Archives de catégorie : Spéléo

Sortie spéléo

Jeudi 1er mai 2025 – Prospection Canarinco – Furiani

Jeudi 1er mai 2025
Spéléo, prospection, bio
Massif de Canarinco, Barbaggio

Participants
ITP : Wanda C., Henri-Pierre F., Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R.

TPST : 0h20

L’arrivée des données LIDAR HD dans le domaine public peut s’avérer utile pour préparer des prospections spéléos. Mais leur analyse demande une certaine habitude et comme dans toutes nouvelles techniques de l’expérience. Un « trou » a été repéré sur le petit massif karstique de Canarinco grâce au LIDAR, sa proximité avec Bastia permettant d’y organiser une sortie à la demi-journée avant la réunion du jeudi et d’y procéder à une vérification sur le terrain.

Départ depuis le petit « parking » face à la route du Pigno. Il fait relativement chaud mais une petite brise agrémente la progression. On commence par franchir le petit plateau herbeux, celle-ci est bien haute et grasse, elle ferait le bonheur des bovins et ovins, mais la bergerie semble abandonnée, l’exploitation a dû cesser.

Armés d’un GPS nous jonglons maintenant avec le maquis et après quelques ondulations nous arrivons au point repéré. Il y a effectivement quelque chose mais malheureusement pas de cavité. Il s’agit en fait des ruines d’une construction envahie par le maquis, un trou d’environ 4 mètres de diamètre, délimité par un mur appareillé et une paroi légèrement arrondie taillée dans la roche. Les autres côtés sont absents et se sont probablement écroulés. Un tas d’éboulis arrive en pente vers le point bas de la construction. On peut estimer l’épaisseur des éboulis à environ 2 mètres, ce qui ferait une hauteur totale à l’origine de 7 à 8 mètres pour cette construction. Ancienne glacière, bergerie, four à chaux, bâtiment militaire, la question reste posée.

Nous nous dirigeons maintenant vers la petite cavité Dolo en nous éparpillant sur le lapiaz. Le GPS nous aide à la retrouver, un cairn érigé lors de la première visite aussi. Le but est de prélever un échantillon de l’étrange organisme se développant sur la paroi Est de la petite galerie, celle qui reçoit le plus de lumière extérieure. Ça ne semble pas être du lichen, ni de la mousse, ni des champignons. C’est mouillé et gélatineux, bleu, vert, noir, pas appétissant en tous cas.

Les prélèvements effectués nous prospectons un peu la partie terminale de ce plateau intermédiaire. Nous essayons également de repérer un passage vers la base du massif, là d’où sourd une étonnante source, exutoire des eaux qui s’infiltrent dans le massif et qui avait été visitée en 2001 (CR, Photos). Comme alors, l’accès le plus évident est en face, par la ferme d’Algo, ce sera donc pour une autre fois.

Retour vers la route en prospectant de nouveau, puis au local pour un examen des prélèvements sous les loupes binoculaires. Les grossissements sont insuffisants pour déterminer la nature exacte de cette substance. Renfort d’Albert qui propose des Nostoc, une accumulation plus ou moins ordonnée de Cyanobactéries.

Un examen ultérieur sous microscope confirmerait cette hypothèse.

Le traditionnel apéro du jeudi soir termine la journée.

JCL


2025-05-01-Prospection-Lidar-Dolo LMJC 02
« de 13 »

Samedi 26 avril 2025 – Falaise A Tozza

Samedi 26 avril 2025
Spéléo, entrainement falaise
A Tozza, Patrimonio

Participants
ITP : Christophe C., Wanda C., Jean-Claude D. B., Amal D., Henri-Pierre F., Éric G., Jean-Claude L. M., Laureen N., Louis-Mathis et Vanessa S.

Le beau temps est annoncé pour le week-end, un canyon est au programme mais les cryophobes préfèrent se tourner vers une activité plus chaude. C’est donc une journée d’entrainement en falaise qui est décidée pour le samedi, lors de la réunion du jeudi. Entrainement d’autant plus nécessaire que l’espoir du mini camp en Sardaigne est toujours présent dans les esprits.

Rassemblement au local pour la préparation du matos et le traditionnel café. Horreur, il n’y a plus de café !
Éric pique dans la caisse et se dévoue pour aller chercher ce légal stimulant.

Temps idéal à la falaise, soleil et petite fraicheur printanière.
Éric équipe la voie d’initiation, Laureen celle des Oliviers et Christophe l’Ubac.
Pendant ce temps, traditionnelle révision des nœuds. Si le double 8 commence à être maitrisé, d’autres nœuds sont toujours des découvertes 🙂 . Le nœud de pêcheur, le mickey, le nœud de chaise double sont ainsi faits et refaits.
Pas la peine d’en ajouter au programme, ça ne ferait qu’ajouter de la confusion. Il faut d’abord maitriser les nœuds de base et ensuite en voir d’autres une fois les premiers réalisés de façon automatique.

Le programme de la journée continue, c’est maintenant les conversions descente-montée et inversement qui sont pratiquées sur les cordes précédemment installées. Conséquence, elles mettent en appétit tout le monde.

Le feu est allumé, les grillades peuvent commencer. Le coin repas est vraiment petit, il faudra l’agrandir, mais on dit ça à chaque fois …

C’est maintenant l’atelier phare de la journée, l’assistance à équipier en difficulté. Il ne s’agit pas de remonter quelqu’un d’inconscient, auquel cas c’est un dégagement d’équipier vers le bas qui est à privilégier, mais d’aider une personne fatiguée à poursuivre la remontée, cette dernière reste sur la corde de progression avec ses bloqueurs et continue de monter.

Deux cas de figure, la fatiguée et la très fatiguée.

  • Dans le premier cas il faut juste la soulager de 20 à 30 kilos pour faciliter sa remontée. Une simple poulie-bloqueur, une micro-trax en l’occurrence, est installée en tête de puits. Un bout de la corde d’assistance est accroché dans le trou supérieur du croll de l’aidé, passe par la poulie-bloqueur, l’aidant n’a plus qu’à installer le retour de corde dans son bloqueur de pied pour pomper et ainsi soulager l’équipier en difficulté.
  • Dans le 2ème cas il faut compléter l’installation par une poulie qui constituera ainsi un palan complet. Le bout de la corde d’assistance est accroché cette fois-ci à l’amarrage de tête de puits, une boucle de corde avec poulie est accrochée au croll du très fatigué, le reste du montage est identique à la 1ère version. L’assistance peut dépasser les 50 kilos.

Si dans la 1ère version une corde d’assistance légèrement supérieure à la hauteur du puits est nécessaire, il faut le double dans le 2ème cas.

Il faut en outre s’assurer que les amarrages soient suffisamment fiables pour accepter le poids supplémentaire dû au doublement de la charge, voire au triplement si l’aidant est sur le même amarrage avec l’option palan. Ce dernier peut transférer son poids sur la section suivante afin de soulager le dispositif.

Quelques rigolades plus tard c’est le passage de nœud qui est testé par tout le monde, avec différentes techniques…

En dessert, une tyrolienne avec un montage passabloc est réalisée entre 2 arbres. C’est une technique peu connue et peu gourmande en matériel qui permet de tendre une corde simplement et facilement avec 2 mousquetons en plus de ceux d’extrémité. Peut être utile pour réaliser un rappel guidé par exemple.

Déséquipement général par Lolo pour l’Ubac, JCD pour les Oliviers, Wanda celle d’initiation.
Comptage des mouskifs et plaquettes, il manque 1 mouskif et 6 plaquettes !
4 plaquettes sont récupérées sur la dernière main courante de la voie des Oliviers, le complément sera récupéré lors de l’entrainement secours prévu le 17 mai prochain.

Cette journée bien sympathique se termine au local avec un petit apéro, après avoir restitué le matos rescapé.

JCL


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« de 55 »

Mercredi 23 avril 2025 – Galeries secteurs Piana, Tartagine

Mercredi 23 avril 2025
Spéléo, chiro, entomo
Galeries secteurs Piana-Tartagine, Castifao

Participants
ITP : Michaël D., Antonio E. G., Jean-Claude L. M.
ITP/GCC : Michèle C., Wanda C.

TPST : 1h30

I topi pinnuti, faut bien justifier le nom de notre association et s’y consacrer de temps en temps. Michèle propose une journée de comptage printanier de quelques galeries de mines de Balagne.

Qui dit comptage chiro, dit effectif réduit des compteurs. C’est donc en semaine que cette sortie est programmée. Qui dit en semaine dit plutôt retraités. Faux, Micca et Antonio, qui peuvent « jouer » sur leur emploi du temps, se joignent aux vétérans.

Plusieurs galeries, toutes faisant l’objet d’un arrêté biotope, seront visitées et plusieurs dizaines de chauves-souris seront comptabilisées, principalement des grands rhinos.

Les 2 fois 30 mètres des galeries de Tartagine nécessiteront d’emprunter un beau chemin qui longe la rivière et notamment un beau canal d’amenée d’eau vers les ruines d’un moulin.

Pas de trouvaille au niveau entomo, peut-être en raison de la forte humidité des galeries.

Le projet de comptage dans Pietralbella est reporté à une date ultérieure, Micca qui doit penser à nourrir ses vaches rentre avec Antonio.
Les anciens de la section ACS du club (Ancêtres Chiros & Spéléo) se retrouvent quant à eux au Kré d’As pour se désaltérer et débriefer 🙂

Les photos complèteront ce mini compte-rendu.

JCL


2025-04-23-Piana-Tartagine LMJC 03
« de 75 »

Samedi 19 avril 2025 – Gouffre de San Nicolao

Samedi 19 avril 2025
Spéléo, équipement, repérage
Gouffre de San Nicolao dit « Tribbiolu », San Nicolao

Participants
ITP : Cathy et Jean-François B., Antoine B., Michaël D., Antonio E. G., Jean-Claude L. M., Laureen N., Benoit R., Jean-Luc S., Franck Z.

TPST : 4h00

Comme à l’habitude, le rendez-vous a été donné au rond-point n°4. Deux voitures sont parties à 8h45 pour récupérer Jean-Luc au rond-point de Vescovato et Micca à Moriani.

Début d’ascension vers 10h. Première surprise pour les habitués, une piste forestière a été réalisée ce qui facilite l’accès à la grotte. Après le passage « pieds nus » de la rivière pour certains, en chaussons ou en chaussures pour d’autres, on atteint l’aire de pique-nique au sommet. 11h30 tout le monde est équipé et prêt à descendre. Une première équipe se glisse dans le trou pendant qu’une seconde prospecte pour trouver un éventuel accès au « puits du tronc d’arbre ». Le report en surface de ce puits se situe au niveau du col avant l’aire de pique-nique, aucun accès trouvé pour l’instant. En attendant son tour Antoine nettoie version Attila toute la végétation autour du trou.

Arrivés en bas du trou, on constate que la cavité est très mouillée et boueuse.

Franck, en tête, installe les cordes et commence le remplacement des cordes fixes dans la galerie Sud-Est. Antonio se faufile dans la chatière située à l’aplomb de la lucarne mais le passage est très glissant. Impossible d’installer la corde au niveau de la lucarne car une vingtaine d’Euryales sont en train de dormir.

L’objectif de la journée était d’utiliser le mat télescopique pour escalader le puits situé au bout de la galerie Sud-Est. Le puits est assez étroit pour pouvoir tester le mât en « sécurité » ! Après une remontée de 6 / 7 mètres, on peut se positionner à la base du puits du tronc d’arbre. Ce dernier est descendu pour ne pas gêner l’ascension. Sa présence ici est un mystère ! Est-il venu par le haut ou par le bas avec des crues. Antonio et Antoine sont situés à la base du puits, le mât est déployé, Jean-Claude débute l’ascension pendant que Micca, pendu sur la corde située dessous, assure la corde utilisée par Jean-Claude. Un schéma du montage serait peut-être nécessaire pour comprendre la situation !!
Alors que l’ascension débute, les autres situés dans la galerie dessous s’imaginent l’action au rythme des commentaires entendus !! Un premier : « le mât est en train de se tordre !!! », laisse douter de la réussite de l’ascension, puis des cris d’Antoine qui reçoit des paquets de terre sur la tête ou de Micca qui reçoit des pierres sur le casque ! Une règle, ne surtout pas regarder vers le haut. Après une ascension courageuse de Jean-Claude d’au moins 5 mètres sur son mât, il constate malheureusement qu’aucun accès n’est visible et que ça queute en haut.

Il est temps de ressortir en ramenant le mât en parti tordu. Pendant que Cathy « joue » avec son Croll » rebelle qui refuse de s’ouvrir au dernier fractio, le reste de l’équipe essaie de redresser le mât. Enfin libérée par Franck, Cathy puis tous les autres s’extraient du trou avec plus ou moins de difficultés. Commentaire de Jean-Claude : « Benoit n’a pas trop râlé à la sortie, probablement grâce aux nouvelles broches qui facilitent grandement l’extraction ». Bien sûr, tout le monde a eu droit à des herbes et de l’eau sur la tête pendant l’ascension !! On entendait Laureen criait « je ne suis pas une chèvre !! »

Au tour de Jean-Luc d’arriver en haut ! Tout va bien jusqu’au torse, les bras sont sortis, la moitié du corps aussi mais plus rien ne bouge !!! Au bout de 10 mn d’effort, Franck réussi à fixer sa longe sur le baudrier de Jean-Luc et à le libérer. Micca et Anto peuvent à leur tour sortir (environ à 16 h).

Suivi du pique-nique bien mérité et retour aux voitures après le franchissement de la rivière ! Chacun sa technique : avec les chaussures, tout habillé ;  à pieds nus les chaussures autour du cou (avec un pantin perdu par Jean-Luc au passage de la rivière) ou avec des chaussons néoprènes pour Micca le plus frileux !

Retour voiture à 19h

JLS


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« de 20 »

Mercredi 16 avril 2025 – Igue de Begood – Venaco

Mercredi 16 avril 2025
Spéléo, entomo, initiation, repérage, désob
Igue de Begood, Venaco

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Michaël D., Jean-Claude L. M.
Initiés : Santu F., Nathalie S.

TPST : 2h30

Il est des traditions qui se mettre en place subrepticement. Il en est ainsi de celle qui consiste, tous les 15 ans, à tenter de repérer en surface le point haut du puits remontant de l’aven de Razzu Biancu, où avait pu être établie une conversation téléphonique d’ailleurs, signe de la proximité avec la surface !

Une première tentative topographique avait eu lieu le 4 novembre 1995 (https://itopipinnuti.fr/exitp/cr1995.htm#Samedi_4_novembre_1995).
Une autre avec du matériel électronique le 16 janvier 2010 (https://itopipinnuti.fr/exitp/cr2010#Samedi_16_janvier_2010), mais les émetteurs-récepteurs de l’époque, balise chauve-souris et Arva, n’avaient pas permis de localiser avec certitude le point recherché.

Nous sommes en 2025, soit 30 ans après la 1ère tentative et 15 ans après la 2ème, il est donc forcément envisagé un nouvel essai de repérage en surface du point haut de Razzu Biancu, il faut respecter la dernière phrase du compte-rendu de 2010 🙂

Ça tombe bien, il était prévu un retour à Begood où on avait observé des Parabathyscias sur un cadavre de chauve-souris lors de la visite du 16 février dernier, mais qu’on n’avait pas pu prélevé faute de matériel.
Un petit volet initiation s’ajoute pour Santu, un jeune de 12 ans qui vadrouille déjà avec Michèle et sa maman Nathalie du GCC.

C’est ainsi avec plein d’entrain et l’espoir que les prévisions météo soient justes (couvert le matin, pluies l’après-midi) que tout le monde se retrouve à Venaco, y compris Micca qui a cédé à la tentation de Begood.

Le groupe se met rapidement en marche, un petit coucou au passage aux 2 copains équins et voilà le beau massif calcaire de Razzu Biancu.

Accès à la cavité en contournant la vieille bâtisse en ruine.

JC entre, suivi par Santu, suivi par Wanda, suivie par Michèle, suivie par Micca, suivi par … forfait de Nathalie. Elle n’était déjà pas certaine de vouloir faire la cavité, la vue de l’entrée l’a refroidie.

C’est maintenant le 1er passage clé, il faut franchir une chatière au sommet d’un gros bloc rocheux. JC passe, suivi par Santu, suivi par Wanda, suivie par Michèle, suivie par … 2ème forfait, Micca coince au niveau du bassin. Il restera finalement dans la 1ère alcôve et fera du ménage en déplaçant des blocs rocheux gênants.

C’est finalement le trio JC, Santu et Wanda qui arrive jusqu’à l’endroit du festin. Déception, les Parabathyscias vus lors de notre dernière visite et qu’on espérait retrouver sur leur repas chiroptérique se sont fait la malle. Seuls quelques isopodes finissent les restes et les recherches alentours restent infructueuses. Bilan entomo, juste quelques ixodes sont repérés ainsi qu’un petit dolichopode albinos ou immature et des myriapodes.

Le projet de continuer jusqu’à la salle des Griffures est abandonné, il aurait fallu se mouiller sérieusement en rampant dans des gours plein d’eau.

Retour dans la grande salle, visite de la belle galerie supérieure et retour à l’air libre en croisant une chauve-souris dans la chatière suspendue.

La sortie est facilitée par le ménage fait par Micca.

Pique-nique rapide au pied de l’escarpement, quelques gouttes commencent à tomber.
On ira quand même rendre visite à Razzu Biancu et à tenter une nouvelle méthode pour retrouver en surface le fameux point haut de la cavité.
Cette fois-ci c’est par le report en surface de la topo et géoportail qu’un point est repéré. Ça semble marcher puisqu’on est tombé à côté du cairn posé il y a 15 ans, et à quelques mètres de celui posé encore 15 ans avant. Un nouveau cairn est érigé mais pas le temps de chercher un éventuel indice de jonction vu la pluie qui est venue s’amuser avec nous. Elle nous accompagnera d’ailleurs jusqu’aux véhicules que nous rejoignons bien trempés.

Un goûter chez Nathalie permettra de se réchauffer avant un retour à une heure plus que raisonnable en région bastiaise.

Il est envisagé un retour pour poser des pièges dans Begood, agrandir la chatière suspendue, prospecter sérieusement la zone « point haut » de Razzu Biancu et le reste du massif, continuer la désob, etc. etc.

JCL


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