Archives de l’auteur : Jean-Claude L. M.

Samedi 24 mai 2025 – Aven de Rega – Olmi Cappella

Samedi 24 mai 2025
Spéléo, explo, topo, entomo, chiro
Aven de Rega – Olmi Cappella

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Henri-pierre F, Eric G., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R., Louis-Mathis et Vanessa S.
Ex-topi : Jean R.
Initié : Ange C.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 3h30

Mémorable, qualificatif qui restera certainement pour résumer cette sortie. Une vraie expédition, au sens propre du terme. Un jeu de piste avec quelques indications de notre vénérable Jean qui tenait à s’approcher encore une fois de SON trou.

Trou qu’il avait découvert après des indications de bergers dans un bar d’Olmi Cappella. Il avait pu y descendre en 2011 avec Albert, depuis c’était un peu une arlésienne du club, on en parlait, on en parlait, mais on repoussait toujours à plus tard la visite.
Faut dire que la description de l’accès n’avait rien d’engageant. C’est déjà à 1h30 de route de Bastia, en grande partie sinueuse, puis 6 km de piste de montagne théoriquement fermée, et pour finir 1h30 de marche d’approche dans le maquis sans chemin bien marqué.
Même la promesse d’un beau puits de 17 mètres n’arrivait pas à déclencher l’action.
Mais il a suffi d’une période de disette où on ne fait que les fonds de tiroirs et les galeries de mines pour réveiller les ardeurs exploratrices, d’autant que Jean avait promis qu’une bestiole extraordinaire nous attendait dans cet antre…

Malgré quelques nouveaux reports une date est enfin fixée, ce samedi 24 mai. La météo est encore clémente, les journées sont déjà bien longues (on verra que ce sera utile) et pis à un moment donné faut y aller 🙂
L’équipe d’aventuriers sera composée de vétérans bien tassés, mais aussi de jeunes puisque Louis-Mathis et Ange permettront d’abaisser la moyenne d’âge. Baisse toute relative puisqu’elle sera quand même de 59 ans !
A propos d’Ange, c’est un jeune pompier qui est passé au local le jeudi précédent, intéressé par la spéléo et qui n’a pas été refroidi par la description de la sortie et les probabilités qu’elle soit épique et peut-être piquante. En plus il est originaire d’Olmi Cappella, on ne pouvait donc pas refuser à un enfant du pays de faire sa première initiation spéléo au paese !

Le rendez-vous à 8h00 au rond-point n°4 a été respecté, le rendez-vous à 8h45 à Ponte Leccia a été respecté, le rendez-vous à 10h00 au pont de Melaja a été respecté, les planètes sont alignées !
Bon, pas si alignées que ça, le Duster de Jean arrive au bout de la piste en faisant un drôle de bruit, le pneu arrière droit s’est en effet fendu la poire, le flanc est ouvert en plusieurs endroits.
Heureusement le Duster est équipé d’une vraie roue de secours et pas d’une galette ou d’une bombe anti-crevaison. Changement de la roue pendant que Ange tente de trouver le meilleur endroit pour entamer la marche d’approche. En effet, le maquis a bien poussé depuis 2011 et les souvenirs se sont un peu estompés. Heureusement des photos prises à l’époque nous ont aidé à déterminer déjà un objectif, et à se décider pour un point de départ.

Le maquis est malgré tout relativement bas et il a été globalement tolérant avec nous. Nous avons plus ou moins suivi des sentes d’animaux.
Les jeunes étaient plutôt devant et ouvraient la marche, les anciens plutôt derrière 🙂 . Gros boulot d’Ange qui a même joué de la machette pour les passages les plus fermés.

La marche d’approche fut très longue pour Jean, mais il y est arrivé, du haut de ses 85 ans, chapeau !
Pendant ce temps, si la dernière photo a permis de repérer le secteur final où se situe la cavité, il fallait quand même la trouver dans le contrebas de cette montagne.
Une consigne de Jean revient en mémoire : « En bas du puits vous dégagerez les aiguilles de pin pour remplir le sac de terre ». Un seul pin dans le secteur dépasse de la ligne de crête, JC descend côté droit, Ange côté gauche et bingo, il trouve l’entrée ! C’est donc mieux par la gauche 😀 .

Début de l’équipement après un rapide pique-nique.
Belle entrée de 1,5 m de large et 6 m de haut, suivie rapidement par un resserrement d’où part le puits. Une broche dans une fissure basse puis un spit en mauvais état en paroi droite sont en place, c’est l’équipement de la visite de 2011. Jean et Albert étaient descendus à l’échelle et il n’est pas adapté pour une descente sur corde.

Une C10 est nouée autour du pin, un 1er trou est foré en paroi de gauche pour une première Pulse qui servira de fin de main courante et début de la descente, c’est de l’explo … Une C28 prend le relai, une autre Pulse est posée en tête de puits, une dernière pour un fractio, le reste est direct jusqu’en bas en rasant une paroi d’une planéité surprenante. Il reste environ 3 mètres de corde à la C28.
Arrivée au milieu d’une galerie. Côté Est elle continue sur une dizaine de mètres avec une fracture étroite de quelques mètres à droite avant la fin. Côté ouest, un plan incliné descend vers une lucarne, puis la galerie remonte vers une trémie craignos.

Cinq grands rhinos aperçus dans la cavité.

Seuls Jean, JY et Michèle ne feront pas la visite, ils commenceront la descente vers les véhicules.

Eric se charge de déséquiper, il est déjà 19h lorsque nous attaquons à notre tour la descente, aidée par l’enregistrement de la trace à l’aller. Une seule heure a suffi contre 2 pour la montée.

Il fait encore jour lorsque tout le monde se regroupe autour des voitures, il fait nuit lorsque nous rejoignons la route et la « civilisation ».
La durée totale montée, recherche, pique-nique, équipement, visite et descente a été de 8h42, réparties approximativement en :

  • Montée : 2 à 3h30
  • Recherche : 1h00
  • Pique-nique : 1h00
  • Equipement : 1h00
  • Visite : 2h30
  • Descente : 1 à 2h00

Retour tardif en région bastiaise après une journée … mémorable.

JCL

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« de 52 »

Jeudi 8 mai 2025 – TUC, travaux local

Jeudi 8 mai 2025
TUC, travaux local

Participants
ITP : Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M.

Nous avons une dizaine de batteries de perfo au lithium relativement puissantes que l’on met souvent en charge après leur utilisation. Elles peuvent ainsi rester plusieurs jours en charge. Comme il a été vu à la télé ou sur le Net, ces batteries s’enflamment parfois spontanément et peuvent provoquer de sérieux incendies. Malgré qu’elles soient posées sur des étagères métalliques ou sur des carreaux de carrelage, le risque demeure.

Un détecteur de fumée connecté a été posé au-dessus du banc de charge il y a quelques semaines, mais que peut-on faire à distance en cas d’alerte ?

D’où l’idée de poser une caméra connectée orientée vers les batteries, c’est chose faite par les 2 JC avant la traditionnelle réunion du jeudi.

Ainsi, en cas d’alarme ceux qui ont accès peuvent regarder ce qu’il se passe et avertir les pompiers en cas de besoin. On pourra même leur ouvrir la porte à distance !

Autre sécurité, une prise connectée a été ajoutée, elle permet de couper l’alimentation des chargeurs à distance. On peut ainsi mettre les batteries en charge au retour d’une sortie et couper l’alimentation le lendemain.

Voici en résumé les capteurs connectés installés :

  • Un détecteur de fuite d’eau dans la pièce d’entrée, là où ça fuit habituellement
  • Un autre dans le bureau, où on a aussi eu des entrées d’eau
  • Un détecteur de fumée au-dessus du banc de charge batterie
  • Une caméra de surveillance orientable de ce dernier
  • Une prise connectée pour les chargeurs

Le tout est consultable et pilotable à distance par Franck, Anto, Éric, Benoit, JCD et JCL.

Et si on ajoute la serrure du local à la liste des objets connectés, on peut dire que ce dernier est un « local 2.0 » ou un « iLocal » 🙂

Vu que l’installation a été rapide et qu’il restait du temps avant l’apéro, une « saignée » a été réalisée dans le chambranle de la porte du local matériel afin de ne pas coincer les câbles d’alimentation des ventilateurs et la dizaine de plaquettes inox auxquelles il manquait les vis ont été complétées.

JCL

Jeudi 1er mai 2025 – Prospection Canarinco – Furiani

Jeudi 1er mai 2025
Spéléo, prospection, bio
Massif de Canarinco, Barbaggio

Participants
ITP : Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.

TPST : 0h20

Va-t-on vers une lidarisation des prospections spéléo ?

L’arrivée des données LIDAR HD dans le domaine public peut s’avérer utile pour préparer des prospections spéléos. Mais leur analyse demande une certaine habitude et comme dans toutes nouvelles techniques, de l’expérience. Un « trou » a été repéré sur le petit massif karstique de Canarinco grâce au LIDAR, sa proximité avec Bastia permet d’y organiser une sortie à la demi-journée avant la réunion du jeudi et d’y procéder à une vérification sur le terrain.

Départ depuis le petit « parking » face à la route du Pigno. Il fait relativement chaud mais une petite brise agrémente la progression. On commence par franchir le petit plateau herbeux, celle-ci est bien haute et grasse, elle ferait le bonheur des bovins et ovins, mais la bergerie du lieu semble abandonnée, l’exploitation a dû cesser.

Armés d’un GPS nous jonglons maintenant avec le maquis et après quelques ondulations nous arrivons au point repéré. Il y a effectivement quelque chose mais malheureusement pas de cavité. Il s’agit en fait des ruines d’une construction envahie par le maquis, un trou d’environ 4 mètres de diamètre, délimité par un mur appareillé et une paroi légèrement arrondie taillée dans la roche. Les autres côtés sont absents et se sont probablement écroulés. Un tas d’éboulis arrive en pente vers le point bas de la construction. On peut estimer l’épaisseur des éboulis à environ 2 mètres, ce qui ferait une hauteur totale à l’origine de 7 à 8 mètres pour cette construction. Ancienne glacière, bergerie, four à chaux, bâtiment militaire, la question reste posée.

Nous nous dirigeons maintenant vers la petite cavité Dolo en nous éparpillant sur le lapiaz. Le GPS nous aide à la retrouver, un cairn érigé lors de la première visite aussi. Le but est de prélever un échantillon de l’étrange substance se développant sur la paroi Est de la petite galerie, celle qui reçoit le plus de lumière extérieure. Ça ne semble pas être du lichen, ni de la mousse, ni des champignons. C’est mouillé et gélatineux, bleu, vert, noir, pas appétissant en tous cas. Vue en macrophotographie, 2 éléments semblent composer cette substance, un support composé de filaments blancs avec des petits bouquets verts, et une sécrétion brunâtre.

Les prélèvements effectués nous prospectons un peu la partie terminale de ce plateau intermédiaire. Nous essayons également de repérer un passage vers la base du massif, là d’où sourd une étonnante source, exutoire des eaux qui s’infiltrent dans le massif et qui avait été visitée en 2001 (CR, Photos). Comme alors, l’accès le plus évident est en face, par la ferme d’Algo, ce sera donc pour une autre fois.

Retour vers la route en prospectant de nouveau, puis au local pour un examen des prélèvements sous les loupes binoculaires. Les grossissements sont insuffisants pour déterminer la nature exacte de la substance. Renfort d’Albert qui propose des Nostoc, une accumulation plus ou moins ordonnée de Cyanobactéries.

Un examen ultérieur sous microscope confirmerait cette hypothèse.

Le traditionnel apéro du jeudi soir termine la journée.

JCL


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« de 18 »

Samedi 26 avril 2025 – Falaise A Tozza

Samedi 26 avril 2025
Spéléo, entrainement falaise
A Tozza, Patrimonio

Participants
ITP : Christophe C., Wanda C., Jean-Claude D. B., Amal D., Henri-Pierre F., Éric G., Jean-Claude L. M., Laureen N., Louis-Mathis et Vanessa S.

Le beau temps est annoncé pour le week-end, un canyon est au programme mais les cryophobes préfèrent se tourner vers une activité plus chaude. C’est donc une journée d’entrainement en falaise qui est décidée pour le samedi, lors de la réunion du jeudi. Entrainement d’autant plus nécessaire que l’espoir du mini camp en Sardaigne est toujours présent dans les esprits.

Rassemblement au local pour la préparation du matos et le traditionnel café. Horreur, il n’y a plus de café !
Éric pique dans la caisse et se dévoue pour aller chercher ce légal stimulant.

Temps idéal à la falaise, soleil et petite fraicheur printanière.
Éric équipe la voie d’initiation, Laureen celle des Oliviers et Christophe l’Ubac.
Pendant ce temps, traditionnelle révision des nœuds. Si le double 8 commence à être maitrisé, d’autres nœuds sont toujours des découvertes 🙂 . Le nœud de pêcheur, le mickey, le nœud de chaise double sont ainsi faits et refaits.
Pas la peine d’en ajouter au programme, ça ne ferait qu’ajouter de la confusion. Il faut d’abord maitriser les nœuds de base et ensuite en voir d’autres une fois les premiers réalisés de façon automatique.

Le programme de la journée continue, c’est maintenant les conversions descente-montée et inversement qui sont pratiquées sur les cordes précédemment installées. Conséquence, elles mettent en appétit tout le monde.

Le feu est allumé, les grillades peuvent commencer. Le coin repas est vraiment petit, il faudra l’agrandir, mais on dit ça à chaque fois …

C’est maintenant l’atelier phare de la journée, l’assistance à équipier en difficulté. Il ne s’agit pas de remonter quelqu’un d’inconscient, auquel cas c’est un dégagement d’équipier vers le bas qui est à privilégier, mais d’aider une personne fatiguée à poursuivre la remontée, cette dernière reste sur la corde de progression avec ses bloqueurs et continue de monter.

Deux cas de figure, la fatiguée et la très fatiguée.

  • Dans le premier cas il faut juste la soulager de 20 à 30 kilos pour faciliter sa remontée. Une simple poulie-bloqueur, une micro-trax en l’occurrence, est installée en tête de puits. Un bout de la corde d’assistance est accroché dans le trou supérieur du croll de l’aidé, passe par la poulie-bloqueur, l’aidant n’a plus qu’à installer le retour de corde dans son bloqueur de pied pour pomper et ainsi soulager l’équipier en difficulté.
  • Dans le 2ème cas il faut compléter l’installation par une poulie qui constituera ainsi un palan complet. Le bout de la corde d’assistance est accroché cette fois-ci à l’amarrage de tête de puits, une boucle de corde avec poulie est accrochée au croll du très fatigué, le reste du montage est identique à la 1ère version. L’assistance peut dépasser les 50 kilos.

Si dans la 1ère version une corde d’assistance légèrement supérieure à la hauteur du puits est nécessaire, il faut le double dans le 2ème cas.

Il faut en outre s’assurer que les amarrages soient suffisamment fiables pour accepter le poids supplémentaire dû au doublement de la charge, voire au triplement si l’aidant est sur le même amarrage avec l’option palan. Ce dernier peut transférer son poids sur la section suivante afin de soulager le dispositif.

Quelques rigolades plus tard c’est le passage de nœud qui est testé par tout le monde, avec différentes techniques…

En dessert, une tyrolienne avec un montage passabloc est réalisée entre 2 arbres. C’est une technique peu connue et peu gourmande en matériel qui permet de tendre une corde simplement et facilement avec 2 mousquetons en plus de ceux d’extrémité. Peut être utile pour réaliser un rappel guidé par exemple.

Déséquipement général par Lolo pour l’Ubac, JCD pour les Oliviers, Wanda celle d’initiation.
Comptage des mouskifs et plaquettes, il manque 1 mouskif et 6 plaquettes !
4 plaquettes sont récupérées sur la dernière main courante de la voie des Oliviers, le complément sera récupéré lors de l’entrainement secours prévu le 17 mai prochain.

Cette journée bien sympathique se termine au local avec un petit apéro, après avoir restitué le matos rescapé.

JCL


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« de 55 »

Mercredi 23 avril 2025 – Galeries secteurs Piana, Tartagine

Mercredi 23 avril 2025
Spéléo, chiro, entomo
Galeries secteurs Piana-Tartagine, Castifao

Participants
ITP : Michaël D., Antonio E. G., Jean-Claude L. M.
ITP/GCC : Michèle C., Wanda C.

TPST : 1h30

I topi pinnuti, faut bien justifier le nom de notre association et s’y consacrer de temps en temps. Michèle propose une journée de comptage printanier de quelques galeries de mines de Balagne.

Qui dit comptage chiro, dit effectif réduit des compteurs. C’est donc en semaine que cette sortie est programmée. Qui dit en semaine dit plutôt retraités. Faux, Micca et Antonio, qui peuvent « jouer » sur leur emploi du temps, se joignent aux vétérans.

Plusieurs galeries, toutes faisant l’objet d’un arrêté biotope, seront visitées et plusieurs dizaines de chauves-souris seront comptabilisées, principalement des grands rhinos.

Les 2 fois 30 mètres des galeries de Tartagine nécessiteront d’emprunter un beau chemin qui longe la rivière et notamment un beau canal d’amenée d’eau vers les ruines d’un moulin.

Pas de trouvaille au niveau entomo, peut-être en raison de la forte humidité des galeries.

Le projet de comptage dans Pietralbella est reporté à une date ultérieure, Micca qui doit penser à nourrir ses vaches rentre avec Antonio.
Les anciens de la section ACS du club (Ancêtres Chiros & Spéléo) se retrouvent quant à eux au Kré d’As pour se désaltérer et débriefer 🙂

Les photos complèteront ce mini compte-rendu.

JCL


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« de 75 »