Jeudi 2
janvier 1997
Montagne,
balade en raquette au lac de Ninu
Bernard, Roger et Sylvie, Jean-Noël, Francis et
Jean-Jacques (CAF), Christophe
Samedi 4 janvier 1997
Montagne,
balade en raquette au lac de Melo
Roger et Sylvie, Jean-Noël et Claudine
Samedi 11 et Dimanche
12 janvier 1997
Montagne,
balade en raquette au refuge de Ciuttoli I Mori
Bernard, Jean-Yves, Roger et Sylvie, Patrick et Jean-Pierre, Francis, Stéphane
Samedi 18 janvier 1997
Spéléo, stage
initiation spéléo Francardo – Omessa -
Encadrants :
Jean-Yves, Jean-Noël, Olivier, Jean-Claude,
Pierre, Francis, Noël
Initiés :
Olivier, Sandrine, Yves, Maud
Spéléo,
initiation spéléo, Castiglione – Oletta -
Encadrants :
Jean-Yves, Olivie, Jean-Claude, Francis, Noël
Initiés :
Olivier, Sandrine, Yves, Maud
Samedi 25 janvier 1997
Spéléo,
prospection, désobstruction, Castiglione — Oletta —
Jean-Yves,
Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Philippe
Prélude :
Le rendez-vous est fixé à 10 h au Col d’Amphore à Saint-Florent. Philippe et
J-Y. assis à la terrasse du bistrot papotent et dégustent leur café quand tout à
coup trois voix (J-N., J-C. et D.) venant de Bastia rappellent « Joyeux
anniversaire Philippe » à celui-ci qui avec gentillesse nous propose
« Café ou champ’ ? », ce sera café.
Puis nous
prenons la direction de la ferme de Castiglione : J-Y. et Phil laissent leurs
voitures et montent dans le 4x4 de J-N. Ensuite ce sera l’épreuve de sélection
du CAMEL-TROPHY ; la piste qui mène aux pylônes EDF est recouverte par la
végétation, le passage doit faire un mètre et le 4x4 ressemble à un chasse-neige
dégageant le maquis. Quelques crabots plus loin nous passons devant le trou
souffleur (juste au bord du chemin) que J-C. a trouvé quelque temps auparavant
et qu’il a commencé à désober. Le terminus de la piste est au pied d’un pylône
EDF et demi-tour devant l’entrée de Cast.1. La météo est de notre côté et tout
le monde est en tee-shirt.
Acte 1 :
L’équipe se divise en deux : Phil, J-N. et D. continuent la désob du trou
souffleur ; celle-ci n’est pas trop aisée, il y a beaucoup de cailloux
difficiles à sortir et il faut adopter des positions contorsionnistes. J-Y. et
J-C. vont gratter dans une faille à proximité en espérant une suite. Celle-ci
est trop étroite et il faut abandonner.
J-C. vient en
renfort aux trois casseurs de cailloux et nous fait une démonstration du
maniement du pied de biche. La barre à mine par contre n’a pas eu de succès,
tordue comme elle est, il est impossible de bien travailler avec, il faut
envisager de la remplacer.
Acte 3 :
Pour digérer tout ça, pas de sieste, on s’équipe et direction Cast.4 (aven que
J-N. a trouvé il y a quatre ans mais qu’il n’a jamais visité). L’équipement et
la première explo ont été réalisés par d’autres membres du club. (les
Jean-Pierre - Dumont et Vergnon -). J-N. équipe et descend le premier, suivi par
Phil, J-C. et D. J-Y. resté en surface retourne chercher quelques outils et une
corde, puis nous rejoint. Ce trou est en fait une faille orientée nord-sud,
large de 1,50 m au départ, un premier puits de 9 m, au bas de celui-ci un petit
départ à gauche que J-C. va escalader (ça queute !). Sur la droite une étroiture
suivie d’un plan incliné de 4 m, continuation de la faille (larg 0,60 m) et
descente de 4 m pour toucher le fond. Il faut signaler la présence d’une
chauve-souris juste au-dessus de l’amarrage de ce dernier puits. Le fond (larg.
0,80 à 1 m) est colmaté. Il faut également noter la présence d’ossements
d’animaux :
- 3 crânes de
chèvre,
- 1 crâne de
chien,
- des
vertèbres, fragments de côtes et divers petits os (probablement de petits
rongeurs), ainsi qu’un gros os court (porcin ?) que J-Y. remontera pour
identification.
Acte 4 :
Une fois sorti du trou, J-Y. remonte le seau — oui vous avez deviné, celui-ci se
décroche et tout redescend. Nous avons pu apprécier un langage très sophistiqué
(on ne rapportera pas les mots employés, cela pourrait choquer les âmes
sensibles) de l’ami J-Y. qui a du redescendre récupérer une partie du matos. À
l’heure actuelle il reste encore deux pointerolles au fond.
Moralité : Un
seau n’est pas si sot si on ne lui fait pas faire le grand saut.
Dominique
Comité
Départemental de Spéléologie de la Haute- Corse
Compte Rendu
de l’Assemblée Générale Extraordinaire et Ordinaire
— Corte —
Jean-François, Jean-Yves, Sylvie et Roger, Jean-Noël,
Jean-Pierre et Patrick, Olivier, Laurent, Jean-Claude,
Pierre, Marie-France, Noël, Estelle, Philippe, Pascal
Etaient représentés
par pouvoir : Jean-Baptiste, Francis, Hélène
Les différents
participants ayant pénétré dans la salle de réunion en passant par la fenêtre du
1er étage à l’aide d’une échelle (avec sacs à main, cartables,
classeurs...) suite à une farce « Jean-Yves » (qui avait dissimulé les clés), la
séance a débuté à 9 h 30 précises. En préambule, un rapide rappel du rôle du CDS
était dressé par le président en exercice, Philippe STELLA qui ouvrait ainsi la
séance.
À la demande
de la FFS et conformément à sa circulaire du 16/01/1997, les statuts et
règlement intérieur du CDS ont été votés à l’unanimité. Conformément aux
directives de la FFS, le mandat du nouveau Comité Directeur et de son président
prendra fin exceptionnellement dans le courant de l’an 2000, année olympique. Le
nombre de membres du comité directeur est fixé à 7 personnes.
L’équipe mise
en place le 10 février 1996 a disposé de peu de temps pour mettre en place les
diverses orientations qu’elle s’était fixées mais les points suivants peuvent
être néanmoins dégagés :
- Aides aux
activités des clubs : Financement conjoint avec la LISC d’un stage d’un camp
spéléo dans le Vaucluse de 4 au 8 mai 96 organisé par I Topi et qui a réuni 7
spéléos.
- Aide à la
formation : Financement conjoint avec la LISC d’un stage de perfectionnement
canyon en juin 96 pour Marie-France et Jean-François.
- Dotations en
matériel : Financement sur demande des clubs, de matériel collectif également
réparti en spéléo et canyon pour le montant de 5563F.
- Bulletin de
liaison I Putaghji Topinni : Renforcement de l’équipe de rédaction avec la
création d’un comité de rédaction qui aura pour tâche de coordonner et d’animer
le journal.
- Création
d’un annuaire spéléo : Edition annuelle en fév-mars de chaque année d’un
annuaire diffusé à tous les spéléos de Haute-Corse.
- Edition
d’une plaquette « Spéléo-secours » : Mise en place pour 97 d’une plaquette
individuelle secours avec procédure de mise en alerte suite à un accident.
- Création
d’une vidéothèque : Conservation des vidéos tournées par FR3 et de tout sujet
ayant trait à la spéléo et au canyoning. Aide à la réalisation d’un film vidéo.
- Travail
préparatoire à la mise en place des nouveaux statuts.
compte rendu financier
Marie-France
présente l’état des comptes CDS. Est évoquée, la possibilité de
reverser une partie des licences d’initiation au CDS pour compenser la dotation
en matériel qu’il fait en direction des clubs. Le débat reste ouvert mais aucune
décision n’est prise pour l’instant.
actions envisagées
-
Intensification de la politique de formation.
-
Meilleure diffusion
des informations et organisation d’un stage de perfectionnement en Corse pour
1997.
-
Promotion de la
spéléo.
-
Amélioration de la
qualité du bulletin ; réalisation d’un film vidéo ; réalisation d’un reportage
avec FR3 ; dotations matériel ; subvention de camps.
-
Développement de la
notion de secours.
-
Élaboration d’une
démarche au sein des clubs pour améliorer la perception par tous de l’importance
de la notion de secours.
L’unique sujet
abordé a concerné la suite à donner à la circulaire de 6 janvier 1997 de l’École
Française de Descente de Canyon qui nous demande de désigner un responsable
canyon et un délégué départemental. Il a été donné connaissance de la lettre du 17 janvier
1997 adressée au Président de la FFS par le CDS de l’Hérault qui déclare « ne
pas reconnaître la légitimité de la structure de l’EFDC ». Il est décidé de
désigner les deux représentants en précisant à l’EFDC que nous exigeons que
notre choix démocratique soit respecté (avec copie à la FFS). Ainsi Marie-France
sera notre responsable départemental et Jean-Pierre notre
délégué départemental.
Spéléo,
prospection, explo, topo, Carrière Cinti - Brando -
Jean-François, Jean-Yves, Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Pierre, Jean-Baptiste, Marie-France,
Philippe
Traditionnel
rendez-vous de 10 h chez Jeannot à Erbalunga. C’est sous la pluie que nous
sortons du bistrot et prenons la route de Pozzo.
Historique :
Courant janvier, Phil passant devant la carrière, aperçoit un porche mis à jour
sur le front de taille de l’exploitation. Son flair fouineur le contraint à
s’arrêter et aller jeter un coup d’œil à l’intérieur. Quelle déception quand il
y voit des mètres cubes de remblais déversés (l’envie intentionnelle de la part
du carrier de reboucher ce trou ne fait aucun doute). Il en parle au cours de la
réunion suivante et pour la sortie du 25 janvier; il est décidé d’y revenir car
il semblerait qu’il y ait de petits départs.
Ce 15 février :
Au moment où nous quittons le bar, J-C. et Phil rencontrent deux ouvriers de la
carrière et leur font part de notre intention d’aller visiter ce trou. Les deux
employés nous informent qu’il y a également un trou sous la route. Fort
heureusement il n’y a pas de marche d’approche, nous garons les voitures à côté
de la plate-forme d’extraction. Le porche nous abrite de la pluie et toute
l’équipe à quatre pattes essaie de trouver d’éventuels départs. Deuxième
déception pour Phil qui nous confirme que depuis sa visite les engins ont encore
apporté des remblais. Nos espoirs de première semblent compromis, ça queute
pratiquement partout : en bas, en haut (après une escalade de 3 m pour atteindre
un petit trou, J-Y. et J-B. redescendent, c’est bouché !). Sur les côtés les
moindres diverticules sont explorés.
Une partie de
l’équipe (J-C., Phil, M-F., Jeff, J-N. et D.) va visiter le trou sous la route
(environ 2 m en dessous) distant de 60 m au nord du porche. L’accès se fait par
une ouverture de 1x0,80 m laissée dans le mur de soutènement. Il semblerait
qu’au cours de la construction de la route une faille ait été rebouchée avec de
gros blocs de pierre se calant entre eux et la désob doit se faire délicatement.
Après avoir déplacé quelques cailloux on aperçoit une continuité sur 1,50 m, le
passage est trop étroit, ce serait dangereux de bouger les blocs pour passer car
il y un risque de déstabilisation de l’ensemble.
Le reste du
groupe continue la recherche au niveau du porche. J-B. revient et nous informe
qu’il y a une suite après avoir passé une étroiture ; accompagné de J-C., J-N.,
P-J., et P., ils s’engagent dans le passage étroit et au bout de quelques
minutes ont totalement disparus ; c’est bon signe, ça continue. Les autres
membres du club attendent avec impatience… Trois quarts d’heure après J-N., P-J.,
et J-Y. sortent du trou : il y a une suite, un puits de 4 m, progression vers le
bas, un second puits de 4 m et une salle terminale. En attendant J-C., J-B. et
P., nous ramassons du petit bois et P-J. nous fait voir comment allumer un feu
avec du bois mouillé.
Après une
demi-heure d’attente nos trois comparses sortent à leur tour et nous décrivent
le deuxième réseau qu’ils ont trouvé et qui sera baptisé « Le Chevelu » en
raison des nombreuses racines qui tapissent le plafond. Ce réseau est
apparemment plus large et davantage concrétionné.
Mi-temps :
Pizza, figatellu, entrecôte, merguez, chipolatas, dessert, vins locaux et de
l’hexagone plus café ; tel sera le menu. Le repas sera pris assez vite, pour
deux raisons :
-
le temps légèrement
humide,
-
et surtout l’envie
de retourner dans le trou pour continuer la première.
Phil, M-F. et
Jeff doivent rentrer
Certains que
cette cavité sera définitivement fermée pour des raisons d’exploitation, il faut
bien chercher toutes les possibilités de continuation : J-Y., J-C., P. et P-J.
vont s’en charger. J-N., J-B. et D. vont faire la topo, à trois ils ne seront
pas de trop car il y a des visés assez ch… à faire – à première vue il y a un
développement de 100 m et une profondeur maxi de -17.
À 17 h tout le
monde est dehors, content d’avoir effectué la « première première » de l’année.
Nous quittons la carrière avec la crainte de voir disparaître le porche
Dominique
Spéléo,
équipement, désob, visite Castiglione – Oletta -
Catherine, Dominique, Jean-Noël, Olivier, Laurent,
Jean-Claude, Jean-Baptiste
« En Février
fait ce qu’il te plaît
Si tu vas
gratter à Saint-Florent,
Tu auras
certainement beau temps »
Le rendez-vous
a lieu à 9 h 30 au quartier général (Col d’Amphore). Le convoi part en direction
du massif de Castiglione. Un premier abandon de véhicule (l’AX de Laurent) avant
le franchissement du gué. Un deuxième (Jean-Claude, pas lui mais sa 4 L) aux
ruines de la ferme de Castiglione.
Tout le
matériel est embarqué dans le 4x4. La deuch de J-B. franchit presque toutes les
difficultés. La végétation a encore poussé depuis le 25 janvier, un sérieux
débroussaillage s’impose.
Deux ateliers
sont proposés : continuer la désob du trou souffleur et explo/visite de Cast.3.
J-C. et J-B. se portent volontaires pour le premier d’autant plus qu’il faut
essayer la nouvelle barre à mine. Le reste de l’équipe va visiter le réseau de
Cast.3 CG, Cat, L., O. tentent de trouver d’éventuelles suites à l’intérieur du
réseau.
J-N. et D.
vont équiper un ressaut et une main courante à mi-hauteur de la faille pour
permettre aux personnes qui viendront en baptême ainsi qu’aux fouilleurs de
l’équipe de Michelle de pouvoir passer en sécurité. Le retour se fera par le P16
du réseau Cast.3 CD équipé en fixe.
Pendant que D.
et Cat remontent, J-N., L., O. équipent un deuxième ressaut pour faciliter
l’accès à la zone de fouilles.
Tout le monde
se retrouve autour de la traditionnelle grillade-partie/détente de 14 h qui est
de plus en plus appréciée (demander à J-B.). Figatelli, chipolatas, travers de
porc, tendron de veau, côtes d’agneau, migliacci, pizza et quatre bouteilles
(Gaillac, Bourgueil, Irigouly et Sartène).
Ensuite c’est
la reprise (difficile…) : L. renforce l’équipe de désob. J-N., Cat, O. et D.
vont visiter Cast.5. C’est un joli petit trou, toutefois assez sportif
(étroitures, vire très aérienne), mais tous les efforts seront récompensés par
l’admiration des très belles concrétions de la Salle Blanche ! Coulée de
calcite, fistuleuses, draperies encore en activité. Dans un petit gour asséché
on peut également contempler quelques perles de caverne.
Au dehors les
désobeurs ont pu « passer » : une faille pas trop large (toujours dans le même
type de terrain : cassure et fissure de la roche), mais permettant le passage
d’un spéléo. Mais au bout de 8 m un éboulis de belle taille rend la progression
impossible. Ah ! si l’on avait de quoi faire péter !
Dominique
Équipement :
ressaut de 3 m de Cast.3, MC 2 spits, puits 2 spits, 1 spit à la sortie de la
faille, MC dans la faille (2 AN), corde canyon réformée de 92. Équipement du
ressaut d’accès à la zone de fouilles, MC 1 spit, puits 2 spits, utilisation de
la corde en place (Michelle Salotti).
Hydrospeed,
journée sur le Golo, tronçon Francardo/Pont de San Lorenzo
Jean-François, Cathy, Dominique, Jean-Pierre et Patrick,
Stéphanie, Pierre, Pierre-Jean, Marie-France, Cyril, Jean-Pierre, Eric, Jean-Philippe, Corinne, Erwan, Manou,
Isabelle
Il y avait
bien du monde ce 1er mars sur la terrasse du Carré d’As pour la pause
de 11 h, seize participants plus la famille et parents pour certains…
C’est sous un
soleil printanier que tout le monde se retrouve à la sortie de Francardo (très
bel emplacement) pour s’équiper. Après maintes péripéties tout le monde s’est
retrouvé équipé (sécurité oblige) de la tête aux pieds : combi néoprène
complète, gants, chaussons, palmes, casque, gilet, flotteur, tout cela sous
l’œil d’une certaine caméra. Les vêtements secs sont entassés dans deux voitures
navettes qui seront en attente au pont San Lorenzo (arrivée).
Vu le nombre
d’Homo Flotabilus, trois groupes seront formés :
- deux pour
les baptêmes :
- le premier
encadré par Marie-France et Olivier,
- le second
par Jean-François et Cyril,
- un pour les
déjà initiés qui fermera le convoi.
Les deux
Jean-Pierre et Pierre-Jean donnent un coup de main à l’ensemble. Pierre (le
grand) quant à lui va suivre à pédibus tout le long de la rivière, et assurera
l’assistance terrestre.
Tout d’abord
quelques explications de la part des encadrants pour comprendre le maniement du
flotteur, et un peu de théorie pour les manœuvres. Puis sans tarder mise en main
et en pratique du matériel pendant une demi- heure sur le plan d’eau qui servira
de départ. Le niveau de l’eau (encore fraîche) n’est pas très haut mais semble
convenir pour les baptêmes (les organisateurs comptaient sur des lâchés d’eau du
barrage de Calacuccia, mais en vain).
Le premier
contact avec le courant se passe assez bien. Dominique, n’étant pas très
aquatique et n’ayant pratiquement jamais palmé, a quelques difficultés pour
synchroniser le mouvement des jambes, heureusement qu’Olivier est là pour
l’aider et le guider (Un GRAND merci pour sa patience). Ensuite ce sera le
passage du premier seuil (ça secoue un petit peu : retournement de Dume qui
éprouve sa première forte sensation, mais il ne désespère pas).
Puis on
attaque la descente en aval de Francardo, avec alternance de passages calmes et
d’autres un peu plus agités. Il faut faire attention aux rochers qui sont
parfois justes recouverts par l’eau, ça frotte et les jambes touchent. Eric et
Dume (encore lui) passeront à sec un passage assez délicat et bouillonnant.
Arrivés au
niveau du stade de Francardo, Cathy sort de l’eau (elle est frigorifiée Cathy),
ainsi que Dume qui présente des crampes (quelques séances de palmage en piscine
s’imposent !). Tous les deux seront aidés par Pierre (l’homme qui descend la
rivière en marchant sur les cailloux [du bord]). Le reste de l’équipe continue
la descente jusqu’au Pont du Golo. La navette se fait cette fois dans l’autre
sens (au passage récupération au stade). Lorsque tous les chauffeurs ont
récupéré leurs véhicules, le matériel est trié et replacé dans les voitures pour
être ramené au dépôt. Puis assis, allongés sous les chênes nous cassons la
croûte (il est quand même 15 h 30) et c’est là que commencent à apparaître les
premiers signes de fatigue ; étirements, crampes, bâillement, sieste, etc. Mais
tout le monde gardera un très bon souvenir de cette très belle journée.
Dume
Montagne, lac
du Cintu
Jean-François, Roger et Sylvie, Jean-Noël, Jean-Pierre,
Marie-France, Pascal et Antoine, Nadège
Ce dimanche
2 mars, le rendez-vous était à 7 h à Francardo à l’intersection de la route du
Niolu : Sylvie, Roger, Antoine, Nadège, Marie-France, Jean-François, Jean-Pierre
et Jean-Noël retrouvent Pascal à Calacuccia pour une randonnée en piolet,
crampons et skis de rando au lac du Cintu. 9 h, les véhicules sont laissés
presque à la fin de la mauvaise piste, tout juste carrossable des bergeries de
la Petra Pinzuta et c’est déjà le premier contact avec la neige.
Le départ se
fait en ordre… dispersé, les Topi habitués aux étroitures, s’éparpillent dès
qu’ils ont de l’espace ; le groupe, dans le plus parfait des désordres,
progresse lentement par le fond de la vallée, Sylvie et Roger choisissent à
gauche un parcours plus aérien. La neige est bien croûtée, la pente devient de
plus en plus raide, mais sans réel danger. Après bien des efforts, la jonction
s’effectue aux environs de midi au pied du Capu Falu (cote 2 183), Marie-France,
Sylvie, Jean-François, Antoine et Roger ne résistent pas à l’appel du
casse-croûte alors que Nadège, Jean-Pierre, Pascal et Jean-Noël déjeunent au lac
(2 289 m). Le lac du Cintu tient toujours ses promesses, il fait beau pour
recevoir les Topi, la montagne étincelante est parée comme pour un jour de gala,
rien ne manque ; le spectacle, grandiose, offre dans ses diversités, toute sa
magnificence, à vous couper le souffle… à moins que ce ne soit les 2 300 m de
dénivelé. Antoine entraîne Jean-Pierre et Nadège, très performants, jusqu’au
sommet du Capu Falu (2 540 m). Jean-Noël, notre jeune et brillant président
(sic), Marie-France, très photographiée et Jean-François, très à l’aise, se
régalent du panorama de rêve sur la ligne de crête des éboulis à environ 2 400
m, avec en prime, un clin d’œil sur la Punta Minuta, le Capu Rossu, le Capu
Larghia et autres sommets. Sylvie, Roger et Pascal font des photos autour du lac
gelé. L’éblouissante descente de Marie-France qui entraîne Jean-François dans
son sillage est des plus remarquée. Jean-Noël nous rejoint et c’est déjà le
retour qui se fait par le fond de la vallée jusqu’au refuge de l’Ercu (1 667 m).
Arrivée aux véhicules en ordre très dispersé ; Nadège, pleine de santé, fonce
tête baissée et passe sans s’apercevoir que le point de rencontre est déjà
dépassé.
« Rapidement
repérée » (après une bonne heure d’appel, de sifflets, de klaxons, on la
retrouve et on la ramène aux véhicules – ndlr-).
Le jour tombe,
chacun s’en va vers son quotidien, avec au fond des yeux, une provision d’images
merveilleuses d’une belle journée, en montagne, en Corse, sur la fin de l’hiver
dans le massif du Cintu.
(Oh Corsica bella, tchi-tchi )
Roger
Spéléo,
prospection, exploration, grotte de Tra Li Monti - Lento -
Noël
C’est grâce
aux indications très précises de M. Tolaïni, cafetier à Lento, que j’ai pu, sans
trop de difficultés, repérer l’entrée de la grotte. La cavité est située entre
des gros blocs, le porche d’entrée présente de belles dimensions. La grotte se
décompose en deux réseaux : A et B. Le réseau A est en partie ébouleux et
s’élève légèrement, en se dirigeant vers le fond. Sa hauteur moyenne s’évalue à
environ 2 m, la partie la plus haute à 7 m. Le réseau B ressemble beaucoup plus
à une faille aux dimensions intéressantes — 20 m de long sur environ 2 m de
large en moyenne — son sol très pentu se dirige vers l’entrée de la grotte et
présente une dénivellation d’environ 15 m. La faille dévie à gauche d’à peu près
25° par rapport à l’entrée de la grotte. Ce réseau B se superpose au réseau A.
La cavité est propre et sèche. Faune rencontrée : deux petits rhinolophes et un
grand.
Sur le chemin
du retour, j’ai visité un autre trou (qui souffle *), entrée de forme
triangulaire, environ 60 cm, le conduit est étroit et obstrué par des cailloux.
Après moult contorsions, j’ai pu atteindre le fond -5 ou 6 m, désobstruction
éventuelle.
Malgré le
faible intérêt spéléologique que représente la grotte de TRA LI MONTI, je pense
qu’elle mérite quand même un relevé topographique.
Noël
(*) La nature
du sol aux alentours (blocs) permet sans doute à l’air de s’infiltrer par des
micros passages et de ressortir par l’entrée principale
Montagne, le
Renosu
Jean-Yves, Jean-François, Roger et Sylvie, Jean-Noël,
Olivier, Laurent, Véronique, Bernard, Marie-France, Pascal, Jean-Pierre
Tout ce groupe
se retrouve vers les 8 h sur le parking de la station de ski des Capanelles
(1 650 m). La joie des retrouvailles se lit sur les visages radieux ; chacun
s’équipe, lentement mais sérieusement… (qui a oublié les guêtres, l’autre les
chaussures de montagne…) et vers les 9 h les Topi (et les ACS) toujours dans le
désordre, s’en vont tutoyer l’un des cinq plus hauts sommets de Corse. La
montagne est belle, il fait beau, une légère couche de poudreuse rend la
progression agréable et facile.
Marie-France,
Jean-Pierre et Jean-François en skis de rando, Véronique en raquettes (et en
baskets et sacs plastiques…) et les autres en… chaussures foulent allégrement
cette neige fraîchement tombée qui accroche bien ; les crampons inutiles feront
la balade au fond des sacs. Après une première halte à la source de Pizzola
(1 893 m), les Topi découvrent le plateau de Bacinello (2 100 m). La neige
légèrement croûtée crisse sous les pas, le point de vue est enchanteur. La ligne
de crête de la Punta Cabanella (2 250 m) offre en surprime une association
pyramidale du plus bel effet, composée de grand bleu, de grand blanc, de grand
beau… En arrière plan, la Paglia Orba et le Tafonatu invitent à d’autres
escapades, en contrebas le lac de Bastiani a pris ses quartiers d’hiver, figé
sous son épaisse couche de glace. Le sommet du Renosu (2 352 m), avec sa croix
givrée, accueille pour le repas de midi, une troupe d’affamés, d’assoiffés (une
bière pour 12…, heureusement qu’il y avait aussi la petite gourde rouge…).
Le retour se
fait d’un seul élan et chacun a la descente qu’il mérite, rapide et très
technique pour les skieurs qui nous font une démonstration de haute tenue,
agréable et sans problème pour Véronique qui chaussait les raquettes pour la
première fois, en désordre pour l’équipe de barjots Jean-Yves, Jean-Noël et
Olivier qui dévalent dans des gerbes de poudreuse les pentes abruptes sur
couverture de survie, guêtres (sic) ou fond de culotte. À l’heure des
séparations, les mines des Topis, enfin bien bronzés, disent clairement qu’il
faudra recommencer très vite.
Roger
Spéléo,
exploration - Conca -
Jean-Yves, Dominique, Jean-Claude
Sur
l’inventaire des grottes corses de M. Paul-André Rémy, édité en 1950, quelques
grottes sont mentionnées sur le secteur de TAVONO DI NUAIA (raccourci : TDN).
Parmi ces
cavités, deux sont répertoriées (coordonnées XYZ) ainsi que leurs plans. Il
s’agit de TDN1 et 2. En 19__ ? J-Y., Pascal Tavera, Lucien Stefani, Claire
Lambardan, Jean-Pierre Vergnon accompagnés par une personne de Conca (agent de
l’ODHARC à Bastia) se rendent sur les lieux et retrouvent TDN1 sur la RD. La
seconde cavité visitée ne correspond pas au schéma de TDN2 de l’inventaire.
Sur
proposition de J-Y. une prospection est prévue pour ce dimanche 9 mars. À 9 h au
bar de la place de Caterrujo, nos trois mousquetaires préparent leur coup devant
cartes, plans, dessins et bien sûr café.
Dans
l’agglomération de Sainte Lucie de Porto Vecchio nous prenons la direction de
Conca. Puis nous quitterons la route 300 m à droite après le petit col sous la
Punta di Calcina, une piste d’environ 1 km nous rapprochera de la rivière. La
progression dans le maquis et les ronces est des plus difficiles, sans oublier
qu’auparavant il a fallu enjamber quelques clôtures dont certaines barbelées,
aïe ! aïe !
Pour éviter de
galérer dans la végétation hyper dense nous décidons de descendre carrément vers
la rivière et de suivre celle-ci (en effet c’est un peu plus facile), un coup
sur la rive gauche, un coup sur la rive droite.
Enfin nous
arrivons sous la Punta di Calcina et trouvons de suite TDN1 dont l’entrée est
située environ à 2 m au-dessus de l’eau. Nous ferons la visite de ce petit
réseau (salle d’entrée, petite galerie, deuxième salle et quelques
diverticules). Une dizaine de mètres au-dessus, nous apercevons un trou, il
s’agit d’une petite salle prolongée par un boyau (longueur totale +/- 10 m).
Pendant que J-C. et D. font le positionnement et la topo de celui-ci, J-Y.
prospecte le tour de ce petit massif calcaire et trouve un autre boyau (toujours
le même style de creusement).
Nous
traversons le cours d’eau et explorons le massif côté gauche. J-Y. retrouve la
grotte de la précédente expédition (pour une fois qu’il se souvient de quelque
chose !) et s’engage à l’intérieur. À une vingtaine de mètres de celle-ci un
autre départ sera exploré par J-C. et D. (plan incliné sur 7 m et ça queute sur
étroiture). Ensuite tous les deux font le tour du massif par le sommet
(constitué par un lapiaz) ; toujours pareil, des départs sur quelques mètres et
étroitures. En redescendant visite du réseau où se trouve encore J-Y., (c’est
très sympa comme trou, on voit très bien le travail fait par l’eau pour creuser
ce méandre dont l’entrée est en « forme de serrure »). À noter la présence d’au
moins cinq chauves-souris. On estime le développement entre 80 et 100 m, la topo
sera faite au cours d’une prochaine sortie. Ce réseau sera appelé TDN3.
C’est l’heure
du casse-croûte (pas de grillade, mais il y a du vin). Après le rôt nous
revenons sur le massif côté gauche et retrouvons TDN2 qui correspond bien au
tracé de l’inventaire, ainsi qu’un autre petit boyau. Nous ne sommes pas trop
mécontents, puisqu’on aura fait un peu de première (quelques boyaux et TDN3).
Le retour se
fera tout le long de la rivière en espérant arriver le plus près de la voiture,
mais les 200 derniers mètres seront encore plus durs que pour l’aller, bref on y
arrivera. Au retour nous décidons de monter jusqu’au relais situé sur La Punta
di Calcina, J-Y. se souvient (encore !) qu’il y a un petit trou à côté du pylône
(n° 99) EDF, implanté sur un petit plateau dominant la zone ou nous étions tout
à l’heure. Ce trou se trouve environ à 5 m du bord de la falaise, il s’agit en
fait d’une faille provoquée par le décollement de la falaise. À quelques mètres
de là, toujours en surface, on retrouve le même phénomène. C’est en essayant
d’accéder au pied de cette falaise qu’on va trouver l’entrée de la faille
orientée. C’est avec beaucoup de plaisir (encore un peu de première) que nous
allons explorer cette cassure estimée à 25 m de long, largeur moyenne 1 m (par
endroits 2,50 m) et 15 m au plus haut.
Dume
Spéléo, stage
initiation, Falaise de Francardo – Omessa -
Encadrants :
Jean-Yves, Dominique, Jean-Noël, Olivier,
Laurent, Jean-Claude, Pierre, Jean-Baptiste,
Francis, Noël
Initiés :
Nicole, Grégory, Valérie, Jean-Pierre, Véronique et
Jean-Baptiste, Anita, Jean-Paul, Delphine, Sabrina, Billy
Beau temps,
bonne initiation, assez d’encadrants (quasiment un pour un initié) mais on
manque de voies pour les débutants, ça a bouchonné. L’après-midi, tout le monde
a tâté de la verticale, sans difficulté notable.
Spéléo,
initiation, Castiglione 1 et 3 - Oletta -
Encadrants :
Christian, Jean-Yves, Dominique, Jean-Noël,
Olivier, Noël
Initiés :
Nicole, Valérie, Grégory, Jean-Pierre, Véronique et
Jean-Baptiste, Anita, Jean-Paul, Delphine, Sabrina, Billy
Visite du
réseau de Cast.3 et de la zone de fouilles, pour les étudiants, pilotés par
Jean-Yves. Équipement de Cast.1, grand réseau G et D par Jean-Noël et Dominique
(planté de spit dans le réseau D à -5 m (à doubler) ou équiper comme avant avec
grande MC en partant à l’horizontal dès les deux spits du départ). Équipement de
la Salle de la chèvre par Noël qui emmène Sabrina, Jean-Pierre, Nicole et
Jean-Paul, accompagnés de Christian. Jean-Noël remontera les épauler. Visite
complète de la Salle de la chèvre, avec la vire. À l’attente de la dernière
escalade pour accéder à la vire, Nicole verra son épaule « frottée » par une
belle stalactite de 2 à 3 kg, belle peur, on a échappé à l’accident (ne pas
stationner dans cette zone, ou se coller à la paroi et ceux qui escaladent
doivent faire attention à leurs pieds…). Olivier et Dominique piloteront
Véronique et Jean-Baptiste dans le grand réseau, partie G. À la sortie de la
chèvre, Nicole et Jean-Paul préfèrent retourner voir le soleil et préparer le
feu. Noël, Christian accompagnent Sabrina et Jean-Pierre dans le grand réseau où
ils croisent le groupe Olivier qui remontera se restaurer. Sortie vers 15 h, il
est temps de manger. Jean-Yves arrive pour emmener les étudiant(e)s dans le
grand réseau où ils croiseront le groupe Noël (quel capharnaüm, on entendait des
voix partout… les rhinolophes ont du trembler). Jean-Noël emmène Nicole et
Jean-Paul dans Cast.3, par le P16, visite de la fouille, avec Michelle et Maud,
Jean-Paul nous fera une petite angoisse de claustro au boyau d’entrée, puis tout
s’arrangera, retour par la faille, le R3 et le réseau G. Fourbus, contents
d’être sortis mais satisfaits de l’initiation (envisagent de revenir…).
Véronique et Jean-Baptiste tiennent à aller voir la Salle de la chèvre, malgré
une certaine fatigue. À la descente le second AN, après l’étroiture, un bloc qui
semblait bien coincé, se met à bouger après le passage de Véronique… elle
remonte doucement, se bloque sur la corde précédente et attend qu’on vienne
changer l’amarrage. Dominique étant fâché avec les nœuds de sangle, c’est Noël
qui redescendra de la surface pour rééquiper, sur une concrétion à droite.
Suite des
incidents à la sortie de la première escalade, Véronique ne pourra pas débloquer
le croll et Olivier montera pour la décoincer, ils iront jusqu’au départ de la
vire et sortiront à 20 h. Pendant ce temps, Noël et Christian emmèneront et
Jean-Pierre dans Cast.3, Sabrina ayant déclaré forfait, pour fatigue et
« explosion de calebonde » au fond de Cast.1 (le fond de la Fisma a
lâché). Aucun problème pour le groupe Jean-Yves, Grégory en grande forme
déséquipera une partie du grand réseau.
Bilan : on a
échappé à deux chutes de blocs, difficiles à prévoir — mais toujours regarder où
on met les pieds, stationner le moins longtemps et les moins nombreux possible
en bas des cordes, toujours douter des blocs coincés. Ne pas être trop gourmands
lors des initiations, se contenter d’un réseau vertical et Cast.1 n’est pas si
facile que cela pour les débutants, peut-être préférer Razzu Biancu.
Jean-Noël
Le samedi 15
mars 1997, la falaise de Francardo ressemblait à une gigantesque toile
d’araignée. Une vingtaine de personnes s’affairait sur six fils, les unes
montaient, les autres descendaient ! Il y en avait même qui changeaient de corde
— une vraie ruche.
Pour un
baptême en falaise, ce fut un baptême collectif ; onze personnes ont été
initiées (cinq étudiants et étudiantes et six personnes amies ou connaissances
des Topi). Présentation et démonstration du matériel de descente et de remontée
par les encadrants et mise en application par les débutants.
Jean-Noël
encadrait un couple d’amis, Noël et Francis quatre personnes, Jean-Baptiste et
Olivier les étudiant(e)s, surtout Jean-Baptiste…, Jean-Claude continuant
l’équipement de la vire, Jean-Yves et Dominique renforçant ponctuellement les
différents groupes.
Certains
initiés ont eu un peu d’appréhension au moment où il a fallu se suspendre dans
le vide (réaction tout à fait naturelle pour une personne normalement
constituée), tout le monde s’en est bien tiré et a beaucoup apprécié cette
journée. Si bien … …qu’il y eut de nombreux volontaires pour venir le lendemain
à Saint-Florent !
Les étudiants accompagnés par Jean-Yves et
Michelle ont consacré leur matinée aux fouilles dans Cast.3. Dans Cast.1,
l’activité est débordante, ça grouille de partout Noël et Christian encadrent un
groupe et vont équiper le réseau de la chèvre, Jean-Noël et Dominique terminent
l’équipement du grand réseau. Celui-ci sera visité par Olivier qui a pris en
charge Véronique et Jeannot. Jean-Noël remonte et s’occupe de Jean-Paul et
Nicole, puis les
accompagnera au réseau de la chèvre. Dominique attend Olivier, et assistera
celui-ci, pour la visite de la salle des marches et du réseau terminal. Au
dehors Jean-Noël ressorti du trou avec ses amis a préparé le feu. Dedans, le
groupe de Noël croise celui d’Olivier qui remonte pour se restaurer.
Après les
agapes, Jean-Noël et les siens se rendent au gisement de Cast.3. L’équipe
d’Olivier redescend pour aller voir à son tour la salle de la chèvre et recroise
celle de Noël qui monte pour casser la croûte. La bande à Jean-Yves nous rejoint
et descend également. C’est la première fois qu’il y a autant de monde dans cet
aven, on se croirait dans le métro aux heures de pointe, et il faut même prendre
un ticket pour remonter le puits d’entrée.
Il est 20 h 30
quand le dernier spéléo sort du trou, la nuit est là et c’est sous une belle
lune qu’une bande de lucioles redescend vers les voitures laissées aux ruines de
Castiglione.
Question :
quel est le groupe qui a visité le premier la salle de la chèvre ?
Question
subsidiaire : Noël est descendu avant ou après Olivier dans le grand réseau ?
Dume
Journée
nettoyage de Printemps. Débroussaillage et destruction de cailloux à Castiglione
- Oletta -
Jean-Yves, Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude,
Jean-Baptiste, Elisabeth, Michelle, Maud
Wiiiiiiinnnnnnnn, Dzoiiiiinnn, Vroiiiiiiiiiiimmmmm, Zzzzziiiiiinnn : non ce ne
sont pas des chants tibétains. Mais la musique d’ambiance qu’écoutaient nos cinq
démaquiseurs fous harnachés de débroussailleuses, tronçonneuse et serpettes.
C’est sous un
soleil d’été que la piste a été débroussaillée (exceptés les cent premiers
mètres) depuis la ruine jusqu’au pylône EDF de Cast.1. Débuté vers 10 h 30 le
chantier s’est terminé vers 14 h. Cela n’a pas été un travail de tout repos, la
végétation est très dense, il faut passer une première fois avec la
débroussailleuse pour tailler les branches fines et revenir avec la tronçonneuse
pour couper les plus grosses, ensuite il faut jeter les branchages le plus loin
possible. La tâche terminée tout le monde est un peu cassé, Dominique se sent
même déshydraté.
À 14 h 30
autour de la toujours traditionnelle pause/grillade nous retrouvons Michelle,
Maude et Elisabeth (deux étudiantes) qui depuis 10 h du matin fouillent dans
Cast.3. Michelle est très contente car elles ont encore trouvé des ossements
très intéressants (notamment ceux d’un jeune cerf). Cependant pour continuer
leurs recherches elles sont gênées par quatre gros rochers ; qu’à cela ne
tienne, le matin nous avons coupé du bois (pas Jean-Noël, l’autre), l’après-midi
nous briserons du caillou.
Et c’est armés
d’une masse, massette et perfo électrique que nous nous attaquons aux intrus. En
une heure et demie nous avons transformé la roche en gravier, à noter qu’au
cours de nos travaux des gestes parfois très amples ont caressé de trop près les
baladeuses et c’est ainsi que nous avons grillé trois ampoules.
Notre
archéologue est très contente du travail réalisé, nous aussi. C’est en leur
souhaitant une bonne continuation que nous quittons nos chercheuses, regagnons
le 4x4 de Jean-Noël (très content de ne plus rayer sa peinture) et rentrons.
Dume
Montagne, lac
de Bastani et Monte Renosu
Jean-François, Roger, Sylvie, Ange, Dominique, Pierre-Jean, Patricia
Petit
ramassage matinal effectué par Roger et Jean-François : Dominique à Casamozza,
Pierre-Jean à Maison Pierraggi, ensuite direction la station de ski de Ghisoni.
Équipement sur le parking sous un magnifique soleil et c’est en tee-shirt que
nous débutons (10 h) notre ballade avec pour objectif le lac de Bastani
(2 089 m) et si possible le Monte Renosu (2 352 m). La neige a bien fondu depuis
le 8 mars (même sortie qu’aujourd’hui), cependant elle est assez bonne et la
progression mixte rocher/neige n’est pas trop dure. Une heure après, première
halte à la source de Pizzolo (alimentée par la fonte, elle est TRÈS fraîche).
Reprise de notre marche avec quelques passages pentus (cramponnage pour Roger,
Patricia, Pierre-Jean, piolet pour Jean-François, Ange et Dominique, bâtons pour
Sylvie) pour accéder au lac de Bastani encore gelé. À noter que malgré une
épaisseur de … cm, la glace est bien fendue en surface. Pour accéder au plateau
sommital nous longeons une moraine qui surplombe le lac, suivie d’une pente et
nous débouchons sur la Punta Bacinello (2 247 m) où nous croisons trois
randonneurs redescendant à ski, d’autres à pied. La progression sur le plateau
est aisée, la neige n’est pas trop dure (à part quelques plaques glacées).
L’accès au
sommet couvert de gros blocs est lui aussi sans difficulté et nous nous
retrouvons à une vingtaine de personnes autour de la croix pour admirer un
superbe panorama : on distingue la mer et en effectuant un 360° on contemple la
chaîne du Cintu.
Nous essayons
de trouver un endroit abrité pour manger. Le vent du Renosu est toujours au
rendez-vous, il est glacial, la température de notre salle à manger est de
2,2°C. On mange assez vite, le café préparé par Roger est fortement apprécié et
nous réchauffe très confortablement. Pour ne pas trop se refroidir nous prenons
le chemin du retour (le même que pour l’aller). Le vent est pratiquement absent
et la température beaucoup plus clémente lorsqu’on arrive à proximité du lac
(18°C), nous y ferons une halte. Notre guide bien aimé sort sa fiole et nous
offre sa potion magique (eau de vie de prune, hum ! bougre ! elle a du caractère
[*]). Une petite crevasse épouse le contour du lac, à l’intérieur de celle-ci
nous décrochons quelques chandelles qui seront croquées par Patricia et Sylvie,
ha ! les gourmandes (dommage, il n’y a pas de parfum menthe). La descente (avec
de belles glissades et figures artistiques sur la neige) se fera sans problème
jusqu’au parking.
Dume
(*) L’abus
d’alcool est dangereux ; mais dans ce cas-là consommer sans modération.
-
Pierre-Jean
(Première hivernale)
-
Dominique (Premier
sommet en Corse)
-
Sylvie (Première
fois le même sommet en 15 jours)
-
Roger (Premier en
tout), question d’âge !
BIS REPETITAT
PLACENT
Midi au sommet
Température
2°2C
Beau temps,
soleil et vent léger
Neige croûtée
à souhait
Topis ravis
Les autres…
aussi…
Très belle
montagne
Très belle
journée
Roger
VTT, Col de
Teghime, le Pigno et retour « plein est »
Dominique,
Jean-Noël, Jean-Claude, Pierre, Jean-Baptiste,
Gaston
Téléfilm vécu
en deux parties (d’après un fait réel)
Sujet : Par
une belle matinée ensoleillée, six vélocipédus démarrent du Fango. Leur
projet est ambitieux : montée du col de Teghime sur 10 km, ensuite prendre la
route RD.338 qui en 4,5 km conduit au relais TDF et descendre à travers le
maquis vers Bastia.
Première partie : la montée
Le départ,
sortie Bastia, se fera sans trop de problèmes, tout le monde suit ; sur les six,
le seul qui n’ait pratiquement jamais fait de VTT est Dume qui patinera à partir
du quatrième kilomètre. La première pause a lieu après le second carrefour de
Cardo. À partir de là on voit les mecs entraînés (Jean-Noël, Jean-Claude,
Gaston, Jean-Baptiste) qui montent relativement à l’aise ; derrière Dume est
attendu par Pierre, ils montent tout doucement. Deuxième pause sortie de Suerta,
tout le monde récupère un peu avant d’attaquer la rampe de la décharge
municipale (un vrai mur sur 500 m, Gaston et Dume posent pied à terre sur 20 m).
Devant J-N., J-C. et J-B. sont montés les doigts dans le nez, et le nez dans le
guidon, de quoi s’emmêler la moustache dans les rayons. La pente devient moins
raide et troisième arrêt à la fontaine « du bourreau » où le novice va pouvoir
récupérer un peu.
Nous voilà
repartis et quelques hectomètres plus loin le Col de Teghime (546 m). Ouf ! pas
pour longtemps. Dume est bien content d’être arrivé jusqu’ici, car pour sa
première sortie ce n’est pas évident. Maintenant les choses sérieuses vont
commencer ; le plus dur reste à faire : atteindre le Pigno (958 m), 400 m de
dénivelé positif pour un parcours de 4,5 km, je ne vous fais pas un dessin ! Les
six cent premiers mètres ne sont pas trop durs, mais ensuite ! ATTENTION LES
YEUX ! ! C’est un vrai chemin de croix, « Putain que ça monte ! » s’écrie
Pierre. Devant nous Jean-Noël et Jean-Claude mettent un point d’honneur à
arriver là-haut sans poser pied à terre (excepté les pauses). Derrière c’est
l’hécatombe, Gaston tout d’abord, Jean-Baptiste, Pierre et Dume ensuite vont
pousser leurs vélos.
À 13 h 30 tout
le monde se retrouve au sommet : chapeau à J-N. et J-C. qui ont tenu leur
promesse (toutefois il n’aurait pas fallu 1 km de plus). Tous ces chemins et
galères seront récompensés par le super panorama que nous avons devant nous :
d’un côté la baie de Saint-Florent, de l’autre vues sur Bastia, la plaine
orientale, la décharge… et au loin les îles de Capraïa, Elba et dans la brume
Pianosa et Monte Christo. Le vent du nord nous oblige à redescendre un petit peu
pour nous mettre à l’abri et casser la croûte.
Seconde partie : le retour
Normalement
celui-ci est prévu tout schuss sur Bastia. La première partie n’est pas facile
et plutôt hard, il faut crapahuter tantôt en poussant, tantôt en portant le
vélo ; les difficultés pour un randonneur sont nulles, mais pour un vététiste ce
n’est pas drôle. « Ce que nous avons fait là, même une bête ne l’aurait pas
fait » (Pierre d’après Saint-Ex.). Enfin nous arrivons sur le petit plateau
de la Glacière*. Le bâtiment de forme elliptique n’est pas trop dégradé (il
manque la partie centrale du toit). Il s’agit en fait de deux gros puits
d’environ 6 m de diamètre et 4 m de profondeur, bien conservés et bâtis côte à
côte. Ces deux réservoirs étaient destinés à être remplis de neige compactée
pendant la période hivernale et servaient de dépôt de glace pour approvisionner
les commerces pendant la saison chaude. Les deux citernes sont ceinturées par un
mur d’un mètre d’épaisseur (isolation) et recouvertes par un toit en lauzes. Une
campagne de restauration ou de consolidation de cette bâtisse devrait être
envisagée car il serait dommage que ce type de construction très particulier ne
tombe en ruine d’ici quelques années. À partir de là on retrouve le sentier
parfois très escarpé et passant au pied des falaises qui nous conduit vers Cardo.
On va pouvoir enfin enfourcher nos montures et apprécier une descente Orangina
(ça secouuuuue ! !) agrémentée par quelques chutes sans bobo (quelques gros
bleus). Arrivés sur la piste de Cardo, Dume victime de crampes rentrera par la
route. Les plus en forme continueront toujours à travers le maquis.
Tout le monde
se retrouve chez Jean-Claude pour savourer une bonne mousse.
Dume
ARTICLE À
FAIRE PARAÎTRE DANS LE JOURNAL LOCAL
LE 1er AVRIL
1997 À LA RUBRIQUE BASTIA
« À LA
RECHERCHE DU GOUFFRE CORSE LE PLUS PROFOND »
Après avoir
passé plusieurs week-ends à sa recherche, les spéléos d ‘I TOPI PINUTTI ont
réussi à localiser ce qui pourrait être le plus profond gouffre de l’Ile. Situé
en Haute-Corse, le TROU de (METS-MOIRE) (MAIS- MOIRE) (MEME-OIRE) est connu
depuis fort longtemps par les anciens. Mais les années passant et l’âge aidant,
plus personne ne se souvenait de sa situation géographique.
Grâce à de
nombreux témoignages recueillis auprès des autochtones nous avons repris les
recherches dans le massif de A CERVELLA. Malgré une importante végétation
(maquis, ronces…), nous avons pu remonter le cours de la rivière des NEURONES.
C’est ainsi que nos efforts ont été récompensés quand nous sommes arrivés devant
l’entrée de ce dont nous rêvions depuis longtemps. Nous espérons que pendant
longtemps (au moins un an) vous non plus, n’oublierez pas cette magnifique
découverte.
ARTICLE À
FAIRE PARAÎTRE DANS LE JOURNAL LOCAL
LE 2 AVRIL
1997 À LA RUBRIQUE BASTIA
Les spéléos
d’I TOPI PINUTTI espèrent que leur facétieux petit jeu de mots ne vous aura pas
trop fait réfléchir et que vous aurez bien compris ce poisson d’avril.
Si parmi vous
il y a des personnes qui ont connaissance de lieux souterrains, c’est avec grand
plaisir que nous sommes prêts à vous écouter et nous vous en remercions par
avance. Pour tout renseignement vous pouvez nous contacter :
1 place
VINCETTI (citadelle) 20200 BASTIA Tél : 04 95 32 68 16
(Permanence le
jeudi soir de 18 h à 20 h)
Spéléo,
perfectionnement spéléo, falaise de Francardo – Omessa -
Roger et
Sylvie, Jean-Noël, Olivier, Laurent,
Jean-Claude, Pierre, Véronique, Jean-Baptiste,
Francis, Pierre-Jean, Cyril
Belle journée
ensoleillée. Atelier perf., sept participants : révision des nœuds, notamment
pour les amarrages sur anneaux, mickey, nœud de chaise simple et double,
italien…. Dégagement d’équipier par la technique dite « balancier par pédale
crollée », trois ou quatre dégagements par personne, cela semble entré dans les
esprits, mais il faut le mettre en pratique sous terre avec révision à chaque
sortie… Atelier initiation pour Cyril et Véro, vrais débutants et apprentissage
de l’autonomie pour Pierre-Jean. Leur faible nombre ne semble pas avoir perturbé
le déroulement de l’atelier perf. Roger et Sylvie ont animé un petit atelier
escalade à la demande. Grillade partie avec une nouveauté, les calmars marinés
au curry et huile d’olive puis grillés le tout accompagné de quelques bonnes
bouteilles de l’ami Roger, notamment un Fleury…
Jean-Noël
Le rendez-vous
était au Rex Bar et la journée s’annonçait chaude et ensoleillée; Les Topis
endiablés envahirent la falaise et commencèrent à s’agiter dans tous les sens
sur les parois d’où, bientôt des espèces de ficelles se mirent à pendouiller
dans un désordre organisé bien connu des Topis. Quelques Topis hardis se mirent
alors à grimper, chacun sur sa corde, d’autres suivirent pour se retrouver çà et
là, à deux sur la même corde.
Commence alors
un étrange ballet fait de corps suspendus, de têtes entre les jambes, de
demi-tours gracieux, d’entrelacs astucieux et de figures compliquées pour se
laisser glisser en moins de vingt minutes, toujours ensemble sur la même corde,
jusqu’au sol, où chacun se congratulait tout en se tenant les… non ! les jambes…
Même les hirondelles qui passaient et repassaient bruyamment semblaient bien
étonnées.
La grillade
qui suivit, faite de brochettes, de merguez, de poulpes et de figatelli, ravit
les uns et les autres qui se promirent de se revoir très bientôt… sur la même
falaise… pour d’autres jeux sur corde… sacrés Topi…
Roger
Montagne, lac
d’Oriente et P1
Roger et
Sylvie, Dominique, Jean-Noël, Laurent,
Jean-Paul (le barbu) et Jean-François, Patricia
Météo : On
prend la même et on recommence, très belle journée ensoleillée.
Tout le monde
est à l’heure (8 h) au rendez-vous (embranchement de la RD.623 et du chemin
d’exploitation rive gauche du Timozzo à 1 030 m). Un quart d’heure plus tard le
top départ est donné et une troupe de gai(y)-lurons s’élance sur la piste. Nos
petites jambes vont vite s’échauffer : ça monte et il faut faire attention car
les cailloux roulent sous nos pieds. Dominique transgoutte à grosses pires (la
veille il a un peu abusé du houblon et du jaja). Au bout d’une demi-heure la
piste s’arrête et nous attaquons une longue montée par un sentier (raide) en
lacet à travers la forêt de pins Laricio. Le chemin débouche sur une combe
(1 400 m) où nous ferons une bonne halte. Au cours de la montée notre bande
s’est étalée et pour ne pas trop se refroidir, Jean-Noël, Jean-Paul, Laurent et
Dume reprennent la progression ; Jean-François, Patricia, Roger et Sylvie
reprendront dans 5 à 10 mn. La pente devient moins dure et du sommet de cette
combe (1 460 m) on aperçoit au S-E les bergeries de Timozzo que l’on va
atteindre en 10 mn par un sentier pratiquement horizontal (cela nous permet de
récupérer un peu plus). Les bergeries de Timozzo (1 520 m) ont été construites
sur un petit replat au milieu des rochers et dalles parmi lesquels poussent les
crocus et les hellébores. Au-dessus de ces constructions il n’y a presque plus
d’arbres, mais le genévrier nain de Corse persiste toujours. La progression se
fait en suivant une large arête au sud. Nous commençons à trouver des pentes
bien enneigées et vers 1 800 m, nos deux petits groupes se retrouvent et nous
cramponnons. Trois heures après le départ nous arrivons au lieu-dit Triggione
(1 920 m). Cette cuvette est bien enneigée et par endroits émergent les aulnes
qui à la belle saison recouvrent les lieux. Le ruisseau de Timozzo coule sous le
manteau neigeux. Au sud de cette dépression une pente assez impressionnante est
franchie pour déboucher sur le plateau qui conduit au Lac d’Oriente. Stand-by
pour les premiers arrivés (le groupe s’est à nouveau scindé en deux — dans la
neige chacun marche à son pas) qui vont assister à un hélitreuillage et une
descente à ski par deux gendarmes (les seules personnes que nous rencontrerons
dans la journée) qui, en passant devant nous s’arrêtent quelques minutes pour
nous dire bonjour ; ils recherchent une personne disparue depuis l’automne.
Quand tout le monde s’est regroupé et repris des forces nous continuons sur un
replat (n’est-ce pas Jean-Paul ?) et tombons en émerveillement devant ce
magnifique panorama que nous offre le cirque glaciaire du Monte Rotondo avant
d’atteindre (enfin !) le Lac d’Oriente (2 061 m) encore gelé ; en surface la
glace n’est pas trop dure et d’entendre Jean-Noël : « C’est de la glace
pilée, dommage qu’on n’ait pas pris la Marie-Brizard ».
Nous
traversons le lac et nous installons sur des rochers secs et ensoleillés pour
nous restaurer (il est 12 h 30), nous avons là peut-être une des plus belles
salles à manger de la planète. Après le café, c’est la traditionnelle goutte (la
fameuse « ça ramone » de Roger). Nous sommes encore à une heure-trente du
sommet, Jean-Noël est attendu pour 18 h, c’est trop juste pour faire l’aller et
retour. Roger, Sylvie, Patricia et Jean-François décident de rester un peu plus
et d’accéder jusqu’à l’ancien lac P1. Patricia et Jean-François monteront au
sommet, toutefois ils devront s’encorder pour franchir le couloir sommital
verglacé. Jean-Noël, Jean-Paul, Laurent et Dume vont redescendre tranquillement
car la neige n’est pas aussi bonne que le matin; par endroits on s’enfonce tout
d’un coup jusqu’à mi-cuisse, et deux plombes plus tard retrouvent la
civilisation.
Que la
Montagne Corse est Belle ! ! !
Dume
Spéléo,
topographie et prospection, grotte des Taffoni «
Tra Li Monti », - Lento -
Christian, Dominique, Jean-Claude et Maxime, Jean-Baptiste, Noël, Sabrina
Le rendez-vous
est fixé à 10 h au café de Lento : le patron est noir (non pas de couleur, ni en
bordée, mais couvert de suie — la chaudière du bar a pris feu et le maître des
lieux passe la serpillière). Après le jus on redescend vers le point
kilométrique 5,600 à proximité de la Chapelle et le lieu-dit « Tra li monti ».
Noël qui est déjà venu passe devant et retrouve sans problème la grotte.
L’entrée est une grande faille orientée pratiquement N/S creusée dans un immense
affleurement granitique. À noter la présence de nombreux massifs du même type
tout autour de cette cavité.
Pendant que
Jean-Claude et Dume font le positionnement sur la carte, Noël, Sabrina et
Christian prospectent le massif. Jean-Baptiste et Maxime (le plus jeune des I
Topi Pinnuti) visitent le trou.
Pause midi
(sans grillade, mais avec du vin/café) et reprise de nos activités.
Avis à nos
lecteurs : la suite des événements, les personnages, les attitudes ne sont pas
fortuites et toute ressemblance est bien réelle.
La
topographie, ce n’est pas une mince affaire (surtout quand le grand spécialiste
n’est pas là). Parmi nous il n’y a personne de compétent pour réaliser cette
opération à 100%. On s’y est mis à cinq pour la faire, je ne vous dis pas le
résultat que ça va donner. Chaque visée est une affaire d’état : Jean-Baptiste =
émetteur, Dume = récepteur, compas et clino, Noël = carnet et dessin, Christian
= décamètre, Jean-Claude = Conseiller Topo.
Chaque point
est discuté, commenté, controversé, parfois recalculé. Bref, on fait du mieux
qu’on peut, les résultats ne sont pas garantis. « Quand Jean-Noël va rentrer
les données dans la bécane elle va exploser, il va y avoir certainement des
surprises et même que cette grotte horizontale et froide risque de se
transformer en Super Aven » (Noël).
Il y a deux
réseaux, celui d’entrée et un supérieur. Le premier est formé par un couloir qui
conduit à deux salles dont une sera baptisée « Salle des Vents ». Le second
réseau « La Brèche de Roland » ou « des Relents » est une grande faille orientée
E/N-E, au fond de celle-ci le plafond haut de +/- 10 m correspond avec une
faille en surface jonctionnée à la voix et dégagée par Jean-Baptiste et
Christian, en agrandissant un peu plus le passage on pourrait la descendre sur
corde. À 8 m environ à l’est de celle-ci une troisième faille pas trop large est
explorée sur une dizaine de mètres (elle ne sera pas topographiée).
Dume
Spéléo, désob,
week-end spéléotesque à Ghisoni – Ghisoni -
Dominique, Jean-Noël, Olivier, Laurent, Jean-Claude,
Pierre, (samedi, dimanche)
Jean-Baptiste, Noël(dimanche)
Tout a
commencé un samedi matin (8 h) quand Jean-Noël récupère Dume (qui comme
d’habitude a encore fait un petit excès la veille, il n’est pas le seul, et de
toute façon c’est la faute de Simon). Rendez-vous au local pour retrouver
Jean-Claude, Laurent et charger le matériel. Ensuite seconde prise en charge :
Pierre et Olivier au Bar des 4 chemins. Une première halte au Catena de
Folleli pour acheter une lampe à pétrole. Quand nous sortons du magasin nous
voyons passer une, puis deux, puis trois voitures de « grenouilles » (sic
Jean-Noël), des I Topi qui se rendent sur le Tavignano pour passer
l’examen d’initiateur-hydro, (félicitations à Marie-France, Jean-François et
Patrick).
Il est 10 h
quand le 4x4 de Jean-Noël chargé comme une mule (6 mecs + matos spéléo + matos
perso + logistique [bouteilles, etc.] ; on se croirait dans un train bondé comme
dans certains pays) s’engage sur la piste face à la petite route qui mène à
Monacu (3,5 km après le barrage de Sampolu sur la RD.344). Nous montons en
direction de la crête de Cavallini. La grimpette est très sinueuse et ça remue
pas mal, (de temps en temps on se prend un sac sur la gueule). Le chemin raviné
est complètement défoncé, par endroits, il faut carrément franchir de véritables
marches. Quarante-cinq minutes plus tard, nous atteignons les bergeries de
Volta ; de là, 15 mn à pied pour rejoindre notre résidence secondaire (une
cabane aménagée par des chasseurs et mise à notre disposition très gentiment par
un ami de Noël). Tout le monde se transforme en « fée du logis » pour faire un
petit peu de ménage, rangement, éclairage et mise en route de l’eau courante (hé
oui !) par la Compagnie des Eaux (Olivier et Laurent). La tronçonneuse de
Jean-Noël fait des ravages, Jean-Claude prépare le feu et à midi. Ploc ! le
premier bouchon (d’une longue série) saute pour faire descendre l’entrecôte, les
chipos, le fromage corse… Olivier teste son réchaud artisanal : ça marche mais
l’odeur de peinture est un peu gênante…
Il est 14 h
quand on se décide à faire quelque chose. Il y aura deux ateliers : désob et
équipement de Ghisoni. Jean-Claude et Olivier prennent en compte le premier ;
continuer à dégager un départ vertical situé sur la ligne de crête. Pour le
second trois kits sont préparés. Laurent, conseillé par Jean-Noël (notre maître
spirituel [n’en fait pas trop Dume — ndlr]), équipe le puits d’accès et la
première partie. En attendant que celle-ci soit finie, Pierre et Dume montent
voir les deux casseurs de cailloux, ils croisent Olivier qui redescend au 4x4
chercher une trousse à spits « Où sont les clés ? », « Ben, sous le
caillou » répond Pierre, « Où est le caillou ? » (voir plus loin
pendant le repas du soir), Pierre redescend pour donner les clés.
Dominique
rejoint Jean-Claude qui s’acharne (pour ne pas changer) avec la barre à mine sur
un gros bloc qui gêne le passage vers un P7. Avant de redescendre, il prospecte
un petit peu et 15 m à l’est du précédent chantier, intrigué par la disposition
de quelques cailloux, commence à gratter, il y a un petit départ en plan
incliné. Dume le signale à Jean-Claude et Olivier puis retourne au trou.
L’équipement d’entrée est terminé, le rendez-vous des poseurs de plaquettes est
fixé à la « galerie du musée ». Le groupe se divise en deux ; Pierre suivi de
Laurent équipe le P51. Dominique encadré par Jean-Noël le second réseau (Dume,
il faut réviser les nœuds en 9, ils sont un peu brouillon et penser à laisser le
mou nécessaire aux fractios, sinon les petits copains vont se faire c...r). À
18 h, tous les quatre se retrouvent au fond (il aura fallu trois heures pour
tout équiper, c’est un peu long, mais compte tenu que ce sont les novices qui
l’ont fait ce n’est pas trop mal). Pour la remontée les deux équipes permutent
les circuits et une heure et demi après tout le monde est sorti. Nous avons même
droit à la visite de Jean-Claude qui en passant par-là, a vu de la lumière, il a
frappé et est descendu jusqu’au musée. Ghisoni est un aven très intéressant pour
l’entraînement (côté physique) et l’équipement (on y rencontre pratiquement les
différents types de fractionnement les plus courants). Dehors malgré une petite
brume il fait encore jour et on est bien content de revenir à la garçonnière.
Le feu est
réactivé, la grille chaude, la viande prête et les plocs ! se succèdent. Plus on
avance dans nos agapes plus l’atmosphère se réchauffe. L’espiègle Jean-Claude
lance un appât : « Tout le monde devrait savoir ou se trouve le caillou ! »,
étonné par ces propos, Pierre ne fait pas cas. Il continue à manger et à roter,
les autres s’esclaffent dans un fou rire délirant : oui le caillou sous lequel
sont cachées les clés ! et après maintes situations imaginaires et farfelues, on
va conclure que le 4x4 était caché sous une pierre (hé les mecs ! il faut qu’on
arrête le jaja et la moquette). Après une brève accalmie (pour relaxer nos
zygomatiques), on va changer de sujet. C’est là que Jean-Noël évoque une
certaine sortie, où l’on apprend avec stupéfaction qu’Olivier, l’homme qui finit
les bouteilles, est doté d’un certain nombre de trous enfumants (pour ne pas
dire incommodants). Avant de se coucher, Pierre aborde la phase culturelle et
nous lit une petite histoire (comme pour les petits) : celle des Topi vététistes
(sortie du 29 mars 97). Après un dernier petit coup au dodo (23 h) : nous serons
cinq sur la mezzanine, Pierre quant à lui dormira, pas sous, mais sur la table.
(il s’est quand même dévoué pour alimenter le feu et nous faire profiter pendant
une bonne partie de la nuit, d’une animation son et lumière et fumigènes).
Ronzzzz......Ronnzzzzz...........Roooooooonnnzzzzzz......Roonnzzzonnrrrrooaazz.
Driiiinnng ! il est 9 h. Pour entamer une belle journée, dans la joie et la
bonne humeur, Dume raconte une petite histoire de circonstance (pour mémoire :
les deux petits vieux). Après une rapide et tonique toilette, c’est le petit déj.
Café, croissant, cake pour les uns. Merguez, saucisson et un petit coup de rouge
pour d’autres. Jean-Noël innove, le müesli à la merguez.
Allez hop ! il
faut y retourner, la matinée sera consacrée à la désob. Nous espérons avoir la
visite de Jean-Baptiste et Noël comme convenu par téléphone. En effet, il n’est
pas loin de midi quand ils arrivent : ils sont montés avec la de-deuch ! Ça a
touché un petit peu, mais on est bien passé (J-B.). Dans le trou découvert la
veille, Jean-Claude et Dume tels des blaireaux creusent encore et encore (à
noter la présence d’ossements d’animaux domestiques : chèvre ?) ils sont bientôt
rejoints par les deux derniers arrivés. Dehors pour lutter contre la petite
fraîcheur matinale, Olivier sur proposition de Jean-Noël allume un petit feu
(devinez où va la fumée…) et en plus le foyer a été ingrédienté d’hellébore
(très sympa le petit shoot, ça nous a donné une telle pêche, que nous avons
transformé un énorme bloc en petit gravier).
Il est 13 h
quand nos estomacs commencent à se manifester, retour à la case départ pour
reprendre des forces (le fromage « Accrochauxdents » de Roger est très
apprécié). Nous récupérons nos affaires et les ramenons aux voitures.
L’après-midi sera consacré au déséquipement du gouffre. Jean-Claude — le réseau
équipé par Dume, Olivier — le P51, Pierre — l’entrée. Jean-Noël et Noël feront
l’aller-retour jusqu’au fond du puits sous la lucarne. À propos de la lucarne,
une petite anecdote dont Pierre se souviendra longtemps : il est sur la petite
plate-forme et attend qu’Olivier remonte. Quand tout à coup une énorme masse de
vapeur d’eau vient tamiser la lumière d’ambiance dégagée par son acéto. Cet
étrange et mystérieux phénomène venu de je ne sais-où (si, si on sait) annonce
la proche arrivée d’Olivier. Vous imaginez l’énergie (surtout les toxines de la
veille) que notre cher ami est en train de dépenser. Jean-Baptiste, Laurent et
Dume continuent la désob, le passage est étroit, mais lorsqu’on y lance des
cailloux, ça descend de 5/6 m, il y a encore beaucoup de boulot à faire, mais
cela semble prometteur. Il faut prévoir un autre week-end.
À 19 h tout le
monde est sorti et on reconditionne les véhicules, la 2 CV passe devant et nous
assistons à une démonstration de franchissement sur passages techniques (quelle
dextérité ce J-B. !). Retour au local et .... maison.
Fin d’un très
bon et agréable week-end (expérience à renouveler).
Dume
Spéléo,
visite, explo, gouffre de Morosaglia (di Querceta Tonda, I Luminelli) –
Morosaglia -
Nicole,
Dominique, Jean-Noël, Olivier, Pierre, Jean-Baptiste, Jean-Paul
Lorsqu’on
pratique une activité soit spéléo, soit nautique dans le secteur de Ponte Leccia,
la tradition veut que le rendez-vous soit fixé au « Carré d’as ». Pour ne pas
déroger à la règle, les participants se sont retrouvés à 9 h 30 devant un petit
noir.
L’itinéraire :
Prendre la route départementale 71 en direction de Morosaglia. Au km +/-8 dans
un virage en épingle à gauche, tourner tout de suite à droite après le pont
franchissant un ruisseau temporaire. Faire 50 m et laisser la voiture. À partir
de là enjamber le cours d’eau et direction sud-ouest vers la Punta di Querceta
Tonda. Déroulement ! La montée est raide (une demi-heure, 200 m de dénivelé).
Les sacs à dos et kits sont lourds à porter, le sol (caillouteux) glissant, mais
la progression dans le maquis est aisée ! Il est 11 h 15 quand nous atteignons
l’aven situé sur le replat sommital. Le dieu Râ est toujours là.
En attendant
midi, Jean-Noël, Pierre, Jean-Baptiste, Jean-Paul, et Nicole vont gratouiller
dans le départ en faille situé dans le petit bois sur la crête. J-B. franchira
deux étroitures sévères et débouchera dans une petite salle encombrée de blocs
avec départs possibles à désobstruer. Pierre tentera vainement de le suivre et
mettra de longues minutes avant de pouvoir ressortir cm par cm (quand on connaît
sa morphologie « fil de fer », on imagine la sévérité des étroitures… Olivier et
Dume vont équiper la première partie ; tout d’abord trouver les spits, ensuite
choisir le bon, c’est tout bon sauf que : « Merde ! il manque deux mètres de
corde pour arriver au fond », s’écrie Olivier. Il va falloir raccourcir le
mou du fractio précédent. On fera cela après manger ; on remonte. Dehors le
reste de l’équipe a déjà préparé le feu et cassé la croûte. Jean-Noël équipé
s’apprête à descendre. Nous lui faisons part de notre mésaventure : « OK je
m’en occupe » nous confirme-t-il.
Pierre est en
opération bronzette et peut-être qu’il pense à quelqu’un(e), on ne va pas le
déranger. Pendant qu’Olivier et Dume mangent un morceau. Jean-Baptiste équipe et
vérifie le matériel de Jean-Paul et Nicole (tous les deux ont beaucoup apprécié
l’initiation de Francardo et Saint-Florent, du coup ils ont pris leur licence).
Sous nos pieds
Jean-Noël a rattrapé notre « petite bêtise » et commencé l’équipement du réseau
situé après le « toboggan ». Pour digérer, Dume redescend et attend Jean-Paul ;
Jean-Baptiste encadre Nicole suivie par Pierre (qui a fini sa sieste) et
Olivier. Quand tout le monde s’est regroupé, Dume finit l’équipement du second
réseau. Pierre explore une faille parallèle, Jean-Noël accompagne les deux
nouveaux licenciés jusqu’à la faille terminale (en partant à l’horizontale à
gauche avant le toboggan), les cailloux continuent toujours à tomber pendant de
nombreuses secondes, mais c’est vraiment trop étroit… Olivier, Pierre et
Jean-Baptiste ont shunté le P8 sous le mickey et sont descendus en désescalade.
Olivier
déséquipera depuis le fond, Jean-Baptiste, Pierre et Dume remonteront en
escalade. Morosaglia est un aven parfait pour l’initiation, les difficultés
techniques ne sont pas trop dures, les puits ne sont pas trop grands, seul
inconvénient : la marche d’approche.
Dehors il fait
toujours aussi beau, la descente vers les voitures est mieux appréciée que la
montée. Au retour nous ferons une nouvelle halte au bistrot pour savourer une
bonne mousse. Et après avoir encore enduré une nouvelle aventure, c’est le cœur
serré et une larme au coin de l’œil que nous nous séparons (jusqu’à la prochaine
fois).
Dume
NEV, Quatrième
Printemps de la Nage En Eau Vive en Délire sur le Tavignano
Dominique, Patrick et Jean-Pierre, Olivier, Véronique,
Cyrille, Jo, Alex, Jean-Pierre, Valérie,
Sébastien et tous les autres…
Allô ! Vous
avez dit À l’Eau ! Même sous l’eau (du ciel !)
Telle aurait
pu être la devise employée pour inaugurer les 4èmes journées de la
« Nage en Eau Vive en Délire ». Il est 10 h du mat quand tout un troupeau de « Gragnottes »
se retrouve au pont d’Altiani sous une pluie battante (ça fait quatre mois qu’il
ne pleut pas et aujourd’hui comme par hasard). Pour nous abriter et pouvoir
faire un briefing nous confectionnons de précaires abris en rapprochant les
voitures, et en installant une bâche (merci Olivier). Les usagers de la route à
la vue de notre campement nous ont sûrement pris pour des « gens du voyage ».
Après concertation et réflexions le programme prévu est légèrement modifié. Nous
ferons la descente des gorges du Tavignano en aval de la retenue d’eau de
Giungaggio. Le nouveau rendez-vous est fixé au pont de Faju. La pluie est moins
forte et au loin se dessinent des éclaircies, c’est bon signe. Sur place nous
gonflons les chambres à air et nous équipons (casque, gants, gilet, chaussons,
palmes). Trois véhicules vont déposer tous ces palmipèdes légèrement en aval du
barrage. Il faut signaler également qu’un mini-raft fait partie du voyage, et
pour descendre le sentier qui conduit à la rivière il a fallu le transporter sur
la tranche. Depuis la route située environ 50 m au-dessus du cours d’eau, une
équipe au sol va suivre à pied notre expédition. De temps en temps nous
gesticulerons et échangerons quelques OHE ! EHO ! COUCOU ! IOUUU ! avec
celle-ci.
Nous voici
tous au bord du planiol d’où nous prendrons le départ. Véro n’est pas très
rassurée de savoir qu’il faut s’accrocher à la chambre à air (qu’est-ce que ça
va donner ?). Dume toujours le très inaquatique du groupe, lui non plus n’est
pas très à l’aise. Mais l’encadrement présent largement compétent le rend
cependant très confiant. Pour ne pas être gêné le raft décollera le premier. Les
premiers courants abordés on peut constater que la chambre à air passe bien
(aussi bien qu’en hydro). Un petit inconvénient cependant : par sa forme
arrondie elle nous renvoie l’eau en pleine gueule. Ha oui ! il ne faut pas
oublier, l’eau est très fraîche, cependant personne n’a eu froid, car on ne
cesse pratiquement pas de bouger. La descente alternée de courants, de plans
d’eau plus calmes se fait sans problèmes. Jusqu’à présent pas de crevaison,
pourtant nos flotteurs frottent souvent : cailloux du fond, latéraux, semi-noyés
etc. Le ballon sous-filet suit bien, celui-ci vole de l’un à l’autre, parfois
passe le premier, emporté par le courant, mais sera toujours récupéré. La
« Douche ! » (un ruisseau rive droite se jette sous la forme d’une mini-cascade
de 3 m dans le Tavignano), un point stratégique, demandez au trio du raft ce
qu’ils en pensent. La descente se poursuit au fil de l’eau jusqu’au moment ou
nous arrivons au « portefeuille » : Dume s’est fait une grosse frayeur, il est
passé complètement à gauche. Pour éviter un rocher « en avancé » sur le courant,
il a mis ses mains en protection, le casque a également beaucoup servi, mais la
bouée a été lâchée. Ballotté par le courant Dume est un peu déboussolé.
Jean-Pierre particulièrement attentif à ce passage est venu lui prêter main
forte, Ouf ! plus de peur que de mal. L’aventure continue, le plus dur est fait.
Le raft nous
suit tranquillement et 1 km avant l’arrivée, c’est le coup d’envoi du « Tube
Ball », c’est un nouveau jeu, ça vient de sortir. Ingrédients : deux équipes, un
tronçon de rivière, un ballon sous filet, chacun sa chambre à air et une
poubelle. Equipe A : 4 casques verts + 1 blanc, équipe B : 4 bleus + 1 noir. Le
ballon vole d’un joueur à l’autre, parfois de belles interceptions modifient le
cours du match, l’arbitre ne cesse de siffler. Toutes les ruses sont permises
(excepté la crevaison volontaire) : renversements, tacles, croche-palmes etc.
Sous le pont de Faju, il y un plan d’eau, et c’est là que va se jouer la phase
décisive du match. Il faut envoyer le ballon dans une poubelle placée à 2 m
au-dessus de l’eau. Le capitaine de l’équipe A (un vieux de la vieille), dont
l’expérience n’est plus à démontrer, place judicieusement ses joueurs (comme aux
échecs). Suite à une magnifique interception l’équipe B tente un panier : raté,
le ballon est alors récupéré par un vert et (avec beaucoup de chance) envoyé au
fond des filets : GOOOAAALLLLL ! ! l’équipe A est en liesse, les joueurs se
congratulent mutuellement, la B, bonne perdante félicite les vainqueurs. Le raft
nous rejoint et subit un dernier assaut. Tout le monde regagne la route pour se
changer sous un soleil d’été. Le repas sera pris sur le pont délaissé de
l’ancienne chaussée. Les collègues de Saint-Florent doivent ensuite rentrer.
Après une petite bronzette, nous nous rendons chez Xavier (ferme-auberge et
camping en bordure du Tavignano) pour prendre un petit café. Patrick jette un
coup d’œil à la rivière juste en dessous. À la vue des vagues, il est excité
comme pas possible et veut y aller : hélas, il n’y a aucun volontaire pour
l’accompagner. Ha ! si Pierre-Jean était là ! s’écrie-t-il. En attendant l’heure
(18 h 30) de l’apéro auquel Jean-Pierre espère avoir la présence des sponsors et
de la presse nous taquinons les boules (de pétanque). Là aussi deux équipes de
quatre, nous allons faire deux parties endiablées et allons innover : la
pétanque tout-terrain.
Ah ! l’Apéro :
nous nous retrouvons une douzaine autour d’une table copieusement garnie. Nous
allons avoir du travail pour tout terminer, surtout les toasts préparés par le
tavernier. Avant de boire, Jean-Pierre va clôturer ce 4ème Printemps
de la « Nage en Eau Vive en Délire » par un petit discours tout en regrettant
l’absence de certains et ensuite procédera sous les applaudissements de
l’assistance à la remise des récompenses (très sympathique cette petite
manifestation). Les albums photos retraçant certaines épopées des nageurs en eau
vive vont faire le tour de table. Tout le monde a passé une très bonne et
agréable journée et beaucoup apprécié cette délirante technique de descente.
Bravo aux
organisateurs et rendez-vous pour le 5ème Printemps.
Jeudi 1er
mai 1997
Spéléo, explo,
la rivière pétrifiée de Grotta Bianca - Sisco -
Marie-Françoise, Fanny, Maxime et Jean-Claude
Grotta Bianca,
petit ruisseau au N-O du couvent de Santa Catalina, sur la commune de Sisco, et
dont le nom est tellement évocateur pour un spéléo avide de découvertes.
Peu après le
stand de tir, nous trouvons le ruisseau. Celui-ci est à sec et en raison du
maquis souvent impénétrable. Nous décidons de le remonter en suivant son lit.
Celui-ci est assez surprenant, tous les blocs rocheux qui le composent sont
enrobés d’une calcite dont la blancheur contraste avec le vert du maquis. Toutes
les formes sont arrondies et de temps en temps des gours nous donnent
l’impression de remonter une rivière souterraine. Plus haut nous arrivons au
pied d’une cascade pétrifiée et autre surprise… les racines des plantes
environnantes sont enrobées de calcite. L’eau qui circule ici, et de façon
intermittente doit être très chargée en calcaire. Ah-ah, vous avez dit
calcaire ! Effectivement nous en trouvons quelques strates plus haut, mais point
de grotte, hormis quelques abris sous roches. Pourtant ce nom de « Grotta Bianca »
n’a sûrement pas été attribué au hasard. Un examen plus minutieux des alentours
pourrait nous révéler des surprises. Le retour s’effectue en suivant la crête
sud, puis nord-est, en longeant le bas des falaises de celle-ci.
Il serait
intéressant de refaire une visite de ce secteur après quelques jours de pluie,
pour tenter de découvrir une éventuelle résurgence alimentant le ruisseau.
Jean-Claude
Spéléo,
première, aven d’Orcaïo (dit de l’Avaloir) - Barbaggio
Jean-Claude, Pierre
Depuis le
temps qu’on voulait le faire ce trou, il a fallu attendre qu’une partie des
troupes des Topi soit en camp pour y jeter un coup d’œil. C’est aussi l’occasion
d’étrenner le Lada de Jean-Claude. Première participation active pour celui-ci,
car il servira d’amarrage pour descendre dans le trou. En effet, l’entrée de
l’aven est en bordure de route et sert également d’avaloir pour les eaux de
pluies. La corde est donc fixée à l’attache caravane et Pierre s’engage dans le
boyau. Petit palier 2 m plus bas, puis élargissement et descente contre paroi
sur 8 m. Arrivée dans une salle de 3x4 m, et un plan incliné nous mène vers un
boyau horizontal de 3 m, suivi par une petite salle circulaire de 2,5 m de
diamètre. Le réseau est creusé dans des strates de calcaire, de marne (?) et de
schiste. Un autre boyau visible sur environ 5 m suit, mais l’entrée est en
partie obstruée par un bloc rocheux. Nous essayons d’élargir le passage, mais
nos tentatives de pénétration demeurent infructueuses et un matériel plus
conséquent est nécessaire. Retour dans la première salle où une brèche dans la
paroi sud-est donne accès à une petite salle en faille, où des bouquets de gypse
se blottissent dans quelques anfractuosités.
À prévoir pour
la prochaine visite : perforateur, batteries ou groupe électrogène, éclateurs de
roches.
Description
approximative :
-
profondeur : 12m
-
développement : 30m
Jean-Claude
Spéléo, Camps
Grands Causses - Gîte du Sonnac, Causse Noir, Aveyron -
Christian, Dominique, Jean-Noël, Olivier, Laurent,
Francis, Hélène, Noël (I Topi) et Philippe (Groupe Spéléo du Quercy)
Aven de
Goussoune - Rivière de Malaval - Aven de Valat Nègre - Aven de la Barelle -
Puech Nègre - Traversée de Bramabiau
Spéléo,
désobstruction, topo, aven d’Orcaïo (dit de l’Avaloir), - Barbaggio
Jean-Noël, Christian, Jean-Claude, Jean-Paul, Noël,
Sabrina
Dès notre
retour, Jean-Claude nous avait mis l’eau à la bouche, cf. le compte rendu
précédent, il y avait un courant d’air dans le boyau et on était à 750 m, d’ici
qu’on ressorte à la mine de Cardo ou dans les égouts du vieux port… il faut
passer. Alors en avant pour le grand jeu, groupe électrogène, rallonge, perfo et
six topis. Début des travaux à 9 h 30, équipement sur le Lada, qui sera remplacé
dans la journée par deux spits sur le bord de route, pose d’une déviation à
–4 m, dans un terrain bien pourri, nettoyage des margelles…, et Jean-Claude
attaquera le bloc. Il lui faudra bien quatre heures d’efforts, secondé par Noël,
pour pouvoir passer. Pendant ce temps le reste du groupe s’occupe : Jean-Noël et
Sabrina topographieront — Jean-Paul se fera des petites poussées d’adrénaline à
chaque passage de l’étroiture du muret (et il y en aura des aller et retour…) —
Jean-Noël plantera un spit à -2 m — Jean-Noël et Noël élargiront l’étroiture du
réseau secondaire (que Jean-Claude et Pierre avaient prétendument franchie…) —
Christian et Sabrina désoberont dans le boyau remontant de ce réseau secondaire
et Noël fera des petits murets. 4 h, ça passe, malgré la terre qui lui tombe
dans les oreilles, les yeux et le nez, Jean-Claude franchit l’étroiture. Le
boyau continue sur 5-6 m, une petite flaque d’eau, puis se resserre légèrement
(ce qui arrêtera la progression de notre ver) et 1 m plus loin une diaclase
perpendiculaire et un puits… les cailloux feront plouf ! Mais il est tard, il
faut élargir les étroitures, encore quelques heures de perfo (ah ! si on avait
des d…), on reviendra dans quinze jours. Déséquipement de Noël qui au retour
finira le nettoyage, le bloc de béton de l’entrée est maintenant au fond. Sortie
18 h.
Jean-Noël
Dimanche 18
mai 1997
Canyon du
Dardo - Piana -
Jean-François, Jean-Pierre et Patrick, Véronique, Pierre-Jean,
Marie-France, Cyril, Jo
Temps
magnifique (sauf passages nuageux pendant la partie canyon), chaud. Nous avons
découvert au départ que la 60 bicolore était touchée (il faudra la couper en
rentrant), heureusement qu’on avait vu large ! RAS sauf que c’est toujours aussi
beau et fatigant. Niveau d’eau correct, l’amarrage sur piton uniquement, avant
le 30 m peut être évité par un toboggan — il faut quand même mieux sonder ! Pose
d’une sangle et d’une cordelette.
Entrée : 11 h
— Sortie : 17 h
Spéléo, désob,
aven d’Orcaïo (dit de l’Avaloir) - Barbaggio -, topo, Castiglione 3, - Oletta -
Jean-Noël, Jean-Claude,
Jean-Baptiste, Jean-Paul et Nicole
Pas question
de patienter quinze jours, J-C. tient absolument à retourner à Orcaïo pour aller
voir le puits, de plus J-B., notre anguille étant de la partie, tous les espoirs
sont permis. 9 h 30, on se retrouve à trois au bord du trou, équipement rapide
et à 10 h, on se retrouve face au boyau. J-C. éprouve quelques difficultés à
passer le bloc puis à progresser, il accusera la cotte trop serrée… ? Mais à
50 cm du bord du « puits de l’espoir », la progression est stoppée, malgré
quelques coups de massette, ça coince. Demi-tour à reculons et J-B. prend la
relève. Franchissement de l’étroiture les doigts dans le nez (il avait la
combinaison spéléo…) mais il se retrouve bloqué au même endroit. On se
contentera de photos prises à bout de bras. Retour dans huit jours avec ciment
expansif et perfo.
Midi, on file
manger à St Florent où nous rejoindront J-P. et N. Grillade partie
traditionnelle, la dernière de l’année car le maquis est bien sec. 14 h 30, en
avant vers Cast.3. Topo de la jonction entre réseau D et G, découverte par J-C.
Pendant ce temps J-P. et N. iront visiter la zone de fouilles de Michelle. On
vérifiera leur départ au P16 et pour la suite ils se débrouilleront seuls. On
reprend la topo au porche d’entrée, pour vérifier quelques divergences de
mesures avec Michelle. Le réseau de la jonction débute à droite dès l’entrée
dans le boyau d’accès au P16. Petite pente menant à une étroiture serrée que J-C.
et J-B. passeront allègrement mais le président restera coincé au niveau du
thorax (après s’être extirpé, il remontera chercher massette et pointerolle et
ça passera). Par la suite J-B., garçon très serviable s’évertuera à casser
quelques becquets qui auraient pu bloquer le thorax puissant de son président…
On débouche dans une grande diaclase de 10 m de long et par la droite, par
quelques étroitures entre blocs, on continue dans une succession de petites
diaclases aux parois recouvertes de « choux-fleurs » très accrocheurs. Une
dernière escalade de 3 m et on s’arrête sur trémie d’effondrement, on ne doit
pas être loin de la surface, en contrebas du porche d’entrée. Pour la suite du
réseau il faut revenir en arrière et avant de franchir à nouveau les étroitures
entre blocs, la suite est à gauche où par une diaclase remontante on débouche
dans le réseau de « l’humus » (Cast.3G), on sort par l’étroiture de la
Mezzanine. Au total 61 m de topographié pour un dénivelé de - 21 m. Cast.3 passe
à 524 m pour une profondeur inchangée de –33 m.
J-P. et N.
sortaient juste du P16, heureux de s’être débrouillés seuls (à part un blocage
de croll en haut de l’échelle…). Une mousse à St Flo, il est 18 h.
Spéléo, désobstruction,
explo, aven de l’Avaloir - Barbaggio
Nicole,
Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Baptiste, Jean-Paul,
Noël
Pour le
quatrième week-end consécutif, une équipe pleine d’espoirs se rend à l’aven d’Orcaïo
rebaptisé « Aven de l’Avaloir ». Le samedi précédent, J-B. et J-C. n’avaient pu
franchir l’étroiture dans le boyau. Imaginez un peu ce que ça peu donner une
étroiture dans un boyau !
Il est
pratiquement impossible d’utiliser le matériel de désobstruction traditionnel.
Pourtant, il suffirait de gratter la coulée de calcite sur environ 2 cm
d’épaisseur et 30 cm de long pour pouvoir passer. Alors il faut innover, et un
nouvel outil de désobstruction est utilisé: la râpe à bois ! Pour l’expérience,
J-C., excellent limeur (!), se propose. Après 45 mn de travail ! J-C. tente le
passage ; ça frotte dur, mais ça passe. Le voilà donc au bout du boyau (bon, on
arrête). Un puits en diaclase de 5 m suit, mais il vaut mieux être assuré pour
le descendre. J-C. fait donc ramping arrière (nota : une étroiture est plus
difficile à passer en marche arrière qu’en marche avant !). Un peu essoufflé,
J-C passe le relais à J-B. qui, équipé d’une simple ceinture, s’engage dans le
boyau avec grand plaisir. J-P. s’occupe de l’assurance et quelques minutes
après, J-B. arrive dans la salle. La phrase tellement attendue arrive : « Ça
continue ! » J-C. s’équipe à son tour et rejoint J-B. La salle fait environ
4 m par 3 m.. Un couloir sur la droite permet de descendre encore et de se
retrouver approximativement sous le boyau. Le sol de cette nouvelle salle est
recouvert d’une coulée de calcite marron et son plafond est magnifique :
excentriques, bouquets d’aragonite ou de gypse, jolies fistuleuses terminées par
une boule vaguement cordiforme et une stalagmite, sans support, accrochée en
l’air à sa stalactite adorée. En bas de la salle, une chatière, où nous trouvons
quelques boîtes de conserves, suit et semble continuer après un passage bas à
dégager. Après une remontée un peu acrobatique et un ramping côté droit moins
aisé, nos deux compères retrouve J-P., qui commençait à sentir les effets du
froid. Nicole, arrivée en début d’après-midi, pleine d’inquiétude pour son J-P.,
et n’écoutant que son courage (rassurée et équipée par J-N., arrivé
entre-temps), nous rejoint dans la première salle mais ne veut pas passer la
première chatière. J-P. entame la remontée et passé la déviation, nous envoie un
OVNI (Objet Volant Nettement Identifié) qui passe à deux doigts de J-B. et
Nicole (elle a l’habitude, cf. la sortie de St-Florent…). Il s’agit du
fond de sa Fisma qui s’est dessertie. Nous retrouvons J-N. en surface (bloqué
par un méchant lumbago) qui attendait impatiemment la topographie sommaire du
nouveau réseau. Noël nous rejoint en fin de repas et voudrait bien tenter à son
tour de passer dans le boyau. Plusieurs tentatives restent vaines et nous
décidons d’employer les grands moyens. Le groupe électrogène est mis en place,
la nouvelle rallonge électrique aussi, la SPIT récupérée par J-C. est prête à
rugir et nous nous apercevons que les forets de la Makita ne s’adaptent pas sur
celle-ci. Grrr ! Pour ne pas faire le voyage pour rien, Noël se défoule au burin
et à la massette sur le bloc rocheux et plante deux spits en début de boyau.
Pendant ce temps J-C. remonte ranger le matériel et envoie un second OVNI : en
lovant la rallonge, celle-ci s’est accrochée au seau à carbure qui n’a rien
trouvé de mieux à faire que de tomber dans le trou. Bonjour les odeurs dans la
première salle !
Bilan de la
journée : 30 m de vierge, de belles concrétions, une chatière à dégager en bas
du réseau et une escalade à faire en face de la sortie du boyau qui semble se
poursuivre au-delà de la salle. Quelques noms ont été donnés : aven de
l’avaloir, salle des O.V.N.I., vestibule des mouches, boyau de la râpe à bois,
chatière des conserves.
Pour les
connaisseurs, la sortie peut être mise sous forme d’équation complexe : ((jB+jC)jP)+(jN/2)=30+x
Encore
quelques sorties et nous pourrons donner une valeur à « x » !
Jean-Claude
Montagne, punta di u
Diamante - Massif de l’Ospédale -
Roger et Sylvie, Dominique
Le rendez-vous pour nos
trois compères est fixé à 7 h 15. Ensuite direction
PortoVecchio, puis la montée par la RD 368 vers le
village de l’Ospédale (à voir : toutes les maisons
sont construites en granite). Après la traversée du
village, la route passe sur la digue du barrage et
arrêt après 27.5 km depuis Porto.
De notre point de
stationnement on aperçoit le superbe dôme granitique
de la Punta di u Diamante (1 198 m) parfaitement
ensoleillé. Nous préparons les sacs (cordages,
dégaines, baudards, quincaillerie…) et montons par
un petit sentier jalonné de cairns qui nous conduit
au pied de la face sud. Roger a prévu de la
contourner par la droite, en remontant un couloir
qui doit nous conduire jusqu’à la fenêtre.
Ce trou est formé par un
énorme bloc coincé au-dessus. Nous nous engageons
dans le passage, mais induits en erreur par un cairn
nous prenons un couloir légèrement à gauche de
l’initial. Quelle galère ! celui-ci est très raide,
herbeux et broussailleux, par endroits il est
glissant. Sur certains passages nous devons «
désaquer » et nous faire passer le matériel. Après
une heure d’efforts inimaginables nous atteindrons
l’ouverture tant attendue, et nous octroierons
quelques instants de repos compensateur.
Ce passage naturel nous
conduit sur la partie supérieure d’une dalle. Pour
traverser celle-ci il n’y a pratiquement aucune
difficulté technique, mais notre guide privilégie la
sécurité et nous mettons nos baudriers et nous
assurons. Nous arrivons sur la corniche large de 1,5
m avant la dernière longueur et nous longeons sur le
relais. Roger enfile ses chaussons et se fait
plaisir sur ce dernier passage, il sera assuré par
Sylvie et Dumé. Deux dégaines seront posées avant
d’arriver au sommet. Bravo Roger (61 ans) ! Sylvie
grimpe en second, puis Dumé qui récupèrera les
dégaines.
Il est 13 heures quand
nous admirons le panorama et les divers paysages sur
360 °. Nous casserons la croûte en compagnie de
nombreux lézards qui se disputeront le peu de
nourriture que nous leur donnerons. Un amas de blocs
en contrebas du sommet a pris la forme d’une galerie
d’une dizaine de mètres ouverte au nord et à
l’ouest. Il y a quelques années Roger a photographié
les divers signes et figurines (cabalistiques ?)
ainsi que des poteries, bougies, crâne d’animaux,
poupées et autres objets de quelque culte ou
croyance se trouvant à l’intérieur de celle-ci. Ce
curieux lieu est visité par Roger et Dumè pendant
que Sylvie fait bronzette. Après avoir laissé le
traditionnel petit message sur le Carnet d’Or nous
entamons la descente.
Cinq rappels vont être
nécessaires pour le retour. Éole est fort et frais,
les trois premières longueurs seront soumises à ses
caprices et les cordages s’emmêlent. Roger qui
descend en premier est chaque fois obligé de ramener
la corde poussée par le vent. Les relais sont bien
placés et ne présentent aucune difficulté pour
s’installer et se positionner. Une heure quinze
après nous serons au pied de la falaise. Le matériel
est remis dans les sacs et nous revenons à la
voiture très contents d’avoir fait cette course. Une
petite halte au bord de la rivière dans laquelle
nous faisons trempette (des pieds) avant de
reprendre le chemin du retour.
Très belle et bonne
journée
Dumè
Les Dix étapes
de la journée
C’est par une
belle matinée
Que nos trois
compères
La tête pleine
d’idées
Se lancèrent
dans une drôle de galère
C’est par un
herbeux et raide couloir
Que Roger
s’engage sans vraiment le vouloir
C’est pas le
bon passage pour la fenêtre
Qu’à cela ne
tienne, on y arrivera ! Peut-être
Enfin nous
voici rendus au second relais
Roger va se
faire plaisir dans la dernière longueur
Il sera
assuré par Sylvie et Dume
Arrivés au
sommet il n’est pas loin de 13 heures
Depuis là haut
la vue est splendide
À l’Est, à
l’Ouest on voit la mer
L’eau semble
calme et sans rides
Ho ! Bonne Mer
Maintenant la
croûte nous allons casser
En compagnie
de nombreux lézards
Qui nous
reprochent d’être en retard
Pour nous
excuser, ils deviendront nos invités
Roger et Dume
très curieux
Vont explorer
un lieu bien mystérieux
Des tags et
figurines cabalistiques
rendent
l’endroit encore plus mystique
La descente se
fera en rappel
Eole est fort
et rafraîchissant
Nos
personnages se détachent dans le ciel
À la queue leu
leu tout le monde descend
Les souvenirs
sont dans la boîte à images
Mais le vent
emmêle les cordages
Roger commence
à s’énerver
Et une seule
fois de rage va éclater
Maintenant la
course est terminée
Dans les sacs
le matériel est rangé
Vers la
voiture on redescend
Nous sommes
super contents
Puis assis au
bord de la rivière
Nous prenons
un peu de repos
Nos pieds dans
l’eau fraîche se désaltèrent
Puis dans
l’auto monte une petite envie de faire Dodo.
Dumè
Canyon de la
Recchiusa - Bocognano -
Pierre-Jean, Jean-Pierre, Pascal, Nadège et Didi
Beau temps
pour les mouches, eau fraîche et suffisamment abondante. Apprentissage du nœud
pour Pierre-Jean, connaît le double… mais pas le simple.
Une bonne
nouvelle - toutes les vasques sont débouchées ! super ! Pierre-Jean a eu mal à
la tête…
NB :
amarrages fracassés
Jean-Pierre
Spéléo,
désobstruction, tournage film, aven de l’Avaloir - Barbaggio
Nicole,
Roger et Sylvie, Jean-Noël, Dominique, Jean-Claude,
Jean-Paul, Jean-Baptiste
Cinquième
week-end sur les hauteurs de Bastia, l’aven de l’Avaloir doit livrer ses
secrets. 10 h, J-C., J-N., D. et J-P. sont à pied d’œuvre, le groupe est
installé et l’équipement rapidement réalisé par Dume. Roger et Sylvie retrouvés
sur place ont décidé de retâter de la corde et du noir. J-N. et Dume s’évertuent
à fragmenter le rocher du boyau d’entrée qui pose encore quelques problèmes aux
forts gabarits. J-P. et Sylvie les rejoignent sans difficulté, accompagnés de
J-C., mais Roger bloquera dans la première étroiture malgré des efforts de
grattage du sol désespérés et acharnés… Pendant ce temps, J-C. sous les yeux
envieux de J-N. et Dume, franchira le rocher et s’introduira dans le boyau sans
grande difficulté, corde fixée au descendeur, au bout il y a le puits de 5 m,
puis planté de deux spits. Entre-temps arrivée de J-B. harnaché de son caméscope
qui vient pour immortaliser les lieux. Sortie de Sylvie et de Roger, et de J-C.
qui reviendra avec Nicole.
Enregistrement
de la désob, du passage du rocher par J-B. jusqu’à l’étroiture de la râpe à
bois, puis il revient en arrière, récupère le caméscope, le ramène à J-C.,
revient en arrière et J-C. pourra le filmer avançant dans le boyau. Devant
l’aisance de ses camarades, Dume s’élance, le rocher est franchi moyennant
quelques bleus, la reptation dans le boyau est accompagnée de nombreux
ahanements, mais au bout ça coince, l’étroiture de la râpe à bois est trop
sévère, ce ne serait qu’une question de positionnement d’épaules… à voir ?
Retour et sortie avec J-N., il est l’heure de manger. On laisse nos deux vers de
terre à leur ivresse des profondeurs.
Petit feu sur
le plateau, migliaccu, St Nicolas de Bourgueil, Corbières, café. Jean-Jacques
Scotto du CAF est venu nous rejoindre pour faire un peu de grimpette avec Roger
et Sylvie. 15 h, on repart sous terre (J-N., D., J-P., Nic.) et on croise nos
vers qui ont emmagasiné des images d’excentriques et de fistuleuses
merveilleuses, ils butent toujours sur le siphon de sédiments, il faut revenir
avec un petit seau et gratter. Ils remontent manger et promettent de redescendre
rapidement pour élargir la râpe à bois. J-N. et D. s’acharneront plus d’une
heure trente sur le rocher, bien secondés par J-P. et Nicole mais à 16 h 30,
basta de ce rocher, de la poussière, du bruit, des tendinites, des courbatures
(comme dit Dume, « Avec l’âge, les raideurs se déplacent »), on
range le matériel et on reviendra peut-être une sixième fois (on verra d’après
le film…). 17 h, sortie dans la fournaise de Teghime, nos vers s’apprêtaient à
redescendre… Arrêt à Monte Canarinco pour retrouver les escaladeurs et pour
jeter un coup d’œil à l’aven du même nom (trente minutes pour en sortir, bonjour
les trous de Teghime…). Une mousse à la Citadelle.
Jean-Noël
Canyon, stage
équipier, canyons du Baracci et Vivaggio - Propriano -
Patrick et
Jean-Pierre, Jean-Pierre, Pascal (encadrants) ; Hughes, Véronique, Pierre-Jean, Cyril (impétrants)
Pour aller à
Propriano, de Bastia, il y a une chose très importante à ne pas négliger : ne
pas écouter le conseil des autres, bref éviter absolument le col de Verde !
Jean-Pierre, Pascal et Hugues ont quand même eu la patience de nous attendre et
nous avons pu partir dans le Baracci à 14 h ! Pas de marche d’approche, cours de
nœuds pendant la descente. Argh… comme si c’était pas assez dur d’avancer sur
des pierres qui glissent… wizz… ouahou… ouais… pff… quand même un peu mal à la
tête pour Pierre-Jean ! Beau canyon, à noter belle BMW, pneus à récupérer à la
prochaine sortie. Et hop ! il fallait encore planter les tentes, vite fait bien
fait sur une fourmilière, à l’ombre, en attendant les moustiques… bzzz… Le
dimanche Nadège nous rejoint. Ouah ! qu’il est beau le Vivaggio ! un canyon
dense en émotions. Argh, quel week-end !
Pierre-Jean
Spéléo,
topographie, grotta di Ghjuvani - Santa Maria di Lota -
Dominique, Jean-Noël
Une fin
d’après-midi d’un samedi sans programme, l’envie nous prend de retourner voir
notre cavité la plus proche de Bastia, quasiment dans le jardin du président.
17 h on prend quand même la voiture.
Pour rappel
voici l’itinéraire d’accès : à Miomo, prendre la D 31, à 1 km se garer et monter
à droite par une rampe bétonnée vers des villas au milieu des chênes-lièges,
prendre à droite au premier embranchement et en haut on traverse (discrètement)
le jardin de la villa pour se diriger plein Nord vers les anciennes carrières de
chaux (le lieu-dit s’appelle U Fornali. le sentier longe une clôture et
avant de déboucher dans la première carrière, continuer le sentier sur la
droite, il monte puis redescend légèrement puis oblique à gauche. Monter sur un
ancien muret et on débouche dans la seconde carrière. Face au front de taille;
l’orifice se trouve à gauche après quelques dalles recouvertes de cactus, se
faufiler à travers des branches, le maquis devient envahissant. L’orifice est
caractéristique : lucarne de 50x30 cm barrée par une belle concrétion.
On mettra
pratiquement une heure avant de le retrouver, d’où le rappel précédent.
Topographie, visite pour Dume. Dans le P6 le câble, la sangle et la corde à
nœuds sont toujours en place. Seul espoir de suite le boyau de 5 m qui part à
droite en bas du puits et qui semble aspirer mais cela ressemble à l’Avaloir. Le
temps passe et compte tenu des obligations alimentaires on rentre pour 20 h 30,
on laisse la salle sup’ pour une autre fois.
Jean-Noël
Canyon de
Viula- Olcani -
Nicole,
Alain, Dominique, Muriel, Jean-Noël, Laurent, Jean-Claude, Jean-Paul,
Jean-Philippe, Philippe
Pour la
première sortie canyon de la saison, ce fut une belle sortie ; en effet d’une
pierre deux coups : remise en jambes pour certains et trois initiations
(Jean-Paul, Nicole et Dume).
Pour ne pas
changer et respecter la tradition, le rendez-vous est fixé chez Jeannot à
Erbalunga (9 h 30). Après un bon café bien serré nous nous regroupons dans les
voitures de Jean-Noël, Jean-Claude et Philippe. Depuis Sisco nous prenons la
RD 32 et à la sortie du hameau de Poggio nous nous engageons sur la piste qui
rejoint Olcani en passant par le bocca San Ghjuvani. Le président se défoule un
petit peu, son 4x4 avale les hectomètres à bonne allure et soulève un beau
panache de poussière. Derrière la Lada de Jean-Claude monte plus tranquillement
suivie par la R 11 de Phil. Arrivés au col Saint-Jean (974 m) nous ferons une
petite halte à proximité de la chapelle qui porte le même nom. Jean-Noël et
Jean-Claude craboteront quelques talus. Nous continuerons sur la piste qui
maintenant redescend sur Olcani pendant 3 km environ. Un virage sert de parking,
il y a là déjà deux voitures. Jean-Claude et Jean-Noël effectuent la navette
jusqu’au Ponte Nuovo (fin du canyon). La demi-heure de marche d’approche se fera
sous un soleil brûlant, nous ferons le chemin en compagnie d’un groupe de trois
personnes qui ne connaissent pas les lieux et qui apparemment ont été mal
renseignées sur le matériel nécessaire. Au passage nous traverserons un premier
canyon (San Ghjuvani). Avant d’attaquer notre randonnée aquatique, nous mangeons
un morceau et prenons des forces (on en aura besoin pour ce qui nous attend). La
séance habillage va se faire dans la bonne humeur et cela malgré un ciel qui
commence à se voiler légèrement. Nos trois initiés ont une petite appréhension
(c’est la première fois qu’ils font du canyon). Alain et Jean-Philippe ouvrent
la marche, les débutants au milieu et Jean-Noël et Philippe ferment le convoi.
Le premier contact avec l’eau se fera par un saut de 1,50 m Brrrr ! ! ! elle
est un peu froide. La descente de la première partie se fait entre des blocs et
dalles, le passage des vasques ne présente pas de difficultés majeures.
Toutefois on s’aperçoit que les chaussures sont d’une grande importance pour
assurer une bonne stabilité, en effet les habitués ont des chaussons caoutchouc
alors que les nouveaux ont des baskets (Celles-ci sont à déconseiller car elles
glissent énormément). Nous descendrons même un toboggan très marrant. Puis les
choses deviennent plus sérieuses, nous rentrons dans la partie vraiment
« canyon ». De nombreux passages seront franchis en technique « oppo » et nous
voici devant la première cascade de 10 m. Alain pose le rappel et descend sous
une méga-douche, une fois en bas il se prépare pour réceptionner les suivants.
Pour plus de sécurité Jean-Noël installe une corde d’assurance. Lorsqu’on se
trouve au milieu de la chute d’eau, le vacarme et le manque de visibilité
désorientent énormément et on a du mal à se repérer. Comme dirait Alain :
« Pas mal la machine à laver ». Cette première difficulté sera franchie sans
problèmes. Puis la rivière devient très encaissée, les parois sculptées par
l’eau sont verticales. Il faut nager entre deux véritables murs parfois distants
de moins d’un mètre et assombrissant le fond de la faille. C’est un peu dommage
qu’il n’y ait plus de soleil car cela aurait donné une autre lumière et
différents éclairages aux anfractuosités de la gorge et à la végétation. Dume
apprécie énormément le kit/flotteur dans les passages sans pied. Un peu plus
loin une deuxième cascade sera descendue de la même manière. Puis la gorge
commence à s’élargir et nous voici devant le second saut (2,50 m).
Les néophytes
ne sont pas trop rassurés, c’est la « séquence adrénaline », mais grâce aux
conseils des patients encadrants et après un moment d’hésitation ils feront un
grand pas en avant. Après les émotions le trio donnera ses impressions lorsqu’on
passe sous la surface (bruit, gargouillement, bulles, vivement qu’on remonte !).
Un troisième rappel d’une dizaine de mètres permet de descendre un beau plan
incliné suivi d’un ressaut (sous la flotte) de 2 m. Au cours de notre ballade
nous aurons le plaisir et la chance d’observer trois lys safranés (très rare).
Tout le monde se retrouve au sommet du rappel de 55 m (succession de dalles
inclinées au milieu desquelles coule le ruisseau). Deux cordes seront installées
et permettront de descendre en doublette. L’énorme vasque au pied du rappel
sera le terrain de jeu pour certains sauteurs (sauts entre 2 et 6 m). Une fois
la récréation terminée, nous retirons nos baudards et entamons la longue
descente (3/4 d’heure) semblable à la première partie, jusqu’au Ponte Nuovo. On
change de tenue et embarquons (à 10) dans le 4x4 de Jean-Noël qui nous remonte
au parking. Puis retour sur Erbalunga, sur la piste la voiture de Philippe va
imiter les avions de la Patrouille de France en laissant derrière elle un
panache (pas de poussière mais de fumée) : en faisant le niveau Philippe a mis
un peu trop d’huile, celle-ci est recrachée par le reniflard. Nous revoici sur
la terrasse de Jeannot et savourons une bonne mousse.
P.S :
Petite anecdote : Pendant que nous nous désaltérons les gendarmes ont relevé le
numéro de Jean-Noël et demandent qu’il passe à la gendarmerie (dixit
Alain) ; il y aurait là-dessous une affaire de sacs postaux mazoutés (pour plus
de renseignements demander au président).
Spéléo,
élargissement, topo et désob, aven de l’Avaloir - Barbaggio
Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Paul,
Philippe
Pour la nième
fois de la saison nous plongeons dans l’Avaloir de Teghime. Objectif : agrandir
le boyau de la râpe pour que le maximum de personnes puissent accéder au fond
pour admirer les concrétions et… désober ! J-C. passe les étroitures sans
encombres et attend Phil en haut du P5. Celui, venant pour la première fois dans
ce nouveau trou s’engage en toute confiance et… coince à la râpe à bois. Il
rebrousse chemin, à reculons et laisse la place à Dume, qui coince aussi mais
s’attelle avec J-C. à des travaux d’élargissement. Ce sera au moins une heure
trente de perfo (les nouvelles batteries tiennent bien le coup) et d’éclateur et
ça passe. J-P. resté tout ce temps avec J-N. et Phil dans la petite salle, se
sent gagné par le froid, remontera (il devra partir à 14 h). 14 h 30, on remonte
casser la croûte. Le soleil est au zénith et la lumière parvient jusqu’au fond
du puits d’entrée comme un canon de poursuite, ce superbe phénomène sera l’objet
de quelques photos originales. 15 h 30, on redescend, J-C. avale les étroitures,
Dume passe… suivi de Phil… sans aucun problème, ça frotte un peu et le
rétablissement est acrobatique en haut du P5, J-N. passe l’étroiture du rocher,
donne les instruments de topo à Phil et revient en arrière, car des obligations
familiales l’obligent à rentrer pour 17 h… La râpe à bois sera pour la prochaine
fois ! Nos trois amis feront la topo, désobstrueront sur environ deux mètres et
il faut persévérer.
Mardi 1er
juillet 1997
Spéléo,
reportage FR3, Cast.3 - Oletta -
Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Francis (I Topi)
Elisabeth, Michelle, Maud (ACS)
Hamid,
Antoine, Cynthia (licenciés)
Georges
(réalisateur), Laurent (caméraman), Philippe (lumière), Olivier
(son),Philippe et Éric (assistants) : équipe FR3 Corse
Saint-Florent.
Un premier rendez-vous a déjà lieu à 9 h au local des Topi pour la préparation
du matériel d’équipement, auquel sera ajouté celui des cinq membres de l’équipe
de tournage. Il a été convenu entre la direction FR3 et le président du club que
le temps mis à disposition par les spéléos ne sera pas rémunéré financièrement
mais en échange de matériel.
Il est 12 h
quand fouilleurs et spéléos cassent la croûte au bord de l’Aliso et sous le
magnifique ombrage offert par les peupliers. Avant que la digestion ne soit trop
dure nous reprenons le chemin jusqu’aux ruines, là le matériel de fouille sera
transféré dans les 4X4 de Jean-Noël et Jean-Claude. Puis c’est la reprise sur la
piste jusqu’au trou du pylône (plate-forme de la logistique). Pendant que
Jean-Noël, Jean-Claude et Dume s’équipent, l’équipe de fouille descend dans
Cast.3 par le réseau gauche. Quelques minutes plus tard nos trois comparses
renforcent l’équipement du puits d’entrée en installant une corde d’assurance et
une poulie-frein supplémentaires. Comme prévu vers 14 h 30 tout est prêt et nous
remontons. Les deux VTT (Véhicules Tout Terrain) redescendent aux ruines pour
récupérer FR3 et Francis (chargé de les attendre). Sur la plate-forme c’est le
moment d’essayage ; le matériel tout neuf reçu la veille va être étrenné par les
cinéastes. Une bonne heure de réglage et tout ce monde est équipé de pied en
cap. C’est la première fois que nos initiés (excepté Eric) vont faire de la
spéléo et de plus du descendeur, bref la Totale. L’initiation, la mise en place
du descendeur, les longes, tout cela va se faire en direct et en situation
réelle. Jean-Noël descendra le premier et assurera depuis le bas, Francis resté
en tête de puits vérifie que chacun s’installe comme il faut, Jean-Claude et
Dume fermeront la marche. Pour une première fois tout le monde se débrouille
très bien, d’autant plus qu’il a fallu descendre le matériel vidéo (assez lourd
et encombrant au départ du puits). Il est 16 h 30 quand les premières images
vont être tournées sur le secteur des fouilles. Puis ce sera la visite de la
faille principale (également quelques prises de vue), ensuite direction le fond
de la faille où tout le monde accédera au réseau supérieur par l’échelle. C’est
la première fois que cette zone qui sert de nurserie concentre autant de bébés
chauve-souris (environ 500 Rhinolophes euryales et échancrés d’après les
estimations que nous donnera Jean-Yves un peu plus tard). Certains de ces petits
ne mesurent pas plus de 2 cm. Nous ne les dérangerons pas plus et nous
continuerons jusqu’au fond de la faille où l’on sent un courant d’air. Après la
grimpette il faut redescendre et tout le monde se retrouve au pied du puits.
Pour éviter une attente trop longue, une partie reviendra par le réseau gauche.
À 20 h tout le monde est ressorti et se donne rendez-vous pour le lendemain.
Spéléo,
reportage FR3, Cast.3 - Oletta -
Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Baptiste (I Topi)
Jean-Yves, Elisabeth , Michelle, Maud (ACS)
Hamid,
Antoine, Cynthia (licenciés)
Équipe FR3
Corse
Dès 8 h 30
Michelle et son équipe dégagent les ossements d’animaux dans la zone de fouille.
Le rendez-vous avec la télé est prévu à 9 h 15 (et des poussières). Hier c’était
plutôt du repérage, aujourd’hui c’est un peu plus sérieux. Séquence Belote et
Rebelote pour la descente du puits, le caméraman n’a pas la tâche aisée pour
filmer le départ du puits, sa machine (12 kg) n’est pas facile à manier dans
l’étroiture de départ. Le haut de la faille n’est pas très large et c’est en
évoluant en véritable contorsionniste entre les différents agrès que Laurent
filme en vrai professionnel. Une, puis deux, puis trois arrivées en pied du
puits seront enregistrées. « Bon, maintenant vous allez faire comme si vous
exploriez », images de face, images de côté, images de partout, etc. Nous
avons été pris sous toutes les coutures. Les watts super puissants des
éclairages donnent une autre vie à la grotte, quelque part on se croirait à
Bramabiau. Retour sur les fouilles ou des ossements ont été dégagés. Michelle
prend la parole et avec passion nous explique les circonstances et les
différentes étapes de la découverte de certaines espèces totalement disparues
depuis 200 000 ans. Une énigmatique réflexion consiste à savoir comment tous ces
ossements se sont retrouvés au fond de cette faille (-32 m) qui actuellement n’a
aucun accès ouvert directement vers la surface, certainement que l’étude
géologique approfondie qui est en cours, apportera quelques éléments dans la
réponse. Il est 14 h 30 et nos estomacs commencent à gargouiller, nous remontons
toujours par les deux réseaux. C’est devant l’entrée de la grotte et sous un
soleil brûlant que nous nous restaurons en préparant le programme de
l’après-midi. Les fouilleurs reprennent leurs outils et continuent leur délicat
travail. Les téléspéléos se rendent dans le réseau gauche, il reste encore
quelques longueurs de cassette – tournage de quelques séquences dans une petite
et mignonne galerie qui n’a jamais été autant fréquentée. Pour convaincre les
téléspectateurs de venir faire un petit tour sous terre et se faufiler partout,
Jean-Noël, Jean-Claude et Eric vont franchir une étroiture dans un sens, puis
dans l’autre. À 17 h 30 tout le monde est sorti et retour sur Saint-Florent.
Michelle et les étudiants rentrent à l’hôtel. C’est avec plaisir que les
techniciens et figurants vont s’envoyer une bonne mousse sur la terrasse du Col
d’Amphore tout en regardant passer les premiers touristes qui profitent de cette
chaude après-midi.
Spéléo,
reportage FR3, Cast.3 - Oletta –
Christian, Dominique, Jean-Noël, Noël, Philippe (I Topi)
Jean-Yves, Elisabeth, Michelle et Christophe, Maud (ACS)
Grégory, Hamid, Antoine, Cynthia (licenciés)
Équipe FR3
Corse
Pour ne pas
changer, on prend les mêmes et on recommence. 9 h 30, les FR3 sont devenus
complètement autonomes et la descente sur corde n’a plus de secrets pour eux.
Leur principale activité de la journée sera de suivre et de filmer l’équipe de
fouilleurs. Quant aux spéléos ils vont en profiter pour s’égayer aux quatre
coins de la cavité : perfo, éclateur de roche et masse sur un caillou de la
fouille (J-Y., M. et Ch.), topo et un peu de désob (J-N., Phil et Dume). Sur la
zone des recherches, on continue à gratter, dégager, nettoyer pour offrir à la
caméra des images passionnantes qui, espérons le, donneront à certains le virus
de la paléontologie. Maud et Elisabeth se sont déplacées sur le réseau
supérieur, Cast.3G dans la zone des oiseaux, et gratouillent tout en commentant
leurs gestes à celui qui tourne la manivelle. Laissant ensuite les chercheurs,
l’équipe de tournage enregistre quelques images de la faille transversale qui
permet de communiquer entre les deux principaux réseaux. 15 h 30 : sortie pour
pique-nique ; 16 h 30 : visite du réseau sous le porche pour les topis qui ne le
connaissaient pas.
19 h : aide à
la sortie du matériel.
Spéléo,
reportage FR3, Cast.3 - Oletta –
Jean-Yves, Elisabeth, Michelle et Christophe, Maud
(ACS)
Grégory, Antoine, Hamid, Cynthia (licenciés)
Équipe FR3
Corse
Pas de spéléos,
il faut bien travailler… séquences extérieures
Spéléo,
reportage FR3, Cast.3 - Oletta –
Nicole,
Jean-Noël, Jean-Paul, Noël (I Topi)
Jean-Yves, Elisabeth, Michelle et Christophe, Maud
(ACS)
Grégory, Antoine, Hamid, Cynthia (licenciés)
Équipe FR3 Corse
9 h 30 :
descente dans Cast.3D, J-N et Éric pour remonter le reste du matériel / 10 h 30
: équipement du P7 de Cast.1 avec échelle et assurance, séquence spéléo et
descente de l’équipe, tournage dans la salle du veau et au départ du P11,
remontée à l’échelle et séquence spéléo / 12 h 30 : rangement du matériel et
descente à la bergerie. Adieu à nos amis cinéastes qui repartent vers Ajaccio.
On se promet de se retrouver à l’automne pour un 13 mn sur le plus grand gouffre
de Corse –– Ghisoni -117 ––, ce qui devrait nécessiter au moins cinq jours de
tournage. Remontée à Cast.3 pour le casse-croûte puis retour de J-N. sur Bastia.
Noël fera visiter le réseau sous le porche à Michelle et Christophe. Jean-Yves
changera la corde du P17 qui avait beaucoup souffert au cours du tournage.
Canyon de La
Vacca - Solenzara -
Jean-Noël, Noël (encadrants), François, Marjorie,
Sabrina, Josiane (initiés)
Beaucoup de
voitures au départ mais personne aux rappels ? Beau temps, eau agréable, débit
moyen. Les sangles ont vieilli… Les nouveaux ne sont pas trop téméraires et le
saut de 8 m se fera en rappel, notre futur colicencié François, spéléo fédéré,
semble préférer les abîmes ténébreux.
Spéléo, topo
et explo, grotta di Ghjuvani - Santa Maria di Lota -
Jean-Noël, Noël
Un vendredi
soir où l’on quitte le bureau à 16 h et rendez-vous sur la place du hameau de
Figarella, au-dessus de Miomo. Noël, originaire de ce hameau a entendu qu’un de
ces amis avait mis récemment à jour une faille en construisant sa maison. On
retrouve la construction, à droite sur le chemin de Partine après « Les
Tilleuls », mais personne et pas de faille visible après exploration du maquis
environnant. On retrouvera Georges, celui qui construit, un peu plus tard, mais
c’est pour apprendre que la découverte remonte à trois ans ! ! les nouvelles
vont lentement dans le Cap… On remonte à la maison mais aucune trace de départ,
le radier de la cave est juste sur la faille, il faudra revenir quand ils feront
les tranchées pour l’eau autour, on retrouvera peut-être un départ ? En face de
l’église et en contre bas, Noël se souvient d’une grotte, visitée avec frayeur
par les gamins du village sur quelques mètres et un boyau partirait au fond…
Seulement la grotte a ensuite servi de dépotoir et à l’occasion de travaux on a
déversé quelques mètres-cubes de sables devant l’entrée. Noël, emmené par son
père, retrouve le tas de sable avec le porche enfoui. Il suffira d’affouiller
pour dégager un passage, un projet pour l’opération « nettoyage de cavité » ?
Après avoir
aidé les anciens à remonter les lustres de l’église et partagé avec eux le verre
de l’amitié, il nous reste un peu de temps pour faire un tour à la Grotta di
Ghjuvani, il n’est que 19 h. Il reste à topographier la salle sup. Explorations
de tous les départs, notamment un méandre en plafond assez concrétionné ; assez
étroit il faudrait casser pour passer, mais d’après la topo on revient vers le
front de taille de la carrière. En observant bien cette partie de la salle sup’
de la cavité, on peut en déduire qu’une rivière y a coulé, gour, cupules
d’érosion en paroi qui permettent de déterminer le sens de l’écoulement,
concrétionnement, vestiges de plancher stalagmitique en paroi. Suite au
concrétionnement(?) la rivière a du affouiller son lit pour créer le réseau
inférieur dans une sorte de micaschiste poussiéreux, on retrouve des galets de
remplissage et de surcreusement (comme à Butrone).
Biotope : un
petit rhino et de grosses araignées au ventre ocre clair, rebondi et luisant de
un centimètre de diamètre. Elles ne ressemblent pas à des cavernicoles, on est
en pleine obscurité, mais la surface n’est peut-être pas très loin ? Il faut
revenir pour photographier et identifier tout cela.
Sortie sous la
pleine lune vers 22 h, on évite la maison, on peut passer par l’arrière.
Canyon du Lama
- Chisa -
Jean-Noël, Olivier, Laurent, Jean-Pierre (encadrants),
Nicole, Pascal, Jean-Paul, Josiane
(initiés), Reine(club canyon de l’Aude) et X.
Beau temps à
la montée, quelques nuages dans l’après-midi. Incident au niveau de la jonction
avec la Luvana, Nicole se tord le genou, distension du ligament latéral externe.
Rien de bien grave mais assez handicapant pour la suite et pour les jours à
venir… Avec beaucoup de courage (sic) et un bon strapping et deux
comprimés d’Efferalgan-Codéine°, elle passera le rappel et le toboggan mais au
confluent de la Luvana elle rentrera, accompagnée, par le maquis, car il restait
encore une heure et demie de marche dans la rivière. Pas de problèmes
techniques, amarrages corrects, Olivier sera le seul à faire le saut du pont !
Canyon de A
Recchiusa - Bocognano -
Alain,
Jean-François, Olivier, Laurent, Pierre-Jean,
Marie-France, Jean-Philippe, Philippe (encadrants),
Marjorie, Denis (initiés)
Beau temps.
Montée tranquille, surtout pour Marie-France ! Pique-nique prolongé dans une
vasque d’eau claire… Descente sans problèmes, sauf pour Laurent qui rentrera
plus léger d’un haut de combi, perdu dans la marche de sortie…
Spéléo,
visite, Gouffre I Luminelli - Morosaglia -
Jean-Noël, François et Thomas, Noël, Sabrina
Bravo à
Thomas, 9 ans, descendu à la côte -40, avec un père fédéré, même à Lille, il a
eu un bon entraînement (il a un P25 à son actif). Bravo à Sabrina qui a fait son
premier déséquipement ! Roger et Sylvie se sont désistés au dernier moment, café
au Carré d’As et on file vers Querceta Tonda. Heureusement que le soleil s’était
caché derrière les nuages pour la montée, mais il a quand même fait bien chaud.
11 h au bord du trou, on opte pour la solution rapide (on équipe et on mangera
après). Equipement de la première partie par Jean-Noël, passage en vire, puis
François a pris le relais jusqu’au fond. Noël l’accompagnera, le reste de
l’équipe visitera quelques diverticules. Remontée de François et Thomas par le
P8 du fond, les autres par escalade. Sabrina attendra patiemment que Noël et
Jean-Noël visitent le réseau intermédiaire en haut du toboggan. La faille du
fond fait au moins 20 à 30 m mais ne dépasse pas 10 cm de large… Sortie à 16 h,
la descente est aussi chaude que la montée…
Canyon de La
Vacca - Solenzara -
Olivier, Laurent, Pierre-Jean, Josiane (encadrants),
Pascal, Béatrice, Delphine, Jean-Luc (initiés) et Reine (club
canyon de l’Aude)
Beau temps,
ambiance bonne. Le canyon est très fréquenté, notamment par le guide de Corsica
Aventure, qui nous à nouveau fait peur (voir week-end précédent, une jeune fille
a été entraînée dans un saut, avec un plat de la face — le compte rendu est en
attente…). Pas de nouvelles du haut de combi de Laurent.
Le manque
d’eau a nécessité le shuntage de deux sauts et l’équipement d’un rappel
supplémentaire.
Heure de
départ : 11 h ; heure de sortie : 17 h
Spéléo,
visite, Grotta di Butrone - Siscu -
Dominique, Gabriel et Noël
C’est par une
chaude fin d’après-midi que le trio se rend à la grotte pour y faire une visite
de routine. En principe il faut compter trente minutes pour y accéder – nous en
mettrons cinquante ! pourquoi ? C’est simple, il faut monter à pédibus, la piste
est en plein soleil et ça grimpe, ensuite le départ du sentier (emprunté
également par les chasseurs) qui conduit à la grotte n’est pas très propre, mais
on arrive quand même à le suivre. Mais la dernière partie, attention les yeux !
Le chemin a complètement disparu sous une luxuriante et abondante végétation (dixit
Noël). Les fougères et ronces forment une véritable barrière digne de la forêt
amazonienne. « La maison n’est pas du genre à se laisser abattre »
(encore Noël), et c’est armés de bâtons que nous allons nous frayer un passage à
la Indiana Jones. « Aïe, ouïlle, putain, pas possible, Mais c’est pas
vrai ! », ce vocabulaire un peu épineux accompagne le travail des
démaquiseurs. Résultat, trente minutes pour parcourir 250 m. Bref on y est
arrivé.
Cette grotte
fait l’objet de fouilles archéologiques par M. Bonifay. Il est vrai que par sa
situation géographique, son volume, la présence d’un ruisseau souterrain,
celle-ci convenait parfaitement à un habitat préhistorique. Nous nous équipons
et commençons la visite de la cavité ; tout d’abord le réseau fossile. C’est la
première fois que Gabriel (67 ans) fait de la spéléo, c’est pas mal n’est-ce
pas ? Une main courante sera installée pour permettre à Gabriel de grimper dans
la galerie supérieure, pour descendre dans la salle inférieure, il passera sans
problème.
Le second
réseau sera un peu plus long et un peu plus humide. En amont un petit ruisseau
provenant d’une perte parcourt la galerie et s’enfonce à travers des blocs. La
descente à travers un passage bas et quelque peu boueux nous conduit dans une
seconde galerie donnant dans une salle assez volumineuse, également parcourue
par un ruisseau. Par endroits il faut faire attention ou l’on met les pieds car
la roche est délitée et instable. Nous suivrons le ruisseau dans une galerie
vers l’aval jusqu’à la bifurcation qui conduit au « trou de serrure », étroiture
ayant la forme d’une… oui vous avez deviné. Si vous pensez très fort que vous
ressemblez à une clé vous passerez relativement bien. Un peu plus bas une
deuxième étroiture est baptisée « Kama-Sutra », tiens quel drôle de nom ! ! se
passant à plat ventre, elle n’inspire pas trop Noël et Dume (ils n’ont pas trop
envie de se mouiller), ils feront demi-tour. Au retour on récupère Gabriel qui
nous attend à la serrure et retour par le réseau de la boue (ceux qui ne le
connaissent pas sont invités à y faire un petit tour). Dès que l’on approche de
la sortie nous ressentons la chaleur provenant du porche d’entrée. Le soleil est
passé sur le versant Ouest, il est 20 h 15. Dehors il fait un peu moins chaud,
et ce sera bien plus agréable pour redescendre.
Canyon du
Zoïcu - Soccia -
Nicole,
Alain, Jean-François, Stéphanie, Olivier, Pascal, Jean-Paul, Marie-France, Jean-Philippe,
Sarah, Philippe et Alice, Dominique, Stéphane et enfin
Emilie
Le ZOICU !
Jean-Pierre
Vergnon nous en avait mis l’eau à la bouche. Il l’avait fait pour la première
fois quinze jours avant avec Pascal Tavera, Jean-Pierre Dumont and Co
et en était revenu emballé. Pas de doute, on va y aller !
Nous voilà en
route (longue, très longue) jusqu’à ces contrées lointaines du Sud, plus
prosaïquement vers le refuge municipal de Guagno (« le haut » et non pas « les
bains »). Aux environs de 19 h, comme convenu (le miracle s’est à nouveau
répété), nous étions tous là. Nous prenons possession des lieux et nous nous
dirigeons d’un pas décidé Chez Colonna qui nous attend dans son
restaurant à l’entrée du village.
Après un repas
goûteux et copieusement arrosé (les gosiers et les pieds puisque Pascal a commis
le sacrilège de casser une bouteille pleine en tentant de l’ouvrir), agrémenté
d’une joyeuse ambiance de corps de garde, nous rejoignons nos pénates ou le
sommeil fut long à trouver, le corps de garde et son ambiance s’étant transporté
en son entier.
Au matin,
fringants comme des limaces, nous décidons fermement d’attendre… le pain, puis
le journal, puis le café puis… Bref ! à 10 h nous sommes enfin à pied d’œuvre à
Soccia avec Stéphane qui nous avait rejoint. Une autre partie du groupe était en
route pour le lac de Creno pour y passer la journée.
À 10 h 15 nous
sautons avec délice dans les premières vasques. Très vite ce canyon nous a paru
très agréable et nous étions ravis. Les rappels se succèdent, toujours très
beaux avec de longs biefs superbes à faire sur le dos en regardant le paysage
défiler. On peaufine la technique, on installe une moulinette en assurance, on
se fait plaisir et il y a bien sûr un peu d’attente (nous sommes tout de même
dix. À la réflexion cinq dans ce canyon, c’est l’idéal ; au-delà c’est autre
chose !).
Sur le coup de
13 h, nous décidons une pause casse-croûte au bord du « bief de l’IPN ». Un
spectacle extraordinaire : une grande poutrelle métallique, emportée depuis un
pont en amont par une crue que l’on devine gigantesque, s’est enroulée autour
d’une grosse boule de granite, comme pourrait le faire un ruban autour d’un
paquet cadeau. Le dessein d’une vrille laisse imaginer la puissance du
tourbillon qui l’avait façonnée. Une véritable œuvre d’art moderne.
Ce canyon
décidément est très photogénique et évidemment pas d’appareil !
Nous sortons
vers 17 h 30 au pont de Soccia et remontons vers le village où Stéphane nous
régale de boissons fraîches à l’ombre des noisetiers. Certains d’entre nous
découvrent ou redécouvrent les joies des sorties sur deux jours avec les
plaisirs d’une convivialité plus complice.
C’est sûr, on
renouvellera l’expérience le plus souvent possible !
Philippe
VTT, sortie
dans le Cap - circuit Alpivélo –
Dominique, Jean-Noël et Pascal, Bernard, Jean-Pierre
(Vététistes), conjointes et enfants (soutien logistique)
Il est 9 h 30
quand nos cinq gai-lurons enfourchent leurs montures avec dans la tête l’idée de
faire une bonne et (très longue) agréable balade. Le départ se fait depuis le
parking de Magna Suprana, descente sur Magna Suttana, ensuite c’est la première
piste « orangina » (d’une longue série) pour rejoindre les RD353 et 80 en
direction de Macinaggio. C’est la première halte au supermarché, Pascal achètera
quelques abricots secs (très bons). Après cette petite mise en jambes, toute
l’équipe a l’air en forme. Reprise de notre itinéraire par la RD80 en direction
de la marine de Méria. Nous quittons la route principale pour emprunter la D35
pendant 3 km de montée, jusqu’au village de Méria (200 m) où nous pourrons nous
rafraîchir et prendre quelques instants de repos. Quelques minutes plus tard
nous voici sur la piste qui monte au relais de Monte Castellu (470 m), en raison
du sol non stabilisé et caillouteux et du dénivelé certains passages seront durs
à grimper (les pulsations cardiaques sont à la limite du rouge) et nous tirons
la langue. Durant la grimpette nous aurons tout le temps pour tremper nos
maillots. Notre fatigue sera quand même récompensée par le magnifique panorama
qui s’étale devant nos yeux et par la pause boisson/abricots secs. Après un
petit soulagement pipirounesque nous remontons en selle et prenons direction
ouest par la piste des crêtes. Celle-ci suivant le relief « légèrement »
vallonné nous permet de récupérer et de nous éclater un petit peu; tels des
cavaliers nous galopons et soulevons des nuages de poussière qui nous obligent à
garder un certain espacement. Nous allons faire environ 4 km et le circuit VTT
emprunte un sentier envahi par la végétation, la trace est visible, mais pas les
obstacles — en effet Dume fera un magnifique soleil. Donc nous dirons environ
600 m dans la végétation avant d’arriver au pied d’un beau plan incliné que nous
franchirons en poussant et portant nos vélos sur 50 m. Du haut de cette rampe
nous apercevons la chapelle de N-D des Grâces, lieu de notre rendez-vous avec
l’équipe logistique, nous apercevons également au loin les deux 4x4 descendant
par une piste vers l’endroit cité. Nous profitons de notre périple chaque fois
qu’il se doit pour admirer le paysage. Nous continuons toujours sur notre
sentier accidenté (passages étroits, marches inclinées, portage, végétation,
cailloux, etc.) qui se termine à proximité de la décharge. Nous rattrapons la
D35 et le petit chemin via la chapelle de N-D des Grâces (400 m). Il est
12 h 30 quand nous arrivons, l’équipe d’assistance a tout préparé dans les
règles de l’art pour nous accueillir, c’est très réconfortant après le chemin de
croix que nous venons de faire. Nous posons les bécanes, quittons nos maillots
TREMPÉS et passons à l’apéro ; un bon petit rosé bien frais accompagné de
quelques olives. Il paraît qu’on n’a pas l’air trop frais, et que notre bronzage
a une drôle de couleur, il est vrai qu’à cet instant on est assez crevés. Nous
avons quand même un peu de chance, le ciel est légèrement voilé et le soleil ne
cogne pas trop fort. Assis sur l’herbe ou appuyé contre le mur de la chapelle,
tout le monde casse la croûte. Au menu : cake aux olives, saucisson, tomate,
fromage, croquants… bref un petit festin, le tout arrosé au Prestige du
Président et au Jaja de Jau, pourvu qu’on nous fasse pas souffler. Après le
repas petite démonstration de massage des membres inférieurs effectuée par
Danielle sur Bernard, ce sera une bonne partie de rigolade. Tout ça c’est bien,
mais nous n’avons fait que la moitié du chemin. Allez hop ! il faut y retourner,
et c’est avec peu d’enthousiasme et le ventre bien plein que nous
reconditionnons vélos et personnels. Après la traditionnelle photo de groupe,
nous repartons et pour digérer attaquons une belle montée, pas longue mais
costaud d’autant plus que le soleil a fait son apparition. Du col de Sainte
Catherine (520 m) la piste redescend vers le N/NO en direction du port de Centuri, là aussi on pourra rouler pendant un bon moment sans trop de
difficultés techniques, il n’y aura qu’une seule montée un peu raide. La
dernière descente avant Camera comporte quelques bons lacets qu’il faut
judicieusement négocier. Nous retombons sur la RD80 (à 233 m), et comme toute
bonne logique, après une descente il y a une montée, celle du Col de la Serra
(365 m). Le timing est respecté; arrivée simultanée des vététistes et de la
logistique: Enième pause boisson/panorama. Le prochain rendez-vous est fixé sur
la plage de Tollare. Enfin un peu de descente compensatrice bitumée jusqu’à
Granaggiolo d’où nous prendrons un sentier en sous-bois et la piste qui longe le
ruisseau de Granaghjulu. Cette piste rejoint la RD253 et 750 m au N/NO la
bifurcation par la RD153 jusqu’à la plage. Les deux VTT (Véhicules Tout Terrain)
de la logistique sont là et son personnel sous la tonnelle de la buvette. Nous
nous asseyons et apprécions goulûment une boisson fraîche. L’idée d’aller faire
une trempette fait l’unanimité de tout le monde. L’eau est bonne et les premiers
à l’eau sont les vététistes à qui il tarde de se décrasser, mais malheureusement
il y aura deux blessés légers : une attaque sournoise et piquante menée par les
oursins capcorsins. Lésions constatées : Dume, main gauche/Jean-Noël, talon
droit ; repli général. Les autres membres de l’équipe mettront des chaussures
adéquates. Il nous reste encore deux heures de balade à faire, nous rechaussons
les deux roues et longeons la côte par le chemin escarpé des douaniers. Nous
passons en bordure de la marine de Barcaggiu et de la plage de Cala sur laquelle
nous poussons nos engins sous les yeux des baigneurs qui doivent penser qu’il
nous manque un grain. La tour d’Agnellu sera le terminus de la partie roulable
et nous venons de faire après 45 km presque le plus dur, et nous en avons plein
les manivelles. Ce qui nous attend dans un très proche futur même une bête ne le
ferait pas ; il faut grimper sur le massif de Capandola. Ca ne va pas être une
mince affaire : il faut monter pendant 300 m, pousser et porter le vélo, tout
cela sous un soleil torride et une chaleur d’enfer caniculaire. Un certain temps
après : ouf ! quel soulagement d’avoir gravi cette côte sans le moindre coin à
l’ombre. Quand nous atteignons le sommet, nous sommes complètement épuisés. Il
va nous falloir quinze bonnes minutes pour reprendre notre souffle. De là haut
nous avons une superbe vue sur le découpage côtier ainsi que sur les bateaux
mouillant dans des criques paradisiaques. Le sentier de crête, technique et
sportif (en effet certains franchissements se feront à pied) redescend sur la
rade de Santa Maria où nous ferons un deuxième plouf pour rincer un peu de
transpiration. Maintenant on peut dire qu’on vient de faire le plus dur. Nous
reprenons le chemin passant devant la chapelle de Santa Maria et débarquons sur
la plage de Tamarone : second arrêt buvette et derniers abricots secs avant de
repartir sur Macinaggio que nous atteindrons en vingt minutes par un chemin qui
nous rappelle que nous venons de retourner à la civilisation, au passage nous
remplirons les gourdes au camping. Bernard posera son VTT au magasin de location
et rentrera en moto. Le quatuor restant montera au village en faisant le chemin
inverse du matin. Quel plaisir de revoir Magna Soprana : c’est la fin de la
galère. On est tous très contents d’avoir pu arriver au bout de cette méga
promenade, mais on ne ferait pas ça tous les jours.
N.B. :
Longue randonnée de 60 km en cinq heures. Dure avec des passages techniques.
Très belle par la diversité du relief et des paysages parcourus.
Montagne,
Refuge de Ciuttulu di I Mori (2 000 m) - Capu Tafunatu (2 335 m)/Paglia Orba
(2 525 m) –
Dominique, Jean-Noël, Noël
et Pascal, Bernard
Et une de
plus, une petite expédition très appréciée dans un des plus beaux massifs
montagneux de la Corse qui s’est déroulée dans de très bonnes conditions (météo,
logistique…). Elle va vous être racontée à la façon USHUAïA.
Premier Jour, Samedi 9 août
sequence… ramassage
Il est 3 h 30
du mat’ quand les réveils déchirent le silence nocturne dans trois maisons de
Magna Suprana. Un peu plus tard un véhicule immatriculé sur le continent quitte
le parking et prend la direction du sud. À 5 h 15 c’est le premier arrêt à
Pietranera pour récupérer Dume. Trois quarts d’heure après deuxième halte pour
prendre le dernier membre (de l’équipe) à Ponte Novo. Puis direction du Col de
Verghio ; cependant Pascal, notre chauffeur est quelque peu inquiet, le voyant
de la réserve d’essence clignote depuis Bastia. Nous espérons en trouver à
Calacuccia où nous arrivons à 7 h, mais la station n’ouvre qu’à 8 h. Nous
préférons ne pas risquer la panne et profitons de cette longue pause forcée pour
prendre un café accompagné de pains et croissants directement achetés au
fournil. Après avoir rempli les réservoirs, nous reprenons la D84 jusqu’au
lieu-dit « Le Fer à Cheval » (1 329 m).
Sequence……mise en jambes en hors d’œuvre
Il est 8 h 20
quand nous nous engageons sur le sentier en sous-bois qui conduit aux
« Bergeries de Radule » ; dix minutes plus tard nous rattrapons le GR20 venant
du Col de Verghio et encore dix minutes pour arriver aux bergeries (1 370 m).
Nous rincerons nos visages ruisselants de transpiration (il fait lourd et les
sacs ne sont pas légers) et ferons le plein des gourdes. Le GR redescend sur
quelques mètres puis remonte un petit peu parmi les derniers pins. Nous
franchirons le Golo juste au-dessus de la Cascade de Radule. Nous remontons la
rivière par la rive gauche sur l’ancien chemin de transhumance qui par endroits
est encore bien conservé. La montée par un petit défilé est assez raide, nous
passerons devant la croix qui donnera le nom au col situé juste au-dessus : Plan
de la Croix (1 544 m) où nous ferons une pause boisson/fruits secs. On franchit
à nouveau le cours d’eau pour déboucher dans la vallée de Tula et on remonte le
Golo par la rive droite. La végétation est basse et seuls les aulnes poussent en
bosquets tout au long du ruisseau. La montée est douce et agréable, nous
apercevons maintenant et au loin le Refuge de Ciuttulu, ancré au pied du Capu
Tafunatu et au N-E la Paglia Orba. Un peu avant les Bergeries de Tula le GR
s’élève à l’ouest; la rampe caillouteuse est très raide, trois pauses seront
nécessaires pour arriver sur la crête. Direction nord jusqu’au petit col situé à
la cote 1 881 m, de là on aperçoit la mer. Le sentier presque horizontal revient
vers le N-NE et quand on atteint ENFIN le refuge de CIUTTULU DI I MORI (2 000 m)
à proximité de la source du Golo il est 10 h 30. Il commence à y avoir pas mal
de monde. Les sacs se retrouvent vite déposés sur la terrasse, et nos chaussures
sont rapidement remplacées par les tongs. Nous prenons notre temps pour admirer
ce superbe panorama, la vallée de Tula est là devant nos yeux et s’étale sous
nos pieds, derrière c’est l’imposante falaise du Capu Tafunatu.
Sequence… casse-croute/sieste
Assis sur de
belles dalles au soleil nous mangeons un morceau et emmagasinons un peu
d’énergie pour l’après-midi. Durant le trajet quelques fromages ont souffert un
petit peu de la chaleur et sont laissé aller, le vin rosé est tout pétillant. Il
est midi et nous ressentons le manque de sommeil de la nuit écoulé. Une petite
sieste s’impose jusqu’à 13 h 45. Nous nous installons sur les couchages et
apprécions ce moment compensateur bien mérité. Dume se lève, pas trop bien
réveillé, puis pour une raison indéterminée revient vers son duvet et là :
Blanggg ! il donne un tel coup de tête baflanesque sur un chevron que tout les
autres se réveillent en sursaut; plus de peur que de mal, pas de bobo.
Sequence… …plat de resistance
En effet ce
qui nous attend, ne va pas être de la rigolade. Le Capu Tafunatu évalué PD Sup,
mais quand même. Avant tout nous rechaussons nos godasses, prenons deux sacs
avec une corde, de l’eau et les appareils photos. Du refuge un sentier cairné et
bien marqué nous conduit au Col di I Mori (2 155 m) l’accès à ce col comprend
de petits passages escarpés et Pascal très sujet au vertige n’osera pas aller
au-delà et préférera redescendre (bonne et sage décision). Une petite escalade
suivie de quelques marches nous conduit au pied de l’immense muraille légèrement
surplombante. C’est là que commence une vire oblique qui monte de droite à
gauche. Au fur et à mesure que l’on grimpe le vide s’agrandit et quelques
petites appréhensions adrénalinesques font leur apparition surtout à deux
endroits où le passage est vraiment étroit. Au niveau des Pierres Blanches on
s’élève de quelques mètres pour atteindre une deuxième vire horizontale qui
contournée par le haut permet d’accéder dans le Trou (35 m de long et 10 à 12 de
haut). Depuis cette immense arche nous avons vue sur la vallée de la Rossa. Nous
décidons d’essayer d’atteindre le sommet. Une troisième vire ascendante et
dominant l’impressionnant « GAZ » permet de traverser la face Est jusqu’à
l’arête Nord. Une petite brèche pas très facile à trouver permet de traverser la
face Ouest vers le sud. Une dernière vire aboutit sur un plan incliné au pied
d’une cheminée raide et étroite de 12 m, qui en faisant attention s’escalade
relativement bien. Celle-ci débouche sur une petite terrasse au pied du bloc
sommital (2 335 m). La dernière difficulté (une dalle verticale de 4 m, diff III)
sera franchie en solo par Noël, qui ensuite assurera les trois autres. Quel
plaisir de se trouver sur cette table, autour de nous c’est le vide absolu, nous
prenons quelques photos pour immortaliser cet instant. Nous sommes très contents
et heureux d’être là, mais aussi respectueux envers cette muraille qui quelques
heures auparavant paraissait infranchissable. Le retour se fera par le même
itinéraire avec quelques nouvelles prises de vue. Nous sommes un peu plus
accoutumés au vide et les premières sensations du départ ont pratiquement
disparu. De retour au refuge nous retrouvons Pascal et lui décrivons notre
course et nos impressions.
Sequence… …detente/grosse bouffe
Après avoir
pris un petit apéro anisé bien frais pour nous remettre de nos émotions,
Jean-Noël, Pascal et Bernard se tapent un petit tarot tout en sirotant un petit
rouge. Noël et Dume griffonnent quelques mots sur le Livre d’Or. Dans la cuisine
du refuge tous les randonneurs s’improvisent cordon bleu. À notre tour nous
allons préparer notre repas. Nous allons avoir ainsi l’occasion de comparer le
menu de ceux qui parcourent le GR20 : soupes lyophilisées, légumes, eau, pain,
biscuit, avec le nôtre : saucisson d’âne -pur porc-, pois chiches, tripes,
pâtes, fromage, fruit et vin rouge; léger et diététique n’est-ce pas ?
Déroulement de
nos agapes :
a) Noël se
propose de faire des pâtes avec de la joue de porc, Dume fait chauffer l’eau
pendant que les tapeurs de carton terminent la partie,
b) Noël
découpe la joue de porc et fait chauffer la poêle,
c) Dume et
Jean-Noël découpent le gruyère, Pascal et Bernard mettent la table,
d) Noël jette
les pâtes (spaghetti) dans l’eau et fait chauffer pois chiches et tripes,
e) On attaque
les hors d’œuvre (les vrais) et la deuxième bouteille de rouge (Morgon 96). Tout
ce petit manège intrigue nos quatre voisins de table qui doivent penser que nous
sommes des « randonneurs du dimanche ». Nous leur proposons quand même de goûter
aux saucissons et tripes, ils ne refusent pas.
f) Une petite
odeur de grillé embaume la cuisine. Peu après c’est au tour de la fumée
d’envahir la pièce. Ce petit coquin de Noël a fermé portes et fenêtres pour
enfumer tous les clients. Ne pouvant tenir un randonneur se lève pour aérer les
lieux (on ne peut dire que l’atmosphère soit irrespirable, quoi que !). Jusque
là Noël est complimenté pour ses talents de cuistot,
g) Noël
(toujours lui) contrôle les pâtes : « C’est bon, elles sont à point »,
Dume et Bernard égouttent celles-ci et les portent à table. Avec l’aide de
Jean-Noël on ajoute le gruyère et on touille quand tout à coup par on ne sait
quel étrange phénomène les pâtes se sont solidifiées et font bloc : Dume et
Bernard donnent la faute à Noël qui leur renvoie la balle en mettant en cause le
fromage. Conclusion : délire autour des pâtes-plâtre (on promet de faire la
commission à la femme de Noël). Heureusement que le vin est là pour faire passer
ce ciment prompt. L’enquête en cours donnera les causes de la prise rapide des
pâtes.
h) Le fromage
de chèvre passera mieux et la troisième bouteille aussi,
i) Après les
fruits on voudrait faire la vaisselle mais la cuve est vide et il faut attendre
un quart d’heure avant qu’on puisse frotter. Pour passer le temps on sort sur la
terrasse et on s’asseoit face à la vallée de Tula qui commence à disparaître
sous le soleil couchant.
j) Quand tout
à coup notre regard est attiré par un fil tendu le long de la terrasse sur
lequel sèchent quelques affaires dont des sous-vêtements féminins : deux petites
culottes et un soutien-nibards. Intrigués par la taille de celui-ci nous
cherchons à qui il pourrait appartenir, évidemment cela provoque un second
délire (ça rappelle le camp spéléo).
k) L’eau est
revenue et on passe à la vaisselle (merci Bernard).
l) Avant de se
coucher et pour digérer ce gargantuesque repas nous avalons une petite tisane et
allons essayer de faire de beaux rêves.
Second jour, Dimanche 10 août
Il est 6 h
pétantes lorsque la plupart des randonneurs se lèvent, il a fait chaud pendant
la nuit. Comme dans une fourmilière tout le monde s’active en silence pour
conditionner les sacs, prendre un petit déj et se laver la figure. Les consignes
du refuge exigent qu’on ne laisse rien à l’intérieur après 9 h. Nous laissons
nos affaires sur la terrasse sauf le même équipement de progression que la
veille.
sequence… …on remet ca
Il est 7 h,
lorsqu’on reprend le sentier qui conduit au Col di I Mori pour cette fois-ci
faire la Paglia Orba. On attaque la marche tout doux pour s’échauffer un petit
peu. Un peu avant d’arriver au col on bifurque à droite et on grimpe à travers
des blocs rougeâtres quand tout à coup nous entendons une chute de pierres :
elle a été provoquée par des mouflons perchés sur le sommet d’un énorme bloc.
Pascal avec toute sa meilleure volonté essaie de gravir quelques grosses
marches, mais ne peut y parvenir en raison de son vertige ; il fera demi-tour
(c’est une dure décision à prendre mais très prudente ; même si les passages ne
sont pas aussi exposés qu’au Capu Tafunatu). Nous continuons à monter dans le
couloir assez raide formé de gros blocs avec quelques passages engagés. Puis
celui-ci devient moins raide et se termine par une plate-forme dominant le vide
de la face N-W. Après une petite vire le cheminement est beaucoup plus facile et
on arrive sur le plateau sommital W. Pendant la pause nous aurons la chance de
revoir les mouflons et pourrons dénombrer deux femelles et deux petits. Derrière
nous arrivent deux employés du parc régional qui nous expliquent un peu le
comportement de ces animaux. Deux autres randonneurs suivent et observent la
scène. Nous poursuivons notre chemin et redescendons dans la Combe des Chèvres
pour remonter sur le versant opposé, ensuite nous progressons sur le plateau
sommital qui rappelle un peu celui du Monte Renoso et enfin le sommet (2 525 m)
est atteint à 8 h 30. Nous aurions aimé voir le lever du soleil, mais celui-ci
est déjà bien haut. Bien qu’il y ait de la brume, on distingue au N/N-E le Monte
Cinto (2 706 m) à 7 km à vol d’oiseau. Puis à reculons on reconnaît : le Capu
Larghia, la Brèche Félix, Capu Rossu, puis la Punta Minuta (2 586 m) et la
Grande Barrière. En se retournant ver l’ouest, la Grande Muraille du Capu
Tafunatu éclairée par un soleil rougeoyant. Quelques photos souvenirs, une pause
boisson/fruits secs et visite des lieux. Quelques mètres en contrebas une
terrasse surplombe le vide, nous décidons de nous y rendre pour admirer le
paysage. On s’approche du bord à quatre pattes, excepté Noël qui ose debout.
L’à-pic vertigineux est estimé à 500 m plein gaz. De retour au sommet nous nous
retrouvons les huit mêmes de la cime W. Puis retour ; une fois revenus à la
Combe des Chèvres nous décidons d’essayer de descendre par la voie SW. Tout à
coup on se trouve au sommet d’une cheminée d’environ 20 m équipée de trois
amarrages. Un couple de randonneurs est au pied de celle-ci et ne peut grimper,
grâce à la corde magique nous les aidons à monter (c’est notre B.A.). Nous
aiderons également à descendre le couple qui a suivi notre itinéraire.
Apparemment on a manqué un cairn et on est descendu tout droit par la « Cheminée
d’Hiver ». Une fois au pied de la paroi, le tracé continue dans une zone
caillouteuse et passant au pied d’énormes blocs. Maintenant on domine le refuge,
depuis un replat. La descente se fera tout droit par un éboulis qui nous
permettra de faire quelques belles glissades tout schuss. Il est 10 h 15 quand
nous réintégrons le refuge et nous octroyons quelques instants de repos.
sequence… …le retour
Pendant que
nous reconditionnons nos sacs nous assisterons à l’arrivée de l’hélico qui
ravitaille en essence le groupe électrogène. Il est 11 h quand nous disons au
revoir à Vanina (la gardienne du refuge, qui pratique également la spéléo sur le
continent et viendra un de ces jours avec les topis sous terre). Nous descendons
rive gauche du Golo jusqu’aux bergeries de Tula où nous passerons sur la Rive
Droite pour reprendre le GR, à partir de là c’est l’itinéraire inverse de la
veille. Nous croisons des gens qui montent, d’autres qui se prélassent au bord
de l’eau. À midi nous atteignons le Plan de la Croix. Nous allons y faire la
pause repas, mais avant un petit bain de pieds dans l’eau (très) fraîche du
torrent suivi par les plongeons des plus courageux (Jean-Noël, Noël, Pascal). Le
soleil chauffe la roche et nous ferons un peu de bronzette. Tout en
redescendant, on peut voir des groupes qui se rafraîchissent ici et là tout le
long du Golo et notamment aux environs de la Cascade de Radule. Aux bergeries
(dernier point d’eau avant la route) on se désaltérera encore une fois et 20 mn
plus tard nous voici de retour au Fer à Cheval. Quel soulagement quand on retire
les chaussures. Direction le Col de Verghio pour voir la statue du Christ Roi de
Bonardi. Puis demi-tour et arrêt à l’hôtel bar-restaurant de la station de ski
pour y savourer avec PLAISIR une mousse bien fraîche avant de rentrer
tranquillement à la maison.
Sortie
Spéciale
Il y avait là
toute la crème de la Spéléologie et du Canyoning Corse, à savoir ; les I Topi
Pinnuti, l’ACS, le club d’Ajaccio pour assister et participer à un événement qui
n’arrive en principe qu’une seule fois dans la vie d’un couple :
« Le Mariage
de Marie-France et Jean-François »
Check-List :
- Contact ?
. OK
-Pellicule ?
. 400 ASA
- C’est bon,
- Passagers ?
. 400
également
- Parfait, on
y va !
En ce 23ème
jour du 8ème mois de l’an de grâce 1997 le rendez-vous est prévu à
l’église Saint-Antoine de Sisco entre 18 h 30 et 19 h pour assister à l’arrivée
des mariés et à leur entrée à l’église. Depuis le clocher distant d’une
vingtaine de mètres, deux carillonneurs s’en donne à cœur joie pour annoncer
leur proche arrivée. Comme d’habitude il y aura toujours quelques retardataires.
Puis arrivent Marie-France dans une ravissante robe tenant son papa par le bras
et Jean-François (en tenue qui rendrait jaloux plus d’un Hidalgo), accompagné de
sa maman. Sur le parvis enherbé de l’église et sous une chaleur accablante
l’assistance qui n’a pu entrer attend avec frénésie la sortie des Jeunes Mariés.
Attention les
voilà ! Non pas encore, ils signent ! Ils ne vont pas tarder ! Préparez-vous !
Ils arrivent ! .... telles étaient les expressions employées juste avant la
sortie des époux Bianchi. Cette fois-ci c’est la bonne ! et c’est sous un
violent orage et une pluie battante de riz : long, court, rond, thaï, précuit,
créole ?… que les Jeunes Mariés franchissent la porte. La Haie d’Honneur
composée de huit acétos et une bougie les guide vers la lumière du bonheur. Les
flashs crépitent, les manivelles tournent, les boîtes à images mitraillent, on
se piétine, la foule est en liesse, un délire général envahi la populasse, c’est
un événement digne d’un Mariage Royal : Vive les Mariés ! Embrassez-vous !
Bravo ! etc. etc.
Après s’être
prêtés avec beaucoup de gentillesse à la traditionnelle séance photos et aux
félicitations et gros bisous, Marie-France et Jean-François récupèrent un petit
peu et ouvrent le convoi jusqu’à la salle des fêtes toute proche de l’église.
Les invités sont accueillis par un bon pti’punch (agrémenté d’une grande variété
d’amuse-gueule) qui sera bu à la santé des Mariés. L’accordéoniste de service
donne les consignes et envoie la musique d’ambiance. Tous les invités auront le
loisir de se diriger vers le copieux buffet dressé à leur attention. Les
mandibules s’activent, les verres s’emplissent et se vident aussitôt, certains
sont toujours au punch. Toutes les portes et fenêtres sont grandes ouvertes,
mais ne suffiront pas pour combattre la chaleur (ajoutons à celle-ci :
alcool+chaleur humaine) qui règne à l’intérieur de la salle, tous les fronts
dégoulinent. Pendant le repas, les Mariés feront un tour de table et prendront
des photos en compagnie des invités afin d’immortaliser cet instant. « Votre
attention s’il vous plaît, la Mariée et son Papa, le Marié et sa Maman sont
demandés sur la piste pour ouvrir le Bal » lance le Disc’Jockey. La piste de
danse est un peu juste pour le moment et nos hôtes d’honneur s’élancent dans une
valse aérienne. Puis c’est au tour de tous les invités de venir rejoindre la
piste qui a été élargie pour la circonstance. Tout un éventail musical - Pasos,
Tangos, Rock, Slow - accompagne les danseurs. Les symptômes de la fête sont là :
discussions, rires, transpiration, soif…etc. Soudain un doux bruit se fait
entendre : Schtump, ploc, vrrrt, pchitt, le champagne est là et coule à flots ;
HUM ! ! elles sont bonnes ces petites bulles ! ! elles seront accompagnées par
de petits gâteaux délicieux. Pour digérer tout cela une Méga Chenille sous la
conduite de la Mariée serpente entre les tables et la terrasse, puis ce sera la
reprise du répertoire musical. Quand tout à coup la lumière se tamise, et les
Mariés sont demandés pour démonter les pièces montées. Quatre mains enserrent le
piolet qui va gravir les deux cascades de choux à la crème. Allez-y ! quand vous
voulez ! et dans un même élan nos deux collègues soulèvent le piolet et frappent
la première pièce qui s’écroule. Puis c’est au tour de la seconde, le coup de
piolet lui est fatal et celle-ci malgré l’assurance des trois serveurs, se
retrouve au sol, entraînant avec elle la première ; évidemment sous les rires
intempestifs des invités. Qu’on se rassure, cette chute ne causera aucune perte,
puisqu’une nappe de rattrapage était prévue au cas où, et tous les choux
seraient mangés. La soirée suit son cours et retour sur la piste pour gesticuler
et chorégraphier sur des airs de Cloclo, Téléphone, … et tout une pléiade de
succès disco… Alain nous fera une démonstration de rock endiablé. Tout le monde
s’éclate comme des petits fous. Sur la terrasse des tables et chaises ont été
installées pour que les gens puissent prendre le frais sous un ciel superbement
étoilé. Sur cette même terrasse un autre événement va être fêté : l’arrivée du
dernier membre des I TOPI : REMY, qui se verra remettre par l’intermédiaire des
ses supers parents Véro et Jean-Baptiste un magnifique lit pliant. Vous vous
doutez bien que ce bricoleur de Jean-Ba a bien voulu l’essayer, mais… On avance
dans la nuit et les premières personnes fatiguées viennent prendre congé auprès
des Nouveaux Mariés qui leur remettent un petit bouquet souvenir. Vers 4 h du
mat’ la piste se vide petit à petit, et c’est le moment choisi par une bande de
joyeux drilles pour prendre un bain de minuit dans la piscine toute proche. Le
Tango corse de Fernandel joué par l’accordéoniste va clôturer la soirée
dansante.
Toutes nos
Félicitations et nos Vœux de Bonheur à Marie-France et Jean-François BIANCHI
Samedi 1er
septembre 1997
Canyon du
Viula - Olcani-
Pascale,
Fanny et Jean-Claude, Mélanie, Pierre-Jean, Michèle, Jean-Philippe
Pour la première sortie
canyon de Mélanie et Fanny le grand jeu est de sortie. Rappel largable, corde
d’assurance et un vétéran assure d’en bas. Papa J-C. tient à sa progéniture !
Bon, ça c’était pour le premier rappel. Celui-ci ayant été passé avec succès et
avec une certaine « assurance ! » par les quatre débutants, le deuxième est
équipé sans la moulinette. Quant au troisième, la technique traditionnelle est
déjà utilisée avec en plus descente en binôme. Les sauts se passent sans
problème et celui de 6 m a même un goût de reviens-y pour Mélanie et Fanny. La
troupe arrive sans problème au Ponte Novo et tout le monde s’entasse dans le
Lada pour regagner le point de départ (on est quand même encore loin du record
du Discovery).
Escalade,
école de la Restonica
Dominique, Sylvie et Roger,
Pascal
C’est par une
magnifique matinée estivale que nos quatre Dalton entament leur défoulement sur
les falaises du site. Cela malgré un petit problème de rendez-vous (Roger ayant
fixé une d’heure d’avance à Pascal et Dume, résultat : gling ! glong ! petit
carillon ! : Dume réveille la famille Defendini). Depuis le petit parking situé
à environ 1,5 km de Corte sur la route qui monte aux bergeries de Grotelle il
faut trois minutes pour atteindre la falaise. Il y a également quelques rochers
équipés en bordure de la route. Arrivés au pied des voies nous posons nos sacs
et observons celles-ci. Le soleil commence à chauffer et l’ombre est rare. Nous
enfilons nos baudards et chaussons. Sur la paroi il y a de nombreuses voies
cotées de 3 à 6 et longues de 15 à 30 m. Nous commencerons par une III pour nous
habituer au vide et ressentir les notions d’équilibre. Bref de quoi se remettre
dans le bain. Roger assuré par Sylvie grimpe en tête et équipe, Pascal en second
récupère les dégaines, puis ce sera au tour de Dume et Sylvie. La descente se
fera par un rappel installé sur la voie de VI. Pour bien sentir le rocher, les
prises, les positions, pour prendre confiance, nous grimperons une fois, deux
fois, trois fois (adjugé) la même voie. Il est midi et il se fait faim, nous
descendons un peu plus bas nous mettre à l’ombre d’un olivier séculaire et
casser la croûte. Après le repas nous prendrons un café en compagnie d’un couple
d’allemands qui est venu grimper en Corse. Après le site de Caporalino ils
viennent sur la Restonica. La reprise sous le chaud soleil est dure. Roger
attaque la 6, assuré par Sylvie. Dume, assuré par Pascal celle de 4. Nos voisins
s’équipent et grimpent à côté. Notre initiateur atteint le sommet et attend
Pascal. Sur la plate-forme d’arrivée il y a bien du monde et il faut faire la
queue pour le rappel. Plus ça va, plus il fait chaud, avant d’arrêter notre
leçon Roger nous propose la cerise sur le gâteau : … « bluz ». C’est un gros
bloc sommital d’environ 8 m sur 3, équipé de deux voies de VII. La face du
rocher est pratiquement verticale et les deux premiers mètres sont aïe ! aïe !
aïe ! Roger s’engage sur la tranche du rocher et pose la première dégaine. Pour
la seconde ce n’est pas évident, il doit s’étaler de toute sa longueur et en
adhérence limite après un effort violent « Innngnn ! » parvient à la
placer. Sec ! demande-t-il à Pascal pour pouvoir se reposer un instant. La voie
continue tout droit, cependant Roger traverse la dalle et tente la deuxième voie
qui présente une sortie très difficile. Dans un autre effort surhumain, Roger
essoufflé parvient à franchir l’obstacle et se hisse en haut du bloc. Bravo ! La
descente en moulinette sera bien plus facile. Puis c’est au tour de Pascal et
Dume de goûter à cette VII pas piquée des vers ! Dur ! Dur !
Retour au
petit parking pour se déséquiper. Le rangement du matos sera suivi par un
rafraîchissement dans la Restonica quelques mètres en contrebas. Quant au
rafraîchissement de nos gosiers il se fera à la buvette 500 m en amont de
l’école d’escalade. Ah ! que ça fait du bien !. Le chemin du retour se passera
bien jusqu’au moment (à Fontanone) ou Pascal a un gros doute : ses clés !, il ne
les trouve plus et pense les avoir oubliées ou perdues au parking. Arrivés à
Casamozza nous fouillerons partout, mais pas de clés. Nous raccompagnons Pascal
chez lui (merci pour la collation) et dès le lendemain il remontera pour essayer
de les trouver.
Spéléo, étude
de la spéléogenèse, Castiglione 1 & 3 – Oletta -
Nicole,
Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude, Jean-Paul,
Michelle et Christophe et François R
Comme le veut
la sempiternelle tradition, le rendez-vous est fixé à 9 h 30 au Col d’Amphore.
Tout en buvant notre café, Michelle nous présente François Rouzaud, il occupe le
poste de Conservateur en chef du Patrimoine pour la Région Midi-Pyrénées.
François est un spéléo de longue date, fonctionnaire du Ministère de la Culture,
ex-trésorier de la FFS, spécialisé en spéléogenèse et expertise de cavités
contenant des vestiges préhistoriques (grotte Chauvet entre autres…). Sa passion
pour la karstologie l’a conduit de fil en aiguille et à travers les méandres du
Ministère de la Culture à se spécialiser dans les fouilles archéos en milieu
souterrain. Invité sur l’initiative de Michelle dans sa démarche de
reconnaissance de sa fouille vis-à-vis des hautes instances parisiennes.
Objectif : approfondir le scénario de la création de la zone ossifère de Cast.3,
préciser les circonstances de la genèse de la cavité.
Il est 10 h 30
quand nous arrivons à Cast.1. La météo est radieuse et nous nous équipons tout
en papotant et flânant. Nous allons former deux groupes ; le premier composé de
Michelle, Christophe, François, Jean-Noël et Jean-Claude se rend à Cast.3 pour
voir l’avancement des fouilles effectuées par Michelle et ses étudiantes.
Equipement par Dume et Jean-Paul (une première…) ; cela facilitera la descente
pour le premier groupe (peu d’attente aux fractios). Il manquera un petit mètre
au fond suite à des mickey un peu grands et des main-courantes un peu lâches,
sinon sécurit 100 %.
Pendant ce
temps visite extrêmement détaillée de Cast.3 D et G pour François qui est venu
pour tenter de comprendre comment sont arrivés les ossements à l’intérieur de la
grotte à -32 m. Ceci fera l’objet d’un rapport de Michelle qui nous en fera
sûrement profiter. Globalement la cavité s’est constituée suite à des mouvements
tectoniques, aucun signe de karstification… les zones de calcite proviennent de
la dissolution du calcaire de surface qui est maintenant très peu épais. À
l’occasion de variations climatiques, les failles ont pu s’ouvrir et faire
office de pièges à animaux. Il y a eu comblement des failles par des matériaux
contenant argile, cailloux, os puis calcification puis la tectonique a rejoué
(certains remplissages sont décollés des parois). Ces failles ont une forte
probabilité de se poursuivre jusqu’au niveau de la mer primitive, soit plus de
200 m en dessous du niveau actuel de la cavité, mais ont également une forte
probabilité d’être colmatées rapidement. Ca continue mais impossible de savoir
où creuser… La situation est la même à Morosaglia.
14 h, il fait
faim, on remonte par le P17 pendant que Dume nous rejoint par Cast.3G. Nicole
nous a rejoint. Agréable casse-croûte dans la fraîcheur du porche. Après avoir
rempli nos panses et étanché notre soif, nous ne ferons pas de sieste. Nous
prendrons un café et descendrons illico presto dans Cast.1. Descente de J-N.,
histoire de s’assurer de l’équipement, on emmène un ex-membre de la FFS…, puis
le reste de l’équipe, y compris Christophe qui se fera un baptême de jumar,
d’une pierre il fera deux coups : initiation in situ et visite du trou.
Michelle
restera en surface pour une éventuelle jonction sonore avec la fouille en haut
du plateau à escargots (mais nunda !). Les remarques sur la spéléogenèse sont
les mêmes qu’à Cast.3, beaucoup d’humidité au fond, il doit y avoir une
circulation d’air chaud qui condense sur les parois ce qui signifie que
certaines zones du fond ont un contact avec l’extérieur. Autre point troublant,
en haut du plateau à escargots, des sacs plastiques contenant des sédiments de
fouilles ont été grignotés et on retrouve les traces de dents, sur la paroi de
gauche François a mis en évidence des griffures, il s’agit sûrement de rats ;
viennent-ils par le fond de la faille ou arrivent-ils par le haut ?
Remontée sans
problèmes des novices, déséquipement de J-N. Sortie 17 h 30. J-N., J-C. et Dume
filent à St Florent boire une mousse en compagnie de notre sponsor munichois
Peter Reger, pendant que le reste de l’équipe se rend à Cast.2 pour une visite
de surface.
Spéléo,
visite, Grotte de la Coscia - Macinaggio -
Nicole,
Marie-France et Jean-François, Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude & family, Jean-Paul, Michelle et Christophe
et François R
Après avoir
pris contact avec Eugène Bonifay qui reprenait les fouilles ce week-end,
Michelle a invité les Topi à visiter la grotte. C’est ainsi qu’une dizaine de
personnes se sont rendues à l’ancien moulin à vent de Macinaggio. « La Grotte
aux Cerfs » est une cavité s’ouvrant à mi-hauteur sur la pente entre le moulin
et la côte est. Eugène Bonifay (l’inventeur) nous accueille archéologiquement et
nous explique les circonstances de la découverte ainsi que les différentes
campagnes de fouilles. Après son exposé nous pénétrons à l’intérieur de la
cavité. Dans la salle principale les fouilleurs s’activent à la préparation du
chantier et à la mise en place de poutrelles en bois permettant de se déplacer
au-dessus de la zone qui va continuer à être dégagée. Il s’agit d’un empilement
de crânes et bois de cerfs. Le chercheur nous explique qu’il y a déjà une
première particularité : les crânes, les bois de chute et de massacre
appartiennent uniquement… (et jusqu’à présent) à des mâles. Autre particularité,
cet aménagement a été fait par l’Homme : mais dans quelle(s) intention(s) ?
Seules les fouilles à venir pourront apporter une réponse. L’hypothèse avancée
par Eugène Bonifay s’orienterait vers une fonction de sanctuaire. Il y a encore
une troisième particularité, d’après le matériel trouvé au cours des précédentes
fouilles l’Homme de Neandertal est arrivé en Corse il y a environ 65 000 ans.
Mais comment ? et quelle pouvait être sa population ? L’origine cultuelle de
l’amoncellement de bois de cerfs se précise, va-t-on enfin mettre la main sur
l’Omo Macinaghju… Enfin une dernière particularité, les datations sur calcite
posent également un problème. Selon Eugène Bonifay les prélèvements effectués en
quatre points de la grotte donnent trois résultats satisfaisants quant au
quatrième il est complètement incohérent. Les fouilleurs sont confrontés à un
autre problème: pour élargir la zone de fouilles, ils sont gênés par de gros
blocs et cailloux. Les topis ont proposé leur aide pour faire une chaîne et
évacuer toute cette caillasse.
La matinée est
vite passée quand on écoute quelqu’un d’hyper passionné comme Eugène Bonifay.
Les fouilleurs descendent manger au village et nous prenons congé de notre hôte.
Une petite halte sur la terrasse d’un café sur le port est la bienvenue: nous
prenons un petit apéro et réglons les derniers détails avec François qui doit
nous quitter (il doit prendre l’avion).
Au retour nous
nous arrêterons pique-niquer sous le couvent de Santa Catalina et visiterons la
grotte située en contrebas de la route et en bordure de mer (J-C., Maxime, Dume,
J-P., Nicole, Jeff et M-F.).
Des rencontres
et discussions avec des chercheurs aussi passionnés et passionnants que Michelle
Salotti, François Rouzaud et Eugène Bonifay sont très instructives et
constructives. On sent qu’il y a un message qui est en train de passer (tout
doucement) pour une meilleure entente entre des gens de terrain et des
chercheurs. Entre ceux qui essaient d’aller le plus profond, le plus loin
possible sous la Terre, et ceux qui étudient et tentent de faire parler les
vestiges de l’Humanité qu’elle conserve.
Spéléo,
visite, topo, gouffre de U Tribbiolu - San Nicolao -
Dominique, Jean-Noël, Laurent, Jean-Claude, Jean-Paul, Noël et notre Arlésienne Nicole
Faisant suite
à une enquête réalisée par la TOPISOFRES auprès d’un club spéléo pendant
10 mois, la constatation suivante a été faite : « Il existe dans toute sortie
spéléologique un comportement et un déroulement stéréotypé »
C’est toujours
et à peu d’exception près que nous pouvons assister au même scénario. Celui-ci
est devenu pratiquement un rituel, dont voici les différentes étapes :
1 -
Ramassage et récupération des équipiers
2 -
Rendez-vous au local pour prendre le matériel
3 -
Rendez-vous de tous les participants à un point donné (de préférence un bistrot)
4 -
Accès à la cavité
5 -
Restauration et désaltération
6 -
Exploration et retour
Nos chercheurs
ont suivi une équipe de spéléos ce samedi 27 septembre
1997.
Le trou visité est U Tribbiolu à San Nicolao (Haute-Corse).
Il est 8 h
quand Jean-Noël et Jean-Claude récupèrent Laurent et Dume, ils se rendent
ensuite au local pour charger le matériel. Le second rendez-vous est prévu au
bar de Moriani. Noël et sa famille nous attendent, puis arrive Jean-Paul. Nous
prenons un petit café suivi de la répartition du personnel dans les deux 4x4. Un
peu plus tard nous roulons en direction de Santa Reparata et nous arrêterons à
l’entrée du hameau de Repiola. Les véhicules sont garés sur l’accotement, puis
c’est la répartition du matériel dans les sacs et nous grimpons en direction du
lieu-dit U Tribbiolu. Normalement Nicole qui finit de travailler à midi doit
nous rejoindre. Ne connaissant pas le chemin, Jean-Noël lui a laissé un petit
plan d’accès. Pour lui faciliter l’orientation, nous lui balisons le chemin avec
de jolies guirlandes, (et après on dit que les hommes ne sont pas tous
galants !). Le sentier que nous prenons est également emprunté par les chasseurs
et bergers qui l’entretiennent et 35 minutes plus tard nous arrivons dans la
zone du trou. L’équipe connaît approximativement la direction dans laquelle il
se trouve, mais devant nous se dresse un véritable mur de ronces et de fougères
dans lequel il va falloir se frayer un passage. C’est armés de machettes et
serpettes que les spéléos se défoncent dans cet univers impénétrable. La
végétation agressive est très dense et sa hauteur varie entre 1,50 m et 2,50 m.
Avec une incroyable énergie les outils tranchants frappent, coupent, refrappent,
recoupent… « Ce n’est pas la peine d’aller en Papouasie pour se faire de la
jungle » (Noël). Les végétaux coupés jonchent le sol et c’est sur ce tapis
que nous allons progresser. Après une demi-heure d’efforts et d’égratignures
nous atteignons une zone plus dégagée et repérons l’arête calcaire, ouf ! nous y
sommes. Il est 11 h 30 quand nous atteignons le trou. Jean-Paul qui ne le
connaît pas ne semble pas trop effrayé par l’étroiture d’entrée. Nous décidons
de casser la croûte avant de descendre. C’est à l’ombre des rochers et chênes
que nous allons mastiquer et boire un super petit Cahors de 88 (merci
Jean-Paul). Au-dessus de nos têtes deux parapentistes s’éclatent dans les
thermiques. Après le petit café offert par Jean-Paul (merci Jean-Paul) nous
formerons deux groupes. Dominique et Jean-Paul équiperont le puits, Jean-Claude
descendra ensuite pour aménager un passage un peu délicat. Une demi-heure plus
tard Jean-Noël, Laurent et Noël attaquerons la topo. La descente s’effectue sans
trop de problèmes. Une fois dans la salle du lac le premier trio visitera le
petit réseau et passera ensuite à l’équipement de la petite escalade; Jean-Paul
va planter son premier spit (à éviter… à garder en souvenir – ndlr -). Pendant
ce temps Jean-Claude et Dominique vont installer un bout de corde au passage de
la lucarne qui conduit au dernier puits. Puis par un passage étroit ils
remontent auprès de Jean-Paul qui termine son ancrage. Tous les trois se rendent
au fond du réseau pour escalader un ressaut de 4 m qui conduit au bas d’un puits
estimé à une dizaine de mètres. Une escalade en artif est nécessaire, elle se
fera lors de la prochaine sortie. L’équipe topo nous rejoint, pendant qu’elle
prend les dernières mesures, Jean-Claude, Jean-Paul et Dominique vont remonter.
Jean-Claude passe le premier suivi par Jean-Paul. Arrivé au premier fractio
Jean-Paul s’énerve un petit peu et réussi à passer ; au second c’est kif-kif
bourricot ; au troisième ça va ; au quatrième ça va pas du tout, il s’énerve de
plus belle, il crie, il jure !, « Si j’avais su, j’aurais été en montagne »,
et ça passe. Et maintenant c’est la sortie, le matin même elle ne lui présentait
pas de difficulté pour descendre, pour la passer en remontant c’est autre chose;
Jean-Paul force, se démène, ça frotte, ça coince, ça fait chier, et qui plus
est, il blasphème ! (on le dira à Nicole ! na !), Jean-Claude l’encourage et en
même temps l’agace (gentiment) en lui lançant de petites piques (très amicales).
Après dix minutes d’efforts surhumains… ploc ! ! (tiens, il restait encore une
bouteille de Cahors ? – ndlr -), Jean-Paul est sorti. Les suivants pendus aux
fractios applaudissent. Jean-Paul redevient plus serein et est très content
d’avoir fait ce joli trou et surtout d’avoir franchi l’étroiture. Il est 18 h 15
quand Jean-Noël qui déséquipe sort à son tour. Il fait toujours aussi beau.
Cependant une petite question se pose : où est passée Nicole ? on ne l’a pas
vue. Nous nous sommes donnés tant de mal pour elle, et elle n’est pas venue !
Nous sommes déçus (*). On lui enverra quand même la facture du démaquisage et
balisage. Puis c’est la descente vers les véhicules et le retour à Moriani.
Jean-Paul récupère son fourgon, Noël descend à Casamozza et retour au local pour
décharger le matos et rentrer Maison.
(*) prendre
cette réflexion au second degré
Spéléo, stage
initiation et perfectionnement, Falaise de Francardo – Omessa -
Encadrants :
Dominique, Jean-Noël, François, Olivier,
Jean-Claude, Pierre, Francis, Noël
Perfectionnement :
Nicole, Jean-Paul, Pierre-Jean
Initiés :
Sébastianne et Dominique, Nicolas, Uzziel-David
Escalade :
Bernard & family
Samedi 4 octobre
Le rendez-vous
est fixé au Rex Bar à Francardo à 9 h 30. Nous sommes les seuls clients
installés devant nos cinq cafés maison. Peu de temps après deux drôles de
clients viennent nous proposer des fins de séries de couteaux « Stainless
Léopard ». Nous essayons de marchander, mais ça ne marche pas. Après maintes
palabres certains d’entre nous se décident à acheter. Bientôt 10 h (heureusement
que les horaires spéléos sont très élastiques) et voici que débarquent
Pierre-Jean, Pierre et Francis. Après les bonjours, bisous et kawa nous prenons
la direction de la falaise. En raison des travaux de la déviation de Francardo,
l’accès initial au chemin a été supprimé et n’a pas été rétabli.
Nous croisons
un chef de chantier qui nous invite gentiment à ne pas nous garer sur le
chantier. Nous devrons donc monter à pied (nous étions trop bien habitués au
transport en 4x4). Tous les participants se répartissent le matos, quand Olivier
un peu inquiet demande si quelqu’un a pris les amarrages? ? ? (GROS DOUTE).
Ceux-ci ont été oubliés au local et notre serviable chevalier Olivier de la
Marana accepte de retourner à Bastia. La montée est rude et suante, heureusement
que le matin la falaise se trouve à l’ombre. En attendant le retour de notre
messager, nous commençons l’équipement des premières voies avec des mousquetons
réquisitionnés ici et là. Pendant que Jean-Noël prépare les voies d’initiation,
Francis en super pédagogue prend en charge les débutants et leur inculque le
matériel spéléo et la sécurité. Noël, David et François nous rejoignent. Noël
(futur initiateur) prend en charge David et Dominique.
Avec les
mousquetons de dépannage nous pourrons équiper trois voies sur lesquelles les
initiés pourront mettre en pratique les connaissances toutes fraîches. Tout en
discutant une question va lancer un débat controversé: « Faut-il ou ne faut-il
pas faire une clé de sécurité sur les descendeurs au passage du fractio ?
(hormis le premier qui équipe) »
Certains
d’entre nous sont partisans pour, d’autres contre tout le monde argumenta sa
position ; mais il faut savoir que l’Ecole Française de Spéléologie préconise de
ne pas faire de clé, donc… … La matinée est superbe et nous progressons
pratiquement tous en pantalon à manche courte (ou short - ndlr) et tee-shirt.
Voici le retour de notre sauveur et nous reprenons l’équipement des voies
restantes. Avant de passer à table Jean-Claude et Dume s’exercent au dégagement
d’équipier, ce n’est pas une mince affaire et les pinceaux se mélangent. C’est
l’heure de manœuvrer les mâchoires, la braise est prête (merci Pierre) et avant
quelle ne soit aromatisée par les harengs de Jean-Noël ceux qui ont porté de
quoi faire griller se précipitent (vous avez deviné pourquoi). Les bouteilles de
rouge et rosé subissent de nombreux assauts et rendent l’âme. Soudain une odeur
de marée emplie nos narines ; Jean-Noël vient de mettre deux superbes H - - - -
- S sur la grille et comme par hasard le vent venant de face tout le monde en
profite. Après les agapes nous nous ruons (lentement) sur les cordes et
procédons aux différentes manœuvres — descente, remontée, conversion, passage de
fractios… Dume termine la vire de gauche et installe l’échelle : ce sera
l’atelier de réchappe sur corde d’assurance. L’après-midi est encore plus chaude
que le matin ce qui incite un peu au lézardage. Tout se passe bien, les initiés
prennent davantage confiance et se tapent les pleins gaz. Sébastianne a un peu
souffert pour franchir un fractio, David en a chié un petit peu sur la vire,
Dominique et Nicolas (… ? …). Maintenant il faut penser à tout déséquiper et
redescendre. Une petite halte au Kré d’as pour s’envoyer quelques bonnes
mousses. Rendez-vous est pris pour le lendemain à Saint-Florent.
Dimanche 5 octobre
Encadrement :
Dominique, Jean-Noël, François, Olivier, Noël
Initiés :
Ceux de la veille.
On ne va pas
le répéter à chaque fois, mais pour ceux qui ne le savent pas, le rendez-vous
est fixé à 10 h au Col d’Amphore (on passera vite sur les bonjours et café) Il
est 10 h 45 quand nous prenons la direction de Castiglione et 11 h 15 quand nous
arrivons au trou du pylône. Devant l’entrée, les encadrants expliquent le
fonctionnement des acétos et les précautions à prendre avec ce type d’éclairage.
Puis
Jean-Noël, François, Noël et les nouveaux se rendent à Cast.3 pour visiter le
trou et rencontrer Michèle et deux étudiantes, Maud et Elisabeth, qui sont là
depuis 9 h du mat. Pendant ce temps Olivier et Dume équiperont Cast.1, Salle de
la chèvre et Réseau gauche. Ensuite tous les deux descendront jusqu’à Cast.3
pour casser la croûte (15 h) avec le premier groupe et les fouilleurs. Après le
rot les spéléos se retrouvent au trou du pylône (excepté Olivier qui fouillera
l’après-midi). Jean-Noël accompagnera Nicolas à la Salle de la chèvre,
Dominique, François et David descendront jusqu’au fond, à noter la présence
d’une chauve-souris : (… ?). François déséquipera les deux derniers puits. Noël,
Sébastianne et Dominique ayant pris un peu de retard ne descendront que le puits
d’entrée et la Salle du veau. L’impératif horaire pour Jean-Noël et François
nous oblige à remonter pour 17 h 30. Sébastianne et Dominique n’auront pas le
temps pour descendre plus bas, ils restent un peu sur leur faim (Noël). Pour
mieux apprécier, la prochaine fois nous ne ferons qu’une seule cavité.
Nous adressons
quand même nos félicitations aux initiés qui en deux jours sont partis du
plancher des vaches, se retrouvent sur les hauteurs de Francardo et en sous-sol
à Saint-Florent; ce qui n’est pas évident pour des débutants encore, bravo !
VTT
Alain,
Marie-France et Jean-François, Dominique, Jean-Noël,
Olivier, Véronique, Jean-Paul, Jean-Pierre
Le rendez-vous
est fixé à 9 h 30 au bar « A Tramuntana »
En principe le
secteur opté pour faire la randonnée est la région de Saint-Florent, Lac de
Padulla. Mais en raison du fort vent qui souffle et de son renforcement prévu
pour les prochaines heures, certains d’entre nous proposent de faire un autre
circuit. La région de Folleli est à l’abri du zef et donc moins exposée en cas
d’incendie. Cependant Marie-France et Jean-François nous attendent à Saint-Flo.
Jean-Noël se dépêche de les avertir du changement de programme. Mais les deux
tourtereaux ne sont pas tout à fait prêts et préfèrent pédaler sur Saint-Flo.
D’autre part Jean-Noël et Dume ont donné rendez-vous à François et Francis à
13 h pour aller faire Cast.1 et 3. Donc Jean-Pierre, Jean-Paul, Alain, Olivier
et Véro se rendent sur Folleli. Jean-Noël et Dume prennent la direction de
Saint-Florent, en arrivant en bord de mer il y a du vent, mais au croisement
(lieu du rendez-vous) qui conduit vers les Cast., ça souffle beaucoup moins. La
mise en jambes se fera sur la petite route goudronnée sur environ 3 km puis nous
prendrons au sommet d’un monticule une piste sud en légère pente, carrossable
mais très caillouteuse. Nous passerons devant le ferme de Forcone et avant
d’arrivée à celle de Malpergo nous pourrons observer deux troupeaux de brebis
pâturant en compagnie de leurs petits (parfois touts petits). Pour l’instant ce
n’est pas trop dur, à part quelques grimpettes un peu raides, mais courtes. Nous
arrivons devant une clôture protégeant une belle amanderaie, et devront passer
les vélos par-dessus. Après avoir longé la plantation, nous reprenons notre
piste qui serpente entre les prairies et des ruisseaux asséchés. Nous passons à
nouveau au milieu d’un troisième troupeau de brebis et de leur progéniture, même
qu’il y a une drôle de brebis – elle a de ces cornes… Nous retrouvons la route
goudronnée que nous laisserons ensuite pour reprendre une piste est. Celle-ci
après une belle randonnée à travers maquis, sous-bois, petites grimpettes et
anciens chemins nous conduit au bord du lac de Padulla. Nous allons le
contourner par la gauche a travers une végétation luxuriante qui provoque
quelques petites chutes. Nous retombons à nouveau sur la civilisation et
suivrons le bitume jusqu’au hameau de Croce. À partir de là c’est le retour par
la RD 82 jusqu’aux voitures. Une seule crevaison (Dume) à 1,5 km de l’arrivée.
Ce fut une très belle promenade de 22 km (1/3 de goudron, 1/3 de piste, 1/3 de
tout venant). Il n’y a aucune grosse difficulté et il faut compter environ
2 h 30 pour la faire.
Spéléo,
visite, Gouffre de U Tribbiolu - San Nicolao -
Nicole, Dominique, François, Jean-Paul
Ce coup-ci
Nicole est venue, elle ouvrira la marche. Le balisage laissé en place la
dernière fois est encore là et notre guide trouve son chemin sans problème. La
marche d’approche, presque tout le temps à l’ombre, durera 40 minutes. Il est
11 h 20 quand nous atteignons l’aire de pique-nique ensoleillée. Nous soufflons
cinq bonnes minutes. Avant de manger nous préparons les kits (deux pour le trou
et un pour l’escalade du fond). François se propose d’équiper, il sera suivi de
Nicole et Jean-Paul, Dominique fermera la descente. Celle-ci est assez longue et
laborieuse (François ayant oublié d’équiper le départ du toboggan) À 14 h 30
nous nous retrouvons tous les quatre dans la salle du lac. Avant toute chose
nous convenons de l’horaire pour quitter la zone: vers 17 h 30. La remontée
devant se faire à partir de 16 h. Jean-Paul, qui est venu il y a quinze jours,
emmène Nicole visiter les lieux. François et Dume se rendent au fond du réseau
supérieur pour grimper jusqu’au bas du puits à escalader. Le trou est très
humide et l’escalade n’a pas l’air très évidente. Le passage à grimper doit
faire environ 70 cm de large et 6 m de haut. Une paroi semble saine et bien
concrétionnée. Celle d’en face présente de nombreuses écailles qui s’arrachent.
François se propose de passer en premier tandis que Dume l’assurera. Nous
profitons d’une branche de 3 m (arrivée là on ne sait comment ?) qui fera office
de mât d’escalade. L’oppo est dure à faire, la roche délitée part en miettes et
Dume doit rentrer la tête dans les épaules pour se protéger. François réussi à
planter un piton dans une fissure qui semble honnête à environ 2,50 m. Après
avoir soufflé un petit peu il reprend son ascension et réussi à mettre un
coinceur et une dégaine sur un amarrage naturel (à ne pas s’y suspendre dessus
comme une bête !). La progression est un peu craignos, François atteint un
passage étroit. Il place un étrier sur la dégaine, puis essaie de se hisser, ça
frotte et à nouveau c’est la chute de matériaux sur Dume. Le courant d’air senti
la dernière fois est bien présent et notre soif de première est forte. Mais la
position inconfortable fatigue François et il faut se résigner; nous ne
prendrons pas plus de risques d’autant plus que l’horaire de retour est
légèrement dépassé. Pour désescalader sans risque nous préférons laisser la
quincaillerie sur place : il faudra revenir assez vite pour terminer
l’exploration et essayer d’atteindre ce qui semble être un départ de galerie ou
boyau. La remontée se fera dans le même ordre
Nicole et
Jean-Paul passeront les fractios relativement bien, mis à part celui du sommet
du dernier puits qui ne leur facilite pas la tâche. L’étroiture de la sortie
sera moins dure que la dernière fois. Dume déséquipera et sortira à 17 h 45, le
jour commence à décliner mais permet le retour à la voiture sans problème.
Spéléo,
Journée prospection - Oletta
Jean-Yves
et son neveu, Dominique, François, Jean-Claude,
Pierre, Philippe
Enfin ! ! après avoir été annulée, reportée, reprogrammée la première
journée-prospection a bien eu lieu.
Après les
incendies de la semaine précédente, Jean-Yves a proposé d’effectuer une
prospection dans la zone parcourue par les flammes. Le matin nous nous rendrons
dans le massif à demi brûlé de la Cima di Panciarella. Jean-Yves se souvient
approximativement de l’emplacement d’une grotte qu’il a visité il y a sept ou
huit ans. Après une heure de recherche nous finirons par la retrouver. Cette
cavité a fait l’objet de fouilles au début du siècle. Puis dans les
années ? ? une campagne paléontologique a permis de mettre à jour des ossements
d’animaux – notamment du cerf –, du matériel archéologique – poterie et perles
–, ainsi que des ossements humains. C’est une galerie principale d’une longueur
de 15/20 m présentant des surlargeurs et deux diverticules. Un important
remplissage a comblé la partie inférieure de celle-ci. Quelques concrétions
fossiles ornent les parois et plafond. Au fond du couloir le plafond s’abaisse,
François, Jean-Yves et Jean-Claude passent une chatière; mais derrière il y a un
énorme travail de désobstruction. Le remplissage essentiellement composé de
terre et de quelques cailloux ne semble pas trop dur. Il est fort souhaitable
d’en faire la topo et de prévoir une, voire plusieurs sorties pour désober.
Nous
continuerons par la prospection a travers le maquis brûlé. De nombreux
affleurements calcaires seront parcourus. Les pieds de falaises et blocs seront
également visités. Résultat : quelques failles peu profondes, abris sous roches
aménagés par les bergers. Ce lapiaz semble assez impénétrable.
Un magnifique
chêne, nous offrant son ombrage, servira de parasol pour casser la croûte.
L’après-midi nous grimperons (en 4x4) sur la crête de Caprili (191 m). Celle-ci
domine au nord-ouest l’Aliso, et à l’est le secteur prospecté ce matin. Le
terminus de la piste a été aménagé en départ de parapente au sommet de celui-ci
un affleurement de calcite très cristallisée et arasée par le bull nous fait
penser que nous sommes au-dessus d’une cavité. Piochon, pelle, barre à mine,
dents… entrent en action et pendant plus d’une heure Philippe, François, Pierre
vont gratter, enlever des cailloux, mais leurs efforts resteront vains. Pendant
ce temps, Jean-Claude et Dume sous un chaud soleil crapahutent sur le versant
ouest. Là également, il y a quelques boyaux étroits et failles impénétrables.
Plus loin et légèrement en contrebas du Monte a Mazzola (229 m) quelques belles
falaises attirent notre attention, mais là, la végétation a eu la chance de ne
pas être brûlée, et en raison de l’heure nous n’avons pas le temps de nous y
rendre. Une prospection supplémentaire est à prévoir, avis aux amateurs.
Spéléo, explo,
prospection, Grotte de Carpinetto - Lano -
Jean-Noël, Jean-Claude,… Noël
Projet :
franchir l’étroiture de la galerie fossile et retrouver la rivière. L’équipe
spéléo est réduite à son noyau dur, la sortie montagne a (à juste titre)
mobilisé la plupart des Topi. 11 h, nous attaquons la rivière par le bas, à
l’aplomb de l’arrêt des voitures, on retrouve l’entrée de Grotta di grotta, que
visitera Jean-Claude - même terminus sur éboulis, pas d’eau. Puis sur la droite,
pensant avoir trouvé la grotte, on tombe sur un « porche », retrait de la
falaise avec un boyau borgne de quelques mètres à la partie haute. 20 m plus
loin, petite salle avec deux orifices d’entrée et trois diverticules borgnes
développant quelques dizaines de mètres mais aucun espoir. Finalement 100 m plus
loin on retrouve Carpinetto ! Casse-croûte au soleil dans le lit asséché de la
rivière. 12 h 30, on est prêt à rentrer et là surprise et inquiétude…
inscriptions à la peinture rouge « Accès Interdit » puis l’entrée semble fermée
par une grille scellée dans la paroi avec un panneau « Accès Formellement
Interdit » et une chaîne et un cadenas. Jurons, on s’apprête à se servir du pied
de biche emmené pour la désob et… dénouement heureux, la grille n’est pas
scellée et chaîne et cadenas ne sont là que pour dissuader. On apprendra plus
tard, par des chasseurs, que cela a été posé par le maire de Lano pour
restreindre l’accès de la cavité aux jeunes… notamment à ceux emmenés par un
certain V., moyennant espèces trébuchantes. Doit-on engager la polémique
avec le maire, au risque de voir l’entrée définitivement close ou ne rien dire
et en remettant bien la grille en place à chaque passage ? On risque également
de trouver porte fermée au départ de la piste (décision municipale) mais cela ne
semble pas du tout du goût des chasseurs et le cadenas ne tient pas longtemps…
Conseil des mêmes chasseurs en cas de porte close : sortir le pied de biche…
Sans
difficulté on retrouve la galerie fossile et son étroiture de calcite. Sur le
dos et en enlevant ses chaussures (sic) Jean-Claude réussira à passer. Cela
continue en pente légèrement descendante sur une quinzaine de mètres, avec trois
étroitures dont la dernière assez sévère qui ne semblait pas avoir été franchie
à ce jour, fin sur petite salle obturée par la calcite. Le retour se fera dans
la même position, avec quelque difficulté, il faudra tirer sur les pieds pour la
sortie du bébé… Visite du lac qui est complètement asséché, on peut accéder à la
petite salle inférieure qui est habituellement complètement ennoyée, le niveau
de l’eau y est très bas. Le niveau doit être trois mètres en dessous de celui
d’octobre 96. On se pose la question de l’arrivée de l’eau dans ce lac ?
Visite des
réseaux supérieurs, de la galerie inférieure de la rivière, avec de l’argile au
plafond et des laisses immaculées de sable et d’argile dans le lit, témoins
d’écoulement et remplissage importants dans le courant de l’année, il faudrait
revenir après de fortes pluies. Mais aucun bruit d’écoulement de rivière. 15 h,
on retrouve le soleil et en attendant Noël on fait un peu de prospection
au-dessus de la grotte. Un peu en amont et au-dessus on retrouve une entrée avec
deux boyaux borgnes qui semble avoir été l’objet de fouilles par des spéléos :
seaux de carbure, cadavres de bouteilles et de boîtes de conserves, s’il s’agit
des anciens Topis, ce n’est pas à leur honneur, mais il s’agit sûrement
d’étrangers, peut-être des Ajacciens ? On continue la prospection sur les rives
et les falaises du ruisseau qui arrive au pied de la grotte mais aucun trou.
16 h on retourne à la voiture et on tombe sur Noël qui arrive tranquillement,
conscient d’être légèrement en retard… Il reviendra demain avec sa femme et les
enfants.
Montagne,
Week-end
Alain,
Marie-France et Jean-François, Dominique, Jean-Pierre,
Olivier, Laurent, Philippe et Vicky, Sophie
Samedi 25
Tout a
commencé par un samedi vers 8 h du mat. Le rendez-vous est fixé au Café de
France à Corte et tout le monde est pratiquement à l’heure (+/- 15 mn). Alain,
notre cher guide est victime d’un incident technique en sortant de la voiture :
c’est ainsi qu’il nous fait un magnifique dépôt de bilan. Il faut préciser que
la veille, il s’est retrouvé avec toute une escouade chez Valérie et Hervé pour
fêter la naissance de Léa, on ne va pas tout narrer, vous lui demanderez. Après
le café et le Perrier (devinez pour qui), nous prenons la route de la Restonica
pour arriver au parking de Grottelle.
Le ciel est
bien dégagé, le soleil illumine les crêtes et il fait très frisquet. Nous ferons
vite pour nous préparer et commencer notre ballade. Après quelques minutes de
marche, nous commençons à tomber les épaisseurs pour nous retrouver en manches
courtes. Une heure après avoir quitté les voitures nous arrivons au bord du Mélo
encore à l’ombre, un petit vent nous oblige à nous abriter pour faire la pause.
Puis c’est la reprise vers le Capitello, le sentier pentu est maintenant au
soleil. Avant d’arriver au lac nous bifurquons légèrement vers la droite
traversons le ruisseau et entamons la montée ver la brèche de Goria. La première
partie n’est pas trop dure. Par contre la seconde est escarpée et raide, mais
heureusement courte (10 mn). Puis la pente s’adoucit à nouveau, et la
progression se fait en zig-zag dans les éboulis. Les derniers cinq mètres
présentent un petit passage en escalade facile et c’est la sortie (2 143 m). Le
versant N/O n’est pas encore ensoleillé, le givre présent atteste de la
température nocturne négative. Emplis de transpiration nous cherchons un coin au
soleil pour récupérer. De notre point de vue nous dominons de 300 m le lac de
Goria. Nous ne sommes pas loin du sommet du Lombarduccio, nous posons nos sacs à
terre et décidons d’y grimper pour admirer un peu plus le panorama. Au cours de
la montée qui va durer 20 mn nous aurons une très belle vue sur le lac de
Capitello. Du haut des 2 261 m du Lombarduccio nous allons effectuer un 360° et
admirer au N/NO la ligne des crêtes depuis le Capu Tafonatu jusqu’au Monte Cinto
en passant par la Paglia Orba, Tighiettu, Punta Minuta, Capu Rossu, Capu Larghia…
À l’est le Massif du Rotondo. Au S/O l’arête du Capu A I Sorbi et son petit lac.
À l’ouest le lac de Nino. Nous redescendons, récupérons nos affaires et entamons
la descente vers le lac de Goria. Le chemin cairné contourne les parois
rocheuses et permet de franchir des dalles parfois gelées et nous arrivons à
l’exutoire du lac (1 852 m) pour retrouver Jean-Pierre qui depuis belle lurette
est arrivé. Assis sur les dalles ensoleillées nous cassons la croûte tout en
contemplant le cirque rocheux qui nous encercle. Une bonne sieste compensatrice
va aider au transit intestinal. Nous pouvons presque entendre le silence de la
montagne quand tout à coup une amorce de ronflement casse cette sérénité. (Un
indice pour vous aider à découvrir le ou la responsable : cette personne ne fait
pas partie des Topis et c’est la première fois quelle vient…). Nous reprenons
notre route, traverserons sur la rive droite puis sur la rive gauche du ruisseau
de Giovannaccia pour arriver au petit col à la cote 1 663 m où nous ferons une
halte/ regroupement. Nous bifurquons vers l’ouest et passons devant les
bergeries de L’Enze. Un nouveau changement vers le S/SO et prenons le GR20
venant de la Bocca d’Acqua Ciarnente. Devant nous la vallée du Zoïcu, apparaît
par intermittence entre deux passages brumeux. Il est 16 h lorsque nous
franchissons la passerelle qui permet d’accéder au refuge de Manganu (1 601 m).
OUF ! nous
prenons quelques minutes de repos. Le programme prévu est de faire
l’aller-retour jusqu’au Lac de Creno. Mais vu le temps nécessaire (deux heures
trente, trois heures) et la météo apparemment mauvaise sur le secteur du lac,
Alain propose d’annuler et de le faire dimanche matin au lever du jour. Donc on
s’installe dans le refuge préparé pour l’hiver, on allume le chauffage et on
avale une bonne boisson chaude. Une heure après notre arrivée un groupe de sept
personnes atteint à son tour le refuge. Le soleil a refait son apparition et
dans le coin ensoleillé de la terrasse certains papotent, tandis qu’à
l’intérieur d’autres taquinent les cartes. Puis doucement approche l’heure d’un
des meilleurs moments de la journée : l’apéro-amuso gueule – vin rouge,
saucisson, cacahuètes, pastis., etc. (hé ! on va pas se laisser abattre). Un peu
plus tard c’est l’heure de la popote et les pâtes mises en commun se retrouvent
dans les casseroles en folies, puis dans nos assiettes et terminent leurs
destins au fond de nos estomacs, noyées sous des (petites) trombes de rouge. Au
dehors la température a bien chuté et les polaires sont nécessaires pour rincer
la vaisselle. Ensuite c’est la revanche pour ceux qui tapent le carton, et la
veillée pour les autres devant la cheminée (on n’a pas allumé celle-ci pour
économiser le peu de bois qu’il reste et qui est nécessaire en cas de secours).
Il est presque 22 h quand nous nous mettons au lit. La nuit se poursuit en toute
quiétude quand vers 3 h du matin on entend un drôle de bruit : PLOC ! PLOC !
PLOC ! PLOC ! et soudain c’est les Chutes du Niagara. Explication : à l’étage,
la gourde d’Alain (non c’est pas lui la gourde) étant mal refermée s’est vidée
sur les quatre qui dormaient en dessous (Philippe, Vicky, Jean-Pierre, Sophie).
Cela a valu quelques petits instants comico-tragiques accompagnés d’une bonne
rigolade.
Dimanche 26
Notre guide
bien-aimé réveille tout le monde vers 6 h. Nous prenons un petit déjeuner
rapide, enfilons nos frontales et quittons le refuge dans une nuit superbement
étoilée et direction le lac de Creno, le jour commence à pointer quand nous
traversons le Zoïcu et une heure plus tard nous atteignons le lac. Celui-ci est
encore dans la pénombre. Nous allons assister à quelque chose de merveilleux :
un magnifique lever de soleil avec tous les arbres, les montagnes se
réfléchissant sur la surface immobile de l’eau; c’est une superbe carte postale
en relief. Nous allons même avoir la chance de voir les nénuphars en fleurs.
Après en avoir fait le tour nous reprenons le chemin du refuge où nous serons de
retour vers 10 h ; vraiment, on ne regrette pas de s’être levé si tôt, cela
valait largement le déplacement. De retour dans nos appartements du week-end
nous mangeons un morceau et préparons nos sacs. Le refuge commence à être
ensoleillé et il est 10 h 45 quand nous reprenons le GR20 et direction : brèche
de Capitello. Ca grimpe moyennement, puis nous atteignons une zone de marches
avant d’atteindre un replat qui était certainement un point d’eau maintenant
comblé par les pozzines. Une autre section assez raide nous attend, et nous fait
transpirer. Une halte/sucre rapide aura lieu sous le point d’eau à l’altitude
1 969 m. On aperçoit nettement la brèche au sommet d’un immense pierrier. Il
faut compter environ vingt à trente minutes pour gravir cette dernière
difficulté (dur ! dur !) qui va soumettre nos muscles à rude épreuve. Ce lièvre
d’Alain encourage depuis le belvédère les suivants. La brèche domine les lacs de
Capitello et Mélo. Un petit air frisquet nous oblige à redescendre un peu plus
bas pour manger. La fatigue se fait un peu ressentir, ça tire sur les jambes
pour les uns, la cheville ou le genou pour d’autres, et le pauvre Olivier
apparemment victime d’une gastro depuis ce matin est complètement vidé (sans jeu
de mots). Nous reprenons le chemin des crêtes et pourrons repérer sur le massif
du Lombarduccio maintenant face à nous, l’itinéraire que nous avons parcouru la
veille. Après un passage en désescalade nous arrivons au sommet d’un couloir
pierreux qui monte du Capitello. Il va falloir prendre une décision – si on veut
faire le tour par le vallon du Renoso comme prévu, il faut compter encore trois
heures de marche, si on descend par le couloir on gagne plus d’une heure et on
économise de la fatigue. Alain consciencieux de l’état de fraîcheur de la troupe
et après avis de tous opte pour la descente par le couloir. Celle-ci demandera
un peu de précaution pour éviter les chutes de cailloux et tout se passera bien.
Une fois arrivés au bord du lac nous reviendrons par la voie normale. La
température s’adoucit et à l’approche des voitures la cadence augmente si bien
qu’Olivier dans un état second prend ses jambes à son cou et va terminer au pas
de gymnastique. De retour à la civilisation nous nous changeons et nous
retrouvons au point de ralliement pour boire le verre de l’amitié, refaire le
parcours sur la carte IGN et nous dire au revoir.
Ce fut une
très belle randonnée, assez physique, au cours de laquelle nous avons pu
observer ou longer huit lacs ou points d’eau, pas mal !
Spéléo, mini
Camp à Ghisoni – Ghisoni -
Nicole,
DominiqueJean-Noël, Jean-Claude, Pierre,
Jean-Paul, Francis, Sabrina, Noël et Marie-Pierre
et Ioni
Le rendez-vous
du vendredi est fixé à 16 h au local. Jean-Claude, Jean-Noël et Dume se chargent
de tout préparer, de vérifier que l’on n’oublie rien et de tout charger dans les
deux 4x4. Vers 17 h Francis nous appelle, il ne viendra que demain et nous
rejoindra à la cabane. Nous comptions sur son 4x4 pour répartir le personnel,
tant pis on fera sans. Pierre nous appelle, il vient de récupérer une pile de
dossiers à traiter avant le week-end, il ne sera pas libre avant une heure et
demie… Jean-Claude réussit à le convaincre de prendre un peu l’air et de quitter
le bureau au plus vite ! il y réussira. Direction les Sables de Biguglia pour le
récupérer. Puis à Folleli on prendra du pétrole pour les lampes et des bougies
pour le Chalet (celui-ci est très rustique). Nicole et Jean-Paul nous attendent
à Moriani depuis 18 h et ce n’est qu’à 18 h 45, lorsque nous arrivons, que leur
inquiétude disparaît. Quelques achats au Champion et nouveau départ pour
retrouver Sabrina, Marie-Pierre et Noël à Saint-Antoine. Mais là, il est
19 h 40, il n’y a que Sabrina, les Ricoveri ont dû monter à Casamozza pour
récupérer Ioni, ils nous retrouveront un peu plus tard au départ de la piste,
vers 21 h 30. Donc nous allons nous retrouver à neuf pour deux 4x4 ; va falloir
se serrer ! Dans le Lada de Jean-Claude en plus du conducteur, vont s’entasser :
Pierre, Sabrina et Dume, et ils monteront les premiers. C’est parti pour 40
minutes sur une piste quelque peu « cahoteuse ». Cela va sans dire que nous
roulons par une belle nuit étoilée, frisquette, et qu’il n’est pas évident
d’éclairer le chemin (surtout dans les virages en épingles et il y en a un
paquet). Nous laissons le Lada sur le petit parking en bout de piste. Puis nous
nous engageons sur le chemin qui conduit à la cabane des chasseurs. La première
partie est praticable, par contre le dernier tronçon semble avoir été bouleversé
par un ouragan ; dans la nuit il est très difficile de retrouver le passage.
Apparemment les dernières tempêtes de vent ont cassé de nombreuses branches
qu’il faut enjamber, écarter, contourner, et de plus, les cochons à la recherche
de châtaignes ont remanié le sol détrempé et rendu boueux et glissant par les
dernières pluies. On arrive tout de même à trouver notre maisonnette et ouvrons
la porte vers 22 h. C’est aussitôt la mise en place de l’éclairage, et
l’allumage du feu suivi d’un peu de rangement et de la préparation de nos
couchages. Pendant ce temps le reste de |’équipe attendra deux bonnes heures la
famille Ricoveri dans le froid glacial au bord du Fium’orbo. 22 h 45, ils
pointent leur nez après avoir eu aussi quelques difficultés à s’y retrouver sur
le chemin. Une fois que tout le monde est installé, c’est l’heure de l’apéro (il
n’est pas encore minuit, on se croirait à une soirée de réveillon), avant de
passer à table. Le menu est gourmet : gambas grillées et gigot d’agneau (miam !
miam !), le tout accompagné de bon rouge. Après avoir bien rempli nos panses et
avoir papoté il serait temps de se coucher. C’est un peu enfumés (par la
cheminée) que nous allongeons nos os.
Nous dormirons à sept sur la mezzanine, Pierre sur la table et Jean-Claude
découvre les plaisirs du hamac.
Le lendemain,
Jean-Noël réveille la troupe à 9 h et, après un bon petit déjeuner, nous
décidons d’aménager un petit peu les abords. Branchement de l’eau, coupe et
stockage de bois, aménagement du lavabo, préparation de banquettes à fleurs,
creusement de marches. Bref, beaucoup d’activités, mais peu de spéléo. La
matinée assez ensoleillée va passer très vite. Puis après le repas de midi,
préparé avec amour par notre cordon bleu et fée du logis - Marie-Pierre -, nous
nous décidons à former deux équipes : une ira sous terre et l’autre continuera
la désob. Pierre et Jean-Claude monteront sur la crête pour continuer à creuser
sur les deux départs trouvés au mois de mars. Les autres descendront dans
Ghisoni. Il est 14 h 30 quand nous commençons à nous équiper, Francis n’est
toujours pas là et nous pensons qu’il ne viendra plus. Jean-Noël et Jean-Paul
partent en premier pour équiper le trou et c’est une fois arrivés au pied de
celui-ci qu’ils nous braillent avec une telle force « Frannnnnncciiiiiis
arrrriiiiiiiiiiiivvvvveeee » qu’ils ont du certainement réveiller les sangliers.
Francis a pris du retard on ne sait où, mais ce n’est pas grave. Nous retrouvons
nos deux barbus au départ du premier puits. L’ordre de descente est le suivant :
Jean-Noël, Jean-Paul, Dume, Nicole, Francis, Sabrina et Noël. La descente se
passe bien et, comme dans toute sortie spéléo, il y a toujours quelques petites
bricoles. À la lucarne, l’acéto de Jean-Paul se déboîte, le tuyau s’enflamme et
noircit son casque, Jean-Noël intervient rapidement (mais ce sera un signe
prémonitoire pour la suite des évènements), pas de bobo. Nicole croisera les
cordes au fractio avant la lucarne, Jean-Paul se coince au fractio plein vide
après la galerie du musée, mais Francis avec son flegme imperturbable
dépatouille la situation.
Même sous
terre les sentiments entre deux être humains restent les plus forts : Nicole
interpelle Jean-Paul longé trois fractios plus bas : « COUCOU…JEAN-PAUL ! !,
COUCOU…NICOLE » lui répond celui-ci ! !, « COUCOU…GNETTES » rétorque Dume, ce
qui déclenche un petit fou rire le long de la nouille. Les premiers atteignent
le fond vers 16 h 30, les derniers à 17 h 30. Les initiés au plus profond (pour
le moment) gouffre de la Corse à –117 m sont très heureux. Pour Jean-Paul c’est
un double événement : son plus profond trou et son anniversaire. Pour fêter tout
cela, J-P. et Nicole nous offrent le CHAMPAGNE, suivi de la traditionnelle photo
pour immortaliser l’instant. C’est assez exceptionnel de boire ce breuvage des
Dieux au fond d’un trou. C’est bien beau tout ça, mais maintenant il faut
remonter. Noël et Jean-Noël passent les premiers, ils vont tenter l’escalade
d’un passage sous la lucarne, Francis passe ensuite suivi par les initiés et
Dume ferme la marche. Nicole rencontre quelques difficultés pour franchir le
fractionnement du mickey, là pour la seconde fois elle croise les cordes mais
arrivera tout de même à le passer. Puis elle va être victime d’un incident
extrêmement rare (« C’est la première fois de ma carrière de spéléo que je
vois cela » dira un peu plus tard Noël). Dans le plan incliné et glissant
au-dessus du précédent puits, Nicole sent le cramé, puis nous crie avec frayeur
« J’ai mon casque qui brûle ! ! », ce qui inquiète grandement Jean-Paul
et Dume toujours au fond, en effet une odeur de brûlé taquine leurs narines.
Nous pensons qu’il s’agit du tuyau qui s’est débranché et que cela a noirci le
casque, ce qui arrive parfois (cf. l’incident cité plus haut). Mais non
au contraire c’est carrément le casque qui est en train de fondre sur la tête de
Nicole, laquelle affolée et, dans une inconfortable position, a du mal à le
dégrafer. L’emballage de la couverture de survie commence lui aussi à fondre, et
heureusement que la couverture continue d’isoler sa tête. Tout de même quelques
cheveux y ont laissé des plumes. Sabrina qui monte derrière elle, fait son
maximum pour lui apporter son aide et la consoler. Avec un grand soulagement
nous apprenons que tout va mieux et Nicole récupère de sa frayeur. Jean-Paul pas
très rassuré et les nerfs à fleur de peau monte à son tour à l’électrique, suivi
par Dume. À son tour Sabrina va coincer au fractio du puits après la galerie du
musée. Elle n’arrive pas à verrouiller son oppo pour pouvoir ouvrir son croll.
Elle commence à fatiguer, tente à nouveau de se dégager à plusieurs reprises et
est presque au bord de la crise. Deux moyens pour l’aider, soit Dume remonte et
dans ce cas, il est obligé de doubler Jean-Paul et Nicole, ce qui ne sera pas
une triste affaire, soit appeler les autres qui se trouvent au puits de la
lucarne (c’est ce qui sera fait), pour gagner du temps. Noël descend et aide
Sabrina qui est dans une colère noire et regrette de s’être engagée (non pas
dans l’armée) mais dans cette galère. Entre temps au-dehors la nuit est tombée,
Jean-Claude et Pierre redescendent. En passant devant le trou, ils ont vu le
halo de lumière au niveau de la lucarne et pensent que tout le monde remonte
tranquillement, ils ignorent la situation. Revenons dans le trou : à son tour
Francis, qui était parti rejoindre Jean-Noël et Noël, assiste Nicole, et à
partir de là, la remontée se fera sans autres problèmes, les trois initiés
seront encadrés individuellement. Dehors il fait FRAIS et un petit feu a été
allumé pour réchauffer l’atmosphère et les corps. Pour gagner du temps, la corde
de secours sera mise en place dans le puits d’entrée ce qui permettra d’en
remonter une grande partie à deux, côte à côte. Marie-Pierre commençait à se
demander ce que l’on faisait, lorsque Sabrina qui n’a pas attendu les autres
rentre à la cabane, toujours dans une colère noire, pestant et traitant Noël de
tous les noms d’oiseaux. Puis le reste de l’équipe arrive Le moment de frayeur
et d’énervement est passé mais Sabrina est toujours quelque peu rancunière, et
nous fait la moue boudeuse. Chacun d’entre nous use de ses capacités
humoristiques pour la faire dérider, et au bout d’un certain temps, elle
capitulera. Jean-Noël et Francis raccompagnent Jean-Paul et Nicole à leur
voiture. Complètement vannée, Sabrina se couche. Ceux qui restent se mettront à
table (il est 23 h) en attendant le retour de J-N. et F.
Le lendemain,
c’est le troupeau de cochons vivant dans la forêt qui nous réveille vers 8 h.
Ces tirelires sur pattes sont au nombre d’une vingtaine et fouillent autour de
la cabane pour manger les châtaignes et les éventuels restes de repas. Nous
sommes obligés de leur jeter des cailloux pour les faire partir, et même les
aboiements de Ioni (ah oui au fait c’est un chien) n’intimideront pas les
porcins. Les deux ateliers de la veille vont être reconduits : Pierre, Noël,
Sabrina, Francis vont continuer la désob et élargir la faille pour permettre le
passage des seaux. Jean-Claude déséquipera du fond jusqu’à la galerie du musée,
Dume le reste, Jean-Noël terminera la pellicule photo. Jean-Claude, sorti en
premier, rejoint les désobeurs, J-N. et Dume redescendent le matériel jusqu’aux
4x4 et rangent celui-ci. Puis vers 14 h, tout le monde se retrouve autour de la
table pour fêter dignement la fin de nos aventures, raconter quelques blagues,
ranger et balayer le gîte. Avant de refermer, Noël posera sur la table le cahier
qui servira de liaison entre les chasseurs et spéléos, sur celui-ci certains
d’entre nous laisseront un petit mot. Puis c’est le traditionnel retour dans
l’autre sens.
——————————————————————————
Autocritique
personnelle :
- Nous avons
frôlé un grave pépin, je pense à ce qui est arrivé à Nicole. Que se serait-il
passé si l’incident se produit sur un fractionnement ?
- Il aurait
été souhaitable que quelqu’un se positionne devant les initiés, pour pouvoir
intervenir rapidement en cas de difficulté
- Est-ce que
Ghisoni est un trou qui nécessite un niveau minimum ? Certains fractios ne sont
pas très faciles (sans être vraiment durs).
- Mettons-nous
à la place de ceux que nous emmenons.
- Ce trou est
dans l’ensemble assez physique et au vu de sa profondeur (-117 m) peut-être
faut-il fixer une limite à la descente (toujours dans le cadre de l’initiation),
car il faut penser à la remontée.
- L’heure de
la descente étant un peu trop tardive (15 h 30)
Question que
tout le monde doit sûrement se poser :
Comment un
casque spéléo (modèle récent et neuf) a-t-il pu fondre comme cela ? Et comment
cela s’est-il produit ?
Mais à part ça
tout va très bien Madame la Marquise.! ! Dans l’ensemble nous avons passé un
très beau et bon week-end, agrémenté de supers moments. Bonne bouffe, bon vin,
bon mal de tronche, un peu mal aux reins. Sans oublier de bonnes tranches de
rigolades et… … … les petites catastrophes… … …
Dume
Spéléo, explo,
topo, U Tribbiolu - San Nicolao –
Dominique, Jean-Noël, François
L’objectif de
la journée était triple : essayer d’atteindre ce qui semble être une doline ; en
effet du chemin en corniche on aperçoit sur le versant sud une zone
d’affaissement. Ensuite continuer l’escalade au fond du réseau supérieur,
celle-ci a été commencée par François et Dume le 12 octobre dernier. Enfin
continuer la topo après la lucarne conduisant au dernier puits. On passe sur le
rendez-vous, café, etc. Un peu après le franchissement du ruisseau, nous posons
nos sacs et essayons de retrouver la fameuse doline. La progression se fait dans
les ronces et fougères à coups de serpes. La végétation étant haute, nous
n’avons pas assez de visibilité pour nous diriger et n’arrivons pas à situer la
zone qui nous intéresse. Nous laissons tomber, et la prochaine fois nous
essaierons une autre technique pour le repérage.
Il est midi
quand nous atteignons le trou. C’est la pause casse-croûte (assez rapide).
Jean-Noël connaissant l’équipement comme sa poche descend le premier, suivi de
François et Dume. Rapidement tous les trois se retrouvent au pied de l’escalade.
Le matériel laissé en place au cours de la précédente sortie va permettre de
gagner un peu de temps. François grimpe en premier assuré par Jean-Noël, même
topo que la dernière fois, ça parpine salement. François gagne un mètre et
aperçoit ce qui semble être le départ d’une galerie. Celle-ci tourne légèrement
vers la gauche, il y a toujours le courant d’air. Pour voir la suite il faut se
hisser un peu plus et planter un spit, malheureusement il est impossible de se
coincer confortablement, et l’absence d’amarrages naturels ne permet pas de
planter un piton ou de placer un coinceur. L’idéal serait un mât d’escalade.
Nous abandonnons et récupérons le matos d’artif sauf le piton qui servira pour
la prochaine tentative. Nous passons la lucarne et essayons de grimper à droite
du puits. Les AN sont bons mais un peu bas, là aussi la roche ne permet pas de
planter un spit, nous ne prendrons pas de risques et ne tenterons pas de passer
(à remettre également pour la prochaine fois). Nous allons tester l’éclairage de
secours « cyalume » récupéré par Noël, il est allumé à 14 h 20 et le résultat
est satisfaisant, une lumière orangée fluo se dégage. Dans le noir absolu, nous
pouvons parfaitement distinguer les personnages et une zone bien éclairée sur un
à deux mètres carrés. Nous reprenons la topo et la terminons jusqu’au fond de la
faille. Le « cya » est toujours actif et nous le rentrons dans le kit. Jean-Noël
remonte le premier suivi par François, Dume déséquipe. À 18 h le « cya » est
toujours actif, cependant son intensité a diminué, cela fera bientôt quatre
heures qu’il fonctionne: Essai concluant, cependant la prochaine fois il faudra
essayer de sortir d’un trou uniquement avec le « cya » pour confirmer son
efficacité en cas de panne d’éclairage.
Sortie
patrimoine à Algajola
Dominique,
Jean-Noël, François, Francis, Hélène, Vicky, Philippe, les filles et Fred
Petit
historique : une collègue de boulot a demandé à Francis s’il ne connaîtrait pas
des spéléos pour accomplir une mission spéciale à Algajola. Cette opération
consiste à récupérer deux boulets de canon au fond d’une citerne dans la
citadelle. Le demandeur ne pouvait pas mieux tomber, pourquoi s’adresser à ses
Saints quand on a le Bon Dieu devant soi !
Donc le jeudi
6 novembre, Francis lance le message au local. Pour les personnes disponibles,
voir la liste des participants. Le week-end des 8 et 9 novembre a été retenu
pour faire connaître la toute récente association créée en juillet 97, « D’une
Ile à l’autre ». C’est à cette occasion qu’ont eu lieu également les journées
« portes ouvertes » au château (appartenant à un particulier). C’est sous un
ciel passagèrement nuago-pluvio-orago que nous arrivâmes. La visite guidée de la
ville est déjà commencée quand nous entrons dans la citadelle. Pascale, guide
régionale, accompagne un groupe d’une vingtaine de personnes et commente les
différentes pièces du château. Dans certaines de ces pièces nous pourrons voir
une très belle exposition de tapis et châles du Cachemire mis en vente pour
aider la population de ce pays. Ensuite nous découvriront les ruelles et divers
éléments architecturaux de la Ville Forte. Puis une seconde Pascale prendra la
relève devant l’église. C’est avec passion et en totale communion avec un public
très attentif qu’elle nous fait voyager dans le temps tout en nous narrant des
épisodes où certains saints en toile de fond ont peut-être joué un rôle dans la
vie de la Cité. L’église d’Algajola est un édifice religieux présentant une
certaine particularité ; il est inclus dans l’architecture défensive. À
l’intérieur, l’art baroque est omniprésent, à travers les représentations
angéliques et les tableaux que notre guide détaille, décrit, explique et
commente. Cela d’une telle façon que tout le monde, les yeux écarquillés par
tant de détails, en comprend rapidement la signification, ainsi que le message
laissé par les artistes. Le temps passe vite lorsqu’on écoute attentivement une
personne comme Pascale (est-ce le début d’une idylle, cher narrateur ?). Ce qui
est certain, c’est que chaque auditeur aura une autre approche des éléments
d’ornement et des œuvres peintes lorsqu’il pénétrera à nouveau dans une église
ou tout autre bâtiment.
Après
la visite l’assistance est invitée au verre de l’amitié, et à déguster
différents plats et
cocktails des îles (Corse et Antilles) au local récemment acquis par
l’association et inauguré la veille. Cela a été un vrai régal pour les papilles.
Puis surpris par une méga averse les Topi courent vers les voitures et le
bistrot pour prendre un café. Un peu plus tard le soleil refait son apparition
et c’est sous de meilleurs auspices que nous allons mener à bien notre opération
« Récup boulets de canon ». Nous sommes équipés de Pied(icroce) en Cap(corse)
(comme des vrais spéléos), notre tenue et attirail intrigue un petit peu les
premières personnes qui sont revenues pour assister au renflouage. Francis,
chargé de mission installe la corde et va descendre le premier. Les questions
fusent :
« Vous n’avez
pas peur de descendre là-dedans ? »,
« C’est
profond comment ? »,
« Vous allez
pas vous coincer ? parce que c’est pas large »,
« Attention il
y a peut-être des grenades »,
« Moi je
descendrai pas là-dedans »…
etc.
La photo
autour de la margelle du puits conduisant dans la citerne est prise sous tous
les angles. Tout le monde est dans la boîte. Même sur la pellicule du caméscope.
Arrivé au fond (environ 8 m), Francis annonce la profondeur :
« D’un côté ça arrive
au-dessus des genoux, de l’autre au dessus des C- - - - - - - - - - - S.
Apparemment le fond de cette réserve ne semble pas trop sale »,
« Envoyez le
sac »
nous demande-t-il, c’est chose faite, puis « remontez ».
« Que c’est
lourd »
s’exclame Jean-Noël ; en effet le premier boulet et l’eau à l’intérieur du kit
font leur poids, il faut laisser égoutter. Quelques instants plus tard le
premier projectile roule sur la terrasse, sous la plus grande joie de nos guides
et des personnes présentes. Philippe descend aider Francis et deux autres
boulets sont remontés, un de plus pour la plus grande satisfaction de tous.
Depuis une lucarne, située dans une pièce au-dessus de la citerne, François
enregistre des images et les accompagnateurs font risette aux spéléos qui,
l’espace de quelques secondes, s’arrêtent devant l’ouverture. Dume rejoint le
duo du fond, Jean-Noël ne descendra pas jusqu’au fond. Du plafond de la citerne
il filmera des êtres mi-humains, mi-batraciens. L’eau est fraîche et le fait de
ne pas trop bouger refroidit Francis trempé jusqu’à la barbe (il a dû
s’accroupir pour repêcher les grosses billes). Pour nous réchauffer (hum !),
nous aspergeons par en dessous Jean-Noël, et lui lançons « Ouais, c’est une
grande gueule et une poule mouillée, il n’a pas osé nous rejoindre »
(les trois autres en chœur). La citerne se présente sous une forme
semi-circulaire avec un plafond voûté, un rayon d’environ 2,60 m, un diamètre de
4 m et des poussières, et
une hauteur d’environ 3,70 m. Ce réservoir est revêtu d’un crépi sur lequel a
été rajouté un enduit ciment (cette maçonnerie intérieure ne semble pas trop
ancienne, peut-être dix à vingt ans). Un tuyau métallique et rigide plonge
depuis la pièce du haut (certainement l’eau était pompée, mais pour quelle
utilisation ?). Pour fêter la réussite de l’opération nous sommes conviés à
boire un petit coup au local, et papoter un petit peu. Puis nous prendrons
congés des organisateurs, lesquels nous remercions pour leur super accueil.
Spéléo, Béton
ou pas Béton ? ? Cast.1 - Oletta -
Jean-Yves,
Dominique, Jean-Noël, François, Jean-Claude,
Francis, Michelle
Béton ou pas
Béton ? ?… Cruel Dilemme ! !
Flash-back :
Il y a de cela quelque temps, à la suite de diverses discussions et palabres, il
avait été proposé de fermer l’entrée du trou du pylône. Les deux principales
raisons invoquées étaient :
- d’une part,
le courant d’air qui pourrait modifier l’hygrométrie de la cavité, et
assécherait celle-ci (il resterait à le prouver) ;
- d’autre part
la sécurité ; empêcher surtout qu’une personne ou un animal ne tombe dedans.
Il va de soi
qu’un passage pour les chauves-souris serait aménagé.
Donc la
proposition semblait être adoptée par de nombreuses personnes. Le dimanche
5 octobre 97 après l’initiation, les dimensions de la trappe ont été prises.
Noël s’occupera de l’assemblage. Le dimanche 9 novembre 97 les derniers détails
et la répartition des taches sont réglés, et l’opération est prévue pour le 11.
Ce jour là, en chargeant la trappe, Jean-Claude émet quelques réticences à
propos de la fermeture et du bétonnage. Jean-Claude suggère de suspendre les
travaux et d’en parler à l’AG. Il faut préciser que le scellement est
nécessaire, et il sera le plus discret possible. À Saint-Florent nous retrouvons
Jean-Yves et Michelle. Jean-Yves également n’est pas trop d’accord pour la
fermeture. Il aurait souhaité que la décision soit prise « officiellement » au
cours d’une réunion. Michelle ne se prononce pas et semble quelque peu perplexe
sur les raisons invoquées. À ce stade, la discussion n’est pas très facile,
chacun d’entre nous argumentant sa position. Michelle nous informe que la
gendarmerie lui a enseigné une galerie (certainement un ancien captage d’eau
d’après les renseignements recueillis) non loin de Saint-Flo. Jean-Claude et
Jean-Yves s’y rendront pendant que le reste de l’équipe montera à Cast.1. Nous
déchargeons le matériel de maçonnerie et procédons au décaissement pour la mise
en place de la porte. J-C. et J-Y. arrivent à leur tour et confirment la
présence de la galerie estimée à 130 mètres. Tous les deux refusent de
participer à la fermeture. Ils vont équiper le trou et attendre Michelle pour
tenter une jonction auditive entre le « plateau à escargots » et la surface (un
repérage par balise a été effectué en 96). L’atmosphère est légèrement tendue et
il y a un échange très amical de « piques ». Avant de coffrer et bétonner tout
le monde casse la croûte. J-C. et J-Y. redescendent, Michelle se place à
l’endroit où la balise de réception avait capté les signaux. Dernièrement un
puits a commencé à être creusé à la verticale des signaux et il atteint
actuellement environ 4 m. Si les calculs s’avèrent exacts, la jonction à la voix
doit se faire soit dans le puits, soit à proximité très rapprochée. Les « boucheurs
d’aven » continuent leur chantier, positionnent la trappe et préparent le
mélange pour sceller celle-ci. Michelle nous signale qu’elle entend taper. Nous
la rejoignons et constatons la même chose. Dominique descend jusqu’au fond du
puits et parvient à communiquer à la voix avec Jean-Yves. Apparemment, ils sont
juste en dessous. Pendant une demi-heure des échanges sonores et vocaux vont
avoir lieu pour essayer de situer plus précisément la jonction. Nous reprenons
notre chantier, tandis que François restera pour aider Michelle à évacuer terre
et cailloux, et continuer à creuser un peu plus dans le puits.
Polémique
Mardi 11
novembre : jour anniversaire de l’armistice de 14-18. Quand on pense à cette
guerre, ce sont souvent les mêmes images qui nous viennent à l’esprit : Verdun,
le Chemin des Dames et tous ces soldats se terrant dans les tranchées ou les
abris souterrains, attendant la fin, redoutant la faim et trop souvent morts
pour rien.
C’est peut
être en mémoire de ces pauvres victimes de l’absurdité humaine que quelques
Topis eurent l’idée de reconstituer un blockhaus. Le site choisi par nos
vaillants bétonneurs fut Castiglione 1 ! !
Ah ! qu’il
était beau ce petit trou. Inquiétant, lors des premières approches, il devenait
plus sympathique au fil des visites, au point de le frôler, de l’enjamber
parfois. Au pied du pylône, il était imprimé dans nos mémoires, symbole d’un
changement de monde, frontière sans barrière entre le ciel et la terre. Sans
défense et sans défenseur, on lui a cloué le bec tel un vilain garnement, alors
qu’il appartient ni à untel ni à quiconque, ni aux Topis ni au CDS et tout juste
à son propriétaire le droit de le défigurer. Il n’a même pas bénéficié d’un
procès digne de ce nom. Et pourtant, on dit que de la discussion naît la
lumière, mais que nenni, d’obscures réflexions ont eu raison de son innocence.
Dorénavant,
ceinturé de béton et bâillonné d’acier, il ne percevra plus la lumière que le
temps de nos courtes visites.
Un Topi déçu
Jean-Claude
Montagne,
Histoire d’O… à en baver la …- Refuge de Palieri -
Dans le rôle
des filles : Sophie, Catherine, Sylvie
Pour les
figurants : Jean-Pierre, Pierre-Jean, Laurent, Olivier, Thierry, Roger
Il pleut
averse, non des cordes… Qu’est-ce qui tombe alors ! C’est le déluge ! Piové !
Il flotte toute la pluie du ciel ! Salut refuge de Palieri, merci Pierre-Jean
pour le bon feu, merci les filles pour la revue ! ! Elles se sèchent… peuchère…
Casse-croûte rapide… et… retour. Il pleut toujours averse… pire que ça… ! Bocca
Finosa, salut et à bientôt. Contents de vous voir véhicules ! enfin à l’abri…
Mais pas un poil de sec… que d’eau ! que d’eau !
Sylvie
Assemblée
générale des clubs - Foyer rural de Cassano -
Connaissez-vous Cassano ? Hé bien non, il ne s’agit pas d’une île à l’autre bout
du monde (quoi que), mais d’un superbe petit village de Haute-Balagne. C’est
donc au foyer rural, mis gentiment à notre disposition par la municipalité, qu’a
eu lieu l’assemblée générale 1997 des spéléos de Haute-Corse. Vu la situation
géographique et les kilomètres séparant certains d’entre-nous, la réunion devant
débuter à 15 h a été retardée de 45 mn. Ce petit délai permettra l’arrivée à
l’heure de presque tout le monde.
La séance est
ouverte à 15 h 45. Les membres des deux clubs de Haute-Corse : l’Association
Cortenaise de Spéléologie et les I Topi Pinnuti procèdent séparément à leur A-G
au cours desquelles seront présentés et débattus les bilans d’activités,
financiers, matériels et les projets.
La composition
du bureau de l’ACS est : présidente - Claire Lambardan, secrétaire - Jean-Pierre
Vergnon, trésorier : Jean-Yves Courtois.
Pour les I
Topi : président - Jean-Noël Dubois, vice-présidents - Philippe Stella et
Francis Maraval, secrétaire - Dominique Descalzo, secrétaire-adjoint - Noël
Ricoveri, trésorier - Jean-Claude La Milza, responsables matériel -
Jean-Baptiste Luciani et Pierre-Jean Micaelli, public relachionss - Noël
Ricoveri
Pour le
contenu de l’A-G, se rapporter à votre compte rendu.
Après l’apéro
qui clôturera le côté administratif, nous allons fêter dignement la fin de la
saison 96/97 au restaurant « Chez Léon » à Cateri. C’est autour d’une bonne
table que nous allons nous en foutre plein la lampe. Les commentaires et
discussions vont bon train. Puis ce sera le retour au foyer pour ceux qui ont
prévu de coucher sur place. Encore quelques gorgées avant de se coucher. La nuit
sera pratiquement calme, mis à part quelques ronflements et autres bruits
d’origine (in)déterminée.
Au petit
matin, l’odeur du café préparé par les lève-tôt réveille petit à petit ceux qui
étaient partis pour une grasse matinée. Ils arrivent au fur et à mesure, il va y
avoir plusieurs services pour permettre à tous de déjeuner. Jean-Pierre Vergnon
et Pierre-Jean nous quittent — ils ont prévu de faire de la nage. Ensuite nous
procédons au rangement des locaux et quitterons ce charmant lieu de vie. Claire,
ne pouvant rester, nous quitte à son tour. Le rendez-vous avec Francis est prévu
à 10 h sur la plage de la Retenida. Pour une fois tout le monde est à l’heure.
Deux activités vont être proposées : VTT et escalade. Le site école pour grimper
se trouve au bout de la plage d’Algajola, ceux qui ont pris cette option s’y
rendront en voiture. Roger et Sylvie ne pourront nous rejoindre; une roue
dégonflée les oblige à se replier. Le VTT connaît une affluence moindre :
Francis, Philippe et Dominique.
Le rendez-vous
pour casser la croûte est donné sur le site escalade ; il est prévu d’attendre
les vététistes. Ceux-ci vont faire une super balade de 21 km en suivant
pratiquement tout le temps le bord de mer. De criques en criques en passant par
de magnifiques petites plages, la promenade vaut largement le détour. De supers
jolis coins vont être visités malgré un libecciu frisquet. Et au bout de
105 minutes c’est l’arrivée au pied des voies. Certains grimpent, d’autres se
sont mis à l’abri du vent. C’est derrière des rochers que nous tirons nos repas
du sac. Dume ayant laissé son sac à la voiture, devra piocher un peu partout. Il
va de soi que le repas est traditionnellement aussi bien arrosé. Hélène
raccompagne Francis et Dume pour récupérer leurs voitures. Les plus courageux
reprennent l’escalade. Le vent se renforce et la flemme digestive s’installe.
Avant de se séparer pour rentrer dans nos foyers, nous allons prendre un pot au
« Chariot » d’Algajola, tout en rigolant et reprenant quelques discussions de la
veille.
Spéléo,
visite, grotte de Carpinetto - Lano -
Participants : voir plus loin dans le texte
Ah ! Si le
Carré d’As n’existait pas, il faudrait l’inventer. En effet ce sympathique
bistrot de Ponte Leccia est devenu le Q.G. des rendez-vous des sorties spéléo et
canyon effectuées dans la région.
C’est sous une
pluie battante et froide qu’une partie des participants se retrouve donc au Q.G.
Pour ceux qui arriveront en retard (pour diverses raisons : travail, délai de
route, panne d’oreiller, etc.) le deuxième point de rendez-vous est fixé à
l’entrée de la grotte. Il est 10 h 30 quand notre convoi quitte Ponte Leccia
(toujours sous la pluie) en direction de Lano. 500 mètres avant le village nous
prenons la piste qui permet de nous rapprocher de la cavité. Celle-ci est assez
carrossable, mais la Fiat de Catherine va être victime d’un irascible caillou
qui va lui percer le carter d’huile quelques mètres avant le parking. Nous
décidons de la remorquer après la sortie du trou. On ne peut pas dire que la
journée commence très bien, la pluie, cette panne, que va-t-il encore arriver ?
Ce sont les aléas de la spéléo.
Nous allons
tout de même battre un record : plus de 20 participants, 22 exactement. (Les
initiés en italique) : Michelle Salotti, Maud, Elisabeth, un étudiant, Philippe
et ses filles, Noël et ses amis Sébastien et Monique, Marie France et
Jean-François, Alain, Christophe, Jean-François (deux Ajacciens), Catherine et
Thierry, Pierre, Pierre-Jean, Jean-Claude, Dominique, Olivier qui nous rejoindra
en fin d’après-midi. Il faut le faire n’est-ce pas !
C’est toujours
sous une bonne pluie, que nous atteignons le porche d’entrée. Tout le monde est
quelque peu humide, nous mangerons avant la visite. Les Bianchi, Jean-Claude et
Dominique ont prévu la grillade, oui mais comment allumer du feu avec tout ce
bois mouillé. C’est après avoir récupéré du papier par-ci, un emballage en
carton par-là, que Jean-Claude et Dume, absolument décidés et tenaces (et aidés
par du carbure), se lancent à la conquête du feu. Cela ne va pas être une mince
affaire que de l’allumer, et tout doucement vont apparaître les premières
flammèches. Pierre viendra en renfort et tous les trois souffleront comme des
forgerons jusqu’à l’allumage complet, ouf ! on pourra faire cuire. Le reste de
la tribu en est au dessert et café (que gentiment Michelle nous laissera). Alain
part avec un premier groupe qui commence à se refroidir. Composition : l’équipe
de fouilleurs, les deux ajacciens, Pierre, Marie-France, Pierre-Jean. Mais avant
de rentrer dans le trou tout le monde va pouvoir déguster le beaujolais nouveau
dans de vrais verres ! ! apportés par ce cher Philippe. La braise fait
transpirer les merguez, saucisses, figatelli et steak. Hum ! c’est délicieux
surtout accompagné de bon vin.
Bon peut-être
qu’il faudrait passer à la partie spéléo, sinon que penseront de nous les
initiés. Philippe connaît la grotte, il y est venu plusieurs fois, Jean-Claude
et Noël sont déjà venus mais n’ont pas la topo en tête, pour les autres c’est la
première fois. Aussitôt l’entrée franchie, un passage à quatre pattes attend les
visiteurs, de quoi faire digérer ! La salle suivante donne à réfléchir car il y
a de nombreux départs dans tous les coins. Le passage se fait à travers une
grande chatière, celle-ci nous conduit vers ce que l’on pourrait désigner comme
galerie principale. Des crânes de chèvres attestent le danger que représente ce
trou pour les ovins qui ont osé s’aventurer dans ce dédale. Un plan incliné mène
à la rivière qui coule bien, un méandre d’une dizaine de mètres permet de suivre
celle-ci en aval. En amont ça siphonne après quatre mètres de progression.
Retour en arrière pour reprendre la galerie principale, suivi d’un passage
derrière un gros bloc, et d’une remontée dans un éboulis pour se retrouver sur
« le réseau supérieur » très richement concrétionné. Dans la grande salle, nous
retrouvons Alain et son groupe qui viennent de visiter « le puits », dont le
niveau aujourd’hui est étrangement bas. Une forêt de fistuleuses pend des
plafonds, des draperies telles des étendards déployés ornent également le lieu,
il y a de nombreuses stalagmites et « tites » ainsi que de belles coulées de
calcites. Toutes ces concrétions brillent de leurs mille feux sous l’éclairage
imposant de tous les spéléos. En effet nous avons l’impression de faire partie
d’un groupe de visiteurs dans une grotte aménagée.
Puis nous
quittons cette salle superbement concrétionnée (certainement la plus belle) et
revenons sur nos pas. Un autre passage entre les rochers nous conduit dans une
autre salle dont le sol est jonché de blocs de toutes tailles. Une multitude de
passages dans un sens, dans l’autre nous ramène vers le centre ce celle-ci, où
nous pouvons admirer une magnifique stalagmite « rhomboédrique ». Au bord de
cette salle, coule à nouveau la rivière (amont ?) qui se perd dans les
étroitures. Quelqu’un avait bien dit que Lano est un véritable labyrinthe. Ce
n’est pas fini, de retour à l’entrée de cette salle nous suivons un autre chemin
et nous retrouvons non loin du passage qui descend à la rivière (côté aval).
Nous revenons
vers la sortie, et là nous descendons dans un réseau inférieur. Une première
salle avec des gours asséchés est visitée, puis un passage accroupi nous conduit
vers le « laminoir ». Définition du verbe « laminer » : Comprimer fortement (une
masse métallique) en feuilles, lames ou barres minces. Tout d’abord il faut
ramper et franchir dans la position allongée une baignoire bien remplie un mètre
en dessous. Attention à ne pas lâcher les prises, sinon c’est le plouf. Le
laminoir long d’une quinzaine de mètres ne présente pas de grande difficulté,
seul un passage un peu plus bas obligeant à mettre le casque en travers
impressionnera Monique. Celle-ci joue au Petit Poucet et va semer du sucre, la
ficelle du K-Way, les gants (le couscoussier et le téléphone portable) que Dume
va récupérer au fur et à mesure. Puis Noël et Dume vont suivre un second passage
bas qui conduit dans une galerie perpendiculaire à la principale et retour case
départ. Un joli petit méandre retombe à la salle des gours asséchés. Il y a de
quoi se mélanger les pinceaux.
C’est
certainement la grotte idéale pour emmener sa belle-mère en visite dominicale.
Un nouveau
passage conduit vers la sortie et on se retrouve au passage à quatre pattes.
Dehors la nuit tombe, (toujours sous la pluie), le retour dans le lit de la
rivière est glissant, puis le sentier qui conduit aux voitures est plus
familier. Le premier groupe est déjà prêt. Pendant que nous revêtons des
affaires sèches, Alain, Jean-Claude, Jean-François et les autres préparent la
barre de remorquage et les cordes pour tracter la voiture de Cathy jusqu’à Ponte
Leccia (toujours sous la pluie). Le convoi est à nouveau reconstitué et doit
rouler doucement. C’est un soulagement lorsque tout le monde se retrouve au
village (il n’y a pas eu de problèmes sur la route malgré les voitures qui
doublaient). Retour au Q.G. pour se réchauffer un petit peu, appeler un
dépanneur, boire un p’tit canon et se dire au revoir. Malgré les impondérables
de la journée, ce fut une très belle sortie.
La grotte de
Lano est certainement la grotte idéale pour faire découvrir le milieu souterrain
aux initiés. Si ceux-ci décident de continuer la spéléo, c’est à ce moment-là
qu’il faut les emmener en initiation falaise et en aven.
Spéléo,
visite, topo, Cast.3 - Oletta -
Marie-France et
Jean-François, Dominique, Jean-Noël, Jean-Claude,
Véronique, Elisabeth, Michelle, Maud et le
bonjour de Pascal (la personne qui creuse sur le puits de jonction au-dessus du
plateau à escargots)
Au cours d’une
visite du réseau inférieur (celui qui passe sous la salle d’entrée), Michelle a
découvert un « foyer ». Elle contacte la DRAC à Ajaccio et prend rendez-vous
avec un responsable qui doit venir se rendre compte sur place. La date est fixée
au 29 et Michelle en informe les Topi. Le temps est maussade, pluvieux, humide,
bref pas très motivant. Nous retrouvons l’équipe de fouilleurs au Col d’Amphore
et Michelle avec regret nous informe que la personne de la DRAC ne viendra pas
(apparemment il aurait une grande appréhension d’aller sous terre). C’est un peu
dommage car cette personne aurait pu donner son avis sur place et mettre assez
rapidement Michelle en contact avec des archéologues. Nous ferons quand même
faire la visite, et serons au sec à l’intérieur. Le niveau de l’Aliso est assez
haut, les voitures basses ne franchiront pas le gué et tout le monde s’entasse
dans les 4x4. La montée est quelque peu glissante d’où un magnifique travers du
4x4 de Jean-Noël en voulant éviter la branche. Arrivés au pylône, il pleut
toujours, nous nous équiperons à l’entrée de Cast.3. Michelle passe la première
dans le goulet qui conduit au réseau inférieur et nous guide vers le « foyer ».
Véro, Marie-France et Jef, ne connaissant pas le réseau inférieur, vont suivre.
Jean-Noël prend quelques mesures pour terminer la topo de ce réseau. Jean-Claude
et Dume vont se faufiler par-ci, par-là pour essayer de trouver d’autres
continuations. Le « foyer » se trouve sur une zone relativement plane, formée
par du remplissage sédimentaire: quelques charbons de bois, de petits os et une
tache d’environ 25 cm de diamètre sont visibles. Une fouille permettrait de voir
l’étendue et le contenu de ce « foyer ». Après observation la faille remonte
jusque sous la salle d’entrée. De nombreux blocs sont coincés et enchevêtrés.
Des passages un peu hard permettent de se glisser entre ceux-ci et de progresser
de quelques mètres, puis ça queute sur étroitures. De nombreuses cassures sont
perpendiculaires et l’une d’entre elles non loin de la zone du « foyer »
mériterait une petite désob, car il semble qu’il y ait une continuation. Nous
ressortirons sous la mezzanine. Il y en a qui ont faim, dehors il pleut
toujours, et nous devrons faire le feu à l’intérieur. Pendant quelques minutes
nous profitons tous de la fumée qui tantôt sort, tantôt rentre dans le porche.
De plus nous avons oublié la grille, et on est obligés de se fabriquer des « espédou »
et allons nous faire une pierrade maison (c’était délicieux…) Michelle n’oublie
pas ses potes et nous offre comme d’habitude le Kwa. L’après-midi sera consacré
à la visite du « menu traditionnel » : descente du P17, visite de la fouille,
montée au réseau supérieur par l’échelle et descente au descendeur, traversée en
oppo de la faille, escalade, contorsions, re-escalade et retour dans la salle
d’entrée. La pluie s’est pratiquement arrêtée et la descente s’effectue
tranquillement. Arrivés au gué chacun de nous récupère sa bagnole, nous ne
ferons pas la pause du retour car
certains d’entre nous doivent aller fêter l’anniversaire de Pierre-Jean — mais
ceci est une autre histoire.
Randonnée,
Centuri / Centuri par Cannelle, Bergeries de Teghime et le chemin de Douaniers
Dominique, Laurent, Philippe
En principe
cela aurait du être une journée « extra-spéléo ». Comme diraient les Belges,
opération « Python-Tuile ».
Petit
historique : Philippe a rencontré il y a quinze jours monsieur le maire de
Morsiglia qui lui a fait part de fuites dans la toiture de la mairie. Après
discussion, Philippe lui propose de venir les lui remplacer. Au local, il en
informe les présents et précise que cette opération se fera « hors club I Topi ».
Les quelques volontaires se donnent rendez-vous pour le 30 novembre.
Malheureusement la météo de la semaine précédente a été exécrable. Monsieur le
maire appelle Philippe pour lui expliquer que les tuiles sont gorgées d’eau,
d’où très fragiles, et il ne faut pas risquer de passer à travers. Pour
l’instant l’opération est annulée et reportée à une date ultérieure.
Philippe
contacte les participants et propose le produit de substitution. Cela nous fera
le plus grand bien car on a besoin de s’oxygéner et de cracher les toxines
ingurgitées la veille. En effet Pierre-Jean va certainement se rappeler toute sa
vie de son 30ème anniversaire — nous aussi. Laurent et Philippe n’ont
pas l’air trop amochés, Dume a bobo à la tronche (aurait-il abusé de la Tequila
Paf ? ?), il a quand même récupéré sa voix car la veille il a été victime d’une
extinction de celle-ci.
Revenons à nos
moutons : Centuri est un joli petit port de pêche, autant il est animé l’été,
autant il calme hors-saison. Les commerces sont fermés, même le bistrot. Après
avoir garé la voiture, nous prenons le chemin qui conduit ver le petit village
de Cannelle. La montée se fait par un sentier à travers le maquis jusqu’à
rattraper l’ancien chemin. Au bout de vingt minutes nous atteignons Cannelle.
C’est un superbe petit village dont de nombreuses maisons sont en cours de
restauration, le cachet ancien a été préservé. Après avoir déambulé dans les
ruelles dallées et passages sous voûtes nous reprenons le chemin qui par
tronçons est parfaitement conservé. Protégés du vent nous profitons de la vue
dominant Centuri et son ancien moulin à vent. Le vent de N/NO alterne des
passages « ensoleillo-nuageux » et lorsque nous sommes à l’abri du zef il fait
chaud. La pente douce et régulière à travers une dense végétation agrémentée de
quelques sous-bois, arbousiers, myrtes nous conduit tout doucement aux bergeries
de Teghime que nous atteindrons à 13 h. Les constructions sont parfaitement
intégrées au paysage et au relief. Celles-ci sont construites au pied d’un
énorme bloc, dont les infrastructures ont été utilisées. Le grand cagile
est encore bien conservé et nous décidons de manger dans l’enclos jouxtant
l’entrée de celui-ci. Les murs encore en élévation nous protègent du vent et
nous allumons le feu. Pendant que la braise se fait, Philippe sort une bouteille
de Beaujolpaf, jusque là c’est normal. Mais tenez-vous bien…, Philippe va nous
refaire le même coup qu’à Lano, il sort des verres à pied (des vrais) pour
taster le nectar. Le jus du figatellu coule sur les braises et s’enflamme
par à coups. Nous profitons pour placer les miggliacci sur une pierre
chaude et recueillir ainsi ce jus. Assis comme des rois nous dégustons le vin et
avalons ce gourmet repas. Dume prendra encore un cachet pour le mal aux cheveux.
Nous savourons cet instant de bonheur. Philippe nous propose le café que nous
acceptons bien volontiers, mais tenez-vous bien encore…, ce coup-ci il nous sort
du café moulu (du vrai) de son sac, il tire également le réchaud et la cafetière
italienne (vous verrez tout cela sur les photos). Il est 14 h 30 et nous nous
remettons en route. Un sentier cairné nous conduit jusqu’au col. Puis par un
ancien chemin remis en valeur (débroussaillement, piquets balises, petits
aménagements, etc.) par la DDE il y a quelque temps, nous rattrapons le chemin
des douaniers. Celui-ci domine la mer et la baie de Centuri. Puis il suit le
relief et avec une légère déclivité vers le sud les courbes de niveau. Le
découpage du littoral fait partie d’une autre planète, les vagues bruyantes et
écumantes viennent se rompre sur les rochers et finir leur course dans les
criques paradisiaques. Pendant une heure nous n’allons pas nous lasser de ce
magnifique spectacle. La végétation (arbres, arbustes et maquis) exposée au vent
d’ouest et N/O témoigne de la force du « Ponente » et du « Maestrale ». En effet
le couvert végétal semble avoir été aplati, écrasé, peigné en arrière par une
gigantesque main invisible, depuis le rivage jusqu’au sommet de la colline. Nous
nous rapprochons de Centuri et nos narines s’emplissent des embruns d’iode
apportés par le vent marin. De retour au port, nous allons faire une dernière
visite de la marine pratiquement déserte en cette saison. Il y a quelques belles
et pittoresques maisons avec de belles toitures et crépis ocre, gris et blanc.
Nous rentrerons par la tortueuse et pittoresque RD.35.
Spéléo,
visite, désob, aven de l’Avaloir, - Barbaggio
Dominique,
Jean-Noël, François, Jean-Claude, Thierry
Quelques
mètres de gagnés au fond du siphon terreux terminal.
Prospection
secteur de Fontanone - Vignale
Dominique, François
Le terrible
incendie du début novembre a mis en évidence de nombreuses murettes et
terrasses. Au niveau de Fontanone, seuls quelques arbres ont échappé aux
flammes. La pente, depuis la route jusqu’au pied de la falaise, a été aménagée
en banquettes. Depuis la RN.193 on aperçoit ce qui ressemblerait à deux
tranchées creusées à l’horizontale à quelques mètres en dessous du pied de la
falaise et en direction du massif. François et Dume décident de s’y rendre pour
voir de quoi il s’agit (Peut-être des anciennes galeries de mine ?). Après
quasiment une heure de marche à travers le maquis brûlé, nous atteignons la
première tranchée. Celle-ci a été creusée à l’horizontale : 7 à 8 mètres dans la
pente et se prolonge de 3x1,50 m environ dans le rocher. Un tuyau en fer, encore
en place, atteste qu’il s’agit d’un ancien captage d’eau. Le fond de la galerie
est superbement concrétionné. Sur une paroi de celle-ci une multitude de
mini-gours, alimentés par un filet d’eau, méritent largement le déplacement. La
calcification a « soudé » ce qui semble être le reste d’une pelle. La seconde
galerie, creusée identiquement à la première, s’arrête au contact de la roche et
ne présente aucun aménagement hydraulique. Ce captage devait certainement être
utilisé pour l’arrosage des cultures en terrasses qui se trouvent en contrebas.
Montagne, Melo,
Capitello, en raquettes et crampons
Roger et Sylvie, Pascal, Philippe,
Patrick, Claire et Nadège
Beaucoup de
neige, un peu molle, de la vraie neige à raquettes. Le départ se fait du pont de
bois de Grotelle dans une neige poudreuse non transformée.
On quitte les
raquettes aux chaînes pour chausser les crampons, le lac de Melo est gelé, il
fait beau. Après le repas bien apprécié, Philippe, Pascal, Patrick et Nadège
s’en vont au Capitello, également glacé, toujours dans une neige molle,
abondante et pas très technique.
Roger, Claire
et Sylvie récupèrent au soleil et c’est le retour par les aulnes. Patrick nous
fait une originale démonstration de raquettes volantes dans la poudreuse et
Pascal, l’ami « râle », continue de râler – « C’est loin, c’est lourd, c’est
fatigant… ». Enfin, ouf… les voitures… Chaude ambiance et bonne journée.
Sylvie
Spéléo, topo,
Cast.3 - Oletta –
Dominique, Jean-Noël, François
Après avoir
contrôlé et vérifié sous toutes les coutures la topo de Cast.3, Michelle Salotti
et Jean-Noël avaient quelques doutes sur le réseau inférieur et la Mezzanine. On
a donc décidé de reprendre les mesures sur cette partie. Le rendez-vous est
donné le mercredi à 16 h 30, au parking de Toga. Au passage nous ferons un petit
détour par la gendarmerie d’Oletta pour y déposer le dossier de demande
d’autorisation d’explosifs pour Cast.3 (suite à la demande de Michelle). La
maréchaussée est fort étonnée par la demande effectuée, car en principe c’est la
préfecture qui leur transmet le dossier. C’est la première qu’ils sont
confrontés à ce genre de démarche et doivent en référer à leur hiérarchie. La
réponse devra prendre quelques jours. Il est 18 h 30 quand nous pénétrons dans
Cast.3. Jean-Noël au carnet, François aux instruments et Dume au décamètre. Tout
en refaisant les divers points, nous passerons par des endroits rarement visités
dans la promenade traditionnelle.
La salle de la
Mezzanine est un énorme dédale. Nous nous glissons entre les blocs, trémies,
étroitures. Apparemment la Mezzanine est une grande salle comblée par des blocs
qui se sont détachés des parois et du plafond au cours des millénaires.
Dominique essaie de franchir la brèche des gastéropodes, mais il coince à la
sortie de celle-ci et devra faire marche arrière. Sortie à 22 h sous la pleine
lune et un ciel étoilé. Puis une dernière mousse au Col d’Amphore qui attendait
que ses derniers clients partent.
Spéléo,
première, désob, À la recherche de la grotte du Sémaphore – Brando -
Dominique, Jean-Claude
accompagné par Jean-Pierre et Pilou
Au cours d’un
apéro automnal au bar PMU de Pietranera, Jean-Pierre (ouvrier dans une
entreprise d’électricité) signale à Dume une grotte située à proximité du
sémaphore du Cap Sagro. C’est au cours d’une fouille pour l’implantation
provisoire d’un poteau EDF que Jean-Pierre découvre cette grotte dans les années
70. La curiosité l’a poussé à descendre. D’après ses souvenirs un puits d’une
dizaine de mètres permet d’accéder dans une faille assez large dans laquelle il
y a des concrétions. La faille prendrait la direction de la mer et elle se
resserre. Il y aurait également des failles plus étroites qui partiraient vers
le cap corse.
Depuis la
route J-P. nous indique approximativement l’emplacement du trou. À savoir que
celui-ci a été rebouché pour la mise place du poteau. En principe on devrait
retrouver le poteau scié à ras le sol. Donc nous voici partis depuis la route et
à l’aplomb du sémaphore en direction de la ligne électrique. Quelques mètres
au-dessus de la route nous allons trouver quelques failles assez étroites. En
fait tout le massif est fracturé et présente de nombreuses failles. Nous
atteignons la zone dans laquelle devrait se trouver le trou. Nous allons passer
une heure à fouiner dans les moindres recoins pour trouver enfin, au bord de la
barre rocheuse le poteau en question. Nous nous attelons à dégager les cailloux
qui calaient le poteau.
Nous avons
l’imagination qui travaille énormément et fantasmons sur un super trou qui irait
peut-être jusqu’à la mer. Après plusieurs heures d’efforts surhumains nous avons
déménagé 1,5 m3 et dégagé le trognon du poteau, qui doit mesurer
environ 2,20 m.. À force de taper sur les blocs pour pouvoir les sortir, nous ne
sentons plus nos poignets et nos bras. Nous allons en « chier » pour hisser le
trognon hors du trou. Mais quel plaisir quand nous entendons rouler et tomber
les cailloux, que nous jetons par un trou d’une vingtaine de centimètres. Assis
au soleil nous mangeons un morceau et récupérons un peu. Puis c’est la reprise
du chantier, les coups de massette continuent de pleuvoir sur les cailloux. La
fatigue se fait sentir d’autant plus qu’il y a une belle dalle à sortir
(1,5x0,80x0,30 m), de quoi s’amuser. La massette rebondit et le caillou ne
bronche pas. Il faut se résigner, on ne passera pas aujourd’hui, pourtant ce
n’est pas l’envie qui manque, mais le matériel adapté pour. Nous quittons les
lieux, mais pas trop déçus car nous savons que la dessous ça continue… la suite
au prochain… épisode.
Montagne,
Tighettu, Col du Crucetta, Capu Falu et Bocca Minuta
Nadège, Nathalie, Christelle, Catherine et Sylvie,
Laurent, Jean-Pierre, Thierry et Roger
Pratiquement
pas de neige jusqu’au refuge. Il fait beau, le ciel est bleu, bonne ambiance au
refuge de Tighettu pour la pose casse-croûte, toujours la bienvenue.
Jean-Pierre, Nadège, Nathalie et Christelle, en « piolets-crampons », se font
allègrement le col de Crucetta et arrivent presque au sommet du Falu. Beaucoup
de mauvaise neige, lourde et peu transformée.
Roger,
Thierry, Laurent, Catherine et Sylvie escaladent la crête rocheuse entre
Tighettu et Punta Minuta… Avec un jeu de sangles, Laurent assure Catherine comme
tenue en laisse en mains de maître – bonjour les photos – la descente se fait
dans un pierrier des plus mobile. Un départ d’avalanche, dans un vacarme
impressionnant du côté de la grande barrière. Il fait très beau, retour au
refuge, une bonne boisson chaude. Sylvie, Catherine, Thierry et Laurent prennent
le chemin du retour avant la nuit. Roger attend le groupe de « piolets-crampons »
qui arrivera au refuge à la nuit tombante, ralenti par la couche de neige, trop
molle et la fatigue. Le retour aux véhicules se fait par une nuit sans lune,
mais sans problèmes – Sylvie et Thierry, inquiets, venaient à notre rencontre et
tout le monde se retrouve enfin à Calasima.
Saluons la
bonne initiative de Laurent et de Catherine, qui avaient demandé d’alerter les
secours si on n’avait pas donné de nouvelles à 23 h. Bonne expérience de marche
de nuit, pour une journée trop courte, mais bien remplie.
Roger
Montagne,
Vallée de la Manica - Les grands mulets -
Bernard BONNET, Sylvie
et Roger, Jean-Pierre, Francis, Hélène, Pascal, Sylvie, Bernard, Roger, Véronique, Olivier, Pascal, Thierry
Au départ, il
pleuvait ; pendant, il neigeait ; en haut, il faisait froid. Repas très froid
aux grands mulets. Neige abondante et poudreuse … brouillard … retour sous la
neige et la pluie. Bonne sortie, tous contents, c’est aussi cela la montagne
Roger
Montagne, Melo,
Capitello
Jean-Noël et Amélie, Francis, Hélène, Catherine et Christelle
Beau temps, un
peu couvert aux lacs. De la neige dure à partir du plateau des aulnes, on
cramponne, on évite les chaînes, en traversant la rivière et en rejoignant la
rive droite. Pique-nique sur la terrasse du chalet du parc. La neige est bonne
jusqu’au Capitello, elle commence à manquer à la traversée du torrent. Pour la
frime, on fait la traversée du Capitello en raquettes — il faut bien s’en
servir. Redescente par le rive droite.
Mercredi 31
décembre 1997 et Jeudi 1er janvier 1998
Montagne,
Réveillon au refuge de Palieri
Jean-Pierre,
Sophie, Pierre-Jean, Thierry, Florence, Claire,
Nadège, Katie
Rendez-vous
19 h à Bavella. Opération frontale jusqu’au refuge de Palieri. Repas de fête au
champagne. Bon réveillon et bonne nuit, bonne année aussi… tchin ! tchin ! Le
premier janvier, trop de brouillard, mauvaise météo, retour à Bavella.
Sacré
montagnards, ces topis ! Honte aux malades et à tous ceux qui ont réveillonné
chez eux…
Un des
malades
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