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2015

 

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Une des ambitions de notre association est le partage de nos passions avec le plus grand nombre. Nos activités nous amènent souvent en des lieux difficiles d’accès pour le commun des mortels. Les récits ci-dessous permettent modestement ce partage, avec l’espoir de faire vivre, par quelques lignes et quelques photos, les sensations parfois intenses que procurent nos activités.

Ces comptes-rendus ne représentent pas l’exhaustivité de nos aventures (certains étant un peu réticents à s'épancher sur un clavier ;-), ils permettent néanmoins de donner un aperçu de nos pérégrinations souterraines et canyonistiques, et pourquoi pas de faire rêver.

Bonnes lectures, et si l’envie prend le dessus sur la simple curiosité, rendez-vous au local un jeudi soir …

Les comptes-rendus sont agrémentés de quelques photos, si vous souhaitez que certaines ne soient pas diffusées, n'hésitez pas à nous écrire sur contact@itopipinnuti.fr

 

Sommaire

 

 

Vendredi 2 janvier 2015

Spéléo, topo, désob’, première - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 4 janvier 2015

Spéléo-canyon, entraînement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Samedi 10 janvier 2015

Assemblée Générale - Mairie de Pero-Casevecchie

 

Dimanche 18 janvier 2015

Spéléo, hydro, topo, désob, explo, prospection, initiation - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Samedi 24 janvier 2015

Spéléo-canyon, entrainement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Dimanche 8 février 2015

Spéléo, prospection/entrainement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Dimanche 15 février 2015

Spéléo, initiation - Falaise A Tozza, Patrimonio - Cast 1, Oletta

 

Dimanche 1er mars 2015

Spéléo interclubs, exploration - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Dimanche 8 mars 2015

Spéléo interclubs, prospection, première, exploration, topographie, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Jeudi 12 mars 2015

Spéléo entomologie, visite - Grotte de Cortè, Pietracorbara

 

Jeudi 12 mars 2015

Spéléo, visite - Grotte de Brando, Brando

 

Samedi 14 mars 2015

Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC - Local de Montesoro, Bastia

 

Dimanche 29 mars 2015

Spéléo interclubs, visite, prospection, première, exploration, topographie, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Samedi 4 et dimanche 5 avril 2015

Spéléo, visite, brochage - Buga di a Cutina, Ghisoni

 

Dimanche 19 avril 2015

Spéléo, démaquisage - Grotte de Butrone, Sisco

 

Samedi 18 avril 2015

Spéléo, prospection, visite, table ronde

Massif de Fuata, Soveria - A Sapara, Castiglione - Auberge U Sortipiani, Piedicorte-Di-Gaggio

 

Samedi 25 avril 2015

Spéléo, exercice secours - Grotte de Butrone, Sisco

 

Samedi 2 mai 2015

Spéléo, visite - Aven des Pèbres, Tharaux

 

Dimanche 3 mai 2015

Spéléo, visite - Aven de l'Armedia, Tharaux

 

Lundi 11 mai 2015
Spéléo interclub, scientifique - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Samedi 20 juin 2015
Spéléo interclub, chiroptérologie - Cast 2 et Cast 3, Oletta

 

Samedi 27 juin 2015
Spéléo interclubs - Grotte inférieure de Bury (Izeron, Isère)

 

Dimanche 28 juin 2015
Spéléo interclubs - Grotte de Gournier (Choranche, Isère)

 

Dimanche 5 juillet 2015

Spéléo, visite, topo - Grotte de Butrone, Sisco

 

Dimanche 19 juillet 2015

Spéléo, visite - Grotte de Pietralbello, Moltifao

 

Samedi 25 juillet 2015

Spéléo interclubs, initiation, archéo - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Samedi 1er et dimanche 2 août 2015

Entretien, travaux - Casetta, Ghisoni

 

Dimanche 2 août 2015

Spéléo, prospection - Secteur Funtana di Grotta, Lano

 

Samedi 8 août 2015

Canyon, initiation - la Vacca , Quenza

 

Mercredi 12 août 2015

Spéléo, initiation - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Jeudi 13 août 2015

Spéléo, exploration, initiation - Cast 2, Oletta

 

Samedi 15 août

Canyonisme, initiation - La Purcaraccia, Quenza

 

Jeudi 20 Août 2015

Spéléo, prospection en kayak de mer - Côté Ouest du Cap Corse

 

Samedi 22 août 2015

Spéléo, prospection - Ravins de Grotta et de Castelluccio, Lano

 

Dimanche 30 août 2015

Canyon, initiation, perfectionnement - Fiumi Raghjunti médian, Soriu

 

Dimanche 30 août 2015

Spéléo, prospection bateau - Extrémité du Cap Corse, Centuri

 

Samedi 5 septembre 2015

Spéléo interclubs, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Dimanche 4 octobre 2015

Spéléo, exploration - Puits Saint-Barthélémy, Bonifacio

 

Samedi 10 octobre 2015

Spéléo, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Dimanche 11 octobre 2015

Spéléo, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Vendredi 16 octobre 2015

Spéléo, équipement - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Samedi 17 octobre 2015

Spéléo, archéo - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Dimanche 18 octobre 2015

Spéléo, archéo - Grotte des Monoxyles, Lano

 

Dimanche 25 octobre 2015

Spéléo, perfectionnement - Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Samedi 31 octobre 2015

Spéléo, démaquisage - Massif de Castiglioni, Oletta

 

Samedi 7 et dimanche 8 novembre 2015

Sortie interclubs - Aménagement casetta, Ghisoni

 

Mercredi 11 novembre 2015

Spéléo, visite - Cast.1, Oletta

 

Samedi 14  novembre 2015

Spéléo, visite, sortie « CoMed » - Grotte de Carpinetto, Lano

 

Dimanche 15 novembre 2015

Spéléo, visite - Cast.1, Oletta

 

Samedi 21 novembre 2015

Spéléo, prospection, exploration, topographie - Pointe de la Coscia, Rogliano

 

Dimanche 29 novembre 2015

Spéléo interclubs, initiation, perfectionnement - Falaise du Bourreau, Bastia

 

Dimanche 6 décembre 2015

Inventaire matériel - Local, Bastia

 

Samedi 12 décembre 2015

Assemblée Générale de l'association - Restaurant « U Rataghju », Loreto di CasincaHaut de page

 

Dimanche 13 décembre 2015

Canyon, initiation, perfectionnement - Fiume Raghjunti médian, Soriu

 

Dimanche 13 décembre 2015

Spéléo, visite - Grottes Gudrone et I Topi Pinnuti, Soriu

 

 

Vendredi 2 janvier 2015

Spéléo, topo, désob’, première

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 3h30

TPAM : 1h30

Photos

 

Lano encore, encore et encore… 2013 a été l’année Lano par la réalisation de la première topographie par le club, 2014 a été l’année des investigations hydrologiques et 2015 commence très bien par… 15 m de première et pas un boyau rastèg mais une belle galerie (enfin après passage d’un boyau encore très rastèg…)

Deux jours après leur dernière visite, notre couple d’hydrogéologues est en manque et décide de reprendre un peu de Lano. Les deux topographes et le désobeur au « burin malin » (celui qui a la manie d’aller se planquer au fond des étroitures) se joignent à eux. Rendez-vous pris au Carré d’As pour 9 h pour débuter tôt la journée. Nos hydros annoncent un petit quart d’heure de retard, on attend bien au chaud autour du café.

Une fois le plein fait de pain et gâteaux à la boulangerie, on part en ordre dispersé vers la grotte — deux véhicules —, avec un rendez-vous prévu en haut de la piste (au début de la piste pour JN qui pensait emmener tout le monde dans le Disco, mais Silvain n’avait pas compris la même chose…).

Arrivée en haut de la piste, il est 10 h, on décide d’attendre le Kangoo, qui doit être derrière, on a vu Marie partir au pain. Le temps passe, il est plus de 10 h 30, personne ! JN a bien vu que la barrière était ouverte mais sans en tirer de conclusions. On s’inquiète, panne de voiture, arrêt à l’Olivella, accident, problème de santé, tout y passe. Le téléphone lui ne passe pas. On décide donc de repartir à leur rencontre. Olivella, personne ! embranchement de la RN, personne ! il ne reste plus qu’à filer jusqu’à Ponte Leccia et là appel de Marie « Vous êtes où ? On est au parking de la grotte, on s’inquiète, on vous attend… on file à Grotta di Grotta. », Silvain avait compris en haut de la piste, au parking final ! Et à Ponte Leccia on ne les a pas vus partir devant… Ouf, cela aurait pu être plus sérieux, une simple heure de perdue.

Demi-tour, on sera au parking vers 11 h 15, Silvain nous rejoint, on établit le plan de la journée, topos de la nouvelle cheminée découverte par JN, élargissement de la chatière entrevue, reprise de la topo de la Rivière Rhombo dont le lit serait à sec et du boyau Jonction Valérie (Rivière Principale-Salle de la Civière), et poursuite de sa désob’ dans la Galerie Concrétionnée pour Albert.

Habillage rapide, mais la température est plus douce et il n’y a pas de vent. Le sentier d’accès est bien saupoudré par une petite couche de neige et on trouve de belles stalactites de glace dans le porche d’entrée. Entrée dans la cavité vers midi. Direction la Salle Sup’ Rhombo. En fait il y a deux cheminées remontantes, une dans des éboulis instables, décrite par JN lors de la visite du 21 décembre, et l’autre aboutissant dans une alcôve calcitée avec la chatière à élargir, visitée le 21 suivant. La topo est rapidement menée par JN et Albert, après une mémorable et très bruyante séance de purge de blocs très instables qui a incité Véronique à stationner bien en arrière. La chatière est facilement passée par notre filiforme Albert et en fait redescend vers le long de la paroi de la Salle Sup’ Rhombo.

Marie et Silvain nous rejoignent à ce moment et Marie fera la jonction en sens inverse, redescendant par la cheminée. Albert restera sur place espérant franchir le haut de la trémie mais ses espoirs seront vite déçus. On en a quand même engrangé une quinzaine de mètres de développement en plus.

Véronique et JN reprennent la topo du lit de la Rivière Rhombo délaissé la dernière fois, car ennoyé. La rivière est bien à sec mais en remontant son amont, on tombe sur le pertuis qui a fait l’objet de désob’ antérieures et derrière cela coule bien. Le boyau n’a pas l’air bien large mais le sens de l’écoulement est quasi perpendiculaire… la Rivière Rhombo n’est donc qu’un trop plein de cette rivière cachée.

On retrouve ensuite Marie et Silvain partis désober au fond de la Salle Albert. Silvain désobe le bas du toboggan argileux gauche pendant que Marie remonte les bacs remplis d’argile pour les déverser à droite que l’on sait être zone borgne. Les laissant à leur ingrat travail de mineur, on file vers le lit de la Rivière Principale pour topographier la Jonction Valérie.

La rivière est à sec en bas du Plan Incliné et dans sa partie aval, mais on retrouve une arrivée d’eau en amont, juste après le départ à droite de la Jonction Valérie, écoulement qui se dirige vers l’amont… vers le sud pour remplir un plan d’eau. La Rivière Principale ne serait elle aussi qu’un trop plein, il y aurait un écoulement dans un plan inférieur ?

Véronique préfère rester en haut du Plan Incliné et on fera la topo avec Albert. Une fois l’étroiture, facile, franchie, on débouche à gauche dans une petite salle de 4x3 m avec un plafond à environ 2,50 m. Le calcaire présente des formes très corrodées par les écoulements. Une dizaine de mètres de topographié, en ajoutant un boyau remontant vers une trémie, mais par où est passée Valérie ? ? De toute façon on savait que c’était très rastèg, on décide de faire demi-tour. Retour dans la Rivière Principale où l’on tombe sur Silvain qui vient à notre rencontre et nous annonce la DÉCOUVERTE ! 15 m de première et une belle galerie.

À force de gratouiller et de remonter quelques bacs d’argile, il a pu se glisser dans une boyau chatière très étroite (avec quelque frayeur au retour…) à laquelle succède un boyau argileux dans lequel on progresse en rampant sur 3-4 m. On y retrouve à gauche le lit d’arrivée de la Rivière Rhombo (à sec, mais lit de graviers roulés) et on arrive sur un petit lac très boueux, avec de l’eau à mi-mollets, avec un petit déversoir sur la gauche. Remontée d’un petit plan incliné boueux et on débouche dans la galerie d’une quinzaine de mètres de long, largeur et hauteur de quelques mètres (c’est humain). Le sol est là encore tapissé d’une bonne épaisseur d’argile. La galerie se poursuit par un boyau horizontal qu’il a jugé plus prudent de laisser pour une future explo à deux. La direction semble être vers le nord-est, parallèle à la Galerie Concrétionnée. Il faut simplement élargir le boyau très rastèg d’entrée. À suivre.

De notre côté on lui fait part de notre désappointement à ne pas avoir trouvé le conduit de la jonction. On refranchit l’étroiture, en fait le départ est caché derrière une lame au fond à gauche. Une première longueur humaine avec des belles formes d’érosion, puis un coude à 90° à droite, cela passe encore pour JN puis une méchante étroiture en baïonnette sous un bloc puis Silvain les pieds en avant sent que cela ne passera pas. On s’arrêtera là, en fait une fois le report topo effectué, on est à quelques mètres de la Salle de la Civière. Journée bien remplie, il est presque 15 h 30, l’heure des agapes. Bilan (en dehors de cette fabuleuse première), 32 m de topographiés, on est à 832 m (avec au moins une quarantaine de mètres en attente).Haut de page

Véronique, sortie la première, a réussi à allumer le feu, les agapes peuvent commencer. Migliacce, œufs durs, pâté, Comté, Rustique à la braise et la bouteille de Vouvray pétillant pour fêter la nouvelle année et la première.

Le froid nous tombe dessus à 17 h, on rentrera de nuit.

 

 

Dimanche 4 janvier 2015

Spéléo-canyon, entrainement

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Jean-Claude L., Isabelle L., Sophie M., Stéphane P., Marie et Silvain Y.

 

Photos

 

Une météo printanière, un besoin de prendre l’air et d’éliminer les calories ingérées durant les fêtes, les ingrédients sont réunis pour une journée de décrassage en falaise.

Rendez-vous à 8h30 au local. Une petite heure de préparation pour le matos et pour boire le café et c’est parti vers A Tozza.

Il est à peine 10h00 quand Marie, Silvain, Anto et les 2 JC s’équipent à côté de la tour en ruine. Répartition des ateliers : Marie équipera la voie des Oliviers avec comme objectif de la continuer jusqu’au pied de la falaise (elle s’arrête actuellement sur une plateforme intermédiaire). Silvain installera la Rocade, main courante qui relie la voie des Oliviers avec celle du Dièdre. Les 2 JC iront tester la nouvelle voie du Dièdre et la déviation artificielle scellée fin novembre. De son côté, Anto préparera l’atelier canyon en équipant les spits posés sur la tour à l’occasion du dernier exercice spéléo-secours.

En prélude, Marie apprendra la confection du nœud de chaise double sur une branche de l'olivier qui termine la main courante d'accès à la voie des ... Oliviers.

Les équipements vont bon train, la déviation innovante fait bien son office ... elle dévie la corde et celle-ci passe à bonne distance de la paroi. Le panel des voies d'initiation s'agrandit ainsi d'une voie grande hauteur mais simple à passer. Une tête de puits, avec des appuis en paroi qui rend son passage facile, puis une déviation qui permet de finir en plein pot sur une quinzaine de mètres.

Silvain, qui a rapidement équipé la Rocade, teste à son tour la voie du Dièdre. Soudain, à quelques mètres sous la déviation, sa pédale se casse ! La barre qui fait office de déviation aura un peu souffert de la rupture, le choc l'a fait plier de quelques degrés, mais sans conséquence sur sa fonction. Il faudra tout de même en installer une plus petite afin de la rendre moins souple.

Isabelle arrive entre temps, elle ne tarde pas à s'équiper et à se remettre dans le bain en se lançant directement sur la voie du Dièdre. Aucun souci, la technique revient vite. De son côté Marie plante 2 spits de début de main courante sur la plateforme intermédiaire des Oliviers, Sophie montre le bout de son nez peu de temps après.

Fin de la 1ère session, les braises attendent ...

Stéphane rejoint la troupe et tout le monde s'installe autour du feu pour partager les victuailles. Un Rustique suivi d'un « Petit Jésus enveloppé dans ses langes blancs », autrement dit un Stollen, terminent les agapes.

Pendant qu'Anto initie Isa, Sophie et Sté aux techniques canyon, avec notamment une révision générale du Passabloc (système permettant de tendre une corde en utilisant seulement 2 mousquetons, en vue d’un rappel guidé ou d’une tyrolienne), Marie, Silvain et les 2 JC repartent en falaise pour terminer l'équipement final de la voie des Oliviers. Marie plante un spit intermédiaire pour la main courante, Silvain en ajoute un autre à côté d'un plaquette escalade afin d'en faire une tête de puits. La voie des Oliviers est maintenant terminée (la plaquette escalade n'étant pas idéalement placée, un 2ème mousquif devra y être ajouté afin d'éviter l'appui de l'oreille droite du mickey contre la paroi).

La falaise dispose maintenant d'une bonne variété de voies, les initiés peuvent viendrent ...

 

Fiches d'équipement :Haut de page

- voie des Oliviers : une C60 + 12 à 17 amarrages + 2 ou 3 sangles (suivant la façon d'équiper)

- voie du Dièdre : une C30 + 5 amarrages + la déviation « Tozza »

- la Rocade : une C20 + 12 amarrages

 

La nuit va bientôt tomber, il est temps de déséquiper et de rentrer sur Bastia.

 

 

Samedi 10 janvier 2015

Assemblée Générale

Mairie de Pero-Casevecchie

 

L’Assemblée Générale de l’association s’est déroulée cette année au cœur de la Castagniccia profonde.

 

Composition du nouveau Comité Directeur

Présidente : Marie GENEVIER

Présidente-adjointe : Valérie DESHAYES

Secrétaire : Corine BONNAL

Trésorier : Antoine BOSCHI

Secrétaire-adjoint : Pierre-Jean MICAELLI

Trésorier-adjoint : Stéphane PERRON

Responsable technique : Jean-Marie POUPON

 

Un bureau très féminisé puisque la gente féminine y est présente à 75%, forza les filles !

 

Bravo et félicitations aux nouveaux et anciens élus !

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Dimanche 18 janvier 2015

Spéléo, hydrogéologie, topographie, désobstruction, exploration, prospection, initiation

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M., Stéphane P., Antonia R., Marie et Silvain Y.

Initié : Philippe V.

GCC : Jean-Yves C.

 

TPST : 4h30

Photos

 

Sortie multi-facettes qui donne un compte-rendu tricéphale.

 

La vision de JN :

Lano mobilise encore les foules, vaste programme aujourd’hui : Marie et Silvain doivent changer les cartes des fluorimètres et refaire une nouvelle coloration à la cascade de l’Aninco ; JN est enfin décidé à aller jusqu’à la Rivière de la Chèvre pour fignoler sa topo ; Albert accompagnera Silvain dans l’élargissement du boyau accédant au nouveau réseau ; JY comptera ses bébêtes ; Antonia et Philippe découvriront la grotte ainsi que Stéphane qui était déjà venu.

RDV au club à 8 h pour certains et 8 h 15 à Ceppe pour d’autres (on y croisera Jean-Pierre VERGNON, ancien topi, en partance pour une sortie VTT) et regroupement traditionnel au Carré d’As. Puis direction en caravane vers la piste de Lano pour ne pas se perdre cette fois… Le soleil brille mais derrière la crête montagneuse, et le parking est encore à l’ombre, l’habillage sera rapide… il doit faire 4-5°C.

Un premier groupe conduit par Marie ― Antonia, Philippe, JY et Stéphane ― part vers Grotta di Grotta pour changer la carte. JC part en solo faire de la prospection sur les falaises dominant le site de la grotte. Silvain, Albert, Véronique et JN filent vers la grotte. Là, les récits vont diverger.

JN et Véronique descendent jusqu’au départ du Laminoir de la Chèvre, via le Méandre. Véronique préfèrera attendre sagement à l’entrée. JN bravant ses réticences antérieures se lance dans le ramping. Un petit courant d’air parcourt le laminoir mais bien moins froid que lors de la topo en août 2013. Le premier passage bas qui avait stoppé son avancée en 2013 est franchi sans problème puis vient la fameuse Étroiture de la Chèvre, en fait deux pointes rocheuses qui resserrent le laminoir, en effaçant bien les épaules cela passe bien. Et on arrive à la rivière, en rampant avant dans une petite laisse d’eau qui traverse une partie de la combi.

À droite un plan d’eau calme, c’est le siphon amont d’où arrive l’eau et sur la gauche une plage empierrée où on peut s’asseoir et même se redresser. La sonde du fluorimètre est bien en place calée entre des blocs et trempant dans 10 cm d’eau. Devant une belle diaclase étroite et la rivière poursuit dans un laminoir humide et empierré… À gauche un boyau remontant jusqu’à une trémie et des racines. Quelques photos et en avant pour le ramping humide. Quelques mètres plus loin, on peut à nouveau se redresser, la rivière disparaît dans un pertuis au milieu d’un remplissage terreux, une désob’ semble possible. À gauche part un boyau ascendant se terminant dans une trémie mais qui redescend vers l’aval du remplissage argileux, désob possible ? On verra cet été quand ce sera moins désagréable d’être trempé à la sortie.

Une bonne demi-heure plus tard, retour vers la sortie et juste après l’Étroiture de la Chèvre, visite d’un boyau ascendant partant à droite sur 5-6 m, se terminant en trémie et oublié lors de la topo de 2013. Véronique n’est pas trop frigorifiée, on repart vers les Lacs Jumeaux, qui ne sont pas colorés, et la Salle de la Colonne. On entend alors l’arrivée du groupe Marie. Retour vers les Lacs Jumeaux pour mesurer la conductivité. Marie se demande alors si la sonde est assez immergée, JN ne peut répondre, elle se décide alors à aller vérifier accompagnée de Antonia et Philippe.

Le reste du groupe fera le tour par la Galerie du Bloc Coincé, où on observera un magnifique mille-pattes de 8 cm de long, puis retour à la Salle de la Colonne. On file ensuite vers la Grande Galerie Concrétionnée, le Lac Suspendu est bien rempli, puis le Lac des Italiens qui est à sec et Stéphane jettera un coup d’œil à l’Etroiture du Bébé sans être tenté… Direction ensuite la Salle Rhombo Inférieure pour retrouver nos désobeurs.

JN passera seul l’étroiture d’entrée de la Salle Albert pour s’arrêter en haut du plan incliné glaiseux désobé par Silvain et il voit arriver 3 m en contrebas un Albert ahanant en train de forcer l’étroiture terreuse. Malgré le travail effectué, cela semble encore bien rastèg et JN décline l’invitation… Il faut déjà attendre la sortie d’Albert, heureusement qu’il y a la corde de désob’ pour se tirer. Silvain est juste derrière et on apprend qu’il a pu parcourir le boyau terminal sur près de 30 m, il nous détaillera cela dans son récit.

Albert n’a nul envie de faire demi-tour pour la topo, JN sent que cela ne passera pas… Marie arrivée entretemps dans la Salle Rhombo décline l’invitation, il y a la coloration à réaliser. Comme Silvain précise qu’il y a pas mal de mesures, on reporte à une autre sortie avec une petite séance de désob’ supplémentaire. Albert réussit à sortir de sa gangue argileuse et JN descend le plan incliné pour passer appareil photo et boussole à Silvain qui repart pour une bonne demi-heure dans son nouveau réseau.

Marie et son groupe ressortent pour aller colorer l’Aninco, suivi d’Albert qui cherchera un peu la sortie, la désob’ c’est cassant ! Véronique attendra sur la plage de sable, le retour de JN et Silvain. L’ambiance en haut du plan incliné dans la Salle Albert est un peu frisquette et humide. Dès le retour de Silvain, qui peinera également à la base du plan incliné (la corde n’est pas de trop), on reprend la topo jusqu’à l’entrée de la Salle Albert.Haut de page

Puis direction la sortie, emmenés par Véronique. Dehors on aperçoit les volutes de fumée qui s’élèvent du parking et le feu crépite quand on y arrive. Toute l’équipe est maintenant regroupée, JC est rentré de sa prospection avec 5 m de première, la Grotte du Chêne Tordu. La table et les fauteuils sont sortis, le premier bouchon résonne dans la vallée, tiens il y a une bouteille de Coca… On ne manquera pas encore de provisions, migliacce, figatellu, saucissettes et Rustique° pour finir. Quatre munitions œnologiques de consommées.

Il est passé 17 h, le froid s’installe, on rentre.

 

La vision de Silvain :

À peine entrés sous terre, Albert et Silvain filent sur le chantier de désob’ de la Salle Albert pour y élargir un peu l’étroiture en attendant que le reste de l’équipe les rejoignent pour réaliser la topo de la suite découverte il y a deux semaines. Quelques poignées de terre sont rapidement évacuées et Silvain, emporté par son élan et par la gravité, se retrouve de l’autre côté de l’étroiture en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Même si le plus dur est passé, la suite n’est pas large du tout et il lui faudra avancer jusqu’au petit puits (à sec) au bout du boyau pour opérer un demi-tour et revenir en arrière.

Retour sur la désob’ de l’étroiture mais en testant une nouvelle technique : Silvain se poste en aval de l’étroiture d’où il fait descendre la terre qu’il met dans un bidon. Albert, en haut du plan incliné remonte le bidon à l’aide d’une corde pour évacuer la terre plus loin. Après quelques dizaines de litres de sable et de glaise sortis, le passage est élargi, mais ça reste serré. La position de travail allongée sans pouvoir bouger, ne serait-ce que la tête, devient vite très inconfortable et il est décidé à l’unanimité de faire une pause pour prendre le temps d’observer un peu mieux la nouvelle galerie.

Le boyau qui suit l’étroiture de la Salle Albert est rapidement rejoint sur sa gauche par le lit de la rivière de la Salle Rhomboédrique (ce qui sera confirmé ultérieurement par un traçage à la fumée de cigarette réalisé par Jean-Yves et Silvain). La suite, en plus d’être étroite, est également humide et collante. De quoi combler de bonheur le spéléologue le plus exigeant ! Le boyau se poursuit jusqu’à un petit puits d’environ 1 m de profondeur sur 1,2 m de diamètre tapissé d’argile dans lequel l’eau se perd (quand il y en a). De là part la fameuse « grande galerie » à laquelle on accède en remontant sur un toboggan argileux. La paroi gauche (côté sud-ouest donc) est remarquablement rectiligne et laisse imaginer que la galerie est appuyée sur un miroir de faille comme on peut l’observer dans d’autres galeries de la cavité. D’autant plus que, sous le placage argileux, on observe par endroits quelques morceaux d’une roche verte. Après 10 m environ la galerie oblique assez brusquement à droite (vers le nord) en suivant là encore une paroi gauche très rectiligne. Le plafond et le côté droit de la galerie sont plus chaotiques. On y observe quelques cheminées par lesquelles l’eau doit arriver dans la galerie lors de fortes pluies. Le plafond est également orné d’une multitude de fistuleuses magnifiques. Le fond de la galerie laisse apparaître une belle voûte calcaire creusée par le passage de l’eau et sur les parois de laquelle on observe de nombreuses traces de griffures (de rongeurs ?). On y fera également la rencontre d’une « petite chauve-souris pleine de poils », dixit Silvain. Il s’agit en fait d’un « Myotis Machintruc », dixit JY.

Un boyau démarre dans le prolongement de la galerie. Celui-ci est étroit mais confortable au regard de ce qu’il a fallu traverser pour y arriver. Silvain, qui avait stoppé son explo à cet endroit la dernière fois, s’y engouffre tandis qu’Albert peaufine le recalibrage du boyau d’accès à la galerie (il y a du boulot !). Moyennant le déplacement de quelques blocs obstruant le passage çà et là, la progression dans le boyau du fond se fait relativement bien. Des passages de ramping assez serrés alternent avec des tronçons plus larges où on peut se tenir accroupi. Ces endroits correspondent à des zones où une grande partie du remplissage sablo-argileux semble avoir été soutiré par les circulations d’eaux. Une nouvelle étroiture donnera un peu de fil à retordre à Silvain, mais il parviendra finalement à s’y faufiler au terme d’un quart d’heure de grattage dans le remplissage. Il n’ira pas beaucoup plus loin car quelques mètres après le boyau se divise en deux petits conduits subhorizontaux partant l’un plutôt vers le bas et l’autre plutôt vers le haut. Ces conduits sont là encore comblés en grande partie par un remplissage argileux qu’il faudrait gratter pour élargir le passage. Mais le chantier paraît un peu ambitieux pour le moment. On s’arrêtera donc là, avec, à vue de nez, une trentaine de mètres ajoutée au développement de la cavité.Haut de page

Silvain rebrousse chemin vers la grande  galerie où il retrouve Albert frigorifié, et très probablement dans un état d’hypo-alcoolémie sévère, qui lui annonce son intention de remonter à la surface. L’état déconfit d’Albert dissuadera le reste de l’équipe, qui était arrivé dans la Salle Rhomboédrique entre temps, de s’aventurer dans le nouveau réseau. Silvain récupèrera quand même l’appareil photo de JN et retournera rapidement immortaliser la fameuse galerie avant que le groupe n’entreprenne sa migration vers la surface, irrésistiblement attiré par l’appel du figatellu et des quelques bouteilles prévues pour l’accompagner.

 

Et celle de JC :

JCL se la joue solitaire et décide de profiter de cette belle journée, fraiche mais ensoleillée, pour faire un peu de prospection au-dessus de Grotta di Grotta. Emporté par son élan, ses pérégrinations l’amènent en haut des belles falaises visibles depuis la piste, dont celle qui propose quelques trous en paroi. Il prospecte également le bas de falaise jusqu’à la conque du Tissamone, il découvre ainsi une petite cavité en pied de falaise au point haut du ruisseau se situant entre celui de Grotta et celui du Tissamone. Un développement modeste de 4 mètres, l’entrée est gardée par un beau chêne vert dont le tronc fait un arc de cercle de 90°, une nouvelle Leccia Torta est ajoutée à la liste des cavités corses. Un petit trou de foisonnement est également découvert dans les éboulis du bas de falaise. Le retour s’effectue par le ruisseau sans nom susdit, celui-ci permet de s’approcher au plus près de la falaise présentant des cavités en paroi. Des oiseaux s’envolent bruyamment d’un des trous, les volatiles y ont installé leur nid. La visite de ces cavités devra se faire par le haut ou par l’installation d’une vire horizontale de quelques mètres. Un autre porche situé à quelques mètres du sol tente bien JC, mais une escalade en solitaire ne serait pas bien prudente ... La descente continue dans un canyon à sec bien propre dans sa partie supérieure, ensuite la végétation reprend le dessus jusqu’à la Grotta di Grotta. Une petite source surgit dans le lit du canyon à mi-parcours.

JCL rejoint Carpinetto et se joint à Marie, Antonia, JYC et Stéphane qui se dirigent vers la cascade de Laninco pourHaut de page une coloration. Le pied de la cascade est rapidement atteint. Marie prend les paramètres physico-chimiques, l'eau dépasse de peu 2°C ! Antonia vide la bouteille de fluorescéine dans la belle vasque émeraude. De magnifiques volutes vertes colonisent peu à peu tout le bief, jusqu’au pied de la cascade, bravant ainsi le courant d’eau.

Tout le monde se retrouve ensuite près des véhicules pour des grillades revigorantes.

 

 

Samedi 24 janvier 2015

Spéléo-canyon, entrainement

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Noël D., Noémie G., Jean-Claude L., Sophie M., Véronique M., Jérôme R., Antonia R., Marie et Silvain Y.

CAF : Michael D., Philippe V.

 

Photos

 

Jérôme (nouvel adhérent récemment inscrit au club le jeudi précédent) est déjà là, ponctuel. Le soleil est également présent mais la température est fraiche. JCL ouvre le local, premier réflexe la cafetière est mise en route. Marie et Silvain arrivent, préparation rapide du matos. Le café est bu tranquillement afin d’attendre d’éventuels retardataires. Personne à l’horizon, départ pour la falaise A Tozza.

Les 4 bourricots se répartissent le matos à porter, 5 cordes + 60 mousquifs + le perfo + la trousse à spits + 2 baudards complets + le matériel perso + la bouffe + divers accessoires, heureusement que la montée est courte !

Répartition des tâches, Marie se charge de l’équipement de la voie du Dièdre et de la Rocade, Silvain s’occupe de la voie des Oliviers, JCL s’occupera de Jérôme. Celui-ci est un faux initié puisqu’il a déjà pratiqué l’activité canyon quelques années auparavant mais, souhaitant se remettre dans le bain (dans tous les sens du terme), il préfère commencer par un petit rappel des techniques. Une révision des principaux nœuds est effectuée, le simple, le 8, le 8 double, le mickey, le pêcheur double, le demi-cabestan, le nœud de sangle sont passés en revue. Une petite voie pieds à terre est équipée, ce qui lui permet de revoir la mise en place du 8, son utilisation et la mise en place d’une clé d’arrêt.

La fin de matinée est vite arrivée, un impératif familial oblige Jérôme à redescendre vers Bastia. Marie et Silvain terminent les équipements, JCL fait un peu d’élagage en prévision d’une future nouvelle voie. Les arrivées d’Antonia, Philippe, Sophie, Anto, Véro, JN se succèdent, il est temps d’allumer le feu !

Une fois rassasiés, les manips reprennent. Anto refait un atelier canyon et les voies spéléos sont testées dans tous les sens. En pleine inspiration, JCL crée une nouvelle voie, aérienne mais simple. Même départ que celle du Dièdre, main courante jusqu’à un olivier en bord de falaise, puis 2 spits en tête de puits, et enfin, une dizaine de mètresHaut de page plus bas, 2 nouveaux spits. Ceux-ci permettent un beau plein pot de plus de quinze mètres. Une C45 devrait suffire avec 8 amarrages et 2 sangles pour l’olivier.

Marie, Silvain et JCL abandonnent la falaise à l'heure du goûter, laissant au reste du groupe le soin de déséquiper et ranger le matériel au local.

 

 

Dimanche 8 février 2015

Spéléo, prospection/entrainement

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

 

TPAP : 3h00

Zone prospectée

Photos

 

Pas de velléité pour la sortie prévue au programme à Razzu Biancu, les vénérables du club décident de profiter de la belle journée annoncée pour une séance de prospection sur les cipolins/calcschistes qui s’étendent depuis la falaise de Tozza jusqu’aux crêtes et redescendent jusqu’à la route de Farinole. Programme ambitieux.

Rendez-vous post grasse-mat au local, préparation rapide du matos, petit café et les 3 prospecteurs-désobeurs se retrouvent à Tozza. Véro les rejoindra pour les grillades.

Equipement léger type prospection, montée le long de la falaise puis direction les crêtes en essayant de longer les bords supérieurs des petites falaises qui se suivent.

Un petit paghjaddu emmitouflé dans le maquis est découvert. Il est encore en bon état, un visite de contrôle chiroptère ne révèle aucune chauve-souris.

Le maquis impose sa loi, c’est lui qui décide du cheminement et finit fatalement par piéger les prospecteurs dans ses bras ligneux. Le trio se retrouve finalement de l’autre côté du talweg après un passage mémorable genre « Astérix en Corse ». Cette zone est beaucoup plus dégagée, de grandes dalles de cipolin inclinées sont parcourues sans découvrir le moindre trou. Le bas d’une petite falaise cachée par les arbres est également visité, sans succès. La limite d’hypo-alcoolémie est atteinte, le retour est décidé en continuant à descendre les dalles dans un premier temps, puis en explorant le bas des falaises visitées par le haut à l'aller. Le talweg est de nouveau franchi avec un passage aérien sur des lentisques.

Une petite cavité est découverte en longeant le bas d’une des falaises. Une faille dans la paroi obturée artificiellement par des blocs rocheux attire l’attention. Après dégagement de l'entrée, une petite galerie impénétrable continue sur quelques mètres. Le sol est composé de terre et de cailloux, une désobstruction est possible, voire envisagée, mais ce sera pour une prochaine fois …

La route est proche, l’attention diminue. Albert, spécialiste de la glisse en patinoire, tente une nouvelle figure en dérapant sur une dalle humide. Il se coince un doigt entre le sol et son piochon.

Les véhicules sont enfin atteints, JND prodigue les premiers soins au doigt d'Albert (heureusement c'est l'auriculaire et non le majeur :-), il sera néanmoins privé de falaise post grillades. Les sacs à dos sont gavés avec le matériel d’équipement falaise et le trio rejoint Véro, qui attendait les prospecteurs en profitant du soleil.

Le feu est rapidement allumé. Une bonne soupe faite main (ouverture du sachet, transfert dans un gobelet, versement de l’eau chaude et touillage !) est bien appréciée en attendant les braises. Migliacci et figatelli suivent mais pas de Rustique cette fois-ci, Marie est absente !

Deuxième activité de la journée, essayer la nouvelle déviation spéciale Tozza. Celle-ci est maintenant en forme de queue de cochon, ce qui permet de se passer de mousqueton. Pendant que JND équipe la voie du Dièdre, JCL plante 2 nouveaux spits de début de main courante pour la dernière voie créée encore sans nom. Albert en profite pour se faire un petit roupillon récupérateur au soleil.

La nouvelle déviation fait bien son office mais la mise en place de la corde et son extraction est trop physique. Les débutants risquent d’y passer trop de temps et d’y laisser beaucoup d’énergie. Une nouvelle forme sera étudiée …Haut de page

A noter, 2 C40 sont suffisantes pour équiper ces 2 voies aériennes.

JND déséquipe la voie sans nom, JCL la voie du Dièdre.

Retour au local à l’heure du goûter et rangement du matos.

 

 

Dimanche 15 février 2015

Spéléo, initiation « internationale »

Falaise A Tozza, Patrimonio - Cast 1, Oletta

 

Participants

ITP : Antoine Bo., Jean-Claude D., Albert D., Valérie D., Jean-Noël D., Noémie G., Jean-Claude L., Véronique M., Jean-Marie P., Antonia R.

Initiés : Antoine Ba., Guy C., José I., Nicolas M., Gabriel M., Laura M., Philippe V., Christophe S.

 

TPST : 3h30

Photos

 

Compte-tenu des impératifs et disponibilités des encadrants du club, le week-end d’initiation spéléo, habituellement planifié sur 2 jours (normal pour un weekend), s’est vu rétréci sur une seule journée, tout en maintenant le même programme. Du concentré d’initiation en quelque sorte !

Ceci n’a été possible qu’avec un minimum de préparation. Le matériel a été enkité la veille, les assurances ont déjà été enregistrées et le rendez-vous a été avancé à 8h00 au local ! Il ne restait plus qu’à prendre le café et à charger les véhicules.

Cette journée d’initiation peut également être qualifiée d’internationale puisqu’un québécois et un jeune étudiant équatorien font partie des initiés !

La falaise de Tozza est maintenant bien équipée en voies spéléos. Descentes contre paroi, descentes plein vide, fractios, déviations, mains-courantes, les principaux cas de figure pouvant être rencontrés sous terre peuvent y être abordés.

Quatre voies sont ainsi équipées, « Initiation », « des Oliviers », « du Dièdre » et la dernière toujours sans nom. Après une petite séance d’apprentissage sur le plateau à côté de la tour, les initiés peuvent effectuer quelques descentes et montées.

Autres avantages de cette falaise, pas de marche d’approche (les véhicules sont garés au pied de la falaise), et elle se situe sur la route des Cast. Il est midi trente lorsque la troupe prend la route de la plaine d’Oletta. Seuls JCD et Antoine Ba. repartent vers Bastia.

Les « petits » véhicules sont laissés avant le gué, seuls les 4x4 franchiront l’Aliso, qui coule avec un bon débit, et monteront jusqu’au pylône.

Le feu est rapidement allumé et les grillades lancées. Une fois le groupe rassasié le deuxième volet de l’initiation peut commencer, la mise en pratique dans la cavité école des enseignements du matin. JN s’occupe de l’équipement, les initiés et encadrant ne tardent pas à franchir la frontière entre le monde d’en haut et le monde d’en bas. JN a besoin d'un cobaye d'un certain âge pour l'étude de la charge cardiaque de nos activités (évaluation des efforts et du risque cardiovasculaire dans ces sports d’endurance et de résistance), Guy se trouve ainsi équipé d'un cardiofréquencemètre enregistreur.

La salle de la Chèvre n’aura rarement vu autant de monde. Les lumières se répartissent peu à peu tout le long du parcours. Albert en profite même pour donner quelques coups de burin dans l’hypothétique jonction Cast1-Cast3. Le fort courant d’air encourage toujours à poursuivre la désobstruction de cette galerie.

L’heure de la remontée a déjà sonné, c’est forcément plus long. Noémie, Laura, Anto et Nico referont le circuit de la chèvre dans l’autre sens en attendant la libération de la corde de remontée.

Albert se charge du déséquipement, tout le monde se retrouve à l’air libre alors qu’il fait encore jour.

Il est environ 19h00 lorsque le matériel est rangé au local.

 

Cette journée d’initiation tout-en-un a-t-elle été une réussite, le témoignage de notre ami québécois peut en donner une réponse :

« Dès 8 h du matin, nous étions au local des chauves-souris où nous attendait déjà le matériel. Un petit café pour mettre tout le monde à l'aise et pour se présenter, il y a des nouveaux qui viennent pour l'initiation ce matin. À l'heure pile, c'est le départ en caravane, l'enthousiasme a monté d'un cran, c'est parti.

Je suis un de ces néophyte ; lorsqu'on est arrivé au pied de cet immense rocher, je me suis demandé pourquoi apprendre à monter si haut pour pouvoir descendre si bas ! Ça pas d'sens, cé ben trop haut ! Je vous le dit tout de suite, j'ai su dans l'après-midi, dans la caverne le pourquoi du comment de mon apprentissage.

Apprentissage d'ailleurs tout à fait agréable et encadré par des professionnels soucieux du principe numéro un de la spéléologie, de la sécurité. D'après les informations que j'ai recueillies, il semblerait que depuis le début de ce club, aucun accident dû à du matériel ou des techniques déficientes n'a été signalé, c'est donc dire...

Quel plaisir nouveau de descendre ainsi tenu que par un fil et contrôler sa descente !

J'aurais voulu que ça dure longtemps, mais il fallait que je revienne sur terre...ben, sous terre, plus tard !

Lorsque tout le groupe eût appris l'abc des techniques de montée et de descente par fil d'araignée...on se dirige sur le lieu de nos prochains exploits, je parle pour moi, nouvellement confiant en mes nouvelles capacités techniques !

Et c'est là que j'ai touché mes limites : oui, j'ai réussi à faire le parcours, descendre dans le vide noir, m'y promener sur surface inclinée latérale, par devant, de côté, de passer par, on dirait, le chas d'une aiguille, pour enfin remonter, à bout de souffle, presqu'épuisé à la surface.

Mais quelle fierté j'ai senti alors.

J'étais content d'avoir réalisé cette prouesse mais c'était surtout grâce aux encadreurs et à leur encouragement, au groupe qui développe une belle synergie dans ces moments-là. Et cette belle convivialité de prendre notre repas du midi ensemble, partager et découvrir le merveilleuxxx fromage sous la braise de Jean-Claude.Haut de page

Que de beaux souvenirs je vais amener avec moi au Québec, c'est sûr, ils ne me croiront pas...mais j'ai des preuves, des photos !

Merci à tous, merci beaucoup, et belle continuation !

Guy C. »

 

 

Dimanche 1er mars 2015

Spéléo interclubs, exploration

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Valérie D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.

GCC : Jean-Yves C.

 

TPST : 1h00

Photos

 

Objectif : prospection des porches perchés rive gauche du ruisseau de Laninco par technique spéléo alpine.

Rendez-vous 9h45 au carré d’as à Ponte-Leccia. Nous profitons de cette heure matutinale où nos neurones commencent à émerger pour tenir une assemblée impromptue pré-constituante du club des papis spéléos. Ensuite, regroupement dans les 2 véhicules de grosc.. (4x4) et montée à Lano.

Au petit pont de la piste le ruisseau coule bien. Arrivée au parking bout de piste vers 11h00. Temps couvert et doux. On entend bien le ruisseau vers la résurgence de Grotta. Recueillement traditionnel devant la vision du porche perché en rive gauche en se disant qu’on le fera un jour. Et bien ce jour est arrivé. C’est l’heure de l’apéro mais l’abnégation à la cause coule dans nos veines et nous sacrifions cet instant œcuménique pour répondre à un appel irrépressible. Nous emportons 3 baudriers, 3 cordes, le perfo, quelques sangles.

Accès par la rive gauche, un petit ¼ d’heure. Le ruisseau est à sec au gué. Un premier porche en pied de barre, très embroussaillé nous occupe pendant une ½ h. Un tiens vaut mieux que 2 tu l’auras et une cheminée d’un diamètre de sortie de chiotte a droit à une attention disproportionnée. Albert sort sa carte FFS canal actuel (le salut de la fédération passe par l’ouverture aux mineurs, femmes, handicapés, anciens combattants) et bénéficie d’un lancer de corde salvateur.

D’ici nous voyons bien le porche en milieu de paroi et hésitons entre 2 stratégies : tentative de descendre sur corde à la verticale avec un hypothétique pendule ou accès latéral avec descente verticale jusqu’à un bosquet accroché puis progression sur vire. Nous décidons de tenter l’accès latéral. Montée par la droite (orographique) légèrement acrobatique vu que tout est trempé. Nous nous retrouvons sur une arrête rocheuse avec un gros chêne rassurant, légèrement décalé par rapport au bosquet cible. J Claude L installe une main courante puis équipe sur le chêne. Descente sur une 10ne de mètres mais trop à droite. Il sort sa carte FFS canal habituel  (quand faut y aller, faut y aller) et entame une remontée en escalade. Grosse bataille dans le bosquet pour purger le bois mort.

Maintenant que la corde arrive au bosquet JY n’a plus qu’à la suivre et rejoindre JC sur le bosquet qui s’avère être du figuier, moins sympa que le chêne. Tiens, JY laisse tomber sa poignée et sa pédale. Ce bosquet masque une petite galerie d’environ 1 m le large, 50 cm de haut et 5 m de longueur visible. Son plafond plat et son profil en « T » peuvent être interprété comme un creusement aquatique sous un joint de strate. Un remplissage pluri-décimétrique de pelote de réjection de chouette effraie occupe la moitié de la hauteur de la galerie et forme une surface horizontale. Ce type d’accumulation n’est pas exceptionnel mais est toujours intéressant. Des bois de grosses dimensions et 2 gros os émergent du remplissage, ce qui nous interpelle sur leur cheminement pour arriver dans cette galerie perchée. Mais cette galerie insoupçonnée n’est pas notre objectif et il reste un passage acrobatique de 2 mètres pour accéder au porche convoité. Le perfo n’est pas venu pour rien et nous perçons derrière une colonnette pour faire un amarrage naturel. J C sort sa carte FFS canal historique (la fin justifie les moyens) et engage la traversée problématique, certes en facteur 1, mais sur 5 m de roche plus ou moins mouillée. Rétablissement réussi sur la vire, chapeau JC, je ne suis pas sûr que quelqu’un d’autre l’aurait tenté.

D’une longueur d’environ 5 m et sous un surplomb de plusieurs mètres, la hauteur permet juste de progresser en rampant. Un nid genre corbeau, des rayons de cire d’une ancienne ruche sauvage agrémentent la progression de JC. A l’extrémité de la vire une petite galerie pénétrable sur environ 5 m puis se rétrécissant. Un rhinolophe indéterminé au plafond. Pendant que JC fait ses exploits, JY dégage le sédiment autour des os de la première galerie. Ce sédiment est très sec et très meuble et ne pose pas de problème. Les 2 os visibles sont sortis, probablement un fémur et un sacrum. Viennent ensuite des côtes et des vertèbres. Ce n’est qu’en dégageant une mandibule que vient à l’esprit qu’il ne s’agit pas de bétail. L’attention se porte alors sur le bois dont les faces plutôt planes interpellent. De bonne tenue le bois se dégage très facilement et apparaît comme étant manufacturé. Les restes d’un coffre, le fond, 1 coté, 1 extrémité, taillé dans la masse, avec poignée brancard coté entrée de la galerie et poignée traversante de l’autre coté (apparemment la seule pièce rapportée). Le volume intérieur est petit, très approximativement 1 m de long, 30 cm de large et autant de haut. Le couvercle présente un genre d’assemblage à queue droite aux 2 extrémités. Une partie du bois du couvercle est très saine et semble raboté d’hier, il est très probable qu’il soit en résineux. JC revient de sa vire et nous extrapolons sur notre découverte et sur le cheminement pris par ce matériel. Le plafond de la galerie semble se relever au bout et le remplissage meuble doit permettre de progresser sans trop perturber ce qui est en dessous. Nous décidons de tenter de voir s’il y a une continuité évidente. JY se lance et en brassant le sédiment s’écarte sans problème. C’est très sec et très pulvérulent, beaucoup de poussière. Un hypothétique 2ème cercueil de petite taille apparaît lors de la progression. JY ne va pas plus loin, environ 3 m de progression, il aperçoit un relevé de hauteur très modeste et une trémie de remplissage au bout.

Nous rebroussons chemin. JY par le bas (évidemment sans poignée), JC par le haut. JC revient en passant par la résurgence de Grotta qui débite un max. Retour au parking, agapes traditionnelles ...

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J+1  La découverte semble intéressante, Mr Pascal T. de l’INRAP pré-diagnostique d’après les photos une datation possible haut moyen âge, VII-Xe siècle et nous invite à déclarer la découverte au conservateur régional archéologie de la DRAC, Mr Franck L. Celui-ci embraye, nous demande de prélever ossement et bois pour datation et souhaite se rendre sur les lieux.

 

Dimanche 8 mars 2015

Spéléo interclubs, prospection, première, exploration, topographie, équipement

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Alain G., Jean-Claude L., Véronique M., Jean R.

GCC : Jean-Yves C.

Ex-topi : Jean-Marc R.

 

TPST : 0h30

Photos

 

Les Indiana Jones de la spéléo insulaire sont de nouveau à pied d'œuvre au bout de la piste de Lano. Du renfort a même rejoint l'équipe des découvreurs de la semaine précédente. Jean notre entomologiste préféré et son fils Jean-Marc, fraichement débarqués la veille et déjà sur le terrain. Le groupe reçoit également le renfort d'Alain, membre du Groupe de Libération des Canyons, spécialiste du démaquisage des accès. Véronique sera la seule représente de la gente féminine en cette journée mondiale de la femme.

11h00, le groupe de vétérans démarre, il est vrai que la moyenne d'âge atteint des sommets, 64 ans. Une réécriture de la littérature pourrait les consoler « la valeur attend le nombre des années ... » !

Il reste encore quelques plaques de neige de-ci delà. Celle-ci sera de plus en plus présente au fur et mesure de la montée. L'ascension à travers la forêt ne présente pas de problème particulier, seul la fin nécessite l'usage des sécateurs et coupes-branches par Alain et Albert. Arrivé au pied de la falaise JM tente une montée en rive gauche orographique mais doit se résoudre à faire demi-tour, des barres rocheuses obligent à un trop grand détour. Le passage en rive droite se poursuit, il permet d'éviter la courte escalade de la semaine précédente. Bien en a pris puisqu'une nouvelle cavité est découverte sous les bois. Une entrée lenticulaire permet de ramper dans une salle de même forme. Là aussi un crâne garde le passage, caché derrière une colonne. Bélier ?, bouc ?, Compte-tenu de la configuration des lieux, il est probable que ce soit plutôt un représentant de race caprine qui ait fini ses jours dans la petite cavité. La topo est aussitôt effectuée par JN, une dizaine de mètres de développement supplémentaires. L'Abri du Bouc est ainsi référencé ...

La montée continue, un petit détour par la grotte de Leccia Torta de Lano et enfin, le haut de la falaise convoitée est atteint.

Premier objectif de la journée, trouver le bon endroit pour une descente à la verticale du chêne cachant la grotte des Monoxyles. Ceci permettrait d'éviter l'escalade en dévers effectuée lors de la 1ère visite.

Un chêne en surplomb est finalement repéré. JCL se désigne volontaire d'office pour l'équipement. Une lunule sert de point de départ pour la corde. Faute d'autre amarrage naturel, un spit est planté à 2 m du bord. Une belle branche rassurante est équipée d'une sangle. En dessous, 2 petites branches sont sacrifiée, le corde est lancée, elle « atterrie » sur la canopée de l'arbre convoité.

Pendant ce temps, le reste de l’équipe furète les alentours ou profite des rayons du soleil. Une tentative de désobstruction de la perte découverte le dimanche précédent par Albert est abandonnée, l’eau s’infiltre dans de trop nombreuses petites fissures. Une coloration est à envisager, une jonction avec Grotta di Grotta serait hydro-géologiquement logique.

JCL se lance dans le vide, il passe devant le nid posé dans une alcôve de la paroi. Petite déception, le nid est inoccupé et le trou est borgne. JCL continue la descente et se pose sur l'arbre, celui-ci est à à une vingtaine de mètres du sol. Un peu de ménage est nécessaire, de vielles branches sèches sont balancées dans le vide et s'écrasent bruyamment sur les rochers. Quelques branches sont encore coupées afin de faciliter l'avancée vers la paroi, non sans mal, le kit ayant la fâcheuse tendance à s'accrocher à la moindre petite branche.

JCL atteint enfin le site archéologique improbable et se longe à la sangle déjà en place, la voie est libre. JY ne tarde pas, se lance à son tour dans le plein pot et rejoint JCL. Ils se mettent rapidement au travail en vue de réaliser le deuxième objectif de la journée, découper un morceau du cercueil et prélever quelques os.

Pendant ce temps, JN se lance à son tour, le fractio de l’arbre se passe sans difficulté, il y a appui pour les pieds, 2 m plus bas c’est le plein pot et arrivée au milieu du feuillage du chêne vert, les branches semblent assez solides pour supporter les carcasses. Mais ses copains sont 5 m plus loin au bout du tronc, il faut jouer les funambules… Certes on est toujours sur la corde par le descendeur mais lâcher du mou et jouer les équilibristes c’est un peu chaud, en-dessous il y a 20 m de vide. C’est parti mais rapidement on réalise que c’est plus confortable de progresser à califourchon sur ce tronc pratiquement horizontal. Mais arrivé à la cavité, la place est plutôt exigüe, il faut rester sur le tronc derrière JY et regarder par dessus son épaule pour voir l’intérieur.

Si les esprits des personnages enterrés en ce lieu symbolique sont toujours là ils doivent bien rigoler de voir ces 3 acrobates, accrochés à une corde, et visibles dans l’embrasure qui donne sur leur lieu de repos éternel. S’ils hantent encore cette petite galerie, ils auraient l’impression de regarder la télé ! Que de siècles passés avant de changer de programme et d’avoir un peu d’animation, c’est long ! Ça change par rapport à tous ces volatiles qui se sont relayer dans leur galerie, mais qui ne faisaient que déféquer sur leurs sépultures et les recouvraient de réjections ! Des os, encore des os, toujours des os, une histoire d’os interminable ! Si ces individus pouvaient les sortir de l’oubli, les sortir de cette gangue indigne de leur rang. S’ils pouvaient enfin leur permettre d’être bichonner, honorer comme au temps où ils régnaient sur leur modeste territoire. Patience, encore quelques semaines d’attente …

Le cercueil avait été posé sur l’ossuaire après la dernière visite. Celui-ci est écarté et le couvercle déplacé afin d'y faire le prélèvement. La scie cloche est montée sur le perfo, un endroit visuellement sain est choisi, JCL découpe un petit cylindre d'environ 3 cm de diamètre et 4 cm d'épaisseur. Celui-ci est aussitôt mis dans un contenant en plastique. Il faut maintenant choisir les ossements à prélever. La mandibule et une vertèbre seront à leur tour ensachées et mises en boite.

L’objectif de la descente de JN était de faire une topo sommaire pour avoir au moins un croquis d’explo, mais vu l’étroitesse du lieu, les instruments sont confiés à JCL et le carnet à JY. Les mesures sont rapidement prises car en l’état actuel il ne faut plus entrer dans la cavité.

Troisième objectif de la journée, installer une main courante devant la galerie afin d'en sécuriser l'accès. Deux spits sont plantés à droite de l'entrée, un à gauche, et enfin deux autres à gauche du précédent. Trois ou quatre personnes pourront maintenant se positionner plus confortablement devant l’entrée.

Pendant que JY et JCL terminent la main courante, JN se lance le premier dans le vide. Il se retrouve à quelques mètres de la paroi après un petit pendule, freiné par les branches. Y'a du gaz, le remontée est tournoyante et la vue dominante sur la vallée augmente la sensation de hauteur, qu'il est rassurant de se recaler face à la paroi !

JY et JCL font encore un peu de nettoyage sous l'entrée de la cavité. Un énorme tronc de figuier sec est à peine coincé entre la sortie de la galerie et un petit redan de la paroi. Secoué en bas par JY, remué en haut par JCL, celui-ci finit par se détacher et tombe bruyamment au sol. Bien que pratique pour se positionner devant la grotte, il était plus prudent de faire partir ce danger potentiel.

C'est au tour de JY de quitter la canopée en emportant avec lui les précieux échantillons. JCL suit peu après, coupe encore quelques branches et rejoint JY.

Déséquipement rapide et retour vers la piste en longeant une petite falaise dans laquelle une petite alcôve est découverte. Au bout de cette falaise se situent les 2 petits trous visibles depuis la piste. Ceux-ci nécessiteront également un équipement par le haut.

Agapes traditionnelles à l'heure du goûter. Une petite mousse à Ponte Leccia termine agréablement cette 2èmeHaut de page journée mémorable.

 

J+1 : les échantillons sont déposés à la Drac par porteur spécial (JCD), les résultats des datations sont attendus avec impatience d'ici une quinzaine de jours ...

 

 

Jeudi 12 mars 2015

Spéléo entomologie, visite

Grotte de Cortè, Pietracorbara

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Jean R.

 

TPST : 1h00

Photos

 

La grotte de Cortè reçoit peu de visites de la part des spéléos (une visite tous les dix ans [2002, 2012]…) mais pour notre ami Jean, l’entomologiste du club et également éminent spéléologue, elle est un vrai terrain de chasse, au moins une dizaine de visites ces dernières années. Il y a en effet piégé pas mal de bébêtes. Des pièges sont en place depuis plusieurs mois, on part donc les relever.

Belle journée ensoleillée, rendez-vous à 13 h 30 au bar Chez Jeannot à Erbalunga pour retrouver Albert et Jean qui arrivent d’une séance de piégeage à la grotte de Brando. Une fois garé sur le parking de l’église Saint Clément, on descend vers le gué du ruisseau mais comme JN l’avait prévu et anticipé en prenant les bottes, le débit est assez soutenu, il se lance à l’eau, ça passe mais le dernier pas sera néanmoins un peu humide… Le reste de l’équipe renonce sagement et fait le tour par le pont génois situé plus à l’ouest.

L’équipe se reconstitue au pont et direction la châtaigneraie, bien débroussaillée, traversée du petit ruisseau coulant dans le vallon, sans difficultés et on retrouve le sentier montant vers la cavité. Il faut bien repérer à droite une branche calcinée et descendre d’une dizaine de mètres. L’entrée est bien dégagée, le câble de descente toujours en place.

Albert disparaît en premier dans la cavité, Jean restera relever ses pièges en bas du talus d’entrée, JN et Véronique partent vers la grande galerie, pensant être sur les traces d’Albert. Arrêt photos au niveau de la grosse stalagmite, sur la droite un rhino au ventre blanc s’est suspendu à une racine d’au moins un mètre de long et une racine de plus de deux mètres descend du plafond pour se diviser et s’enraciner à nouveau au niveau du sol. Arrivés au fond de la galerie, Albert ne répond pas aux appels, il doit être dans le boyau perpendiculaire. JN se faufile le premier, c’est toujours bien étroit, pas plus de 30 cm de haut mais 4 m plus loin on peut se relever. Véronique renoncera, l’épaule ne veut pas s’allonger.

Le boyau habituellement sec et poussiéreux est très humide, les gours sont remplis d’eau et de nombreuses laisses d’eau ralentissent la progression, la cote en coton est vite trempée. Demi-tour au niveau de l’étroiture du bloc, pas d’Albert ! Retour aussi humide.

On retrouve Jean qui farfouille à l’entrée, Albert est parti en fait dans la partie gauche de la cavité, des boyaux rastègs, caillouteux et poussiéreux qui reviennent vers la pente du vallon. Une petite sortie à l’extérieur pour une rasade d’eau et on redescend en bas du talus pour aider Jean à retrouver ses pièges à terricoles. Il s’agit en fait de tubes en PVC percés latéralement de nombreux trous et enfoncés entièrement dans la terre, à l’intérieur est laissé en place un verre en plastique rempli du liquide secret mis au point par Jean. Les bestioles passent par les trous et se noient dans le verre, il ne reste plus qu’à venir relever et vider le verre. Le tube est fermé par un couvercle etHaut de page recouvert de terre et de feuilles. Si bien cachés que malgré les multiples coups de pioche donnés par Jean aidé de Véronique, ils ne trouveront pas le second…

Il est temps de rentrer, le soleil décline, et un peu trempés nos températures corporelles baissent vite. Retour par le pont génois, il est 17 h 30, une bonne douche et direction le club.

 

 

Jeudi 12 mars 2015

Spéléo, visite

Grotte de Brando, Brando

 

Participants

ITP : Noël R., Alexia S.

Invités : Anaïs et Thierry

 

Depuis l’Auvergne  Anaïs et Thierry des amis d’Alexia sont venus lui rendre visite ; nous avons décidé de leur faire visiter la grotte de Brando.

Nous nous rendons sur le site et en haut de la grande volée de marches une surprise nous attend.

Sur le replat, une nouvelle fois, le terrain s’est effondré et a emporté une partie des gros cailloux que nous avions mis en place en septembre dernier à l’occasion des JNSC. Sur une longueur d’environ 1,50 mètre,  les grosses pierres sont parties en contrebas. Le sol est crevassé, laissant envisager lors de prochaines pluies une vraisemblable amplification de la situation. Haut de page

Nous entamons quand à nous la visite classique et commentée de la cavité. Nous  trouvons la grotte exceptionnellement sèche. En effet, le sol est très poussiéreux et le goutte à goutte des  stalactites en très lent. Pendant notre visite nous rencontrerons 12 petits rhinolophes et 1 grand.

Sortis à l’air libre, la visite se poursuit par la visite du jardin de la Favorita.

 

 

Samedi 14 mars 2015

Assemblées Générales du CDS 2B et de la LISC

Local de Montesoro, Bastia

 

Une quinzaine de membres ont répondu présents aux AG du CDS 2B et de la LISC.

AG de routine pour les 2 organismes déconcentrés de la fédé. 

Bilans, projets et débats ont agrémenté diverses boissons et amuse-gueules préparés par Valérie.

 

 

Dimanche 29 mars 2015

Spéléo interclubs, visite, prospection, première, exploration, topographie, équipement

Grotte des Monoxyles, des Hirondelles, de la Banquette, Lano

 

Participants

ITP : Jean-Claude D., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Isabelle L., Véronique M., Marie-Pierre R., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Initié : Rémi R.

 

TPST : 1h00

Photos

 

Quel est l'endroit à la mode en ce moment chez les spéléos insulaires ?

- Lano ?

Oui, mais encore ?

- La grotte de Carpinetto ?

Eh non, c'est la grotte des Monoxyles !

En effet, la falaise qui abrite cette petite grotte fait l'objet d'une 4ème visite depuis le début de l'année. Ce n'est certes pas la grotte en elle-même qui suscite cette soudaine attraction, elle ne présente qu'un développement d'environ cinq mètres, mais c'est son contenu qui attise la curiosité (cf. les précédents comptes rendus) ...

Les spéléos candidats au grade d'Indiana Jones passent avec succès la 1ère épreuve de la journée, celle du changement d'heure. Tout le monde est pratiquement à l'heure et JY n'aura pas longtemps à attendre les Bastiais au Carré d'As de Ponte Leccia.

L'emploi du temps de la journée est chargé, la troupe ne tarde pas et tout le monde se retrouve au bout de la piste. Préparation rapide et montée vers la falaise. Un petit coucou en passant aux abris du Bouc et de Leccia Torta et tous se retrouvent en haut de la falaise.

JCL équipe rapidement la descente comme lors de la dernière visite mais ajoute une corde qui servira de rappel guidé, évitant ainsi aux suivants de jouer les équilibristes sur les branches du chêne à une vingtaine de mètres du sol.

Silvain teste, et approuve cet équipement, il resserrera un peu plus les nœuds. Un à un - la place est limitée - les topi se suivent pour rendre visite au site nonoslogique. Silvain et JCL ne chôment pas et en profitent pour remplacer les plaquettes et mousquetons zicral, laissés en place lors de la dernière visite, par des plaquettes aciers et des maillons rapides. La corde servant de guide est également prolongée et mise à la place de la chute de corde du 1er équipement. Le rab de corde est lové, il sera prolongé vers l'autre galerie lors d'une prochaine séance.

Pendant ce temps JY a pris les devants et a déjà installé une corde pour accéder à une autre ouverture convoitée située en paroi d'une falaise voisine. Faute d'avoir trouvé le perfo, il n'a pu que passer devant le trou. La corde frottant trop, il faut planter des spits.

Il est rejoint par JCL qui a lâchement abandonné le reste de l'équipe, il laisse Silvain sur son arbre perché jouer le guide. Muni de l'outil perforant et performant JY ne tarde pas à installer les amarrages nécessaires pour une descente sans presqu'aucun frottement. Un kit et un protège-corde permettront d'économiser 2 spits.

JY est maintenant devant l'entrée mais un pendule est nécessaire pour entrer dans la cavité. JY plante un nouveau spit dans une position inconfortable car la galerie part en plan fortement incliné. Il profite d'un amarrage naturel à mi-pente pour trouver une position relativement confortable et permettre ainsi à JCL de le rejoindre.

Un passage étroit empêche la progression, JY y met quelques coups de marteau puis passe le relai à JCL, celui-ci continue la désob et arrive à passer l'étroiture grâce à sa minceur légendaire ;-).

Progression rapidement arrêtée, la galerie se termine sur un bouchon de calcite. Un méandre de plafond évoque un creusement d'origine karstique de la galerie.

Evacuation par le bas pour JY, par le haut pour JCL. Marie arrive à temps pour jeter un œil à la cavité, elle déséquipera la nouvelle voie.

Avant de descendre vers les véhicules, Albert accompagne Marie, Silvain, JY et JCL effectuer une visite à la source et à la perte qu'il avait découvert lors d'une précédente visite. L'eau apparait et disparait en quelques dizaines de mètres à la faveur d'une ligne de jonction entre les calcaires et les flyschs (?). Elle participe probablement à l'alimentation de la résurgence de Grotta.

Les estomacs crient famine, le groupe entame la descente. JCL dévie de la trajectoire habituelle et découvre une nouvelle petite cavité. Un boyau d'environ 4 mètres avec une banquette latérale, un coude à droite et 3 mètres plus loin c'est la fin sur colmatage par des concrétionnements. La grotte de la Banquette est ainsi ajoutée à l'inventaire des cavités corses.Haut de page

Marie et JCL font un petit détour par Grotta di Grotta, l'eau sort en abondance de la résurgence.

Regroupement général aux véhicules, les grillades grillent depuis un moment déjà, la routine quoi !

Rustique et crumble terminent les agapes.

Une étape au Carré d'As et retour chacun dans ses pénates.

 

 

Samedi 4 et dimanche 5 avril 2015

Spéléo, visite, brochage

Buga di a Cutina, Ghisoni

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Noël D., Noémie G., Jean-Claude L., Isabelle L., Véronique M.,  Antonia R., Philippe V., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 5h00 le samedi pour Marie, Silvain et Philippe + 5h00 le dimanche pour tout le monde

Photos

 

Samedi

Comme d’habitude, la météo est plutôt pessimiste pour le traditionnel séjour pascal à la casetta de Ghisoni. Faudrait demander au pape de déplacer Pâques …

Le matériel, préparé le jeudi, est rapidement chargé dans le Def, puis direction le rendez-vous habituel à Aléria où Antonia et Philippe rejoignent l’équipe. Pendant que certains dégustent leur café/viennoiseries, d’autres en profitent pour faire les courses pour le weekend.

La route se poursuit tranquillement, le lac de Sampolo est toujours à moitié plein, ou à moitié vide, malgré les fortes pluies des semaines précédentes. La route est encore jonchée de cailloux par endroit.

Le Fium Orbo est haut, à la grande joie des kayakistes alémaniques qui s'apprêtent à goûter aux joies de l'eau vive printanière.

Les Golf et Kangoo sont laissés au parking habituel, les Def et Jimmy sont chargés avec tout le matos, dont le canapé 2 places d'Anto !

Si le début de la piste ne pose pas trop de problème, malgré quelques quelques traces de ravinement, la fin sera une toute autre histoire. La section entre l'ancien parking et le nouveau est détrempée et ne supportera pas le poids du Def à 2 reprises. Il faudra sortir pelles, tire-fort et combler les ornières avec quelques cailloux pour sortir le véhicule.

Le Jimmy profitera de son poids léger et des aménagements effectués pour passer sans problème.

Un autre surprise attend le groupe à la casetta, le auvent a été en grande partie emporté par les dernières tempêtes. Cette surprise-là est acceptable, elle est d'origine naturelle. Une autre surprise laisse un goût amer aux topi. La casetta a été visitée et a subi des outrages d'origine humaine, moins acceptables que les premièrs. Les cendres de la cheminée ont été jetées devant la casetta, des poubelles pleines de détritus ont été laissées en place, la réserve de conserves et de bouteilles a été littéralement dévalisée, la bouteille de gaz est vide et celle de réserve a disparu. Qui a bien pu se comporter aussi inélégamment ? Les suspicions vont bon train. La casetta a peut-être été découverte fortuitement et indiquée à d'autres personnes peu scrupuleuses. Un indice le laisse à penser, la piste et le chemin d'accès a été marqué de traits orange tout le long du parcours. Les propriétaires seront informés de ces états de fait.

Une équipe se charge du ménage, l'autre s'occupe de la remise en état de l'alimentation en eau. Des sapins tombés sur le tuyau à 2 endroits sont enlevés. La prise d'eau a été emportée par les crues, il manque le tuyau terminal et sa crépine. La crépine de réserve est installée et la prise d'eau posée quelques mètres en aval de l'ancienne. L'amorçage du siphon pose quelques problèmes, comme d'habitude, mais l'eau finit par couler à la 1ère jonction, mais toujours pas au bout. Un bouchon de feuilles et d'aiguilles de pin est finalement découvert au niveau de la jonction entre le tuyau noir et le jaune. L'eau coule enfin à la casetta, faiblement mais suffisamment.

Il est temps de faire péter les bouchons et d'allumer le feu. Quelques verres et grillades plus tard Marie, Silvain et Philippe se dirigent vers le trou pour l'équiper. Pendant ce temps, le reste de l'équipe tente de s'occuper de la piste. Elan rapidement contrarié par un orage de grêle qui impose une retraite précipitée à la casetta. Les équipeurs le subiront également en partie mais ils se mettront à l'abri dans le gouffre.

Ce n'est qu'en fin d'après-midi que les terrassiers pourront se remettre au labeur. Des cailloux sont ajoutés dans les ornières et des gros blocs rocheux sont posés dans le virage qui précède les bergeries.

Retour à la nuit tombante à la casetta, l'apéro est bien entamé lorsque les équipeurs reviennent au chaud. Couché tardif après les grillades, mais pas de chant ce soir, il est déjà tard et du boulot attend les topi le lendemain.


Dimanche

Les topis devaient être bien fatigués, il est 9h30 non pétantes lorsque certains émergent d'une nuit réparatrice.

Véro et Jean-Noël (qui avait été prévenu par texto de l'état de la piste terminale) arrivent en fin de petit déjeuner.

Il est bientôt midi losque les topi se dirigent vers le trou. JN et JCL brocheront, le reste de l'équipe fera la visite de la cavité et déséquipera jusqu'au musée. Trois broches sont d'abord posées au niveau de la lucarne, deux en tête de puits, plus un de confort au milieu de la lucarne. Les brocheurs descendent jusqu'au musée afin de permettre aux autres de remonter. Ils déséquiperont jusqu'à la sortie en plantant trois autres broches en passant.

Retour à la casetta pour le repas, à l'heure du goûter.

Les topi ne s'attardent pas afin de descendre de jour. La cabane est rangée, une affichette est apposée sur une poutre face à l'entrée invitant les amis visiteurs de passage à respecter les lieux ... Un épar de fortune est confectionné avec un morceau de ferraillage afin de bloquer la porte (la serrure ne ferme plus de l'extérieur).

La descente bénéficie également de sa séquence Camel Trophy, le Def et le Disco subissent les aléas boueux de la piste, ce qui nécessitera encore l'utilisation du tire-fort, des pelles et le comblement avec des cailloux. L'équipe est bien rodée maintenant !

Retour de nuit sur Bastia, JN « bénéficiera » d'un contrôle de la maréchaussée, heureusement sans conséquence (l'un des gendarmes étant un ex-spéléo du GSGN d'Oloron Sainte Marie !).Haut de page

Le matériel est rangé au local, il ne manque qu'une plaquette !


A prévoir pour la prochaine fois : presque tout ! Il ne reste plus que des pâtes, du riz, des lentilles, une boite de pois chiches (!), une petite bouteille d'huile d'olive, du vinaigre, du sel, du poivre, du sucre, des tisanes ...

 

 

Dimanche 19 avril 2015

Spéléo, démaquisage

Grotte de Butrone, Sisco

 

Participants

ITP : Dominique D., Marie G., Isabelle L., Noël R., Marie-Pierre R.

 

La météo avait annoncé de la pluie pour cette journée de printemps, il en fallait plus pour nous décourager. Nous étions d’accord pour poursuivre le travail entrepris et tenter de terminer le démaquisage du sentier qui mène à la grotte. Nous avons rendez-vous avec monsieur C. qui nous a gentiment prêté la clef du cadenas. Le portail ouvert c’est avec le 4x4 de Dumé que nous allons acheminer le matériel au départ du sentier.Haut de page

Arrivés sur place, et sans plus attendre nous reprenons le travail à l’endroit où nous l’avions laissé le week-end précédent. Les deux débroussailleuses mâchent les ronces et les petites mains taillent les arbustes et débarrassent les végétaux coupés. Comme d’habitude la tâche est rude, vers 13 heures nous faisons une pause casse-croûte méritée. Plus tard, ragaillardis nous nous remettons à la tâche et vers 16 heures nous arrivons au bout du chantier.

 

 

Samedi 18 avril 2015

Spéléo, prospection, visite, table ronde

Massif de Fuata, Soveria - A Sapara, Castiglione - Auberge U Sortipiani, Piedicorte-Di-Gaggio

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Jean-Claude L., Isabelle L., Véronique M., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 1h00

Zone prospectée

Photos Soveria

Photos Sapara

Photos U Sortipiani

 

Une invitation du GCC à une table ronde des rencontres chiroptères Grand Sud a incité les topi à rentabiliser le déplacement par une séance de prospection et une visite de cavité sur le trajet.

Le massif de Fuata est une falaise calcaire située derrière le village de Soveria. Celle-ci est peu visible depuis la route et mal identifiée sur la carte géologique. Elle avait déjà fait l'objet d'une prospection rapide le 8 mai 2004, le compte-rendu indiquait alors « un trou est repéré en paroi, il faudra y revenir équipé du matériel nécessaire ». Compte tenu de la découverte des monoxyles de Lano, ce trou en paroi a motivé 4 topi pour une petite visite printanière.

Après avoir quitté la RN193 et pris la route qui descend pour monter en haut du village, le Kangoo et le Vitara empruntent la piste qui mène au réservoir d'eau. Contrairement à le précédente visite la barrière est ouverte. Un peu plus loin, une petite discussion avec due pastori permet de s'assurer un parking au plus proche de la falaise. Ils indiquent également la présence d'une petite grotte au pied de l'olivier là-bas ...

Les véhicules sont garés en bord de piste au niveau d'un petit col. Le site est magnifique, des moutons paissent sur de belles prairies herbeuses. Le vert de l'herbe grasse contraste avec le bleu du ciel et l'orangé des falaises calcaires.

Le quatuor s'équipe rapidement, à minima, si du matériel complémentaire est nécessaire les voitures sont proches.

Direction la falaise sud-ouest pour repérer le trou en paroi. Celui-ci est plus petit que dans les souvenirs de JCL. L'escalade par le bas est possible, c'est Marie qui trouve le bon passage. Une petite vire permet de se positionner juste sous l'entrée. Une galerie s'enfonce en plan fortement incliné sur quelques mètres avant de queuter, déception ...

La prospection continue, le plateau est quadrillé mais sans succès. Les filles découvrent la grotte de l'olivier là-bas sur la face sud-est du massif. Une petite galerie d'environ 4 m de long, 0,50 m de large et 1 m de haut. Celle-ci se termine sur un petit boyau terreux ...

Silvain parvient à s'engager dans un boyau à proximité, ça va pas loin ...

Le massif calcaire se poursuit vers le nord en une épaule d'environ 200 m de longueur. Celle-ci n'avait pas été explorée lors de la précédente visite. Silvain et JCL en prospecte la surface et le pied de falaise ouest. Quelques modestes départs impénétrables sont découverts mais sans grand espoir de continuation. Seule découverte notable, 2 funghi di ferula. Ce sont une variété de pleurote poussant aux alentours des férules et délicieux lorsqu'ils sont grillés au barbecue avec un peu d'huile d'olive, souvenir du camp Sardegna 1999 ...

La prospection est terminée, un pique-nique champêtre et alpestre termine la matinée. Une grille improvisée avec un morceau de grillage permet même de griller quelques chipolatas. Malheureusement les funghi di ferula ont été laissés sur le plateau calcaire.

La table ronde avec les chiroptérologues est prévue à 16h30, il reste encore du temps. Une petite visite à A Sapara est décidée, Marie, Silvain et Isa ne la connaissent pas.

Pas de marche d'approche là non plus, la cavité s'ouvre en bord de route.

Visite classique en commençant par les grandes galeries. Le passage clef ne pose pas de problème. Les petits lacs habituels occupent le fond du réseau. Une dizaine de petits rhinos éparpillés dans toute la cavité sont comptabilisés ainsi qu'une « pelote » de 2 ou 3 chauves-souris indéterminées.

Le lac de la galerie en trou de serrure est bien sûr visité et une plongée est encore évoquée ...

Attirée par le bruit de la rivière Marie sort par la galerie en partie murée. Regroupement général au bord de la rivière. Les 2 hydrogéologues ne tardent pas à découvrir une perte où une partie des eaux s'engouffre, le débit y est estimé entre 15 et 20 l/s. Un projet de mesure de débit de la rivière en amont et en aval de la perte est envisagé afin de déterminer si l'eau ne fait que passer dans la cavité, ou si elle emprunte un réseau souterrain indépendant...

L'heure tourne, les topi reprennent la route de Corte, puis la RN 200 jusqu'à l'auberge U Sortipiani pour le troisième volet de la journée. Ils doivent participer aux Rencontres chiro du Grand Sud, et plus particulièrement à la table ronde « Spéléos / Groupes Chiros : quelle politique de diffusion des données de gîte ? ». Ils y sont rejoints peu de temps après par Véro et Jean-Noël.Haut de page

Résumé très succinct : suivant les départements, les relations entre les chiros et les spéléos sont plus ou moins formalisées, plus ou moins bonnes, plus ou moins enrichissantes pour les 2 populations trogloxènes. Ici, c'est l'usu corsu qui est de rigueur ...

Un repas façon auberge espagnole s'ensuit, les spécialités régionales foisonnent et permettent de goûter à diverses charcutailles et boissons ...

 

 

Samedi 25 avril 2015

Spéléo, exercice secours

Grotte de Butrone – Sisco

 

Participants

ITP/CDS2B : Dominique D., Alain G., Isabelle L., Francis M., Noël R., Marie-Pierre R., Alexia S.-B., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Premier exercice secours de l’année 2015, le choix de la cavité est lié à plusieurs choses : démaquisage récent de l’accès (transformé en « autoroute »), intérêt de la cavité au niveau hydrogéologique qui pourrait multiplier les sorties, configuration (méandre, passages étroits, rivière) qui rajoute à la difficulté de l’évacuation et constitue un bon entraînement.

Le rendez-vous est fixé samedi matin au local à 8 heures 30, Noël a préparé le matériel la veille et, notamment la toute nouvelle civière « Nest » qui fera son baptême en cavité pour l’occasion. Tout le monde, à l’exception de Dumè qui nous rejoindra sur place, se retrouve autour d’un café, nous nous retrouvons à 9 : Alain, Isabelle, Marie, Silvain, Marie Pierre, Alexia, Noël, Dumè et Francis, compte tenu de cet effectif réduit on n’aura pas de gestion en surface, les CT seront mobilisés en tant qu’équipiers, pas d’équipe transmissions non plus. On va se concentrer sur l’organisation du point chaud et sur le brancardage et, enfin, mettre l’accent sur la victime qu’on a un peu tendance à oublier dans la .plupart des exercices précédents, cette fois, on sera vraiment aux petits soins.

Chargement des véhicules et mise en route pour le Cap, Isabelle récupèrera ses deux amis à Sisco, qui nous feront un bout de chemin jusqu’à l’entrée de la cavité.

A l’arrivée on peut constater l’impressionnant travail de démaquisage de l’accès à la grotte, juste un passage à sécuriser avec une main courante, et l’entretien régulier pour empêcher le maquis de reprendre ses droits sur cette portion.

Le matériel (civière et kits ASV, deux cordes de 10 m) est rapidement hissé jusqu’à l’entrée. L’équipe ASV (Noël, Alexia, Isabelle) ainsi que la victime (Marie) s’engagent dans la grotte, le reste de l’équipe suit en emmenant la civière toute neuve (qui ne va pas longtemps le rester…)

La plupart des participants ne connaissent pas la grotte et, pour ceux qui l’ont déjà visitée, ça fait tellement longtemps qu’il y a parfois des soucis d’orientation.

Tout le monde se retrouve et commence à s’activer autour de la confection du « point chaud » dans un endroit relativement spacieux en dehors du parcours de la rivière.

Il faut bien le préciser, le point chaud de Butrone n’a pas été le point fort de la sortie et ne restera sans doute pas dans les mémoires, il manquait quelques couvertures de survie pour le peaufiner, on a vu un peu grand aussi d’où la difficulté à le réchauffer.

La prochaine fois on se contentera d’un beau parallélépipède rectangle de 2 m sur 1 m 30, peut-être faudrait-il rajouter au kit quelques piquets de tente en fibre de verre (on a tous ça au fond d’un garage) et revoir la fixation des cordelettes, les clous à béton étant limites dans le calcaire parfois très compact de la grotte.

La victime est ensuite conditionnée dans la civière, toute l’équipe va se montrer attentive pour régler la moindre sangle du harnais afin que le confort soit au plus haut niveau.

Le portage débute avec un passage de ressaut pour rejoindre la rivière, petit stress au départ pour Marie qui voit passer le calcaire de la voute très près de son visage, au fur et à mesure du portage la confiance dans l’équipe aidant, les choses vont s’améliorer.

Première étroiture bien humide à la sortie, mais qui passe sans problème.

On rejoint ensuite la rivière qui sera presque l’endroit le plus facile du portage.

Bonne coordination des équipiers au niveau du brancardage, Noël avait bien cadré les choses dans son briefing du départ : deux principes « les gens ne doivent pas rester derrière la civière où ils sont inutiles, mais faire en sorte de passer devant en doublant les autres équipiers et c’est l’équipier qui se trouve à la tête de civière qui dirige la manœuvre et donne les ordres » le message est bien passé et le brancardage, malgré la configuration de la cavité, est resté particulièrement « fluide », la victime s’en est d’ailleurs particulièrement bien ressentie (cf. son commentaire).

A l’entrée du méandre, petite inquiétude de l’équipe, un coude particulièrement serré avec un beau becquet en plein milieu vont ils nous obliger à renoncer ? Au final, une petite désobstruction dans la zone critique permettra à la civière de passer au mm mais de passer (bon à savoir en cas d’évacuation en « réel »).

La suite du portage en méandre enchaînera les allers retour tête pieds pour franchir les différents virages et on retrouve au final la galerie principale, la sortie n’est plus très loin avec juste un petit ressaut qui ne sera qu’une formalité pour les « pros » que nous sommes devenus.

Il aura fallu en tout ¾ d’heure entre le « top départ civière » et la surface, compte tenu de l’effectif disponible et de la configuration de la grotte c’est une bonne performance d’autant plus que, pour cet exercice, contrairement aux précédents qui péchaient un peu à ce niveau, la plus grande attention aura été portée à la « victime », le seul point négatif ayant été l’absence de lunettes ou de masque de protection (on a d’ailleurs prévu d’investir sur un casque avec visière intégrale).

Ce point est particulièrement remarquable si l’on tient compte du fait que la plupart des équipiers étaient nouveaux dans le secours et ne connaissaient pas la grotte, cela montre qu’on a bien pris en compte le gabarit de la civière et celui des passages.

Côté matériel le petit bout de corde d’environ 10 m s’est révélé précieux pour tracter la civière en étroiture, il est donc important, dans tous les cas de conserver les mousquetons autolock en tête.

On peut aussi prévoir une pelle bèche pliante, voire un piochon pour élargir dans de la terre plus ou moins meuble.

 

Point de vue de la victime :

Jouer le rôle de la victime lors d’un exercice spéléo ce n’est pas très fatigant, mais finalement, cela peut quand même être un peu stressant. Une fois ligotée dans la civière, la victime n’a d’autres choix que de se laisser porter (au sens propre du terme !) par ses sauveteurs.

Après quelques instants de tergiversation, l’équipe ASV (qui est la même que l’équipe d’évacuation) me prend en charge. Je suis levée et déposée sur une bâche. Première manipulation, rien à redire, la coordination est parfaite, je me sentirais presque voler ! La mise en place du point chaud directement autour de moi est un peu longue, malgré la couverture de survie j’ai le temps de me refroidir et de trouver la dalle de calcschiste de plus en plus dure. L’équipe s’assure néanmoins de mon bien-être et fait son maximum pour que l’attente se passe au mieux pour moi. Le point chaud est un peu chaud, mais pas autant qu’il aurait pu l’être s’il avait été fait moins grand. Il aurait sans doute fallu prendre le temps de se concerter un peu plus sur la meilleure façon d’installer le point chaud avant d’attaquer sa mise en place.

Pour m’évacuer vers la sortie de la cavité, je suis installée dans la toute nouvelle civière. Même si elle est relativement confortable, se retrouver allongée dedans, les bras coincés à l’intérieur et la tête bloquée, n’est pas des plus agréable, au moins au départ. La perspective de ne pouvoir me mouvoir alors qu’on va me transbahuter dans la cavité et me faire franchir toutes ces étroitures est un peu angoissante. Je n’avais pas envie de me faire ratiboiser la face sur les arrêtes acérées du calcschiste local !

Mais si la mise en place du point chaud est à améliorer, le portage est un point fort de l’équipe. L’évacuation aura été un plaisir pour moi, avec malgré tout quelques émotions dans le méandre. Le franchissement des obstacles est très bien coordonné par les différentes personnes se retrouvant en tête de civière. Le passage du méandre, et le passage du virage serré en particulier, est très bien anticipé. La désobstruction du virage est suffisamment rapide pour que je n’aie pas le temps de trop attendre. Le passage de la civière à cet endroit est un peu stressant car il n’y a pas de marge de manœuvre, il y a pilepoil la place pour me laisser passer. La sensation du rocher sur mon thorax, coincée dans la civière, est impressionnante. L’équipe est cependant aux petits soins avec moi et sait me mettre en confiance. L’évacuation est rapide et je ne vois pas le temps passer.Haut de page

Seul bémol, l’oubli des lunettes de protection. N’étant pas libre de mes mouvements, il était indispensable pour moi de pouvoir voir ce qu’il se passait autour de moi, un minimum. Mais d’être en position horizontale a exposé mes yeux en permanence aux particules plus ou moins grosses qui voltigeaient autour de moi. J’ai reçu beaucoup de particules dans les yeux.

En somme, secours très bien perçu par la victime que j’étais !

 

 

Samedi 2 mai 2015

Spéléo, visite

Aven des Pèbres, Tharaux

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Jean-Claude L. M., Silvain Y.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Pour JC et JN c’est la fin du stage équipier scientifique qui se déroulait depuis le lundi précédent à l’Aven de la Salamandre sur le plateau calcaire de Méjannes-le-Clap. Pour finir en beauté et faire quand même un peu de spéléo (car les stages scientifiques ne sont pas très sportifs…), on avait décidé de rester le week-end et de sortir dans deux cavités, plaisir qui sera partagé avec Marie et Silvain, indigènes de la région pour ces deux jours.

Retrouvailles avec Marie et Silvain pour midi autour du barbecue de fin de stage et départ pour les Pèbres vers 14 h. Marie ayant des obligations pour ce samedi, nous ne serons que trois hommes pour la sortie. L’Aven des Pèbres était resté un objet de frustration pour JC et JN, car lors du camp Ardèche 2011, où nous avions programmé sa visite, l’explo s’était arrêtée en haut d’un R7 avant la grande salle concrétionnée[1]. Pas de crainte pour cette fois, les longueurs de corde devraient suffire.

Pas d’hésitation pour trouver le parking, les souvenirs des anciens étaient encore vivaces et entre temps Silvain avait fait le trou. Sur place une voiture et un couple de spéléos en train de s’équiper. On discute un peu et on prendra notre temps pour s’équiper pour ne pas se bousculer dans le trou. L’entrée est atteinte rapidement, contrairement à 2011…[2], JC s’enfile dans le boyau pour mettre en place les deux plaquettes de départ de MC ― le reste du trou est broché ― et là surprise : il y a deux équipements en place, donc une équipe précède les deux spéléos vus au parking, où ont-ils cachés leur voiture ?. Il va falloir placer le nôtre en dessous des deux existants, cela va faire un sacré paquet sur les broches. Bonne école pour Silvain qui va se charger de la suite de l’équipement. JCL suit puis JN.

La suite nous est bien connue, un boyau descendant bien glissant dont on imagine déjà la remontée, puis le P31, toujours un sacré sac de nœuds à chaque broche, sauf pour l’avant dernier fractio où l’équipe précédente a préféré utiliser les anciens spits, mais quels croisements de corde ! Enfin le bas du puits et la remontée de 2 m qui nous amène en haut du fameux R7. JC est déjà parti l’équiper, un premier tronçon de 3 m en toboggan puis un plein pot de 4 m, cela aurait plutôt audacieux avec un assemblage de longes et de pédales… on serait peut-être descendus mais pour la remontée, allo ! le SSF.

Suite horizontale, série de petites salles et de passages bas avec quelques chatières et on débouche dans la grande salle. On est de suite dans l’ambiance, plafond à plus de 15 m de haut, énormes massifs stalagmitiques. Cette salle est en fait un vaste couloir plongeant de -55 m à -88 m, point le plus bas de l’aven. D’après la topo, deux voies s’offraient à nous, soit descendre vers le point bas, soit s’engager vers un balcon par une escalade de 12 m sur une corde en place. On savait déjà par les locaux qu’un passage en vire un peu acrobatique et sportif était ensuite au programme.

Dès l’arrivée dans la salle on retrouve notre couple rencontré au parking qui nous informe que la corde de remontée est tonchée et qu’un groupe de quatre est déjà en cours de visite sur le balcon. Cela les a amené à faire demi-tour. Par mesure de prudence, on préfère également décliner l’escalade et on file vers le point bas. Suite de grands piliers stalagmitiques et puissantes coulées. On prend notre temps pour mitrailler ces magnifiques paysages souterrains.

Bientôt en bas d’une coulée, on devine le R5 de la topo qui précède le fond. Peu d’intérêt à l’équiper, on décide de faire demi-tour. Retour à l’entrée de la grande salle, l’équipe de quatre est en cours de descente sur la corde tonchée… Un salut rapide et lointain au passage et on reprend la direction du bas du R7. JC part en premier, suivi de Silvain et JN déséquipera. Déséquipement assez physique car il faut enlever notre matos et remettre en place le matos de l’équipe des quatre, car ils sont toujours derrière nous. Le P31 est apparemment encore plus physique à remonter qu’en 2011, plans inclinés bien glissants.

Enfin le boyau ascendant, JC tente et réussit la remontée sans aide de la corde, JN sera bien content de trouver la corde et de s’aider du pantin pour remonter avec le kit. Dernier fractio, les deux plaquettes, il faut sortir la clé et derrière le premier membre de l’équipe de quatre est déjà là. Une voix féminine qui ne nous est pas inconnue ? ? « Libre » et sortie au soleil. Qui voit-on sortir derrière nous, des cheveux grisonnants sous le casque et une paire de lunettes rondes, Hélène ! ! Ce sont nos vieux amis du camp Goudou 2005. Avec son compagnon Donald, membre des Compagnons de la Nuit Minérale[3], ils sont accompagnés de deux autres spéléos de leur club pour un camp de huit jours dans le Gard. Le monde spéléo est petit, on s’était déjà croisé ― ce qui était un peu normal ― à Millau en 2013, notamment Donald en haut du Mas Raynal, puis on avait fait la Rivière souterraine de Crotot avec Hélène en 2014 lors du Congrès FFS à l’Isle-sur-le Doubs.

Donald sort à son tour, à peine étonné de nous trouver là, puis leurs deux « jeunes », bien avancés dans l’âge… La spéléo conserve, on retrouvera le soir les images du Camp Goudou 2005, nos amis ont à peine changés en dix ans ! On papote une bonne demi-heure et on se quitte en se fixant rendez-vous à Saint Vallier de Thiey.

De retour à la voiture Silvain envisage de faire un saut à l’entrée de l’Aven de l’Armedia situé au bout de la piste et prévu pour demain afin de vérifier qu’il ne soit pas fermé. JN hésite car la piste est tout juste carrossable et à pied il y en a pour une vingtaine de minutes. On verra bien demain. Il est un peu tard pour le resto, direction la maison de Silvain, à une trentaine de kilomètres, près d’’Alès, où nos deux insulaires pourront passer la nuit.

On retrouve Marie en bonne fée du logis, qui nous mitonnera un super repas arrosé au Bourgueil de la Cuvée du mariage.

Nuit très réparatrice, on est prêt pour l’Aven de l’Armedia.


[1]- « Regroupement général en bas, une escalade de 5 m nous permet d’atteindre une nouvelle conduite forcée qui plonge 7 m plus bas. Nono propose de relier tous les petits bout de cordelettes et sangles pour essayer de poursuivre. Refus général et démocratique de suivre cette proposition “incongrue”, nous entamons la remontée avec amertume. » [Compte rendu Camp Ardèche 2011 I Topi Pinutti]Haut de page

[2]- « On trouvera bien la piste et le croisement mais ensuite, la cavité qui était indiquée au bout de 250 m, résistera à la recherche des présidents LISC et CDS. Finalement il a fallu que le président des topis s’y mette. » [opus cité]

 

 

Dimanche 3 mai 2015

Spéléo, visite

Aven de l'Armedia, Tharaux

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Jean-Claude L. M., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Après une bonne nuit de repos et un petit déjeuner consistant, les 4 topis se dirigent à nouveau vers le plateau calcaire de Méjannes. Le parking des Pèbres est dépassé, les véhicules sont garés près d'un réservoir d'eau après encore un demi-kilomètre de piste.

Changement rapide, et arrivée tout aussi rapide devant l'entrée de la cavité qui n'est qu'à 5 mn du parking.

Il y avait un doute sur la fermeture de la cavité. Le doute est levé, l'entrée est barrée par un gros tube métallique traversant le plafond et il est verrouillé par un beau cadenas inox à code. Mais aucune déception sur le visage des topi, une affichette indique « Le code est 2015. A partir du 1er juin, le code sera changé régulièrement. Merci de téléphoner lors de votre visite (avant ou après). Laissez un message 04 66 25 22 ... Date, club, observation dans la cavité (balisage, amarrages, etc...). Alain ».

La barre est rapidement enlevée et les topi passent l'étroit passage descendant.

Un toboggan nécessite la pose d'une main courante sur une quinzaine de mètres, il mène vers une bifurcation. A gauche le P40, en face la galerie se poursuit. Marie continue l'équipement, suivie par Silvain. Pendant ce temps, JN et JCL visite l'autre branche. Un ressaut de 3 m se désescalade pour accéder à une salle qui donne le ton de la visite. Le plafond est littéralement recouvert d'excentriques et autres concrétions délicates, les flashs crépitent déjà. Un plan incliné équipé d'une corde en place continue mais le réseau semble beaucoup moins intéressant de ce côté-là.

Retour vers le P40 où Marie essaie de s'adapter à un équipement pour le moins améliorable. Entre les spits foirés, les broches sciées et les parois percées où les sangles ont du mal à passer, l'adaptation est indispensable.

Le quatuor arrive finalement au pied du P40. Là encore deux branches se proposent. Marie et Silvain qui ont déjà visité la cavité quelques mois avant servent de guides et choisissent la galerie descendante. Descente rapidement freinée par un mur de concrétions étincelantes. Les excentriques foisonnent et un passage bas demande moult précautions pour ne pas en casser. Les flashs crépitent encore et les éclairages auxiliaires sont mis à contribution. Après quelques dizaines de photos (avec le numérique on ne compte plus) retour vers la base du puits. Une autre galerie s'ouvre à l'opposé, et là encore une féérie étincelante accueille les visiteurs. Plafonds et murs sont recouverts d'une multitude de bijoux minéraux. Paradoxalement le sol des galeries est garni d'une argile bien collante qui contraste avec les délires cristallins de dame nature.

C'est avec regrets que les topi reprennent la corde de remontée. Silvain se charge du déséquipement, le boyau d'entrée est plus difficile à passer qu'à la remontée ! La barre de fermeture est remise en place et tout le monde seHaut de page retrouve à la sortie avec de belles images encore en tête.

Une vieille 2 cv fourgonnette est croisée sur la piste de retour, un « salut les spéléos » en sort. Il s'agit du Alain de l'affichette posée à l'entrée de la cavité, les topi lui signale qu'il n'y a rien à signaler dans l'aven ...

Retour chez Silvain pour un bon casse-croute, une douche indispensable et retour vers Toulon pour JN et JCL, Marie étant larguée au passage à l'aéroport de Marignane.

 

 

Lundi 11 mai 2015
Spéléo interclub, scientifique
Grotte de Carpinetto, Lano


Participants

ITP : Albert D., Marie et Silvain Y.

Université de Corse : Emilie G., Brahim Samba B. et Christopher C.

Clans des Tritons : Annick et Bertrand H., Laurence T.

GCC : Jean-Yves C.

Initiée : Michèle C.

TPST : 1h30

Photos


Après les sorties hydrogéologiques puis archéologiques, c’est une nouvelle fois avec une arrière-pensée scientifique que les Topi sont de retour à Lano. Il s’agit cette fois-ci d’accompagner trois chercheurs de l’Université de Corse pour un repérage en vue d’un prélèvement de concrétion pour datation et reconstitution paléoclimatique.

La sortie avait été initialement prévue en petit comité, mais c’est un groupe hétéroclite qui se retrouve au Carré d’As sur les coups de 9h pour le traditionnel café-briefing. Nos amis du Clan des Tritons, venus passer quelques temps sur l’île à l’occasion du RIF (retrouvez le récit de leurs aventures corses dans le n°79 de la célèbre Gazette des Tritons ), ont bien entendu répondu présents à l’invitation pour aller visiter cette cavité incontournable de l’île de Beauté. Albert quant à lui profitera de cette sortie pour initier Michèle à la spéléo. Enfin JY, en tant que pilier du « groupe Lano », sera également de la partie. Ce n’est finalement pas moins de 11 personnes qui prennent la direction de Lano. Les plus pressés (ceux qui sont là pour travailler) seront véhiculés par Marie et JY pour la montée de la piste tandis que les autres finiront le trajet à pied, ce qui leur permettra de profiter du paysage baigné d’un beau soleil printanier.

En haut, trois équipes se forment : Marie, JY et les trois chercheurs filent directement dans la cavité pour faire la tournée de toutes les concrétions candidates potentielles au sacrifice. Pendant ce temps Silvain guide les Tritons pour la visite classique de la cavité. Ils n’échappent pas au parcours initiatique habituel : passage au dessus des lacs jumeaux puis laminoir. Rituel auquel ils se plieront sans broncher… ou presque. Albert quant à lui emmène Michèle par les chemins (ou plutôt les boyaux) de traverse pour une visite guidée très personnalisée.

Les différentes équipes se croisent au niveau du lac suspendu. Pendant que certains continuent vers le balcon, d’autres s’engagent dans la galerie des italiens avant que l’ensemble du groupe ne rebrousse chemin pour se diriger vers la salle rhomboédrique. C’est à ce moment qu’Albert et Michèle, à la faveur d’une glissade incontrôlée, se tombent dans les bras et échangent un premier baisé impromptu. Un instant des plus émouvants !

La visite se termine par la salle rhomboédrique puis, l’appel des estomacs aidant, chacun regagne progressivement la sortie. Les chercheurs pensent avoir trouvé leur bonheur au niveau du balcon qui surplombe le lac suspendu, il faudra revenir prélever. Bientôt les bouchons sautent, le feu crépite et quelques migliacci sont partagés. LesHaut de page éternels œufs durs d’Albert sont encore une fois l’occasion de tergiverser sur la meilleure façon de les cuire.

Une fois les agapes terminées, les trois universitaires redescendront rapidement à pied tandis que le reste de l’équipe trainera un peu en profitant du soleil, avant de reprendre la route de Ponte Leccia pour un dernier verre avant de se disperser.

 

 

Samedi 20 juin 2015
Spéléo interclub, chiroptérologie
Cast 2 et Cast 3, Oletta


Participants

ITP : Jean-Noël D., Véronique M., Marie et Silvain Y.
GCC : Delphine R.
 

TPST : 3h30

Photos

 

Le Groupe Chiroptère Corse (GCC) organise deux fois par an un contrôle nocturne de Murins de Capaccini[1]. C’est toujours une bonne occasion pour nous de connaître un peu mieux la vie de l’animal fétiche des spéléos. La dernière participation des topis datait du 2 juin 2002.

Rendez-vous pour 15 h 30 au portail de la piste d’accès à Castiglione. Le Disco emmènera JN, Marie, Silvain et Delphine (et Aïa la chienne), Véronique et Oscar (le chien) nous rejoindront plus tard. On ne tardera pas trop sous le pylône, la chaleur est déjà écrasante. Direction Cast.3 pour un premier comptage de rhinos.

JN, Marie et Silvain passeront par le P17 tandis que Delphine empruntera le réseau gauche. Le projet était d’enlever corde et échelle pour utiliser le brochage récemment installé. Mais les MR sont tellement rouillés qu’il est impossible de les dévisser. On verra plus tard pour enlever les plaquettes. En attendant on descend par la très grosse corde… du P17. Toujours pas de mousquif’ sur la dèv’.

En attendant Delphine, on visite la Salle des Fouilles. Puis après le regroupement, montée au Balcon et direction la Salle Concrétionnée. Déjà bien avant notre arrivée, une multitude de chiros s’était envolée. Il ne restera au plafond que quelques bébés Murins. En principe, les rhinos et Murins restent en journée avec leurs petits et à la nuit tombante, sortent à l’extérieur pour chasser en laissant leurs petits accrochés au plafond.

Retour par le P17 pour Delphine (un barreau de l’échelle cèdera) et par le Réseau Gauche pour JN, Marie et Silvain. Pas d’autres chiros rencontrés.

Ensuite, direction Cast.2 pour repérer les Murins de Capaccini qui gîtent au plafond au fond de la grande diaclase. Le soleil est encore bien brûlant… Équipement du P8 par JN, un peu bizarre la dèv’… Direction le fond de la grande diaclase droite. Bien que cette voie soit peu utilisée, il faut changer la corde et revoir les fractios, un peu acrobatiques. Au plafond Delphine chiffre le nombre de chiros à plusieurs centaines.

Retour au pylône pour le casse-croûte. Véronique arrive alors, accompagnée d’Oscar. Une fois les agapes terminées, mais pas la troisième bouteille, il faut retourner compter les bébés. D’abord Cast.3 puis Cast.2. Delphine, Marie et Silvain s’en chargeront tandis que JN ira déséquiper le P17. Finalement peu de bébés au plafond de Cast.3, les mères ont du les emporter avec elles pour la chasse. D’ailleurs Delphine réussira à en attraper une avec son bébé accroché au ventre. Pour Cast.2, environ 300 bébés.

Pour le déséquipement, JN bataillera un peu avec les boulons des plaquettes, bien rouillés. Mais finalement corde et échelle sont sorties du trou. Corde très raide à mettre à la réforme et échelles de 10 et 5 m aux barreaux bien corrodés, sont-elles récupérables ?

On reprend ensuite le Disco avec Véronique pour rejoindre le parking de Cast.2, où on arrivera juste pour la sortie des compteurs de chiros. Marie déséquipera. Retour aux véhicules stationnés en bas de la piste. On laissera Delphine installer son campement pour la nuit sous les oliviers. Retour sur Bastia, il est minuit.

[1]- Les grottes Cast.2 et 3 sont des gîtes majeurs pour les chauves-souris cavernicoles. Les Murins de Capacinni et du Maghreb sont particulièrement sensibles aux dérangements, c’est pourquoi l’accès à ces cavités est proscrit de fin avril à mi-septembre.

Site du GCC : http://www.chauvesouriscorse.fr/

JN

 


Dans le cadre d’une campagne de comptage du Murin de Capaccini (à ne pas confondre avec son proche cousin, le murin de capuccino) qu’il réalise actuellement, le GCC a invité quelques topi à participer à l’opération dans Cast. 2 et Cast. 3. C’est sous un soleil de plomb que JN, Marie et Silvain retrouvent Delphine à la ruine de Castiglione pour cette sortie qui sort un peu de l’ordinaire. Matériel, victuailles et équipiers sont entassés dans le disco qui transporte le tout jusqu’au pylône de Cast. 1.

L’opération consiste à visiter les cavités une première fois de jour pour y vérifier la présence et l’emplacement de cette espèce, puis à y retourner de nuit, alors que les mères sont sorties chasser, pour compter le nombre de petits.

La première cavité visitée est Cast. 3. Tandis que JN, Marie et Silvain descendent via le puits, Delphine emprunte les chemins de traverse où elle se perd quelque peu. L’équipe se reconstitue au pied du balcon, d’où on perçoit clairement l’effervescence qui règne chez nos amis chiroptères au dessus de nos têtes. Au niveau du balcon il ne reste que quelques jeunes Murins de Capaccini, les adultes se sont envolés, probablement en raison d’un manque de discrétion de notre part.

De retour en surface, nous prenons la direction de Cast. 2. JN équipe le puits d’entrée, le reste de la troupe suit. Notre passage dans le puits fait fuir une chouette qui nichait dans un renfoncement. Deux ou trois petits sont observés dans le nid. Au fond de la cavité ce sont les chauves-souris qui nous attendent. Une colonie de différentes espèces est agglutinée au fond de la cavité. Delphine estime le nombre d’individus à environ 300.
Nous regagnons une nouvelle fois la lumière du jour et retrouvons Véronique près de Cast. 1, juste à temps pour l’apéro. Celui-ci se prolonge par un pique-nique bien arrosé, chaleur oblige… le nombre de chauves-souris va très certainement augmenter au deuxième comptage !

Nous chaussons à nouveau casques et baudriers à la nuit tombée pour le deuxième comptage. A l’entrée de la cavité Delphine attrape un murin accroché à une paroi. Bizarre, celui-ci a quatre pattes arrière ! Serait-ce déjà les effets de la cuvée spéciale des 25 ans du GCC qui se feraient sentir ? La surprise passée, on s’aperçoit que la deuxième paire de pattes appartient en fait au petit murin que la mère porte sur son ventre et qu’elle a emmené avec elle pour sa chasse nocturne. Notre visite de l’après-midi les a sans doute dérangées et les mères ont préféré prendre leurs petits avec elles. Cette hypothèse est confirmée par une visite au balcon, il reste seulement sept petits Murins de Capaccini.

Sur le retour JN déséquipera le puits récemment broché et remontera corde et échelle. Il faudra penser à emporter une corde pour les prochaines visites.Haut de page

Le comptage à Cast. 2 sera plus fructueux : un groupe d’environ 150 petits de différentes espèces accompagnés de quelques nourrices est aperçu au fond de la cavité. Nous serons de retour à la surface aux alentours de 23h30.
Cette sortie aura été pour les Topi une expérience des plus enrichissantes qui aura permis d’en apprendre plus la vie secrète des chiros.

Silvain

 

 

Samedi 27 juin 2015
Spéléo interclubs
Grotte inférieure de Bury (Izeron, Isère)


Participants

ITP : Marie et Silvain Y.
Autres : Ariane B., Yves B., Laurence C., Laurent C., Philippe C., Alexis G., Annie G., Robert W.

TPST : 5h15

Photos


Quoi de mieux en ce début d’été caniculaire que d’aller se mettre au frais sous terre ! Et s’il est un endroit où les cavités sont fraîches c’est bien le Vercors. Après le projet de camp 2014 dans le Vercors qui était tombé à l’eau, nous voilà donc enfin partis à la découverte de cette belle région pour un petit week-end spéléo organisé entre collègues. Phillipe Crochet et Annie se joindront au groupe pour réaliser quelques photos.
Les arrivées au gîte de François Landry, figure de la spéléo locale, à Saint-Laurent-en Royans s’échelonnent entre le vendredi soir et le samedi matin. Sur les coups de 10h l’équipe est au complet et fin prête à prendre la route de la première cavité du week-end : la grotte de Bury.
Il est déjà midi quand, après une mise en route en douceur, nous pénétrons sous terre. La cavité s’ouvre en forêt, en contrebas d’une route et quelques dizaines de mètres en dessous d’un autre porche, l’entrée de Bury supérieure. L’entrée de Bury inférieure, dans laquelle nous nous engouffrons, est plus petite mais elle donne dès le départ sur une galerie aux dimensions respectables (en comparaison à nos cavités corses). Mais les volumes se réduisent bientôt et la progression se poursuit dans un méandre dans lequel nous retrouvons un petit écoulement.
Le parcours est jalonné de petits ressauts qui se désescaladent sans problème. Le cheminement dans le méandre devient petit à petit de plus en plus aquatique et la température de l’eau, qui n’incite pas vraiment à la baignade, nous contraint à des contorsions acrobatiques pour éviter de nous mouiller les pieds. Après un petit moment nous rencontrons une première corde – la cavité est restée équipée du fait des explos en cours, quel luxe ! – qui permet de remonter quelques mètres avant de poursuivre sur une MC et redescendre dans l’actif un peu plus loin.
Nous poursuivons le cheminement dans le méandre, toujours aussi beau. Une seconde remontée sur corde permettant l’accès à un nouveau passage supérieur relativement étroit rebutera une partie de l’équipe qui décidera finalement de rebrousser chemin. Philippe et Annie leur emboîteront le pas pour prendre le temps de réaliser quelques clichés sur le chemin du retour.
Pendant ce temps le reste du groupe continue inexorablement sa progression dans le méandre où se succèdent des passages de plus en plus aquatique (dans la limite du raisonnable cependant). Après la descente d’un petit puits arrosé qui aboutit dans une salle avec un petit lac la cavité change de morphologie. L’itinéraire se poursuit dans une diaclase rectiligne qui va en se rétrécissant. Après quelques minutes nous butons sur l’étroiture des cyclopes. La lecture de la topo laisse présager une suite alléchante mais Laurent nous confie avoir garder un mauvais souvenir de cette chatière. Cette mauvaise expérience, le froid et la faim aurons raison de notre motivation. Ce sera pour la prochaine fois. Nous opérons donc un demi-tour pour aller nous installer dans la salle au pied du puits pour un rapide pique-nique.
Histoire de nous réchauffer, le chemin du retour est parcouru au pas de course. Nous retrouvons le reste du groupe en pleine séance photo peu avant la sortie. Eux aussi sont frigorifiés, surtout le modèle et les porteurs de flash.
Haut de page Nous en profitons pour faire rapidement une photo de groupe avant de regagner la lumière du jour et l’air chaud de la fin d’après-midi.
De retour au gîte nous sommes accueillis avec un apéro servi dans le jardin avant de pouvoir déguster les célèbres ravioles de Royans préparées par François. La soirée se termine par un concert improvisé de violon et accordéon suivi d’une projection sur écran géant d’une sélection de photos de Philippe.
 

 

Dimanche 28 juin 2015
Spéléo interclubs
Grotte de Gournier (Choranche, Isère)


Participants

ITP : Marie et Silvain Y.
Autres : Ariane B., Yves B., Laurence C., Laurent C., Philippe C., Alexis G., Annie G.

TPST : 6h45

Photos


Après un réveil en douceur au son de l’accordéon et un copieux petit déjeuner, nous prenons la route de Choranche et de la grotte de Gournier. Celle-ci se trouve à proximité de la grotte touristique de Choranche, nous nous équipons donc sur le parking de la cavité aménagée. Les quelques visiteurs présents sur place sont un peu surpris de nous voir débarquer dans notre accoutrement de spéléo et avec notre canot pneumatique sous le bras !
Entrée sous terre aux alentours de midi. C’est une constante, quels que soient les efforts que l’on fait pour partir tôt on finit toujours par rentrer sous terre à midi. Marie et Silvain se lancent les premiers dans la traversée en canot du magnifique lac qui marque l’entrée de la cavité. Pendant que Silvain équipera la vire à la sortie du lac, Marie, restée au bord de l’eau, servira de porte-flash pour une séance photo. Laurence quant-à-elle accompagnera Annie sur le canot au milieu du lac pour servir de modèle au photographe.
Une petite heure plus tard, la séance photo terminée, l’équipe se retrouve au complet de l’autre côté du lac. La progression continue dans une galerie fossile aux dimensions impressionnantes. De beaux gours seront l’occasion d’une nouvelle séance photo pour les uns et d’une pause saucisson pour les autres. Après un bon moment de crapahutage dans les blocs nous atteignons un des accès vers le réseau actif. Nous atteignons finalement la rivière au prix de quelques contorsions dans des passages étroits, mais ça en valait la peine ! Car c’est maintenant que les choses sérieuses commencent…
La rivière est tout simplement magnifique, et la beauté de ce paysage souterrain nous fait vite oublier la température de l’eau. Au fur et à mesure de la progression vers l’amont, ressauts et marmites se succèdent, le tout baigné d’une eau limpide aux reflets turquoise. Au début on rechigne un peu à se mouiller les pieds, puis on se résigne à se mouiller jusqu’aux genoux, puis jusqu’aux cuisses. La limite critique de l’entrejambe sera finalement atteinte – pour certains plus rapidement que pour d’autres – mais pas dépassée.
Là encore Philippe et Annie resteront en arrière pour immortaliser ce moment par quelques clichés. Le reste de l’équipe continuera son chemin vers l’amont avant de buter sur un petit lac. Une partie du groupe se lancera dans la traversée en escaladant tant bien que mal les parois tandis que les autres attaqueront le chemin du retour. L’équipe de tête traversera un autre lac avant de faire elle aussi demi-tour pour retrouver Philippe et Annie, rejoints entre temps par le reste du groupe, plus bas dans la rivière.
L’équipe au complet, nous attaquons la remontée vers le réseau supérieur avant de rejoindre le lac d’entrée et notre bateau, qui nous avait attendus bien sagement. Les rotations de canot terminées, tout le monde se retrouve dehors sur les coups de 18h30, juste à temps pour se prendre une petite bière bien méritée au bar de la grotte touristique avant la fermeture. La soirée se poursuivra par un arrêt sur la route du retour à Pont-en-Royans pour
Haut de page une visite du village et un repas sur une terrasse de resto au bord de la Bourne.
Ces deux jours dans le Vercors nous ont donné un petit aperçu de la beauté des paysages souterrains (et aériens aussi d’ailleurs) qu’offre cette région et ne peuvent que nous inciter à y revenir pour un séjour un peu plus long. Pourquoi pas à l’occasion d’un prochain camp ?

 

 

Dimanche 5 juillet 2015

Spéléo, visite, topo

Grotte de Butrone – Sisco

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Véronique M. et Rémy R.

Invitée : Michèle C.

 

TPST : 3h30

 

La saison canyon a débuté, les topis ont enfilé leur néoprène et batifolent au pied des aiguilles de Bavella ou dans les Calanches de Piana. Quelques irréductibles de la spéléo ont décidé d’aller se réfugier dans une grotte pour échapper à la canicule. On opte pour Butrone, où il restait quelques mesures topo à finir. Ce sera également l’occasion pour Rémy de pouvoir visiter cette cavité qu’il n’avait pu atteindre lors de sa participation à une séance de débroussaillage et à Michèle, l’amie d’Albert, de pouvoir découvrir le monde souterrain. Véronique nous rejoindra en fin de matinée.

Rendez-vous chez Jeannot à 8 h 30 pour un petit café. Puis direction le camp de l’Aérospatiale. On laissera les voitures au bout de la route carrossable, l’accès à la piste n’étant toujours pas possible. Les rayons du soleil sont déjà bien brûlants et la piste offre peu d’ombre. On repère sans difficulté le nouveau sentier balisé en rose. Beau boulot des démaquiseurs mais la nature reprend vite le dessus, fougères et ronces commencent à combler le vide, il faudra entretenir régulièrement….

Après une demi-heure de grimpette, on arrive trempés de sueur à l’entrée de la bergerie. Impressionnant comme le maquis a poussé, difficile à imaginer qu’en face de la bergerie il y a une aire de battage délimitée par des pierres plates, lieu où on faisait les pique-niques. On n’est pas prêts de retrouver U Lumbriculu et le Trou du Pirate

La bergerie nous permet de s’habiller dans une relative fraîcheur. Visite du Réseau Fossile, Rémy est rapidement à l’aise, Michèle aura quelques appréhensions pour les escalades et passages en dévers mais cela ira bien mieux ensuite pour les rampings. JN et Rémy topographient le boyau supérieur droit qui mène à l’Étroiture des Impétrants. Redescente dans la Salle Fossile et visite de tous les boyaux et salles inférieures.

Puis direction le réseau actif. La rivière débite quelques litres secondes, suffisamment pour rafraîchir l’atmosphère. Au pied de la Salle de la Pluie, on peut observer deux niphargus. Montée au point haut, passage sur la douche et un coup d’œil à la Gueule de Requin. On file ensuite vers le lit principal de la rivière, descente jusqu’au Trou de Serrure, le débit n’est pas beaucoup plus important que la perte secondaire.

JN et Rémy s’avanceront jusqu’au milieu de l’étroiture mais en resteront là, ce sera pour la prochaine fois. Remontée du Boyau Claire, par où arrive la perte secondaire. Mais Albert et Michèle seront bloqués à mi-parcours, des lames schisteuses arrêtent la progression, Albert avait oublié son burin. JN et Rémy renoncent à passer par la Salle de la Boue, la pente d’accès est gorgée d’eau et s’effondre à chaque pas. On reprend le passage habituel.

Pas d’Albert à la sortie du Boyau Claire (cf. plus haut), il reste à topographier les boyaux entre le Laminoir de sortie et la Salle de la Pluie. La sortie par le Laminoir n’est plus possible, car on débouche en plein maquis, il faudrait débroussailler l’accès depuis la bergerie. JN redécouvre cette zone de jonction, avec également un laminoir remontant de plus de 10 m vers l’extérieur, mais la fin est impénétrable. En fait les boyaux étaient dessinés sur la topo mais les mesures non prises. Malheureusement à mi-parcours le Laser nous lâche ! Mesures farfelues, 2 m de chaque côté alors que la paroi est à 60 cm… On terminera les trois dernières mesures à l’estimation. Il va falloir songer à son remplacement.

Pendant ce temps, Albert a réussi à s’égarer dans le Laminoir et nous les attendrons à l’entrée du Méandre. Retour vers la sortie et avant le dernier ressaut on entend la voix de Véronique qui avait été visité la Salle Fossile mais n’avait pas osé s’engager vers le Méandre, c’est sa première visite de Butrone. Elle nous attendait dans la bergerie. JN laisse le trio se diriger vers la sortie et emmène ensuite Véronique pour une visite rapide du Réseau Fossile, puis du Méandre et de la Salle de la Pluie. On gardera le Réseau Principal pour une prochaine fois.Haut de page

Retour à la bergerie, Albert et Michèle ont déjà entamé leur descente, Rémy nous attend. La descente sera bien moins éprouvante, à peine une vingtaine de minutes et l’ombre et bien plus présente sur la piste. Direction le lavoir en contrebas pour se rincer et pour un casse-croûte au frais.

Bilan topo : on est passé de 570 à 603 m de développement. Mais il faut vite prendre dune décision pour le matos topo.

 

 

Samedi 18 juillet 2015

Spéléo, prospection, géologie

Vallée du Laninco, Lano

 

Participants
ITP : Marie et Silvain Y.

 

TPST : 0h10

Photos

 

Déjà deux mois que nous n’avons pas mis les pieds à Lano, ça commence à faire long. Nous imaginons donc un tas de bonnes raisons d’improviser une petite sortie en amoureux sur notre terrain de jeu préféré. En l’occurrence nous envisageons d’effectuer quelques observations géologiques dans la vallée du Laninco et, pourquoi pas, dénicher quelques nouveaux trous.

Nous arrivons sur place vers midi. Pour une sortie à la fraîche il faudra revenir ! Etant donné l’heure déjà bien avancée, nous attaquons directement par un pique-nique sur le parking. Déjà une bonne chose de faite !

Nous prenons ensuite le chemin de la cavité. Alors que nous descendons vers le lit du Laninco à sec, des bruits de pas se rapprochant se font entendre dans le pierrier sur la rive opposée. L’endroit est fréquenté, d’autres spéléos auraient-ils eu la même idée que nous aujourd’hui ? Nous tombons en fait nez-à-nez avec une vache, qui semble aussi surprise que nous de croiser du monde ici. Après les échanges d’amabilités d’usage, chacun reprend sa route de son côté.

Nous faisons un premier arrêt au niveau des petits trous qui s’ouvrent dans la falaise le long du sentier d’accès à Carpinetto. Pendant que Marie mesure les orientations de quelques fractures (failles ?), Silvain s’engouffre dans les différents trous. S’ils ne présentent pas un grand intérêt d’un point de vue purement spéléologique, ils n’en constituent pas moins des objets géologiques remarquables. On y observe notamment un beau méandre tronqué par une fracture.

Notre balade se poursuit sur le versant en rive droite du Tissamone que nous remontons jusqu’à quitter l’affleurement calcaire pour retrouver une roche verte. Là nous bifurquons pour longer le versant vers le sud jusqu’à rejoindre la châtaigneraie située à proximité de la cascade du Laninco, non sans faire quelques petits arrêts géologie en cours de route. Nous gagnons le pied de la cascade. Un mince filet d’eau s’écoule de celle-ci et le niveau d’eau dans la vasque est particulièrement bas. On est loin des 30 l/s mesuré début décembre 2014. Les affleurements qui encadrent la vasque laissent apercevoir un mélange complexe entre le calcaire et une roche de teinte verdâtre… difficile à comprendre.

En aval de la vasque de la cascade, le Laninco est complètement à sec. Le contraire aurait été surprenant. Pendant que Marie poursuit les relevés d’orientation de fractures, Silvain repère un petit trou qui s’ouvre dans une fracture en rive gauche. Il s’y engouffre et découvre une petite salle d’environ 3 m de long sur 3 m de haut et 1,1 m de large au maximum. Cette salle, peuplée de dizaines de dolichopodes, est creusée dans un beau calcaire bien blanc et se prolonge par un petit ressaut descendant dans un méandre (a priori) impénétrable. La visite s’arrête donc là, dommage. Mais au moment de quitter le trou, un détail attire l’attention de Silvain. Il n’en croit pas ses yeux. S’agirait-il d’une nouvelle découverte archéologique à Lano ?

Selon les premières observations l’objet en question serait une plaquette de marque Petzl dont l’âge remonterait, d’après les estimations à confirmer par une expertise plus approfondie, à la fin du XXème siècle après JC (pas Jean-Claude, l’autre). Tout de suite une première question se pose : Qui a bien pu mettre cette plaquette ici ? Un membre des Topi serait déjà passé dans le coin ? On imagine déjà la joie du responsable matériel de pouvoir réintégrer une plaquette qui manquait à son inventaire depuis 30 ans. Mais malheureusement, la pauvre plaquette abandonnée n’étant pas tatouée, il sera bien difficile d’en identifier le propriétaire.

Autre question suscitée par cette découverte : Mais qu’est-ce qu’elle fout là ?! À première vue pas vraiment de verticale qui justifierait un tel équipement dans cette cavité. A moins que la plaquette en question n’ait été placée là pour installer une corde permettant d’aider à s’extirper du ressaut marquant l’entrée du méandre étroit au fond de la salle ? Ce qui remettrait en cause sa supposée impénétrabilité ! Retour au fond de la cavité et nouvelle tentative d’entrée dans le méandre mais rien n’y fait ça coince irrémédiablement. Il faudra revenir après un bon régime, ou après quelques séances de désob, mais ça paraît ambitieux. Pourtant en y regardant bien on a l’impression que certaines arrêtes rocheuses ont été cassées. Y’aurait-il déjà eu des velléités de désob dans ce trou ? Nous nous résignons finalement à abandonner la cavité. Le mystère de la plaquette du « Trou de la Plaquette » reste pourHaut de page l’instant entier.

Nous poursuivons notre descente dans le lit du Laninco puis passons devant l’entrée de Carpinetto et rejoignons le parking. Sur la route du retour nous ferons une pause pour une baignade rafraichissante et décrassante très appréciée dans la Casaluna avant de reprendre la direction de Bastia.

 

 

Dimanche 19 juillet 2015

Spéléo, visite

Grotte de Pietralbello, Moltifao

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Albert D., Jean-Noël D., Véronique M., Marie et Silvain Y.

Invitée : Michèle

 

TPST : 2h15

Photos

 

La canicule est toujours au rendez-vous ; allons nous réfugier sous terre mais sans trop de marche d’approche, pas trop de grimpette et dans une cavité que ne connaitrait pas Marie et Silvain. Au premier abord, équation insoluble ! Jeudi soir, on prend donc la liste des cavités corses et bingo ! Pietralbello leur est inconnue. Il faut dire que c’est une cavité dont on parle peu, de par son interdiction de visite liée à un APB protégeant les chauves-souris. L’idée leur plait mais il faut obtenir l’accord de nos amis du GCC. JY n’est pas joignable mais par SMS on obtiendra une réponse le lendemain : « Normalement y a rien en été. Votre mission : le confirmer. ». On a le sésame, mais pas la clé de la grille… il faudra se débrouiller.

RDV au Carré d’As à Ponte Leccia à 9 h 30. Albert et Anne-Marie ne connaissant pas la cavité, se joindront à l’équipe, ainsi que Michèle, qui poursuit sa découverte du monde souterrain. Véronique, déclinant la marche sous le soleil, ira patauger dans le Golo avec Oscar.

On peut se garer et se préparer à l’ombre puis direction la piste d’accès qui file vers la chênaie. Un petit quart d’heure de marche en terrain plat et une grimpette d’une dizaine de minutes. Le GPS nous égarera un peu trop à droite mais on trouvera assez facilement. Cela a suffi pour avoir une bonne suée. L’épreuve du passage de la grille ne posera finalement pas de difficultés même pour Anne-Marie, bien aidée par les bras de Silvain.

Descente du premier ressaut, Silvain aperçoit un petit rhino en vol. Ce sera le seul chiro vu au cours de la visite, on ne le reverra d’ailleurs plus ensuite. Descente prudente du plan incliné d’entrée, la cavité est sèche. La géologie des lieux surprend un peu Marie et Silvain, on est apparemment dans des éboulis avec aucune de trace de calcaire. Il faudra attendre la première salle pour voir du concrétionnement au plafond et en bord de salle. Explorations de quelques diverticules bien concrétionnés sans suite.

Passage dans la seconde salle, la Salle de la Soupière, qui surprend toujours par ses dimensions, 20 m de diamètre et 7 m de plafond. La cavité est devenue plus humide et la progression demande de l’attention sur des blocs argileux glissants. Direction l’Autel, puis la descente vers le laminoir argileux. JN seul à connaître la cavité, se fait un plaisir de guider les visiteurs vers ces passages gras et humides qui rappellerait un peu l’étroiture qui nous attend à Lano (mais en plus étroit…).

Regroupement et entassement (les places sont limitées) au fond du boyau, où trônent toujours quelques statues topinesques… Une suite sans courant d’air où Anne-Marie ne peut passer et retour vers la Salle de la Soupière. JN a prévu de revenir par la Boucle de la Méduse, qui est bien concrétionnée, mais on ratera le ressaut et Silvain trouvera un passage plus à gauche (oublié dans la topo). Marie part fureter dans les zones inférieures des trémies latérales, mais sans suite.

JN retrouvera l’arrivée du Boyau de la Méduse au niveau de la grande salle et ira guider Michèle et Albert. Cette zone présente de belles concrétions, fistuleuses et draperies. Regroupement dans la grande salle et retour vers la sortie. La progression de Michèle sera précautionneuse, mais bien aidée par Albert et Marie elle réussira à remonter le plan incliné d’entrée, plus facile à la descente qu’à la montée, surtout avec des combis biens boueuses. La C30 est fortement conseillée pour des initiés.

La canicule saisit dès la remontée du dernier ressaut. JN et Anne-Marie partent explorer le boyau de gauche, qui mériterait une topo, une dizaine de mètres dans une zone d’éboulis. Franchissement de grille sans difficultés, Marie et Silvain filent vers la voiture, suivis quelques dizaines de minutes plus tard par le reste du groupe.

On file retrouver Véronique et Oscar au pont génois sur la route de Moltifao. La baignade sera des plus agréables. On hésitera à laver les combis bien boueuses, par respect pour les baigneurs… Après un bon pique-nique et une bouteille de rosé frais. Silvain nous emmènera voir l’entrée d’une mine de cuivre en contrebas de Castifao, après s’être arrêtés pour une visite au couvent en ruines de Moltifao, toujours aussi impressionnant avec ses tombes à l’intérieur de l’édifice. Silvain fera une courte visite en bas du plan incliné d’entrée de la mine, mais il faut mieuxHaut de page revenir avec un équipement ad hoc. Puis halte au pont génois de Piane sur la route menant à Olmi Capella, pour une nouvelle baignade, cette fois dans la Tartagine.

Il reste peu de cavités à découvrir pour Marie et Silvain, encore quelques trous de rat et des topos à reprendre ou préciser, notamment dans cette grotte de Pietralbello, quand le matos sera changé.

 

 

Samedi 25 juillet 2015

Spéléo interclubs, initiation, archéo

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Michèle C., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Véronique M.

GCC : Jean-Yves C.

Initiés : Ana Lùcia F., Céline et Franck L., Pascal T.

 

Photos

 

Séquence « archéo »

En quelques semaines d’attente les os ont pris un sacré coup de vieux. Le haut moyen âge c’est du passé, la datation d’une dent a permis de leur faire franchir allègrement la fameuse référence JC (pas les nôtres mais le vrai, LE JC ! ). Les restes retrouvés étaient contemporains des Shang en Chine, les Ramsès finissaient leur règne sous les rayons de Râ en Egypte, et les Mayas ne tarderont pas à pointer le bout de leur nez aux Amériques. Athènes était une ville nouvelle et en Europe c’était déjà le bazar, c’était aux alentours de 1100 avant JC, (soit -3100 avant JCL ;-), une paille quoi !

Comme toujours en recherche scientifique, d’une réponse découlent de nombreuses autres questions. Qui, comment, pourquoi, le travail de recherche ne fait que commencer …

Cette datation a suffisamment intrigué les spécialistes insulaires pour les motiver à se rendre au plus vite sur place pour voir visuellement de visu les choses ! La visite permettra également de préparer l’étude du site et le prélèvement des vestiges découverts.

Chaleur estivale oblige, le rendez-vous est fixé à 8h00 directement au pont de San Lorenzo sur le Golo. Pas moins de 7 véhicules s’y retrouvent ! Conscients de ce gâchis écologique, les vrais archéologues et ceux en herbe se regroupent dans 3 véhicules 4x4. Michèle et Albert feront bande à part presque toute la journée …

En bout de piste chaque « initié » récupère son casque et son baudrier, les ITP/GCC se répartissent le matériel collectif. La température est encore supportable et le pied de la falaise est rapidement atteint. Quelques photos plus tard, la troupe se lance vers le haut de la falaise, c’est la partie la plus pentue du chemin. Un petit coucou en passant devant les grottes du Bouc et de Leccia Torta, et tout le monde se regroupe sur le petit promontoire.

Les initiés sont équipés et briefés par JN et AM pendant que JC et JY se chargent de l’équipement de la descente. La main courante est relevée afin d’éviter un passage de fractio. JY se lance vers la cavité, il assurera la réception des initiés et leur mise en sécurité. JC se chargera de l’installation du descendeur et de l’assurance par le haut.

Ana l’anthropologue et Pascal l’archéologue se lancent successivement dans le vide, ils descendent lentement mais assurément vers le site. Ils se mettent rapidement au travail et procèdent à l’analyse des ossements. JC les a rejoint pour installer une évacuation par le bas mais ils optent, après encouragements, pour une remontée sur corde. C’est au tour de Céline et Franck de descendre, JN s’occupe de l’assurage. Ils découvrent enfin le site et prennent également quelques mesures et photos. Les remontées sur corde d’Ana et Pascal ne les ont pas motivés et ils opteront pour quitter les lieux par le bas. JY ouvre la voie et les réceptionne au pied de la falaise.

JC s’occupe du déséquipement général et tout le monde se retrouve près des 4x4 pour un petit pique-nique et savourer de bonnes bières rafraichissantes …

 

Séquence « recherche de personnes égarées »

Les archéos sont partis, les spéléos finissent de pique-niquer et attendent maintenant le retour de Michèle et Albert. Au fait, ils étaient où les 2 tourtereaux ?

Albert a eu l’intention louable de prospecter RG de la rivière en partant de la passerelle, puis de rejoindre le reste de l’équipe directement aux Monoxyles. Prévoyant, Albert avait mis dans son sac 2 baudriers, 2 casques, 2 combinaisons, un coupe-branches, divers accessoires et une bouteille d’eau, soit une bonne vingtaine de kilos ! Heureusement, leurs affaires de pique-nique sont montées avec le Def.

Aux alentours de 15h00, le reste de l’équipe commence à se poser des questions sur leur situation, quelques appels sont lancés vers la rive opposée, sans réponse. Finalement, ils sont localisés grâce aux portables, l’un sur les hauteurs de Fontana di Grotta, l’autre ailleurs … En effet, le groupe de deux s’est séparé en deux groupes de un ! Si pour Albert la situation n’est pas trop inquiétante puisqu’il pourra être guidé par téléphone vers la source de Linella, puis vers le ravin des Monoxyles et enfin la piste, il en est autrement pour Michèle qui n’est pas localisée précisément. Malgré le déplacement des 4x4 vers le début de la piste menant à Fontana di Grotta, afin de lui servir de repère, Michèle est invisible et elle est maintenant trop lasse pour tenter une descente en évitant les barres rocheuses. En plus, elle souhaite passer la nuit dans le maquis, seulement accompagnée de sa chienne Zilia, mais sans eau ! Solution inacceptable pour le reste de l’équipe. Après concertation JY et JC se décident à partir à sa recherche. Ils prennent le chemin de Fontana di Grotta, passent au-dessus de la falaise, et arrivent finalement à faire une jonction à la voix avec Michèle. Celle-ci est bien plus haute que prévu, sous la crête de la Chapelle Sant'Angelu ! L’égarée est récupérée, réhydratée et alimentée. Zilia a également droit à sa ration d’eau.

Le retour s’effectue tranquillement aux véhicules, Albert a finalement réussi lui aussi à les rejoindre. Soulagement collectif, l’hélicoptère de la sécurité civile a failli être sollicité !Haut de page

Bilan de la prospection : un tas de pierres parallélépipédique ressemblant à un tumulus, un abri sous roche avec un conduit d’où souffle un fort courant d’air froid, un grand porche au plafond orné d’un cheval, pas rose mais noir, et les prospecteurs sont quittes pour une bonne inquiétude !

Pour la peine, les 2 égarés s’acquittent de leur dette à Ponte Leccia par 2 tournées de mousses bien fraiches, enfin !

 

 

Samedi 1er et dimanche 2 août 2015

Entretien, travaux

Casetta, Ghisoni

 

Participants
ITP : Antoine B., Michael D., Noémie G., Sophie M., Jean-Philippe S., Philippe V., Marie Y., Silvain Y.

 

TPST : 0h00

Photos

 

Ce n’est pas moins de six Topi motivés qui se sont levés aux aurores ce samedi matin pour se retrouver au local de bonne heure et de bonne humeur. Michael, Noémie et Anto avaient commencé les hostilités dès la veille avec le chargement du matériel dans les voitures qui s’était prolongé jusque tard dans la soirée. Fait exceptionnel, tout le monde est presque à l’heure au rendez-vous et, peu après 7h, le convoi se met en branle. Prochaine étape, la traditionnelle pause-café à Migliacciaru.

Sauf que les Topi ne doivent pas être si bien réveillés que ça, et ce n’est que passé Aléria qu’ils réalisent que Migliacciaru ne se trouve pas sur la route de Ghisoni… Trop tard, les premières voitures du convoi sont déjà presque à Ghisonaccia. Qu’à cela ne tienne, on aura fait un petit crochet par Ghisonaccia pour la pause-café, ce n’est pas très grave.

Après un nouveau faux départ et un retour à Ghisonaccia pour cause de pain oublié (décidément la mise en route est difficile), l’équipe se retrouve sur le parking en bas de la piste sur les coups de 10h30. Les affaires sont rassemblées dans l’unique 4x4, déjà bien plein, dont le chargement nécessitera de déployer des trésors d’ingéniosité. Michael et Anto auront le privilège de faire le trajet en voiture tandis que les filles (bonjour la galanterie !) et Silvain monteront à pied.

Une fois en haut, la voiture est déchargée. Commence alors un long ballet d’allers-retours entre le parking et la casetta pour y transporter le matériel : groupe électrogène, tronçonneuses, cordes, perfo, bouteille de gaz, chambre à coucher d’Anto… La casetta est retrouvée dans un état plutôt correct au regard de l’état dans lequel elle avait été laissée avant notre précédente visite. Seuls quelques ustensiles de cuisine et une bouteille reconvertie en bougeoir sont retrouvés au sol. On mettra ça sur le dos des souris. Un cadavre de rongeur indéterminé et un sachet vide de mort-aux-rats sont retrouvés dans la mezzanine. Le cahier de liaison ne fait mention que d’une seule visite depuis notre passage à Pâques. L’eau courante est remise en service rapidement. Seul un raccord sur le tuyau était débranché. La crépine dans le ruisseau n’avait pas bougé depuis avril.

Le repas est pris en terrasse avant de se mettre au travail. Malgré les orages annoncés, le ciel est plutôt clément, et c’est l’occasion pour Anto de déclamer la célèbre maxime : « Qui regarde la météo reste au bistro ! ». Une fois le café avalé, chacun se lance sur un atelier : Fifi (qui a rejoint le reste du groupe entre temps) et Michael se lancent dans l’élagage du châtaignier, Sophie et Noémie s’occupent du ponçage et de la peinture des tables extérieures, Marie et Silvain se chargent de la peinture de la véranda, le tout dans une teinte « vert olivier » qui se fondra parfaitement dans le « vert châtaignier » environnant. Anto use de ses talents de moniteur de colo pour animer les différents ateliers. Au cours de cet après-midi Noémie et Anto s’attaqueront également à casser et sortir la chape qui recouvre le sol de la casetta, vaste programme !

Les deux oiseaux élagueurs redescendent de leur perchoir alors que le soleil commence à décliner. Ils entreprennent le débitage des branches qu’ils ont coupées tandis que le reste du groupe forme une chaîne pour ranger le bois. Le stock constitué permettra de passer quelques hivers au chaud.

Après un apéro bien mérité, suivi d’un repas tout aussi mérité, l’extinction des feux se fait à une heure raisonnable. Anto et Sophie dormiront dans une tente plantée à côté de la casetta, Sophie ayant refusé catégoriquement de partager sa chambre avec les deux monstrueux dolichopodes aperçus dans la casetta plus tôt dans la journée.

Dimanche matin les dormeurs sont réveillés en douceur à 8h par les rayons du soleil qui percent à travers la petite fenêtre de la porte et par l’odeur du café préparé par Anto qui s’élève jusque dans la mezzanine (qu’est-ce qu’il est bien ce Anto !). Chose assez rare pour être soulignée, le petit déj est pris en terrasse, sur la table fraîchement repeinte, et surtout en t-shirt !

Mais ce n’est pas une raison pour flâner, il y a du pain sur la planche. Chacun se remet rapidement au travail : passage d’une deuxième couche de peinture sur la table extérieure, découpage et nettoyage de quelques branches au sol, mise en place des nouvelles tôles translucides sur la véranda, réparation de la fuite de l’évier et décaissement du sol de la casetta… le programme est bien chargé.

Si la dalle de la casetta n’a opposé aucune résistance, le sol, lui, donne du fil à retordre à Marie, Silvain et Jean-Phi (qui a rejoint le groupe au cours de la matinée). En effet la bâtisse n’est pas construite sur de la terre battue mais directement sur du rocher, altéré certes, mais du rocher quand même. Pelles et pioche sont quasiment inefficaces. Heureusement les burineurs permettent d’avancer un peu plus vite. Mais à l’issue d’une grosse matinée de travail acharné seule la partie « coin cuisine » aura été décaissée de quelque centimètres, même pas de quoi rattraper le niveau du point bas devant la cheminée. C’est décourageant, on n’est pas près de couler la nouvelle dalle. Jean-Phi suggère de ne couler une dalle que devant l’entrée et devant la cheminée et d’installer un plancher rustique (en planches pour échafaudage par exemple) sur des lambourdes en IPN sur le reste de la surface. Il suffirait ainsi de ne rattraper le niveau du sol qu’à l’emplacement des lambourdes plutôt que sur toute la surface. D’autre part le transport des matériaux serait plus facile que l’acheminement de mètres-cubes de sable et de sacs de ciment sur le chantier. La proposition retient l’attention et son étude sera mise à l’ordre du jour du prochain apéro de la prochaine réunion de la commission casetta.

L’après-midi est déjà bien entamé quand le chantier s’arrête. Il est largement temps de manger et de plier boutique. Après un rapide repas les allers-retours vers les voitures recommencent et le chargement demandera encore à Michael de mettre à l’épreuve ses talents de joueur de Tetris. Un certain nombre de déchets encombrants (frigo, chaises cassées, tôles cassées, …) sont abandonnés sur le parking faute de place. Il faudra prévoir de les redescendre la prochaine fois.Haut de page

Comme la veille, quelques heureux élus descendront la piste en voiture. Le trajet se fera à pied pour les autres. Le retour à Bastia se fera sur les coups de 21h. Il faudra encore décharger et ranger le matériel. Le week-end n’aura vraiment pas été de tout repos mais il aura été on ne peut plus productif. Une nouvelle session travaux est déjà prévue prochainement, probablement courant septembre.

 

 

Dimanche 2 août 2015

Spéléo, prospection

Secteur Funtana di Grotta, Lano

 

Participants

ITP : Michèle C., Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L.

 

TPAP : 5h30

Photos

Trace Google Earth

Trace Géoportail

 

Les descriptions d’un éventuel tumulus et d’une grotte soufflante repérés par Albert le weekend précédent ont suffisamment mis l’eau à la bouche de JN et JC pour décider d’y revenir malgré les chaleurs estivales.

Rendez-vous matinal à 8h00 à Ponte Leccia : c’est raté ! Entre l’un qui arrive ½ heure trop tôt et qui décide de partir directement à Lano et l’autre qui arrive ½ trop tard, JC se retrouve à boire son café tout seul au Carré d’As !

Bilan carbone : c’est raté ! 3 véhicules pour 4 personnes qui font pratiquement le même trajet, on peut pas dire que le ratio est très écolo !

Finalement, tout le monde se retrouve en début de piste et, coup de bol, le maire de la commune voyant encore du monde en ce coin perdu s’est arrêté. JC avait eu l’occasion de le contacter par téléphone, mais une rencontre physique c’est mieux ! Bon contact, petite discussion sur nos raisons de visites qui sont avant tout scientifiques et qui peuvent amener de nouvelles découvertes. Monsieur le Maire nous indique d’ailleurs une cavité qui abritait de nombreuses chauves-souris alors qu’il parcourait les lieux dans sa jeunesse …

C’est pas tout mais si le groupe veut encore bénéficier de la fraicheur matinale pour monter, il faut y aller.

Le virage de la piste de Funtana di Grotta est loupé (Albert et JC avaient déjà les yeux vers les falaises), demi-tour en bout de piste et les 4x4 sont finalement garés au bon endroit.

Le viril trio entame allègrement la randonnée prospective, Michèle préfère monter à son rythme avec la consigne de ne jamais s’éloigner du chemin ! La température est encore clémente mais une petite halte à Funtana di Grotta est décidée. La grotte est présentée à Albert qui ne la connaissait pas, mais ce n’est pas le coup de foudre !

Le haut de falaise est rapidement atteint et là commence la recherche du tumulus perdu. Nom qu’il garde pour l’instant car, sans une photo pour prouver son existence, il serait resté un mirage. Faute de tumulus le trio rend visite à la cavité d’où sortait un fort courant d’air glacé le weekend précédent. Là aussi c’est raté, aucun souffle d’air, tout juste la fraicheur de ce renfoncement de falaise où aboutit un boyau queutant au bout de quelques mètres. Un élargissement pourrait être envisagé par les plus optimistes …

En l’honneur des tourtereaux la cavité est nommée « Grotte des Egarés » !

Le trio se dirige maintenant vers le porche découvert par Michèle et au plafond duquel un cheval semblait dessiné. La déshydratation peut parfois provoquer de curieux symptômes …

Par contre, une cavité semble s’ouvrir à quelques mètres de là en paroi. Un chêne en barre le passage et gêne l’escalade. Albert et JN serviront de points d’appuis à JC qui arrivera à s’engager dans la galerie. D’une section triangulaire de 1,6 m à la base sur 1,5 m de haut, celle-ci s’amenuise rapidement sur quelques mètres, en tournant à gauche vers la fin.

De retour sur le plateau pentu le tumulus est de nouveau cherché en s’aidant de la photo prise, mais celui-ci restera encore caché pour aujourd’hui.

Descente vers le début de la piste en passant devant les grottes de Leccia Torta, du Bouc, et de la Banquette.Haut de page

Pique-nique près des 4x4, accompagné de bonnes bières bien fraiches ! Les nuages ont la délicatesse de masquer les ardents rayons du soleil.

Retour vers Bastia après une bonne journée de randonnée et de prospection, avec un petit arrêt au pont du Golo, où Greg et Marion faisaient faire trempette à leur 2 chiens. Discussions diverses sur les chauves-souris bien sûr, mais où il a été également question d’échelles, de cordes, d’assurage, etc.

 

 

Samedi 8 août 2015

Canyon, initiation

La Vacca, Quenza

 

Participants

ITP : Anne-Marie A., Jean-Noël D., Alain G., Jean-Claude L., Jérôme R.

Initiés : Hélène A., Ben C., Nicolas L.

 

Photos

 

La Vacca, premier canyon de l’été, voire de l’année pour une partie des topi (JN et JCL) et cadre choisi pour initier les filles d’Anne-Marie ainsi que leurs mari et compagnon.

Rendez-vous à 8h30 au point chaud du golo-golo pour un petit café. Un désistement parmi les initiées, Cathy ne viendra pas, peut-être découragée par la description de la marche de sortie !

Répartition dans les véhicules et c’est parti pour plus de 2h00 de route, avec les traditionnels ralentissements ou embouteillages de Querciolo, Folelli, Moriani, Aléria et Ghisonaccia, la liste s’allonge !

Les abords du chemin de la Vacca et du parking plus bas sont pleins de véhicules, là aussi c’est l’embouteillage !
Préparation rapide, du moins presque, une fivetentomie est nécessaire pour que JN puisse enfiler une de ses chaussures …

Il est 11h35 lorsque le groupe entame la marche d’approche. Descente toujours aussi raide sur la partie finale, le polissage des branches révèle une fréquentation intense de ce chemin !

La rivière et sa fraicheur est enfin atteinte, un couple de marseillais est là et s’apprête à entamer la descente.
Habillage au bord de la rivière et mise à l’eau rapide, il y fait bien meilleur !

Nous commençons dans la bonne humeur par un « petit » saut d’environ 4 mètres. Aucun souci jusqu’à Anne-Marie, celle-ci se plaint du dos à la sortie de l’eau, malgré un saut correct. Elle n’a pourtant rien touché et est entrée dans l’eau bien verticalement. La douleur est par moment intense et un appel à la sécurité civile est envisagé. Mais après une séance de décontraction et un cachet de paracétamol codéiné, AM arrive à se déplacer et pense pouvoir remonter. Elle sera raccompagnée par JN et JC jusqu’au chemin, puis par JN jusqu’aux véhicules. Le reste de la troupe décide de poursuivre. Que la descente commence !

Nous nous retrouvons rapidement devant un nouvel obstacle à franchir : pour cela, rien de plus simple, il suffit de prendre une bonne impulsion et sauter de 8 mètres. S’ensuit une superbe cascade, dont nous pouvons apprécier la beauté d’en haut tout d’abord, puis vue de dessous. Vient ensuite le moment d’un premier rappel : une formalité pour certains, un léger moment d’angoisse pour d’autres… Mais ce n’était qu’un prélude, car c’est maintenant un rappel de 12 mètres qui attend nos joyeux hommes-grenouilles !

La C12 est équipée sur le nouvel amarrage rive gauche. Celui-ci permet une descente à raz de la cascade. Le départ est toujours aussi glissant, la roche savonnette mériterait d’être légèrement abrasée, avec un marteau à boucharder par exemple. Le même traitement pourrait être appliqué au saut de 8 m !

Là-encore, nous n’avons pas tous eu la même classe et dextérité à la descente.

Le plus gros de la descente était alors effectué. Ne nous restait plus qu’une série de petits sauts sympas, agrémentés de quelques mouvements de spéléologie (entrée tête la première sous un chaos granitique !), couronnés par la visite d’une grotte sous un siphon qui nous avait impressionné vu de dessus.

La grotte est explorée jusqu’au bout, mais le siphon n’est pas tenté !

La fin est déjà là, le couple de marseillais y est retrouvé mais le canyon a pu être parcouru sans rencontrer personne !

Rinçage des combis, petit encas et c’est reparti pour la remontée. Le bon chemin est raté, comme d’habitude, et la montée par la voie directe est bien appréciée par Alain ! Heureusement, le soleil est plus ou moins voilé par les nuages et les véhicules sont atteints en une heure environ.Haut de page

Pique-nique traditionnel peu avant le pont de Calzatoju et retour vers le pain chaud du golo-golo.

JC et les initiés


Comme l’a dit Jean-Claude en préambule, cela fait une paille que les vieux spéléo topis n’ont pas été batifoler dans les vasques limpides, en tout cas pour JCL la dernière descente de la Vacca remontait à 2011 et pour JN à 2008… Quand au dernier canyon corse cela remonte à plus de deux ans, du moins pour JN… Ce qui explique un peu que dans la précipitation de la préparation du matos, JN ait pris une Five Teno de 42 et une de 40, heureusement que Véronique ne chausse pas du 38…

Mais grâce au couteau d’Alain et à une opération bien menée (sur la chaussure, pas sur le pied !), celui-ci a pu rentrer. Seulement, arrivé au niveau de la rivière il y avait une belle ampoule ! Encore merci à Alain qui avait prévu les pansements. On ne va pas faire demi-tour pour si peu.

Petit saut de 4 m pour s’échauffer, mais malgré les années antérieures de pratiques en canyon (les premières sorties remontent quand même à 93), le saut n’a pas été spontané, un peu d’hésitation. Surtout maintenant qu’avec la CoMed on a pas mal bossé sur les risques des sauts en canyon, on a lu pas mal de comptes rendus d’accidents, on sait ce qui va se passer en cas de mauvaise réception. Mais comme la CoMed a conclu qu’il n’y avait risque qu’au-delà de 5 m, on saute. On est plus détendu en bas quand même.

Petite brasse pour rejoindre la rive et se prélasser au soleil et regarder Anne-Marie sauter. Là aussi de l’hésitation mais un beau saut, bien vertical (vu de face). Et puis lors de la remontée à la surface, son cri de douleur. Ramenée à la rive par Ben, on commence à se poser des questions. La douleur semble très intense, heureusement pas de signes de fourmillements, pas de troubles moteurs, les orteils bougent…

Après plusieurs minutes allongée dans l’eau et soutenue par les costauds de l’équipe, Anne-Marie réussit à se redresser et à faire quelques pas. Mais la douleur ne décroit pas. JN sort le portable qui affiche la possibilité d’appel en urgence. Il grimpe le plus haut possible et garde le doigt appuyé sur le 112 au cas où. Mais on hésite un peu à appeler l’hélico pour ce qui n’est peut-être qu’un méchant lumbago. Anne-Marie tient bien sur ses jambes, JN insiste pour la prise d’un antalgique et on prend la décision d’un retour au point de départ. Cela va de soi qu’Anne-Marie ne rentrera pas seule et que le serment d’Hippocrate impose à JN de l’accompagner. De toute façon avec l’ampoule cela n’aurait pas été une partie de plaisir…

JCL nous accompagne pour la marche dans les blocs et servira de destrier à Anne-Marie pour quelques passages et nous voilà au pied du raidard de retour. On prépare un système de traction avec sangle et dégaine pour hisser Anne-Marie au cas où, mais il ne servira pas. Nul besoin de tirer ou pousser, elle s’en sortira très bien, piano piano avec beaucoup de « aïe aïe aïe » et quelques arrêts pour évacuer la codéine mal supportée.

Au milieu de la grimpette on croise une tête connue de notre milieu canyon, Norbert de la FFME qui accompagne un groupe d’une douzaine de jeunes. Casque obligatoire pour la descente ! Enfin on arrive sur la partie horizontale. Une bifurcation, on prend à droite et plantage ! on croise un groupe de plus de quinze personnes guidé par un « mono » hawaïen qui nous précise que la sortie est dans l’autre direction. On se sent un peu penaud et on essaye d’engager la conversation qui s’arrêtera assez vite car notre bellâtre commence à dénigrer la spéléo corse, il n’y a que le canyon de bien, mais il ne connaît même pas Franck…. un autre monde. Des éléments de son groupe ont l’air d’être bien fatigués, malgré la lente et prudente progression d’Anne-Marie on en doublera quelques uns.

Finalement, il nous aura fallu deux heures pour retourner au parking du départ. Il y a foule, c’est le retour des groupes qui précédaient notre équipe. On part à la recherche de Véronique qui doit être au pont du Pulischellu (Anne-Marie peut prendre le volant). Alors là c’est la folie, des dizaines, voire une centaine de voitures, ça grouille de maillots de bain à tous les virages, un enfer !

On ne trouvera ni Véronique, ni Oscar et on rentrera se garer sous le chêne vert du parking, qui s’est subitement vidé de ses occupants temporaires. Une bonne bière brune bretonne, apportée par Nicolas, et 45 mn plus tard arrivent Véronique et Oscar partis vers la Solenzara.

On attendra encore une demi-heure pour voir arriver Jérôme puis un quart d’heure de plus pour le reste de la palanquée.Haut de page

Bilan : ce n’était pas qu’un simple lumbago, le diagnostic étant couvert par le secret médical, on en dira pas plus ; mais a posteriori on se dit qu’il aurait fallu appeler l’hélico (mais on apprendra le lendemain qu’il était en panne à Galeria…)

JN

 

 

Mercredi 12 août 2015

Spéléo, initiation

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Marie et Silvain Y.

Initiés : Sara G. et Etienne N.

 

TPST : 2h30

Photos

 

Venus passer quelques jours de vacances en Corse, Sara (la sœur de Marie) et Etienne (son copain) souhaitaient découvrir les charmes cachés de l’Île de Beauté. Nous avons donc organisé un petit baptême spéléo en famille à Carpinetto.

La sortie commence par un pique-nique au soleil en haut de la piste avant que chacun s’équipe pour entrer sous terre. Dans le porche d’entrée nous rencontrons une dame et sa fille qui ont visiblement faussé compagnie à un groupe de touristes faisant une visite guidée de la cavité. Elles ne savent pas ce qu’elles ratent ! L’accompagnateur viendra à notre rencontre dans la salle de la colonne, certainement alerté par le son de nos voix. Après les salutations d’usage et une rapide discussion il part rejoindre son groupe au niveau des lacs jumeaux tandis que nous poursuivons notre chemin vers la galerie principale et la salle de la civière.

Après une petite pause pour quelques explications géologiques, nous gagnons la galerie concrétionnée puis le lac suspendu. Le niveau d’eau est très bas, ce qui, d’après nos visites régulières des deux dernières années, ne semble pas être une chose si exceptionnelle que ça pour un mois d’août. Il y a une trentaine de centimètres d’eau au fond de la vasque et la petite salle qui jouxte celle-ci est accessible. Silvain en profite pour s’y faufiler. Le niveau d’eau est plus haut dans cette salle, ou plutôt le sol est plus bas, et Silvain se mouille jusqu’à la taille, juste de quoi se rafraîchir les… idées. La remontée dans le passage étroit est un peu physique mais ça passe.

La visite se poursuit par la galerie des italiens. En tête du cortège, Etienne, emporté par son élan, tente le franchissement de l’étroiture du bébé. Mais il renonce rapidement et nous avoue que ça lui semble un peu difficile. Il sera rassuré en apprenant qu’à notre connaissance seulement deux personnes ont réussi à franchir ce passage délicat. Silvain tentera lui aussi l’exploit, juste pour être sûr que ça ne passe vraiment pas, et surement aussi un peu par masochisme. Il réussira quand même à passer d’abord le casque (sans la tête), puis la tête (sans le casque), puis un bras, puis l’autre, et les épaules. Mais ça s’arrêtera là, le torse bloque irrémédiablement. Mais ça en valait quand même la peine puisque la suite de la galerie est ornée de petits gours d’un blanc immaculé, secs, mais de toute beauté quand même. D’autre part depuis l’étroiture on n’aperçoit pas distinctement de fin à la galerie, qui semble même s’élargir après quelques mètres (mais la lecture a posteriori du compte-rendu du 25 octobre 1997 anéantira finalement tout espoir de suite derrière l’étroiture du bébé).

Nous poursuivons la visite par le balcon, avant de prendre le chemin du retour. La Salle Rhomboédrique sera laissée de côté pour cette fois. Avant de regagner la sortie nous faisons un petit détour par les incontournables Lacs Jumeaux. Marie et Silvain feront ensuite une petite incursion jusqu’à la rivière de la chèvre (toujours parcourue par un courant d’air glacial) pour y installer deux sondes Reefnet, une dans l’eau et une dans l’air. L’installation de ces sondes ne répond pas à un objectif scientifique bien déterminé, si ce n’est de tester les appareils et si tout va bien, acquérir des données supplémentaires sur le fonctionnement hydrogéologique de la cavité. Les sondes permettront en effet d’enregistrer en continu à un pas de temps de dix minutes la hauteur d’eau et la température de l’air et de l’eau. Pour que ces mesures soient réellement exploitables il faudrait enregistrer simultanément ces paramètres enHaut de page différents points clés de la cavité ainsi que dans les lits du Laninco et du Tissamone au niveau des pertes et des résurgences. Ces mesures devraient également être couplées à un enregistrement de la pluviométrie sur le bassin versant. Vaste programme !

Le retour à l’agréable chaleur de fin d’après-midi se fait vers 16h. Il est encore temps de s’arrêter en route pour une petite baignade dans la Casaluna avant de rentrer sur Bastia.

 

 

Jeudi 13 août 2015

Spéléo, exploration, initiation

Cast 2, Oletta

 

Participants

ITP : Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.

Initiés : Sara G., Etienne N.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Il est 10h quand nos deux voitures empruntent la piste à travers un près où les vaches ne semblent aucunement inquiétées de notre passage. Les voitures traversent un cours d’eau puis la pente se raidie. Arrivés à côté d’une ferme abandonnée on se gare à l’ombre puis on sort le matériel : c’est parti pour une demi-heure d’ascension sous un soleil de plomb. Le vent souffle ce jour là et c’est exactement ce dont on avait besoin. A un moment, notre petit groupe s’arrête sur le chemin, Silvain est parti en éclaireur : il faut traverser une zone épineuse de maquis et se diriger vers « les oliviers » pour rejoindre le trou !

Après un temps de détente, on enfile notre matériel. Marie nous explique comment utiliser le matériel pour le rappel et pour la remontée. Pendant ce temps, Alexia installe une main courante et la corde de rappel, tout ça guidé par Nono. Après une vérification pratique de notre apprentissage sur une corde, nous sommes partis pour descendre. Une fois tous en bas, nous envisageons de descendre par la droite. Quelques mètres plus bas, Nono nous fait une superbe page historique de la grotte et nous indique  que nous marchons dans du guano. Nous avançons jusqu’au fond de la partie de droite où nous entendons les cris de chauves-souris. Nous marquons une pause corse afin de profiter des sons chauve-soriens sans lumière. Ensuite, nous faisons demi-tour pour passer par le petit passage de gauche au début de la cavité. Nono nous fait part de l’aventure explosive effectuée pour construire ce passage. Un par un, car nous ne passions pas à deux, nous filons dans ces petits trous et nous arrivons dans cette grande cavité où Silvain avait installé une main courante. Sur la gauche, nous observons, sans toucher, des perles de cavernes. C’est joli ! Arrivés au bout de la cavité, le groupe sans les initiés décide d’aller saluer le cerf qui apparemment tirait la tronche depuis un petit moment. Pendant ce temps, Etienne par son esprit aventureux effectue une reconnaissance sans risque dans les hauteurs de la cavité.

Peu de temps plus tard, nous nous retrouvons là où nous nous sommes quittés. Tous ensembles nous montons dans les hauteurs mais en cours de route Sara décide de faire demi-tour par mesure de sécurité. Nous la retrouverons plus tard. Les vaillants arrivent tout en haut de la cavité pour observer les belles calcifications. Nono et Silvain montent un plan minutieux afin de connaitre le rapprochement entre le trou 17 et le nôtre. Pour cela, Nono et Alexia restent à un endroit stratégique et Silvain prend de l’avance pour aller taper à l’extérieur  vers le trou 17. Silvain récupère Sara sur son chemin.Haut de page

Pendant ce temps, Marie et Etienne effectuent de majestueuses photos de la calcite qui par la suite seront affichées en grand dans le local de l’association puis rebroussent chemin vers la sortie. Nous quittons la grotte par groupe de deux. Avec grande joie, Nono et Silvain dialogue en morse à l’aide de cailloux entre Cast 17 et l’extrémité gauche de Cast 2. Une fois tous sortis, nous sortons les agapes comme Nono le souhaitait tant. Nous remballons le matériel et nous voilà partis. 

Sara et Etienne

 

 

Samedi 15 août 2015

Canyonisme, initiation

La Purcaraccia, Quenza

 

Participants

ITP : Christelle B., Antoine B., Michaël D., Noémie G., Jean-Marie P., Jérôme R., Jean-Philippe S., Marie et Silvain Y.

Initiés : William A., Sara G., Aurélien G., Maeva M., Etienne N., Chloé P.

 

TPEC : 3h00

Photos

 

Une nouvelle initiation canyon pour ce week-end avec le frère de Noémie et sa copine, la sœur de Marie et son copain, Christelle et sa fille et un ami de Jean-Marie. Départ juste après les aurores, direction Bavella. Le point de rendez-vous est au café de Migliacciaru, à 8h30. Nous nous y retrouvons tous pour un petit déj puis nous poursuivons la route, sans bouchon !

Au départ du chemin d’approche du canyon nous retrouvons un énorme groupe emmené par des pros. Nous les laissons prendre de l’avance et patientons en faisant quelques passes de ballon de rugby. Nous attaquons ensuite l’approche et croisons de nombreux badauds en promenade. Nous apercevons en chemin d’autres groupes de personnes dans le canyon donc prenons notre temps. Bien nous en prend car nous réaliserons notre descente seuls sans les rattraper ni sans nous faire rattraper nous-même d’ailleurs !

Les initiateurs de la cuvée 2015 sont à la manœuvre : Jean-Marie et Noémie guident le groupe et installent les rappels sous l’œil bienveillant et alerte d’Anto. Michaël affutent ses talents de pédagogue en expliquant aux initiés la technique du rappel sur le premier rappel du canyon, juste après les deux premiers toboggans. Tout le monde s’étant bien chauffé, la descente de la cascade de 45 m qui suit se passe très bien.

Les nuages envahissent petit à petit le ciel qui ne semble cependant pas trop menaçant. Comme à l’accoutumée et malgré le faible débit du cours d’eau, le toboggan de 7 m qui suit est l’occasion de multiples figures, sous l’œil intéressé de quelques baigneurs. Le public est encore plus nombreux sur la suite du parcours, au niveau du départ de la cascade de 50 m. Nous leur délivrons alors un petit spectacle de glissades en position debout sur le mini-toboggan qui précède la cascade.

Noémie équipe la cascade avec Anto tandis que Jean-Marie ferme la marche et déséquipe. Après un toboggan de la Mort qui nous paraîtrait presque sec mais qui passe quand même, quelques courageux font ensuite le saut de 9 m. La dernière cascade de 7 m est franchi par saut ou par toboggan puis nous rejoignons la dernière vasque du parcours pour quitter les combis. Le groupe s’étale ensuite sur la marche de retour, chacun se mettant à son rythme. Le genou de William lui donnera du fil à retordre mais c’est avec bravoure et en claudiquant qu’il atteindra la route sans ronchonner.

Selon la nouvelle tradition, le déjeuner / goûter est ensuite pris au Ponte Grossu où son célèbre chicken burger sera largement apprécié. Puis le groupe se sépare : les uns rentrent sur Bastia, tandis que les autres (JM, Jean-Phi, Anto, Noémie et Mika) filent camper sur le Haut-Verghellu.Haut de page

 

 

Jeudi 20 août 2015

Spéléo, prospection en kayak de mer

Côté Ouest du Cap Corse

 

Participants

ITP : Noël  R., Alexia S.

 

C’est décidé, aujourd’hui nous allons prospecter les grottes marines situées entre la plage de Farinole et la plage de Nonza. En début d’après-midi nous mettons les kayaks à l’eau, le vent s’est levé et il emmène avec lui une petite houle désagréable. Nous partons en direction du nord en navigant au plus près de la côte, entrant dans toutes les petites criques afin de ne rien rater. Nous notons 11 cavités. Si la plupart d’entre elles ne présentent aucun intérêt spéléologique, celle située à l’aplomb des ruines du manoir de Nonza semble intéressante et un relevé topographique peut y être réalisé. La cavité est une longue fracture d’une 15 aine de mètres,  haute d’environ 4 mètres à sonHaut de page entrée, large de 3 mètres environ, cette dimension rétrécie au fur et à mesure de la progression. Le plafond s’abaisse progressivement, nous terminerons à quatre pattes sur un sol jonché de détritus divers emmenés là par la mer.

Sur le « chemin » du retour nous en profitons pour réaliser quelques exercices de remorquage ce qui n’est pas très évident à effectuer.

 

 

Samedi 22 août 2015

Spéléo, prospection

Ravins de Grotta et de Castelluccio, Lano

 

Participants

ITP : Albert D., Jean-Noël D., Jean-Claude L., Jérôme R., Marie et Silvain Y.

 

TPST : 0h30

Photos

Traces Google Earth

 

A la recherche du tumulus perdu suite.

Ne voulant pas rester sur un échec, les topi se mobilisent de nouveau pour enfin retrouver la fameux tumulus. Ils en profiteront pour prospecter le secteur du ravin de Castelluccio.

Rendez-vous matinal à 7h45 à Ceppe pour JN, JC et Jérôme. Marie et Silvain préviennent qu’ils filent direct à Ponte Leccia. Regroupement dans le Disco et tout le monde se retrouve au Carré d’As … sauf Albert qui attendra au début de la piste.

Il est déjà 10h00 lorsque le groupe entame la marche d’approche par le chemin de Funtana di Grotta. Grotta di Funtana est atteinte en 20 mn, Jérôme y fait une petite visite en solitaire.

Encore 20 mn pour atteindre le haut des premières falaises. Les prospecteurs s’éparpillent afin de couvrir une plus grande zone. Jérôme pousse même jusqu'à la chapelle Sant' Angelu.

JC, aidé par la photo prise par Albert le jour de la découverte, repaire enfin le tumulus peu avant midi. Silvain et Marie sont déjà dessus, sans être sûrs qu’il s’agissait de l’objet recherché. Celui-ci pourrait être un simple tas de pierres, s’il n’avait une forme parallélépipédique d’environ trois mètres de large sur quatre mètres de long et un mètre de hauteur au point le plus haut, avec un des angles bien formé. Le tumulus est orienté NE-SO et présente un orifice mystérieux en bas de la face NE. Quelle utilité pour ce tas de pierres ? Désœuvrement d’un berger, ancienne casetta comblée, le seul moyen d’apporter une réponse serait de le vider. L'info sera transmise aux archéos.

Les topi se répartissent de nouveau sur le lapiaz incliné, puis se rejoignent au niveau d’un affaissement permettant de descendre au pied de la falaise. Silvain et JC continuent de prospecter vers la crête, le premier par le bas de falaise, le deuxième par le haut. JC fait également un petit détour qui le rapproche à quelques dizaines de mètres de la chapelle Sant’ Angelu.

Regroupement général dans le ravin de Castelluccio sur un pierrier dû à l’effondrement d’une partie de la falaise. Certains blocs font plusieurs dizaines de tonnes. Un trou dans le foisonnement des blocs est découvert, quelques mètres de développement, sans intérêt.

Là encore 2 groupes se forment, JN, Albert et Jérôme descendront par le ravin, Marie, Silvain et JC essaieront de suivre au plus près le bas de la falaise pour la prospecter et tenter de trouver la Grotta a a Cabruna. Celle-ci est rapidement repérée, quelques ronces en barrent l’entrée et le sécateur est mis en œuvre. La grotte serait un grand abri sous roche s’il n’y avait cette galerie qui semble se développer dans la partie supérieure. Une escalade côté droit est possible après nettoyage des ronces et lierres. JC se lance et arrive sur une portion horizontale après 5 ou 6 mètres d’escalade relativement facile, des colonnes et autres bitouilles permettent de bonnes prises. Marie et Silvain suivent et rejoignent JC sur cette galerie-vire qui domine le porche, la végétation pendante donne un aspect tropical au lieu. Des gouttes d’eau tombent du plafond, le sol est humide et quelques gours agrémentent cet endroit singulier. JC fait trempette dans le dernier gour pour essayer de voir la suite, malheureusement des draperies et coulées de calcite terminent la pseudo-galerie.

Le trio continue la descente en profitant au mieux des sentes de sangliers et arrive au pied d’une falaise équipée escalade. Certaines voies ne sont pas terminées et 3 cordes pendent encore de la paroi. L’abandon du site date de quelques années, un vieux pot de colle de scellement en partie rouillé traine à terre ainsi qu’une vielle corde d’escalade bien délavée. Y’a du ménage à faire, il est vrai que le site n’est pas simple d’accès.

La descente se poursuit, un renfoncement en haut de la paroi semble abriter un gros nid, mais l’accès ne peut se faire que par le haut. Une galerie s’ouvre à la verticale de celui-ci au niveau du sol. Quatre mètres de long, deux mètres de hauteur, elle fait moins de 50 cm de large et se termine sur un petit pertuis impénétrable.

Pas d’autre cavité découverte jusqu’au bout de la falaise. Plutôt que de descendre dans le ravin et sortir ainsi de la zone calcaire, le trio profite d’un raidillon pour remonter sur le haut de la falaise. Ils prospectent ainsi la zone qui les sépare du chemin emprunté à l’aller. Celui-ci est rapidement atteint, le retour vers les véhicules n’est qu’uneHaut de page formalité et ils y arrivent au moment où quelques gouttes de pluie commencent à tomber. Albert, JN et Jérôme sont là depuis un quart d’heure, la descente par le ravin s’est déroulée sans gros problème. Tout le monde se change juste à temps avant une grosse averse.

Par précaution, le pique-nique se fera sous le pont du Golo, que le soleil ne tarde pas à éclairer de nouveau.

 

 

Dimanche 30 août 2015

Canyon, initiation, perfectionnement

Fiume Raghjunti médian, Soriu

 

Participants

ITP : Michèle C., Albert D., Jean-Claude L., Jérôme R.

 

TPEC : 3h00

Photos

Vue Google Maps

Vue Google Earth

 

Michèle et Albert rejoignent Jérôme et JC déjà attablés devant un café sur la terrasse d’U Muratincu au col de San Stefano. Il est 9h00 et un groupe bien éméchés s’hydratent autour d’un grand saladier rempli de glaçons et de … bières. Finissent-ils la nuit après une longue soirée à la foire de Vallecalle ou démarrent-ils en fanfare ce beau dimanche estival ?

Comme il y a un an, à un jour près, des cyclistes effectuent les Boucles du Nebbio. Cette fois-ci, les topi ne se feront pas avoir et prennent les devants afin de ne pas se faire bloquer par le peloton, ils filent vers Sorio pendant que les cyclistes passent par Murato, ils ne seront croisés que lors de la navette vers le parking du village.

Le fiume Raghjunti est la rivière résultante de la confluence du Nocio, du Stollu et du Campocassu. Pas trop loin de Bastia, la section entre le pont génois de Case Cocchie et le pont de Briacale peut être le cadre d’une courte initiation canyon. Il y a toujours de l’eau, même au mois d’août, sachant que les amateurs de gros flots resteront sur leur faim soif.

La descente débute par une marche en rivière permettant de s’accoutumer à l’évolution en milieu aquatique. Un rappel d’une dizaine de mètres termine cette section et aboutit sur une belle piscine naturelle. Celui-ci sera d’abord équipé en rappel, Michèle hésitera longuement avant de s’élancer dans le vide, mais sera ravie par cette expérience inédite pour elle. Un chemin en rive droite permet de remonter la cascade. Le rappel bénéficiera ensuite de l’installation d’un guide en utilisant les 2 amarrages posés à raz de l’eau il y a tout juste 1 an, mais qui n’avaient pas pu être testés à l’époque faute de corde assez longue. Encore une fois Michèle se montrera très timide et aura besoin de motivation pour tester le rappel guidé. Encore une fois elle ne regrettera pas d’avoir passé outre ses craintes.

L’appréhension aura disparu pour le rappel suivant, celui qui permet de descendre dans le 1er oscuro. Jérôme a pris la main et équipera jusqu’à la fin en utilisant la technique du 8 en butée. Le passage hypogé est bien apprécié par le groupe bien qu’il soit un peu court. S’ensuit un ressaut de 3 mètres, qui sera équipé lui aussi. La descente dans le 2ème oscuro n’est qu’une formalité, bien qu’il soit un peu arrosé. Encore un peu de marche, encore un ressaut et le bief terminal est déjà là.

Etalement des affaires sur le parapet avant le pont et pique-nique sur la petite terrasse qui domine la rivière.

 

Fiche d'équipement :

  • 1 C30 si rappel simple

  • 1 C40 + 1 C10 si rappel guidé

 


 

Attention : danger d'accoutumance grave

Une personne normale s'est jointe à la sortie canyoning d'un club bastiais connu. Elle pensait juste faire la balade d'approche avec eux et prendre des photos. Merveilleuse marche d'approche avec descente de la rivière dans les sous-bois, nage dans les trous d'eau, coucous avec les libellules, les euproctes et la nichée de renardeaux qui faisaient des galipettes au soleil.
Puis ils sont arrivés.
A pic.
A pic d'un trou vertigineux avec le trou d'eau en bas dans le fond (c'est ce qu'elle dit).
Ils se sont équipés lentement, avec rigueur. Puis ils sont descendus avec la grâce d'une araignée sur son fil.
Puis ça a été son tour. Habillée, équipée, briefée méticuleusement, avec répétitions de chaque geste.
Personne normale, donc terrorisée, 2 fois elle a renoncé avant de se jeter dans le vide. Mais il y a eu l'argument fatal : si tu renonces, ça va te rester sur l'estomac. Là elle s'est décidée, et tout d'un coup, plus peur du tout, juste le bonheur de descendre tranquillement, comme une araignée sur son fil, à la vitesse qu'elle choisissait.
La sortie a continué : descente les pieds en appui sur la paroi, comme le GIGN, crapahutage sous la voûte de la rivière devenue souterraine, glissade sur les fesses.
Haut de page
Cette personne normale a son calepin bien rempli pour dimanche prochain : liquider ses 50 ans de courrier en retard, raboter sa porte qui coince, brosser son chien, payer ses impôts. Mais va-t-elle remplir ses devoirs ? N'est-il pas déjà trop tard ? N'est-elle pas déjà en manque, perdue pour la société normale ?
Michèle

 

 

Dimanche 30 août 2015

Spéléo, prospection bateau

Extrémité du Cap Corse, Centuri

 

Participants

ITP : Noël R., Alexia S.

 

Le secteur prospecté aujourd’hui se situe à la pointe du Cap Corse, plus précisément en partant au nord des ilots de Finocchiarola jusqu’au port de Centuri. Cette prospection est réalisée en bateau, ce qui ne permet pas de s’approcher au plus près de côtes. Nous mettrons l’annexe du bateau à l’eau pour nous approcher des cavités qui nous semblent intéressantes. Une seule positionnée à environ 1 km au sud-ouest du port de Centuri  mérite que l’on s’y attarde, un relevé topographique peut y être réalisé. Cette cavité est longue d’environ  25 à 30 mètres, large de 3 mètres en moyenne et haute de 5 mètres  à l’entrée, le plafond s’abaisse surtout sur le denier mètre  (1 m deHaut de page haut environ).

Comme souvent elle suit une fracture naturelle. Le sol s’élève d’abord entre les rochers puis à mi-chemin il faut escalader un bloc et redescendre de l’autre coté pour poursuivre l’exploration. Le dénivelé positif s’élève approximativement de 5 à 6 mètres.  

 

 

Samedi 5 septembre 2015

Spéléo interclubs, équipement

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Antoine B., Dominique D., Jean-Claude L., Sophie M., Noël R., Marie-Pierre R., Jean-Philippe S., Alexia S.

GCC : Jean-Yves C.

 

Photos

 

Nouvelle visite aux Monoxyles afin de préparer la descente des objets remaniés. Rendez-vous 8h45 au Carré d’As de Ponte Leccia. Cafés, viennoiseries et c’est parti pour Lano.

On craignait une battue de chasse, et bien elle est en place ! Discussion avec le chasseur en poste en début de piste, les places vont être très limitées au parking terminal. Le maire en poste lui aussi un peu plus loin nous le confirme, il craignait aussi notre venue. Nous persistons et arrivons à caser le Pajero et le Def peu avant la fin de piste.

Les chasseurs sont éparpillés sur le flan de la montagne, aucun ne sera croisé sur le chemin des Monoxyles.

JC équipe, suivi par Anto. Une corde de 30 m est ajoutée pour permettre une évacuation par le bas. Cette fois-ci, elle part directement des 2 amarrages de fin de main courante avec une déviation installée par Anto sur le chêne. JC joue le guide pour ceux qui ne connaissent pas encore les lieux, Dumè remplace Anto, puis c’est au tour de Jean-Phi. Dumè prend ensuite le rôle de guide pour Alexia, Sophie et Nono qui termine la file. Pendant ce temps, JC poursuit l’équipement de la vire jusqu’à la 2ème cavité. Il utilise pour cela deux petites colonnes en place et perce un faux AN à l’entrée de la galerie. Il en profite également pour dégager le dernier tronc d’arbre mort encore coincé sous la cavité. Celui-ci s’écrase au sol dans un grand fracas. Dumè, Nono et JC imaginent comment fixer la corde de la tyrolienne. Finalement, aucun amarrage supplémentaire ne sera nécessaire, ceux de la main courante seront suffisants. JC fait un aller-retour par la corde du bas et en profite pour procéder à un nettoyage de la paroi. Un peu de débroussaillage, un peu d'élagage et encore quelques branches sèches sont jetées en bas de la falaise.

Avant de déséquiper Nono trouve une phalange dans les sédiments juste sous l'entrée de la cavité. Celle-ci rejoint ses copines à l'intérieur.

Pendant ce temps, JY, Anto et Jean-Phi n’ont pas chômé. JY a apporté un lance-amarre, sorte de grande fronde qui permet de lancer un filin permettant à son tour de tirer une corde. L’engin est habituellement utilisé par les élagueurs et par les chiroptérologues pour grimper aux arbres. En quelques jets un filin relie le haut de la falaise et la piste. Le jour J une corde sera installée en tyrolienne, elle permettra une évacuation plus facile et spectaculaire du cercueil et des nonos. Il reste à espérer que le filin ne serve pas entre temps de cible d’entraînement pour les chasseurs !Haut de page

Tout le monde se retrouve à la piste, désertée entre temps par les chasseurs, pour un bon pique-nique.

Après cet agréable moment, Dumè et MP rentrent directement sur Bastia, Alexia et Nono partent vers Ficaja, les autres feront une petite halte au Carré d’As pour une bonne mousse désaltérante.

 

Dimanche 4 octobre 2015

Spéléo, exploration

Puits Saint-Barthélémy, Bonifacio

 

Participants

ITP : Antoine B., Michèle C., Michael D., Albert D., Dumé D., Jean-Noël D., Noémie G., Véronique M., Jérôme R., Jean-Philippe S., Marie et Silvain Y.

Corse Images Sous-Marines : Marianne B., Pierre-Jean M., Alain T., Jean-Michel ?

Université de Corse : Jean et Michèle F., Emilie G., Sébastien S.

Initiés : Jocelyne R., Ange D.,  Anne-Laure L.

Invitée : Mireille G.

 

TPST : 4h00

Photos

 

Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de descendre un puits de 60 m en Corse, encore moins quand celui-ci débouche sur un lac souterrain, le tout dans le cadre spectaculaire de la citadelle de Bonifacio ! On comprend alors pourquoi l’annonce d’une journée consacrée à la visite du Puits Saint-Barthélémy a mobilisé les foules.

Il est un peu plus de 7h ce dimanche quand le convoi des Topi s’élance vers le sud. Nous sommes attendus à Bonifacio à 10h30 pour récupérer le sésame qui ouvrira les portes de cet ouvrage peu commun. Nous avons pu obtenir l’autorisation d’y accéder grâce aux tractations de longue haleine menées par Alain auprès de la CTC. Nous sommes rejoints sur place par les cortenais et l’ajaccienne de la troupe, ce qui porte à 23 le nombre de participants à cette sortie. Probablement un record !

Pendant que les plongeurs, accompagnés de quelques curieux, filent directement par les escaliers jusqu’au bas du puits pour profiter de l’eau encore claire pour faire quelques belles images, le reste du groupe s’attaque à l’équipement du puits. Comme on pouvait s’y attendre, les spits plantés lors des dernières visites n’ont pas trop apprécié l’air marin. On optera pour une technique d’équipement différente de celle de 2011 : quatre cordes sont amarrées à des morceaux d’échafaudage trouvés sur place et coincés dans les petites fenêtres du bâtiment. Les cordes convergent au dessus du puits et permettent de maintenir centrées dans l’étroite ouverture les deux cordes de descente.

Une fois le puits équipé les spéléos s’élancent un à un sur les cordes. Pour certains il s’agit d’un baptême. On a vu moins impressionnant pour une première fois ! Les plongeurs sont à l’eau depuis un moment et n’attendaient que l’arrivée du reste du groupe pour proposer une visite guidée de la seconde salle, située derrière la voûte mouillante.

La cavité s’est développée par effondrement le long d’une faille orientée nord-sud. Elle débouche au niveau de la mer à son extrémité sud. Vers le nord, la salle située au pied du puits se prolonge par une vaste galerie dont le plafond s’abaisse jusqu’à rejoindre le niveau de l’eau. La seconde salle est séparée de la première par une courte voûte mouillante qui se passe facilement en apnée. Mais la visibilité dans l’eau trouble est quasi nulle et l’aide des plongeurs pour guider les « apnéistes » dans le passage de la voûte est la bienvenue.

Pendant ce temps le reste du groupe prend le temps d’observer la petite partie sèche de la cavité, entre le bas du puits et la mer. En bord de mer, les touristes descendus par l’escalier du Roi d’Aragon, sont surpris de voir du monde enfermé derrière la grille dans la cavité. L’équipe de la fac réalise quelques prélèvements d’eau et mesures de conductivité. Celle-ci est de 3 mS/cm environ, ce qui correspond à une eau saumâtre.

Les estomacs commencent à se manifester bruyamment et l’hypoalcolémie nous guette. Il est temps d’envisager un retour à la surface. Les remontées s’échelonnent, par les escaliers pour certains, par les cordes pour d’autres. Certains enchaîneront même plusieurs remontées et descentes, juste pour le plaisir.Haut de page

En surface le ravitaillement s’organise. Rapidement quelques bouchons sautent. Comme d’habitude les victuailles ne manquent pas : charcuterie, migliacci, olives, anchois, … seuls les traditionnels œufs durs d’Albert manqueront à l’appel.

Il est déjà 17h30 quand l’imposant convoi se remet en branle en direction de Bastia. A l’arrivée au local, le convoi s’est bizarrement réduit à peau de chagrin en cours de route. Mais le matériel sera rapidement rangé et chacun pourra regagner ses pénates aux alentours de 21h.

 

 

Samedi 10 octobre 2015

Spéléo, équipement

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Antoine B., Michèle C., Jean-Claude D., Albert D., Dominique D., Valérie D., Jean-Noël D., Noémie G., Jean-Claude L., Marjorie M., Francis M., Véronique M., Pierre-Jean M., Stéphane P., Noël R., Jean-Philippe S., Alexia S., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

 

Photos

 

Rendez-vous matinal à 8h00 au Carré d’As de Ponte Leccia pour un petit café. C’est tôt pour un spéléo, mais déjà tard pour un montagnard :-).

Le but principal de la journée est d’installer une tyrolienne afin de descendre les vestiges directement de la cavité vers la piste. Mister Google Earth donne 179 m de longueur en ligne droite, un dénivelé de 78 m représentant un angle d’environ 25 °. La corde pour la tyrolienne a été livrée, mais sur les 400 m de Dyneema commandées, seul 100 m sont arrivés et un nouveau dispositif est décidé. Un vieux touret de 200 m de corde est dégoté dans la cave d’un vieux spéléo, une tyrolienne mobile basée sur le principe d’un étendoir à linge italien sera installée.

Description du système :

Les 2 cordes de 200 m sont raboutées, ce qui fait une boucle de 400 m.

Un répartiteur est installé au-dessus de la cavité en falaise.

Deux répartiteurs espacés d’environ 3 mètres sont installés juste au-dessus de la piste. Le triangle obtenu évite que les cordes ne s’enroulent l’une autour de l’autre.

Chaque répartiteur est équipé d’une poulie à roulement à billes.

La corde peut ainsi faire des allers-retours et permet ainsi de s’affranchir des cordelettes de freinage et de traction qui se seraient certainement fait un plaisir de s’accrocher aux arbres.

Ça, c’est la théorie, la pratique se révèlera beaucoup plus difficile à mettre en œuvre !

Décrire tout ce qui s’est passé cette journée serait un peu laborieux tellement il s’en est passé des choses, seuls les principaux points seront rapportés.

Tout d’abord l’invitée redoutée, la pluie. La météo annonçait une journée nuageuse avec risque d’ondées, ce fut une suite d’ondées entrecoupées de rares accalmies.

Une équipe est restée en bas pour préparer l’aire de réception. Quelques arbres sont abattus au-dessus de la piste, le terrain est nivelé, des marches sont taillées afin d’y accéder. Deux répartiteurs y sont installés avec chacun une poulie à billes.

La 1ère opération consiste à remplacer le filin posé lors de la dernière visite par une cordelette un peu plus résistante. Une fois posée, on accroche à celle-ci les 100 m de la Dyneema reçue, raboutée aux 96 m de la Dyneema récupérée dans la malle canyon LISC, tout en laissant filer encore la cordelette. Ceci réalisé, la Dyneema traverse la vallée et 200 m de cordelette sont en rabe en haut, ils serviront à assurer le retour avec les cordes. Celles-ci sont alors accrochées à la cordelette, une poulie guidant le tout sur la Dyneema. L'équipe du bas tracte la cordelette tandis que celle du haut la retient juste ce qu'il faut afin de l'empêcher de se poser sur les arbres. Tout ce passe bien pour le quart du parcourt, en effet la cordelette ne supportera pas la présence d’un nœud intermédiaire et cassera au bout d’une cinquantaine de mètres de défilement. Après quelques palabres, il est finalement décidé de tirer directement les cordes avec les Dyneema, tout en maintenant une certaine tension afin que les cordes ne se posent pas sur les arbres. La manip n’était pas gagnée d’avance mais elle a réussi. Les 2 cordes traversent maintenant la vallée du Laninco.

Il reste maintenant à transférer les 2 cordes du haut de la falaise vers la cavité. Là aussi la délicate opération s’est finalement bien passée après avoir installé une corde de transfert amarrée sur un arbre qui passait par là et en la récupérant au niveau de la cavité. Trois spits sont posés au-dessus de la cavité, un répartiteur est installé et la corde est enfin en place après de multiples manips.

Problème, un nœud de jonction est en butée en bas alors que l’autre est à une vingtaine de mètres du haut. Compte-tenu de l’heure et du fait que tout le monde est fatigué et trempé jusqu’aux os, il est décidé d’en rester là et de revenir le lendemain.Haut de page

En bilan de la journée, la tyrolienne mobile est posée, le chemin est balisé et dégagé, l’aire de réception préparée et les tendinites installées.

Débriefing au Carré d’As devant quelques mousses avant retour dans les pénates.

 

 

Dimanche 11 octobre 2015

Spéléo, équipement

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Noémie G., Jean-Claude L., Francis M., Stéphane P., Jean-Philippe S., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Invitée : Béatrice A.

 

Photos

 

Rendez-vous plus raisonnable à 9h30 à Ponte Leccia. La météo annonçait du soleil, il est là ! Après un café pris en terrasse, l’équipe se retrouve rapidement sur site.

Premier problème à régler, l’équilibrage des 2 branches de la tyrolienne. Pour rappel, un des nœuds de raboutage est en butée en bas mais l’autre se trouve à une vingtaine de mètres de la poulie supérieure. Les 2 cordes n’ont pas le même diamètre et donc une élasticité différente, en outre elle ne semble pas avoir la même longueur. Une quinzaine de mètres sont ainsi récupérés sur la plus grande à l’aide d’un tire-fort puis d’une poulie-bloqueur. Les répartiteurs du bas sont modifiés afin de baisser la position de la base du triangle et rendre les manœuvres plus faciles. Quelques branches gênantes sont encore sacrifiées.

Aux jumelles le nœud semble proche de la poulie supérieure. Le coulissement de la corde est difficile et le 1er essai se fera après s’être rassasiés.

Retour aux traditions, le feu est allumé, une table dépliée pour accueillir jambon, saucisson, pâtés, olives, fromages, etc. Quelques brochettes grillées accompagnent le tout.

Une foi repus, les festivités reprennent. JY, Béatrice, les 2 JC, Marie remontent vers les monoxyles tandis que Silvain fera un détour par la grotte de Lano récupérer des capteurs de pression et température. C’est à ce moment que les canyoneurs reviennent de la Petraleccia pour prêter mains fortes à Dumè, Nono, Francis et Jean-Phi restés en bas.

Pendant que Silvain balise le chemin entre le pied de falaise et le chemin de montée, JY descend devant la cavité, Marie et les 2 JC ajoutent 2 spits en fin de main courante afin de rendre le départ plus facile. Le projet de fixer une bande de caoutchouc pour pallier au frottement lors de la descente directe depuis la cavité vers le bas de falaise est abandonné, en raison de la présence d’au moins deux points de frottement et de la complexité pour fixer la lourde bande. Une déviation est installée à la place.

Une corde est installée entre le frêne branlant devant la cavité et le solide chêne qui a servi d’amarrage la veille pour la translation des cordes. L’arbre est maintenant sécurisé et ne risque plus de tomber brusquement lors de l’extraction des sédiments.

Les 1er essais de transfert de la civière ne sont pas concluants. La flèche des cordes est trop importante, la civière bute sur la cime des arbres. Une solution palliative est appliquée en ajoutant du poids sur l’autre branche de la tyro à l’aide d’une corde reliée à celle-ci par une poulie, Anto servant de lest. C’est mieux mais il faudraHaut de page retendre la tyrolienne et égaliser les 2 brins. La civière est laissée en place devant la cavité et tout le monde se retrouve sur la piste.

Débriefing au Carré d’As où, devant de bonnes mousses, il est décidé de revenir le vendredi avant le grand weekend. Quand on aime, on compte pas !

 

Vendredi 16 octobre 2015

Spéléo, équipement

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

Antoine B., Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Claude L., Francis M.

 

Photos

 

Dernière journée d’équipement avant le grand weekend archéo. Après le traditionnel café au Carré d’As, la clef du portail est récupérée à l’endroit indiqué par le maire puis l’équipe fait une petite halte au virage où le tuyau d’eau alimentant la commune a été découvert par les grosses pluies. Un périmètre de protection est matérialisé par une rubalise posée tout autour de la zone à protéger. La partie extérieure du virage est également débroussaillée afin de faciliter le passage des véhicules.

L’équipe ne tarde pas à se garer en fin de piste. Deux équipes se constituent, Anto et JCL monteront à la cavité, Dumé, Francis et JCD resteront à l’arrivée de la tyro.

Pendant que Anto et JCL installent une 2ème main courante afin que l’équipe photos/vidéos puisse évoluer sans interférer sur l’équipe archéo, l’équipe du bas réinstalle un palan afin de tendre de nouveau la tyro.

La tension de la corde permet de gagner encore quelques mètres, l’équilibrage entre les 2 brins est pratiquement réalisé, lorsque le mou de corde est en butée en bas, le nœud de jonction n’est plus à une quarantaine de centimètres du haut. Inversement, lorsque le nœud de jonction est en butée en bas, le mou de corde est à 3 mètres du haut ce qui rend impossible d’y accrocher des charges. Ce déséquilibre résiduel est dû en grande partie au poids différent des 2 branches de la tyro. Il n’est pas pris le risque de faire mieux au risque de faire pire. Un essai de largage d’un kit permet de vérifier qu’il arrive bien en bas sans se bloquer sur le trajet. Malgré l’installation d’unHaut de page poulie de freinage, l’arrivée est un peu brutale et nécessitera de rendre ce freinage plus progressif.

L’équipe en reste là, il est indispensable de garder de l’énergie pour les 2 prochains jours.

Casse-croûte à l’heure du gouter puis passage au gite pour se remémorer les lieux. D’ailleurs, Dumè y restera et sera rejoint plus tard par Alexia et Nono.

 

Samedi 17 octobre 2015

Spéléo, archéo, exploration

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Albert D., Dominique D., Valérie D., Noémie G., Jean-Claude L., Livio L., Marjorie M., Francis M., Pierre-Jean M., Noël R., Marie-Pierre R., Jean-Philippe S., Alexia S., Alain T., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Archéos et ITP : Henri B., Sophie C., Ana F., Philippe G., Céline et Franck L., Kéwin P., Maxime S., Pascal T.

 

Le grand jour est arrivé.

La présidente et consort se charge de réceptionner Philippe G. à la sortie du port de Bastia. Petite péripétie pour celui-ci, si la galerie du véhicule est bien passée à la montée dans le bateau, celle-ci touchait le plancher supérieur à la descente. Cette particularité lui vaudra de descendre en dernier.

Accueil chaleureux au gite où viennoiseries, canistrelli et boissons chaudes attendent les archéos-spéléos. Marie-Pierre et Alexia, déjà et encore aux fourneaux, confectionnent les paniers repas de la journée aidées par quelques ITP. Les sudistes ne bénéficieront pas de cette bonne mise en condition, le bateau de ceux qui arrivent à Ajaccio accostera plus tard que prévu et ils rejoindront le reste de l’équipe directement sur place en bout de piste. Le maire est déjà là et accueille chaleureusement tout le monde. C’est un si grand moment pour une si petite commune.

Les rôles se répartissent après un petit briefing effectué par les archéos. Alain et Pierre-Jean montent se positionner sur la vire pour préparer les prises de vue. Une autre équipe composée de Philippe, Anto et JCL ira vers la cavité pour étudier s’il est possible d’installer une plateforme devant l’entrée. Marie et Silvain se positionnent au départ de la descente pour assurer le départ des archéos. Jean-Phi affine le balisage et Albert prend son rôle de sherpa à cœur et ajoute encore quelques kilos à son actif. En bas, un petit feu donne un peu de chaleur au reste de l’équipe qui affute ses biceps en vue des rotations de la tyrolienne.

La plateforme ne sera finalement pas posée, le confort apporté serait minime par rapport au temps nécessaire à son installation, et le temps est compté, un certain bateau part à 17h00 …

Ana rejoint le groupe perché, suivi peu après par Henri le restaurateur. La galerie est mitraillée de photos par Philippe, puis par Maxime chargé de la photogrammétrie de la cavité funéraire. Céline complètera l’équipe archéo.

Une troisième main courante est ajoutée légèrement en contrebas de la cavité entre le chêne et le milieu de la première main courante. Un faux AN est ajouté pour la circonstance.

Le premier colis est préparé, les bois sont posés sur la civière, calés par des blocs de mousse découpés sur mesure et protégés par du plastique d’emballage à bulles. La civière entame sa descente, un peu secouée au départ, puis plus progressivement ensuite. Quelques minutes plus tard, la civière arrive à bon port. Les bois sont pris en charge peu de temps après. Ils sont de nouveau emballés dans une caisse en ... bois, prête à être expédiée vers Grenoble pour une opération de sauvegarde.

C’est au tour des ossements d'être pris en charge. C'est l'opération la plus longue, chaque os est emballé méticuleusement par Ana puis calé dans une caisse. Oisifs pendant tout ce temps, les spéléos ne peuvent s'empêcher de lancer quelques boutades provoquant des rires retentissant dans toute la vallée. Tout y passe, « y'a de quoi faire un bon pot-au-feu ce soir » ou du « calva d'os », etc. etc. Faut bien passer le temps !

Pendant ce temps, sur la piste, la France d'en bas constate que comme d'habitude ceux d'en haut n'en ont rien à taper de leurs états d'âme. Beaucoup de bonne humeur en haut, audible sans talkies-walky, mais pas de nouvelle sur le déroulement des opérations et ceux d'en bas, une douzaine, au chômage pour un temps indéterminé (plusieurs heures). Problème de communication, à réfléchir. Comme le chômage c'est pas bon pour le moral, y'a même J-C D qui envisage de repartir. Et Franck L, en bas de la falaise qui commence à douter de l'ardeur au travail des suspendus et les hèle d'un ton de plus en plus impatient. Finalement on se rappelle qu'il faudra des kits pour évacuer du sédiment car les sacs à gravats paraissent trop fragiles, et on se rend compte que même à vide la manipulation de la tyrolienne c'est vraiment bourrin. Il faut compter 4 personnes qui tractent avec des Croll (plus pratiques que les poignées) et un changement des tracteurs tous les 50 mètres. Une fois que ça a démarré, on n'a plus guère arrêté car ca va pas vite.

Toute la journée des habitants de Lano sont venus, probablement tout le village.

Pendant le temps mort de début de journée JY profite de la présence des chômeurs sur la piste pour se faire guider aux talkies-walky au droit de 2 œil de bœuf visibles dans la falaise au dessus du sentier d'accès aux monoxyles. Un petit rappel sur arbre, avec frottement, permet d'accéder à une première galerie, vaguement circulaire, environ 60 cm de diamètre, légèrement remontante sur 5 mètres, puis coude à droite, 2 mètres de galerie de même section mais au 3/4 colmatée par un sédiment terreux. Dommage, la corde s'est détachée de l'entrée de la galerie (coup de pied lors du retour à reculons) et pendouille à 1,5 mètre. Mais le regard des filles témoins sur la piste galvanise JY qui improvise un lasso avec un kit et s'en sort. La deuxième galerie est borgne après 2 mètres.

Retour en haut, tous les os sont enfin emballés et la caisse mortuaire arrivera sans encombre sur la piste en bénéficiant à son tour d’une descente aérienne.

La cadence ne faiblit pas, c’est maintenant au tour des sédiments d’être extraits. Quelques kits bénéficient cette fois-ci d’une descente à toute vitesse sur une des branches de la tyrolienne mobile. Malgré la poulie de freinage l’arrivée est un peu brutale, mais sans conséquence sur la cargaison. Le tamisage s’effectue sur place et tout le monde participe au tri.

Retour en haut pour une nouvelle surprise, c’est en dégageant les sédiments qu’un troisième cercueil apparait aux yeux étonnés des archéos et spéléos. La cavité n’en finit pas de surprendre les inquisiteurs.

Un point est nécessaire, un conseil des archéos est décidé, Franck (*) et Pascal rejoignent les suspendus pour préciser le diagnostic et définir une nouvelle stratégie. C’est ainsi que 10 personnes se trouvent accrochées à la paroi, occupée habituellement par quelques oiseaux. Ceux-ci n’en croient pas leurs yeux.

La journée a déjà été bien remplie, la majeur partie des objectifs du weekend sont atteints, il est décidé d’en rester là pour aujourd’hui.

Descente générale, qui par la « petite » descente, qui par la nouvelle voie équipée en bout de main courante, celle-ci bénéficie d’un beau rappel plein pot de 25 mètres qui vaut le détour. Silvain, descendu en dernier, le fera sous les feux des projecteurs !

Le retour des suspendus jusqu’à la piste se fait à la lueur des casques spéléo. Regroupement général au parking, le matos est entassé pêle-mêle dans les véhicules avant que le convoi ne se mette en branle vers Lano.

Travailleurs d’en haut et chômeurs d’en bas sont accueillis au gîte de L. Vincensini par Marie-Pierre et Alexia, les deux chefs cuistots de la bande, assistées de leurs commis.

Le petit poêle à pétrole de JCL et quelques litres de punch ont vite fait de réchauffer l’atmosphère. Le maire de Lano, sa famille et son adjoint sont invités à se joindre à la bande des archéos et spéléos pour arroser ensemble la réussite de l’opération et pour déguster les cannellonis et le sauté de veau mijoté depuis le matin. Au cours du repas les discussions vont bon train sur les perspectives qui se profilent pour les prochains mois et sur les suites possibles de l’opération à l’issue de cette première journée de travail. Le fiadone qui clôture les agapes est accompagné d’une dégustation de diverses spécialités liquides très appréciées.

L’heure est déjà bien avancée quand chacun prend petit à petit congé pour se retirer dans ses appartements. Une partie des archéologues passera la nuit chez M. le Maire, qui leur a gentiment offert l’hospitalité. Les pensionnaires du gîte quant à eux se répartiront dans les différentes chambres, exercice des plus stratégiques puisqu’il nécessite de bien se renseigner sur les velléités de ronflement de ses compagnons de chambrée.


Haut de page

(*) Franck est coaché par JY pour rejoindre la grotte. Erreur ! Le classique passage du mauvais coté d'un fractio bloque Franck sous l'arbre. N'ayant pas de couteau sous la main, JY défait le nœud de départ amont et libère celui qui alterne les « qu'est ce qu'il faut pas faire pour la science » et les « si c'est un bizutage, c'est interdit ».

Moralité : l'encadrement doit être assuré par des diplômés (minimum initiateur), comme ça en cas de problème c'est la FFS qui a validé les compétences du diplômé qui se débrouille ...


Une autre vision de ceux d'en bas :

La tyrolienne, ou plutôt le système de corde à linge mis en place le week-end précédent fonctionne correctement, mais il valait mieux prévoir une remise en tension de l’ensemble. En effet,  les cordes alourdies par la pluie du we dernier se sont détendues. L’équipe venue sur place le vendredi a bien fait les choses. Sur la plate forme d’arrivée, les répartiteurs on été retendus ainsi que les cordes. Ainsi, les charges ne devraient pas toucher les arbres lors du transport.

Ce samedi matin nous sommes en place, les archéos sont là également. Sur notre poste nous sommes prêts, les radios sont allumées nous attendons les directives de l’équipe qui se trouve au niveau de la grotte, l’attente commence, en attendant nous nous attachons à allumer un feu pour nous réchauffer, il fait frisquet dans ce fond de vallée.  Ce matin le thermomètre indique 3 degrés.

Soudain, la radio crépite, l’équipe du haut nous informe du départ imminent de la première rotation, ça va être à nous de jouer. Il ne faut pas moins de 4 personnes pour mettre en mouvement la « corde à linge », nous installons les bloqueurs sur la corde et, ahanant en rythme nous tirons afin d’amener vers nous le premier colis. Il faut environ 10 minutes et quelques remplacements d’équipiers à la traction pour permettre à la civière d’arriver vers nous. Dans la civière se trouve le cercueil. Sophie et Henri et tous les autres veulent voir. Le sarcophage est creusé dans un tronc d’arbre d’un seul bloc, hormis le couvercle qui se présente sous la forme d’une simple planche. Cette pièce de bois est parfaitement conservée. Nous enlevons la bâche de protection et chacun y va de son interprétation sur la construction et le système de verrouillage du couvercle réalisé par des tenons et des mortaises. Henri nous fait remarquer le travail effectué par l’artisan pour creuser ce tronc d’arbre ; en effet on aperçoit très bien les coups de gouge laissés par l’outil du menuisier funéraire. La corde à linge se remet en route et ce coup ci ce sont les ossements parfaitement emballés dans du plastique bulle qui prennent la voie des airs ; malgré les multiples précautions des personnes exerçant la traction la caisse contenant les restes humains est ballotée.

Enfin elle arrive, décrochée de sa corde, nous la posons délicatement sur le sol. Elle restera fermée. Le système de corde à linge servira encore pour acheminer de nombreux sacs contenant les sédiments prélevés à l’intérieur de la grotte.

Le soleil s’est couché et le crépuscule fait tomber sur nous de la fraicheur et l’humidité du soir, il est temps de plier bagages.

Nous nous replions sur le gite de Prionzu au pont de Lano ou Alexia et Marie-Pierre nous ont précédées pour préparer le repas du soir.

A peine arrivés nous entamons le planteur qui mijotait depuis la veille. Nous savons tous que cette boisson est traitre, mais …Haut de page

Les filles se sont surpassées ; au menu ce soir, beignets de fromage (manfarè, en corse dans le texte) suivis d’un sauté de veau aux olives accompagné de cannelloni au brocciu et blettes, puis le fromage et, pour terminer un succulent fiadone. La soirée s’est poursuivie par quelques échanges de spiritueux intéressants et fruités issus de différentes régions.

Curieusement … personne n’a entamé de partitions musicales et les marmites et autres casseroles n’ont pas été utilisées en guise de djembé.

 

 

Dimanche 18 octobre 2015

Spéléo, archéo

Grotte des Monoxyles, Lano

 

Participants

ITP : Antoine B., Jean-Claude D., Albert D., Dominique D., Noémie G., Jean-Claude L., Livio L., Pierre-Jean M., Stéphane P., Noël R., Marie-Pierre R., Jean-Philippe S., Alexia S., Alain T., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Archéos et ITP : Henri B., Sophie C., Ana F., Philippe G., Céline et Franck L., Kéwin P., Maxime S., Pascal T.

 

La nuit a été calme, juste quelques ronflements ont résonné dans la bâtisse. Le réveil a été un peu plus sonore, Dumè le claironne à 7h00 pétantes. L'odeur de café qui se répand lentement attire peu à peu les archéos-spéléos. Les courbatures résiduelles se dissipent tranquillement et les neurones se reconnectent.

Ceux du gite rejoignent ceux de la mairie au bout de la piste vers 9h00. Les équipes ne changent pratiquement pas, les jeunes en haut et les anciens en bas, à peu de chose près !

Non loin de l'itinéraire bis menant aux Monoxyles, Silvain et JCL retrouvent une petite cavité découverte lors de la sortie du 8 mars. Celle-ci est accessible par une courte escalade de quelques mètres et se développe à la faveur d'une faille qui fragmente la petite falaise. Une entrée d'environ 80 cm de section se poursuit en deux lobes d'un mètre.

Ils rejoignent peu de temps après les archéos-spéléos funambules. Par le bas pour JCL en utilisant le P25, il retrouvera d'ailleurs sa clef d'équipement perdue la veille en effectuant un pendule, celle-ci s'est coincée sur une margelle.

Les activités sont moins intenses que la veille, dégagement par strates des sédiments, quelques nouveaux ossements découverts sous le premier cercueil sont extraits méticuleusement. Ensachage, numérotation, Noémie participe activement à ce travail. Le tamisage des sédiments a été effectué en bas, il sera remonté par la tyrolienne et remis en place.

Deux seaux de cailloux sont montés du pied de la falaise, ceux-ci seront posés sur les sédiments afin de les stabiliser et les protéger du vent.

Les archéos décident d'en rester là pour cette campagne de fouille. Les au-revoir se succèdent, les archéos quittent les lieux avec une belle moissons de vestiges. Un long travail d'analyse les attend.

La journée n'est pas finie pour les spéléos, tout doit être déséquipé. Ce sera bien plus rapide que le montage. En 2h00 de temps tout est mis dans le Def. La tyrolienne aura encore servi pour descendre la majeur partie du matériel. Et c'est pas fini, il faut maintenant vider et nettoyer le gite. Là encore une bonne heure sera nécessaire pour tout remettre en état.

Rendez-vous est donné à tout le monde pour jeudi 18h00 au local afin de ranger tout le matériel.


La vision de ceux d'en bas :

Réveil matinal, petit déjeuner et c’est reparti, les mêmes équipes que la veille se constituent. Valérie et Marjorie ne seront pas des nôtres aujourd’hui, Noémie renforcera l’équipe du bas.

La journée commence par un tamisage méticuleux des sédiments de la veille et de nombreux petits os sont retrouvés. Le système de corde à linge sera de nouveau utilisé pour remonter le reste du tamisage dans la cavité. De nombreux aller-retour seront nécessaires pour envoyer les sacs et renvoyer le matériel utilisé dans la grotte.Haut de page Cette dernière journée se termine, et sur les recommandations des archéologues nous procédons au démontage de la tyrolienne-corde à linge.

Il se fait tard, il nous faut retourner au gite pour récupérer nos affaires et nettoyer les lieux.

Le retour sur Bastia se fera de nuit. Le matériel entreposé dans le Defender de Jean-Claude sera rangé jeudi prochain.

 

 

Dimanche 25 octobre 2015

Spéléo, initiation, perfectionnement

Falaise A Tozza, Patrimonio

 

Participants

ITP : Marianne B., Patrick B., Wanda C., Sébastien C., Mickael D., Albert D., Dominique D., Ana-Lucia F., Henri-Pierre F., Pierre L., Philippe V., Marie et Silvain Y.

 

Photos

 

Dimanche d’initiation au Château de la Tozza

Non, je calme d’emblée l’intérêt concupiscent que je vois naitre chez l’internaute égaré sur le site des Topi Pinnuti. Ceci n’est pas le script d’un film érotique des années 70 mais le compte rendu/ressenti d’un candidat à l’initiation aux techniques de corde de la spéléologie.

Rendez-vous donc ce matin-là à 8 H 30 au club : pas trop difficile de se lever, on a gagné une heure de sommeil avec le changement d’heure.

Alain T. qui nous a présenté ses photos de Lano, Jeudi dernier, est déjà là, accompagné d’un énorme Bouvier Bernois. Ouh là, là ! Je n’aurais peut-être pas dû amener Nala notre petite chienne Jack Russell. Alain m’explique qu’il ne vient pas avec nous mais passe chercher du matériel. Ouf ! Nala est sauvée ! De toute façon son chien est une « pâte », mais n’aime pas l’eau, ne nage pas. Bizarre, pour un canyoniste, plongeur de surcroit de posséder un tel animal. Soudain je comprends : les bouviers, chiens de secours en montagne suisses, transportent un tonnelet d’alcool autour du cou. Le chien assure l’intendance et vu sa taille le tonneau doit être gros.

Premier ressenti : la chauve-souris aime le rhum, la sangria, le punch, la pina colada, le mojito, le daïquiri, le zombie, le blue hawaien et toute boisson à base de rhum ; souvent exagérément.

S’expliquent le lendemain difficile de la soirée au gite de Lano et aussi les maux de tête de Noël R. chaque lundi matin.

Marie, notre bonne Présidente et Silvain, premier Monsieur, arrivent avec les clefs. Mise en route de la machine à café. Présentations.

Pour détendre les candidats à l’initiation, Alain raconte une sombre blague faite à un copain qu’ils avaient fait descendre sur une corde pendue à un pont, mais trop courte de 10 mètres et à laquelle le pauvre, épuisé, s’était raccroché avec les dents puis avait finalement sauté dans 1 mètre d’eau et qu’on n’avait jamais revu depuis. Tout le monde s’esclaffe.

Deuxième ressenti : la chauve souris est taquine et un brin sadique.

Embarquement du matériel. Vérification, re-vérification, remplissage d’un cahier d’emprunt. On enfourne tout dans des sacs.

Départ pour la Tozza (gros rocher en Corse) sur la route de Saint Florent : c’est un gros bloc de calcaire gréseux (dixit Silvain) au sommet duquel fut juché un château au XIIe siècle dont il ne reste plus qu’un donjon aux murs épais et les vestiges d’un mur d’enceinte. Vue magnifique sur les vignobles de la vallée, le Tenda, les Strette, le golfe de Saint Florent. Ciel voilé de quelques nuages, 20°, 1021 hPa, 57% humidité, vent moyen 1,6 km/h, rafales à 8 kmh (c’est Noël qui me demande de rajouter des données météo pour le futur).

Discussion, chacun fait part de ses motivations : Ana-Lucia l’archéologue semble avoir pris gout à l‘escalade à Lano et veut poursuivre l’aventure ; Marianne  la rugbywoman-plongeuse veut s’autonomiser par rapport à 2 personnages, abominables semble-t-il, avec lesquelles elle plonge, dénommés Paul et Pierre-Jean ? ; Sébastien l’Ajaccien qui s’est levé à 5 heures du matin, est hypermotivé ; Patrick, professeur Bastiais, a des loisirs nombreux et a été recruté lors des journées du sport ; Wanda et Henri-Pierre, abreuvés depuis des années au récit des fabuleuses aventures de Noël R. et Jean-Noël D., ont décidé de s’initier eux aussi.

Arrivée imprévue d’Albert, puis de Grand Pierre puis de Dumè, chargé d’un gros sac de victuailles, sûrement inquiet de laisser seuls Marie et Silvain avec 6 novices.

Dans la matinée, nous rejoindrons Mickael et Philippe, cordistes de métier, qui équiperont une autre voie.

Troisième ressenti : la chauve-souris se lève tard mais est solidaire de ses congénères.

Début de l’initiation : mettre et régler les « baudards », les torses, ajuster le Croll, accrocher le descendeur, le frein. Pendant ce temps Silvain équipe les voies.

Marie fixe une plaquette avec un écrou sur la tour. Considérant le nombre de chevilles et la taille des vis qu’il faut pour faire tenir un radiateur, on se demande comment un petit écrou va soutenir le poids d’un corps.

Quatrième ressenti : pour la spéléo mieux vaut être léger et faire confiance.

Démonstration de la technique de descente : enfiler la corde sur le descendeur et le frein. Chacun s’essaye à la pratique. Démonstration de la technique de montée, Croll et pédale.

Et là survient le drame : HP s’aperçoit que la molette de verrouillage du mousqueton de sa pédale est bloquée et inconscient de la gravité du fait, s’en ouvre à grand Pierre. Malheur, le mousqueton ne correspond pas au numéro du baudrier !! Une enquête serrée démontrera que le mousqueton appartient à Marie, sans que l’on s’explique comment il est arrivé sur le baudrier N°6. L’affaire est très sérieuse. Antoine, le Gardien du Trésor, va être très mécontent.

Cinquième ressenti : en spéléo il faut être rigoureux avec le matériel.

On passe à la mise en pratique : pour la descente tout se passe laborieusement mais à peu près bien grâce aux conseils de nos encadrants : Grand Pierre précis, réfléchi, positif et encourageant ; Dumè, militaire, au débit rapide, qui pétarade comme une vieille sten, tac tac tac ; chez Marie, féminine, plus complexe, plus enveloppante, tout passe par le regard, Marie si tu ne la regardes pas quand elle parle tu ne comprends pas ce qu’elle dit. Silvain, rêveur, veille au départ de la descente et garde Nala qui veut absolument nous suivre.

Sixième ressenti : les chauves-souris c’est comme les humains, chacune a son style propre.

La montée, c’est plus pareil, la pesanteur n’est plus avec toi. Albert nous briffe au départ. Patrick se bloque dans la voie. Pour une raison que je ne vois pas d’en bas. Comme tout le monde lui donne des conseils différents, son cerveau explose. Il finit quand même par progresser mais arrive épuisé mentalement en haut.

Pour les jeunes, Ana-Lucia, Marianne et Sébastien ça parait plus facile.

13 heure : les estomacs crient famine. Pause déjeuner.

Petit apéro, la bière c’est bon pour la récupération explique Marianne.

Miaggi, quiches, Marie a apporté des « pignons » de poulet, dit-elle, sorte de rouage de poulet mutant, élevé au champignon radio actif de la forêt de Tartagine.

Et là septième ressenti : la chauve-souris corse n’est pas frugivore, elle aime la cochonnaille, surtout grillée : saucisse, pancetta de la Mère Soufiani, figatellu, tranches fines de lard…

Patrick et HP, qui croit que l’initiation est finie, se lancent dans l’étude comparée du Côtes du Rhône, du Clos Colombu et d’un Saumur des pays de Loire.

Albert, le Raymond la science de l’alimentaire, offre du Cantal en précisant que c’est un « fromage pressé en fourme non cuite ». Comme tout topu pinnutu il fait des blagues douteuses, mais scientifiques : quand il lance un œuf à quelqu’un, c’est un œuf cuit à 80°, aux protéines coagulées, dont seul le jaune tâche sa malheureuse victime m’explique-t-il en se gondolant d’un rire saccadé...

En dessert brioche à la brousse de Carlotti, chocolat, café.

Puis Grand Pierre annonce la reprise des exercices.

Marianne nous quitte, elle part pour Ajaccio, voir la demi-finale de la coupe du monde de rugby Australie-Argentine avec ses copains rugbymen. Puis Ana-Lucia.

L’après-midi est plus difficile que le matin (effet du repas et de l’alcool ?). Wanda a son torse mal réglé et peine à descendre et à remonter malgré les conseils de Philou. HP, un peu embrumé, s’emmêle avec les cordes, les longes, bloque son Croll, n’arrive pas à coordonner pédale et poignée. Les bras trop sollicités se fatiguent.

Huitième ressenti : la spéléo c’est fatiguant pour les débutants.

Marie décide de faire un exercice de secours avec dégagement d’équipier par la méthode du balancier. Wanda la plus légère sert de cobaye. Manœuvre réussie mais ça parait compliqué.

16 Heures 30 : 14°, vent NON 1 kmh. Il est temps de ranger le matériel, on a perdu une heure de jour avec le changement d’heure.

Déséquipement, compte et recompte des plaquettes, (Silvain nous apprend que chaque plaquette de 50 grammes vaut 150 euros et est faite d’un métal mystérieux, hyper résistant), des mousquetons, des cordes, des baudriers, des casques…

On déguste quelques châtaignes que Dumè nous a laissées sur le grill.Haut de page

Retour vers les voitures, Albert fidèle à sa légende nous égare dans la brève descente vers la route !

Rentrée au local, on range, on recompte le matériel, les cordes... Pot de fin, projets de sorties…Ghisoni, Castiglione…

On se quitte, fatigués mais heureux d’une belle journée trop sympa.

 

 

Samedi 31 octobre 2015

Spéléo, démaquisage

Massif de Castiglioni, Oletta

 

Participants

ITP : Wanda C., Dominique D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Pierre L., Marie et Silvain Y.

Invitée de la gente canine : Nala

 

TPST : 0h15

Photos

 

En prévision du Grand Barnum de Mai 2016 une journée de démaquisage à Castiglioni a été décidée.

Castiglioni fait partie de la zone spéciale de conservation Natura 2000 « Aliso-Oletta ».

Le site se caractérise géologiquement par des affleurements de cipolins, datant à priori du Trias et du Jurassique (le massif se situe pile à la limite entre deux cartes géologiques, comme toujours, et les auteurs ne semblaient pas tout à fait d’accord…) et faisant partie des formations du Domaine des Schistes Lustrés.

Les grottes naturelles présentes sur le massif de Castiglioni sont des gîtes majeurs de reproduction pour 5 espèces de chauves-souris rares et menacées : Rhinolophe Euryale, Murin à oreilles échancrées, Murin de Capaccini, Minioptère de Schreibers et Murin du Maghreb (ZNIEFF DE TYPE 1).

Rendez-vous donc au club à 8h30 ; café ; embarquement du matériel : cisailles, binette, tronçonneuse, débroussailleuse… ; départ direction St Florent.

La route au départ de Lumio qui chemine en bordure du lit de débord de l’Aliso, garde par endroit les stigmates du gros épisode pluvieux de la mi-octobre. HP laisse sa voiture à Queccialba. Les 3 4x4 se dirigent vers le gué, tapissé de galets, qu’ils franchissent facilement. D’énormes chênes ont été déracinés. On rejoint la maisonnette Castiglione puis Cast 1 au pied d’un pylône de la ligne à haute tension. Le Pajero de Dumè et le Duster de Grand Pierre cheminent doucement sur le chemin très raviné, ouvert dans un épais maquis à lentisque et oléastre.

Marie, Wanda, HP et Nala suivent à pied. Des tapis de pâquerettes blanches et jaunes égayent la montée. La journée est magnifique et chaude. Le site est à l’abri du vent Nord-Est qui souffle sur la côte orientale. Altitude 120 mètres.

Début des travaux : Silvain à la débroussailleuse, Grand Pierre à la tronçonneuse et Marie s’occupent des abords de Cast 1 et du chemin. Wanda, Dumè et HP vont préparer une aire de parking au départ d’un sentier qui monte vers Cast 2.

13 H : Pause repas au bord de Cast 1.

Miaggi ; Grillades : panzetta et figatelli. Fromage coulant Pié d'Angloys. Chocolat, brioche à la brousse. Vin d’Anjou et Réserve du Président.

Un milan royal nous survole lentement. Le temps s’arrête. Il existe un dortoir de Milan (une centaine d’individus) dans la plaine de Cavalari plus au sud, non loin de là.

On discute des techniques d’initiation à la spéléologie. Jean-Claude explique que la méthode est simple et progressive.

Première étape : affermir les bras.

On se souvient qu’un exercice de spéléo-secours avait été organisé à Lano en Octobre 2015 pour récupérer les restes de membres du Groupe Chiroptères Corse dévorés par un groupe de noctules géantes dont ils avaient dérangé le nid.

L’urgence était relative, puisque les archéologues, consultés pour déterminer la date de leur mort (en vue de l’établissement du certificat de décès), avaient obtenu, grâce à l’analyse au carbone 14 d’une dent, une date de -1100 ans avant Jésus Christ !

La tyrolienne mise en place pour descendre les restes avait permis à HP et Wanda, les petits nouveaux, de se raffermir les bras.

Deuxième étape : initiation aux techniques de corde à Tozza. Travail des bras.

Aujourd’hui, 3ème étape : « l’abord du trou » ; préparation des alentours. Travail des bras.

A propos de trou, Dumè, guilleret, raconte une histoire, qu’il assure véridique et a entendu à la radio : un homme pour se faire des « guili-guili » s’enfourne un hamster dans le rectum grâce à un gros tube ; mais l’animal s’enfonce trop dans le colon et se bloque. Le compagnon du malheureux essaie de le repérer en s’éclairant avec un briquet. Un dégazage intempestif provoque une flamme qui brule l’homme en son fondement et le visage de son ami. Tout le monde s’esclaffe grassement, sauf Wanda qui n’aime pas les histoires dans lesquelles on torture les animaux.

Mais déjà 14 heures : il faut reprendre le travail.

Jean-Claude en rangeant ses affaires ne retrouve plus son appareil photo. On le cherche partout ; rien. Pensant que Nala l’a pris et l’a caché, Jean-Claude fouille les alentours sans succès, puis descend dans Cast 1 au cas où une chauve-souris, probablement prévenue par le milan, l’aurait dérobé. Car Jean-Claude, contrairement à Dumè, dont le monde est moins poétique, vit dans le monde merveilleux des « fate », où l’on roule dans un Defender éternel et où les animaux font des blagues aux hommes dès qu’ils ont le dos tourné.

En descendant dans le trou Jean-Claude en aura tout de même profité pour jeter un œil sur les conséquences de l’élargissement de l’entrée effectué lors d'une précédente sortie. D’après lui, un bloc faisant entre 2 et 3 quintaux mériterait d’être décollé avant qu’il ne décide de son propre chef de tomber !

Finalement il dénichera son appareil photo dans le sac de Wanda qui l’avait ramassé croyant que c’était le sien.

Marie et Dumè partent à la recherche de Cast 2 et Cast 17 en démaquisant le chemin.

Après 2h30 de dur labeur on décide d’arrêter. Il faudra revenir pour agrandir le parking et réparer la piste.Haut de page

Le 4x4 de Dumè a un problème d’alarme qui bloque son démarrage mais finit par partir. Rangement du matériel. On redescend à la maison Castiglioni qui rougeoie au soleil couchant. Décor idyllique de carte postale. Retour au local. Pots.

Encore une belle sortie des Topi Pinnuti qui s’achève où l’on aura beaucoup travaillé les bras mais riche en « stalvatoghji et fole » à raconter à la veillée.

 

 

Samedi 7 et dimanche 8 novembre 2015

Sortie interclubs

Aménagement casetta, Ghisoni

 

Participants samedi

ITP : Antoine B., Dominique D., Jean-Claude L., Pierre L., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Invité : Fabrice

Participants dimanche

ITP : Antoine B., Wanda C., Albert D., Dominique D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Pierre L., Véronique M., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Invité : Fabrice

 

Photos

Haut de page

Weekend spécial grands travaux. Le sol de la casetta est entièrement décaissé, il est maintenant prêt à recevoir le parquet et une chape périphérique en béton.

Un escalier en pierres naturelles est également construit sur la descente à côté de la casetta. Une aire de camping pouvant accueillir 2 tentes est réalisée avec les déblais de la casetta.

La piste est également « calibrée » entre les bergeries et la châtaigneraie, les plus grosses ornières sont comblées.

 

CR à venir

 

Mercredi 11 novembre 2015

Spéléo, visite

Cast.1 - Oletta

 

Participants

ITP : Michèle C., Albert D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Véronique M.

CoMed : Marie-Françoise A., Jean-Michel H.

Gent canine : Zilia, Oscar

 

TPST : 3h00

 

Parallèlement aux Journées médicales de la Commission Médicale de la FFS, la CoMed, qui vont se tenir cette année en Corse — une première ! —, du 12 au 14 novembre, il a été proposé aux participants, des sorties avant et après Journées, comme cela se fait pour les AG et Congrès FFS. Pas d’emballement, on est loin des chiffres des participants et du nombre de cavités rencontrés lors de ces congrès… Outre trois insulaires, huit membres continentaux de la CoMed participeront à ces Journées. On avait reçu deux demandes de sorties pour le mercredi et deux pour le dimanche. Dans un premier temps, le gouffre A Buga à Ghisoni avait été retenu — on voulait offrir ce qu’on avait de plus profond… —, il avait été prévu de l’équiper le weekend précédent mais cet équipement du dimanche ayant été annulé, et JN ne pouvant pas effectuer l’aller et retour dans la journée, on s’est rabattu sur Cast.1, notre trou-école.

Rendez-vous est pris au … Col d’Amphore à 10 h avec Marie-Françoise et Jean-Michel qui viennent d’Auvergne. Marie-Françoise est médecin à l’ARS d’Auvergne et Jean-Michel ingénieur sécurité Véritas, ex-architecte et surtout fondateur de l’École de plongée souterraine au sein de la FFS. Il a bourlingué dans pas mal de siphons et de rivières souterraines et Cast.1 va sûrement lui sembler bien petit…

Attablés au soleil, au Col d’Amphore avec Henri-Pierre, Michèle et Albert, on voit arriver juste à l’heure un Defender équipé d’une réhausse de toit, ce sont nos amis. Ils sont en Corse depuis dimanche et testent le couchage de leur Def, ayant comme projet de descendre toute l’Amérique du Sud en 2016… Échanges sur la spéléo en Corse et sur la cavité à venir, en fait Cast.1 semble bien leur convenir car Marie-Françoise préfère les petits puits.

Direction le trou du Pylône, le démaquisage a été efficace mais les ornières se sont bien creusées. Midi, JN part équiper le Réseau de la Chèvre et le départ vers le Grand Réseau. Il sera suivi de HP, MF, puis JM qui fermera la marche. Albert initiera d’abord Michèle aux manœuvres sur corde sur le pylône puis ils devraient nous rejoindre ensuite. Véronique, préfèrera lézarder au soleil et balader Oscar.

Circuit habituel dans le Réseau de la Chèvre, le mousqueton laissé sur la dèv’ du premier puits est bien oxydé… il faut ramener une pince pour le dévisser. Le début de désob’ entre Cast.1 et Cast.3 ne souffle pas du tout. Remontée au Balcon puis la vire et retour vers le bas du P13. Bien qu’elles paraissent en bon état, il va falloir songer à changer les cordes en place. C’est la première sortie sous terre pour HP et MF prend son temps…, on a bien choisi le trou. Retour Salle du Veau, pas d’Albert en vue. Véronique qui rentre de balade informe du haut du P7 d’entrée qu’ils ne descendront pas. Sortie du P13, HP et MF déclinent la proposition de visiter le Grand Réseau, JM idem, précisant qu’il n’est pas en manque de spéléo et que le piquenique au soleil le tente bien. Ils sortent tous les trois pendant que JN déséquipera.Haut de page

Sortie au soleil, on aura tranquillement passé trois heures sous terre. Les agapes traditionnelles clôtureront cette sortie. Arrêt au local au retour pour ranger le matos et présenter l’antre des topis à nos amis auvergnats. Puis on les accompagnera à Saint Hyacinthe à Miomo, où se tiendront le lendemain les Journées Médicales.

Sortie au soleil, on aura tranquillement passé trois heures sous terre. Les agapes traditionnelles clôtureront cette sortie. Arrêt au local au retour pour ranger le matos et présenter l’antre des topis à nos amis auvergnats. Puis on les accompagnera à Saint Hyacinthe à Miomo, où se tiendront le lendemain les Journées Médicales.

 

 

Samedi 14  novembre 2015

Spéléo, visite, sortie « CoMed »

Grotte de Carpinetto, Lano

 

Participants

ITP : Michèle C., Albert D., Jean-Noël D., Ana F., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Véronique M., Jean R., Marie et Silvain Y.

CoMed : Marie-Françoise A., Jean-Marie B., Jean-Pierre B., Thomas C., Claire F., Olivier G., Jean-Michel H., Guy V.

Gent canine : Zilia

 

TPST : 3h00

Photos

Vidéo

 

Comme pour toutes les Journées Nationales CoMed, le samedi est consacré à une sortie spéléo où chaque médecin organisateur essaie de faire découvrir le joyau de sa région, ceci dans les limites de praticabilité des participants, plutôt de l’horizontale, pas de grands puits, compte tenu de l’âge et surtout du manque de pratique de certains… On a abandonné l’idée de Ghisoni, restaient Butrone, proche de Bastia mais avec un peu de marche d’approche et Lano, belle cavité d’initiation ayant repris de la valeur avec la découverte des Monoxyles.

Outre les 11 participants au Journées, se sont greffés 7 topis. Cela fera une belle palanquée dans Lano, on est quand même loin de certains chiffres records lors de journée-découverte après la Fête du Sport. Rendez-vous traditionnel en terrasse ensoleillée du Carré d’As, puis direction le départ de la piste. Avec quatre 4x4, on aurait pu loger tout le monde mais les continentaux ont préféré monter à pieds pour profiter du paysage.

Arrêt sur l’aire de réception des Monoxyles, le filin est toujours là, attaché à un arbre. Explications de JCL sur les manips, photos, on repart vers le parking final. Temps très agréable, les torses velus se mettent à l’air, d’autant plus qu’on en profite pour doter une grande partie de l’équipe de capteurs thoraciques dans le cadre de l’étude sur la cardiofréquencemétrie en cavité. Il est 11 h quand la troupe (sauf Jeannot qui cherchera des bébêtes dans le coin), guidée par JN, s’élance.

À l’entrée de la cavité, photos traditionnelles de groupe, puis Marie nous expose, dans un silence quasi-religieux, la configuration géologique et surtout hydrologique de la cavité. Puis c’est parti pour un premier ramping, que tout le monde passe sans encombre. Quelques petits rhinos en plafond avant la descente sur la vire. Regroupement Salle de la Colonne, puis la Salle des Chauves-souris (deux que l’on prendra soin de ne pas effrayer). Puis on s’enfile dans le Méandre pour redescendre vers le départ du Laminoir de la Chèvre.

Silvain emmènera les plus courageux jusqu’à la Rivière de la Chèvre tandis que JN prendra en charge le reste du groupe pour aller vers les Lacs Jumeaux, que l’on franchira pour aller ramper dans le Laminoir (le président en avait tellement entendu parler…), les ahanements ne manqueront pas mais tout le monde est bien passé.

On attendra le groupe de la Rivière de la Chèvre, pour filer vers la Rivière principale, qui est entièrement sèche. Pour le fun… ramping vers l’aval et la petite salle avant la Jonction Valérie. En ne précisant pas que c’était un cul-de-sac, ça va râler un peu… Thomas tentera de faire la jonction mais l’étroiture est trop sévère.

Puis le Colimaçon et la Grande Galerie Concrétionnée. Nos amis continentaux reconnaissent que le concrétionnement vaut le déplacement. JN emmène Claire vers le Balcon et la descente au-dessus du Lac Suspendu. Pas mal de prises, mais la vire au-dessus du Lac Suspendu sera un peu chaude pour Claire… sauvée par de nombreuses mains secourables. Nouveau regroupement et on poursuit jusqu’au Lac des Italiens et l’Étroiture du Bébé. Des désobeurs fous nous recommandent de faire péter l’étroiture située au fond de l’arrivée d’eau du Lac des Italiens, à voir… Thomas puis Ana tenteront l’Étroiture du Bébé mais elle leur résistera.

Il reste la Salle Rhomboédrique, Albert guidera une équipe vers le haut et JN par le passage inférieur. Silvain nous quitte pour une visite éclair de l’étroiture donnant accès à la galerie à topographier. Belles traces de mise en charge mais elle semble mieux se passer. Il en reviendra tout boueux. Séquence photo de groupe. Puis le groupe du bas remontera la rivière à sec pour aller visiter la salle supérieure, où on observera un grand rhino.

Retour vers l’entrée et regroupement dans la Salle de la Colonne. Et retour vers la lumière. On retrouve notre Jeannot. Le barbecue est vite allumé et les agapes, bien garnies peuvent commencer. Comme prévu, à l’usu corsu, pas moins de cinq migliacci, quatre figatelli et le bouquet ! trois Rustique° bien coulants. La cuvée des topis est également bien appréciée. La tradition est respectée.

Retour paisible sur Bastia, la nuit est tombée. La CoMed se retrouve à Saint Hyacinthe pour clore ces Journées Nationales.

Quelques retours de courriels de nos amis de la CoMed :

« Salut Jean-Claude,

Suite à notre réunion récente je voulais, au nom de la CoMed, te remercier, toi et tous tes collègues, pour votre accueil, votre gentillesse et votre convivialité. (…) les ponts entre la Corse et le continent sont établis… (…)

Nous avons passé d’excellents moments avec vous et nous garderons un excellent souvenir de ce séjour. La sortie à Lano a été aussi un très bon moment. (…)

Tu transmettras à tout le monde mes remerciements et mes salutations les plus amicales.

Au plaisir de te revoir, toi et les autres. Amicalement »

Jean-Pierre Buch

« Bonjour,

J’en profite pour vous remercier très sincèrement de votre accueil. J’ai passé un moment très agréable et très instructif. Dommage que ce soit la dernière… Mais vous êtes les biens venus dans le Vercors. »

Olivier Garnier

« Bonsoir ,Haut de page

(…) Encore un grand merci à nos amis corses pour leur réception et l’organisation de cette réunion. À tous un grand merci pour la convivialité toujours présente entre nous.

A+ »

Guy Valentin

 

Dimanche 15 novembre 2015

Spéléo, visite

Cast.1, Oletta

 

Participants

ITP : Jean-Noël D., Véronique M., Marie et Silvain Y.

CoMed : Claire F., Jean-Marie B.

Gent canine : Oscar

 

TPST : 3h00

 

Seconde visite de Cast.1 en une semaine, on aurait du laisser les cordes en place. C’est au tour de Claire et Jean-Marie de la CoMed, qui ont décidé de prolonger leur séjour en Corse jusqu’au mardi suivant, de découvrir les verticales corses. Là aussi, nos deux amis sont des grands bourlingueurs des cavités de la Montagne Noire et Cast.1 risque de leur paraître un peu fade. Mais Claire sort d’un accident de canyon il y a quelques mois et déclare se satisfaire volontiers d’un -40.

On les récupère à Miomo puis arrêt au club pour préparer le matériel. Jean-Marie nous félicite pour la tenue du local et le rangement du matériel, bien loin de ce qu’il connait au Spéléo Club de l’Aude… Le second rendez-vous a été fixé au Col d’Amphore avec Marie et Silvain mais on se passera du café car tout le monde se regroupe dans la descente de Teghime. Direction Cast.1.

JM laisse sa voiture en bord de route et Silvain la sienne à la ruine de Castiglione, ils monteront ensuite tous à pied, même Oscar qui suivra le Disco en jappant. Le soleil est bien de la partie. Équipement rapide, il est 11 h JN descend en premier, et part équiper le Réseau de la Chèvre suivi de Claire et JM. Silvain et Marie suivront et équipent le Grand Réseau. Véronique profite des rayons de l’astre solaire et nous rejoindra plus tard.

Une petite heure pour la visite traditionnelle du Réseau de la Chèvre et on file ensuite dans le Grand Réseau, la progression a été plus rapide que mercredi dernier et nos amis castrais en veulent un peu plus. On retrouve Silvain en haut du dernier P13 tandis que Marie est plus bas au niveau de la dèv’. Croisement des deux équipes. Marie et Silvain partent vers la Chèvre. Descente vers le Plateau à escargots, Claire décide de s’arrêter là. JN emmène JM voir la première brèche osseuse à -32, on ne file pas jusqu’au fond car la cavité est bien grasse.

On préfère aller rendre visite à la cave où les bouteilles d’Aliso-Rossi reposent en paix depuis dix ans. Le vin semble avoir pris une belle couleur de plus en plus brique, mais on n’avait pas de tire-bouchon… Retour à la corde du P13, Claire remonte en premier, suivi de JM et JN qui déséquipe. En bas du P13 intermédiaire, on fait la jonction sonore et visuelle avec Marie et Silvain qui tue le temps avec un dégagement d’équipier en bas de leur P13… Sortie de Claire puis JM, Véronique est toujours là, tiens on ne l’a pas vu sous terre ! Elle s’était équipée mais la lumière du casque avait refusé de marcher, jusqu’au retour de JN… Marie déséquipera.

Il est à peine 14 h quand le plat de côtes est sur le feu. Encore une fois, agapes traditionnelles, mais on aurait du remonter une bouteille du fond car personne n’avait apporté de sang de la vigne, unique à Cast.1 ! Après lesHaut de page bonnes « descentes » de la veille, un peu d’abstinence ne fait pas de mal. Marie et Silvain nous quittent vers 15 h 30, redescendant à pied avec Claire qui fera l’aller et retour pour récupérer du matériel dans leur voiture.

Avant de redescendre, visite de l’entrée secondaire de Cast.1 et de l’entrée de Cast.3. Il est déjà 17 h, le soleil se cache derrière la colline et la fraîcheur arrive. Claire et Jean-Marie restent sur Saint Florent à la recherche d’un hôtel, qu’ils trouveront finalement à l’Île-Rousse. Retour au local pour le rangement du matériel.

 

 

Samedi 21 novembre 2015

Spéléo, prospection, exploration, topographie

Pointe de la Coscia, Rogliano

 

Participants

ITP : Michèle C., Albert D., Dominique D., Valérie D., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Isabelle L., Véronique M., Jean R., Rémi R., Marie Y.

Les toutous : Oscar et Zilia

 

TPST : 3h00

Photos

 

Avis de tempête sur la Corse et plus on se rapproche du weekend et plus l’alerte vigilance météo « orange » se décale. Elle devait se terminer le samedi à 9h00, puis à 16h00, puis elle sera finalement maintenue jusqu’au dimanche 9h00 ! Le démaquisage de Castiglioni est reporté à une date ultérieure.

Suite à une information reçue sur une cavité existant en contrebas de la grotte de la Coscia à Macinaggio, une sortie de prospection et d’exploration est décidée. Le vent ne souffle pas sous terre, les topi osent affronter courageusement les éléments et ils quittent le local tant bien que mal, untel confiant, unetelle méfiante !

L’équipe se retrouve pour une pause bistrale au port de Macinaggio. Après discussion, la sortie est maintenue malgré la météo peu propice à une balade maquisesque. Il est finalement décidé de passer par la piste de Tamarone. Les véhicules se regroupent sur le petit parking en contrebas du relai télécom. Une petite brise vigoureuse accueille les topi ! Certaines se changent dans les véhicules, les autres comme ils peuvent à l’abri des voitures.

Mais le plus dur est fait, la descente vers le chemin des douaniers est déjà moins venteuse. La mer, bien que plate, est marbrée par les rafales et des embruns se soulèvent çà et là. L’équipe en profite pour faire un détour par la grotte de la Coscia dont la dernière visite par les anciens du club, guidés par Bonifay lui-même, remonte aux années 1996/1997. Bigre, la porte de fermeture n’est plus que l’ombre d’elle-même ! La corrosion marine a fait son effet et le vent a dû la faire tomber. Bonne occasion pour en faire la topo !

Changement d’ambiance, une douce chaleur souterraine accueille les topi. La cavité est déjà habitée puisqu’un premier groupe de 15 rhinos accueille les visiteurs dès la fin de la galerie d’entrée. Un deuxième groupe plus resserré de 12 rhinos près des fouilles, et enfin 2 rhinos sont suspendus à une ficelle accrochée à la paroi.

La topo de la cavité est rapidement effectuée, c’est en fait une grande salle circulaire dont le centre et la partie Est sont encombrés par un cône d’éboulis dû à l’effondrement du plafond. Quelques passages latéraux mériteraient une désobstruction …

Deuxième étape, la nouvelle cavité indiquée. Celle-ci s’ouvre en contrebas dans l’anse nord de la pointe de la Coscia, à quelques mètres de la mer. La cavité est tapie dans un recoin d’une petite falaise balayée par les embruns. Une entrée d’une cinquantaine de centimètres de hauteur et de large permet d’accéder à une première galerie. Peu après, une chatière sélective débouche sur une « grande salle » où la position accroupie est possible ! Un petit lac, un bénitier, des gours et sur le côté, une belle alcôve. Toute cette partie est joliment concrétionnée et vaut le détour. Là aussi la topo est rapidement effectuée et les topi repartent satisfaits vers les véhicules en laissant derrière eux la Grotte des Embruns. 

Michèle en gardera un souvenir lyrique :

 

« Où il est prouvé que la spéléo, c’est moins dangereux que la balade en bord de mer.

Rendez-vous à la grotte de Macinaggio. Passé le petit boyau d’entrée, nous débouchons dans une belle salle voûtée, spacieuse, haute, recouverte d’une argile ocre veloutée comme le tadelakt des riads marocains, presque lumineuse.

Sur la gauche, il y a des bosses à escalader, des corbeilles, des replats. Sur la droite, des gradins en demi-cercle font un petit amphithéâtre qui s’enfonce dans les profondeurs. Tout en bas, sous une élégante marquise en demi-lune, très fine, presque translucide [un plancher stalagmitique], il y a un entablement rectangulaire (nous nous retenons de dire un autel) recouvert sur environ 40 cm d’épaisseur d’ossements, très majoritairement des cornes de jeunes cervidés mâles.

Moment de grâce où nos imaginations s’entrecroisent et font des bulles à la lueur de nos torches de résine, euh, de nos Petzl.

Pendant ce temps les scientifiques, postés comme des lucioles dans tous les coins et coincés dans toutes les positions, croisent les feux de leurs lasers et millimètrent les cm3.

Puis on passe à l’autre grotte, tout en bas au bord de la mer. Tous les spéléos dévalent la falaise comme des chevrettes lâchées à la récré. Tous, sauf une, qui s’agrippe terrifiée à chaque brin d’herbe et met ½ heure à arriver en bas. Je ne dis pas le nom …

C’est une très jolie petite grotte, avec des boyaux bien tordus, des voûtes en choux fleurs bien rebondis, des draperies soyeuses en formation, des marches en écailles noires empilées. On progresse en se lovant en colimaçon, en se retournant comme des crêpes, mais en ne se redressant jamais.

De nouveau, les scientifiques croisent leurs lasers dans tous les sens.

A la sortie, la tempête fait rage. Soulevés par les vents ascendants, tout le monde retrouve en haut en une minute chrono, même celle qui est terrifiée, je ne dis pas le nom …

Mais, arrivés en haut, la tempête jette tout le monde au sol, pas de quartier ! Les spéléos rampent et s’agrippent les uns aux autres, les habits se lacèrent, les bras se tendent vers le ciel, les hurlements se mêlent aux ululements du vent ! Le vrai radeau de la Méduse ! Quel spectacle poignant !

A ce souvenir, les larmes me viennent aux yeux ! Comme des chenilles processionnaires emmêlées, ils arrivent aux voitures qui tremblent. Même le gros 4x4 de Jean est secoué comme un grelot ! Les voitures se serrent les unes derrière les autres pour faire un vaillant petit train, et nous partons à la recherche d’un abri pour pique-niquer. Nous finissons par trouver un pan de mur de casetta en ruine. Nous mangeons debout, serrés les uns contre les autres, devant des chevaux tout étonnés de voir des gens aussi décoiffés manger des choses aussi délicieuses.

Mais nous ne sommes pas rassasiés de science. Alors Marie nous emmène découvrir 2 autres merveilles au bord de la mer : une chaussée de géant en basalte noir bordée de chaque côté par un rail de marbre blanc [feldspath] s’enfonce dans l’eau. Puis, un peu plus loin, une roche très corrodée avec des centaines de petits yeux rouges qui nous regardent d’un air blasé [éclogites]. Et pour cause, ces yeux sont très très vieux. Ils ont eu tout le temps de voir passer beaucoup de spéléos. Ils datent du temps où l’océan Thétis le vénérable s’est enfoncé sous le continent par subduction, puis a rejailli en geyser à la surface [quelle imagination, raccourci non garanti !].

Et c’était fini ! »Haut de page

 

Après les envolées littéraires de Michèle, Marie nous ramène sur terre et précise de façon plus scientifique la séquence géologique de la journée :

 

« Avant de rejoindre Bastia, nous faisons un arrêt géologie à la sortie de Santa Severa pour aller observer un affleurement en bord de mer célèbre dans le milieu des géologues. Marie l’a découvert jeudi dernier au cours d’une tournée de terrain avec un géologue spécialiste du coin (Didier Lahondère du BRGM d’Orléans) et elle est toute contente de pouvoir montrer ça à ses copains.

Il s’agit d’un affleurement d’éclogites.

Quelques éléments de contexte pour mieux comprendre de quoi il s’agit : Le Cap-Corse et la Castagniccia correspondent à la Corse dite alpine qui est le prolongement des Alpes. Les formations géologiques qui la composent sont issues de la collision de la plaque tectonique africaine avec la plaque européenne qui a engendré la fermeture de l’océan Téthys. Le fond de cet océan correspondait à une plaque océanique constituée de la succession de roches suivante : des péridotites (c’est le manteau) puis des gabbros et de la lave basaltique (c’est la croûte océanique). Lors de la collision de la plaque africaine avec la plaque européenne, cette plaque océanique a été enfouie à grande profondeur (plusieurs dizaines de kilomètres) lui faisant subir de hautes pressions et de hautes températures. Ces conditions ont engendré le métamorphisme de ces roches qui ont donc été transformées (péridotites à serpentinites, gabbros à métagabbros, basaltes à métabasaltes). Ce sont ces roches que l’on trouve donc notamment dans le Cap-Corse.

Les éclogites que l’on a pu observer à côté de Santa Severa sont des reliques de gabbros qui ont subi parmi les pressions les plus importantes dans l’histoire de la formation des Alpes (ces roches ont été enfouies à environ 60 km !). Ces roches sont donc les plus métamorphisées et les plus vieilles que l’on peut observer dans le Cap-Corse (quelle émotion de les fouler de nos pieds après tout ce qu’elles ont subi !). Ces éclogites sont des métagabbros (et non pas des métabasaltes comme décrit par Marie sur place !). On en distingue deux sortes sur l’affleurement : des niveaux relativement clairs qui correspondent à des métagabbros magnésiens et des niveaux foncés qui sont des métagabbros ferrotitanés (riches en fer). Dans les niveaux les plus foncés, on peut distinguer à quelques endroits de l’affleurement que la roche présente des « yeux » au centre desquels il y a des grenats. Ces minéraux sont normalement rouges et forment des tétraèdres. Sur cet affleurement ils sont altérés et apparaissent un peu pourris de couleur orangée. Ces minéraux indiquent que la roche a subi une pression très élevée d’environ 20 Kbars (attention, on ne parle pas ici de Bistrots, contrairement à ce que pensait Jean-Claude L. !) et une température relativement faible (environ 500°C).

Sur l’affleurement on distingue également des filons assez larges de couleur blanche : à s’y méprendre on prendrait ces minéraux pour du quartz, mais il s’agit de feldspath et plus précisément d’albite (c’est un feldspath sodique).

La nuit tombant rapidement, les éclogites se distinguaient de moins en moins bien, il était temps de reprendre la route pour rejoindre Bastia. »

 

Quand on aime on ne compte pas, quatrième narrateur pour cette journée riche en sensations et à multiples facettes. Henri-Pierre prend la plume :

 

« Alerte Orange sur la Corse. Vent fort. L’anticyclone se retire, une dépression se creuse dans le golfe de Gènes. Un froid polaire descend du Nord. Fin de la douceur extrême de cet automne 2015. Année el niño.

L’alerte orange, qui devait se terminer à 9h, est prolongée jusqu’à minuit. Impossible de remettre la sortie à dimanche car JC a un couscous important ce jour-là. On décide de partir tout de même.

L’anti démarreur du Defender de Jean-Claude se bloque. On consulte le manuel ; on suit la méthode indiquée ; on débranche la batterie ; rien n’y fait. C’est le problème de ces engins modernes, hypersophistiqués, bourrés d’électronique. On montera avec la Honda d’HP.

Arrivée à Macinaggio, 11h15 : vent d’Ouest 92 km/h, rafales à 140 km/h, température 16°4, pluie modérée.

On retrouve les autres au bar « U Sciloccu », sur le port, à côté de la Capitainerie, (= sirocco, vent de Sud-Est, de suruk شروق en arabe = lever de soleil, Est). Vent mauvais s’il en est, en cette période de guerre en Syrie.

Mais aujourd’hui ce n’est pas le sirocco qui souffle mais du gros Libecciu (du grec λιβυκοσ : de Lybie).

Direction route de Tamarone, on oblique à droite vers l’émetteur TDF, colline de Coscia. On se gare sur la crête, face au vent. Equipement dans la tempête.

On bascule derrière la colline pour rejoindre le sentier des douaniers. Les bruyères multiflores colorent partout le maquis de rose. Les arbouses sont mûres, prêtes pour l’eau de vie. La salsepareille, en prévision des longues soirées d’hiver, offre au promeneur averti ses grappes de fruits rouges, aux propriétés stimulantes et aphrodisiaques ; HP se dit que décidément la nature est bien faite.   

A l’abri du vent, on rejoint la grotte de la Coscia. La porte est détruite et rouillée laissant l’entrée libre. Seuls quelques rhinolophes peuplent les lieux, dormant paisiblement.

La grotte a été découverte en 1954 et fouillée à partir de 1964 par Grosjean † et  Bonifay †.

La  cavité a été creusée par la mer dans des calcaires dolomitiques, il y a  400 000 ans, alors que le niveau de la mer était 20 mètres plus haut. Elle constituait alors une ouverture de 70 à 80 mètres sur le front de mer et de 100 mètres de profondeur. Elle s’est fermée vers 50 000 BP par accumulation de sables dunaires et d’éboulis argilo-sableux (Je simplifie)

Un effondrement partiel du plafond a eu lieu il y a 3500 ans et a recouvert 20 mètres de sédiments contenant des fossiles de mammifères, d'oiseaux, de rongeurs, de coquillages….

Dans la grotte, une accumulation de bois (essentiellement des bois de chute), de crânes et d'ossements de cerfs mâles uniquement forme un « tumulus » (ou un tertre) dont l'origine anthropique paraît probable, peut-être Néandertalienne. Des indices d'occupation humaine (foyers entourés par des blocs et des dalles rocheuses) existent aussi à l’extérieur.

Visite, topographie. On part explorer une seconde cavité qui s’ouvre plus bas, légèrement décalée au Sud, un peu au-dessus du niveau de la mer, au fond de « l'abri sud » qui constitue l'angle sud-est de la grande grotte primitive et qui montre la paroi originelle de la grotte.

Le vent s’est renforcé, la mer est couverte d’embruns, les iles Finocchiarola semblent un énorme monstre préhistorique émergeant au loin. Un ferry gîte sous la tempête et passe lentement dans le détroit de Corse.

Marie propose de baptiser la cavité, innominée jusque-là, grotte des Embruns. Nouvelle topographie.

15h30 : vent 105km/h, rafales 150 km/h, 15°, ciel découvert. Retour aux voitures. Sur la crête qui relie l’émetteur à l’esplanade, nous titubons sous des rafales démentes. Michèle accrochée à Albert manque de s’envoler sur l’ile d’Elbe.

Nous redescendons chercher un endroit pour pique-niquer. Jean-Noël crève ; changement de roue. On s’abrite derrière une bergerie en ruine juste avant le camping de la plage  « U Stazzu ». Pas de grillades aujourd’hui, sous peine de mettre le feu au Cap. Beaujolais nouveau, Bourgueil 2002, Sancerre, charcutailles diverses, pâtés, rillettes, tartinade de chorizo, cuggiulelle de Zilia, clémentines …

Nouvelle halte au bar à Macinaggio. Thé chaud. Haut de page

Sur le chemin du retour, minute de géologie avant Porticciolu. En bordure de rivage, Marie nous montre des roches très rares en Corse, magmatiques ferro­-titanées bleu foncées et magnéso –ferriques claires, formées à 60 km de profondeur, faillées de filons d’albite blanche. Plus loin des éclogites présentent des inclusions de grenats roses.

18h : Retour au local. Le Defender de Jean-Claude repart mystérieusement après débranchement de la batterie et test de la pile du bip. Le monde se remet à tourner.

Une nouvelle journée riche et conviviale s’achève pour les Topi Pinnuti.  »

 

 

Dimanche 29 novembre 2015

Spéléo interclubs, initiation, perfectionnement

Falaise du Bourreau, Bastia

 

Participants

ITP : Christelle B., Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Manon L., Véronique M., Noël R., Alexia S., Marie et Silvain Y.

GCC : Jean-Yves C.

Les toutous : Nala et Oscar

 

Photos

 

Lendemain des 10 ans du local. On n’y a pas bu que de l’eau. Lever difficile pour certains. Maux de tête. Mélanges, bière, beaujolais nouveau, Vinu di I Topi Pinnuti, Chartreuse à 40°, à 70°, dur, dur.

9 h 30 ; départ du club, direction Teghime, on se gare dans la montée, à côté de la fromagerie presque en face de la fontaine du bourreau, a Funtana di u boia ; fontaine où selon les Contes corses de Mamo, le bourreau de Bastia, méprisé et haï venait nettoyer ses instruments sanglants.

La bergère nous avertit du danger de taureaux sauvages dans les environs. On descend la pente jusqu’à l’ancienne carrière de cipolin.

Temps magnifique ce matin pour une initiation aux techniques de corde. 400 m d’altitude, 10°, vent de Sud-Est 5 km/h. On surplombe le ruisseau de Corbaia.

La grille qui avait été cachée lors de la dernière sortie a disparu. Malheur ! Comment va-t-on faire les grillades. Jean-Claude téléphone en urgence à Jean-Noël qui en amènera une.

Jean-Claude, Silvain et Marie mettent en place les voies. Jean-Claude initie les nouveaux aux principes de base : baudrier, longes, descendeur, pédale. Et c’est parti. Le départ est un peu périlleux, il n’y a pas d’appui pour les pieds, il faut faire confiance au matériel. Pour Manon, toute légère et insouciante et qui a la spéléo dans les gènes par son illustre père, ancien Président du club, c’est facile. Pour Wanda c’est plus difficile. Mais enfin tout le monde arrive en bas sans encombre.

Marie, notre vénérée Présidente nous y attend. Sa tenue bleue assortie à la couleur de ses yeux est très seyante. Marie nous explique la technique de montée, croll, pédale... Les explications sont claires, précises, didactiques. La voix est rassurante. Tout devient lumineux. C’est pour cela qu’elle a été élue Présidente, Marie. C’est le big chief, le grand sachem, l’élue, celle qui montre la voie, le guide suprême, la Mahatma. Elle a pleinement intégré sa fonction. Mais il faut faire attention à ce que l’on dit car elle est un peu susceptible ;-)

L’un dans l’autre, arrive l’heure du pique-nique traditionnel au coin du feu : olives, grillades : figatellu, chorizo, miaggi, pizza, cake, brioche, chocolat, mandarines, le tout arrosé d’une bouteille de Lazzarini Topi Pinuti cuvée spéciale 30 ans et d’une classique Réserve du Président.

Silvain a mal à la tête. Même les baisers de Marie qui, en tant que reine des Topi, a le pouvoir miraculeux de guérir la plupart des maladies, n’y ont rien fait. On discute des mérites respectifs du Paracétamol qui fait mal au foie de Jean-Claude et de l’aspirine, le médicament le plus dangereux du monde selon Jean-Noël.

La conférence sur le climat s’ouvre à Paris. Pro et anti réchauffement exposent leurs arguments. Jean-Yves veut revenir à l’âge des cavernes. Normal pour un chiroptérologue. Il en a après un certain C. Allègre, ancien du BRGM, qui aurait voulu « dégraisser le Mammouth ». Il me semblait pourtant que celui-ci était assez copain avec les éléphants… roses bien sûr ; car lui non plus ne boit pas que de l’Orezza.

Jean-Noël reconnait qu’Allégre avait émis quelques critiques pertinentes sur la théorie du réchauffement climatique, mais ne le cautionne pas quand il affirmait que c’est une imposture pseudo-scientifique qui ne repose sur aucune donnée fiable.

Marie et Silvain pensent que les inondations catastrophiques qui vont avec le réchauffement ça fait travailler les hydro-géologues.

Jean-Claude veut développer le nucléaire pour sécuriser la recharge des accus de sa puissante frontale. Le spéléologue n’est pas écolo. Son vieux 4x4 crache du CO² et des particules en masse, ses feux de camp, des particules fines, le bilan énergétique de la charcuterie qu’il consomme en grosse quantité est catastrophique.

Le temps s’est refroidi, le vent a tourné Ouest. Christelle, qui est peu couverte, se dit qu’un petit réchauffement climatique de 2°, ça ne ferait pas de mal.

C’est le grand moment, Jean-Claude et Marie installent la tyrolienne. Une plateforme de départ avait été mise en place mais n’est pas utilisable car on ne peut fixer les anneaux d’amarrage au dessus.

C’est Jean-Claude qui teste l’installation, sans problème, sauf qu’il n’arrive pas au bout. Puis Manon. Changement de poulie. JC met une poulie double à billes. Silvain s’élance comme une balle et se fracasse contre le rocher d’arrivée. Marie, surprise, l’a freiné trop tard. Pas trop de mal quand même (heureusement que la corde s'est détendue après les premiers passages ...). Les suivants, plus prudents, rabotent le chêne du départ mais parviennent à destination tranquillement.

Wanda, Christelle, Manon, Véronique recommencent l’entrainement, descente et montée par un voie plus longue avec un fractio un peu plus dur en haut.

Marie et Silvain font chacun leur tour un exercice de dégagement d’équipier. La nuit tombe. Une chèvre, curieuse, montre le bout de ses cornes. On remonte vers les voitures à travers le maquis. Retour au local à la lumière des phares. Une bonne journée au soleil s’achève, riche en échanges et en sensations.


Pendant que ses congénères Nala et Oscar s'éclataient en falaise, Zilia, la 3 pattes de Michèle, imaginait un nouveau logo pour le club où l'on parle de plus en plus de nonos ...Haut de page

 

 

 

Dimanche 6 décembre 2015

Inventaire matériel

Local, Bastia

 

Participants

ITP : Antoine B., Wanda C., Michaël D., Dominique D., Valérie D., Henri-Pierre F., Noémie G., Pierre L., Jean-Claude L., Stéphane P., Jean-Marie P., Noël R., Rémi R., Alexia S., Marie et Silvain  Y.

 

PhotosHaut de page

 

Inventaire du matériel club effectué dans une bonne ambiance. Nombreuses cordes spéléos réformées.

322 références et 1457 articles comptabilisés !

La journée a bien sûr été agrémentée par le graillou réglementaire.

 

 

Samedi 12 décembre 2015

Assemblée Générale de l'association

Restaurant « U Rataghju » - Loreto di Casinca

 

Photos

 

Cadre magnifique pour la tenue de cette nouvelle Assemblée Générale.

On ne change pas une équipe qui gagne, le nouveau Comité Directeur ressemble beaucoup au précédent :

Présidente : Marie GENEVIER

Présidente-adjointe : Corine BONNAL

Secrétaire : Noémie GIL

Trésorier : Antoine BOSCHI

Secrétaire-adjoint : Silvain YART

Trésorier-adjoint : Stéphane PERRON

Responsable technique : Jean-Marie POUPON

 

Bravo et félicitations aux nouveaux et anciens élus !Haut de page

 

 

Dimanche 13 décembre 2015

Canyon, initiation, perfectionnement

Fiume Raghjunti médian, Soriu

 

Participants

ITP : Marianne B., Antoine B., Mickaël D., Noémie G., Jean-Claude L., Isabelle L., Stéphane P., Jean-Philippe S., Marie et Silvain Y.

 

TPEC : 2h00

Photos

Vue Google Maps

Vue Google Earth

 

Lendemain d’élections, aucun déçu chez les topi, tout le monde est ravi des résultats. Il s’agit bien sûr de l’élection qui a suivi l’AG du club ! Malgré un coucher tardif, tout le monde est pratiquement à l’heure au bistrot du rond-point de Ceppe.

Rien de mieux qu’une bonne journée multi-activités pour enterrer l’ancien bureau et arroser le nouveau. Cela se fera d’ailleurs dans l’autre ordre puisque ce sera canyon le matin et spéléo l’après-midi. Seul un petit groupe de frileux optera légitimement pour une petite randonnée le matin.

Après le café, le convoi de véhicules part vers le Nebbiu, qui par le Lancone, qui par Ortale. Alexia, Wanda, Dumè, Henri-Pierre et Nono s’arrêtent à Pieve qui sera le départ de leur circuit de randonnée, une boucle Pieve-Rapale-Pieve. Les autres se retrouvent au pont de Briacale. Le Def servira de navette et emportera les dix canyonistes vers la place de Soriu, point de départ du chemin d’accès. Celui-ci suit d’abord les ruelles du village puis domine la vallée du Raghjunti jusqu’à la chapelle Saint Antoine. Photo de groupe habituelle puis descente vers le pont génois, point de départ du canyon.

La mise à l’eau est progressive puisque le début est une simple marche en rivière qui permet de se mettre lentement à température. L’eau n’est d’ailleurs pas glacée, elle est juste froide …

Les dernières crues ont laissé des traces évidentes sur les berges et les arbres. Ceux-ci sont marqués à plus de trois mètres de hauteur par les chocs des cailloux et branches emportés par les eaux en furie.

La première cascade est rapidement atteinte, Stéphane équipe en double et tout le monde teste la douche d’eau fraiche suivie du bain revigorant dans le grand bief. Un chemin en rive droite permet de remonter en haut de la cascade, celle-ci sera ensuite dotée d’un rappel guidé qui permettra d’apprécier une autre technique de descente.

Vient ensuite le clou de ce canyon, le passage hypogée, « l’oscuro » ! Ce n’est certes pas les Oscuros del Balces, perles d’un des canyons de la Mecque du canyonisme, la Sierra de Guarra, mais celui-ci est à faire car ils sont peu nombreux en Corse. Contrairement à la période estivale, l’entrée est bien arrosée et une belle cascade accompagne la descente de cinq mètres sous les grands blocs rocheux. L’éclairage des casques spéléos donne une ambiance particulière à ce passage aquatique et souterrain. Noémie équipe le ressaut de trois mètres qui suit la sortie du chaos, celui-ci donne sur un petit bief de quelques mètres qui impose encore une fois la nage.

L’entrée du deuxième oscuro est plus petite, le ressaut ne fait que deux mètres mais il est également bien arrosé.

Encore quelques dizaines de mètres de marche en rivière et le bief terminal est là, encore un peu de nage et le pont de Briacale est atteint. Rémi est déjà là et prend des photos depuis le parapet. Il sera mis à contribution pour aller récupérer le Def. Les vêtements secs et chauds sont bien appréciés par tout le monde !

L’aire de pique-nique est rapidement installée et le feu allumé. Les randonneurs arrivent peu après, ils ont été retardés par un balisage défaillant.Haut de page

Pique-nique traditionnel, bien arrosé lui aussi ! Après les entrées charcutailles et végétales, les grillades se suivent et ne se ressemblent pas. Saucisses de Savoie et de Strasbourg, magrets de canard, pancetta et côtes de porc, un Rustique à la braise termine la séquence grillades. Les desserts ne sont pas en reste, puisque un marbré au chocolat et un fiadone seront engloutis avidement ! Quelques clémentines donneront un cachet diététique à ce piquenique topinesque !

 

 

Dimanche 13 décembre 2015

Spéléo, visite

Grottes de Gudrone et I Topi Pinnuti, Soriu

 

Participants

ITP : Antoine B., Wanda C., Mickaël D., Dominique D., Noémie G., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Isabelle L., Stéphane P., Noël R., Rémi R., Jean-Philippe S., Alexia S., Marie et Silvain Y.

Miss canine : Nala

 

TPST : 2h00

Photos

 

La journée n’est pas finie puisque les topi enfilent maintenant les habits de spéléologue.

Au programme, les grottes de Gudrone et I Topi Pinnuti.

La première a servi jadis de cave à fromage, elle est accessible par un petit chemin démarrant à une cinquantaine de mètres du pont. Ce chemin s'élève tranquillement au-dessus de la route, longe des planches d'oliviers, sur l'une des planches des ruches jonchent le sol.

L'entrée, encore appareillée de moellons en pierres et en briques, est atteinte en une quinzaine de minutes.

Un couloir d'entrée d'une dizaine de mètres, en parti plafonné par des briques, aboutit sur une galerie qui débouche vers la droite dans la « grande salle ». Un Rhino endormi impose au passage le silence et la prudence. Le tour de cette salle est rapidement effectué, les fromagers avaient profité des accidents de terrain pour aménager des claies pour le stockage de leur production. Quelques morceaux de planches gisent encore au sol, ainsi que la colonne vertébrale d'un ovin.

Au fond le la salle, un passage bas mène en haut d'un ressaut de trois mètres. Un tronc taillé en marche facilite la désescalade. La cavité se poursuit maintenant dans une zone de fracturation où les volumes deviennent restreints. Une succession de passages étroits ponctuent la progression et mènent finalement vers la sortie basse. Le groupe s'est scindé en deux, la poitrine de Nono ne peut franchir la première étroiture. Il s'évertuera à casser quelques centimètres de roche afin de pouvoir passer. Anto et JC, ne voyant plus personne derrière eux, refont le circuit pour voir ce qui se passe !

La descente vers la route se fait dans la nuit et se poursuit par une visite de la deuxième cavité prévue au programme, I Topi Pinnuti, nom qui n'a rien à voir avec le club. Celle-ci s'ouvre à une centaine de mètres au nord en bord de route. La visite commence par la galerie principale et la salle du trésor. Un cadavre desséché de chèvreHaut de page dans cette dernière refoule tout le monde vers la sortie, sauf Marie, Anto et JC qui s'engagent dans le couloir latéral gauche de l'entrée. Ils parcourent ainsi le dédale de galeries sud dont le développement doit avoisiner la soixantaine de mètres. Deux Grands Rhinos solitaires et un groupe de trois seront comptés.

Lorsqu'ils sortent presque tout le monde est parti, J-Phi et Silvain attendent patiemment près du Def.

Changement rapide et retour satisfaits vers Bastia.

 


 

La vision d'un des randonneurs, Henri-Pierre :

 

Journée « fraternité » : sortie mixte canyonning/spéléologie au lendemain de l’assemblée générale ITP.

Rendez-vous à Ceppe à 9 heures devant la statue équestre de Vincetello d’Istria, comte de Cirnaca, ancien Vice-Roi de Corse au 15ème siècle, valeureux guerrier et grand amateur de dames.

La veille, Marie a été sacrée (de nouveau) triomphalement Reine des Topi.

Certains se sont levés tôt pour voter à une autre élection. C’est le 2ème tour des élections régionales. On ne le sait pas encore, mais les vieilles alliances sarteno-venacaise et  bonaparto-vulpienne  vont être submergées par la vague nationaliste.

Départ pour Sorio. Défilé du Lancone ; route balcon du Haut-Nebbiu. Temps un peu couvert, doux, pas de vent.

Noémie, Jean-Claude, Marie, Silvain, Jean-Philippe, Stéphane et Antoine font le canyon du Raghiunti (compte rendu séparé)

Ceux qui trouvent l’eau trop froide, Dumé, Alexia et Noël, ont prévu une petite rando entre Rapale et Pieve empruntant le sentier « entre profane et sacré ». Le club n’a pas de combinaison pour Nala, la petite chienne Jack Russel. HP et Wanda ses maîtres feront donc la randonnée.

Début Place de L’Eglise San Quilico (St Cyr) de Piève.

Trois Stantare, statues menhirs, provenant de 3 sites distincts ont été rassemblées là face au Campanile par Roger Grosjean.

  • Buccentone, (de Monte Buggientone (sombre) 1077m) à droite sur la photo, trouvé en 1956 sur un chemin passant par le col de Tenda, voie de passage vers l’Ostriconi et la Balagne (Pietralba est à 8 km à vol d’oiseau de Sorio) est un menhir anthropomorphe, mais ses motifs sculptés - arcades, nez,  oreilles, pectoraux- ne sont plus lisibles. Les trois statues ont été "protégées" par un enduit de résine pour consolider la roche qui a eu un effet inverse et catastrophique!

  • Murellu  (mauresque, noirot) dont on voyait encore naguère la colonne vertébrale et les omoplates, a été découvert  du côté du Monte Revincu, ou l’on trouve une vaste nécropole mégalithique occupée de la fin du Vème millénaire jusqu'à l'Âge du Bronze, au milieu du terrain militaire de Casta.

  • Murtola (à gauche sur la photo) qui à l'origine mesurait 3 m de haut, mais a perdu sa base, a été découvert dans la vallée de l'Aliso.

On s’engage sur le chemin qui longe le cimetière puis chemine dans les chênes et les lentisques. Les hellébores sont déjà en fleur. Elles sont aussi appelées Roses de Noël. Plante des empoisonneurs du fait de sa redoutable toxicité cardiaque, c’est aussi la plante des fous. La légende veut que les filles de Prœtus, roi d'Argos, qui se croyaient changées en vaches, aient guéri en buvant du lait de chèvres nourries d'ellébore noir. Elle entrait autrefois dans la composition d’onguent à sorcières qui leur permettait d’avoir des hallucinations. Les Anciens croyaient aussi que cette plante pouvait calmer la folie, l’épilepsie et la possession. Dans la superstition populaire, les racines d’hellébore pouvaient chasser les serpents et les personnes possédées du mauvais Œil. Sous forme de poudre, elle avait la réputation de rendre invisible le sorcier qui en répandait devant lui. A utiliser tout de même avec une prudence extrême.

Dumé propose d’aller voir une chapelle au-dessus du sentier. Après avoir un peu erré, être monté trop haut, on aboutit à un bijou abandonné : l’Eglise Saint Césaire. Chapelle pisane romane du 13ème  siècle, polychrome, elle alterne serpentine verte et calcaire blanc comme les églises toscanes de Pise ou Florence. Encore en bon état en 1920 (on dispose de photos) le toit s’est effondré depuis et  nombre de pierres ont été pillées. Un plaquage de pierres schistiques a enlaidi les façades. L’entreprise chargée des travaux de restauration y a laissé une grue et des échafaudages rouillés. On trouve sur le sol des pierres vertes marquées de numéro remontant à 1980 témoin d’une première restauration abandonnée.

On redescend vers le sentier. Quelques champignons plus tard on arrive à Rapale. On se trompe de nouveau de chemin, on traverse le ruisseau de Sarasca. On a pris beaucoup de retard et Dumé qui peste contre les panneaux indicateurs qui pour une fois indiquaient la bonne direction mais que nous n’avons pas suivi (car en Corse ils indiquent toujours le mauvais chemin) force l’allure sur le retour vers Pieve.

14 heures. On rejoint les canyonistes pour le pique-nique au pont de Briagale au bord du fiume Raghiunti.

Ceux-ci sont gelés. Il faut dire que le coin est humide et à l’ombre. Amuse-gueules, pâtés … Les grillades sont les bienvenues pour nous réchauffer, magrets de canard, pancetta, côtes de porc, saucisses de Savoie, arrosés de force Beaujolais nouveau, Domaine de Pratavone, vin de Sartène... , le classique Rustique aux mouillettes, clémentines, gâteau au chocolat fait maison par Rémi, brioche à la brousse, chocolat, café. Nous voilà ragaillardis.

L’après-midi est consacrée à la spéléo. Grotte de Gudrone et d’ « i topi pinuti ».

En 1893 les laiteries Roquefort s’implantent en Corse. Henri Solier, aveyronnais installé à Sorio, est à l’origine de l’ouverture de l’une d’entre elles dans le village. Elle participe à la collecte du lait de brebis dont l’industrie aveyronnaise a besoin pour produire son fromage. Les bergers de la région y apportent leur traite quotidienne à dos d’âne. Les fromages y sont fabriqués puis expédiés sur le continent pour être affinés et obtenir leur label. Durant la première guerre mondiale, l’interruption des transports avec le continent nécessita d’affiner sur place. La grotte de Briagale/Gudrone située près du village est aménagée à cet effet jusqu’au rétablissement des liaisons. (Référence 1, Référence 2, Corse Matin 15/07/2011)

Nous escaladons le chemin de chèvre qui rejoint la grotte. P. Remy en 1948 y a trouvé un Campodea cyrnea, genre de bestiole de 5 mm, blanche, ailée. Un rhinolophe, unique, dort paisiblement à l’entrée. Nala refuse de suivre dans la petite cheminée qui inaugure les étroitesses et part attendre à la sortie. C’est le baptême de grotte pour Wanda qui ressort couverte de poussière après une demi-heure de ramping. Personne derrière. Noël ne passe plus et bloque les derniers ; il est devenu trop volumineux malgré un régime sévère et est obligé de casser du rocher pour se frayer un passage. Du coup Jean-Philippe qui est encore plus gros décide de rebrousser chemin. Finalement tout le monde sort.

Au loin les campaniles de Sorio et Rapale se détachent dans le crépuscule, instant magique de l’atraghjata.

On redescend à la lumière des frontales vers la grotte ITP. Une odeur pestilentielle d’animal en décomposition nous accueille à l’entrée. Seuls Marie, Anto et JC partent explorer la grotte.

Les autres reviennent se changer aux voitures puis direction le local pour ranger le matos.

20% des membres du club étaient présent pour cette journée bien sympa qui combinait spéléo, canyon et rando, Nature et Histoire.Haut de page

Les anciens, JC et Jean-Phi, mémoires vivantes de la spéléo et du canyoning corse étaient là, racontant aux plus jeunes ébahis, leurs exploits d’un passé mythifié, forgeant leur légende telles des Stantare géantes, venues du fond des âges. Dans bien longtemps Noémie racontera leurs aventures à des apprentis canyonistes rigolards, car la jeunesse regarde toujours devant elle et se moque du passé.

 

I Topi Pinnuti - Bât. A8 - Les Logis de Montesoro - 20600 BASTIA

Association affiliée à la Fédération Française de Spéléologie sous le N° V20-005-000

Téléphone : 04 95 32 68 16 (répondeur) - www.itopipinnuti.fr - contact@itopipinnuti.fr