Noémie G., Jean-Claude L.,
Véronique M., Jean-Marie P., Antonia R.
Initiés : Antoine Ba., Guy C., José I., Nicolas
M., Gabriel M., Laura M., Philippe V., Christophe S.
TPST : 3h30
Photos
Compte-tenu des impératifs et disponibilités des
encadrants du club, le week-end d’initiation spéléo,
habituellement planifié sur 2 jours (normal pour un
weekend), s’est vu rétréci sur une seule journée,
tout en maintenant le même programme. Du concentré
d’initiation en quelque sorte !
Ceci n’a été possible qu’avec un minimum de
préparation. Le matériel a été enkité la veille, les
assurances ont déjà été enregistrées et le
rendez-vous a été avancé à 8h00 au local ! Il ne
restait plus qu’à prendre le café et à charger les
véhicules.
Cette journée d’initiation peut également être
qualifiée d’internationale puisqu’un québécois et un
jeune étudiant équatorien font partie des initiés !
La falaise de Tozza est maintenant bien équipée en
voies spéléos. Descentes contre paroi, descentes plein
vide, fractios, déviations, mains-courantes, les
principaux cas de figure pouvant être rencontrés
sous terre peuvent y être abordés.
Quatre voies sont ainsi équipées, « Initiation »,
« des Oliviers », « du Dièdre » et la dernière
toujours sans nom. Après une petite séance
d’apprentissage sur le plateau à côté de la tour,
les initiés peuvent effectuer quelques descentes et
montées.
Autres avantages de cette falaise, pas de marche
d’approche (les véhicules sont garés au pied de la
falaise), et elle se situe sur la route des Cast. Il
est midi trente lorsque la troupe prend la route de
la plaine d’Oletta. Seuls JCD et Antoine Ba.
repartent vers Bastia.
Les « petits » véhicules sont laissés avant le gué,
seuls les 4x4 franchiront l’Aliso, qui coule avec un
bon débit, et monteront jusqu’au pylône.
Le feu est rapidement allumé et les grillades
lancées. Une fois le groupe rassasié le deuxième
volet de l’initiation peut commencer, la mise en
pratique dans la cavité école des enseignements du
matin. JN s’occupe de l’équipement, les initiés et
encadrant ne tardent pas à franchir la frontière
entre le monde d’en haut et le monde d’en bas. JN a
besoin d'un cobaye d'un certain âge pour l'étude de
la charge cardiaque de nos activités (évaluation des
efforts et du risque cardiovasculaire dans ces
sports d’endurance et de résistance), Guy se trouve
ainsi équipé d'un cardiofréquencemètre enregistreur.
La salle de la Chèvre n’aura rarement vu autant de
monde. Les lumières se répartissent peu à peu tout
le long du parcours. Albert en profite même pour
donner quelques coups de burin dans l’hypothétique
jonction Cast1-Cast3. Le fort courant d’air
encourage toujours à poursuivre la désobstruction de cette
galerie.
L’heure de la remontée a déjà sonné, c’est forcément
plus long. Noémie, Laura, Anto et Nico referont le
circuit de la chèvre dans l’autre sens en attendant
la libération de la corde de remontée.
Albert se charge du déséquipement, tout le monde se
retrouve à l’air libre alors qu’il fait encore jour.
Il est environ 19h00 lorsque le matériel est rangé
au local.
Cette journée d’initiation tout-en-un a-t-elle été
une réussite, le témoignage de notre ami québécois
peut en donner une réponse :
« Dès 8 h du matin, nous étions au local des
chauves-souris où nous attendait déjà le matériel.
Un petit café pour mettre tout le monde à l'aise et
pour se présenter, il y a des nouveaux qui viennent
pour l'initiation ce matin. À l'heure pile, c'est le
départ en caravane, l'enthousiasme a monté d'un
cran, c'est parti.
Je suis un de ces néophyte ; lorsqu'on est arrivé au
pied de cet immense rocher, je me suis demandé
pourquoi apprendre à monter si haut pour pouvoir
descendre si bas ! Ça pas d'sens, cé ben trop haut !
Je vous le dit tout de suite, j'ai su dans
l'après-midi, dans la caverne le pourquoi du comment
de mon apprentissage.
Apprentissage d'ailleurs tout à fait agréable et
encadré par des professionnels soucieux du principe
numéro un de la spéléologie, de la sécurité. D'après
les informations que j'ai recueillies, il semblerait
que depuis le début de ce club, aucun accident dû à
du matériel ou des techniques déficientes n'a été
signalé, c'est donc dire...
Quel plaisir nouveau de descendre ainsi tenu que par
un fil et contrôler sa descente !
J'aurais voulu que ça dure longtemps, mais il
fallait que je revienne sur terre...ben, sous terre,
plus tard !
Lorsque tout le groupe eût appris l'abc des
techniques de montée et de descente par fil
d'araignée...on se dirige sur le lieu de nos
prochains exploits, je parle pour moi, nouvellement
confiant en mes nouvelles capacités techniques !
Et c'est là que j'ai touché mes limites : oui, j'ai
réussi à faire le parcours, descendre dans le vide
noir, m'y promener sur surface inclinée latérale,
par devant, de côté, de passer par, on dirait, le
chas d'une aiguille, pour enfin remonter, à bout de
souffle, presqu'épuisé à la surface.
Mais quelle fierté j'ai senti alors.
J'étais content d'avoir réalisé cette prouesse mais
c'était surtout grâce aux encadreurs et à leur
encouragement, au groupe qui développe une belle
synergie dans ces moments-là. Et cette belle
convivialité de prendre notre repas du midi
ensemble, partager et découvrir le merveilleuxxx
fromage sous la braise de Jean-Claude.
Que de beaux souvenirs je vais amener avec moi au
Québec, c'est sûr, ils ne me croiront pas...mais
j'ai des preuves, des photos !
Merci à tous, merci beaucoup, et belle continuation
!
Guy C. »
|
Dimanche 1er mars
2015
Spéléo interclubs, exploration
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Jean-Claude D., Albert D., Valérie D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.
GCC : Jean-Yves C.
TPST : 1h00
Photos
Objectif : prospection des porches
perchés rive gauche du ruisseau de Laninco par
technique spéléo alpine.
Rendez-vous 9h45 au carré d’as à Ponte-Leccia. Nous
profitons de cette heure matutinale où nos neurones
commencent à émerger pour tenir une assemblée
impromptue pré-constituante du club des papis spéléos.
Ensuite, regroupement dans les 2 véhicules de grosc..
(4x4) et montée à Lano.
Au petit pont de la piste le ruisseau coule bien.
Arrivée au parking bout de piste vers 11h00. Temps
couvert et doux. On entend bien le ruisseau vers la
résurgence de Grotta. Recueillement traditionnel
devant la vision du porche perché en rive gauche en
se disant qu’on le fera un jour. Et bien ce jour est
arrivé. C’est l’heure de l’apéro mais l’abnégation à
la cause coule dans nos veines et nous sacrifions
cet instant œcuménique pour répondre à un appel
irrépressible. Nous emportons 3 baudriers, 3 cordes,
le perfo, quelques sangles.
Accès par la rive gauche, un petit ¼ d’heure. Le
ruisseau est à sec au gué. Un premier porche en pied
de barre, très embroussaillé nous occupe pendant une
½ h. Un tiens vaut mieux que 2 tu l’auras et une
cheminée d’un diamètre de sortie de chiotte a droit
à une attention disproportionnée. Albert sort sa
carte FFS canal actuel (le salut de la fédération
passe par l’ouverture aux mineurs, femmes,
handicapés, anciens combattants) et bénéficie d’un
lancer de corde salvateur.
D’ici nous voyons bien le porche en milieu de paroi
et hésitons entre 2 stratégies : tentative de
descendre sur corde à la verticale avec un
hypothétique pendule ou accès latéral avec descente
verticale jusqu’à un bosquet accroché puis
progression sur vire. Nous décidons de tenter
l’accès latéral. Montée par la droite (orographique)
légèrement acrobatique vu que tout est trempé. Nous
nous retrouvons sur une arrête rocheuse avec un gros
chêne rassurant, légèrement décalé par rapport au
bosquet cible. J Claude L installe une main courante
puis équipe sur le chêne. Descente sur une 10ne de
mètres mais trop à droite. Il sort sa carte FFS
canal habituel (quand faut y aller, faut y aller)
et entame une remontée en escalade. Grosse bataille
dans le bosquet pour purger le bois mort.
Maintenant que la corde arrive au bosquet JY n’a
plus qu’à la suivre et rejoindre JC sur le bosquet
qui s’avère être du figuier, moins sympa que le
chêne. Tiens, JY laisse tomber sa poignée et sa
pédale. Ce bosquet masque une petite galerie
d’environ 1 m le large, 50 cm de haut et 5 m de
longueur visible. Son plafond plat et son profil en
« T » peuvent être interprété comme un creusement
aquatique sous un joint de strate. Un remplissage
pluri-décimétrique de pelote de réjection de chouette
effraie occupe la moitié de la hauteur de la galerie
et forme une surface horizontale. Ce type
d’accumulation n’est pas exceptionnel mais est
toujours intéressant. Des bois de grosses dimensions
et 2 gros os émergent du remplissage, ce qui nous
interpelle sur leur cheminement pour arriver dans
cette galerie perchée. Mais cette galerie
insoupçonnée n’est pas notre objectif et il reste un
passage acrobatique de 2 mètres pour accéder au
porche convoité. Le perfo n’est pas venu pour rien
et nous perçons derrière une colonnette pour faire
un amarrage naturel. J C sort sa carte FFS canal
historique (la fin justifie les moyens) et engage la
traversée problématique, certes en facteur 1, mais sur
5 m de
roche plus ou moins mouillée. Rétablissement réussi sur la vire,
chapeau JC, je ne suis pas sûr que quelqu’un d’autre
l’aurait tenté.
D’une longueur d’environ 5 m et sous un surplomb de
plusieurs mètres, la hauteur permet juste de
progresser en rampant. Un nid genre corbeau, des
rayons de cire d’une ancienne ruche sauvage
agrémentent la progression de JC. A l’extrémité de
la vire une petite galerie pénétrable sur environ 5
m puis se rétrécissant. Un rhinolophe indéterminé au
plafond. Pendant que JC fait ses exploits, JY dégage
le sédiment autour des os de la première galerie. Ce
sédiment est très sec et très meuble et ne pose pas
de problème. Les 2 os visibles sont sortis,
probablement un fémur et un sacrum. Viennent ensuite
des côtes et des vertèbres. Ce n’est qu’en dégageant
une mandibule que vient à l’esprit qu’il ne s’agit
pas de bétail. L’attention se porte alors sur le
bois dont les faces plutôt planes interpellent. De
bonne tenue le bois se dégage très facilement et
apparaît comme étant manufacturé. Les restes d’un
coffre, le fond, 1 coté, 1 extrémité, taillé dans la
masse, avec poignée brancard coté entrée de la
galerie et poignée traversante de l’autre coté
(apparemment la seule pièce rapportée). Le volume
intérieur est petit, très approximativement 1 m de
long, 30 cm de large et autant de haut. Le couvercle
présente un genre d’assemblage à queue droite aux 2
extrémités. Une partie du bois du couvercle est très
saine et semble raboté d’hier, il est très probable
qu’il soit en résineux. JC revient de sa vire et
nous extrapolons sur notre découverte et sur le
cheminement pris par ce matériel. Le plafond de la
galerie semble se relever au bout et le remplissage
meuble doit permettre de progresser sans trop
perturber ce qui est en dessous. Nous décidons de
tenter de voir s’il y a une continuité évidente. JY
se lance et en brassant le sédiment s’écarte sans
problème. C’est très sec et très pulvérulent,
beaucoup de poussière. Un hypothétique 2ème cercueil
de petite taille apparaît lors de la progression. JY
ne va pas plus loin, environ 3 m de progression, il
aperçoit un relevé de hauteur très modeste et une
trémie de remplissage au bout.
Nous rebroussons chemin. JY par le bas (évidemment
sans poignée), JC par le haut. JC revient en passant
par la résurgence de Grotta qui débite un max.
Retour au parking, agapes traditionnelles ...
J+1 La découverte semble intéressante, Mr Pascal T.
de l’INRAP pré-diagnostique d’après les photos une
datation possible haut moyen âge, VII-Xe siècle et
nous invite à déclarer la découverte au conservateur
régional archéologie de la DRAC, Mr Franck L. Celui-ci embraye, nous demande de prélever ossement et
bois pour datation et souhaite se rendre sur les
lieux.
|
Dimanche 8 mars 2015
Spéléo interclubs, prospection, première, exploration,
topographie, équipement
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D.,
Alain G., Jean-Claude L., Véronique M., Jean R.
GCC : Jean-Yves C.
Ex-topi
: Jean-Marc R.
TPST : 0h30
Photos
Les Indiana Jones de la spéléo insulaire sont
de nouveau à pied d'œuvre au bout de la piste de
Lano. Du renfort a même rejoint l'équipe des
découvreurs de la semaine précédente. Jean notre
entomologiste préféré et son fils Jean-Marc,
fraichement débarqués la veille et déjà sur le
terrain. Le groupe reçoit également le renfort
d'Alain, membre du Groupe de Libération des Canyons,
spécialiste du démaquisage des accès. Véronique sera
la seule représente de la gente féminine en cette
journée mondiale de la femme.
11h00, le groupe de vétérans démarre, il est vrai
que la moyenne d'âge atteint des sommets, 64 ans.
Une réécriture de la littérature pourrait les
consoler « la valeur attend le nombre des années
... » !
Il reste encore quelques plaques de neige de-ci delà.
Celle-ci sera de plus en plus présente au fur et
mesure de la montée. L'ascension à travers la forêt
ne présente pas de problème particulier, seul la fin
nécessite l'usage des sécateurs et coupes-branches
par Alain et Albert. Arrivé au pied de la falaise
JM tente une montée en rive gauche orographique mais
doit se résoudre à faire demi-tour, des barres
rocheuses obligent à un trop grand détour. Le
passage en rive droite se poursuit, il permet
d'éviter la courte escalade de la semaine
précédente. Bien en a pris puisqu'une nouvelle
cavité est découverte sous les bois. Une entrée
lenticulaire permet de ramper dans une salle de même
forme. Là aussi un crâne garde le passage, caché
derrière une colonne. Bélier ?, bouc ?, Compte-tenu
de la configuration des lieux, il est probable que
ce soit plutôt un représentant de race caprine qui
ait fini ses jours dans la petite cavité. La topo
est aussitôt effectuée par JN, une dizaine de mètres
de développement supplémentaires. L'Abri du Bouc est
ainsi référencé ...
La montée continue, un petit détour par la grotte de
Leccia Torta de Lano et enfin, le haut de la falaise
convoitée est atteint.
Premier objectif de la journée, trouver le bon
endroit pour une descente à la verticale du chêne
cachant la grotte des Monoxyles. Ceci permettrait
d'éviter l'escalade en dévers effectuée lors de la
1ère visite.
Un chêne en surplomb est finalement repéré. JCL se
désigne volontaire d'office pour l'équipement. Une
lunule sert de point de départ pour la corde. Faute
d'autre amarrage naturel, un spit est planté à 2 m
du bord. Une belle branche rassurante est équipée
d'une sangle. En dessous, 2 petites branches sont
sacrifiée, le corde est lancée, elle « atterrie »
sur la canopée de l'arbre convoité.
Pendant ce temps, le reste de l’équipe furète les
alentours ou profite des rayons du soleil. Une
tentative de désobstruction de la perte découverte
le dimanche précédent par Albert est abandonnée,
l’eau s’infiltre dans de trop nombreuses petites
fissures. Une coloration est à envisager, une
jonction avec Grotta di Grotta serait
hydro-géologiquement logique.
JCL se lance dans le vide, il passe devant le nid
posé dans une alcôve de la paroi. Petite déception,
le nid est inoccupé et le trou est borgne. JCL
continue la descente et se
pose sur l'arbre, celui-ci est à à une vingtaine de
mètres du sol. Un peu de ménage est nécessaire, de
vielles branches sèches sont balancées dans le vide
et s'écrasent bruyamment sur les rochers. Quelques
branches sont encore coupées afin de faciliter
l'avancée vers la paroi, non sans mal, le kit ayant
la fâcheuse tendance à s'accrocher à la moindre
petite branche.
JCL atteint enfin le site archéologique improbable
et se longe à la sangle déjà en place, la voie est
libre. JY ne tarde pas, se lance à son tour dans le
plein pot et rejoint JCL. Ils se mettent rapidement au travail en vue de réaliser le deuxième
objectif de la journée, découper un morceau du
cercueil et prélever quelques os.
Pendant ce temps, JN se lance à son tour, le fractio
de l’arbre se passe sans difficulté, il y a appui
pour les pieds, 2 m plus bas c’est le plein pot et
arrivée au milieu du feuillage du chêne vert, les
branches semblent assez solides pour supporter les
carcasses. Mais ses copains sont 5 m plus loin au
bout du tronc, il faut jouer les funambules… Certes
on est toujours sur la corde par le descendeur mais
lâcher du mou et jouer les équilibristes c’est un
peu chaud, en-dessous il y a 20 m de vide. C’est
parti mais rapidement on réalise que c’est plus
confortable de progresser à califourchon sur ce
tronc pratiquement horizontal. Mais arrivé à la cavité, la place est plutôt
exigüe, il faut rester sur le tronc derrière JY et
regarder par dessus son épaule pour voir l’intérieur.
Si les esprits des personnages enterrés en ce lieu
symbolique sont toujours là ils doivent bien rigoler
de voir ces 3 acrobates, accrochés à une corde, et
visibles dans l’embrasure qui donne sur leur lieu de
repos éternel. S’ils hantent encore cette petite
galerie, ils auraient l’impression de regarder la
télé ! Que de siècles passés avant de changer de
programme et d’avoir un peu d’animation, c’est
long ! Ça change par rapport à tous ces volatiles
qui se sont relayer dans leur galerie, mais qui ne
faisaient que déféquer sur leurs sépultures et
les recouvraient de réjections ! Des os, encore des os,
toujours des os, une histoire d’os interminable ! Si
ces individus pouvaient les sortir de l’oubli, les
sortir de cette gangue indigne de leur rang. S’ils
pouvaient enfin leur permettre d’être bichonner,
honorer comme au temps où ils régnaient sur leur
modeste territoire. Patience, encore quelques
semaines d’attente …
Le cercueil avait été posé sur l’ossuaire après la
dernière visite. Celui-ci est écarté et le couvercle
déplacé afin d'y faire le prélèvement. La scie
cloche est montée sur le perfo, un endroit
visuellement sain est choisi, JCL découpe un petit
cylindre d'environ 3 cm de diamètre et 4 cm
d'épaisseur. Celui-ci est aussitôt mis dans un
contenant en plastique. Il faut maintenant choisir
les ossements à prélever. La mandibule et une
vertèbre seront à leur tour ensachées et mises en
boite.
L’objectif de la descente de JN était de faire une
topo sommaire pour avoir au moins un croquis d’explo,
mais vu l’étroitesse du lieu, les instruments sont
confiés à JCL et le carnet à JY. Les mesures sont
rapidement prises car en l’état actuel il ne faut
plus entrer dans la cavité.
Troisième objectif de la journée, installer une main
courante devant la galerie afin d'en sécuriser
l'accès. Deux spits sont plantés à droite de
l'entrée, un à gauche, et enfin deux autres à gauche
du précédent. Trois ou quatre personnes pourront
maintenant se positionner plus confortablement
devant l’entrée.
Pendant que JY et JCL terminent la main courante, JN
se lance le premier dans le vide. Il se retrouve à
quelques mètres de la paroi après un petit pendule,
freiné par les branches. Y'a du gaz, le remontée est
tournoyante et la vue dominante sur la vallée
augmente la sensation de hauteur, qu'il est
rassurant de se recaler face à la paroi !
JY et
JCL font encore un peu de nettoyage sous l'entrée de
la cavité. Un énorme tronc de figuier sec est à
peine coincé entre la sortie de la galerie et un
petit redan de la paroi. Secoué en bas par JY, remué
en haut par JCL, celui-ci finit par se détacher et
tombe bruyamment au sol. Bien que pratique pour se positionner devant la grotte, il
était plus prudent de faire partir ce danger
potentiel.
C'est au tour de JY de quitter la canopée en
emportant avec lui les précieux échantillons. JCL
suit peu après, coupe encore quelques branches et
rejoint JY.
Déséquipement rapide et retour vers la piste en
longeant une petite falaise dans laquelle une petite
alcôve est découverte. Au bout de cette falaise se
situent les 2 petits trous visibles depuis la piste.
Ceux-ci nécessiteront également un équipement par le
haut.
Agapes traditionnelles à l'heure du goûter. Une
petite mousse à Ponte Leccia termine agréablement
cette 2ème
journée mémorable.
J+1 : les échantillons sont déposés à la Drac par
porteur spécial (JCD), les résultats des datations
sont attendus avec impatience d'ici une quinzaine de jours ...
|
Jeudi 12 mars 2015
Spéléo entomologie, visite
Grotte de Cortè, Pietracorbara
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Jean
R.
TPST : 1h00
Photos
La grotte de Cortè reçoit peu de visites de la part
des spéléos (une visite tous les dix ans [2002,
2012]…) mais pour notre ami Jean, l’entomologiste du
club et également éminent spéléologue, elle est un
vrai terrain de chasse, au moins une dizaine de
visites ces dernières années. Il y a en effet piégé
pas mal de bébêtes. Des pièges sont en place depuis
plusieurs mois, on part donc les relever.
Belle journée ensoleillée, rendez-vous à 13 h 30 au
bar Chez Jeannot à Erbalunga pour retrouver
Albert et Jean qui arrivent d’une séance de piégeage
à la grotte de Brando. Une fois garé sur le parking
de l’église Saint Clément, on descend vers le gué du
ruisseau mais comme JN l’avait prévu et anticipé en
prenant les bottes, le débit est assez soutenu, il
se lance à l’eau, ça passe mais le dernier pas sera
néanmoins un peu humide… Le reste de l’équipe
renonce sagement et fait le tour par le pont génois
situé plus à l’ouest.
L’équipe se reconstitue au pont et direction la
châtaigneraie, bien débroussaillée, traversée du
petit ruisseau coulant dans le vallon, sans
difficultés et on retrouve le sentier montant vers
la cavité. Il faut bien repérer à droite une branche
calcinée et descendre d’une dizaine de mètres.
L’entrée est bien dégagée, le câble de descente
toujours en place.
Albert disparaît en premier dans la cavité, Jean
restera relever ses pièges en bas du talus d’entrée,
JN et Véronique partent vers la grande galerie,
pensant être sur les traces d’Albert. Arrêt photos
au niveau de la grosse stalagmite, sur la droite un
rhino au ventre blanc s’est suspendu à une racine
d’au moins un mètre de long et une racine de plus de
deux mètres descend du plafond pour se diviser et
s’enraciner à nouveau au niveau du sol. Arrivés au
fond de la galerie, Albert ne répond pas aux appels,
il doit être dans le boyau perpendiculaire. JN se
faufile le premier, c’est toujours bien étroit, pas
plus de 30 cm de haut mais 4 m plus loin on peut se
relever. Véronique renoncera, l’épaule ne veut pas
s’allonger.
Le boyau habituellement sec et poussiéreux est très
humide, les gours sont remplis d’eau et de
nombreuses laisses d’eau ralentissent la
progression, la cote en coton est vite trempée.
Demi-tour au niveau de l’étroiture du bloc, pas
d’Albert ! Retour aussi humide.
On retrouve Jean qui farfouille à l’entrée, Albert
est parti en fait dans la partie gauche de la
cavité, des boyaux rastègs, caillouteux et
poussiéreux qui reviennent vers la pente du vallon.
Une petite sortie à l’extérieur pour une rasade
d’eau et on redescend en bas du talus pour aider
Jean à retrouver ses pièges à terricoles. Il s’agit
en fait de tubes en PVC percés latéralement de
nombreux trous et enfoncés entièrement dans la
terre, à l’intérieur est laissé en place un verre en
plastique rempli du liquide secret mis au point par
Jean. Les bestioles passent par les trous et se
noient dans le verre, il ne reste plus qu’à venir
relever et vider le verre. Le tube est fermé par un
couvercle et
recouvert de terre et de feuilles. Si bien cachés
que malgré les multiples coups de pioche donnés par
Jean aidé de Véronique, ils ne trouveront pas le
second…
Il est temps de rentrer, le soleil décline, et un
peu trempés nos températures corporelles baissent
vite. Retour par le pont génois, il est 17 h 30, une
bonne douche et direction le club.
|
Jeudi 12 mars 2015
Spéléo, visite
Grotte de Brando, Brando
Participants
ITP : Noël R., Alexia S.
Invités : Anaïs et Thierry
Depuis l’Auvergne Anaïs et Thierry des amis
d’Alexia sont venus lui rendre visite ; nous avons
décidé de leur faire visiter la grotte de Brando.
Nous nous rendons sur le site et en haut de la
grande volée de marches une surprise nous attend.
Sur le replat, une nouvelle fois, le terrain s’est
effondré et a emporté une partie des gros cailloux
que nous avions mis en place en septembre dernier à
l’occasion des JNSC. Sur une longueur d’environ 1,50
mètre, les grosses pierres sont parties en
contrebas. Le sol est crevassé, laissant envisager
lors de prochaines pluies une vraisemblable
amplification de la situation.
Nous entamons quand à nous la visite classique et
commentée de la cavité. Nous trouvons la grotte
exceptionnellement sèche. En effet, le sol est très
poussiéreux et le goutte à goutte des stalactites
en très lent. Pendant notre visite nous
rencontrerons 12 petits rhinolophes et 1 grand.
Sortis à l’air libre, la visite se poursuit par la
visite du jardin de la Favorita.
|
Samedi
14 mars 2015
Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC
Local
de Montesoro, Bastia
Une quinzaine de membres ont répondu présents aux AG
du CDS 2B et de la LISC.
AG de routine pour les 2 organismes déconcentrés de
la fédé.
Bilans,
projets et débats ont agrémenté diverses boissons
et amuse-gueules préparés par Valérie.
|
Dimanche 29 mars
2015
Spéléo interclubs, visite,
prospection, première, exploration, topographie,
équipement
Grotte des Monoxyles, des Hirondelles, de la
Banquette, Lano
Participants
ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Véronique M., Marie-Pierre R., Marie et
Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
Initié
: Rémi R.
TPST : 1h00
Photos
Quel est l'endroit à la mode en ce
moment chez les spéléos insulaires ?
- Lano ?
Oui, mais encore ?
- La grotte de Carpinetto ?
Eh non, c'est la grotte des Monoxyles !
En effet, la falaise qui abrite cette
petite grotte fait l'objet d'une 4ème
visite depuis le début de l'année. Ce n'est certes
pas la grotte en elle-même qui suscite cette
soudaine attraction, elle ne présente qu'un
développement d'environ cinq mètres, mais c'est son
contenu qui attise la curiosité (cf. les précédents
comptes rendus) ...
Les spéléos candidats au grade d'Indiana
Jones passent avec succès la 1ère
épreuve de la journée, celle du changement d'heure.
Tout le monde est pratiquement à l'heure et JY
n'aura pas longtemps à attendre les Bastiais au
Carré d'As de Ponte Leccia.
L'emploi du temps de la journée est
chargé, la troupe ne tarde pas et tout le monde se
retrouve au bout de la piste. Préparation rapide et
montée vers la falaise. Un petit coucou en
passant aux abris du Bouc et de Leccia Torta et tous se retrouvent en haut de la falaise.
JCL équipe rapidement la descente
comme lors de la dernière visite mais ajoute une
corde qui servira de rappel guidé, évitant ainsi aux
suivants de jouer les équilibristes sur les branches du
chêne à une vingtaine de mètres du sol.
Silvain teste, et approuve cet
équipement, il resserrera un peu plus les nœuds. Un
à un - la place est limitée - les topi se suivent pour
rendre visite au site nonoslogique. Silvain et JCL
ne chôment pas et en profitent pour remplacer
les plaquettes et mousquetons zicral, laissés en place
lors de la dernière visite, par des plaquettes
aciers et des maillons rapides. La corde servant de
guide est également prolongée et mise à la place de
la chute de corde du 1er équipement. Le rab
de corde est lové, il sera prolongé vers l'autre
galerie lors d'une prochaine séance.
Pendant ce temps JY a pris les
devants et a déjà installé une corde pour accéder à
une autre ouverture convoitée située en paroi d'une falaise voisine.
Faute d'avoir trouvé le perfo, il n'a pu que
passer devant le trou. La corde frottant trop, il
faut planter des spits.
Il est rejoint par JCL qui a
lâchement abandonné le reste de l'équipe, il laisse
Silvain sur son arbre perché jouer le guide. Muni de
l'outil perforant et performant JY ne
tarde pas à installer les amarrages nécessaires pour
une descente sans presqu'aucun frottement. Un kit et
un protège-corde permettront d'économiser 2 spits.
JY est maintenant devant l'entrée
mais un pendule est nécessaire pour entrer dans
la cavité. JY plante un nouveau spit dans une
position inconfortable car la galerie part en plan
fortement incliné. Il profite d'un amarrage naturel
à mi-pente pour trouver une position relativement
confortable et permettre ainsi à JCL de le
rejoindre.
Un passage étroit empêche la
progression, JY y met quelques coups de marteau puis
passe le relai à JCL, celui-ci continue la désob et arrive
à passer l'étroiture grâce à sa minceur légendaire
;-).
Progression rapidement arrêtée, la
galerie se termine sur un bouchon de calcite. Un
méandre de plafond évoque un creusement d'origine karstique de
la galerie.
Evacuation par le bas pour JY, par le
haut pour JCL. Marie arrive à temps pour jeter un
œil à la cavité, elle déséquipera la nouvelle voie.
Avant de descendre vers les véhicules, Albert accompagne
Marie, Silvain, JY et JCL effectuer une visite à la
source et à la perte qu'il avait découvert lors d'une
précédente visite. L'eau apparait et disparait en quelques dizaines de mètres à la faveur
d'une ligne de jonction entre les calcaires et les flyschs (?). Elle participe probablement à
l'alimentation de la résurgence de Grotta.
Les estomacs crient famine, le groupe
entame la descente. JCL dévie de la trajectoire
habituelle et découvre une nouvelle petite cavité.
Un boyau d'environ 4 mètres avec une banquette
latérale, un coude à droite et 3 mètres plus loin
c'est la fin sur colmatage par des concrétionnements.
La grotte de la Banquette est ainsi ajoutée à
l'inventaire des cavités corses.
Marie et JCL font un petit détour par
Grotta di Grotta, l'eau sort en abondance de la
résurgence.
Regroupement général aux véhicules,
les grillades grillent depuis un moment déjà, la
routine quoi !
Rustique et crumble terminent les
agapes.
Une étape au Carré d'As et retour
chacun dans ses pénates.
|
Samedi 4
et dimanche 5 avril 2015
Spéléo, visite, brochage
Buga di a Cutina, Ghisoni
Participants
ITP : Antoine B., Jean-Noël D., Noémie G.,
Jean-Claude L., Isabelle L., Véronique M., Antonia
R., Philippe V., Marie et Silvain Y.
TPST : 5h00 le samedi pour Marie, Silvain et
Philippe + 5h00 le dimanche pour tout le monde
Photos
Samedi
Comme d’habitude, la météo est plutôt pessimiste
pour le traditionnel séjour pascal à la casetta de
Ghisoni. Faudrait demander au pape de déplacer
Pâques …
Le matériel, préparé le jeudi, est rapidement chargé
dans le Def, puis direction le rendez-vous habituel
à Aléria où Antonia et Philippe rejoignent l’équipe.
Pendant que certains dégustent leur
café/viennoiseries, d’autres en profitent pour faire
les courses pour le weekend.
La
route se poursuit tranquillement, le lac de Sampolo
est toujours à moitié plein, ou à moitié vide, malgré
les fortes pluies des semaines précédentes. La route
est encore jonchée de cailloux par endroit.
Le
Fium Orbo est haut, à la grande joie des kayakistes
alémaniques qui s'apprêtent à goûter aux joies de
l'eau vive printanière.
Les
Golf et Kangoo sont laissés au parking habituel, les
Def et Jimmy sont chargés avec tout le matos, dont
le canapé 2 places d'Anto !
Si le
début de la piste ne pose pas trop de problème,
malgré quelques quelques traces de ravinement, la fin sera une
toute autre histoire. La section entre l'ancien
parking et le nouveau est détrempée et ne supportera
pas le poids du Def à 2 reprises. Il faudra sortir
pelles, tire-fort et combler les ornières avec quelques cailloux pour
sortir le véhicule.
Le
Jimmy profitera de son poids léger et des aménagements
effectués pour passer sans problème.
Un
autre surprise attend le groupe à la casetta, le
auvent a été en grande partie emporté par les
dernières tempêtes. Cette surprise-là est
acceptable, elle est d'origine naturelle. Une autre
surprise laisse un goût amer aux topi. La casetta a été
visitée et a subi des outrages d'origine humaine,
moins acceptables que les premièrs. Les cendres de
la cheminée ont été jetées devant la casetta, des
poubelles pleines de détritus ont été laissées en
place, la réserve de conserves et de bouteilles a
été littéralement dévalisée, la
bouteille de gaz est vide et celle de réserve a
disparu. Qui a bien pu se comporter aussi
inélégamment ? Les suspicions vont bon train. La casetta a peut-être été découverte fortuitement et
indiquée à d'autres personnes peu scrupuleuses. Un
indice le laisse à penser, la piste et le chemin
d'accès a été marqué de traits orange tout le long
du parcours. Les propriétaires seront informés
de ces états de fait.
Une
équipe se charge du ménage, l'autre s'occupe de la
remise en état de l'alimentation en eau. Des sapins tombés
sur le tuyau à 2 endroits sont enlevés. La prise
d'eau a été emportée par les crues, il manque le
tuyau terminal et sa crépine. La crépine de réserve
est installée et la prise d'eau posée quelques
mètres en aval de l'ancienne. L'amorçage du siphon
pose quelques problèmes, comme d'habitude, mais
l'eau finit par couler à la 1ère jonction, mais
toujours pas au bout. Un bouchon de feuilles et
d'aiguilles de pin est finalement découvert au
niveau de la jonction entre le tuyau noir et le
jaune. L'eau coule enfin à la casetta, faiblement
mais suffisamment.
Il est
temps de faire péter les bouchons et d'allumer le
feu. Quelques verres et grillades plus tard Marie,
Silvain et Philippe se dirigent vers le trou pour
l'équiper. Pendant ce temps, le reste de l'équipe
tente de s'occuper de la piste. Elan rapidement
contrarié par un orage de grêle qui impose une
retraite précipitée à la casetta. Les équipeurs le subiront
également en partie mais ils se mettront à l'abri
dans le gouffre.
Ce
n'est qu'en fin d'après-midi que les terrassiers
pourront se remettre au labeur. Des cailloux sont
ajoutés dans les ornières et des gros blocs rocheux
sont posés dans le virage qui précède les bergeries.
Retour
à la nuit tombante à la casetta, l'apéro est bien
entamé lorsque les équipeurs reviennent au chaud.
Couché tardif après les grillades, mais pas de chant
ce soir, il est déjà tard et du boulot attend les
topi le lendemain.
Dimanche
Les
topis devaient être bien fatigués, il est 9h30 non
pétantes lorsque certains émergent d'une nuit
réparatrice.
Véro
et Jean-Noël (qui avait été prévenu par texto de
l'état de la piste terminale) arrivent en fin de
petit déjeuner.
Il est
bientôt midi losque les topi se dirigent
vers le trou. JN et JCL brocheront, le reste de
l'équipe fera la visite de la cavité et déséquipera
jusqu'au musée. Trois broches sont d'abord posées au
niveau de la lucarne, deux en tête de puits, plus un
de confort au milieu de la lucarne. Les brocheurs
descendent jusqu'au musée afin de permettre aux
autres de remonter. Ils déséquiperont jusqu'à la
sortie en plantant trois autres broches en passant.
Retour
à la casetta pour le repas, à l'heure du goûter.
Les
topi ne s'attardent pas afin de descendre de jour.
La cabane est rangée, une affichette est apposée sur une poutre face à
l'entrée invitant les amis visiteurs de passage à
respecter les lieux ...
Un
épar de fortune est confectionné avec un morceau de ferraillage afin de
bloquer la porte (la serrure ne ferme plus de
l'extérieur).
La
descente bénéficie également de sa séquence Camel Trophy, le
Def et le Disco subissent les aléas boueux de la
piste, ce qui
nécessitera encore l'utilisation du tire-fort, des
pelles et le comblement avec des
cailloux. L'équipe est bien rodée maintenant !
Retour
de nuit sur Bastia, JN «
bénéficiera » d'un contrôle de la
maréchaussée, heureusement sans conséquence (l'un
des gendarmes étant un ex-spéléo du
GSGN d'Oloron Sainte Marie
!).
Le matériel est rangé au local, il ne
manque qu'une plaquette !
A prévoir pour la prochaine fois :
presque tout ! Il ne reste plus que des pâtes, du
riz, des lentilles, une boite de pois chiches (!),
une petite bouteille d'huile d'olive, du vinaigre,
du sel, du poivre, du sucre, des tisanes ...
|
Dimanche 19 avril
2015
Spéléo, démaquisage
Grotte de Butrone, Sisco
Participants
ITP : Dominique D., Marie G., Isabelle L., Noël
R., Marie-Pierre R.
La météo avait annoncé de la pluie pour cette
journée de printemps, il en fallait plus pour nous
décourager. Nous étions d’accord pour poursuivre le
travail entrepris et tenter de terminer le
démaquisage du sentier qui mène à la grotte. Nous
avons rendez-vous avec monsieur C. qui nous a
gentiment prêté la clef du cadenas. Le portail
ouvert c’est avec le 4x4 de Dumé que nous allons
acheminer le matériel au départ du sentier.
Arrivés sur place, et sans plus attendre nous
reprenons le travail à l’endroit où nous l’avions
laissé le week-end précédent. Les deux
débroussailleuses mâchent les ronces et les petites
mains taillent les arbustes et débarrassent les
végétaux coupés. Comme d’habitude la tâche est rude,
vers 13 heures nous faisons une pause casse-croûte
méritée. Plus tard, ragaillardis nous nous remettons
à la tâche et vers 16 heures nous arrivons au bout
du chantier.
|
Samedi
18 avril 2015
Spéléo, prospection, visite, table ronde
Massif
de Fuata, Soveria - A
Sapara, Castiglione
- Auberge U
Sortipiani, Piedicorte-Di-Gaggio
Participants
ITP : Jean-Noël D., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Véronique M., Marie et Silvain Y.
TPST : 1h00
Zone prospectée
Photos Soveria
Photos
Sapara
Photos
U Sortipiani
Une
invitation du GCC à une table ronde des rencontres
chiroptères Grand Sud a incité
les topi à rentabiliser le déplacement par une
séance de prospection et une visite de cavité sur le
trajet.
Le
massif de Fuata est une falaise calcaire située
derrière le village de Soveria. Celle-ci est peu
visible depuis la route et mal identifiée sur la
carte géologique. Elle avait déjà fait l'objet d'une
prospection rapide le 8 mai 2004, le compte-rendu
indiquait alors «
un trou est repéré en paroi, il
faudra y revenir équipé du matériel
nécessaire
». Compte tenu de la découverte des
monoxyles de Lano, ce trou en paroi a motivé 4 topi
pour une petite visite printanière.
Après avoir quitté la RN193 et pris
la route qui descend pour monter en haut du village,
le Kangoo et le Vitara empruntent la piste qui mène
au réservoir d'eau. Contrairement à le précédente
visite la barrière est ouverte. Un peu plus loin,
une petite discussion avec due pastori
permet de s'assurer un parking au plus proche de la
falaise. Ils indiquent également la présence d'une
petite grotte au pied de l'olivier là-bas ...
Les véhicules sont garés en bord de
piste au niveau d'un petit col. Le site est
magnifique, des moutons paissent sur de belles
prairies herbeuses. Le vert de l'herbe grasse
contraste avec le bleu du ciel et l'orangé des
falaises calcaires.
Le quatuor s'équipe rapidement, à
minima, si du matériel complémentaire est nécessaire
les voitures sont proches.
Direction la falaise sud-ouest pour
repérer le trou en paroi. Celui-ci est plus petit
que dans les souvenirs de JCL. L'escalade par le bas
est possible, c'est Marie qui trouve le bon passage.
Une petite vire permet de se positionner juste sous
l'entrée. Une galerie s'enfonce en plan fortement
incliné sur quelques mètres avant de queuter,
déception ...
La prospection continue, le plateau
est quadrillé mais sans succès. Les filles
découvrent la grotte de l'olivier là-bas sur
la face sud-est du massif. Une petite galerie
d'environ 4 m de long, 0,50 m de large et 1 m de
haut. Celle-ci se termine sur un petit boyau terreux
...
Silvain parvient à s'engager dans un
boyau à proximité, ça va pas loin ...
Le massif calcaire se poursuit vers
le nord en une épaule d'environ 200 m de longueur.
Celle-ci n'avait pas été explorée lors de la
précédente visite. Silvain et JCL en prospecte la surface et le pied de
falaise ouest. Quelques modestes départs
impénétrables sont découverts mais sans grand espoir
de continuation. Seule découverte notable, 2
funghi di ferula. Ce sont une variété de
pleurote poussant aux alentours des férules et délicieux
lorsqu'ils sont grillés au barbecue avec un peu
d'huile d'olive, souvenir du camp
Sardegna 1999
...
La
prospection est terminée, un pique-nique champêtre
et alpestre
termine la matinée. Une grille improvisée avec un
morceau de grillage permet même de griller quelques
chipolatas. Malheureusement les funghi di ferula
ont été laissés sur le plateau calcaire.
La table
ronde avec les chiroptérologues est prévue à 16h30,
il reste encore du temps. Une petite visite à A Sapara
est décidée, Marie, Silvain et Isa ne la connaissent pas.
Pas de
marche d'approche là non plus, la cavité s'ouvre en
bord de route.
Visite
classique en commençant par les grandes galeries. Le
passage clef ne pose pas de problème. Les petits
lacs habituels occupent le fond du réseau. Une
dizaine de petits rhinos éparpillés dans toute la
cavité sont comptabilisés ainsi qu'une
«
pelote
»
de 2 ou 3 chauves-souris indéterminées.
Le lac de
la galerie en trou de serrure est bien sûr visité et
une plongée est encore évoquée ...
Attirée par
le bruit de la rivière Marie sort par la galerie en
partie murée. Regroupement général au bord de la
rivière. Les 2 hydrogéologues ne tardent pas à
découvrir une perte où une partie des eaux
s'engouffre, le débit y est estimé entre 15 et 20
l/s. Un projet de mesure de débit de la rivière en
amont et en aval de la perte est envisagé afin de
déterminer si l'eau ne fait que passer dans la
cavité, ou si elle emprunte un réseau souterrain
indépendant...
L'heure
tourne, les topi reprennent la route de Corte, puis
la RN 200 jusqu'à l'auberge U Sortipiani
pour le troisième volet de la journée. Ils doivent
participer aux
Rencontres chiro du Grand Sud, et plus
particulièrement à la table ronde
«
Spéléos /
Groupes Chiros : quelle politique de diffusion des
données de gîte ?
». Ils y sont rejoints peu de temps après par
Véro et Jean-Noël.
Résumé très succinct : suivant les
départements, les relations entre les chiros et les
spéléos sont plus ou moins formalisées, plus ou
moins bonnes, plus ou moins enrichissantes pour les
2 populations trogloxènes. Ici, c'est l'usu corsu
qui est de rigueur ...
Un repas façon auberge espagnole
s'ensuit, les spécialités régionales foisonnent et
permettent de goûter à diverses charcutailles et
boissons ...
|
Samedi 25 avril 2015
Spéléo, exercice secours
Grotte de Butrone – Sisco
Participants
ITP/CDS2B : Dominique D., Alain G., Isabelle L.,
Francis M., Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S.-B.,
Marie et Silvain Y.
TPST : 4h00
Photos
Premier exercice secours de l’année 2015, le choix
de la cavité est lié à plusieurs choses :
démaquisage récent de l’accès (transformé en
« autoroute »), intérêt de la cavité au niveau
hydrogéologique qui pourrait multiplier les sorties,
configuration (méandre, passages étroits, rivière)
qui rajoute à la difficulté de l’évacuation et
constitue un bon entraînement.
Le rendez-vous est fixé samedi matin au local à 8
heures 30, Noël a préparé le matériel la veille et,
notamment la toute nouvelle civière « Nest » qui
fera son baptême en cavité pour l’occasion. Tout le
monde, à l’exception de Dumè qui nous rejoindra sur
place, se retrouve autour d’un café, nous nous
retrouvons à 9 : Alain, Isabelle, Marie, Silvain,
Marie Pierre, Alexia, Noël, Dumè et Francis, compte
tenu de cet effectif réduit on n’aura pas de gestion
en surface, les CT seront mobilisés en tant
qu’équipiers, pas d’équipe transmissions non plus.
On va se concentrer sur l’organisation du point
chaud et sur le brancardage et, enfin, mettre
l’accent sur la victime qu’on a un peu tendance à
oublier dans la .plupart des exercices précédents,
cette fois, on sera vraiment aux petits soins.
Chargement des véhicules et mise en route pour le
Cap, Isabelle récupèrera ses deux amis à Sisco, qui
nous feront un bout de chemin jusqu’à l’entrée de la
cavité.
A l’arrivée on peut constater l’impressionnant
travail de démaquisage de l’accès à la grotte, juste
un passage à sécuriser avec une main courante, et
l’entretien régulier pour empêcher le maquis de
reprendre ses droits sur cette portion.
Le matériel (civière et kits ASV, deux cordes de 10
m) est rapidement hissé jusqu’à l’entrée. L’équipe
ASV (Noël, Alexia, Isabelle) ainsi que la victime
(Marie) s’engagent dans la grotte, le reste de
l’équipe suit en emmenant la civière toute neuve
(qui ne va pas longtemps le rester…)
La plupart des participants ne connaissent pas la
grotte et, pour ceux qui l’ont déjà visitée, ça fait
tellement longtemps qu’il y a parfois des soucis
d’orientation.
Tout le monde se retrouve et commence à s’activer
autour de la confection du « point chaud » dans un
endroit relativement spacieux en dehors du parcours
de la rivière.
Il faut bien le préciser, le point chaud de Butrone
n’a pas été le point fort de la sortie et ne restera
sans doute pas dans les mémoires, il manquait
quelques couvertures de survie pour le peaufiner, on
a vu un peu grand aussi d’où la difficulté à le
réchauffer.
La prochaine fois on se contentera d’un beau
parallélépipède rectangle de 2 m sur 1 m 30,
peut-être faudrait-il rajouter au kit quelques
piquets de tente en fibre de verre (on a tous ça au
fond d’un garage) et revoir la fixation des
cordelettes, les clous à béton étant limites dans le
calcaire parfois très compact de la grotte.
La victime est ensuite conditionnée dans la civière,
toute l’équipe va se montrer attentive pour régler
la moindre sangle du harnais afin que le confort
soit au plus haut niveau.
Le portage débute avec un passage de ressaut pour
rejoindre la rivière, petit stress au départ pour
Marie qui voit passer le calcaire de la voute très
près de son visage, au fur et à mesure du portage la
confiance dans l’équipe aidant, les choses vont
s’améliorer.
Première étroiture bien humide à la sortie, mais qui
passe sans problème.
On rejoint ensuite la rivière qui sera presque
l’endroit le plus facile du portage.
Bonne coordination des équipiers au niveau du
brancardage, Noël avait bien cadré les choses dans
son briefing du départ : deux principes « les gens
ne doivent pas rester derrière la civière où ils
sont inutiles, mais faire en sorte de passer devant
en doublant les autres équipiers et c’est l’équipier
qui se trouve à la tête de civière qui dirige la
manœuvre et donne les ordres » le message est bien
passé et le brancardage, malgré la configuration de
la cavité, est resté particulièrement « fluide », la
victime s’en est d’ailleurs particulièrement bien
ressentie (cf. son commentaire).
A l’entrée du méandre, petite inquiétude de
l’équipe, un coude particulièrement serré avec un
beau becquet en plein milieu vont ils nous obliger à
renoncer ? Au final, une petite désobstruction dans
la zone critique permettra à la civière de passer au
mm mais de passer (bon à savoir en cas d’évacuation
en « réel »).
La suite du portage en méandre enchaînera les allers
retour tête pieds pour franchir les différents
virages et on retrouve au final la galerie
principale, la sortie n’est plus très loin avec
juste un petit ressaut qui ne sera qu’une formalité
pour les « pros » que nous sommes devenus.
Il aura fallu en tout ¾ d’heure entre le « top
départ civière » et la surface, compte tenu de
l’effectif disponible et de la configuration de la
grotte c’est une bonne performance d’autant plus
que, pour cet exercice, contrairement aux précédents
qui péchaient un peu à ce niveau, la plus grande
attention aura été portée à la « victime », le seul
point négatif ayant été l’absence de lunettes ou de
masque de protection (on a d’ailleurs prévu
d’investir sur un casque avec visière intégrale).
Ce point est particulièrement remarquable si l’on
tient compte du fait que la plupart des équipiers
étaient nouveaux dans le secours et ne connaissaient
pas la grotte, cela montre qu’on a bien pris en
compte le gabarit de la civière et celui des
passages.
Côté matériel le petit bout de corde d’environ 10 m
s’est révélé précieux pour tracter la civière en
étroiture, il est donc important, dans tous les cas
de conserver les mousquetons autolock en tête.
On peut aussi prévoir une pelle bèche pliante, voire
un piochon pour élargir dans de la terre plus ou
moins meuble.
Point de vue de la victime :
Jouer le rôle de la victime lors d’un exercice
spéléo ce n’est pas très fatigant, mais finalement,
cela peut quand même être un peu stressant. Une fois
ligotée dans la civière, la victime n’a d’autres
choix que de se laisser porter (au sens propre du
terme !) par ses sauveteurs.
Après quelques instants de tergiversation, l’équipe
ASV (qui est la même que l’équipe d’évacuation) me
prend en charge. Je suis levée et déposée sur une
bâche. Première manipulation, rien à redire, la
coordination est parfaite, je me sentirais presque
voler ! La mise en place du point chaud directement
autour de moi est un peu longue, malgré la
couverture de survie j’ai le temps de me refroidir
et de trouver la dalle de calcschiste de plus en
plus dure. L’équipe s’assure néanmoins de mon
bien-être et fait son maximum pour que l’attente se
passe au mieux pour moi. Le point chaud est un peu
chaud, mais pas autant qu’il aurait pu l’être s’il
avait été fait moins grand. Il aurait sans doute
fallu prendre le temps de se concerter un peu plus
sur la meilleure façon d’installer le point chaud
avant d’attaquer sa mise en place.
Pour m’évacuer vers la sortie de la cavité, je suis
installée dans la toute nouvelle civière. Même si
elle est relativement confortable, se retrouver
allongée dedans, les bras coincés à l’intérieur et
la tête bloquée, n’est pas des plus agréable, au
moins au départ. La perspective de ne pouvoir me
mouvoir alors qu’on va me transbahuter dans la
cavité et me faire franchir toutes ces étroitures
est un peu angoissante. Je n’avais pas envie de me
faire ratiboiser la face sur les arrêtes acérées du
calcschiste local !
Mais si la mise en place du point chaud est à
améliorer, le portage est un point fort de l’équipe.
L’évacuation aura été un plaisir pour moi, avec
malgré tout quelques émotions dans le méandre. Le
franchissement des obstacles est très bien coordonné
par les différentes personnes se retrouvant en tête
de civière. Le passage du méandre, et le passage du
virage serré en particulier, est très bien anticipé.
La désobstruction du virage est suffisamment rapide
pour que je n’aie pas le temps de trop attendre. Le
passage de la civière à cet endroit est un peu
stressant car il n’y a pas de marge de manœuvre, il
y a pilepoil la place pour me laisser passer. La
sensation du rocher sur mon thorax, coincée dans la
civière, est impressionnante. L’équipe est cependant
aux petits soins avec moi et sait me mettre en
confiance. L’évacuation est rapide et je ne vois pas
le temps passer.
Seul bémol, l’oubli des lunettes de protection.
N’étant pas libre de mes mouvements, il était
indispensable pour moi de pouvoir voir ce qu’il se
passait autour de moi, un minimum. Mais d’être en
position horizontale a exposé mes yeux en permanence
aux particules plus ou moins grosses qui
voltigeaient autour de moi. J’ai reçu beaucoup de
particules dans les yeux.
En somme, secours très bien perçu par la victime que
j’étais !
|
Samedi 2 mai 2015
Spéléo, visite
Aven des Pèbres, Tharaux
Participants
ITP : Jean-Noël D., Jean-Claude L. M., Silvain Y.
TPST : 4h00
Photos
Pour JC et JN c’est la fin du stage équipier
scientifique qui se déroulait depuis le lundi
précédent à l’Aven de la Salamandre sur le plateau
calcaire de Méjannes-le-Clap. Pour finir en beauté
et faire quand même un peu de spéléo (car les stages
scientifiques ne sont pas très sportifs…), on avait
décidé de rester le week-end et de sortir dans deux
cavités, plaisir qui sera partagé avec Marie et
Silvain, indigènes de la région pour ces deux jours.
Retrouvailles avec Marie et Silvain pour midi autour
du barbecue de fin de stage et départ pour les
Pèbres vers 14 h. Marie ayant des obligations pour
ce samedi, nous ne serons que trois hommes pour la
sortie. L’Aven des Pèbres était resté un objet de
frustration pour JC et JN, car lors du camp Ardèche
2011, où nous avions programmé sa visite, l’explo
s’était arrêtée en haut d’un R7 avant la
grande salle concrétionnée.
Pas de crainte pour cette fois, les longueurs de
corde devraient suffire.
Pas d’hésitation pour trouver le parking, les
souvenirs des anciens étaient encore vivaces et
entre temps Silvain avait fait le trou. Sur place
une voiture et un couple de spéléos en train de
s’équiper. On discute un peu et on prendra notre
temps pour s’équiper pour ne pas se bousculer dans
le trou. L’entrée est atteinte rapidement,
contrairement à 2011…,
JC s’enfile dans le boyau pour mettre en place les
deux plaquettes de départ de MC ― le reste du trou
est broché ― et là surprise : il y a deux
équipements en place, donc une équipe précède les
deux spéléos vus au parking, où ont-ils cachés leur
voiture ?. Il va falloir placer le nôtre en dessous
des deux existants, cela va faire un sacré paquet
sur les broches. Bonne école pour Silvain qui va se
charger de la suite de l’équipement. JCL suit puis
JN.
La suite nous est bien connue, un boyau descendant
bien glissant dont on imagine déjà la remontée, puis
le P31, toujours un sacré sac de nœuds à
chaque broche, sauf pour l’avant dernier fractio où
l’équipe précédente a préféré utiliser les anciens
spits, mais quels croisements de corde ! Enfin le
bas du puits et la remontée de 2 m qui nous amène en
haut du fameux R7. JC est déjà parti
l’équiper, un premier tronçon de 3 m en toboggan
puis un plein pot de 4 m, cela aurait plutôt
audacieux avec un assemblage de longes et de
pédales… on serait peut-être descendus mais pour la
remontée, allo ! le SSF.
Suite horizontale, série de petites salles et de
passages bas avec quelques chatières et on débouche
dans la grande salle. On est de suite dans
l’ambiance, plafond à plus de 15 m de haut, énormes
massifs stalagmitiques. Cette salle est en fait un
vaste couloir plongeant de -55 m à -88 m, point le
plus bas de l’aven. D’après la topo, deux voies
s’offraient à nous, soit descendre vers le point
bas, soit s’engager vers un balcon par une escalade
de 12 m sur une corde en place. On savait déjà par
les locaux qu’un passage en vire un peu acrobatique
et sportif était ensuite au programme.
Dès l’arrivée dans la salle on retrouve notre couple
rencontré au parking qui nous informe que la corde
de remontée est tonchée et qu’un groupe de quatre
est déjà en cours de visite sur le balcon. Cela les
a amené à faire demi-tour. Par mesure de prudence,
on préfère également décliner l’escalade et on file
vers le point bas. Suite de grands piliers
stalagmitiques et puissantes coulées. On prend notre
temps pour mitrailler ces magnifiques paysages
souterrains.
Bientôt en bas d’une coulée, on devine le R5
de la topo qui précède le fond. Peu d’intérêt à
l’équiper, on décide de faire demi-tour. Retour à
l’entrée de la grande salle, l’équipe de quatre est
en cours de descente sur la corde tonchée… Un salut
rapide et lointain au passage et on reprend la
direction du bas du R7. JC part en
premier, suivi de Silvain et JN déséquipera.
Déséquipement assez physique car il faut enlever
notre matos et remettre en place le matos de
l’équipe des quatre, car ils sont toujours derrière
nous. Le P31 est apparemment encore plus
physique à remonter qu’en 2011, plans inclinés bien
glissants.
Enfin le boyau ascendant, JC tente et réussit la
remontée sans aide de la corde, JN sera bien content
de trouver la corde et de s’aider du pantin pour
remonter avec le kit. Dernier fractio, les deux
plaquettes, il faut sortir la clé et derrière le
premier membre de l’équipe de quatre est déjà là.
Une voix féminine qui ne nous est pas inconnue ? ?
« Libre » et sortie au soleil. Qui voit-on
sortir derrière nous, des cheveux grisonnants sous
le casque et une paire de lunettes rondes,
Hélène ! ! Ce sont nos vieux amis du camp Goudou
2005. Avec son compagnon Donald, membre des
Compagnons de la Nuit Minérale,
ils sont accompagnés de deux autres spéléos de
leur club pour un camp de huit jours dans le Gard.
Le monde spéléo est petit, on s’était déjà croisé ―
ce qui était un peu normal ― à Millau en 2013,
notamment Donald en haut du Mas Raynal, puis on
avait fait la Rivière souterraine de Crotot avec
Hélène en 2014 lors du Congrès FFS à l’Isle-sur-le
Doubs.
Donald sort à son tour, à peine étonné de nous
trouver là, puis leurs deux « jeunes », bien avancés
dans l’âge… La spéléo conserve, on retrouvera le
soir les images du Camp Goudou 2005, nos amis ont à
peine changés en dix ans ! On papote une bonne
demi-heure et on se quitte en se fixant rendez-vous
à Saint Vallier de Thiey.
De retour à la voiture Silvain envisage de faire un
saut à l’entrée de l’Aven de l’Armedia situé au bout
de la piste et prévu pour demain afin de vérifier
qu’il ne soit pas fermé. JN hésite car la piste est
tout juste carrossable et à pied il y en a pour une
vingtaine de minutes. On verra bien demain. Il est
un peu tard pour le resto, direction la maison de
Silvain, à une trentaine de kilomètres, près
d’’Alès, où nos deux insulaires pourront passer la
nuit.
On retrouve Marie en bonne fée du logis, qui nous
mitonnera un super repas arrosé au Bourgueil de la
Cuvée du mariage.
Nuit très réparatrice, on est prêt pour l’Aven de l’Armedia.
-
« Regroupement général en
bas, une escalade de 5 m nous permet
d’atteindre une nouvelle conduite forcée qui
plonge 7 m plus bas. Nono propose de relier
tous les petits bout de cordelettes et
sangles pour essayer de poursuivre. Refus
général et démocratique de suivre cette
proposition “incongrue”, nous entamons la
remontée avec amertume. »
[Compte rendu Camp Ardèche
2011 I Topi Pinutti]
-
« On trouvera bien la piste
et le croisement mais ensuite, la cavité qui
était indiquée au bout de 250 m, résistera à
la recherche des présidents LISC et CDS.
Finalement il a fallu que le président des
topis s’y mette. »
[opus cité]
|
Dimanche 3 mai 2015
Spéléo, visite
Aven de l'Armedia,
Tharaux
Participants
ITP : Jean-Noël D., Jean-Claude L. M., Marie et
Silvain Y.
TPST : 4h00
Photos
Après
une bonne nuit de repos et un petit déjeuner
consistant, les 4 topis se dirigent à nouveau vers
le plateau calcaire de Méjannes. Le parking des Pèbres est
dépassé, les véhicules sont garés près d'un
réservoir d'eau après encore un demi-kilomètre de
piste.
Changement rapide, et arrivée tout aussi rapide
devant l'entrée de la cavité qui n'est qu'à 5 mn du
parking.
Il y
avait un doute sur la fermeture de la cavité. Le
doute est levé, l'entrée est barrée par un gros tube
métallique traversant le plafond et il est
verrouillé par un beau cadenas inox à code. Mais
aucune déception sur le visage des topi, une
affichette indique
« Le
code est 2015. A partir du 1er juin, le code sera
changé régulièrement. Merci de téléphoner lors de
votre visite (avant ou après). Laissez un message 04
66 25 22 ... Date, club, observation dans la cavité
(balisage, amarrages, etc...). Alain
».
La
barre est rapidement enlevée et les topi passent
l'étroit passage descendant.
Un
toboggan nécessite la pose d'une main courante sur
une quinzaine de mètres, il mène vers une
bifurcation. A gauche le P40, en face la galerie se
poursuit. Marie continue l'équipement, suivie par
Silvain. Pendant ce temps, JN et JCL visite l'autre
branche. Un ressaut de 3 m se désescalade pour
accéder à une salle
qui donne le ton de la visite. Le plafond est
littéralement recouvert d'excentriques et autres
concrétions délicates, les flashs
crépitent déjà. Un plan incliné équipé d'une corde
en place continue mais le réseau semble beaucoup
moins intéressant de ce côté-là.
Retour
vers le P40 où Marie essaie de s'adapter à un
équipement pour le moins améliorable. Entre les
spits foirés, les broches sciées et les parois
percées où les sangles ont du mal à passer,
l'adaptation est indispensable.
Le
quatuor arrive finalement au pied du P40. Là encore
deux branches se proposent. Marie et Silvain qui ont
déjà visité la cavité quelques mois avant servent de guides
et choisissent la galerie descendante. Descente
rapidement freinée par un mur de concrétions
étincelantes. Les excentriques foisonnent et un
passage bas demande moult précautions pour ne pas en
casser. Les flashs crépitent encore et les
éclairages auxiliaires sont mis à contribution.
Après quelques dizaines de photos (avec le numérique
on ne compte plus) retour vers la base du puits. Une
autre galerie s'ouvre à l'opposé, et là encore une
féérie étincelante accueille les visiteurs. Plafonds
et murs sont recouverts d'une multitude de bijoux
minéraux. Paradoxalement le sol des galeries est
garni d'une argile bien collante qui contraste avec
les délires cristallins de dame nature.
C'est
avec regrets que les topi reprennent la corde de
remontée. Silvain se charge du déséquipement, le
boyau d'entrée est plus difficile à passer qu'à la
remontée ! La barre de fermeture est remise en place
et tout le monde se
retrouve à la sortie avec de belles images encore en
tête.
Une
vieille 2 cv fourgonnette est croisée sur la piste
de retour, un
«
salut les spéléos
»
en sort. Il s'agit du Alain de l'affichette posée à
l'entrée de la cavité, les topi lui signale qu'il
n'y a rien à signaler dans l'aven ...
Retour
chez Silvain pour un bon casse-croute, une douche
indispensable et retour vers Toulon pour JN et JCL,
Marie étant larguée au passage à l'aéroport de
Marignane.
|
Lundi 11 mai 2015
Spéléo interclub, scientifique
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Albert D., Marie et Silvain
Y.
Université de Corse : Emilie G.,
Brahim Samba B. et Christopher C.
Clans des Tritons : Annick et
Bertrand H., Laurence T.
GCC : Jean-Yves C.
Initiée : Michèle C.
TPST : 1h30
Photos
Après les sorties hydrogéologiques puis
archéologiques, c’est une nouvelle fois avec une
arrière-pensée scientifique que les Topi sont de
retour à Lano. Il s’agit cette fois-ci d’accompagner
trois chercheurs de l’Université de Corse pour un
repérage en vue d’un prélèvement de concrétion pour
datation et reconstitution paléoclimatique.
La sortie avait été initialement
prévue en petit comité, mais c’est un groupe
hétéroclite qui se retrouve au Carré d’As sur les
coups de 9h pour le traditionnel café-briefing. Nos
amis du Clan des Tritons, venus passer quelques
temps sur l’île à l’occasion du RIF (retrouvez le
récit de leurs aventures corses dans le n°79 de la
célèbre Gazette des Tritons ), ont bien entendu
répondu présents à l’invitation pour aller visiter
cette cavité incontournable de l’île de Beauté.
Albert quant à lui profitera de cette sortie pour
initier Michèle à la spéléo. Enfin JY, en tant que
pilier du « groupe Lano », sera également de la
partie. Ce n’est finalement pas moins de 11
personnes qui prennent la direction de Lano. Les
plus pressés (ceux qui sont là pour travailler)
seront véhiculés par Marie et JY pour la montée de
la piste tandis que les autres finiront le trajet à
pied, ce qui leur permettra de profiter du paysage
baigné d’un beau soleil printanier.
En haut, trois équipes se forment :
Marie, JY et les trois chercheurs filent directement
dans la cavité pour faire la tournée de toutes les
concrétions candidates potentielles au sacrifice.
Pendant ce temps Silvain guide les Tritons pour la
visite classique de la cavité. Ils n’échappent pas
au parcours initiatique habituel : passage au dessus
des lacs jumeaux puis laminoir. Rituel auquel ils se
plieront sans broncher… ou presque. Albert quant à
lui emmène Michèle par les chemins (ou plutôt les
boyaux) de traverse pour une visite guidée très
personnalisée.
Les différentes équipes se croisent
au niveau du lac suspendu. Pendant que certains
continuent vers le balcon, d’autres s’engagent dans
la galerie des italiens avant que l’ensemble du
groupe ne rebrousse chemin pour se diriger vers la
salle rhomboédrique. C’est à ce moment qu’Albert et
Michèle, à la faveur d’une glissade incontrôlée, se
tombent dans les bras et échangent un premier baisé
impromptu. Un instant des plus émouvants !
La visite se termine par la salle
rhomboédrique puis, l’appel des estomacs aidant,
chacun regagne progressivement la sortie. Les
chercheurs pensent avoir trouvé leur bonheur au
niveau du balcon qui surplombe le lac suspendu, il
faudra revenir prélever. Bientôt les bouchons
sautent, le feu crépite et quelques migliacci sont
partagés. Les
éternels œufs durs d’Albert sont encore une fois
l’occasion de tergiverser sur la meilleure façon de
les cuire.
Une fois les agapes terminées, les
trois universitaires redescendront rapidement à pied
tandis que le reste de l’équipe trainera un peu en
profitant du soleil, avant de reprendre la route de
Ponte Leccia pour un dernier verre avant de se
disperser.
|
Samedi 20 juin 2015
Spéléo interclub, chiroptérologie
Cast 2 et Cast 3, Oletta
Participants
ITP : Jean-Noël D., Véronique M.,
Marie et Silvain Y.
GCC : Delphine R.
TPST : 3h30
Photos
Le Groupe Chiroptère Corse (GCC)
organise deux fois par an un contrôle nocturne de
Murins de Capaccini.
C’est toujours une bonne occasion pour nous de
connaître un peu mieux la vie de l’animal fétiche
des spéléos. La dernière participation des topis
datait du 2 juin 2002.
Rendez-vous pour 15 h 30 au portail de la piste
d’accès à Castiglione. Le Disco emmènera JN,
Marie, Silvain et Delphine (et Aïa la chienne),
Véronique et Oscar (le chien) nous rejoindront plus
tard. On ne tardera pas trop sous le pylône, la
chaleur est déjà écrasante. Direction Cast.3 pour un
premier comptage de rhinos.
JN, Marie et Silvain passeront par le P17
tandis que Delphine empruntera le réseau gauche. Le
projet était d’enlever corde et échelle pour
utiliser le brochage récemment installé. Mais les MR
sont tellement rouillés qu’il est impossible de les
dévisser. On verra plus tard pour enlever les
plaquettes. En attendant on descend par la très
grosse corde… du P17. Toujours pas de
mousquif’ sur la dèv’.
En attendant Delphine, on visite la Salle des
Fouilles. Puis après le regroupement, montée au
Balcon et direction la Salle Concrétionnée.
Déjà bien avant notre arrivée, une multitude de
chiros s’était envolée. Il ne restera au plafond que
quelques bébés Murins. En principe, les rhinos et
Murins restent en journée avec leurs petits et à la
nuit tombante, sortent à l’extérieur pour chasser en
laissant leurs petits accrochés au plafond.
Retour par le P17 pour Delphine (un
barreau de l’échelle cèdera) et par le Réseau
Gauche pour JN, Marie et Silvain. Pas d’autres
chiros rencontrés.
Ensuite, direction Cast.2 pour repérer les Murins de
Capaccini qui gîtent au plafond au fond de la grande
diaclase. Le soleil est encore bien brûlant…
Équipement du P8 par JN, un peu bizarre
la dèv’… Direction le fond de la grande diaclase
droite. Bien que cette voie soit peu utilisée, il
faut changer la corde et revoir les fractios, un peu
acrobatiques. Au plafond Delphine chiffre le nombre
de chiros à plusieurs centaines.
Retour au pylône pour le casse-croûte. Véronique
arrive alors, accompagnée d’Oscar. Une fois les
agapes terminées, mais pas la troisième bouteille,
il faut retourner compter les bébés. D’abord Cast.3
puis Cast.2. Delphine, Marie et Silvain s’en
chargeront tandis que JN ira déséquiper le P17.
Finalement peu de bébés au plafond de Cast.3, les
mères ont du les emporter avec elles pour la chasse.
D’ailleurs Delphine réussira à en attraper une avec
son bébé accroché au ventre. Pour Cast.2, environ
300 bébés.
Pour le déséquipement, JN bataillera un peu avec les
boulons des plaquettes, bien rouillés. Mais
finalement corde et échelle sont sorties du trou.
Corde très raide à mettre à la réforme et échelles
de 10 et 5 m aux barreaux bien corrodés, sont-elles
récupérables ?
On reprend ensuite le Disco avec Véronique
pour rejoindre le parking de Cast.2, où on arrivera
juste pour la sortie des compteurs de chiros. Marie
déséquipera. Retour aux véhicules stationnés en bas
de la piste. On laissera Delphine installer son
campement pour la nuit sous les oliviers. Retour sur
Bastia, il est minuit.
-
Les grottes Cast.2
et 3 sont des gîtes majeurs pour les
chauves-souris cavernicoles. Les Murins de
Capacinni et du Maghreb sont
particulièrement sensibles aux dérangements,
c’est pourquoi l’accès à ces cavités est
proscrit de fin avril à mi-septembre.
Site du GCC :
http://www.chauvesouriscorse.fr/
JN
Dans le cadre d’une campagne de
comptage du Murin de Capaccini (à ne pas confondre
avec son proche cousin, le murin de capuccino) qu’il
réalise actuellement, le GCC a invité quelques topi
à participer à l’opération dans Cast. 2 et Cast. 3.
C’est sous un soleil de plomb que JN, Marie et
Silvain retrouvent Delphine à la ruine de
Castiglione pour cette sortie qui sort un peu de
l’ordinaire. Matériel, victuailles et équipiers sont
entassés dans le disco qui transporte le tout
jusqu’au pylône de Cast. 1.
L’opération consiste à visiter les
cavités une première fois de jour pour y vérifier la
présence et l’emplacement de cette espèce, puis à y
retourner de nuit, alors que les mères sont sorties
chasser, pour compter le nombre de petits.
La première cavité visitée est Cast.
3. Tandis que JN, Marie et Silvain descendent via le
puits, Delphine emprunte les chemins de traverse où
elle se perd quelque peu. L’équipe se reconstitue au
pied du balcon, d’où on perçoit clairement
l’effervescence qui règne chez nos amis chiroptères
au dessus de nos têtes. Au niveau du balcon il ne
reste que quelques jeunes Murins de Capaccini, les
adultes se sont envolés, probablement en raison d’un
manque de discrétion de notre part.
De retour en surface, nous prenons la
direction de Cast. 2. JN équipe le puits d’entrée,
le reste de la troupe suit. Notre passage dans le
puits fait fuir une chouette qui nichait dans un
renfoncement. Deux ou trois petits sont observés
dans le nid. Au fond de la cavité ce sont les
chauves-souris qui nous attendent. Une colonie de
différentes espèces est agglutinée au fond de la
cavité. Delphine estime le nombre d’individus à
environ 300.
Nous regagnons une nouvelle fois la lumière du jour
et retrouvons Véronique près de Cast. 1, juste à
temps pour l’apéro. Celui-ci se prolonge par un
pique-nique bien arrosé, chaleur oblige… le nombre
de chauves-souris va très certainement augmenter au
deuxième comptage !
Nous chaussons à nouveau casques et
baudriers à la nuit tombée pour le deuxième
comptage. A l’entrée de la cavité Delphine attrape
un murin accroché à une paroi. Bizarre, celui-ci a
quatre pattes arrière ! Serait-ce déjà les effets de
la cuvée spéciale des 25 ans du GCC qui se feraient
sentir ? La surprise passée, on s’aperçoit que la
deuxième paire de pattes appartient en fait au petit
murin que la mère porte sur son ventre et qu’elle a
emmené avec elle pour sa chasse nocturne. Notre
visite de l’après-midi les a sans doute dérangées et
les mères ont préféré prendre leurs petits avec
elles. Cette hypothèse est confirmée par une visite
au balcon, il reste seulement sept petits Murins de
Capaccini.
Sur le retour JN déséquipera le puits
récemment broché et remontera corde et échelle. Il
faudra penser à emporter une corde pour les
prochaines visites.
Le comptage à Cast. 2 sera plus
fructueux : un groupe d’environ 150 petits de
différentes espèces accompagnés de quelques
nourrices est aperçu au fond de la cavité. Nous
serons de retour à la surface aux alentours de
23h30.
Cette sortie aura été pour les Topi une expérience
des plus enrichissantes qui aura permis d’en
apprendre plus la vie secrète des chiros.
Silvain
|
Samedi 27 juin 2015
Spéléo interclubs
Grotte inférieure de Bury (Izeron, Isère)
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
Autres : Ariane B., Yves B., Laurence C., Laurent
C., Philippe C., Alexis G., Annie G., Robert W.
TPST : 5h15
Photos
Quoi de mieux en ce début d’été caniculaire que
d’aller se mettre au frais sous terre ! Et s’il est
un endroit où les cavités sont fraîches c’est bien
le Vercors. Après le projet de camp 2014 dans le
Vercors qui était tombé à l’eau, nous voilà donc
enfin partis à la découverte de cette belle région
pour un petit week-end spéléo organisé entre
collègues. Phillipe Crochet et Annie se joindront au
groupe pour réaliser quelques photos.
Les arrivées au gîte de François Landry, figure de
la spéléo locale, à Saint-Laurent-en Royans
s’échelonnent entre le vendredi soir et le samedi
matin. Sur les coups de 10h l’équipe est au complet
et fin prête à prendre la route de la première
cavité du week-end : la grotte de Bury.
Il est déjà midi quand, après une mise en route en
douceur, nous pénétrons sous terre. La cavité
s’ouvre en forêt, en contrebas d’une route et
quelques dizaines de mètres en dessous d’un autre
porche, l’entrée de Bury supérieure. L’entrée de
Bury inférieure, dans laquelle nous nous
engouffrons, est plus petite mais elle donne dès le
départ sur une galerie aux dimensions respectables
(en comparaison à nos cavités corses). Mais les
volumes se réduisent bientôt et la progression se
poursuit dans un méandre dans lequel nous retrouvons
un petit écoulement.
Le parcours est jalonné de petits ressauts qui se
désescaladent sans problème. Le cheminement dans le
méandre devient petit à petit de plus en plus
aquatique et la température de l’eau, qui n’incite
pas vraiment à la baignade, nous contraint à des
contorsions acrobatiques pour éviter de nous
mouiller les pieds. Après un petit moment nous
rencontrons une première corde – la cavité est
restée équipée du fait des explos en cours, quel
luxe ! – qui permet de remonter quelques mètres
avant de poursuivre sur une MC et redescendre dans
l’actif un peu plus loin.
Nous poursuivons le cheminement dans le méandre,
toujours aussi beau. Une seconde remontée sur corde
permettant l’accès à un nouveau passage supérieur
relativement étroit rebutera une partie de l’équipe
qui décidera finalement de rebrousser chemin. Philippe
et Annie leur emboîteront le pas pour prendre le
temps de réaliser quelques clichés sur le chemin du
retour.
Pendant ce temps le reste du groupe continue
inexorablement sa progression dans le méandre où se
succèdent des passages de plus en plus aquatique
(dans la limite du raisonnable cependant). Après la
descente d’un petit puits arrosé qui aboutit dans
une salle avec un petit lac la cavité change de
morphologie. L’itinéraire se poursuit dans une
diaclase rectiligne qui va en se rétrécissant. Après
quelques minutes nous butons sur l’étroiture des
cyclopes. La lecture de la topo laisse présager une
suite alléchante mais Laurent nous confie avoir
garder un mauvais souvenir de cette chatière. Cette
mauvaise expérience, le froid et la faim aurons
raison de notre motivation. Ce sera pour la
prochaine fois. Nous opérons donc un demi-tour pour
aller nous installer dans la salle au pied du puits
pour un rapide pique-nique.
Histoire de nous réchauffer, le chemin du retour est
parcouru au pas de course. Nous retrouvons le reste
du groupe en pleine séance photo peu avant la
sortie. Eux aussi sont frigorifiés, surtout le
modèle et les porteurs de flash.
Nous en profitons pour faire rapidement une photo de
groupe avant de regagner la lumière du jour et l’air
chaud de la fin d’après-midi.
De retour au gîte nous sommes accueillis avec un
apéro servi dans le jardin avant de pouvoir déguster
les célèbres ravioles de Royans préparées par
François. La soirée se termine par un concert
improvisé de violon et accordéon suivi d’une
projection sur écran géant d’une sélection de photos
de Philippe.
|
Dimanche 28 juin
2015
Spéléo interclubs
Grotte de Gournier (Choranche, Isère)
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
Autres : Ariane B., Yves B., Laurence C., Laurent
C., Philippe C., Alexis G., Annie G.
TPST : 6h45
Photos
Après un réveil en douceur au son de l’accordéon et
un copieux petit déjeuner, nous prenons la route de
Choranche et de la grotte de Gournier. Celle-ci se
trouve à proximité de la grotte touristique de
Choranche, nous nous équipons donc sur le parking de
la cavité aménagée. Les quelques visiteurs présents
sur place sont un peu surpris de nous voir débarquer
dans notre accoutrement de spéléo et avec notre
canot pneumatique sous le bras !
Entrée sous terre aux alentours de midi. C’est une
constante, quels que soient les efforts que l’on
fait pour partir tôt on finit toujours par rentrer
sous terre à midi. Marie et Silvain se lancent les
premiers dans la traversée en canot du magnifique
lac qui marque l’entrée de la cavité. Pendant que
Silvain équipera la vire à la sortie du lac, Marie,
restée au bord de l’eau, servira de porte-flash pour
une séance photo. Laurence quant-à-elle accompagnera
Annie sur le canot au milieu du lac pour servir de
modèle au photographe.
Une petite heure plus tard, la séance photo
terminée, l’équipe se retrouve au complet de l’autre
côté du lac. La progression continue dans une
galerie fossile aux dimensions impressionnantes. De
beaux gours seront l’occasion d’une nouvelle séance
photo pour les uns et d’une pause saucisson pour les
autres. Après un bon moment de crapahutage dans les
blocs nous atteignons un des accès vers le réseau
actif. Nous atteignons finalement la rivière au prix
de quelques contorsions dans des passages étroits,
mais ça en valait la peine ! Car c’est maintenant
que les choses sérieuses commencent…
La rivière est tout simplement magnifique, et la
beauté de ce paysage souterrain nous fait vite
oublier la température de l’eau. Au fur et à mesure
de la progression vers l’amont, ressauts et marmites
se succèdent, le tout baigné d’une eau limpide aux
reflets turquoise. Au début on rechigne un peu à se
mouiller les pieds, puis on se résigne à se mouiller
jusqu’aux genoux, puis jusqu’aux cuisses. La limite
critique de l’entrejambe sera finalement atteinte –
pour certains plus rapidement que pour d’autres –
mais pas dépassée.
Là encore Philippe et Annie resteront en arrière
pour immortaliser ce moment par quelques clichés. Le
reste de l’équipe continuera son chemin vers l’amont
avant de buter sur un petit lac. Une partie du
groupe se lancera dans la traversée en escaladant
tant bien que mal les parois tandis que les autres
attaqueront le chemin du retour. L’équipe de tête
traversera un autre lac avant de faire elle aussi
demi-tour pour retrouver Philippe et Annie, rejoints
entre temps par le reste du groupe, plus bas dans la
rivière.
L’équipe au complet, nous attaquons la remontée vers
le réseau supérieur avant de rejoindre le lac
d’entrée et notre bateau, qui nous avait attendus
bien sagement. Les rotations de canot terminées,
tout le monde se retrouve dehors sur les coups de
18h30, juste à temps pour se prendre une petite
bière bien méritée au bar de la grotte touristique
avant la fermeture. La soirée se poursuivra par un
arrêt sur la route du retour à Pont-en-Royans pour
une visite du village et un repas sur une terrasse
de resto au bord de la Bourne.
Ces deux jours dans le Vercors nous ont donné un
petit aperçu de la beauté des paysages souterrains
(et aériens aussi d’ailleurs) qu’offre cette région
et ne peuvent que nous inciter à y revenir pour un
séjour un peu plus long. Pourquoi pas à l’occasion
d’un prochain camp ?
|
Dimanche 5 juillet
2015
Spéléo, visite, topo
Grotte de Butrone – Sisco
Participants
ITP :
Albert D., Jean-Noël D., Véronique M. et Rémy R.
Invitée :
Michèle C.
TPST : 3h30
La saison canyon a débuté, les topis ont enfilé leur
néoprène et batifolent au pied des aiguilles de
Bavella ou dans les Calanches de Piana. Quelques
irréductibles de la spéléo ont décidé d’aller se
réfugier dans une grotte pour échapper à la
canicule. On opte pour Butrone, où il restait
quelques mesures topo à finir. Ce sera également
l’occasion pour Rémy de pouvoir visiter cette cavité
qu’il n’avait pu atteindre lors de sa participation
à une séance de débroussaillage et à Michèle, l’amie
d’Albert, de pouvoir découvrir le monde souterrain.
Véronique nous rejoindra en fin de matinée.
Rendez-vous chez Jeannot à 8 h 30 pour un petit
café. Puis direction le camp de l’Aérospatiale. On
laissera les voitures au bout de la route
carrossable, l’accès à la piste n’étant toujours pas
possible. Les rayons du soleil sont déjà bien
brûlants et la piste offre peu d’ombre. On repère
sans difficulté le nouveau sentier balisé en rose.
Beau boulot des démaquiseurs mais la nature reprend
vite le dessus, fougères et ronces commencent à
combler le vide, il faudra entretenir
régulièrement….
Après une demi-heure de grimpette, on arrive trempés
de sueur à l’entrée de la bergerie. Impressionnant
comme le maquis a poussé, difficile à imaginer qu’en
face de la bergerie il y a une aire de battage
délimitée par des pierres plates, lieu où on faisait
les pique-niques. On n’est pas prêts de retrouver
U Lumbriculu et le Trou du Pirate…
La bergerie nous permet de s’habiller dans une
relative fraîcheur. Visite du Réseau Fossile,
Rémy est rapidement à l’aise, Michèle aura quelques
appréhensions pour les escalades et passages en
dévers mais cela ira bien mieux ensuite pour les
rampings. JN et Rémy topographient le boyau
supérieur droit qui mène à l’Étroiture des
Impétrants. Redescente dans la Salle Fossile
et visite de tous les boyaux et salles inférieures.
Puis direction le réseau actif. La rivière débite
quelques litres secondes, suffisamment pour
rafraîchir l’atmosphère. Au pied de la Salle de
la Pluie, on peut observer deux niphargus.
Montée au point haut, passage sur la douche et un
coup d’œil à la Gueule de Requin. On file
ensuite vers le lit principal de la rivière,
descente jusqu’au Trou de Serrure, le débit
n’est pas beaucoup plus important que la perte
secondaire.
JN et Rémy s’avanceront jusqu’au milieu de
l’étroiture mais en resteront là, ce sera pour la
prochaine fois. Remontée du Boyau Claire, par
où arrive la perte secondaire. Mais Albert et
Michèle seront bloqués à mi-parcours, des lames
schisteuses arrêtent la progression, Albert avait
oublié son burin. JN et Rémy renoncent à passer par
la Salle de la Boue, la pente d’accès est
gorgée d’eau et s’effondre à chaque pas. On reprend
le passage habituel.
Pas d’Albert à la sortie du Boyau Claire (cf.
plus haut), il reste à topographier les boyaux entre
le Laminoir de sortie et la Salle de la
Pluie. La sortie par le Laminoir n’est
plus possible, car on débouche en plein maquis, il
faudrait débroussailler l’accès depuis la bergerie.
JN redécouvre cette zone de jonction, avec également
un laminoir remontant de plus de 10 m vers
l’extérieur, mais la fin est impénétrable. En fait
les boyaux étaient dessinés sur la topo mais les
mesures non prises. Malheureusement à mi-parcours le
Laser nous lâche ! Mesures farfelues, 2 m de
chaque côté alors que la paroi est à 60 cm… On
terminera les trois dernières mesures à
l’estimation. Il va falloir songer à son
remplacement.
Pendant ce temps, Albert a réussi à s’égarer dans le
Laminoir et nous les attendrons à l’entrée du
Méandre. Retour vers la sortie et avant le
dernier ressaut on entend la voix de Véronique qui
avait été visité la Salle Fossile mais
n’avait pas osé s’engager vers le Méandre,
c’est sa première visite de Butrone. Elle nous
attendait dans la bergerie. JN laisse le trio se
diriger vers la sortie et emmène ensuite Véronique
pour une visite rapide du Réseau Fossile,
puis du Méandre et de la Salle de la Pluie.
On gardera le Réseau Principal pour une
prochaine fois.
Retour à la bergerie, Albert et Michèle ont déjà
entamé leur descente, Rémy nous attend. La descente
sera bien moins éprouvante, à peine une vingtaine de
minutes et l’ombre et bien plus présente sur la
piste. Direction le lavoir en contrebas pour se
rincer et pour un casse-croûte au frais.
Bilan topo :
on est passé de 570 à 603 m de développement. Mais
il faut vite prendre dune décision pour le matos
topo.
|
Samedi 18 juillet
2015
Spéléo, prospection, géologie
Vallée du Laninco, Lano
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
TPST : 0h10
Photos
Déjà deux mois que nous n’avons pas mis les pieds à
Lano, ça commence à faire long. Nous imaginons donc
un tas de bonnes raisons d’improviser une petite
sortie en amoureux sur notre terrain de jeu préféré.
En l’occurrence nous envisageons d’effectuer
quelques observations géologiques dans la vallée du
Laninco et, pourquoi pas, dénicher quelques nouveaux
trous.
Nous arrivons sur place vers midi. Pour une sortie à
la fraîche il faudra revenir ! Etant donné l’heure
déjà bien avancée, nous attaquons directement par un
pique-nique sur le parking. Déjà une bonne chose de
faite !
Nous prenons ensuite le chemin de la cavité. Alors
que nous descendons vers le lit du Laninco à sec,
des bruits de pas se rapprochant se font entendre
dans le pierrier sur la rive opposée. L’endroit est
fréquenté, d’autres spéléos auraient-ils eu la même
idée que nous aujourd’hui ? Nous tombons en fait
nez-à-nez avec une vache, qui semble aussi surprise
que nous de croiser du monde ici. Après les échanges
d’amabilités d’usage, chacun reprend sa route de son
côté.
Nous faisons un premier arrêt au niveau des petits
trous qui s’ouvrent dans la falaise le long du
sentier d’accès à Carpinetto. Pendant que Marie
mesure les orientations de quelques fractures
(failles ?), Silvain s’engouffre dans les différents
trous. S’ils ne présentent pas un grand intérêt d’un
point de vue purement spéléologique, ils n’en
constituent pas moins des objets géologiques
remarquables. On y observe notamment un beau méandre
tronqué par une fracture.
Notre balade se poursuit sur le versant en rive
droite du Tissamone que nous remontons jusqu’à
quitter l’affleurement calcaire pour retrouver une
roche verte. Là nous bifurquons pour longer le
versant vers le sud jusqu’à rejoindre la
châtaigneraie située à proximité de la cascade du
Laninco, non sans faire quelques petits arrêts
géologie en cours de route. Nous gagnons le pied de
la cascade. Un mince filet d’eau s’écoule de
celle-ci et le niveau d’eau dans la vasque est
particulièrement bas. On est loin des 30 l/s mesuré
début décembre 2014. Les affleurements qui encadrent
la vasque laissent apercevoir un mélange complexe
entre le calcaire et une roche de teinte verdâtre…
difficile à comprendre.
En aval de la vasque de la cascade, le Laninco est
complètement à sec. Le contraire aurait été
surprenant. Pendant que Marie poursuit les relevés
d’orientation de fractures, Silvain repère un petit
trou qui s’ouvre dans une fracture en rive gauche.
Il s’y engouffre et découvre une petite salle
d’environ 3 m de long sur 3 m de haut et 1,1 m de
large au maximum. Cette salle, peuplée de dizaines
de dolichopodes, est creusée dans un beau calcaire
bien blanc et se prolonge par un petit ressaut
descendant dans un méandre (a priori) impénétrable.
La visite s’arrête donc là, dommage. Mais au moment
de quitter le trou, un détail attire l’attention de
Silvain. Il n’en croit pas ses yeux. S’agirait-il
d’une nouvelle découverte archéologique à Lano ?
Selon les premières observations l’objet en question
serait une plaquette de marque Petzl dont l’âge
remonterait, d’après les estimations à confirmer par
une expertise plus approfondie, à la fin du XXème
siècle après JC (pas Jean-Claude, l’autre). Tout de
suite une première question se pose : Qui a bien pu
mettre cette plaquette ici ? Un membre des Topi
serait déjà passé dans le coin ? On imagine déjà la
joie du responsable matériel de pouvoir réintégrer
une plaquette qui manquait à son inventaire depuis
30 ans. Mais malheureusement, la pauvre plaquette
abandonnée n’étant pas tatouée, il sera bien
difficile d’en identifier le propriétaire.
Autre question suscitée par cette découverte : Mais
qu’est-ce qu’elle fout là ?! À première vue pas
vraiment de verticale qui justifierait un tel
équipement dans cette cavité. A moins que la
plaquette en question n’ait été placée là pour
installer une corde permettant d’aider à s’extirper
du ressaut marquant l’entrée du méandre étroit au
fond de la salle ? Ce qui remettrait en cause sa
supposée impénétrabilité ! Retour au fond de la
cavité et nouvelle tentative d’entrée dans le
méandre mais rien n’y fait ça coince
irrémédiablement. Il faudra revenir après un bon
régime, ou après quelques séances de désob, mais ça
paraît ambitieux. Pourtant en y regardant bien on a
l’impression que
certaines arrêtes rocheuses ont été cassées.
Y’aurait-il déjà eu des velléités de désob dans ce
trou ? Nous
nous résignons finalement à abandonner la cavité. Le
mystère de la plaquette du « Trou de la Plaquette »
reste pour
l’instant entier.
Nous poursuivons notre descente dans le lit du
Laninco puis passons devant l’entrée de Carpinetto
et rejoignons le parking. Sur la route du retour
nous ferons une pause pour une baignade
rafraichissante et décrassante très appréciée dans
la Casaluna avant de reprendre la direction de
Bastia.
|
Dimanche 19
juillet 2015
Spéléo, visite
Grotte de Pietralbello, Moltifao
Participants
ITP :
Anne-Marie A., Albert D., Jean-Noël D., Véronique
M., Marie et Silvain Y.
Invitée : Michèle
TPST :
2h15
Photos
La
canicule est toujours au rendez-vous ; allons nous
réfugier sous terre mais sans trop de marche
d’approche, pas trop de grimpette et dans une cavité
que ne connaitrait pas Marie et Silvain. Au premier
abord, équation insoluble ! Jeudi soir, on prend
donc la liste des cavités corses et bingo !
Pietralbello leur est inconnue. Il faut dire que
c’est une cavité dont on parle peu, de par son
interdiction de visite liée à un APB protégeant les
chauves-souris. L’idée leur plait mais il faut
obtenir l’accord de nos amis du GCC. JY n’est pas
joignable mais par SMS on obtiendra une réponse le
lendemain : « Normalement y a rien en été. Votre
mission : le confirmer. ». On a le sésame, mais
pas la clé de la grille… il faudra se débrouiller.
RDV
au Carré d’As à Ponte Leccia à 9 h 30. Albert et
Anne-Marie ne connaissant pas la cavité, se
joindront à l’équipe, ainsi que Michèle, qui
poursuit sa découverte du monde souterrain.
Véronique, déclinant la marche sous le soleil, ira
patauger dans le Golo avec Oscar.
On
peut se garer et se préparer à l’ombre puis
direction la piste d’accès qui file vers la chênaie.
Un petit quart d’heure de marche en terrain plat et
une grimpette d’une dizaine de minutes. Le GPS nous
égarera un peu trop à droite mais on trouvera assez
facilement. Cela a suffi pour avoir une bonne suée.
L’épreuve du passage de la grille ne posera
finalement pas de difficultés même pour Anne-Marie,
bien aidée par les bras de Silvain.
Descente du premier ressaut, Silvain aperçoit un
petit rhino en vol. Ce sera le seul chiro vu au
cours de la visite, on ne le reverra d’ailleurs plus
ensuite. Descente prudente du plan incliné d’entrée,
la cavité est sèche. La géologie des lieux surprend
un peu Marie et Silvain, on est apparemment dans des
éboulis avec aucune de trace de calcaire. Il faudra
attendre la première salle pour voir du
concrétionnement au plafond et en bord de salle.
Explorations de quelques diverticules bien
concrétionnés sans suite.
Passage dans la seconde salle, la Salle de la
Soupière, qui surprend toujours par ses
dimensions, 20 m de diamètre et 7 m de plafond. La
cavité est devenue plus humide et la progression
demande de l’attention sur des blocs argileux
glissants. Direction l’Autel, puis la
descente vers le laminoir argileux. JN seul à
connaître la cavité, se fait un plaisir de guider
les visiteurs vers ces passages gras et humides qui
rappellerait un peu l’étroiture qui nous attend à
Lano (mais en plus étroit…).
Regroupement et entassement (les places sont
limitées) au fond du boyau, où trônent toujours
quelques statues topinesques… Une suite sans courant
d’air où Anne-Marie ne peut passer et retour vers la
Salle de la Soupière. JN a prévu de revenir par
la Boucle de la Méduse, qui est bien
concrétionnée, mais on ratera le ressaut et Silvain
trouvera un passage plus à gauche (oublié dans la
topo). Marie part fureter dans les zones inférieures
des trémies latérales, mais sans suite.
JN
retrouvera l’arrivée du Boyau de la Méduse au
niveau de la grande salle et ira guider Michèle et
Albert. Cette zone présente de belles concrétions,
fistuleuses et draperies. Regroupement dans la
grande salle et retour vers la sortie. La
progression de Michèle sera précautionneuse, mais
bien aidée par Albert et Marie elle réussira à
remonter le plan incliné d’entrée, plus facile à la
descente qu’à la montée, surtout avec des combis
biens boueuses. La C30 est fortement
conseillée pour des initiés.
La
canicule saisit dès la remontée du dernier ressaut.
JN et Anne-Marie partent explorer le boyau de
gauche, qui mériterait une topo, une dizaine de
mètres dans une zone d’éboulis. Franchissement de
grille sans difficultés, Marie et Silvain filent
vers la voiture, suivis quelques dizaines de minutes
plus tard par le reste du groupe.
On
file retrouver Véronique et Oscar au pont génois sur
la route de Moltifao. La baignade sera des plus
agréables. On hésitera à laver les combis bien
boueuses, par respect pour les baigneurs… Après un
bon pique-nique et une bouteille de rosé frais.
Silvain nous emmènera voir l’entrée d’une mine de
cuivre en contrebas de Castifao, après s’être
arrêtés pour une visite au couvent en ruines de
Moltifao, toujours aussi impressionnant avec ses
tombes à l’intérieur de l’édifice. Silvain fera une
courte visite en bas du plan incliné d’entrée de la
mine, mais il faut mieux
revenir avec un équipement ad hoc. Puis halte
au pont génois de Piane sur la route menant à
Olmi Capella, pour une nouvelle baignade, cette fois
dans la Tartagine.
Il
reste peu de cavités à découvrir pour Marie et
Silvain, encore quelques trous de rat et des topos à
reprendre ou préciser, notamment dans cette grotte
de Pietralbello, quand le matos sera changé.
|
Samedi 25 juillet
2015
Spéléo interclubs, initiation, archéo
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Anne-Marie A.,
Michèle C.,
Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.,
Véronique M.
GCC : Jean-Yves C.
Initiés : Ana Lùcia F., Céline et Franck L., Pascal
T.
Photos
Séquence « archéo »
En quelques semaines d’attente les os ont pris un
sacré coup de vieux. Le haut moyen âge c’est du
passé, la datation d’une dent a permis de leur faire
franchir allègrement la fameuse référence JC (pas
les nôtres mais le vrai, LE JC ! ). Les restes
retrouvés étaient contemporains
des Shang en Chine, les
Ramsès finissaient leur règne sous les rayons de Râ
en Egypte, et les Mayas ne tarderont pas à pointer
le bout de leur nez aux Amériques. Athènes était une
ville nouvelle et en Europe c’était déjà le bazar,
c’était aux alentours de 1100 avant JC, (soit -3100
avant JCL ;-), une paille quoi !
Comme toujours en recherche scientifique, d’une
réponse découlent de nombreuses autres questions.
Qui, comment, pourquoi, le travail de recherche ne
fait que commencer …
Cette datation a suffisamment intrigué les
spécialistes insulaires pour les motiver à se rendre
au plus vite sur place pour voir visuellement de
visu les choses ! La visite permettra également de
préparer l’étude du site et le prélèvement des
vestiges découverts.
Chaleur estivale oblige, le rendez-vous est fixé à
8h00 directement au pont de San Lorenzo sur le Golo.
Pas moins de 7 véhicules s’y retrouvent ! Conscients
de ce gâchis écologique, les vrais archéologues et
ceux en herbe se regroupent dans 3 véhicules 4x4.
Michèle et Albert feront bande à part presque toute
la journée …
En bout de piste chaque « initié » récupère son
casque et son baudrier, les ITP/GCC se répartissent
le matériel collectif. La température est encore
supportable et le pied de la falaise est rapidement
atteint. Quelques photos plus tard, la troupe se
lance vers le haut de la falaise, c’est la partie la
plus pentue du chemin. Un petit coucou en passant
devant les grottes du Bouc et de Leccia Torta, et
tout le monde se regroupe sur le petit promontoire.
Les initiés sont équipés et briefés par JN et AM
pendant que JC et JY se chargent de l’équipement de
la descente. La main courante est relevée afin
d’éviter un passage de fractio. JY se lance vers la
cavité, il assurera la réception des initiés et leur
mise en sécurité. JC se chargera de l’installation
du descendeur et de l’assurance par le haut.
Ana l’anthropologue et Pascal l’archéologue se
lancent successivement dans le vide, ils descendent
lentement mais assurément vers le site. Ils se
mettent rapidement au travail et procèdent à
l’analyse des ossements. JC les a rejoint pour
installer une évacuation par le bas mais ils optent,
après encouragements, pour une remontée sur corde.
C’est au tour de Céline et Franck de descendre, JN
s’occupe de l’assurage. Ils découvrent enfin le site
et prennent également quelques mesures et photos.
Les remontées sur corde d’Ana et Pascal ne les ont
pas motivés et ils opteront pour quitter les lieux
par le bas. JY ouvre la voie et les réceptionne au
pied de la falaise.
JC s’occupe du déséquipement général et tout le
monde se retrouve près des 4x4 pour un petit
pique-nique et savourer de bonnes bières
rafraichissantes …
Séquence « recherche de personnes égarées »
Les archéos sont partis, les spéléos finissent de
pique-niquer et attendent maintenant le retour de
Michèle et Albert. Au fait, ils étaient où les 2
tourtereaux ?
Albert a eu l’intention louable de prospecter RG de
la rivière en partant de la passerelle, puis de
rejoindre le reste de l’équipe directement aux
Monoxyles. Prévoyant, Albert avait mis dans son sac
2 baudriers, 2 casques, 2 combinaisons, un
coupe-branches, divers accessoires et une bouteille
d’eau, soit une bonne vingtaine de kilos !
Heureusement, leurs affaires de pique-nique sont
montées avec le Def.
Aux alentours de 15h00, le reste de l’équipe
commence à se poser des questions sur leur
situation, quelques appels sont lancés vers la rive
opposée, sans réponse. Finalement, ils sont
localisés grâce aux portables, l’un sur les hauteurs
de Fontana di Grotta, l’autre ailleurs … En effet,
le groupe de deux s’est séparé en deux groupes de
un ! Si pour Albert la situation n’est pas trop
inquiétante puisqu’il pourra être guidé par
téléphone vers la source de Linella, puis vers le
ravin des Monoxyles et enfin la piste, il en est
autrement pour Michèle qui n’est pas localisée
précisément. Malgré le déplacement des 4x4 vers le
début de la piste menant à Fontana di Grotta, afin
de lui servir de repère, Michèle est invisible et
elle est maintenant trop lasse pour tenter une
descente en évitant les barres rocheuses. En plus,
elle souhaite passer la nuit dans le maquis,
seulement accompagnée de sa chienne Zilia, mais sans
eau ! Solution inacceptable pour le reste de
l’équipe. Après concertation JY et JC se décident à
partir à sa recherche. Ils prennent le chemin de
Fontana di Grotta, passent au-dessus de la falaise,
et arrivent finalement à faire une jonction à la
voix avec Michèle. Celle-ci est bien plus haute que
prévu, sous la crête de la Chapelle Sant'Angelu !
L’égarée est récupérée, réhydratée et alimentée.
Zilia a également droit à sa ration d’eau.
Le retour s’effectue tranquillement aux véhicules, Albert a finalement réussi lui aussi à
les rejoindre.
Soulagement collectif, l’hélicoptère de la sécurité
civile a failli être sollicité !
Bilan de la
prospection : un tas de pierres parallélépipédique
ressemblant à un tumulus, un abri sous roche avec un
conduit d’où souffle un fort courant d’air froid, un
grand porche au plafond orné d’un cheval, pas rose
mais noir, et les prospecteurs sont quittes pour une
bonne inquiétude !
Pour la peine, les 2
égarés s’acquittent de leur dette à Ponte Leccia par
2 tournées de mousses bien fraiches, enfin !
|
Samedi 1er
et dimanche 2 août 2015
Entretien, travaux
Casetta, Ghisoni
Participants
ITP : Antoine B., Michael D., Noémie G., Sophie
M., Jean-Philippe S., Philippe V., Marie Y., Silvain
Y.
TPST : 0h00
Photos
Ce n’est pas moins de six Topi motivés qui se sont
levés aux aurores ce samedi matin pour se retrouver
au local de bonne heure et de bonne humeur. Michael,
Noémie et Anto avaient commencé les hostilités dès
la veille avec le chargement du matériel dans les
voitures qui s’était prolongé jusque tard dans la
soirée. Fait exceptionnel, tout le monde est presque
à l’heure au rendez-vous et, peu après 7h, le convoi
se met en branle. Prochaine étape, la traditionnelle
pause-café à Migliacciaru.
Sauf que les Topi ne doivent pas être si bien
réveillés que ça, et ce n’est que passé Aléria
qu’ils réalisent que Migliacciaru ne se trouve pas
sur la route de Ghisoni… Trop tard, les premières
voitures du convoi sont déjà presque à Ghisonaccia.
Qu’à cela ne tienne, on aura fait un petit crochet
par Ghisonaccia pour la pause-café, ce n’est pas
très grave.
Après un nouveau faux départ et un retour à
Ghisonaccia pour cause de pain oublié (décidément la
mise en route est difficile), l’équipe se retrouve
sur le parking en bas de la piste sur les coups de
10h30. Les affaires sont rassemblées dans l’unique
4x4, déjà bien plein, dont le chargement nécessitera
de déployer des trésors d’ingéniosité. Michael et
Anto auront le privilège de faire le trajet en
voiture tandis que les filles (bonjour la
galanterie !) et Silvain monteront à pied.
Une fois en haut, la voiture est déchargée. Commence
alors un long ballet d’allers-retours entre le
parking et la casetta pour y transporter le
matériel : groupe électrogène, tronçonneuses,
cordes, perfo, bouteille de gaz, chambre à coucher
d’Anto… La casetta est retrouvée dans un état plutôt
correct au regard de l’état dans lequel elle avait
été laissée avant notre précédente visite. Seuls
quelques ustensiles de cuisine et une bouteille
reconvertie en bougeoir sont retrouvés au sol. On
mettra ça sur le dos des souris. Un cadavre de
rongeur indéterminé et un sachet vide de
mort-aux-rats sont retrouvés dans la mezzanine. Le
cahier de liaison ne fait mention que d’une seule
visite depuis notre passage à Pâques. L’eau courante
est remise en service rapidement. Seul un raccord
sur le tuyau était débranché. La crépine dans le
ruisseau n’avait pas bougé depuis avril.
Le repas est pris en terrasse avant de se mettre au
travail. Malgré les orages annoncés, le ciel est
plutôt clément, et c’est l’occasion pour Anto de
déclamer la célèbre maxime : « Qui regarde la météo
reste au bistro ! ». Une fois le café avalé, chacun
se lance sur un atelier : Fifi (qui a rejoint le
reste du groupe entre temps) et Michael se lancent
dans l’élagage du châtaignier, Sophie et Noémie
s’occupent du ponçage et de la peinture des tables
extérieures, Marie et Silvain se chargent de la
peinture de la véranda, le tout dans une teinte
« vert olivier » qui se fondra parfaitement dans le
« vert châtaignier » environnant. Anto use de ses
talents de moniteur de colo pour animer les
différents ateliers. Au cours de cet après-midi
Noémie et Anto s’attaqueront également à casser et
sortir la chape qui recouvre le sol de la casetta,
vaste programme !
Les deux oiseaux élagueurs redescendent de leur
perchoir alors que le soleil commence à décliner.
Ils entreprennent le débitage des branches qu’ils
ont coupées tandis que le reste du groupe forme une
chaîne pour ranger le bois. Le stock constitué
permettra de passer quelques hivers au chaud.
Après un apéro bien mérité, suivi d’un repas tout
aussi mérité, l’extinction des feux se fait à une
heure raisonnable. Anto et Sophie dormiront dans une
tente plantée à côté de la casetta, Sophie ayant
refusé catégoriquement de partager sa chambre avec
les deux monstrueux dolichopodes aperçus dans la
casetta plus tôt dans la journée.
Dimanche matin les dormeurs sont réveillés en
douceur à 8h par les rayons du soleil qui percent à
travers la petite fenêtre de la porte et par l’odeur
du café préparé par Anto qui s’élève jusque dans la
mezzanine (qu’est-ce qu’il est bien ce Anto !).
Chose assez rare pour être soulignée, le petit déj
est pris en terrasse, sur la table fraîchement
repeinte, et surtout en t-shirt !
Mais ce n’est pas une raison pour flâner, il y a du
pain sur la planche. Chacun se remet rapidement au
travail : passage d’une deuxième couche de peinture
sur la table extérieure, découpage et nettoyage de
quelques branches au sol, mise en place des
nouvelles tôles translucides sur la véranda,
réparation de la fuite de l’évier et décaissement du
sol de la casetta… le programme est bien chargé.
Si la dalle de la casetta n’a opposé aucune
résistance, le sol, lui, donne du fil à retordre à
Marie, Silvain et Jean-Phi (qui a rejoint le groupe
au cours de la matinée). En effet la bâtisse n’est
pas construite sur de la terre battue mais
directement sur du rocher, altéré certes, mais du
rocher quand même. Pelles et pioche sont quasiment
inefficaces. Heureusement les burineurs permettent
d’avancer un peu plus vite. Mais à l’issue d’une
grosse matinée de travail acharné seule la partie
« coin cuisine » aura été décaissée de quelque
centimètres, même pas de quoi rattraper le niveau du
point bas devant la cheminée. C’est décourageant, on
n’est pas près de couler la nouvelle dalle. Jean-Phi
suggère de ne couler une dalle que devant l’entrée
et devant la cheminée et d’installer un plancher
rustique (en planches pour échafaudage par exemple)
sur des lambourdes en IPN sur le reste de la
surface. Il suffirait ainsi de ne rattraper le
niveau du sol qu’à l’emplacement des lambourdes
plutôt que sur toute la surface. D’autre part le
transport des matériaux serait plus facile que
l’acheminement de mètres-cubes de sable et de sacs
de ciment sur le chantier. La proposition retient
l’attention et son étude sera mise à l’ordre du jour
du prochain apéro de la prochaine réunion de
la commission casetta.
L’après-midi est déjà bien entamé quand le chantier
s’arrête. Il est largement temps de manger et de
plier boutique. Après un rapide repas les
allers-retours vers les voitures recommencent et le
chargement demandera encore à Michael de mettre à
l’épreuve ses talents de joueur de Tetris. Un
certain nombre de déchets encombrants (frigo,
chaises cassées, tôles cassées, …) sont abandonnés
sur le parking faute de place. Il faudra prévoir de
les redescendre la prochaine fois.
Comme la veille, quelques heureux élus descendront
la piste en voiture. Le trajet se fera à pied pour
les autres. Le retour à Bastia se fera sur les coups
de 21h. Il faudra encore décharger et ranger le
matériel. Le week-end n’aura vraiment pas été de
tout repos mais il aura été on ne peut plus
productif. Une nouvelle session travaux est déjà
prévue prochainement, probablement courant
septembre.
|
Dimanche 2 août 2015
Spéléo, prospection
Secteur Funtana di Grotta, Lano
Participants
ITP : Michèle C., Albert D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L.
TPAP : 5h30
Photos
Trace Google Earth
Trace Géoportail
Les descriptions d’un éventuel tumulus et d’une
grotte soufflante repérés par Albert le weekend
précédent ont suffisamment mis l’eau à la bouche de
JN et JC pour décider d’y revenir malgré les
chaleurs estivales.
Rendez-vous matinal à 8h00 à Ponte Leccia : c’est
raté ! Entre l’un qui arrive ½ heure trop tôt et qui
décide de partir directement à Lano et l’autre qui
arrive ½ trop tard, JC se retrouve à boire son café
tout seul au Carré d’As !
Bilan carbone : c’est raté ! 3 véhicules pour 4
personnes qui font pratiquement le même trajet, on
peut pas dire que le ratio est très écolo !
Finalement, tout le monde se retrouve en début de
piste et, coup de bol, le maire de la commune voyant
encore du monde en ce coin perdu s’est arrêté. JC
avait eu l’occasion de le contacter par téléphone,
mais une rencontre physique c’est mieux ! Bon
contact, petite discussion sur nos raisons de
visites qui sont avant tout scientifiques et qui
peuvent amener de nouvelles découvertes. Monsieur le
Maire nous indique d’ailleurs une cavité qui
abritait de nombreuses chauves-souris alors qu’il
parcourait les lieux dans sa jeunesse …
C’est pas tout mais si le groupe veut encore
bénéficier de la fraicheur matinale pour monter, il
faut y aller.
Le virage de la piste de Funtana di Grotta est loupé
(Albert et JC avaient déjà les yeux vers les
falaises), demi-tour en bout de piste et les 4x4
sont finalement garés au bon endroit.
Le viril trio entame allègrement la randonnée
prospective, Michèle préfère monter à son rythme
avec la consigne de ne jamais s’éloigner du chemin !
La température est encore clémente mais une petite
halte à Funtana di Grotta est décidée. La grotte est
présentée à Albert qui ne la connaissait pas, mais
ce n’est pas le coup de foudre !
Le haut de falaise est rapidement atteint et là
commence la recherche du tumulus perdu. Nom qu’il
garde pour l’instant car, sans une photo pour
prouver son existence, il serait resté un mirage.
Faute de tumulus le trio rend visite à la cavité
d’où sortait un fort courant d’air glacé le weekend
précédent. Là aussi c’est raté, aucun souffle d’air,
tout juste la fraicheur de ce renfoncement de
falaise où aboutit un boyau queutant au bout de
quelques mètres. Un élargissement pourrait être
envisagé par les plus optimistes …
En l’honneur des tourtereaux la cavité est nommée
« Grotte des Egarés » !
Le trio se dirige maintenant vers le porche
découvert par Michèle et au plafond duquel un cheval
semblait dessiné. La déshydratation peut parfois
provoquer de curieux symptômes …
Par contre, une cavité semble s’ouvrir à quelques
mètres de là en paroi. Un chêne en barre le passage
et gêne l’escalade. Albert et JN serviront de points
d’appuis à JC qui arrivera à s’engager dans la
galerie. D’une section triangulaire de 1,6 m à la
base sur 1,5 m de haut, celle-ci s’amenuise
rapidement sur quelques mètres, en tournant à gauche
vers la fin.
De retour sur le plateau pentu le tumulus est de
nouveau cherché en s’aidant de la photo prise, mais
celui-ci restera encore caché pour aujourd’hui.
Descente vers le début de la piste en passant devant
les grottes de Leccia Torta, du Bouc, et de la
Banquette.
Pique-nique près des 4x4, accompagné de bonnes
bières bien fraiches ! Les nuages ont la délicatesse
de masquer les ardents rayons du soleil.
Retour vers Bastia après une bonne journée de
randonnée et de prospection, avec un petit arrêt au pont du
Golo, où Greg et Marion faisaient faire trempette à
leur 2 chiens. Discussions diverses sur les
chauves-souris bien sûr, mais où il a été également
question d’échelles, de cordes, d’assurage, etc.
|
Samedi 8 août 2015
Canyon, initiation
La Vacca, Quenza
Participants
ITP : Anne-Marie A., Jean-Noël D.,
Alain G., Jean-Claude L., Jérôme R.
Initiés : Hélène A., Ben C.,
Nicolas L.
Photos
La Vacca, premier canyon de l’été,
voire de l’année pour une partie des topi (JN et JCL)
et cadre choisi pour initier les filles d’Anne-Marie
ainsi que leurs mari et compagnon.
Rendez-vous à 8h30 au point chaud du
golo-golo pour un petit café. Un désistement parmi
les initiées, Cathy ne viendra pas, peut-être
découragée par la description de la marche de
sortie !
Répartition dans les véhicules et
c’est parti pour plus de 2h00 de route, avec les
traditionnels ralentissements ou embouteillages de
Querciolo, Folelli, Moriani, Aléria et Ghisonaccia,
la liste s’allonge !
Les abords du chemin de la Vacca et
du parking plus bas sont pleins de véhicules, là
aussi c’est l’embouteillage !
Préparation rapide, du moins presque, une
fivetentomie est nécessaire pour que JN puisse
enfiler une de ses chaussures …
Il est 11h35 lorsque le groupe entame
la marche d’approche. Descente toujours aussi raide
sur la partie finale, le polissage des branches
révèle une fréquentation intense de ce chemin !
La rivière et sa fraicheur est enfin
atteinte, un couple de marseillais est là et
s’apprête à entamer la descente.
Habillage au bord de la rivière et mise à l’eau
rapide, il y fait bien meilleur !
Nous commençons dans la bonne humeur
par un « petit » saut d’environ 4 mètres. Aucun
souci jusqu’à Anne-Marie, celle-ci se plaint du dos
à la sortie de l’eau, malgré un saut correct. Elle
n’a pourtant rien touché et est entrée dans l’eau
bien verticalement. La douleur est par moment
intense et un appel à la sécurité civile est
envisagé. Mais après une séance de décontraction et
un cachet de paracétamol codéiné, AM arrive à se
déplacer et pense pouvoir remonter. Elle sera
raccompagnée par JN et JC jusqu’au chemin, puis par
JN jusqu’aux véhicules. Le reste de la troupe décide
de poursuivre. Que la descente commence !
Nous nous retrouvons rapidement
devant un nouvel obstacle à franchir : pour cela,
rien de plus simple, il suffit de prendre une bonne
impulsion et sauter de 8 mètres. S’ensuit une
superbe cascade, dont nous pouvons apprécier la
beauté d’en haut tout d’abord, puis vue de dessous.
Vient ensuite le moment d’un premier rappel : une
formalité pour certains, un léger moment d’angoisse
pour d’autres… Mais ce n’était qu’un prélude, car
c’est maintenant un rappel de 12 mètres qui attend
nos joyeux hommes-grenouilles !
La C12 est équipée sur le nouvel
amarrage rive gauche. Celui-ci permet une descente à
raz de la cascade. Le départ est toujours aussi
glissant, la roche savonnette mériterait d’être
légèrement abrasée, avec un marteau à boucharder par
exemple. Le même traitement pourrait être appliqué
au saut de 8 m !
Là-encore, nous n’avons pas tous eu
la même classe et dextérité à la descente.
Le plus gros de la descente était
alors effectué. Ne nous restait plus qu’une série de
petits sauts sympas, agrémentés de quelques
mouvements de spéléologie (entrée tête la première
sous un chaos granitique !), couronnés par la visite
d’une grotte sous un siphon qui nous avait
impressionné vu de dessus.
La grotte est explorée jusqu’au bout,
mais le siphon n’est pas tenté !
La fin est déjà là, le couple de
marseillais y est retrouvé mais le canyon a pu être
parcouru sans rencontrer personne !
Rinçage des combis, petit encas et
c’est reparti pour la remontée. Le bon chemin est
raté, comme d’habitude, et la montée par la voie
directe est bien appréciée par Alain ! Heureusement,
le soleil est plus ou moins voilé par les nuages et
les véhicules sont atteints en une heure environ.
Pique-nique traditionnel peu avant le
pont de Calzatoju et retour vers le pain chaud du
golo-golo.
JC et les initiés
Comme l’a dit Jean-Claude en préambule, cela fait
une paille que les vieux spéléo topis n’ont pas été
batifoler dans les vasques limpides, en tout cas
pour JCL la dernière descente de la Vacca remontait
à 2011 et pour JN à 2008… Quand au dernier canyon
corse cela remonte à plus de deux ans, du moins pour
JN… Ce qui explique un peu que dans la précipitation
de la préparation du matos, JN ait pris une Five
Teno de 42 et une de 40,
heureusement que Véronique ne chausse pas du 38…
Mais grâce au couteau d’Alain et à une opération
bien menée (sur la chaussure, pas sur le pied !),
celui-ci a pu rentrer. Seulement, arrivé au niveau
de la rivière il y avait une belle ampoule ! Encore
merci à Alain qui avait prévu les pansements. On ne
va pas faire demi-tour pour si peu.
Petit saut de 4 m pour s’échauffer, mais malgré les
années antérieures de pratiques en canyon (les
premières sorties remontent quand même à 93), le
saut n’a pas été spontané, un peu d’hésitation.
Surtout maintenant qu’avec la CoMed on a pas mal
bossé sur les risques des sauts en canyon, on a lu
pas mal de comptes rendus d’accidents, on sait ce
qui va se passer en cas de mauvaise réception. Mais
comme la CoMed a conclu qu’il n’y avait risque
qu’au-delà de 5 m, on saute. On est plus détendu en
bas quand même.
Petite brasse pour rejoindre la rive et se prélasser
au soleil et regarder Anne-Marie sauter. Là aussi de
l’hésitation mais un beau saut, bien vertical (vu de
face). Et puis lors de la remontée à la surface, son
cri de douleur. Ramenée à la rive par Ben, on
commence à se poser des questions. La douleur semble
très intense, heureusement pas de signes de
fourmillements, pas de troubles moteurs, les orteils
bougent…
Après plusieurs minutes allongée dans l’eau et
soutenue par les costauds de l’équipe, Anne-Marie
réussit à se
redresser et à faire quelques pas. Mais la douleur
ne décroit pas. JN sort le portable qui affiche la
possibilité d’appel en urgence. Il grimpe le plus
haut possible et garde le doigt appuyé sur le 112 au
cas où. Mais on hésite un peu à appeler l’hélico
pour ce qui n’est peut-être qu’un méchant lumbago.
Anne-Marie tient bien sur ses jambes, JN insiste
pour la prise d’un antalgique et on prend la
décision d’un retour au point de départ. Cela va de
soi qu’Anne-Marie ne rentrera pas seule et que le
serment d’Hippocrate impose à JN de l’accompagner.
De toute façon avec l’ampoule cela n’aurait pas été
une partie de plaisir…
JCL nous accompagne pour la marche dans les blocs et
servira de destrier à Anne-Marie pour quelques
passages et nous voilà au pied du raidard de retour.
On prépare un système de traction avec sangle et
dégaine pour hisser Anne-Marie au cas où, mais il ne
servira pas. Nul besoin de tirer ou pousser, elle
s’en sortira très bien, piano piano avec
beaucoup de « aïe aïe aïe » et quelques
arrêts pour évacuer la codéine mal supportée.
Au milieu de la grimpette on croise une tête connue
de notre milieu canyon, Norbert de la FFME qui
accompagne un groupe d’une douzaine de jeunes.
Casque obligatoire pour la descente ! Enfin on
arrive sur la partie horizontale. Une bifurcation,
on prend à droite et plantage ! on croise un groupe
de plus de quinze personnes guidé par un « mono »
hawaïen qui nous précise que la sortie est dans
l’autre direction. On se sent un peu penaud et on
essaye d’engager la conversation qui s’arrêtera
assez vite car notre bellâtre commence à dénigrer la
spéléo corse, il n’y a que le canyon de bien, mais
il ne connaît même pas Franck…. un autre monde. Des
éléments de son groupe ont l’air d’être bien
fatigués, malgré la lente et prudente progression
d’Anne-Marie on en doublera quelques uns.
Finalement, il nous aura fallu deux heures pour
retourner au parking du départ. Il y a foule, c’est
le retour des
groupes qui précédaient notre équipe. On part à la
recherche de Véronique qui doit être au pont du
Pulischellu (Anne-Marie peut prendre le volant).
Alors là c’est la folie, des dizaines, voire une
centaine de voitures, ça grouille de maillots de
bain à tous les virages, un enfer !
On ne trouvera ni Véronique, ni Oscar et on rentrera
se garer sous le chêne vert du parking, qui s’est
subitement vidé de ses occupants temporaires. Une
bonne bière brune bretonne, apportée par Nicolas, et
45 mn plus tard arrivent Véronique et Oscar partis
vers la Solenzara.
On attendra encore une demi-heure pour voir arriver
Jérôme puis un quart d’heure de plus pour le reste
de la palanquée.
Bilan :
ce n’était pas qu’un simple lumbago, le diagnostic
étant couvert par le secret médical, on en dira pas
plus ; mais a posteriori on se dit qu’il
aurait fallu appeler l’hélico (mais on apprendra le
lendemain qu’il était en panne à Galeria…)
JN
|
Mercredi 12 août
2015
Spéléo, initiation
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Marie et Silvain Y.
Initiés :
Sara G. et Etienne N.
TPST : 2h30
Photos
Venus passer
quelques jours de vacances en Corse, Sara (la sœur
de Marie) et Etienne (son copain) souhaitaient
découvrir les charmes cachés de l’Île de Beauté.
Nous avons donc organisé un petit baptême spéléo en
famille à Carpinetto.
La sortie commence
par un pique-nique au soleil en haut de la piste
avant que chacun s’équipe pour entrer sous terre.
Dans le porche d’entrée nous rencontrons une dame et
sa fille qui ont visiblement faussé compagnie à un
groupe de touristes faisant une visite guidée de la
cavité. Elles ne savent pas ce qu’elles ratent !
L’accompagnateur viendra à notre rencontre dans la
salle de la colonne, certainement alerté par le son
de nos voix. Après les salutations d’usage et une
rapide discussion il part rejoindre son groupe au
niveau des lacs jumeaux tandis que nous poursuivons
notre chemin vers la galerie principale et la salle
de la civière.
Après une petite
pause pour quelques explications géologiques, nous
gagnons la galerie concrétionnée puis le lac
suspendu. Le niveau d’eau est très bas, ce qui,
d’après nos visites régulières des deux dernières
années, ne semble pas être une chose si
exceptionnelle que ça pour un mois d’août. Il y a
une trentaine de centimètres d’eau au fond de la
vasque et la petite salle qui jouxte celle-ci est
accessible. Silvain en profite pour s’y faufiler. Le
niveau d’eau est plus haut dans cette salle, ou
plutôt le sol est plus bas, et Silvain se mouille
jusqu’à la taille, juste de quoi se rafraîchir les…
idées. La remontée dans le passage étroit est un peu
physique mais ça passe.
La visite se
poursuit par la galerie des italiens. En tête du
cortège, Etienne, emporté par son élan, tente le
franchissement de l’étroiture du bébé. Mais il
renonce rapidement et nous avoue que ça lui semble
un peu difficile. Il sera rassuré en apprenant qu’à
notre connaissance seulement deux personnes ont
réussi à franchir ce passage délicat. Silvain
tentera lui aussi l’exploit, juste pour être sûr que
ça ne passe vraiment pas, et surement aussi un peu
par masochisme. Il réussira quand même à passer
d’abord le casque (sans la tête), puis la tête (sans
le casque), puis un bras, puis l’autre, et les
épaules. Mais ça s’arrêtera là, le torse bloque
irrémédiablement. Mais ça en valait quand même la
peine puisque la suite de la galerie est ornée de
petits gours d’un blanc immaculé, secs, mais de
toute beauté quand même. D’autre part depuis
l’étroiture on n’aperçoit pas distinctement de fin à
la galerie, qui semble même s’élargir après quelques
mètres (mais la lecture a posteriori du compte-rendu
du 25 octobre 1997 anéantira finalement tout espoir
de suite derrière l’étroiture du bébé).
Nous poursuivons la
visite par le balcon, avant de prendre le chemin du
retour. La Salle Rhomboédrique sera laissée de côté
pour cette fois. Avant de regagner la sortie nous
faisons un petit détour par les incontournables Lacs
Jumeaux. Marie et Silvain feront ensuite une petite
incursion jusqu’à la rivière de la chèvre (toujours
parcourue par un courant d’air glacial) pour y
installer deux sondes
Reefnet, une dans
l’eau et une dans l’air. L’installation de ces
sondes ne répond pas à un objectif scientifique bien
déterminé, si ce n’est de tester les appareils et si
tout va bien, acquérir des données supplémentaires
sur le fonctionnement hydrogéologique de la cavité.
Les sondes permettront en effet d’enregistrer en
continu à un pas de temps de dix minutes la hauteur
d’eau et la température de l’air et de l’eau. Pour
que ces mesures soient réellement exploitables il
faudrait enregistrer simultanément ces paramètres en
différents points clés de la cavité ainsi que dans
les lits du Laninco et du Tissamone au niveau des
pertes et des résurgences. Ces mesures devraient
également être couplées à un enregistrement de la
pluviométrie sur le bassin versant. Vaste
programme !
Le retour à
l’agréable chaleur de fin d’après-midi se fait vers
16h. Il est encore temps de s’arrêter en route pour
une petite baignade dans la Casaluna avant de
rentrer sur Bastia.
|
Jeudi 13 août 2015
Spéléo, exploration, initiation
Cast 2, Oletta
Participants
ITP :
Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
Initiés :
Sara G., Etienne N.
TPST : 4h00
Photos
Il est 10h quand nos deux voitures empruntent la
piste à travers un près où les vaches ne semblent
aucunement inquiétées de notre passage. Les voitures
traversent un cours d’eau puis la pente se raidie.
Arrivés à côté d’une ferme abandonnée on se gare à
l’ombre puis on sort le matériel : c’est parti pour
une demi-heure d’ascension sous un soleil de plomb.
Le vent souffle ce jour là et c’est exactement ce
dont on avait besoin. A un moment, notre petit
groupe s’arrête sur le chemin, Silvain est parti en
éclaireur : il faut traverser une zone épineuse de
maquis et se diriger vers « les oliviers » pour
rejoindre le trou !
Après un temps de détente, on enfile notre matériel.
Marie nous explique comment utiliser le matériel
pour le rappel et pour la remontée. Pendant ce
temps, Alexia installe une main courante et la corde
de rappel, tout ça guidé par Nono. Après une
vérification pratique de notre apprentissage sur une
corde, nous sommes partis pour descendre. Une fois
tous en bas, nous envisageons de descendre par la
droite. Quelques mètres plus bas, Nono nous fait une
superbe page historique de la grotte et nous indique
que nous marchons dans du guano. Nous avançons
jusqu’au fond de la partie de droite où nous
entendons les cris de chauves-souris. Nous marquons
une pause corse afin de profiter des sons
chauve-soriens sans lumière. Ensuite, nous faisons
demi-tour pour passer par le petit passage de gauche
au début de la cavité. Nono nous fait part de
l’aventure explosive effectuée pour construire ce
passage. Un par un, car nous ne passions pas à deux,
nous filons dans ces petits trous et nous arrivons
dans cette grande cavité où Silvain avait installé
une main courante. Sur la gauche, nous observons,
sans toucher, des perles de cavernes. C’est joli !
Arrivés au bout de la cavité, le groupe sans les
initiés décide d’aller saluer le cerf qui
apparemment tirait la tronche depuis un petit
moment. Pendant ce temps, Etienne par son esprit
aventureux effectue une reconnaissance sans risque
dans les hauteurs de la cavité.
Peu de temps plus tard, nous nous retrouvons là où
nous nous sommes quittés. Tous ensembles nous
montons dans les hauteurs mais en cours de route
Sara décide de faire demi-tour par mesure de
sécurité. Nous la retrouverons plus tard. Les
vaillants arrivent tout en haut de la cavité pour
observer les belles calcifications. Nono et Silvain
montent un plan minutieux afin de connaitre le
rapprochement entre le trou 17 et le nôtre. Pour
cela, Nono et Alexia restent à un endroit
stratégique et Silvain prend de l’avance pour aller
taper à l’extérieur vers le trou 17. Silvain
récupère Sara sur son chemin.
Pendant ce temps, Marie et Etienne effectuent de
majestueuses photos de la calcite qui par la suite
seront affichées en grand dans le local de
l’association puis rebroussent chemin vers la
sortie. Nous quittons la grotte par groupe de deux.
Avec grande joie, Nono et Silvain dialogue en morse
à l’aide de cailloux entre Cast 17 et l’extrémité
gauche de Cast 2. Une fois tous sortis, nous sortons
les agapes comme Nono le souhaitait tant. Nous
remballons le matériel et nous voilà partis.
Sara et Etienne
|
Samedi 15 août 2015
Canyonisme, initiation
La Purcaraccia, Quenza
Participants
ITP :
Christelle B., Antoine B., Michaël D., Noémie G.,
Jean-Marie P., Jérôme R., Jean-Philippe S., Marie et
Silvain Y.
Initiés : William A., Sara G., Aurélien G., Maeva
M., Etienne N., Chloé P.
TPEC : 3h00
Photos
Une nouvelle initiation canyon pour ce week-end avec
le frère de Noémie et sa copine, la sœur de Marie et
son copain, Christelle et sa fille et un ami de
Jean-Marie. Départ juste après les aurores,
direction Bavella. Le point de rendez-vous est au
café de Migliacciaru, à 8h30. Nous nous y retrouvons
tous pour un petit déj puis nous poursuivons la
route, sans bouchon !
Au départ du chemin d’approche du canyon nous
retrouvons un énorme groupe emmené par des pros.
Nous les laissons prendre de l’avance et patientons
en faisant quelques passes de ballon de rugby. Nous
attaquons ensuite l’approche et croisons de nombreux
badauds en promenade. Nous apercevons en chemin
d’autres groupes de personnes dans le canyon donc
prenons notre temps. Bien nous en prend car nous
réaliserons notre descente seuls sans les rattraper
ni sans nous faire rattraper nous-même d’ailleurs !
Les initiateurs de la cuvée 2015 sont à la
manœuvre : Jean-Marie et Noémie guident le groupe et
installent les rappels sous l’œil bienveillant et
alerte d’Anto. Michaël affutent ses talents de
pédagogue en expliquant aux initiés la technique du
rappel sur le premier rappel du canyon, juste après
les deux premiers toboggans. Tout le monde s’étant
bien chauffé, la descente de la cascade de 45 m qui
suit se passe très bien.
Les nuages envahissent petit à petit le ciel qui ne
semble cependant pas trop menaçant. Comme à
l’accoutumée et malgré le faible débit du cours
d’eau, le toboggan de 7 m qui suit est l’occasion de
multiples figures, sous l’œil intéressé de quelques
baigneurs. Le public est encore plus nombreux sur la
suite du parcours, au niveau du départ de la cascade
de 50 m. Nous leur délivrons alors un petit
spectacle de glissades en position debout sur le
mini-toboggan qui précède la cascade.
Noémie équipe la cascade avec Anto tandis que
Jean-Marie ferme la marche et déséquipe. Après un
toboggan de la Mort qui nous paraîtrait presque sec
mais qui passe quand même, quelques courageux font
ensuite le saut de 9 m. La dernière cascade de 7 m
est franchi par saut ou par toboggan puis nous
rejoignons la dernière vasque du parcours pour
quitter les combis. Le groupe s’étale ensuite sur la
marche de retour, chacun se mettant à son
rythme. Le genou de William lui donnera du fil à
retordre mais c’est avec bravoure et en claudiquant
qu’il atteindra la route sans ronchonner.
Selon la nouvelle tradition, le déjeuner / goûter
est ensuite pris au Ponte Grossu où son célèbre
chicken burger sera largement apprécié. Puis le
groupe se sépare : les uns rentrent sur Bastia,
tandis que les autres (JM, Jean-Phi, Anto, Noémie et
Mika) filent camper sur le Haut-Verghellu.
|
Jeudi 20 août 2015
Spéléo, prospection en kayak de mer
Côté Ouest du Cap Corse
Participants
ITP : Noël R., Alexia S.
C’est décidé, aujourd’hui nous allons prospecter les
grottes marines situées entre la plage de Farinole
et la plage de Nonza. En début d’après-midi nous
mettons les kayaks à l’eau, le vent s’est levé et il
emmène avec lui une petite houle désagréable. Nous
partons en direction du nord en navigant au plus
près de la côte, entrant dans toutes les petites
criques afin de ne rien rater. Nous notons 11
cavités. Si la plupart d’entre elles ne présentent
aucun intérêt spéléologique, celle située à l’aplomb
des ruines du manoir de Nonza semble intéressante et
un relevé topographique peut y être réalisé. La
cavité est une longue fracture d’une 15 aine
de mètres, haute d’environ 4 mètres à son
entrée, large de 3 mètres environ, cette dimension
rétrécie au fur et à mesure de la progression. Le
plafond s’abaisse progressivement, nous terminerons
à quatre pattes sur un sol jonché de détritus divers
emmenés là par la mer.
Sur le « chemin » du retour nous en profitons pour
réaliser quelques exercices de remorquage ce qui
n’est pas très évident à effectuer.
|
Samedi 22 août 2015
Spéléo, prospection
Ravins de Grotta et de Castelluccio,
Lano
Participants
ITP : Albert D., Jean-Noël D.,
Jean-Claude L., Jérôme R., Marie et Silvain Y.
TPST : 0h30
Photos
Traces Google Earth
A la recherche du tumulus perdu suite.
Ne voulant pas rester sur un échec, les topi se
mobilisent de nouveau pour enfin retrouver la fameux
tumulus. Ils en profiteront pour prospecter le
secteur du ravin de Castelluccio.
Rendez-vous matinal à 7h45 à Ceppe pour JN,
JC et
Jérôme.
Marie et Silvain préviennent qu’ils filent direct à
Ponte Leccia. Regroupement dans le Disco et tout le
monde se retrouve au Carré d’As … sauf Albert qui
attendra au début de la piste.
Il est déjà 10h00 lorsque le groupe entame la marche
d’approche par le chemin de Funtana di Grotta.
Grotta di Funtana est atteinte en 20 mn, Jérôme y
fait une petite visite en solitaire.
Encore 20 mn pour atteindre le haut des premières
falaises. Les prospecteurs s’éparpillent afin de
couvrir une plus grande zone. Jérôme pousse même
jusqu'à la chapelle Sant' Angelu.
JC, aidé par la photo prise par Albert le jour de la
découverte, repaire enfin le
tumulus peu avant midi. Silvain et Marie sont déjà
dessus, sans être sûrs qu’il s’agissait de l’objet
recherché. Celui-ci pourrait être un simple tas de
pierres, s’il n’avait une forme parallélépipédique
d’environ trois mètres de large sur quatre mètres de
long et un mètre de hauteur au point le plus haut,
avec un des angles bien formé. Le tumulus est
orienté NE-SO et présente un orifice mystérieux en
bas de la face NE. Quelle utilité pour ce tas de
pierres ? Désœuvrement d’un berger, ancienne
casetta comblée, le seul moyen d’apporter une
réponse serait de le vider. L'info sera transmise
aux archéos.
Les topi se répartissent de nouveau sur le lapiaz
incliné, puis se rejoignent au niveau d’un
affaissement permettant de descendre au pied de la
falaise. Silvain et JC continuent de prospecter vers
la crête, le premier par le bas de falaise, le
deuxième par le haut. JC fait également un petit détour
qui le rapproche à quelques dizaines de mètres de la
chapelle Sant’ Angelu.
Regroupement général dans le ravin de Castelluccio
sur un pierrier dû à l’effondrement d’une partie de
la falaise. Certains blocs font plusieurs dizaines
de tonnes. Un trou dans le foisonnement des blocs
est découvert, quelques mètres de développement,
sans intérêt.
Là encore 2 groupes se forment, JN, Albert et Jérôme
descendront par le ravin, Marie, Silvain et JC
essaieront de suivre au plus près le bas de la
falaise pour la prospecter et tenter de trouver la
Grotta a a Cabruna. Celle-ci est rapidement repérée,
quelques ronces en barrent l’entrée et le sécateur
est mis en œuvre. La grotte serait un grand abri
sous roche s’il n’y avait cette galerie qui semble
se développer dans la partie supérieure. Une
escalade côté droit est possible après nettoyage des
ronces et lierres. JC se lance et arrive sur une
portion horizontale après 5 ou 6 mètres d’escalade
relativement facile, des colonnes et autres
bitouilles permettent de bonnes prises. Marie et
Silvain suivent et rejoignent JC sur cette
galerie-vire qui domine le porche, la végétation
pendante donne un aspect tropical au lieu. Des
gouttes d’eau tombent du plafond, le sol est humide
et quelques gours agrémentent cet endroit singulier.
JC fait trempette dans le dernier gour pour essayer
de voir la suite, malheureusement des draperies et
coulées de calcite terminent la pseudo-galerie.
Le trio continue la descente en profitant au mieux
des sentes de sangliers et arrive au pied d’une
falaise équipée escalade. Certaines voies ne sont
pas terminées et 3 cordes pendent encore de la
paroi. L’abandon du site date de quelques années, un
vieux pot de colle de scellement en partie rouillé
traine à terre ainsi qu’une vielle corde d’escalade
bien délavée. Y’a du ménage à faire, il est vrai que
le site n’est pas simple d’accès.
La descente se poursuit, un renfoncement en haut de
la paroi semble abriter un gros nid, mais l’accès ne
peut se faire que par le haut. Une galerie s’ouvre à
la verticale de celui-ci au niveau du sol. Quatre
mètres de long, deux mètres de hauteur, elle fait
moins de 50 cm de large et se termine sur un petit
pertuis impénétrable.
Pas d’autre cavité découverte jusqu’au bout de la
falaise. Plutôt que de descendre dans le ravin et
sortir ainsi de la zone calcaire, le trio profite
d’un raidillon pour remonter sur le haut de la
falaise. Ils prospectent ainsi la zone qui les
sépare du chemin emprunté à l’aller. Celui-ci est
rapidement atteint, le retour vers les véhicules
n’est qu’une
formalité et ils y arrivent au moment où quelques
gouttes de pluie commencent à tomber. Albert, JN et
Jérôme sont là depuis un quart d’heure, la descente
par le ravin s’est déroulée sans gros problème. Tout
le monde se change juste à temps avant une grosse
averse.
Par précaution, le pique-nique se fera sous le pont
du Golo, que le soleil ne tarde pas à éclairer de
nouveau.
|
Dimanche 30 août 2015
Canyon, initiation, perfectionnement
Fiume
Raghjunti médian, Soriu
Participants
ITP : Michèle C.,
Albert D.,
Jean-Claude L., Jérôme R.
TPEC :
3h00
Photos
Vue Google Maps
Vue Google Earth
Michèle et Albert
rejoignent Jérôme et JC déjà attablés devant un café
sur la terrasse d’U Muratincu au col de San
Stefano. Il est 9h00 et un groupe bien éméchés
s’hydratent autour d’un grand saladier rempli de
glaçons et de … bières. Finissent-ils la nuit après
une longue soirée à la
foire de Vallecalle
ou démarrent-ils en fanfare ce beau dimanche
estival ?
Comme il y a un an,
à un jour près, des cyclistes effectuent les Boucles
du Nebbio. Cette fois-ci, les topi ne se feront pas
avoir et prennent les devants afin de ne pas se
faire bloquer par le peloton, ils filent vers Sorio
pendant que les cyclistes passent par Murato, ils ne
seront croisés que lors de la navette vers le
parking du village.
Le fiume Raghjunti est la rivière résultante
de la confluence du Nocio, du Stollu
et du Campocassu. Pas trop loin de Bastia, la
section entre le pont génois de Case Cocchie
et le pont de Briacale peut être le cadre
d’une courte initiation canyon. Il y a toujours de
l’eau, même au mois d’août, sachant que les amateurs
de gros flots resteront sur leur faim soif.
La descente débute par une marche en rivière
permettant de s’accoutumer à l’évolution en milieu
aquatique. Un rappel d’une dizaine de mètres termine
cette section et aboutit sur une belle piscine
naturelle. Celui-ci sera d’abord équipé en rappel,
Michèle hésitera longuement avant de s’élancer dans
le vide, mais sera ravie par cette expérience
inédite pour elle. Un chemin en rive droite permet
de remonter la cascade. Le rappel bénéficiera
ensuite de l’installation d’un guide en utilisant
les 2 amarrages posés à raz de l’eau il y a tout
juste 1 an, mais qui n’avaient pas pu être testés à
l’époque faute de corde assez longue. Encore une
fois Michèle se montrera très timide et aura besoin
de motivation pour tester le rappel guidé. Encore
une fois elle ne regrettera pas d’avoir passé outre
ses craintes.
L’appréhension aura disparu pour le rappel suivant,
celui qui permet de descendre dans le 1er
oscuro. Jérôme a pris la main et équipera
jusqu’à la fin en utilisant la technique du 8 en
butée. Le passage hypogé est bien apprécié par le
groupe bien qu’il soit un peu court. S’ensuit un
ressaut de 3 mètres, qui sera équipé lui aussi. La
descente dans le 2ème oscuro
n’est qu’une formalité, bien qu’il soit un peu
arrosé. Encore un peu de marche, encore un ressaut
et le bief terminal est déjà là.
Etalement des affaires sur le parapet avant le pont
et pique-nique sur la petite terrasse qui domine la
rivière.
Fiche
d'équipement :
Attention : danger d'accoutumance
grave
Une personne normale s'est jointe à la sortie
canyoning d'un club bastiais connu. Elle pensait
juste faire la balade d'approche avec eux et prendre
des photos. Merveilleuse marche d'approche avec
descente de la rivière dans les sous-bois, nage dans
les trous d'eau, coucous avec les libellules, les
euproctes et la nichée de renardeaux qui faisaient
des galipettes au soleil.
Puis ils sont arrivés.
A pic.
A pic d'un trou vertigineux avec le trou d'eau en
bas dans le fond (c'est ce qu'elle dit).
Ils se sont équipés lentement, avec rigueur. Puis
ils sont descendus avec la grâce d'une araignée sur
son fil.
Puis ça a été son tour. Habillée, équipée, briefée
méticuleusement, avec répétitions de chaque geste.
Personne normale, donc terrorisée, 2 fois elle a
renoncé avant de se jeter dans le vide. Mais il y a
eu l'argument fatal : si tu renonces, ça va te
rester sur l'estomac. Là elle s'est décidée, et tout
d'un coup, plus peur du tout, juste le bonheur de
descendre tranquillement, comme une araignée sur son
fil, à la vitesse qu'elle choisissait.
La sortie a continué : descente les pieds en appui
sur la paroi, comme le GIGN, crapahutage sous la
voûte de la rivière devenue souterraine, glissade
sur les fesses.
Cette personne normale a son calepin bien rempli
pour dimanche prochain : liquider ses 50 ans de
courrier en retard, raboter sa porte qui coince,
brosser son chien, payer ses impôts. Mais va-t-elle
remplir ses devoirs ? N'est-il pas déjà trop tard ?
N'est-elle pas déjà en manque, perdue pour la
société normale ?
Michèle
|
Dimanche 30 août
2015
Spéléo, prospection bateau
Extrémité du Cap Corse, Centuri
Participants
ITP : Noël R., Alexia S.
Le secteur prospecté aujourd’hui se situe à la
pointe du Cap Corse, plus précisément en partant au
nord des ilots de Finocchiarola jusqu’au port de
Centuri. Cette prospection est réalisée en bateau,
ce qui ne permet pas de s’approcher au plus près de
côtes. Nous mettrons l’annexe du bateau à l’eau pour
nous approcher des cavités qui nous semblent
intéressantes. Une seule positionnée à environ 1 km
au sud-ouest du port de Centuri mérite que l’on s’y
attarde, un relevé topographique peut y être
réalisé. Cette cavité est longue d’environ 25 à 30
mètres, large de 3 mètres en moyenne et haute de 5
mètres à l’entrée, le plafond s’abaisse surtout sur
le denier mètre (1 m de
haut environ).
Comme souvent elle suit une fracture naturelle. Le
sol s’élève d’abord entre les rochers puis à
mi-chemin il faut escalader un bloc et redescendre
de l’autre coté pour poursuivre l’exploration. Le
dénivelé positif s’élève approximativement de 5 à 6
mètres.
|
Samedi 5 septembre
2015
Spéléo interclubs, équipement
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Antoine B., Dominique D., Jean-Claude
L., Sophie M., Noël R., Marie-Pierre R.,
Jean-Philippe S., Alexia S.
GCC : Jean-Yves C.
Photos
Nouvelle visite aux Monoxyles afin de préparer la
descente des objets remaniés. Rendez-vous 8h45 au
Carré d’As de Ponte Leccia. Cafés, viennoiseries et
c’est parti pour Lano.
On craignait une battue de chasse, et bien elle est
en place ! Discussion avec le chasseur en poste en
début de piste, les places vont être très limitées
au parking terminal. Le maire en poste lui aussi un
peu plus loin nous le confirme, il craignait aussi
notre venue. Nous persistons et arrivons à caser le
Pajero et le Def peu avant la fin de piste.
Les chasseurs sont éparpillés sur le flan de la
montagne, aucun ne sera croisé sur le chemin des
Monoxyles.
JC équipe, suivi par Anto. Une corde de 30 m est
ajoutée pour permettre une évacuation par le bas.
Cette fois-ci, elle part directement des 2 amarrages
de fin de main courante avec une déviation installée
par Anto sur le chêne. JC joue le guide pour ceux
qui ne connaissent pas encore les lieux, Dumè
remplace Anto, puis c’est au tour de Jean-Phi. Dumè
prend ensuite le rôle de guide pour Alexia, Sophie
et Nono qui termine la file. Pendant ce temps, JC
poursuit l’équipement de la vire jusqu’à la 2ème
cavité. Il utilise pour cela deux petites colonnes
en place et perce un faux AN à l’entrée de la
galerie. Il en profite également pour dégager le
dernier tronc d’arbre mort encore coincé sous la
cavité. Celui-ci s’écrase au sol dans un grand
fracas. Dumè, Nono et JC imaginent comment fixer la
corde de la tyrolienne. Finalement, aucun amarrage
supplémentaire ne sera nécessaire, ceux de la main
courante seront suffisants. JC fait un aller-retour
par la corde du bas et en profite pour procéder à un
nettoyage de la paroi. Un peu de débroussaillage, un
peu d'élagage et encore quelques branches sèches
sont jetées en bas de la falaise.
Avant
de déséquiper Nono trouve une phalange dans les
sédiments juste sous l'entrée de la cavité. Celle-ci
rejoint ses copines à l'intérieur.
Pendant ce temps, JY, Anto et Jean-Phi n’ont pas
chômé. JY a apporté un lance-amarre, sorte de grande
fronde qui permet de lancer un filin permettant à
son tour de tirer une corde. L’engin est
habituellement utilisé par les élagueurs et par les
chiroptérologues pour grimper aux arbres. En
quelques jets un filin relie le haut de la falaise
et la piste. Le jour J une corde sera installée en
tyrolienne, elle permettra une évacuation plus
facile et spectaculaire du cercueil et des nonos. Il
reste à espérer que le filin ne serve pas entre
temps de cible d’entraînement pour les chasseurs !
Tout le monde se retrouve à la piste, désertée entre
temps par les chasseurs, pour un bon pique-nique.
Après cet agréable moment, Dumè et MP rentrent
directement sur Bastia, Alexia et Nono partent vers
Ficaja, les autres feront une petite halte au Carré
d’As pour une bonne mousse désaltérante.
|
Dimanche 4 octobre
2015
Spéléo, exploration
Puits Saint-Barthélémy, Bonifacio
Participants
ITP : Antoine B., Michèle C., Michael D., Albert
D., Dumé D., Jean-Noël D., Noémie G., Véronique M.,
Jérôme R., Jean-Philippe S., Marie et Silvain Y.
Corse Images Sous-Marines : Marianne B.,
Pierre-Jean M., Alain T., Jean-Michel ?
Université de Corse : Jean et Michèle F., Emilie
G., Sébastien S.
Initiés : Jocelyne R., Ange D., Anne-Laure L.
Invitée : Mireille G.
TPST : 4h00
Photos
Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de
descendre un puits de 60 m en Corse, encore moins
quand celui-ci débouche sur un lac souterrain, le
tout dans le cadre spectaculaire de la citadelle de
Bonifacio ! On comprend alors pourquoi l’annonce
d’une journée consacrée à la visite du Puits
Saint-Barthélémy a mobilisé les foules.
Il est un peu plus de 7h ce dimanche quand le convoi
des Topi s’élance vers le sud. Nous sommes attendus
à Bonifacio à 10h30 pour récupérer le sésame qui
ouvrira les portes de cet ouvrage peu commun. Nous
avons pu obtenir l’autorisation d’y accéder grâce
aux tractations de longue haleine menées par Alain
auprès de la CTC. Nous sommes rejoints sur place par
les cortenais et l’ajaccienne de la troupe, ce qui
porte à 23 le nombre de participants à cette sortie.
Probablement un record !
Pendant que les plongeurs, accompagnés de quelques
curieux, filent directement par les escaliers
jusqu’au bas du puits pour profiter de l’eau encore
claire pour faire quelques belles images, le reste
du groupe s’attaque à l’équipement du puits. Comme
on pouvait s’y attendre, les spits plantés lors des
dernières visites n’ont pas trop apprécié l’air
marin. On optera pour une technique d’équipement
différente de celle de 2011 : quatre cordes sont
amarrées à des morceaux d’échafaudage trouvés sur
place et coincés dans les petites fenêtres du
bâtiment. Les cordes convergent au dessus du puits
et permettent de maintenir centrées dans l’étroite
ouverture les deux cordes de descente.
Une fois le puits équipé les spéléos s’élancent un à
un sur les cordes. Pour certains il s’agit d’un
baptême. On a vu moins impressionnant pour une
première fois ! Les plongeurs sont à l’eau depuis un
moment et n’attendaient que l’arrivée du reste du
groupe pour proposer une visite guidée de la seconde
salle, située derrière la voûte mouillante.
La cavité s’est développée par effondrement le long
d’une faille orientée nord-sud. Elle débouche au
niveau de la mer à son extrémité sud. Vers le nord,
la salle située au pied du puits se prolonge par une
vaste galerie dont le plafond s’abaisse jusqu’à
rejoindre le niveau de l’eau. La seconde salle est
séparée de la première par une courte voûte
mouillante qui se passe facilement en apnée. Mais la
visibilité dans l’eau trouble est quasi nulle et
l’aide des plongeurs pour guider les « apnéistes »
dans le passage de la voûte est la bienvenue.
Pendant ce temps le reste du groupe prend le temps
d’observer la petite partie sèche de la cavité,
entre le bas du puits et la mer. En bord de mer, les
touristes descendus par l’escalier du Roi d’Aragon,
sont surpris de voir du monde enfermé derrière la
grille dans la cavité. L’équipe de la fac réalise
quelques prélèvements d’eau et mesures de
conductivité. Celle-ci est de 3 mS/cm environ, ce
qui correspond à une eau saumâtre.
Les estomacs commencent à se manifester bruyamment
et l’hypoalcolémie nous guette. Il est temps
d’envisager un retour à la surface. Les remontées
s’échelonnent, par les escaliers pour certains, par
les cordes pour d’autres. Certains enchaîneront même
plusieurs remontées et descentes, juste pour le
plaisir.
En surface le ravitaillement s’organise. Rapidement
quelques bouchons sautent. Comme d’habitude les
victuailles ne manquent pas : charcuterie, migliacci,
olives, anchois, … seuls les traditionnels œufs durs
d’Albert manqueront à
l’appel.
Il est déjà 17h30 quand l’imposant convoi se remet
en branle en direction de Bastia. A l’arrivée au
local, le convoi s’est bizarrement réduit à peau de
chagrin en cours de route. Mais le matériel sera
rapidement rangé et chacun pourra regagner ses
pénates aux alentours de 21h.
|
Samedi 10 octobre
2015
Spéléo, équipement
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Antoine B., Michèle C., Jean-Claude D.,
Albert D., Dominique D., Valérie D., Jean-Noël D.,
Noémie G., Jean-Claude L., Marjorie M., Francis M.,
Véronique M., Pierre-Jean M., Stéphane P., Noël R.,
Jean-Philippe S., Alexia S., Marie et Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
Photos
Rendez-vous matinal à 8h00 au Carré d’As de Ponte
Leccia pour un petit café. C’est tôt pour un spéléo,
mais déjà tard pour un montagnard :-).
Le but principal de la journée est d’installer une
tyrolienne afin de descendre les vestiges
directement de la cavité vers la piste. Mister
Google Earth donne 179 m de longueur en ligne
droite, un dénivelé de 78 m représentant un angle
d’environ 25 °. La corde pour la tyrolienne a été
livrée, mais sur les 400 m de Dyneema commandées,
seul 100 m sont arrivés et un nouveau dispositif est
décidé. Un vieux touret de 200 m de corde est dégoté
dans la cave d’un vieux spéléo, une tyrolienne
mobile basée sur le principe d’un étendoir à linge
italien sera installée.
Description du système :
Les 2 cordes de 200 m sont raboutées, ce qui fait
une boucle de 400 m.
Un répartiteur est installé au-dessus de la cavité
en falaise.
Deux répartiteurs espacés d’environ 3 mètres sont
installés juste au-dessus de la piste. Le triangle
obtenu évite que les cordes ne s’enroulent l’une
autour de l’autre.
Chaque répartiteur est équipé d’une poulie à
roulement à billes.
La corde peut ainsi faire des allers-retours et
permet ainsi de s’affranchir des cordelettes de
freinage et de traction qui se seraient certainement
fait un plaisir de s’accrocher aux arbres.
Ça, c’est la théorie, la pratique se révèlera
beaucoup plus difficile à mettre en œuvre !
Décrire tout ce qui s’est passé cette journée serait
un peu laborieux tellement il s’en est passé des
choses, seuls les principaux points seront
rapportés.
Tout d’abord l’invitée redoutée, la pluie. La météo
annonçait une journée nuageuse avec risque d’ondées,
ce fut une suite d’ondées entrecoupées de rares
accalmies.
Une équipe est restée en bas pour préparer l’aire de
réception. Quelques arbres sont abattus au-dessus de
la piste, le terrain est nivelé, des marches sont
taillées afin d’y accéder. Deux répartiteurs y sont
installés avec chacun une poulie à billes.
La 1ère opération consiste à remplacer le
filin posé lors de la dernière visite par une
cordelette un peu plus résistante. Une fois posée,
on accroche à celle-ci les 100 m
de la Dyneema reçue, raboutée aux 96 m de la Dyneema
récupérée dans la malle canyon LISC, tout en
laissant filer encore la cordelette. Ceci réalisé,
la Dyneema traverse la vallée et 200 m de cordelette
sont en rabe en haut, ils serviront à assurer le
retour avec les cordes. Celles-ci sont alors
accrochées à la cordelette, une poulie guidant le
tout sur la Dyneema. L'équipe du bas tracte la
cordelette tandis que celle du haut la retient juste
ce qu'il faut afin de l'empêcher de se poser sur les
arbres. Tout ce passe bien pour le quart du
parcourt, en effet la cordelette ne
supportera pas la présence d’un nœud intermédiaire
et cassera au bout d’une cinquantaine de mètres de
défilement. Après quelques palabres, il est
finalement décidé de tirer directement les cordes
avec les Dyneema, tout en maintenant une certaine
tension afin que les cordes ne se posent pas sur les
arbres. La manip n’était pas gagnée d’avance mais
elle a réussi. Les 2 cordes traversent maintenant la
vallée du Laninco.
Il reste maintenant à transférer les 2 cordes du
haut de la falaise vers la cavité. Là aussi la
délicate opération s’est finalement bien passée
après avoir installé une corde de transfert amarrée
sur un arbre qui passait par là et en la récupérant
au niveau de la cavité. Trois spits sont posés
au-dessus de la cavité, un répartiteur est installé
et la corde est enfin en place après de multiples
manips.
Problème, un nœud de jonction est en butée en bas
alors que l’autre est à une vingtaine de mètres du
haut. Compte-tenu de l’heure et du fait que tout le
monde est fatigué et trempé jusqu’aux os, il est
décidé d’en rester là et de revenir le lendemain.
En bilan de la journée, la tyrolienne mobile est
posée, le chemin est balisé et dégagé, l’aire de
réception préparée et les tendinites installées.
Débriefing au Carré d’As devant quelques mousses
avant retour dans les pénates.
|
Dimanche 11
octobre 2015
Spéléo, équipement
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D.,
Noémie G., Jean-Claude L., Francis M., Stéphane P.,
Jean-Philippe S., Marie et Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
Invitée : Béatrice A.
Photos
Rendez-vous plus raisonnable à 9h30 à Ponte Leccia.
La météo annonçait du soleil, il est là ! Après un
café pris en terrasse, l’équipe se retrouve
rapidement sur site.
Premier problème à régler, l’équilibrage des 2
branches de la tyrolienne. Pour rappel, un des nœuds
de raboutage est en butée en bas mais l’autre se
trouve à une vingtaine de mètres de la poulie
supérieure. Les 2 cordes n’ont pas le même diamètre
et donc une élasticité différente, en outre elle ne
semble pas avoir la même longueur. Une quinzaine de
mètres sont ainsi récupérés sur la plus grande à
l’aide d’un tire-fort puis d’une poulie-bloqueur.
Les répartiteurs du bas sont modifiés afin de
baisser la position de la base du triangle et rendre
les manœuvres plus faciles. Quelques branches
gênantes sont encore sacrifiées.
Aux jumelles le nœud semble proche de la poulie
supérieure. Le coulissement de la corde est
difficile et le 1er essai se fera après
s’être rassasiés.
Retour aux traditions, le feu est allumé, une table
dépliée pour accueillir jambon, saucisson, pâtés,
olives, fromages, etc. Quelques brochettes grillées
accompagnent le tout.
Une foi repus, les festivités reprennent. JY,
Béatrice, les 2 JC, Marie remontent vers les
monoxyles tandis que Silvain fera un détour par la
grotte de Lano récupérer des capteurs de pression et
température. C’est à ce moment que les canyoneurs
reviennent de la Petraleccia pour prêter mains
fortes à Dumè, Nono, Francis et Jean-Phi restés en
bas.
Pendant que Silvain balise le chemin entre le pied
de falaise et le chemin de montée, JY descend devant
la cavité, Marie et les 2 JC ajoutent 2 spits en fin
de main courante afin de rendre le départ plus
facile. Le projet de fixer une bande de caoutchouc
pour pallier au frottement lors de la descente
directe depuis la cavité vers le bas de falaise est
abandonné, en raison de la présence d’au moins deux
points de frottement et de la complexité pour fixer
la lourde bande. Une déviation est installée à la
place.
Une corde est installée entre le frêne branlant
devant la cavité et le solide chêne qui a servi
d’amarrage la veille pour la translation des cordes.
L’arbre est maintenant sécurisé et ne risque plus de
tomber brusquement lors de l’extraction des
sédiments.
Les 1er essais de transfert de la civière
ne sont pas concluants. La flèche des cordes est
trop importante, la
civière bute sur la cime des arbres. Une solution
palliative est appliquée en ajoutant du poids sur
l’autre
branche de la tyro à l’aide d’une corde reliée à
celle-ci par une poulie, Anto servant de lest. C’est
mieux mais il faudra
retendre la tyrolienne et égaliser les 2 brins. La
civière est laissée en place devant la cavité et
tout le monde se retrouve sur la piste.
Débriefing au Carré d’As où, devant de bonnes
mousses, il est décidé de revenir le vendredi avant
le grand weekend. Quand on aime, on compte pas !
|
Vendredi 16
octobre 2015
Spéléo, équipement
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D.,
Jean-Claude L., Francis M.
Photos
Dernière journée d’équipement avant le grand weekend
archéo. Après le traditionnel café au Carré d’As, la
clef du portail est récupérée à l’endroit indiqué
par le maire puis l’équipe fait une petite halte au
virage où le tuyau d’eau alimentant la commune a été
découvert par les grosses pluies. Un périmètre de
protection est matérialisé par une rubalise posée
tout autour de la zone à protéger. La partie
extérieure du virage est également débroussaillée
afin de faciliter le passage des véhicules.
L’équipe ne tarde pas à se garer en fin de piste.
Deux équipes se constituent, Anto et JCL monteront à
la cavité, Dumé, Francis et JCD resteront à
l’arrivée de la tyro.
Pendant que Anto et JCL installent une 2ème
main courante afin que l’équipe photos/vidéos puisse
évoluer sans interférer sur l’équipe archéo,
l’équipe du bas réinstalle un palan afin de tendre
de nouveau la tyro.
La tension de la corde permet de gagner encore
quelques mètres, l’équilibrage entre les 2 brins est
pratiquement réalisé, lorsque le mou de corde est en
butée en bas, le nœud de jonction n’est plus à une
quarantaine de centimètres du haut. Inversement,
lorsque le nœud de jonction est en butée en bas, le
mou de corde est à 3 mètres du haut ce qui rend
impossible d’y accrocher des charges. Ce
déséquilibre résiduel est dû en grande partie au
poids différent des 2 branches de la tyro. Il n’est
pas pris le risque de faire mieux au risque de faire
pire. Un essai de largage d’un kit permet de
vérifier qu’il arrive bien en bas sans se bloquer
sur le trajet. Malgré l’installation d’un
poulie de freinage, l’arrivée est un peu brutale et
nécessitera de rendre ce freinage plus progressif.
L’équipe en reste là, il est indispensable de garder
de l’énergie pour les 2 prochains jours.
Casse-croûte à l’heure du gouter puis passage au
gite pour se remémorer les lieux. D’ailleurs, Dumè y
restera et sera rejoint plus tard par Alexia et
Nono.
|
Samedi 17 octobre
2015
Spéléo, archéo, exploration
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Albert D.,
Dominique D., Valérie D., Noémie G., Jean-Claude L.,
Livio L., Marjorie M., Francis M., Pierre-Jean M.,
Noël R., Marie-Pierre R., Jean-Philippe S., Alexia
S., Alain T., Marie et Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
Archéos et ITP : Henri B., Sophie C., Ana F.,
Philippe G., Céline et Franck L., Kéwin P., Maxime
S., Pascal T.
Le grand jour est arrivé.
La présidente et consort se charge de réceptionner
Philippe G. à la sortie du port de Bastia. Petite
péripétie pour celui-ci, si la galerie du véhicule
est bien passée à la montée dans le bateau, celle-ci
touchait le plancher supérieur à la descente. Cette
particularité lui vaudra de descendre en dernier.
Accueil chaleureux au gite où viennoiseries,
canistrelli et boissons chaudes attendent les
archéos-spéléos. Marie-Pierre et Alexia, déjà et
encore aux fourneaux, confectionnent les paniers
repas de la journée aidées par quelques ITP. Les
sudistes ne bénéficieront pas de cette bonne mise en
condition, le bateau de ceux qui arrivent à Ajaccio
accostera plus tard que prévu et ils rejoindront le
reste de l’équipe directement sur place en bout de
piste. Le maire est déjà là et accueille
chaleureusement tout le monde. C’est un si grand
moment pour une si petite commune.
Les rôles se répartissent après un petit briefing
effectué par les archéos. Alain et Pierre-Jean
montent se positionner sur la vire pour préparer les
prises de vue. Une autre équipe composée de
Philippe, Anto et JCL ira vers la cavité pour
étudier s’il est possible d’installer une plateforme
devant l’entrée. Marie et Silvain se positionnent au
départ de la descente pour assurer le départ des
archéos. Jean-Phi affine le balisage et Albert prend
son rôle de sherpa à cœur et ajoute encore quelques
kilos à son actif. En bas, un petit feu donne un peu
de chaleur au reste de l’équipe qui affute ses
biceps en vue des rotations de la tyrolienne.
La plateforme ne sera finalement pas posée, le
confort apporté serait minime par rapport au temps
nécessaire à son installation, et le temps est
compté, un certain bateau part à 17h00 …
Ana rejoint le groupe perché, suivi peu après par
Henri le restaurateur. La galerie est mitraillée de
photos par Philippe, puis par Maxime chargé de la
photogrammétrie de la cavité funéraire. Céline
complètera l’équipe archéo.
Une
troisième main courante est ajoutée légèrement en
contrebas de la cavité entre le chêne et le milieu
de la première main courante. Un faux AN est ajouté
pour la circonstance.
Le premier colis est préparé, les bois sont posés
sur la civière, calés par des blocs de mousse
découpés sur mesure et protégés par du plastique
d’emballage à bulles. La civière entame sa descente,
un peu secouée au départ, puis plus progressivement
ensuite. Quelques minutes plus tard, la civière
arrive à bon port. Les bois sont pris en charge peu
de temps après. Ils sont de nouveau emballés dans
une caisse en ... bois, prête à être expédiée vers
Grenoble pour une opération de sauvegarde.
C’est au tour des ossements d'être pris en
charge. C'est l'opération la plus longue, chaque os
est emballé méticuleusement par Ana puis calé dans
une caisse. Oisifs pendant tout ce temps, les
spéléos ne peuvent s'empêcher de lancer quelques
boutades provoquant des rires retentissant dans
toute la vallée. Tout y passe,
«
y'a de quoi faire un bon pot-au-feu ce soir
»
ou du «
calva d'os »,
etc. etc. Faut bien passer le temps !
Pendant ce temps, sur la piste, la France
d'en bas constate que comme d'habitude ceux d'en
haut n'en ont rien à taper de leurs états d'âme.
Beaucoup de bonne humeur en haut, audible sans
talkies-walky, mais pas de nouvelle sur le
déroulement des opérations et ceux d'en bas, une
douzaine, au chômage pour un temps indéterminé
(plusieurs heures). Problème de communication, à
réfléchir. Comme le chômage c'est pas bon pour le
moral, y'a même J-C D qui envisage de repartir. Et
Franck L, en bas de la falaise qui commence à douter
de l'ardeur au travail des suspendus et les hèle
d'un ton de plus en plus impatient. Finalement on se
rappelle qu'il faudra des kits pour évacuer du
sédiment car les sacs à gravats paraissent trop
fragiles, et on se rend compte que même à vide la
manipulation de la tyrolienne c'est vraiment
bourrin. Il faut compter 4 personnes qui tractent
avec des Croll (plus pratiques que les poignées) et
un changement des tracteurs tous les 50 mètres. Une
fois que ça a démarré, on n'a plus guère arrêté car
ca va pas vite.
Toute la journée des habitants de
Lano sont venus, probablement tout le village.
Pendant le temps mort de début de journée JY profite
de la présence des chômeurs sur la piste pour se
faire guider aux talkies-walky au droit de 2 œil de
bœuf visibles dans la falaise au dessus du sentier
d'accès aux monoxyles. Un petit rappel sur arbre,
avec frottement, permet d'accéder à une première
galerie, vaguement circulaire, environ 60 cm de
diamètre, légèrement remontante sur 5 mètres, puis
coude à droite, 2 mètres de galerie de même section
mais au 3/4 colmatée par un sédiment terreux.
Dommage, la corde s'est détachée de l'entrée de la
galerie (coup de pied lors du retour à reculons) et
pendouille à 1,5 mètre. Mais le regard des filles
témoins sur la piste galvanise JY qui improvise un
lasso avec un kit et s'en sort. La deuxième galerie
est borgne après 2 mètres.
Retour en haut, tous les os sont
enfin emballés et la caisse mortuaire arrivera sans
encombre sur la piste en bénéficiant
à son tour d’une
descente aérienne.
La cadence ne faiblit pas, c’est maintenant au tour
des sédiments d’être extraits. Quelques kits
bénéficient cette fois-ci d’une descente à toute
vitesse sur une des branches de la tyrolienne
mobile. Malgré la poulie de freinage l’arrivée est
un peu brutale, mais sans conséquence sur la
cargaison. Le tamisage s’effectue sur place et tout
le monde participe au tri.
Retour en haut pour une nouvelle surprise, c’est en
dégageant les sédiments qu’un troisième cercueil
apparait aux yeux étonnés des archéos et spéléos. La
cavité n’en finit pas de surprendre les
inquisiteurs.
Un point est nécessaire, un conseil des archéos est
décidé, Franck (*) et Pascal rejoignent les suspendus
pour préciser le diagnostic et définir une nouvelle
stratégie. C’est ainsi que 10 personnes se trouvent
accrochées à la paroi, occupée habituellement par
quelques oiseaux. Ceux-ci n’en croient pas leurs
yeux.
La journée a déjà été bien remplie, la majeur partie
des objectifs du weekend sont atteints, il est
décidé d’en rester là pour aujourd’hui.
Descente générale, qui par la « petite » descente,
qui par la nouvelle voie équipée en bout de main
courante, celle-ci bénéficie d’un beau rappel plein
pot de 25 mètres qui vaut le détour. Silvain,
descendu en dernier, le fera sous les feux des
projecteurs !
Le retour des suspendus jusqu’à la
piste se fait à la lueur des casques spéléo.
Regroupement général au parking, le matos est
entassé pêle-mêle dans les véhicules avant que le
convoi ne se mette en branle vers Lano.
Travailleurs d’en haut et chômeurs
d’en bas sont accueillis au gîte de L. Vincensini
par Marie-Pierre et Alexia, les deux chefs cuistots
de la bande, assistées de leurs commis.
Le petit poêle à pétrole de JCL et
quelques litres de punch ont vite fait de réchauffer
l’atmosphère. Le maire de Lano, sa famille et son
adjoint sont invités à se joindre à la bande des
archéos et spéléos pour arroser ensemble la réussite
de l’opération et pour déguster les cannellonis et
le sauté de veau mijoté depuis le matin. Au cours du
repas les discussions vont bon train sur les
perspectives qui se profilent pour les prochains
mois et sur les suites possibles de l’opération à
l’issue de cette première journée de travail. Le
fiadone qui clôture les agapes est accompagné d’une
dégustation de diverses spécialités liquides très
appréciées.
L’heure est déjà bien avancée quand
chacun prend petit à petit congé pour se retirer
dans ses appartements. Une partie des archéologues
passera la nuit chez M. le Maire, qui leur a
gentiment offert l’hospitalité. Les pensionnaires du
gîte quant à eux se répartiront dans les différentes
chambres, exercice des plus stratégiques puisqu’il
nécessite de bien se renseigner sur les velléités de
ronflement de ses compagnons de chambrée.
(*) Franck est coaché par JY pour
rejoindre la grotte. Erreur ! Le classique passage
du mauvais coté d'un fractio
bloque Franck sous l'arbre. N'ayant pas de couteau
sous la main, JY défait le nœud de départ amont et
libère celui qui alterne les « qu'est ce qu'il
faut pas faire pour la science » et les « si
c'est un bizutage, c'est interdit ».
Moralité : l'encadrement doit être
assuré par des diplômés (minimum initiateur), comme
ça en cas de problème c'est la FFS qui a validé les
compétences du diplômé qui se débrouille ...
Une autre vision de ceux d'en bas :
La tyrolienne, ou plutôt le système de corde à linge
mis en place le week-end précédent fonctionne
correctement, mais il valait mieux prévoir une
remise en tension de l’ensemble. En effet, les
cordes alourdies par la pluie du we dernier se sont
détendues. L’équipe venue sur place le vendredi a
bien fait les choses. Sur la plate forme d’arrivée,
les répartiteurs on été retendus ainsi que les
cordes. Ainsi, les charges ne devraient pas toucher
les arbres lors du transport.
Ce samedi matin nous sommes en place, les archéos
sont là également. Sur notre poste nous sommes
prêts, les radios sont allumées nous attendons les
directives de l’équipe qui se trouve au niveau de la
grotte, l’attente commence, en attendant nous nous
attachons à allumer un feu pour nous réchauffer, il
fait frisquet dans ce fond de vallée. Ce matin le
thermomètre indique 3 degrés.
Soudain, la radio crépite, l’équipe du haut nous
informe du départ imminent de la première rotation,
ça va être à nous de jouer. Il ne faut pas moins de
4 personnes pour mettre en mouvement la « corde à
linge », nous installons les bloqueurs sur la corde
et, ahanant en rythme nous tirons afin d’amener vers
nous le premier colis. Il faut environ 10 minutes et
quelques remplacements d’équipiers à la traction
pour permettre à la civière d’arriver vers nous.
Dans la civière se trouve le cercueil. Sophie et
Henri et tous les autres veulent voir. Le sarcophage
est creusé dans un tronc d’arbre d’un seul bloc, hormis le couvercle qui se présente sous la forme
d’une simple planche. Cette pièce de bois est
parfaitement conservée. Nous enlevons la bâche de
protection et chacun y va de son interprétation sur
la construction et le système de verrouillage du
couvercle réalisé par des tenons et des mortaises.
Henri nous fait remarquer le travail effectué par
l’artisan pour creuser ce tronc d’arbre ; en effet
on aperçoit très bien les coups de gouge laissés par
l’outil du menuisier funéraire. La corde à linge se
remet en route et ce coup ci ce sont les ossements
parfaitement emballés dans du plastique bulle qui
prennent la voie des airs ; malgré les multiples
précautions des personnes exerçant la traction la
caisse contenant les restes humains est ballotée.
Enfin elle arrive, décrochée de sa corde, nous la
posons délicatement sur le sol. Elle restera fermée.
Le système de corde à linge servira encore pour
acheminer de nombreux sacs contenant les sédiments
prélevés à l’intérieur de la grotte.
Le soleil s’est couché et le crépuscule fait tomber
sur nous de la fraicheur et l’humidité du soir, il
est temps de plier bagages.
Nous nous replions sur le gite de Prionzu au pont de
Lano ou Alexia et Marie-Pierre nous ont précédées
pour préparer le repas du soir.
A peine arrivés nous entamons le planteur qui
mijotait depuis la veille. Nous savons tous que
cette boisson est traitre, mais …
Les filles se sont surpassées ; au menu ce soir,
beignets de fromage (manfarè, en corse
dans le texte) suivis d’un sauté de veau aux olives
accompagné de cannelloni au brocciu et
blettes, puis le fromage et, pour terminer un
succulent fiadone. La soirée s’est poursuivie
par quelques échanges de spiritueux intéressants et
fruités issus de différentes régions.
Curieusement … personne n’a entamé de partitions
musicales et les marmites et autres casseroles n’ont
pas été utilisées en guise de djembé.
|
Dimanche 18
octobre 2015
Spéléo, archéo
Grotte des Monoxyles, Lano
Participants
ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Albert D.,
Dominique D., Noémie G., Jean-Claude L., Livio L.,
Pierre-Jean M., Stéphane P., Noël R., Marie-Pierre
R., Jean-Philippe S., Alexia S., Alain T., Marie et
Silvain Y.
GCC : Jean-Yves C.
Archéos et ITP : Henri B., Sophie C., Ana F.,
Philippe G., Céline et Franck L., Kéwin P., Maxime
S., Pascal T.
La nuit a été calme, juste quelques
ronflements ont résonné dans la bâtisse. Le réveil a
été un peu plus sonore, Dumè le claironne à 7h00
pétantes. L'odeur de café qui se répand lentement
attire peu à peu les archéos-spéléos. Les
courbatures résiduelles se dissipent tranquillement
et les neurones se reconnectent.
Ceux du gite rejoignent ceux de la
mairie au bout de la piste vers 9h00. Les équipes ne
changent pratiquement pas, les jeunes en haut et les
anciens en bas, à peu de chose près !
Non loin de l'itinéraire bis menant
aux Monoxyles, Silvain et JCL retrouvent une petite
cavité découverte lors de la sortie du 8 mars.
Celle-ci est accessible par une courte escalade de
quelques mètres et se développe à la faveur d'une
faille qui fragmente la petite falaise. Une entrée
d'environ 80 cm de section se poursuit en deux lobes
d'un mètre.
Ils rejoignent peu de temps après les
archéos-spéléos funambules. Par le bas pour JCL en
utilisant le P25, il retrouvera d'ailleurs sa clef
d'équipement perdue la veille en effectuant un pendule, celle-ci
s'est coincée sur une margelle.
Les activités sont moins intenses que
la veille, dégagement par strates des sédiments,
quelques nouveaux ossements découverts sous le
premier cercueil sont extraits méticuleusement. Ensachage, numérotation, Noémie
participe activement à ce travail. Le tamisage des
sédiments a été effectué en bas, il sera remonté par
la tyrolienne et remis en place.
Deux seaux de cailloux sont montés du
pied de la falaise, ceux-ci seront posés sur les
sédiments afin de les stabiliser et les protéger du vent.
Les archéos décident d'en rester là
pour cette campagne de fouille. Les au-revoir se
succèdent, les archéos quittent les lieux avec une
belle moissons de vestiges. Un long travail
d'analyse les attend.
La journée n'est pas finie pour les
spéléos, tout doit être déséquipé. Ce sera bien plus
rapide que le montage. En 2h00 de temps tout est mis
dans le Def. La tyrolienne aura encore servi pour descendre la majeur partie du
matériel. Et c'est pas fini, il faut maintenant
vider et nettoyer le gite. Là encore une bonne heure sera
nécessaire pour tout remettre en état.
Rendez-vous est donné à tout le monde
pour jeudi 18h00 au local afin de ranger tout le
matériel.
La vision de ceux d'en bas :
Réveil matinal, petit déjeuner et c’est reparti, les
mêmes équipes que la veille se constituent. Valérie
et Marjorie ne seront pas des nôtres aujourd’hui,
Noémie renforcera l’équipe du bas.
La journée commence par un tamisage méticuleux des
sédiments de la veille et de nombreux petits os sont retrouvés. Le système de corde à linge sera de
nouveau utilisé pour remonter le reste du tamisage
dans la cavité. De nombreux aller-retour seront
nécessaires pour envoyer les sacs et renvoyer le
matériel utilisé dans la grotte.
Cette dernière journée se termine, et sur les
recommandations des archéologues nous procédons au
démontage de la tyrolienne-corde à linge.
Il se fait tard, il nous faut retourner au gite pour
récupérer nos affaires et nettoyer les lieux.
Le retour sur Bastia se fera de nuit. Le matériel
entreposé dans le Defender de Jean-Claude sera rangé
jeudi prochain.
|
Dimanche 25
octobre 2015
Spéléo, initiation, perfectionnement
Falaise A Tozza, Patrimonio
Participants
ITP :
Marianne B., Patrick B., Wanda C., Sébastien C.,
Mickael D., Albert D., Dominique D., Ana-Lucia F.,
Henri-Pierre F., Pierre L., Philippe V., Marie et
Silvain Y.
Photos
Dimanche d’initiation au Château de
la Tozza
Non, je calme d’emblée l’intérêt concupiscent que je
vois naitre chez l’internaute égaré sur le site des
Topi Pinnuti. Ceci n’est pas le script d’un film
érotique des années 70 mais le compte rendu/ressenti
d’un candidat à l’initiation aux techniques de corde
de la spéléologie.
Rendez-vous donc ce matin-là à 8 H 30 au club : pas
trop difficile de se lever, on a gagné une heure de
sommeil avec le changement d’heure.
Alain T. qui nous a présenté ses photos de Lano,
Jeudi dernier, est déjà là, accompagné d’un énorme
Bouvier Bernois. Ouh là, là ! Je n’aurais peut-être
pas dû amener Nala notre petite chienne Jack
Russell. Alain m’explique qu’il ne vient pas avec
nous mais passe chercher du matériel. Ouf ! Nala est
sauvée ! De toute façon son chien est une « pâte »,
mais n’aime pas l’eau, ne nage pas. Bizarre, pour un
canyoniste, plongeur de surcroit de posséder un tel
animal. Soudain je comprends : les bouviers, chiens
de secours en montagne suisses, transportent un
tonnelet d’alcool autour du cou. Le chien assure
l’intendance et vu sa taille le tonneau doit être
gros.
Premier ressenti : la chauve-souris aime le rhum, la
sangria, le punch, la pina colada, le mojito, le
daïquiri, le zombie, le blue hawaien et toute
boisson à base de rhum ; souvent exagérément.
S’expliquent le lendemain difficile de la soirée au
gite de Lano et aussi les maux de tête de Noël R.
chaque lundi matin.
Marie, notre bonne Présidente et Silvain, premier
Monsieur, arrivent avec les clefs. Mise en route de
la machine à café. Présentations.
Pour détendre les candidats à l’initiation, Alain
raconte une sombre blague faite à un copain qu’ils
avaient fait descendre sur une corde pendue à un
pont, mais trop courte de 10 mètres et à laquelle le
pauvre, épuisé, s’était raccroché avec les dents
puis avait finalement sauté dans 1 mètre d’eau et
qu’on n’avait jamais revu depuis. Tout le monde
s’esclaffe.
Deuxième ressenti : la chauve souris est taquine et
un brin sadique.
Embarquement du matériel. Vérification, re-vérification,
remplissage d’un cahier d’emprunt. On enfourne tout
dans des sacs.
Départ pour la Tozza (gros rocher en Corse) sur la
route de Saint Florent : c’est un gros bloc de
calcaire gréseux (dixit Silvain) au sommet duquel
fut juché un château au XIIe siècle dont il ne reste
plus qu’un donjon aux murs épais et les vestiges
d’un mur d’enceinte. Vue magnifique sur les
vignobles de la vallée, le Tenda, les Strette, le
golfe de Saint Florent. Ciel voilé de quelques
nuages, 20°, 1021 hPa, 57% humidité, vent moyen 1,6
km/h, rafales à 8 kmh (c’est Noël qui me demande de
rajouter des données météo pour le futur).
Discussion, chacun fait part de ses motivations :
Ana-Lucia l’archéologue semble avoir pris gout à
l‘escalade à Lano et veut poursuivre l’aventure ;
Marianne la rugbywoman-plongeuse veut s’autonomiser
par rapport à 2 personnages, abominables
semble-t-il, avec lesquelles elle plonge, dénommés
Paul et Pierre-Jean ? ; Sébastien l’Ajaccien qui
s’est levé à 5 heures du matin, est hypermotivé ;
Patrick, professeur Bastiais, a des loisirs nombreux
et a été recruté lors des journées du sport ; Wanda
et Henri-Pierre, abreuvés depuis des années au récit
des fabuleuses aventures de Noël R. et Jean-Noël D.,
ont décidé de s’initier eux aussi.
Arrivée imprévue d’Albert, puis de Grand Pierre puis
de Dumè, chargé d’un gros sac de victuailles,
sûrement inquiet de laisser seuls Marie et Silvain
avec 6 novices.
Dans la matinée, nous rejoindrons Mickael et
Philippe, cordistes de métier, qui équiperont une
autre voie.
Troisième ressenti : la chauve-souris se lève tard
mais est solidaire de ses congénères.
Début de l’initiation : mettre et régler les « baudards »,
les torses, ajuster le Croll, accrocher le
descendeur, le frein. Pendant ce temps Silvain
équipe les voies.
Marie fixe une plaquette avec un écrou sur la tour.
Considérant le nombre de chevilles et la taille des
vis qu’il faut pour faire tenir un radiateur, on se
demande comment un petit écrou va soutenir le poids
d’un corps.
Quatrième ressenti : pour la spéléo mieux vaut être
léger et faire confiance.
Démonstration de la technique de descente : enfiler
la corde sur le descendeur et le frein. Chacun
s’essaye à la pratique. Démonstration de la
technique de montée, Croll et pédale.
Et là survient le drame : HP s’aperçoit que la
molette de verrouillage du mousqueton de sa pédale
est bloquée et inconscient de la gravité du fait,
s’en ouvre à grand Pierre. Malheur, le mousqueton ne
correspond pas au numéro du baudrier !! Une enquête
serrée démontrera que le mousqueton appartient à
Marie, sans que l’on s’explique comment il est
arrivé sur le baudrier N°6. L’affaire est très
sérieuse. Antoine, le Gardien du Trésor, va être
très mécontent.
Cinquième ressenti : en spéléo il faut être
rigoureux avec le matériel.
On passe à la mise en pratique : pour la descente
tout se passe laborieusement mais à peu près bien
grâce aux conseils de nos encadrants : Grand Pierre
précis, réfléchi, positif et encourageant ; Dumè,
militaire, au débit rapide, qui pétarade comme une
vieille sten, tac tac tac ; chez Marie, féminine,
plus complexe, plus enveloppante, tout passe par le
regard, Marie si tu ne la regardes pas quand elle
parle tu ne comprends pas ce qu’elle dit. Silvain,
rêveur, veille au départ de la descente et garde
Nala qui veut absolument nous suivre.
Sixième ressenti : les chauves-souris c’est comme
les humains, chacune a son style propre.
La montée, c’est plus pareil, la pesanteur n’est
plus avec toi. Albert nous briffe au départ. Patrick
se bloque dans la voie. Pour une raison que je ne
vois pas d’en bas. Comme tout le monde lui donne des
conseils différents, son cerveau explose. Il finit
quand même par progresser mais arrive épuisé
mentalement en haut.
Pour les jeunes, Ana-Lucia, Marianne et Sébastien ça
parait plus facile.
13 heure : les estomacs crient famine. Pause
déjeuner.
Petit apéro, la bière c’est bon pour la récupération
explique Marianne.
Miaggi, quiches, Marie a apporté des « pignons » de
poulet, dit-elle, sorte de rouage de poulet mutant,
élevé au champignon radio actif de la forêt de
Tartagine.
Et là septième ressenti : la chauve-souris corse
n’est pas frugivore, elle aime la cochonnaille,
surtout grillée : saucisse, pancetta de la Mère
Soufiani, figatellu, tranches fines de lard…
Patrick et HP, qui croit que l’initiation est finie,
se lancent dans l’étude comparée du Côtes du Rhône,
du Clos Colombu et d’un Saumur des pays de Loire.
Albert, le Raymond la science de l’alimentaire,
offre du Cantal en précisant que c’est un « fromage
pressé en fourme non cuite ». Comme tout topu
pinnutu il fait des blagues douteuses, mais
scientifiques : quand il lance un œuf à quelqu’un,
c’est un œuf cuit à 80°, aux protéines coagulées,
dont seul le jaune tâche sa malheureuse victime
m’explique-t-il en se gondolant d’un rire saccadé...
En dessert brioche à la brousse de Carlotti,
chocolat, café.
Puis Grand Pierre annonce la reprise des exercices.
Marianne nous quitte, elle part pour Ajaccio, voir
la demi-finale de la coupe du monde de rugby
Australie-Argentine avec ses copains rugbymen. Puis
Ana-Lucia.
L’après-midi est plus difficile que le matin (effet
du repas et de l’alcool ?). Wanda a son torse mal
réglé et peine à descendre et à remonter malgré les
conseils de Philou. HP, un peu embrumé, s’emmêle
avec les cordes, les longes, bloque son Croll,
n’arrive pas à coordonner pédale et poignée. Les
bras trop sollicités se fatiguent.
Huitième ressenti : la spéléo c’est fatiguant pour
les débutants.
Marie décide de faire un exercice de secours avec
dégagement d’équipier par la méthode du balancier.
Wanda la plus légère sert de cobaye. Manœuvre
réussie mais ça parait compliqué.
16 Heures 30 : 14°, vent NON 1 kmh. Il est temps de
ranger le matériel, on a perdu une heure de jour
avec le changement d’heure.
Déséquipement, compte et recompte des plaquettes,
(Silvain nous apprend que chaque plaquette de 50
grammes vaut 150 euros et est faite d’un métal
mystérieux, hyper résistant), des mousquetons, des
cordes, des baudriers, des casques…
On déguste quelques châtaignes que Dumè nous a
laissées sur le grill.
Retour vers les voitures, Albert fidèle à sa légende
nous égare dans la brève descente vers la route !
Rentrée au local, on range, on recompte le matériel,
les cordes... Pot de fin, projets de sorties…Ghisoni,
Castiglione…
On se quitte, fatigués mais heureux d’une belle
journée trop sympa.
|
Samedi 31 octobre
2015
Spéléo, démaquisage
Massif de Castiglioni, Oletta
Participants
ITP :
Wanda C., Dominique D.,
Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Pierre L., Marie et
Silvain Y.
Invitée de la gente canine : Nala
TPST : 0h15
Photos
En prévision du
Grand Barnum de Mai 2016 une journée de démaquisage
à Castiglioni a été décidée.
Castiglioni fait
partie de la zone spéciale de conservation Natura
2000 « Aliso-Oletta ».
Le site se
caractérise géologiquement par des affleurements de
cipolins, datant à priori du Trias et du Jurassique
(le massif se situe pile à la limite entre deux
cartes géologiques, comme toujours, et les auteurs
ne semblaient pas tout à fait d’accord…) et faisant
partie des formations du Domaine des Schistes
Lustrés.
Les grottes
naturelles présentes sur le massif de Castiglioni
sont des gîtes majeurs de reproduction pour 5
espèces de chauves-souris rares et menacées :
Rhinolophe Euryale, Murin à oreilles échancrées,
Murin de Capaccini, Minioptère de Schreibers et
Murin du Maghreb (ZNIEFF DE TYPE 1).
Rendez-vous donc au
club à 8h30 ; café ; embarquement du matériel :
cisailles, binette, tronçonneuse,
débroussailleuse… ; départ direction St Florent.
La route au départ
de Lumio qui chemine en bordure du lit de débord de
l’Aliso, garde par endroit les stigmates du gros
épisode pluvieux de la mi-octobre. HP laisse sa
voiture à Queccialba. Les 3 4x4 se dirigent vers le
gué, tapissé de galets, qu’ils franchissent
facilement. D’énormes chênes ont été déracinés. On
rejoint la maisonnette Castiglione puis Cast 1 au
pied d’un pylône de la ligne à haute tension. Le
Pajero de Dumè et le Duster de Grand
Pierre cheminent doucement sur le chemin très
raviné, ouvert dans un épais maquis à lentisque et
oléastre.
Marie, Wanda, HP et
Nala suivent à pied. Des tapis de pâquerettes
blanches et jaunes égayent la montée. La journée est
magnifique et chaude. Le site est à l’abri du vent
Nord-Est qui souffle sur la côte orientale. Altitude
120 mètres.
Début des travaux :
Silvain à la débroussailleuse, Grand Pierre à la
tronçonneuse et Marie s’occupent des abords de Cast
1 et du chemin. Wanda, Dumè et HP vont préparer une
aire de parking au départ d’un sentier qui monte
vers Cast 2.
13 H : Pause repas
au bord de Cast 1.
Miaggi ;
Grillades : panzetta et figatelli.
Fromage coulant
Pié d'Angloys.
Chocolat, brioche à la brousse. Vin d’Anjou et
Réserve du Président.
Un milan royal nous
survole lentement. Le temps s’arrête. Il existe un
dortoir de Milan (une centaine d’individus) dans la
plaine de Cavalari plus au sud, non loin de là.
On discute des
techniques d’initiation à la spéléologie.
Jean-Claude explique que la méthode est simple et
progressive.
Première étape :
affermir les bras.
On se souvient qu’un
exercice de spéléo-secours avait été organisé à Lano
en Octobre 2015 pour récupérer les restes de membres
du Groupe Chiroptères Corse dévorés par un groupe de
noctules géantes dont ils avaient dérangé le nid.
L’urgence était
relative, puisque les archéologues, consultés pour
déterminer la date de leur mort (en vue de
l’établissement du certificat de décès), avaient
obtenu, grâce à l’analyse au carbone 14 d’une dent,
une date de -1100 ans avant Jésus Christ !
La tyrolienne mise
en place pour descendre les restes avait permis à HP
et Wanda, les petits nouveaux, de se raffermir les
bras.
Deuxième étape :
initiation aux techniques de corde à Tozza. Travail
des bras.
Aujourd’hui, 3ème
étape : « l’abord du trou » ; préparation des
alentours. Travail des bras.
A propos de trou,
Dumè, guilleret, raconte une histoire, qu’il assure
véridique et a entendu à la radio : un homme pour se
faire des « guili-guili » s’enfourne un hamster dans
le rectum grâce à un gros tube ; mais l’animal
s’enfonce trop dans le colon et se bloque. Le
compagnon du malheureux essaie de le repérer en
s’éclairant avec un briquet. Un dégazage intempestif
provoque une flamme qui brule l’homme en son
fondement et le visage de son ami. Tout le monde
s’esclaffe grassement, sauf Wanda qui n’aime pas les
histoires dans lesquelles on torture les animaux.
Mais déjà 14
heures : il faut reprendre le travail.
Jean-Claude en
rangeant ses affaires ne retrouve plus son appareil
photo. On le cherche partout ; rien. Pensant que
Nala l’a pris et l’a caché, Jean-Claude fouille les
alentours sans succès, puis descend dans Cast 1 au
cas où une chauve-souris, probablement prévenue par
le milan, l’aurait dérobé. Car Jean-Claude,
contrairement à Dumè, dont le monde est moins
poétique, vit dans le monde merveilleux des « fate »,
où l’on roule dans un Defender éternel et où les
animaux font des blagues aux hommes dès qu’ils ont
le dos tourné.
En descendant dans
le trou Jean-Claude en aura tout de même profité
pour jeter un œil sur les conséquences de
l’élargissement de l’entrée effectué lors d'une
précédente sortie. D’après lui, un bloc faisant
entre 2 et 3 quintaux mériterait d’être décollé
avant qu’il ne décide de son propre chef de tomber !
Finalement il
dénichera son appareil photo dans le sac de Wanda
qui l’avait ramassé croyant que c’était le sien.
Marie et Dumè
partent à la recherche de Cast 2 et Cast 17 en
démaquisant le chemin.
Après 2h30 de dur
labeur on décide d’arrêter. Il faudra revenir pour
agrandir le parking et réparer la piste.
Le 4x4 de Dumè a un
problème d’alarme qui bloque son démarrage mais
finit par partir. Rangement du matériel. On
redescend à la maison Castiglioni qui rougeoie au
soleil couchant. Décor idyllique de carte postale.
Retour au local. Pots.
Encore une belle
sortie des Topi Pinnuti qui s’achève où l’on aura
beaucoup travaillé les bras mais riche en « stalvatoghji
et
fole » à
raconter à la veillée.
|
Samedi
7 et dimanche 8 novembre 2015
Sortie interclubs
Aménagement
casetta, Ghisoni
Participants samedi
ITP : Antoine B., Dominique D.,
Jean-Claude L., Pierre L., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
GCC :
Jean-Yves C.
Invité
: Fabrice
Participants dimanche
ITP : Antoine B., Wanda C., Albert D.,
Dominique D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F.,
Jean-Claude L., Pierre L., Véronique M., Noël R.,
Alexia S., Marie et Silvain Y.
GCC :
Jean-Yves C.
Invité
: Fabrice
Photos
Weekend spécial grands travaux. Le
sol de la casetta est entièrement décaissé, il est
maintenant prêt à recevoir le parquet et une chape
périphérique en béton.
Un escalier en pierres naturelles est
également construit sur la descente à côté de la
casetta. Une aire de camping pouvant accueillir 2
tentes est réalisée avec les déblais de la casetta.
La piste est également
« calibrée »
entre les bergeries et la châtaigneraie, les plus
grosses ornières sont comblées.
CR à venir |
Mercredi 11
novembre 2015
Spéléo, visite
Cast.1 - Oletta
Participants
ITP : Michèle C., Albert D., Jean-Noël
D., Henri-Pierre F., Véronique M.
CoMed : Marie-Françoise A., Jean-Michel H.
Gent canine :
Zilia, Oscar
TPST : 3h00
Parallèlement aux Journées médicales de la
Commission Médicale de la FFS, la CoMed, qui vont se
tenir cette année en Corse — une première ! —, du 12
au 14 novembre, il a été proposé aux participants,
des sorties avant et après Journées, comme cela se
fait pour les AG et Congrès FFS. Pas d’emballement,
on est loin des chiffres des participants et du
nombre de cavités rencontrés lors de ces congrès…
Outre trois insulaires, huit membres continentaux de
la CoMed participeront à ces Journées. On avait reçu
deux demandes de sorties pour le mercredi et deux
pour le dimanche. Dans un premier temps, le gouffre
A Buga à Ghisoni avait été retenu — on
voulait offrir ce qu’on avait de plus profond… —, il
avait été prévu de l’équiper le weekend précédent
mais cet équipement du dimanche ayant été annulé, et
JN ne pouvant pas effectuer l’aller et retour dans
la journée, on s’est rabattu sur Cast.1, notre
trou-école.
Rendez-vous est pris au … Col d’Amphore à 10 h avec
Marie-Françoise et Jean-Michel qui viennent
d’Auvergne. Marie-Françoise est médecin à l’ARS
d’Auvergne et Jean-Michel ingénieur sécurité Véritas,
ex-architecte et surtout fondateur de l’École de
plongée souterraine au sein de la FFS. Il a
bourlingué dans pas mal de siphons et de rivières
souterraines et Cast.1 va sûrement lui sembler bien
petit…
Attablés
au soleil, au Col d’Amphore avec Henri-Pierre,
Michèle et Albert, on voit arriver juste à l’heure
un Defender équipé d’une réhausse de toit, ce
sont nos amis. Ils sont en Corse depuis dimanche et
testent le couchage de leur Def, ayant comme
projet de descendre toute l’Amérique du Sud en 2016…
Échanges sur la spéléo en Corse et sur la cavité à
venir, en fait Cast.1 semble bien leur convenir car
Marie-Françoise préfère les petits puits.
Direction
le trou du Pylône, le démaquisage a été efficace
mais les ornières se sont bien creusées. Midi, JN
part équiper le Réseau de la Chèvre et le
départ vers le Grand Réseau. Il sera suivi de
HP, MF, puis JM qui fermera la marche. Albert
initiera d’abord Michèle aux manœuvres sur corde sur
le pylône puis ils devraient nous rejoindre ensuite.
Véronique, préfèrera lézarder au soleil et balader
Oscar.
Circuit
habituel dans le Réseau de la Chèvre, le
mousqueton laissé sur la dèv’ du premier puits est
bien oxydé… il faut ramener une pince pour le
dévisser. Le début de désob’ entre Cast.1 et Cast.3
ne souffle pas du tout. Remontée au Balcon
puis la vire et retour vers le bas du P13. Bien
qu’elles paraissent en bon état, il va falloir
songer à changer les cordes en place. C’est la
première sortie sous terre pour HP et MF prend son
temps…, on a bien choisi le trou. Retour Salle du
Veau, pas d’Albert en vue. Véronique qui rentre
de balade informe du haut du P7 d’entrée qu’ils ne
descendront pas. Sortie du P13, HP et MF déclinent
la proposition de visiter le Grand Réseau, JM
idem, précisant qu’il n’est pas en manque de spéléo
et que le piquenique au soleil le tente bien. Ils
sortent tous les trois pendant que JN déséquipera.
Sortie au
soleil, on aura tranquillement passé trois heures
sous terre. Les agapes traditionnelles clôtureront
cette sortie. Arrêt au local au retour pour ranger
le matos et présenter l’antre des topis à nos
amis auvergnats. Puis on les accompagnera à Saint
Hyacinthe à Miomo, où se tiendront le lendemain les
Journées Médicales.
Sortie au soleil, on aura tranquillement passé trois
heures sous terre. Les agapes traditionnelles
clôtureront cette sortie. Arrêt au local au retour
pour ranger le matos et présenter l’antre des
topis à nos amis auvergnats. Puis on les
accompagnera à Saint Hyacinthe à Miomo, où se
tiendront le lendemain les Journées Médicales.
|
Samedi
14 novembre 2015
Spéléo, visite, sortie
« CoMed »
Grotte de Carpinetto, Lano
Participants
ITP : Michèle C., Albert D., Jean-Noël D.,
Ana F., Henri-Pierre F.,
Jean-Claude L., Véronique M., Jean R., Marie et Silvain Y.
CoMed : Marie-Françoise A., Jean-Marie B.,
Jean-Pierre B., Thomas C., Claire F., Olivier G.,
Jean-Michel H., Guy V.
Gent canine :
Zilia
TPST :
3h00
Photos
Vidéo
Comme pour toutes les Journées Nationales CoMed, le
samedi est consacré à une sortie spéléo où chaque
médecin organisateur essaie de faire découvrir le
joyau de sa région, ceci dans les limites de
praticabilité des participants, plutôt de
l’horizontale, pas de grands puits, compte tenu de
l’âge et surtout du manque de pratique de certains…
On a abandonné l’idée de Ghisoni, restaient Butrone,
proche de Bastia mais avec un peu de marche
d’approche et Lano, belle cavité d’initiation ayant
repris de la valeur avec la découverte des
Monoxyles.
Outre les 11 participants au Journées, se sont
greffés 7 topis. Cela fera une belle
palanquée dans Lano, on est quand même loin de
certains chiffres records lors de journée-découverte
après la Fête du Sport. Rendez-vous traditionnel en
terrasse ensoleillée du Carré d’As, puis direction
le départ de la piste. Avec quatre 4x4, on aurait pu
loger tout le monde mais les continentaux ont
préféré monter à pieds pour profiter du paysage.
Arrêt sur l’aire de réception des Monoxyles, le
filin est toujours là, attaché à un arbre.
Explications de JCL sur les manips, photos, on
repart vers le parking final. Temps très agréable,
les torses velus se mettent à l’air, d’autant plus
qu’on en profite pour doter une grande partie de
l’équipe de capteurs thoraciques dans le cadre de
l’étude sur la cardiofréquencemétrie en cavité. Il
est 11 h quand la troupe (sauf Jeannot qui cherchera
des bébêtes dans le coin), guidée par JN, s’élance.
À l’entrée de la cavité, photos traditionnelles de
groupe, puis Marie nous expose, dans un silence
quasi-religieux, la configuration géologique et
surtout hydrologique de la cavité. Puis c’est parti
pour un premier ramping, que tout le monde
passe sans encombre. Quelques petits rhinos en
plafond avant la descente sur la vire. Regroupement
Salle de la Colonne, puis la Salle des
Chauves-souris (deux que l’on prendra soin de ne
pas effrayer). Puis on s’enfile dans le Méandre
pour redescendre vers le départ du Laminoir de la
Chèvre.
Silvain emmènera les plus courageux jusqu’à la
Rivière de la Chèvre tandis que JN prendra en
charge le reste du groupe pour aller vers les
Lacs Jumeaux, que l’on franchira pour aller
ramper dans le Laminoir (le président en
avait tellement entendu parler…), les ahanements ne
manqueront pas mais tout le monde est bien passé.
On attendra le groupe de la Rivière de la Chèvre,
pour filer vers la Rivière principale, qui
est entièrement sèche. Pour le fun… ramping
vers l’aval et la petite salle avant la Jonction
Valérie. En ne précisant pas que c’était un
cul-de-sac, ça va râler un peu… Thomas tentera de
faire la jonction mais l’étroiture est trop sévère.
Puis le Colimaçon et la Grande Galerie
Concrétionnée. Nos amis continentaux
reconnaissent que le concrétionnement vaut le
déplacement. JN emmène Claire vers le Balcon
et la descente au-dessus du Lac Suspendu. Pas
mal de prises, mais la vire au-dessus du Lac
Suspendu sera un peu chaude pour Claire… sauvée
par de nombreuses mains secourables. Nouveau
regroupement et on poursuit jusqu’au Lac des
Italiens et l’Étroiture du Bébé. Des
désobeurs fous nous recommandent de faire péter
l’étroiture située au fond de l’arrivée d’eau du
Lac des Italiens, à voir… Thomas puis Ana
tenteront l’Étroiture du Bébé mais elle leur
résistera.
Il reste la Salle Rhomboédrique, Albert
guidera une équipe vers le haut et JN par le passage
inférieur. Silvain nous quitte pour une visite
éclair de l’étroiture donnant accès à la galerie à
topographier. Belles traces de mise en charge mais
elle semble mieux se passer. Il en reviendra tout
boueux. Séquence photo de groupe. Puis le groupe du
bas remontera la rivière à sec pour aller visiter la
salle supérieure, où on observera un grand rhino.
Retour vers l’entrée et regroupement dans la
Salle de la Colonne. Et retour vers la lumière.
On retrouve notre Jeannot. Le barbecue est vite
allumé et les agapes, bien garnies peuvent
commencer. Comme prévu, à l’usu corsu, pas
moins de cinq migliacci, quatre figatelli
et le bouquet ! trois Rustique° bien
coulants. La cuvée des topis est également
bien appréciée. La tradition est respectée.
Retour paisible sur Bastia, la nuit est tombée. La
CoMed se retrouve à Saint Hyacinthe pour clore ces
Journées Nationales.
Quelques retours de courriels de nos amis de la
CoMed :
« Salut Jean-Claude,
Suite à notre réunion récente je voulais, au nom
de la CoMed, te remercier, toi et tous tes
collègues, pour votre accueil, votre gentillesse
et votre convivialité. (…) les ponts entre la
Corse et le continent sont établis… (…)
Nous avons passé d’excellents moments avec vous
et nous garderons un excellent souvenir de ce
séjour. La sortie à Lano a été aussi un très bon
moment. (…)
Tu transmettras à tout le monde mes
remerciements et mes salutations les plus
amicales.
Au plaisir de te revoir, toi et les autres.
Amicalement »
Jean-Pierre Buch
« Bonjour,
J’en profite pour vous remercier très
sincèrement de votre accueil. J’ai passé un
moment très agréable et très instructif. Dommage
que ce soit la dernière… Mais vous êtes les
biens venus dans le Vercors. »
Olivier Garnier
« Bonsoir ,
(…) Encore un grand merci à nos amis
corses pour leur réception et l’organisation de
cette réunion. À tous un grand merci pour la
convivialité toujours présente entre nous.
A+ »
Guy Valentin
|
Dimanche 15
novembre 2015
Spéléo, visite
Cast.1, Oletta
Participants
ITP : Jean-Noël D., Véronique M., Marie
et Silvain Y.
CoMed : Claire F., Jean-Marie B.
Gent canine :
Oscar
TPST : 3h00
Seconde visite de Cast.1 en une semaine, on aurait
du laisser les cordes en place. C’est au tour de
Claire et Jean-Marie de la CoMed, qui ont décidé de
prolonger leur séjour en Corse jusqu’au mardi
suivant, de découvrir les verticales corses. Là
aussi, nos deux amis sont des grands bourlingueurs
des cavités de la Montagne Noire et Cast.1 risque de
leur paraître un peu fade. Mais Claire sort d’un
accident de canyon il y a quelques mois et déclare
se satisfaire volontiers d’un -40.
On les récupère à Miomo puis arrêt au club pour
préparer le matériel. Jean-Marie nous félicite pour
la tenue du local et le rangement du matériel, bien
loin de ce qu’il connait au Spéléo Club de l’Aude…
Le second rendez-vous a été fixé au Col d’Amphore
avec Marie et Silvain mais on se passera du café car
tout le monde se regroupe dans la descente de
Teghime. Direction Cast.1.
JM laisse sa voiture en bord de route et Silvain la
sienne à la ruine de Castiglione, ils monteront
ensuite tous à pied, même Oscar qui suivra le
Disco en jappant. Le soleil est bien de la
partie. Équipement rapide, il est 11 h JN descend en
premier, et part équiper le Réseau de la Chèvre
suivi de Claire et JM. Silvain et Marie suivront et
équipent le Grand Réseau. Véronique profite
des rayons de l’astre solaire et nous rejoindra plus
tard.
Une petite heure pour la visite traditionnelle du
Réseau de la Chèvre et on file ensuite dans le
Grand Réseau, la progression a été plus
rapide que mercredi dernier et nos amis castrais en
veulent un peu plus. On retrouve Silvain en haut du
dernier P13 tandis que Marie est plus bas
au niveau de la dèv’. Croisement des deux équipes.
Marie et Silvain partent vers la Chèvre. Descente
vers le Plateau à escargots, Claire décide de
s’arrêter là. JN emmène JM voir la première brèche
osseuse à -32, on ne file pas jusqu’au fond car la
cavité est bien grasse.
On préfère aller rendre visite à la cave où les
bouteilles d’Aliso-Rossi reposent en paix depuis dix
ans. Le vin semble avoir pris une belle couleur de
plus en plus brique, mais on n’avait pas de
tire-bouchon… Retour à la corde du P13,
Claire remonte en premier, suivi de JM et JN qui
déséquipe. En bas du P13 intermédiaire,
on fait la jonction sonore et visuelle avec Marie et
Silvain qui tue le temps avec un dégagement
d’équipier en bas de leur P13… Sortie de
Claire puis JM, Véronique est toujours là, tiens on
ne l’a pas vu sous terre ! Elle s’était équipée mais
la lumière du casque avait refusé de marcher,
jusqu’au retour de JN… Marie déséquipera.
Il est à peine 14 h quand le plat de côtes est sur
le feu. Encore une fois, agapes traditionnelles,
mais on aurait du remonter une bouteille du fond car
personne n’avait apporté de sang de la vigne, unique
à Cast.1 ! Après les
bonnes « descentes » de la veille, un peu
d’abstinence ne fait pas de mal. Marie et Silvain
nous quittent vers 15 h 30, redescendant à pied avec
Claire qui fera l’aller et retour pour récupérer du
matériel dans leur voiture.
Avant de redescendre, visite de l’entrée secondaire
de Cast.1 et de l’entrée de Cast.3. Il est déjà
17 h, le soleil se cache derrière la colline et la
fraîcheur arrive. Claire et Jean-Marie restent sur
Saint Florent à la recherche d’un hôtel, qu’ils
trouveront finalement à l’Île-Rousse. Retour au
local pour le rangement du matériel.
|
Samedi
21 novembre 2015
Spéléo, prospection, exploration, topographie
Pointe de la Coscia, Rogliano
Participants
ITP : Michèle C., Albert D., Dominique D.,
Valérie D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Véronique M., Jean R., Rémi R., Marie Y.
Les
toutous : Oscar et Zilia
TPST : 3h00
Photos
Avis de tempête sur la Corse et plus on se rapproche
du weekend et plus l’alerte vigilance météo
« orange » se décale. Elle devait se terminer le
samedi à 9h00, puis à 16h00, puis elle sera
finalement maintenue jusqu’au dimanche 9h00 ! Le
démaquisage de Castiglioni est reporté à une date
ultérieure.
Suite à une information reçue sur une cavité
existant en contrebas de la grotte de la Coscia à
Macinaggio, une sortie de prospection et
d’exploration est décidée. Le vent ne souffle pas
sous terre, les topi osent affronter courageusement
les éléments et ils quittent le local
tant bien que mal, untel confiant, unetelle méfiante
!
L’équipe se retrouve pour une pause bistrale au port
de Macinaggio. Après discussion, la sortie est
maintenue malgré la météo peu propice à une balade
maquisesque. Il est finalement décidé de passer par
la piste de Tamarone. Les véhicules se regroupent
sur le petit parking en contrebas du relai télécom.
Une petite brise vigoureuse accueille les topi !
Certaines se changent dans les véhicules, les autres
comme ils peuvent à l’abri des voitures.
Mais le plus dur est fait, la descente vers le
chemin des douaniers est déjà moins venteuse. La mer,
bien que plate, est marbrée par les rafales et des
embruns se soulèvent çà et là. L’équipe en profite
pour faire un détour par la grotte de la Coscia dont
la dernière visite par les anciens du club, guidés
par Bonifay lui-même, remonte aux années 1996/1997.
Bigre, la porte de fermeture n’est plus que l’ombre
d’elle-même ! La corrosion marine a fait son effet
et le vent a dû la faire tomber. Bonne occasion pour
en faire la topo !
Changement d’ambiance, une douce chaleur souterraine
accueille les topi. La cavité est déjà habitée
puisqu’un premier groupe de 15 rhinos accueille les
visiteurs dès la fin de la galerie d’entrée. Un
deuxième groupe plus resserré de 12 rhinos près des
fouilles, et enfin 2 rhinos sont suspendus à une
ficelle accrochée à la paroi.
La topo de la cavité est rapidement effectuée, c’est
en fait une grande salle circulaire dont le centre
et la partie Est sont encombrés par un cône
d’éboulis dû à l’effondrement du plafond. Quelques
passages latéraux mériteraient une désobstruction …
Deuxième étape, la nouvelle cavité indiquée.
Celle-ci s’ouvre en contrebas dans l’anse nord de la
pointe de la Coscia, à quelques mètres de la mer. La
cavité est tapie dans un recoin d’une petite falaise
balayée par les embruns. Une entrée d’une
cinquantaine de centimètres de hauteur et de large
permet d’accéder à une première galerie. Peu après,
une chatière sélective débouche sur une « grande
salle » où la position accroupie est possible ! Un
petit lac, un bénitier, des gours et sur le côté,
une belle alcôve. Toute cette partie est joliment
concrétionnée et vaut le détour. Là aussi la topo
est rapidement effectuée et les topi repartent
satisfaits vers les véhicules en laissant derrière
eux la Grotte des Embruns.
Michèle en gardera un souvenir lyrique :
« Où il est prouvé que la spéléo, c’est moins
dangereux que la balade en bord de mer.
Rendez-vous à la grotte de Macinaggio. Passé le
petit boyau d’entrée, nous débouchons dans une belle
salle voûtée, spacieuse, haute, recouverte d’une
argile ocre veloutée comme le
tadelakt
des riads marocains, presque lumineuse.
Sur la gauche, il y a des bosses à escalader, des
corbeilles, des replats. Sur la droite, des gradins
en demi-cercle font un petit amphithéâtre qui
s’enfonce dans les profondeurs. Tout en bas, sous
une élégante marquise en demi-lune, très fine,
presque translucide [un plancher stalagmitique], il
y a un entablement rectangulaire (nous nous retenons
de dire un autel) recouvert sur environ 40 cm
d’épaisseur d’ossements, très majoritairement des
cornes de jeunes cervidés mâles.
Moment de grâce où nos imaginations s’entrecroisent
et font des bulles à la lueur de nos torches de
résine, euh, de nos Petzl.
Pendant ce temps les scientifiques, postés comme des
lucioles dans tous les coins et coincés dans toutes
les positions, croisent les feux de leurs lasers et
millimètrent les cm3.
Puis on passe à l’autre grotte, tout en bas au bord
de la mer. Tous les spéléos dévalent la falaise
comme des chevrettes lâchées à la récré. Tous, sauf
une, qui s’agrippe terrifiée à chaque brin d’herbe
et met ½ heure à arriver en bas. Je ne dis pas le
nom …
C’est une très jolie petite grotte, avec des boyaux
bien tordus, des voûtes en choux fleurs bien
rebondis, des draperies soyeuses en formation, des
marches en écailles noires empilées. On progresse en
se lovant en colimaçon, en se retournant comme des
crêpes, mais en ne se redressant jamais.
De nouveau, les scientifiques croisent leurs lasers
dans tous les sens.
A la sortie, la tempête fait rage. Soulevés par les
vents ascendants, tout le monde retrouve en haut en
une minute chrono, même celle qui est terrifiée, je
ne dis pas le nom …
Mais, arrivés en haut, la tempête jette tout le
monde au sol, pas de quartier ! Les spéléos rampent
et s’agrippent les uns aux autres, les habits se
lacèrent, les bras se tendent vers le ciel, les
hurlements se mêlent aux ululements du vent ! Le
vrai radeau de la Méduse ! Quel spectacle poignant !
A ce souvenir, les larmes me viennent aux yeux !
Comme des chenilles processionnaires emmêlées, ils
arrivent aux voitures qui tremblent. Même le gros
4x4 de Jean est secoué comme un grelot ! Les
voitures se serrent les unes derrière les autres
pour faire un vaillant petit train, et nous partons
à la recherche d’un abri pour pique-niquer. Nous
finissons par trouver un pan de mur de casetta en
ruine. Nous mangeons debout, serrés les uns contre
les autres, devant des chevaux tout étonnés de voir
des gens aussi décoiffés manger des choses aussi
délicieuses.
Mais nous ne sommes pas rassasiés de science. Alors
Marie nous emmène découvrir 2 autres merveilles au
bord de la mer : une chaussée de géant en basalte
noir bordée de chaque côté par un rail de marbre
blanc [feldspath]
s’enfonce dans l’eau. Puis, un peu plus loin, une
roche très corrodée avec des centaines de petits
yeux rouges qui nous regardent d’un air blasé [éclogites].
Et pour cause, ces yeux sont très très vieux. Ils
ont eu tout le temps de voir passer beaucoup de
spéléos. Ils datent du temps où l’océan Thétis le
vénérable s’est enfoncé sous le continent par
subduction, puis a rejailli en geyser à la surface
[quelle imagination, raccourci non garanti !].
Et c’était fini ! »
Après les envolées littéraires de Michèle, Marie
nous ramène sur terre et précise de façon plus
scientifique la
séquence géologique de la journée :
« Avant de rejoindre Bastia, nous
faisons un arrêt géologie à la sortie de Santa Severa pour aller observer un affleurement en bord
de mer célèbre dans le milieu des géologues. Marie
l’a découvert jeudi dernier au cours d’une tournée
de terrain avec un géologue spécialiste du coin
(Didier Lahondère du BRGM d’Orléans) et elle est
toute contente de pouvoir montrer ça à ses copains.
Il s’agit d’un affleurement d’éclogites.
Quelques éléments de contexte pour mieux comprendre
de quoi il s’agit : Le Cap-Corse et la Castagniccia
correspondent à la Corse dite alpine qui est le
prolongement des Alpes. Les formations géologiques
qui la composent sont issues de la collision de la
plaque tectonique africaine avec la plaque
européenne qui a engendré la fermeture de l’océan
Téthys. Le fond de cet océan correspondait à une
plaque océanique constituée de la succession de
roches suivante : des péridotites (c’est le manteau)
puis des gabbros et de la lave basaltique (c’est la
croûte océanique). Lors de la collision de la plaque
africaine avec la plaque européenne, cette plaque
océanique a été enfouie à grande profondeur
(plusieurs dizaines de kilomètres) lui faisant subir
de hautes pressions et de hautes températures. Ces
conditions ont engendré le métamorphisme de ces
roches qui ont donc été transformées (péridotites à
serpentinites,
gabbros à
métagabbros,
basaltes à
métabasaltes). Ce sont ces roches que l’on trouve
donc notamment dans le Cap-Corse.
Les éclogites que l’on a pu observer à côté de Santa
Severa sont des reliques de gabbros qui ont subi
parmi les pressions les plus importantes dans
l’histoire de la formation des Alpes (ces roches ont
été enfouies à environ 60 km !). Ces roches sont
donc les plus métamorphisées et les plus vieilles
que l’on peut observer dans le Cap-Corse (quelle
émotion de les fouler de nos pieds après tout ce
qu’elles ont subi !). Ces éclogites sont des
métagabbros (et non pas des métabasaltes comme
décrit par Marie sur place !). On en distingue deux
sortes sur l’affleurement : des niveaux relativement
clairs qui correspondent à des métagabbros
magnésiens et des niveaux foncés qui sont des
métagabbros ferrotitanés (riches en fer). Dans les
niveaux les plus foncés, on peut distinguer à
quelques endroits de l’affleurement que la roche
présente des « yeux » au centre desquels il y a des
grenats. Ces minéraux sont normalement rouges et
forment des tétraèdres. Sur cet affleurement ils
sont altérés et apparaissent un peu pourris de
couleur orangée. Ces minéraux indiquent que la roche
a subi une pression très élevée d’environ 20 Kbars
(attention, on ne parle pas ici de Bistrots,
contrairement à ce que pensait Jean-Claude L. !) et
une température relativement faible (environ 500°C).
Sur l’affleurement on distingue également des filons
assez larges de couleur blanche : à s’y méprendre on
prendrait ces minéraux pour du quartz, mais il
s’agit de
feldspath et plus précisément d’albite
(c’est un feldspath sodique).
La nuit tombant rapidement, les éclogites se
distinguaient de moins en moins bien, il était temps
de reprendre la route pour rejoindre Bastia. »
Quand on aime on ne compte pas, quatrième narrateur
pour cette journée riche en
sensations et à multiples facettes. Henri-Pierre
prend la plume :
« Alerte
Orange sur la Corse. Vent fort. L’anticyclone se
retire, une dépression se creuse dans le golfe de
Gènes. Un froid polaire descend du Nord. Fin de la
douceur extrême de cet automne 2015. Année el niño.
L’alerte orange, qui devait se terminer à 9h, est
prolongée jusqu’à minuit. Impossible de remettre la
sortie à dimanche car JC a un couscous important ce
jour-là. On décide de partir tout de même.
L’anti démarreur du Defender de Jean-Claude se
bloque. On consulte le manuel ; on suit la méthode
indiquée ; on débranche la batterie ; rien n’y fait.
C’est le problème de ces engins modernes,
hypersophistiqués, bourrés d’électronique. On
montera avec la Honda d’HP.
Arrivée à Macinaggio, 11h15 : vent d’Ouest 92 km/h,
rafales à 140 km/h, température 16°4, pluie modérée.
On retrouve les autres au bar « U Sciloccu », sur le
port, à côté de la Capitainerie, (= sirocco, vent de
Sud-Est, de suruk شروق en arabe = lever de soleil,
Est). Vent mauvais s’il en est, en cette période de
guerre en Syrie.
Mais aujourd’hui ce n’est pas le sirocco qui souffle
mais du gros Libecciu (du grec λιβυκοσ : de Lybie).
Direction route de Tamarone, on oblique à droite
vers l’émetteur TDF, colline de Coscia. On se gare
sur la crête, face au vent. Equipement dans la
tempête.
On bascule derrière la colline pour rejoindre le
sentier des douaniers. Les bruyères multiflores
colorent partout le maquis de rose. Les arbouses
sont mûres, prêtes pour l’eau de vie. La
salsepareille, en prévision des longues soirées
d’hiver, offre au promeneur averti ses grappes de
fruits rouges, aux propriétés stimulantes et
aphrodisiaques ; HP se dit que décidément la nature
est bien faite.
A l’abri du vent, on rejoint la grotte de la Coscia.
La porte est détruite et rouillée laissant l’entrée
libre. Seuls quelques rhinolophes peuplent les
lieux, dormant paisiblement.
La grotte a été découverte en 1954 et fouillée à
partir de 1964 par Grosjean † et Bonifay †.
La cavité a été creusée par la mer dans des
calcaires dolomitiques, il y a 400 000 ans, alors
que le niveau de la mer était 20 mètres plus haut.
Elle constituait alors une ouverture de 70 à 80
mètres sur le front de mer et de 100 mètres de
profondeur. Elle s’est fermée vers 50 000 BP par
accumulation de sables dunaires et d’éboulis
argilo-sableux (Je simplifie)
Un effondrement partiel du plafond a eu lieu il y a
3500 ans et a recouvert 20 mètres de sédiments
contenant des fossiles de mammifères, d'oiseaux, de
rongeurs, de coquillages….
Dans la grotte, une accumulation de bois
(essentiellement des bois de chute), de crânes et
d'ossements de cerfs mâles uniquement forme un «
tumulus » (ou un tertre) dont l'origine anthropique
paraît probable, peut-être Néandertalienne. Des
indices d'occupation humaine (foyers entourés par
des blocs et des dalles rocheuses) existent aussi à
l’extérieur.
Visite, topographie. On part explorer une seconde
cavité qui s’ouvre plus bas, légèrement décalée au
Sud, un peu au-dessus du niveau de la mer, au fond
de « l'abri sud » qui constitue l'angle sud-est de
la grande grotte primitive et qui montre la paroi
originelle de la grotte.
Le vent s’est renforcé, la mer est couverte
d’embruns, les iles Finocchiarola semblent un énorme
monstre préhistorique émergeant au loin. Un ferry
gîte sous la tempête et passe lentement dans le
détroit de Corse.
Marie propose de baptiser la cavité, innominée
jusque-là, grotte des Embruns. Nouvelle topographie.
15h30 : vent 105km/h, rafales 150 km/h, 15°, ciel
découvert. Retour aux voitures. Sur la crête qui
relie l’émetteur à l’esplanade, nous titubons sous
des rafales démentes. Michèle accrochée à Albert
manque de s’envoler sur l’ile d’Elbe.
Nous redescendons chercher un endroit pour
pique-niquer. Jean-Noël crève ; changement de roue.
On s’abrite derrière une bergerie en ruine juste
avant le camping de la plage « U Stazzu ». Pas de
grillades aujourd’hui, sous peine de mettre le feu
au Cap. Beaujolais nouveau, Bourgueil 2002,
Sancerre, charcutailles diverses, pâtés, rillettes, tartinade de chorizo, cuggiulelle de Zilia,
clémentines …
Nouvelle halte au bar à Macinaggio. Thé chaud.
Sur le chemin du retour, minute de géologie avant
Porticciolu. En bordure de rivage, Marie nous montre
des roches très rares en Corse, magmatiques ferro-titanées
bleu foncées et magnéso –ferriques claires, formées
à 60 km de profondeur, faillées de filons d’albite
blanche. Plus loin des éclogites présentent des
inclusions de grenats roses.
18h : Retour au local. Le Defender de Jean-Claude
repart mystérieusement après débranchement de la
batterie et test de la pile du bip. Le monde se
remet à tourner.
Une nouvelle journée riche et conviviale s’achève
pour les Topi Pinnuti.
»
|
Dimanche 29
novembre 2015
Spéléo interclubs, initiation,
perfectionnement
Falaise du Bourreau, Bastia
Participants
ITP :
Christelle B., Wanda C., Jean-Noël D.,
Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Manon L., Véronique
M., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
GCC :
Jean-Yves C.
Les
toutous : Nala et Oscar
Photos
Lendemain des 10 ans
du local. On n’y a pas bu que de l’eau. Lever
difficile pour certains. Maux de tête. Mélanges,
bière, beaujolais nouveau, Vinu di I Topi Pinnuti,
Chartreuse à 40°, à 70°, dur, dur.
9 h 30 ; départ du
club, direction Teghime, on se gare dans la montée,
à côté de la fromagerie presque en face de la
fontaine du bourreau, a Funtana di u boia ;
fontaine où selon les Contes corses de Mamo, le
bourreau de Bastia, méprisé et haï venait nettoyer
ses instruments sanglants.
La bergère nous
avertit du danger de taureaux sauvages dans les
environs. On descend la pente jusqu’à l’ancienne
carrière de cipolin.
Temps magnifique ce
matin pour une initiation aux techniques de corde.
400 m d’altitude, 10°, vent de Sud-Est 5 km/h. On
surplombe le ruisseau de Corbaia.
La grille qui avait
été cachée lors de la dernière sortie a disparu.
Malheur ! Comment va-t-on faire les grillades.
Jean-Claude téléphone en urgence à Jean-Noël qui en
amènera une.
Jean-Claude, Silvain
et Marie mettent en place les voies. Jean-Claude
initie les nouveaux aux principes de base :
baudrier, longes, descendeur, pédale. Et c’est
parti. Le départ est un peu périlleux, il n’y a pas
d’appui pour les pieds, il faut faire confiance au
matériel. Pour Manon, toute légère et insouciante et
qui a la spéléo dans les gènes par son illustre
père, ancien Président du club, c’est facile. Pour
Wanda c’est plus difficile. Mais enfin tout le monde
arrive en bas sans encombre.
Marie, notre vénérée
Présidente nous y attend. Sa tenue bleue assortie à
la couleur de ses yeux est très seyante. Marie nous
explique la technique de montée, croll,
pédale... Les explications sont claires, précises,
didactiques. La voix est rassurante. Tout devient
lumineux. C’est pour cela qu’elle a été élue
Présidente, Marie. C’est le big chief, le
grand sachem, l’élue, celle qui montre la voie, le
guide suprême, la Mahatma. Elle a pleinement intégré
sa fonction. Mais il faut faire attention à ce que
l’on dit car elle est un peu susceptible ;-)
L’un dans l’autre,
arrive l’heure du pique-nique traditionnel au coin
du feu : olives, grillades : figatellu,
chorizo, miaggi, pizza, cake, brioche,
chocolat, mandarines, le tout arrosé d’une bouteille
de Lazzarini Topi Pinuti cuvée spéciale 30
ans et d’une classique Réserve du Président.
Silvain a mal à la
tête. Même les baisers de Marie qui, en tant que
reine des Topi, a le pouvoir miraculeux de guérir la
plupart des maladies, n’y ont rien fait. On
discute des mérites respectifs du Paracétamol qui
fait mal au foie de Jean-Claude et de l’aspirine, le
médicament le plus dangereux du monde selon
Jean-Noël.
La conférence sur le
climat s’ouvre à Paris. Pro et anti réchauffement
exposent leurs arguments. Jean-Yves veut revenir à
l’âge des cavernes. Normal pour un chiroptérologue.
Il en a après un certain C. Allègre, ancien du BRGM,
qui aurait voulu « dégraisser le Mammouth ». Il me
semblait pourtant que celui-ci était assez copain
avec les éléphants… roses bien sûr ; car lui non
plus ne boit pas que de l’Orezza.
Jean-Noël reconnait qu’Allégre
avait émis quelques critiques pertinentes sur la
théorie du réchauffement climatique, mais ne le
cautionne pas quand il affirmait que c’est une
imposture pseudo-scientifique qui ne repose sur
aucune donnée fiable.
Marie et Silvain
pensent que les inondations catastrophiques qui vont
avec le réchauffement ça fait travailler les
hydro-géologues.
Jean-Claude veut
développer le nucléaire pour sécuriser la recharge
des accus de sa puissante frontale. Le spéléologue
n’est pas écolo. Son vieux 4x4 crache du CO² et des
particules en masse, ses feux de camp, des
particules fines, le bilan énergétique de la
charcuterie qu’il consomme en grosse quantité est
catastrophique.
Le temps s’est
refroidi, le vent a tourné Ouest. Christelle, qui
est peu couverte, se dit qu’un petit réchauffement
climatique de 2°, ça ne ferait pas de mal.
C’est le grand
moment, Jean-Claude et Marie installent la tyrolienne.
Une plateforme de départ avait été mise en place
mais n’est pas utilisable car on ne peut fixer les
anneaux d’amarrage au dessus.
C’est Jean-Claude
qui teste l’installation, sans problème, sauf qu’il
n’arrive pas au bout. Puis Manon. Changement de
poulie. JC met une poulie double à billes. Silvain
s’élance comme une balle et se fracasse contre le
rocher d’arrivée. Marie, surprise, l’a freiné trop
tard. Pas trop de mal quand même (heureusement que
la corde s'est détendue après les premiers passages
...). Les suivants, plus prudents, rabotent le chêne
du départ mais parviennent à destination
tranquillement.
Wanda, Christelle,
Manon, Véronique recommencent l’entrainement,
descente et montée par un voie plus longue avec un
fractio un peu plus dur en haut.
Marie et Silvain
font chacun leur tour un exercice de dégagement
d’équipier. La nuit tombe. Une chèvre, curieuse,
montre le bout de ses cornes. On remonte vers les
voitures à travers le maquis. Retour au local à la
lumière des phares. Une bonne journée au soleil
s’achève, riche en échanges et en sensations.
Pendant que
ses congénères Nala et Oscar s'éclataient en
falaise, Zilia, la 3 pattes de Michèle, imaginait un
nouveau logo pour le club où l'on parle de plus en
plus de nonos ...
|
Dimanche 6
décembre 2015
Inventaire matériel
Local, Bastia
Participants
ITP : Antoine B., Wanda
C., Michaël D., Dominique D., Valérie D.,
Henri-Pierre F., Noémie G., Pierre L.,
Jean-Claude L., Stéphane P., Jean-Marie P., Noël
R., Rémi R., Alexia S., Marie et Silvain Y.
Photos
Inventaire du matériel club effectué dans une bonne
ambiance. Nombreuses cordes spéléos réformées.
322
références et 1457 articles comptabilisés !
La journée a bien sûr été agrémentée par le graillou
réglementaire.
|
Samedi 12 décembre
2015
Assemblée Générale de l'association
Restaurant « U Rataghju » - Loreto di Casinca
Photos
Cadre
magnifique pour la tenue de cette nouvelle Assemblée
Générale.
On ne change pas une équipe qui gagne, le
nouveau Comité Directeur ressemble beaucoup au
précédent :
Présidente :
Marie GENEVIER
Présidente-adjointe
:
Corine BONNAL
Secrétaire :
Noémie GIL
Trésorier :
Antoine BOSCHI
Secrétaire-adjoint :
Silvain YART
Trésorier-adjoint :
Stéphane PERRON
Responsable
technique : Jean-Marie POUPON
Bravo et
félicitations aux nouveaux et anciens élus !
|
Dimanche 13
décembre 2015
Canyon, initiation, perfectionnement
Fiume Raghjunti médian, Soriu
Participants
ITP : Marianne B., Antoine B., Mickaël D., Noémie
G., Jean-Claude L., Isabelle L., Stéphane P.,
Jean-Philippe S., Marie et Silvain Y.
TPEC : 2h00
Photos
Vue Google Maps
Vue Google Earth
Lendemain d’élections, aucun déçu chez les topi,
tout le monde est ravi des résultats. Il s’agit bien
sûr de l’élection qui a suivi l’AG du club ! Malgré
un coucher tardif, tout le monde est pratiquement à
l’heure au bistrot du rond-point de Ceppe.
Rien de mieux qu’une bonne journée multi-activités
pour enterrer l’ancien bureau et arroser le nouveau.
Cela se fera d’ailleurs dans l’autre ordre puisque
ce sera canyon le matin et spéléo l’après-midi. Seul
un petit groupe de frileux optera légitimement pour
une petite randonnée le matin.
Après le café, le convoi de véhicules part vers le
Nebbiu, qui par le Lancone, qui par Ortale. Alexia,
Wanda, Dumè,
Henri-Pierre et
Nono s’arrêtent à Pieve qui sera le départ de leur
circuit de randonnée, une boucle Pieve-Rapale-Pieve.
Les autres se retrouvent au pont de Briacale. Le Def
servira de navette et emportera les dix canyonistes
vers la place de Soriu, point de départ du chemin
d’accès. Celui-ci suit d’abord les ruelles du
village puis domine la vallée du Raghjunti jusqu’à
la chapelle Saint Antoine. Photo de groupe
habituelle puis descente vers le pont génois, point
de départ du canyon.
La mise à l’eau est progressive puisque le début est
une simple marche en rivière qui permet de se mettre
lentement
à température. L’eau n’est d’ailleurs pas glacée,
elle est juste froide …
Les dernières crues ont laissé des traces
évidentes sur les berges et les arbres. Ceux-ci sont
marqués à plus de trois mètres de hauteur par les
chocs des cailloux et branches emportés par les eaux
en furie.
La première cascade est rapidement atteinte,
Stéphane équipe en double et tout le monde teste la
douche d’eau fraiche suivie du bain revigorant dans
le grand bief. Un chemin en rive droite permet de
remonter en haut de la cascade, celle-ci sera
ensuite dotée d’un rappel guidé qui permettra
d’apprécier une autre technique de descente.
Vient ensuite le clou de ce canyon, le passage
hypogée, « l’oscuro » ! Ce n’est certes pas
les
Oscuros del Balces, perles d’un des canyons de
la Mecque du canyonisme, la Sierra de Guarra, mais
celui-ci est à faire car ils sont peu nombreux en
Corse. Contrairement à la période estivale, l’entrée
est bien arrosée et une belle cascade accompagne la
descente de cinq mètres sous les grands blocs
rocheux. L’éclairage des casques spéléos donne une
ambiance particulière à ce passage aquatique et
souterrain. Noémie équipe le ressaut de trois mètres
qui suit la sortie du chaos, celui-ci donne sur un
petit bief de quelques mètres qui impose encore une
fois la nage.
L’entrée du deuxième oscuro est plus petite,
le ressaut ne fait que deux mètres mais il est
également bien arrosé.
Encore quelques dizaines de mètres de marche en
rivière et le bief terminal est là, encore un peu de
nage et le pont de Briacale est atteint. Rémi est
déjà là et prend des photos depuis le parapet. Il
sera mis à contribution pour aller récupérer le Def.
Les vêtements secs et chauds sont bien appréciés par
tout le monde !
L’aire de pique-nique est rapidement installée et le
feu allumé. Les randonneurs arrivent peu après, ils
ont été retardés par un balisage défaillant.
Pique-nique traditionnel, bien arrosé lui aussi !
Après les entrées charcutailles et végétales, les
grillades se suivent et ne se ressemblent pas.
Saucisses de Savoie et de Strasbourg,
magrets de canard,
pancetta et
côtes de porc, un Rustique à la braise termine la
séquence grillades. Les desserts ne sont pas en
reste, puisque un marbré au chocolat et un
fiadone seront engloutis avidement ! Quelques
clémentines donneront un cachet diététique à ce
piquenique topinesque !
|
Dimanche 13
décembre 2015
Spéléo, visite
Grottes de Gudrone et I Topi Pinnuti, Soriu
Participants
ITP : Antoine B., Wanda C., Mickaël D., Dominique
D., Noémie G., Henri-Pierre F., Jean-Claude L.,
Isabelle L., Stéphane P., Noël R., Rémi R.,
Jean-Philippe S., Alexia S., Marie et Silvain Y.
Miss canine :
Nala
TPST : 2h00
Photos
La journée n’est pas finie puisque les topi enfilent
maintenant les habits de spéléologue.
Au programme,
les grottes de Gudrone et I Topi Pinnuti.
La
première a servi jadis de cave à fromage, elle est
accessible par un petit chemin démarrant à une
cinquantaine de mètres du pont. Ce chemin s'élève
tranquillement au-dessus de la route, longe des
planches d'oliviers, sur l'une des planches des
ruches jonchent le sol.
L'entrée, encore appareillée de moellons en pierres
et en briques, est atteinte en une quinzaine de
minutes.
Un couloir d'entrée d'une dizaine de mètres, en
parti plafonné par des briques, aboutit sur une
galerie qui débouche vers la droite dans la
« grande
salle ».
Un Rhino endormi impose au passage le silence et la
prudence. Le tour de cette salle est rapidement
effectué, les fromagers avaient profité des
accidents de terrain pour aménager des claies pour
le stockage de leur production. Quelques morceaux de
planches gisent encore au sol, ainsi que la colonne
vertébrale d'un ovin.
Au
fond le la salle, un passage bas mène en haut d'un
ressaut de trois mètres. Un tronc taillé en marche
facilite la désescalade. La cavité se poursuit
maintenant dans une zone de fracturation où les
volumes deviennent restreints. Une succession de
passages étroits ponctuent la progression et mènent
finalement vers la sortie basse. Le groupe s'est
scindé en deux, la poitrine de Nono ne peut franchir
la première étroiture. Il s'évertuera à casser
quelques centimètres de roche afin de pouvoir
passer. Anto
et JC, ne voyant plus personne derrière eux, refont
le circuit pour voir ce qui se passe !
La
descente vers la route se fait dans la nuit et se poursuit par une
visite de la deuxième cavité prévue au programme, I Topi Pinnuti, nom qui n'a rien à voir avec le club.
Celle-ci s'ouvre à une centaine de mètres au nord en
bord de route. La visite commence par la galerie
principale et la salle du trésor. Un cadavre
desséché de chèvre dans cette dernière refoule tout
le monde vers la sortie, sauf Marie, Anto et JC qui
s'engagent dans le couloir latéral gauche de
l'entrée. Ils
parcourent ainsi le dédale de galeries sud dont le
développement doit avoisiner la soixantaine de
mètres. Deux Grands Rhinos solitaires et un groupe
de trois seront comptés.
Lorsqu'ils sortent presque tout le monde est parti,
J-Phi et Silvain attendent patiemment près du Def.
Changement rapide et retour satisfaits vers Bastia.
La vision
d'un des randonneurs, Henri-Pierre :
Journée « fraternité » : sortie mixte canyonning/spéléologie
au lendemain de l’assemblée générale ITP.
Rendez-vous à Ceppe à 9 heures devant la statue
équestre de Vincetello d’Istria, comte de Cirnaca,
ancien Vice-Roi de Corse au 15ème siècle,
valeureux guerrier et grand amateur de dames.
La veille, Marie a été sacrée (de nouveau)
triomphalement Reine des Topi.
Certains se sont levés tôt pour voter à une autre
élection. C’est le 2ème tour des
élections régionales. On ne le sait pas encore, mais
les vieilles alliances sarteno-venacaise et bonaparto-vulpienne
vont être submergées par la vague nationaliste.
Départ pour Sorio. Défilé du Lancone ; route balcon
du Haut-Nebbiu. Temps un peu couvert, doux, pas de
vent.
Noémie, Jean-Claude, Marie, Silvain, Jean-Philippe,
Stéphane et Antoine font le canyon du
Raghiunti (compte rendu séparé)
Ceux qui trouvent l’eau trop froide, Dumé, Alexia et
Noël, ont prévu une petite rando entre Rapale et
Pieve empruntant le sentier « entre
profane et sacré ». Le club n’a pas de
combinaison pour Nala, la petite chienne Jack
Russel. HP et Wanda ses maîtres feront donc la
randonnée.
Début Place de L’Eglise San Quilico (St Cyr) de
Piève.
Trois Stantare,
statues menhirs,
provenant de 3 sites distincts ont été rassemblées
là face au Campanile par Roger Grosjean.
-
Buccentone,
(de Monte Buggientone (sombre) 1077m) à droite
sur la photo, trouvé en 1956 sur un
chemin passant par le col de Tenda, voie de
passage vers l’Ostriconi et la Balagne (Pietralba
est à 8 km à vol d’oiseau de Sorio) est un
menhir anthropomorphe, mais ses motifs sculptés
- arcades, nez, oreilles, pectoraux- ne sont
plus lisibles. Les trois statues ont été
"protégées" par un enduit de résine pour
consolider la roche qui a eu un effet inverse et
catastrophique!
-
Murellu
(mauresque, noirot) dont on voyait encore
naguère la colonne vertébrale et les omoplates,
a été découvert du côté du Monte Revincu, ou
l’on trouve une vaste nécropole mégalithique
occupée de la fin du Vème millénaire jusqu'à
l'Âge du Bronze, au milieu du terrain militaire
de Casta.
-
Murtola (à
gauche sur la photo) qui à l'origine mesurait 3
m de haut, mais a perdu sa base, a été découvert
dans la vallée de l'Aliso.
On s’engage sur le chemin qui longe le cimetière
puis chemine dans les chênes et les lentisques. Les
hellébores sont déjà en fleur. Elles sont aussi
appelées Roses de Noël. Plante des empoisonneurs du
fait de sa redoutable toxicité cardiaque, c’est
aussi la plante des fous. La légende veut que les
filles de Prœtus, roi d'Argos, qui se croyaient
changées en vaches, aient guéri en buvant du lait de
chèvres nourries d'ellébore noir. Elle
entrait autrefois dans la composition d’onguent à
sorcières qui leur permettait d’avoir des
hallucinations. Les Anciens croyaient aussi que
cette plante pouvait calmer la folie, l’épilepsie et
la possession. Dans la superstition populaire, les
racines d’hellébore pouvaient chasser les serpents
et les personnes possédées du mauvais Œil. Sous
forme de poudre, elle avait la réputation de rendre
invisible le sorcier qui en répandait devant lui.
A utiliser tout de même avec une prudence extrême.
Dumé propose d’aller voir une chapelle au-dessus du
sentier. Après avoir un peu erré, être monté trop
haut, on aboutit à un bijou abandonné : l’Eglise
Saint Césaire. Chapelle pisane romane du 13ème
siècle, polychrome, elle alterne serpentine verte
et calcaire blanc comme les églises toscanes de Pise
ou Florence. Encore en bon état en 1920 (on dispose
de photos) le toit s’est effondré depuis et nombre
de pierres ont été pillées. Un plaquage de pierres
schistiques a enlaidi les façades. L’entreprise
chargée des travaux de restauration y a laissé une
grue et des échafaudages rouillés. On trouve sur le
sol des pierres vertes marquées de numéro remontant
à 1980 témoin d’une première restauration
abandonnée.
On redescend vers le sentier. Quelques champignons
plus tard on arrive à Rapale. On se trompe de
nouveau de chemin, on traverse le ruisseau de
Sarasca. On a pris beaucoup de retard et Dumé qui
peste contre les panneaux indicateurs qui pour une
fois indiquaient la bonne direction mais que nous
n’avons pas suivi (car en Corse ils indiquent
toujours le mauvais chemin) force l’allure sur le
retour vers Pieve.
14 heures. On rejoint les canyonistes pour le
pique-nique au pont de Briagale au bord du fiume
Raghiunti.
Ceux-ci sont gelés. Il faut dire que le coin est
humide et à l’ombre. Amuse-gueules, pâtés … Les
grillades sont les bienvenues pour nous réchauffer,
magrets de canard, pancetta, côtes de porc,
saucisses de Savoie, arrosés de force Beaujolais
nouveau, Domaine de Pratavone, vin de Sartène... ,
le classique Rustique aux mouillettes, clémentines,
gâteau au chocolat fait maison par Rémi, brioche à
la brousse, chocolat, café. Nous voilà ragaillardis.
L’après-midi est consacrée à la spéléo. Grotte de
Gudrone et d’ « i topi pinuti ».
En 1893 les laiteries Roquefort s’implantent en
Corse. Henri Solier, aveyronnais installé à Sorio,
est à l’origine de l’ouverture de l’une d’entre
elles dans le village. Elle participe à la collecte
du lait de brebis dont l’industrie aveyronnaise a
besoin pour produire son fromage. Les bergers de la
région y apportent leur traite quotidienne à dos
d’âne. Les fromages y sont fabriqués puis expédiés
sur le continent pour être affinés et obtenir leur
label. Durant la première guerre mondiale,
l’interruption des transports avec le continent
nécessita d’affiner sur place. La grotte de Briagale/Gudrone
située près du village est aménagée à cet effet
jusqu’au rétablissement des liaisons. (Référence
1,
Référence 2,
Corse Matin 15/07/2011)
Nous escaladons le chemin de chèvre qui rejoint la
grotte. P. Remy en 1948 y a trouvé un Campodea
cyrnea, genre de bestiole de 5 mm, blanche, ailée.
Un rhinolophe, unique, dort paisiblement à l’entrée.
Nala refuse de suivre dans la petite cheminée qui
inaugure les étroitesses et part attendre à la
sortie. C’est le baptême de grotte pour Wanda qui
ressort couverte de poussière après une demi-heure
de ramping. Personne derrière. Noël ne passe plus et
bloque les derniers ; il est devenu trop volumineux
malgré un régime sévère et est obligé de casser du
rocher pour se frayer un passage. Du coup
Jean-Philippe qui est encore plus gros décide de
rebrousser chemin. Finalement tout le monde sort.
Au loin les campaniles de Sorio et Rapale se
détachent dans le crépuscule, instant magique de l’atraghjata.
On redescend à la lumière des frontales vers la
grotte ITP. Une odeur pestilentielle d’animal en
décomposition nous accueille à l’entrée. Seuls
Marie, Anto et JC partent explorer la grotte.
Les autres reviennent se changer aux voitures puis
direction le local pour ranger le matos.
20% des membres du club étaient présent pour cette
journée bien sympa qui combinait spéléo, canyon et
rando, Nature et Histoire.
Les anciens, JC et Jean-Phi, mémoires vivantes de la
spéléo et du canyoning corse étaient là, racontant
aux plus jeunes ébahis, leurs exploits d’un passé
mythifié, forgeant leur légende telles des Stantare
géantes, venues du fond des âges. Dans bien
longtemps Noémie racontera leurs aventures à des
apprentis canyonistes rigolards, car la jeunesse
regarde toujours devant elle et se moque du passé.
|
I Topi Pinnuti - Bât. A8 - Les Logis de Montesoro -
20600 BASTIA
Association affiliée à la Fédération Française de
Spéléologie sous le N° V20-005-000
Téléphone : 04 95 32 68 16 (répondeur) -
www.itopipinnuti.fr
-
contact@itopipinnuti.fr |
|