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Vendredi 5 au lundi 8 aout 2022 – Buga di a Cutina et casetta, Ghisoni

Spéléo et travaux

Buga di a Cutina et casetta, Ghisoni

Participants

  • ITP : Antoine B. (1), Wanda C. (2), Dominique D. (3), Jean-Noël D. (1), Michaël D. (2), Éric G. (1), Jean-Claude L. (1), Noël R. (3), Alexia S. B. (3), Franck Z. (1)
  • Invités : Alexandre C. (1), Raymond C. (2), Amélie D. (1)

(1) : samedi, dimanche

(2) : vendredi, samedi, dimanche

(3) : vendredi, samedi, dimanche, lundi

TPST : 4h30

Photos

Les topi en estive

Ce weekend à Ghisoni avait été programmé suite à la prise de contact d’un couple de spéléos américains, de passage en Corse, et qui souhaitaient également en découvrir les dessous. L’idée était de faire d’une pierre 2 coups, faire découvrir LE trou corse, et en profiter pour restaurer la cheminée et finir la fixation de la couverture de la casetta. Mais plus aucune nouvelle malgré les relances, c’est ce qu’on pourrait appeler un american rabbit !

Une partie des topi est sur place dés le vendredi pour préparer la casetta, l’emplacement des tentes et le chantier cheminée. La remise en service de l’alimentation en eau pose problème, elle fonctionnera par intermittence tout le week-end malgré plusieurs tentatives de réparation. Le remplacement du tuyau d’arrosage par un PEHD de plus gros diamètre va devenir une nécessité …

Jeudi

Rendez-vous à Leroy Merlin pour Jean-Claude, Dumè, Éric, Micca et Alex, qui faisait déjà des achats sur Bastia et qui était en camion. Après nos achats, nous nous retrouvons tous au local, on a encore du boulot, il faut encore tout préparer : le matériel pour l’aménagement de la casetta et l’équipement pour la cavité. Les 4×4 seront bien chargés pour l’expédition Ghisoni.

Vendredi

Dumè, Micca et Raymond se sont donnés rendez-vous à 8h30 à la boulangerie d’Alistro. Finalement ils arriveront plus tôt et démarreront à 8h15. Arrivée au départ de la piste aux environs de 9h10. Belle surprise, elle sera faite quasiment tout d’un trait, il n’y aura pas beaucoup de branches à évacuer sur le chemin. Nous voilà au parking, il est 10h10. On commence par transporter une partie des briques à la casetta, et nous nous dirigeons immédiatement vers le ruisseau car sans eau nous devrions mettre un terme au week-end bricolage. En quelques minutes, après avoir les mains bien gelées, le captage est nettoyé et l’eau se remet à couler. Hourra ! Un message est vite envoyé pour prévenir les autres. Dans l’après-midi Micca et Dumè démontent la cheminée. En fin d’après-midi Nono, Alexia et Wanda les rejoignent. Durant la nuit un renard a tourné autour de la casetta et s’est même frotté aux tentes.

Samedi

« Il faudrait 6 briques de 40 x 20 x 5 ! ». Ce message arrivé en fin d’après-midi du vendredi n’a pu être satisfait, on verra donc sur la route. Arrêt à une briconnerie d’Alistro, juste avant l’ouverture. On patiente une vingtaine de minutes, 3 véhicules se garent et 3 employés en sortent, le compte y est. L’accueil par ce qui semble être un chef fait du bien en cette période de grosse chaleur, ça rafraichit ! Un employé nous donne quand même l’information essentielle, ils n’en ont pas.

Arrêt traditionnel au bar-boulangerie d’Aléria pour le café. C’est bizarre cette sensation d’être transparent. Malgré plusieurs regards dans notre direction aucune attention à notre présence. Nous nous levons au bout d’un quart d’heure d’attente, direction le bar du croisement où nous sommes rapidement servis et avec le sourire. Ça tient à pas grand chose la réputation d’un commerce !

Route de Maison Pieraggi, « Tient, si on appelait le Bigmat de Ghiso ? ». Bingo, ils en ont (des briques) ! On n’est pas à un détour de 20 km près. Accueil qu’on peut qualifier de normal, les briques sont rapidement chargées dans le Def et nous voilà enfin en direction de la casetta.

Nouveau message « Il faudrait 4 sacs de mortier et de béton en plus ! ». C’est bizarre, d’un coup il fait terriblement chaud dans ce Def, pourtant il n’y a pas de chauffage.
La demande est finalement transmise à JN qui se trouve plus en amont sur la route, il les prendra à Moriani.

Voilà ENFIN la casetta !

Pendant que les cheministes cheminent, les toitistes toitent. Lors du remplacement de la charpente et la pose des bandes de caoutchouc de couverture il avait manqué des vis de fixation pour ces dernières. Cette fois-ci, armés d’une boite de 500 vis terrasse inox tête fraisée, nous complétons la fixation des bandes. Plus d’une centaine sont posées, ça ne devrait plus bouger, poil au nez !

Sur ce toit se prélassent au soleil quelques poches de douches solaires, un coin douche est créé à l’aplomb côté rivière, il était auparavant à côté du chenil.

Les tôles ondulées transparentes de l’avancée sont également déposées et retournées afin de positionner les trous de fixation en haut des ondulations. Il pleuvra moins dessous !

Repas avec les restes de la veille (bonnes lentilles) et quelques grillades.

Pendant que les cheministes continuent à cheminer, un quatuor se décide à faire quelques exercices de musculation des bras. Le parking des châtaigniers étant un peu embouteillé, un nouveau emplacement est dégagé après tronçonnage de quelques branches. Le Def vient à la rescousse pour arracher une grosse branche de châtaignier prête à tomber et un sapin. Entre 2 et 3 véhicules pourront ainsi s’y garer. Ça tombe bien puisque Micca doit descendre récupérer Alex dont la moto fait un refus pour continuer la montée.

La piste est également râtelée sur 150 mètres.

Au menu du soir diverses charcutailles, grillades et salade de patates !

Deux renards sont aux aguets dans la nuit, ils attendent les restes. Chacun retrouve sa couche, qui dans la casetta, qui sous tente, Alex à la belle étoile et JC dans le Def.

Dimanche

Pendant que les cheministes cheminent encore, les trouistes montent au trou. On n’a pas apporter tout le matos pour rien !

Après discussion c’est finalement JC qui équipera jusqu’au musée, pour gagner du temps…

Atterrissage sur la première margelle, gros purgage. Certains doivent s’amuser à jeter des cailloux dans le trou, on peut le comprendre, c’est tentant quand on voit une ouverture comme ça. Tient, un mousqueton ! Hibou !, non, Chouette !, c’est celui qui manquait après la dernière visite en mai 2021 !

Arrivée sur la deuxième margelle, pose des mousquetons. Tient, un kit qui se fait la malle, quelle idée ! Un mousqueton de retrouvé, une quinzaine de perdus ! Un geste malheureux et la longe du kit a lâchement lâché son mousqueton. JC en est quitte pour équiper le reste du puits d’entrée avec ce qu’il a pu récupérer en mousquetons et plaquettes (ça sert d’en avoir toujours sur soi…). Le kit épris de liberté s’est arrêté après l’étroiture sur le plan incliné pierreux. Remontée, puis fin de l’équipement pour JC sans autre mésaventure. On peut pas dire que perdre sa bouteille dans un trou du musée en soit une…

Franck prend la relève. Équipement sans souci, à un amarrage prés, celui qui débute la vire intermédiaire et qui est équipé. Pas grave mais le mousqueton manquera pour la suite. Franck sera ravitaillé en vol, plus 2 autres mouskifs pour équiper les nouveaux spits plantés. Il faut maintenant 11 amarrages dont 8 avec plaquettes depuis les 2 en plafond pour tout équiper.

Visite rapide de ce fond, c’est une première pour Wanda, Éric et Micca. Photos souvenirs et remontée. Franck commence, suivi par Wanda, Alexia, Éric et ?

« Tu déséquipes ? »

« A choisir je préfère récupérer le kit au musée et le remonter »

JC fera donc la voiture balai. Arrivée au musée sans perte de matos, bizarre.

On reste dans le même ordre jusqu’à la sortie mais ça ne va quand même pas finir aussi tranquillement ?

JC est à la margelle maudite, il enkite le mou de corde, fait un peu de ménage dans son matos qu’il croit avoir accroché au kit, ce dernier bascule et …
Eh oui, le matos non accroché se fait lui aussi la malle et part visiter le fond du puits d’entrée.

Rééquiper et redescendre ? Là-haut le tonnerre gronde et résonne dans le puits d’entrée, Franck et Micca attendent sous l’averse. Le matos patientera et ce sera l’occasion d’y descendre la prochaine fois et faire découvrir le réseau des Bosons à ceux qui ne connaissent pas cette partie de la cavité.

Retour à la casetta, les cheministes cheminent toujours mais ça prend de la gueule. La hotte est crépie au mortier, la chauve-souris en métal découpé a retrouvé sa place et les poutres du linteau sont en cours de pose. Côté toit la calandrite est posée autour du conduit de sortie. Il ne reste plus qu’à essayer la cheminée…

Pas de vrai repas, c’est plutôt plusieurs apéros qui se succèdent avec au final le cuissot de marcassin apporté par Alex, il sera découpé et grillé.

Le séjour alpestre prend fin pour presque tous, Alexia, Nono et Dumè descendront le lundi.

JCL, Micca

Dimanche 15 mai 2022 – JNSC, Raghjunti, Sorio

Canyon, JNsC, ruisseau de Fiumi Raghiunti – Sorio

Participants

  • ITP : Romain B.-A., Antoine B., Christophe C., Jean-Claude D., Dominique D., Jean-Noël D., Michaël D., Éric G., Jean-Claude L., Marie-Pierre R., Jean-Luc S., Franck Z.
  • CC : Pascal B., Alexandre C., Jean-Marcel V.
  • Initiés : Rafaël B.-J., Anne-Lys et Nicolas C., Agnès F., Frédéric F., Anne-Lyse H., Fanny L., Lorette L., Marie M., Carole N., Maria P., Mégane R., Lila S.

Photos

Pour la deuxième année consécutive, les JNSC, orientées canyon, sont organisées dans le ruisseau du Fiumi Raghiunti, mais cette fois-ci avancées de quasi un mois afin de bénéficier d’une quantité d’eau suffisante. Le débit sera tout de même trop important pour une journée de découverte…

Tout a commencé la veille avec le chargement du matériel dans le minibus, vidé de ses sièges pour l’occasion.

Le lendemain, les premiers topi se retrouvent dès 7h30 sur la commune de SORIO. Le déchargement s’organise, les barnums sont érigés, le matériel est dispatché du côté de la zone repas ou du côté zone de préparation des futurs initiés. Pendant ce temps Anto et Franck se chargent d’équiper le canyon. Le sentier d’accès au canyon repéré par JCL quinze jours auparavant est une aubaine : plus besoin de navette jusqu’au village.

8H30, départ de la fine équipe sur le chemin d’accès, chargée de cordes, de dégaines et de huits. La sente est bien marquée et suffisamment dégagée pour nous permettre de monter en combi.

La première cascade est équipée, les amarrages sont bien chargés par un rappel guidé ou tyrolienne et deux cordes pour descendre directement dans l’actif. Le débit est important et change la physionomie du canyon. Le duo est rejoint par Micca, Jean-Marcel, Alex puis plus tard Pascal.

Tout est équipé en débrayable, désescalade, C8, C5, D2, C5. Vu le débit important, Anto équipera la C4 final en main courante puis utilisera les amarrages situés rive droite pour descendre à côté de l’actif. Franck équipera tout de même la C4 pour les plus aguerris. Pour la petite histoire, Alex descendra dans l’actif et nous présentera une belle démonstration de ce qu’il vaut mieux éviter de faire : trébuchant et se retournant dans la cascade pris par la force de l’eau, il s’en sort tout de même en rigolant… Ils sont fous à Corse Canyon… La tyrolienne finale ne sera installée que l’après-midi.

Les initiés sont déjà prêts à en découdre avec ce canyon. Pour les faire patienter, JCL avait déjà présenté et effectué la démo de l’utilisation du 8 car dès le départ sur la C11 nos initiés du jour sont dans le vif du sujet. L’équipe de CC nous donne un coup de main pour encadrer les initiés, c’est appréciable. Le premier passage sur le rappel guidé se fera sans soucis. Lors du deuxième passage, Carole se fera une petite frayeur, se retournant dans la cascade et étranglée par la sangle du casque, heureusement Alex, vigilant, la recueillera saine et sauve. Le reste du canyon se déroulera sans autre problème. La faim et le froid se font sentir. Arrivés à la C4, l’odeur prometteuse du barbecue arrive jusqu’à nous, la fin du canyon est proche. Nous mettrons près de trois heures pour arriver au pont.

Nous sortons du canyon vers 13h15. JCD et Dumé s’activent autour du barbecue, les agapes vont bon train. Monsieur le maire de Sorio nous rendra une petite visite.

Mais pas le temps de profiter et buller, le groupe de l’après-midi est déjà là. Anto et Pascal installent la tyrolienne finale tandis qu’Alex prodigue conseils et un cours magistral sur l’utilisation du huit. C’est donc avec 7 initiés que nous repartons à l’assaut du canyon. Prenons notre temps, Lila semble bien stressée dès la première cascade, transie par l’appréhension, le froid et la fatigue, elle finira tout de même ce canyon bien aidée par Pascal. Le parcours s’effectue dans la bonne humeur générale. Alex et Micca déséquipent le canyon derrière notre passage. À notre arrivée le matériel est déjà quasi totalement démonté et prêt à ranger. Les initiés semblent avoir passés une bonne journée. Nous regagnons enfin le local pour décharger le minibus et se poser quelques minutes. Merci encore à toutes et à tous pour votre participation…

Franck

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Spéléo, visite et comptage chiro, grotte I Topi Pinnuti – Sorio

Participant

  • ITP : Jean-Noël D.

Dimanche des JNSC à orientation canyon, pourquoi pas proposer aux impétrants avides de cascades une petite virée sous terre après leur aventure aquatique. Deux cavités – sans grand intérêt spéléo, pas de concrétions, des fractures dans de la prasinite – se développent à deux pas du lieu de regroupement à Sorio. C’était sans compter la vigilance de Michèle qui a aussitôt opposé un véto à toute visite de ces deux cavités compte tenu de la présence de chiros. Bien sûr cela a fait l’objet d’une belle joute oratoire le jeudi soir au club mais un consensus a été trouvé, JN ira seul voir si les rhinos sont toujours là et éventuellement proposera ensuite la visite.

Finalement la sortie spéléo n’a pas été évoquée, les initiés du matin se sont échappés après les agapes pantagruéliques et il ne restait l’après-midi que quelques liscards à lézarder au soleil. Vers 15 heures JN se décide quand même à aller mettre le nez sous terre. Équipement light mais quand même combi et genouillères car la grotte est plutôt accrocheuse.

La galerie d’entrée – La Chambre des Chauves souris – est vierge d’habitants mais malheureusement sent toujours autant l’urine, et pas que de rat ! Retour vers la fracture transverse, toujours aussi étroite, les rhinos sont là, 26 individus accrochés sur la paroi de gauche, des Grands rhinos apparemment (Rhinolophus ferrumequinum). Heureusement ils sont en hauteur et en restant au fond de la diaclase on peut passer (il y en aura autant au retour…).

Arrivée au Vestibule et suite de la visite vers la droite – La Fosse – où on en a déjà observé, mais rien. Retour au Vestibule et visite de La Poche pour aller voir Les Cavernes jumelées qui mènent sous la route. Mais dans l’étroiture triangulaire qui permet d’y accéder il y a un beau Grand rhino suspendu en plein milieu… Demi-tour !

On a beau avoir fait la topo, bien connaître la cavité, le retour n’est pas évident ; après quelques hésitations et coincements le jour est là.

Trop tard pour monter à Gudrone d’autant que les canyonistes de l’après-midi sont de retour.

JND

Dimanche 17 avril 2022 – A Sapara, Leccia Torta, Pressoir – Castiglione

Spéléo, visite, entomo

Grottes A Leccia Torta, du Pressoir, A Sapara – Castiglione

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Wanda C., Jean-Noël D., Henri-Pierre F., Éric G., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.
  • La toutounette : Nala

TPST : 2h30

Photos

La grotte A Leccia Torta fait partie de ces cavités oubliées et un peu boudées par les Topi’s. La dernière visite remonte à 2017. Pour ceux et celles qui ne la connaissaient pas c’était l’occasion de vérifier la véracité du dernier compte rendu : A Leccia Torta, fosse septique ? Mythe ou réalité ?

Les premiers protagonistes se rejoignent au local, où JND et Éric préparent le matériel. Ils rejoignent HP, Wanda et Franck au PN4. Et enfin JY et Michèle au « carré d’As » à Ponte Leccia pour le traditionnel café.

Après cette petite pause nous regagnons le village de Castiglione, petite commune sympathique, située au pied des aiguilles de Rundinaia (1658 m) partie d’un ensemble montagneux du massif du Cinto culminant à la Cima a i Mori, 2180m (source Wikipédia).

JY et Michèle en profitent pour effectuer la visite et un comptage chiroptère dans la grotte A Sapara.

Nous profitons d’un beau parking réalisé par la mairie pour stationner nos véhicules et nous équiper.

Joint par téléphone nous prenons un peu de temps pour rencontrer le maire du village et deux administrés. Ils nous indiquent que l’entrée de la cavité se situe en contrebas du village. Cette dernière est rapidement trouvée et l’accès est propre.

Annoncée comme une cavité très humide, la première salle est sèche, de nombreux détritus jonchent le sol (bouteille de bière, boites de conserve rouillées etc.).

Franck emprunte le boyau et arrive au départ du P7, les amarrages sont intuitifs, un AN et un spit pour le départ de la MC puis deux spits pour la tête de puits. Le fond de la diaclase se poursuit alors par un boyau remontant jusqu’à une corde « d’un autre âge », Franck et Éric font un peu de tourisme et sont rapidement rejoints par le reste du groupe. Franck teste la corde qui est gorgée d’eau et très élastique. Il monte prudemment sur la coulée de calcite glissante, la corde a l’air d’avoir bien vieilli. À la demande générale, Franck installera une corde pour accéder à ce premier plateau. À cet endroit Éric sent une odeur d’urine. La main courante équipée par JCLM en 2012 a également survécu, elle gagne une vire peu engageante car exposée. Quelques concrétions permettent d’avoir des appuis sécurisants car les parois sont couvertes de boues poisseuses (mais sans odeur). La partie supérieure est bien concrétionnée, les nombreuses fistuleuses sont de couleurs ocre et brune, les petits gours emprisonnent un liquide noirâtre, JND effectuera un prélèvement pour analyse. À la fin de la MC, JY redescend un boyau et trouve des spits en paroi, Franck installe une MC et équipe le ressaut R4.

Puis Franck part récupérer la corde laissée avant la MC et Éric déséquipe la MC et le ressaut. Il bataillera un petit moment pour défaire un mousqueton dont la plaquette s’est coincée dans la virole.

Éric redescendra le R4 en désescalade auto-assuré par la corde verrouillée par un nœud étrangleur (technique canyon), la sangle est laissée autour du rocher (prévoir un maillon rapide pour la prochaine fois). Sortons et nous retrouvons aux véhicules, il est un peu plus de 14 heures.

Initialement prévue, la topo de la grotte du Pressoir fera l’objet d’une prochaine sortie, nous décidons tout de même d’aller voir l’entrée de cette grotte. C’est une curiosité car elle se situe au milieu du village dans une maison laissée un peu à l’abandon. Nous repassons voir Monsieur le maire afin de lui rendre compte de notre visite.

Après discussions nous quittons ce charmant village pour l’entrée de la grotte A Sapara afin de nous rassasier. La table est rapidement installée, le repas est salvateur. Nous refaisons le monde, et JY animera les débats…

En guise de digestion Michèle et Wanda se baladeront dans la première salle de la grotte puis nous reprenons la route en direction de Bastia.

Nous n’aurons pas encore la réponse à la question posée dans l’introduction, nous en saurons peut être un plus avec le résultat des analyses.

Lors de la prochaine visite il faudra prévoir de la corde (pour remplacer la corde montante et la main courante), 4 maillons rapides pour remplacer ceux oxydés, ainsi que de la sangle.

FZ

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Compte rendu entomo

La grotte A Leccia Torta, bien connue pour ses concrétions évocatrices de pollution anthropique, restait une des seules cavités visitées par le Pr Rémy en 1948 où la LISC n’avait pas encore cherché ses bébêtes. Pourtant en 1948 la chasse de Rémy avait été prolifique : diptères, coléoptères, chilopodes, diplopodes, isopodes, acariens, opilions, gastropodes, oligochètes, diploures ! Petâr Beron, autre source de recherche entomologique, avait retrouvé quasiment les mêmes espèces en 1967. Et tout cela uniquement dans la galerie d’entrée pour Rémy — il avait en effet été stoppé dans sa progression par une « fissure inaccessible », la grande faille n’ayant pas été visitée — ; par contre Beron avait pu la franchir et descendre le puits d’entrée estimé à 15 m (en désescalade !) et s’arrêter au fond. On devrait remplir nos gibecières.

On part donc à la suite des jeunes équipeurs. La galerie d’entrée est bien sèche, un peu d’humidité à son extrémité éloignée de l’entrée mais la zone est balayée par un courant d’air frais. On a beau fureter dans tous les recoins et soulever tous les cailloux, le bilan est pauvre : quelques dolichopodes, araignées (Meta bourneti vraisemblablement), myriapodes juvéniles et des coquilles d’Oxychilus blauneri.

La descente de la diaclase est équipée, on part à la suite de l’équipe. Des stalagmites et les parois de la vire inférieure, à la sortie du boyau remontant, sont recouvertes d’enduit blanchâtre, évoquant des colonies bactériennes ou fongiques. Un prélèvement est effectué. Contacté au retour, Albert évoquera un Candida ?

On reviendra presque bredouille. Wanda ramènera un diploure quasiment noyé dans un gour un peu glauque de la vire supérieure. JN et HP vont prélever deux flacons d’eau stagnante de ces gours pour la recherche de pollution fécale, présence éventuelle d’entérocoques. Ils seront déposés au laboratoire le mardi.

Bilan très pauvre par rapport à ce que l’on espérait. Mais le Pr Rémy est venu en août et P. Beron en septembre ou novembre. Les températures devaient être plus élevées (12° C au fond de la galerie en août 1948). Une sortie en septembre serait peut-être plus riche en spécimens.

JND

Samedi 15 janvier 2022 – Ruisseau de Torbia, Antisanti

Canyon interclubs

Ruisseau de Torbia, Antisanti

Participants

  • ITP : Michaël D., Jean-Claude L., Franck Z.
  • Corse Canyon : Alexandre C., Jean-Marcel V.

TPEC : 3h00

Corde : 40 m

Photos

Reportée depuis plusieurs weekends et sollicitée par Micca, nous avons finalement programmé cette sortie prometteuse : découvertes d’un nouveau canyon et d’une nouvelle faille.

Le ciel est dégagé mais une température très fraîche aura raison du nombre de Topi présents au lieu de rendez-vous situé au PN4. Seuls JCL et Franck quittent les lieux vers 8h30 et se dirigent vers Alistro/Canale Di Verde afin de rejoindre le trio Micca, Alex et Jean-Marcel. La pause-café permet de présenter la journée et de prendre quelques forces afin d’affronter le froid hivernal et l’eau glaciale du canyon.

Nous quittons la boulangerie en direction d’Aleria puis la T50 qui mène à Corte. Au bout de quelques kilomètres nous stationnons le véhicule au bord de la route sur un petit parking qui surplombe le Tavignano. Alex nous montre la sortie du canyon située en rive droite du Tavignano. La gerbe d’eau nous donne une indication sur le débit du ruisseau et laisse présager un saut. Nous transvasons les kits afin de réaliser une navette vers le départ du canyon situé avant le village d’Antisanti. Petite déconvenue, Micca a oublié ses chaussures canyon. Nous attendrons Carine qui a fait la liaison et nous pouvons reprendre notre périple. Les 34 kilomètres de navette semblent interminables jusqu’à une épingle, point de départ du canyon sur un petit chemin forestier. Le chemin est bien tracé, nous passons devant un des affluents sec du ruisseau dans lequel repose la carcasse d’un vieux poids lourds. Il faudra tenter de descendre par là pour rejoindre le ruisseau lors de notre prochaine visite.

Nous continuons le chemin qui se rétrécit alors et devient légèrement maquisant. Le sécateur de JC est en action sur quelques mètres, puis le chemin sera dégagé jusqu’à un petit ruisseau, un autre affluent du ruisseau de Torbia.

Le faible débit permet d’éviter les vasques et les marches en bloc. Cette première partie ne présente pas trop d’intérêt. Nous arrivons enfin à la jonction des affluents point de départ de la deuxième partie de ce canyon. Nous regrettons un peu de ne pas avoir pris le premier affluent car ce dernier se termine par un enchainement de deux belles cascades. Le canyon est sauvage, verdoyant et se situe en sous-bois. Un petit arrêt permet de s’équiper convenablement avec le haut de combi. La suite est une suite de vasques, petits biefs, toboggans et quelques sauts. De nombreux passages encaissés et concrétionnés sont magnifiques, nous ne profitons pas de ces paysages car l’eau gelée nous congèle l’organisme. Nous arrivons sur un campement laissé à l’abandon, tentes, tables, chaises, caisses en plastique jonchent le sol. Mais pas de trésor…

Le canyon aboutit à un très beau rappel de 18 mètres dans une goulotte qui finit dans une vasque: la corde de 30 mètres est un peu courte. L’amarrage : un AN, une corde de plus de 10 ans dont on ne distingue pas la couleur à cause de la mousse verte qui a poussé dessus n’inspire pas confiance. Bon !!! ça passe, mais il faudra penser à son remplacement si on refait ce canyon. Nous arrivons enfin au-dessus du Tavignano qu’il faut traverser. Deux possibilités, un saut après une désescalade ou installer une corde autour d’un amarrage « brindille ». Jean-Marcel est déjà de l’autre côté suivi d’Alex. Nous installerons la corde JCL et Micka descendent en rappel. À les entendre on comprend que la température du Tavignano est pire que celui du canyon. Franck hésite à récupérer la corde et effectuer le saut mais finira par descendre en rappel. Une fois dans l’eau, le courant et la traction de la corde l’empêche de nager convenablement afin de rejoindre l’autre rive. L’aide d’Alex sera la bienvenue. Il faudra ensuite trois personnes pour rappeler la corde qui est coincée dans les branches. La remontée tout droit dans le maquis en direction de la T50 nous permet de nous réchauffer. On appréciera tous d’enfiler des habits chauds et secs.

Nous repartons vers Antisanti afin de récupérer le van puis nous rendre vers Teppa pour manger un morceau. Au bord de la route nous trouvons une cabane de chasseurs et un petit foyer aménagé avec des pierres pour faire le barbecue. Quelle aubaine !!! Le feu est rapidement mis en route et les bouteilles ouvertes. Le gueuleton est salvateur… Nous repartons vers 17h00, la nuit commence à tomber, et arrivons au départ de la piste, le lieu-dit Teppa indiqué par JC. Une barrière fermée bloque l’accès. Une dernière tentative pour prendre contact avec des riverains reste veine. Nous quittons les lieux un peu déçus de ne pas avoir pu prospecter et repérer cette faille.

Nous arrivons sur Biguglia aux alentours de 19h00. Bien qu’inachevée, nous avons passé une bonne journée en compagnie de deux fous furieux de Corse Canyon. À refaire mais au printemps…

Franck

Une découverte incongrue sur le parcours une quinzaine de mètres au-dessus du canyon, un campement abandonné. Des bâches servant de tapis de sol éparpillées, des tables, des chaises, des ustensiles de cuisine, une plancha avec sa bouteille de gaz, des tentes plus ou moins debout, des caisses, des bouteilles, des boites de conserve, un vrai capharnaüm. Une installation en plein nulle part prévue sur la durée. Pour quelles raisons ? Travaux forestiers, planque, c’est un mystère. Un indice toutefois, une image iconique plastifiée traine au milieu des immondices. C’est apparemment une Vierge à l’enfant de style orthodoxe. Au dos, ce qui semblerait être une ou des prières écrites en alphabet cyrillique.

De retour devant un ordinateur, la traduction des textes confirme bien l’origine orthodoxe de cette image. C’est une Vierge à l’enfant, Kazanskaïa, Notre Dame de Kazan, une icône particulièrement révérée par l’Église orthodoxe, spécialement par l’Église russe (https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_Kazan).

Un bon nettoyage laisse apparaitre une feuille d’olivier et un peu de terre (russe ?) insérées dans le plastifiage. Tout ça a de quoi alimenter l’imagination …

Traduction

JCL

Dimanche 2 janvier 2022 – Gouffre I Luminelli, Trou du Bulbe, Morosaglia

Spéléo, visite, entomo, brochage

Gouffre I Luminelli, Trou du Bulbe – Morosaglia

Participants

  • ITP : Michèle Cl., Wanda C, Michaël D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L., Franck Z.
  • Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 6h00

Photos

Première sortie de l’année, nous nous retrouvons au Carré d’As à Ponte Leccia. Pas d’embrassades pour souhaiter les vœux. Après un petit café nous nous remettons en route pour aller vers la cavité.

Une belle montée nous attend, environ 150 m de dénivelé pour 40 minutes de marche sous un ciel chargé. La végétation n’a pas trop augmenté depuis la dernière visite, nous arrivons à nous frayer un chemin. Il faut suivre les marques jaunes. Nous passons au pied de la fameuse pierre bleue, nous voilà à l’entrée de la cavité. Nous découvrons qu’elle est même mentionnée sur la carte Iphigénie. Il bruine légèrement mais nous réussissons à allumer un feu sans utiliser de produit dopant.

Franck descend en premier, Micca et Jean-Claude le rejoignent. Ils seront vite doublés par le reste de l’équipe car ils vont brocher la cavité.
Les spits de cette cavité se dégradent relativement rapidement et plutôt que d’en planter des nouveaux, qui ne dureront qu’une dizaine d’années, l’option brochage inox a été privilégiée, sachant qu’en plus les emplacements disponibles se font plus rares.
Le brochage de la cavité a débuté en janvier 2016 par le plan incliné qui suit l’entrée, la vire et le 1er puits. En mars 2019 deux nouvelles broches ont été posées pour le début de la main courante menant au 2ème puits. Cette fois-ci, c’est au tour de la vire menant au 2ème puits avec 4 nouvelles broches, ainsi que le plan incliné et le 3ème puits d’être rééquipés. C’est ainsi que 9 broches seront posées par Jean-Claude assisté de Micca. Dans la journée, la boite neuve d’ampoules sera quasiment vidée, il n’en restera plus qu’une seule. La cavité est maintenant entièrement brochée, du moins sur sa partie initiation. Les compléments d’équipement se feront éventuellement en amarrages forés.

Une plaquette vrillée au numéro 73 refait son apparition, elle a dû être oubliée lors de la dernière visite. Tout le monde remonte, Micca déséquipe. La dernière main courante sera déséquipée par Jean-Claude qui est plus expérimenté pour ça. Nous revoilà à la surface, nous partageons un bon repas et le président devient roi pour la journée.

Comme d’habitude, descente à la nuit tombante vers les véhicules.

Micca/JCL

Poursuite de l’inventaire entomologique des cavités corses pour Wanda et HP.

Petar Beron avait écrit en 1970 : « les 33 grottes corses plus ou moins étudiées donnent une idée assez exacte de la faune cavernicole corse et les recherches futures ne sauraient être de nature à beaucoup changer cette idée et plus spécialement les troglobies ».
En 2 ans nous avons déjà découvert 8 nouvelles espèces. I Luminelli n’est mentionnée ni dans le Rémy ni dans le Béron, donc l’inventaire en est nécessaire. On recherche en particulier l’araignée Troglohyphantes Cyrnaeus, endémique de la Corse et pour l’instant retrouvée uniquement à Butrone. L’altitude de 847 mètres est compatible avec son biotope ; la cavité est très riche en draperies et l’on sait que Troglohyphantes aime à tisser des toiles horizontales dans leurs creux. On recherche aussi isopodes, myriapodes et araignées.

L’équipement assez long de la grotte du fait de l’obturation de presque tous les spits laisse des temps d’attente dont nous profitons. Au bas de la cheminée du départ on ramasse quelques isopodes, on laisse tranquille un myriapode juvénile. En haut du Tobogan un tas de bouteilles vides témoigne de la pose de pièges antérieure qui n’est mentionnée dans aucun compte rendu des Topi. Les couloirs de la cavité et le fond, salle de la glace au café et fond sont abiotiques ; aucune chauve-souris visible malgré la présence de guano.

Abandonnant les autres, HP remonte lentement le P12 et le P9. Pas de Troglohyphantes, 3 araignées à identifier, une tique à carapace claire et bordure noire, une grosse méta, quelques dolichopodes. Bilan assez maigre donc mais la saison ne s’y prête pas. Il faudra revenir au printemps et explorer les autres cavités du complexe de Querceta Tonda.

PHP

Première fois que Franck équipait cette cavité. La première partie (P9) est brochée et ne pose pas de problème. Nous équipons la petite vire qui est un peu technique car le déplacement se fait en opposition et la broche intermédiaire est cachée.

Le reste de l’équipement est spité, c’est la galère car la plupart des spits sont oxydés ou partiellement bouchés : le temps d’attente entre chaque agrès augmente. Après le P12 Franck installe une longue main courante jusqu’à la tête de puits qui est spectaculaire à équiper car au-dessus du puits. Le réglage du nœud est fait pile poil pour éviter les frottements. Arrivé dans la salle de la glace à café on s’aperçoit tout de même que la déviation pourrait être utile lors de la remontée. Elle sera donc installée. Franck est alors rejoint par Jean-Yves puis Michèle. Ces derniers sont descendus en désescalade de l’autre côté de la glace à café.

Un dernier P8 et un ressaut de trois mètres et nous nous retrouvons à -60 mètres. Puis Franck partira en solo, exploré la salle de la glace à café, le ressaut de 3 m et jusqu’à la tête de puits du 20 m et remontera en escalade jusqu’au P12.

À la sortie le feu est activé et alimenté par HP et Wanda puis Jean-Yves. Michèle et Franck vont jusqu’au trou du bulbe. Michèle ne visitera pas la totalité de la cavité. La visite fera l’objet d’une prochaine journée de spéléo. Nous commençons les grillades en attendant le retour de l’équipe de brocheurs. 

FZ