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Samedi 24 mai 2025 – Aven de Rega – Olmi Cappella

Samedi 24 mai 2025
Spéléo, explo, topo, entomo, chiro
Aven de Rega – Olmi Cappella

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Henri-pierre F, Eric G., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R., Louis-Mathis et Vanessa S.
Ex-topi : Jean R.
Initié : Ange C.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 3h30

Mémorable, qualificatif qui restera certainement pour résumer cette sortie. Une vraie expédition, au sens propre du terme. Un jeu de piste avec quelques indications de notre vénérable Jean qui tenait à s’approcher encore une fois de SON trou.

Trou qu’il avait découvert après des indications de bergers dans un bar d’Olmi Cappella. Il avait pu y descendre en 2011 avec Albert, depuis c’était un peu une arlésienne du club, on en parlait, on en parlait, mais on repoussait toujours à plus tard la visite.
Faut dire que la description de l’accès n’avait rien d’engageant. C’est déjà à 1h30 de route de Bastia, en grande partie sinueuse, puis 6 km de piste de montagne théoriquement fermée, et pour finir 1h30 de marche d’approche dans le maquis sans chemin bien marqué.
Même la promesse d’un beau puits de 17 mètres n’arrivait pas à déclencher l’action.
Mais il a suffi d’une période de disette où on ne fait que les fonds de tiroirs et les galeries de mines pour réveiller les ardeurs exploratrices, d’autant que Jean avait promis qu’une bestiole extraordinaire nous attendait dans cet antre…

Malgré quelques nouveaux reports une date est enfin fixée, ce samedi 24 mai. La météo est encore clémente, les journées sont déjà bien longues (on verra que ce sera utile) et pis à un moment donné faut y aller 🙂
L’équipe d’aventuriers sera composée de vétérans bien tassés, mais aussi de jeunes puisque Louis-Mathis et Ange permettront d’abaisser la moyenne d’âge. Baisse toute relative puisqu’elle sera quand même de 59 ans !
A propos d’Ange, c’est un jeune pompier qui est passé au local le jeudi précédent, intéressé par la spéléo et qui n’a pas été refroidi par la description de la sortie et les probabilités qu’elle soit épique et peut-être piquante. En plus il est originaire d’Olmi Cappella, on ne pouvait donc pas refuser à un enfant du pays de faire sa première initiation spéléo au paese !

Le rendez-vous à 8h00 au rond-point n°4 a été respecté, le rendez-vous à 8h45 à Ponte Leccia a été respecté, le rendez-vous à 10h00 au pont de Melaja a été respecté, les planètes sont alignées !
Bon, pas si alignées que ça, le Duster de Jean arrive au bout de la piste en faisant un drôle de bruit, le pneu arrière droit s’est en effet fendu la poire, le flanc est ouvert en plusieurs endroits.
Heureusement le Duster est équipé d’une vraie roue de secours et pas d’une galette ou d’une bombe anti-crevaison. Changement de la roue pendant que Ange tente de trouver le meilleur endroit pour entamer la marche d’approche. En effet, le maquis a bien poussé depuis 2011 et les souvenirs se sont un peu estompés. Heureusement des photos prises à l’époque nous ont aidé à déterminer déjà un objectif, et à se décider pour un point de départ.

Le maquis est malgré tout relativement bas et il a été globalement tolérant avec nous. Nous avons plus ou moins suivi des sentes d’animaux.
Les jeunes étaient plutôt devant et ouvraient la marche, les anciens plutôt derrière 🙂 . Gros boulot d’Ange qui a même joué de la machette pour les passages les plus fermés.

La marche d’approche fut très longue pour Jean, mais il y est arrivé, du haut de ses 85 ans, chapeau !
Pendant ce temps, si la dernière photo a permis de repérer le secteur final où se situe la cavité, il fallait quand même la trouver dans le contrebas de cette montagne.
Une consigne de Jean revient en mémoire : « En bas du puits vous dégagerez les aiguilles de pin pour remplir le sac de terre ». Un seul pin dans le secteur dépasse de la ligne de crête, JC descend côté droit, Ange côté gauche et bingo, il trouve l’entrée ! C’est donc mieux par la gauche 😀 .

Début de l’équipement après un rapide pique-nique.
Belle entrée de 1,5 m de large et 6 m de haut, suivie rapidement par un resserrement d’où part le puits. Une broche dans une fissure basse puis un spit en mauvais état en paroi droite sont en place, c’est l’équipement de la visite de 2011. Jean et Albert étaient descendus à l’échelle et il n’est pas adapté pour une descente sur corde.

Une C10 est nouée autour du pin, un 1er trou est foré en paroi de gauche pour une première Pulse qui servira de fin de main courante et début de la descente, c’est de l’explo … Une C28 prend le relai, une autre Pulse est posée en tête de puits, une dernière pour un fractio, le reste est direct jusqu’en bas en rasant une paroi d’une planéité surprenante. Il reste environ 3 mètres de corde à la C28.
Arrivée au milieu d’une galerie. Côté Est elle continue sur une dizaine de mètres avec une fracture étroite de quelques mètres à droite avant la fin. Côté ouest, un plan incliné descend vers une lucarne, puis la galerie remonte vers une trémie craignos.

Cinq grands rhinos aperçus dans la cavité.

Seuls Jean, JY et Michèle ne feront pas la visite, ils commenceront la descente vers les véhicules.

Eric se charge de déséquiper, il est déjà 19h lorsque nous attaquons à notre tour la descente, aidée par l’enregistrement de la trace à l’aller. Une seule heure a suffi contre 2 pour la montée.

Il fait encore jour lorsque tout le monde se regroupe autour des voitures, il fait nuit lorsque nous rejoignons la route et la « civilisation ».
La durée totale montée, recherche, pique-nique, équipement, visite et descente a été de 8h42, réparties approximativement en :

  • Montée : 2 à 3h30
  • Recherche : 1h00
  • Pique-nique : 1h00
  • Equipement : 1h00
  • Visite : 2h30
  • Descente : 1 à 2h00

Retour tardif en région bastiaise après une journée … mémorable.

JCL

2025-05-24-Aven-de-Rega ITP 015
« de 52 »

Samedi 17 mai 2025 – Entrainement spéléo secours – Falaise de Tozza

Samedi 17 mai 2025
Entrainement spéléo secours
Falaise de Tozza, Patrimonio

Participants
ITP : Cathy B., Antoine B., Christophe C., Wanda C., Dominique D., Henri-Pierre F., Jean-Claude D. B., Adriana D. C., Antonio E. G., Eric G., Jean-Claude L. M., Francis M., Laureen N., Noël R., Benoit R., Alexia S. B., Franck Z.
Observatrice : Chantal N.

Durée équipement : 2h30
Durée exercice : 3h00

Et voilà, de nouveau une feuille blanche à noircir devant les yeux.
Quels mots écrire pour ce compte-rendu d’entrainement aux techniques de spéléo-secours ? Pourquoi pas des mots bleus tiens, ça rime avec nœuds 🙂
Faute de volonté je prends donc une casquette de CTDSA qui trainait par là et j’ose cette prose bleutée.

Assez de balivernes, pourquoi cette journée d’entrainement ?

  1. : Pour éviter de rejouer le « barnum » de 2023 où le manque de pratique avait été évident.
  2. : Pour satisfaire le besoin évident lui aussi de la nouvelle génération qui a une grande faim de techniques et qui est très motivée.
  3. : Pour respecter un programme d’entrainement plusieurs fois réclamé ces dernières années. A savoir au minimum une journée « mur », une journée « falaise », un exercice en cavité pour finir l’année.
    Et si on peut un vrai barnum avec tous les accessoires matériels et humains 🙂 

On peut considérer que le premier point a été réalisé le jour de l’AG LISC. Pas en mur certes, mais en arbres 🙂 . Nous avions pu jouer aux contrepoids, avec un petit plus, la translation.

Pour aujourd’hui ce sera portage et hissage qui sont, c’est bien connu, les 2 mamelles du secours spéléo. C’est pas moi qui l’a dit mais Sully, une référence historique quand même !

Premier atelier : portage depuis la deuxième plateforme de la voie des Oliviers jusqu’en bas de celle d’Initiation. Par sécurité un petit plan incliné a été géré par la pose d’un frein de charge.
Points à améliorer :

  • On doit d’abord décider qui fait quoi. Qui porte et qui commande la manœuvre.
  • On doit se synchroniser lors du relevage et lors de la repose de la civière.
  • On doit faire attention à l’endroit où on la pose et éviter d’éventuels blocs saillants.

En résumé, on doit s’entrainer à tour de rôle à occuper les différents postes d’un portage de civière.

Deuxième atelier : un contrepoids pour monter la civière du bas de la voie d’Initiation jusqu’à la première plateforme de la voie des Oliviers.

Vue de la victime ce fut laborieux. Une des raisons est que le contrepoids n’était pas en poids, ce qui est forcément gênant pour un contrepoids 🙂
La civière a donc été montée en partie à la force des bras, jusqu’à ce que le contrepoids se pende dans le vide.
Il faut également penser à l’accompagnement de la civière et la guider afin de rendre la progression la moins inconfortable possible pour la victime. Il ne faut oublier qu’elle est peut-être blessée, qu’elle souffre, qu’elle a éventuellement les bras verrouillés et qu’en principe elle ne peut pas « aider ».

Troisième atelier : reprise en charge de la civière depuis le haut de l’atelier précédent jusqu’à la tyrolienne.
Celle-ci était environ un mètre sous le répartiteur de charge du contrepoids. Un peu plus de marge aurait facilité la reprise mais celle-ci s’est bien déroulée. En raccourcissant le répartiteur du contrepoids on aurait pu gagner 30 à 40 centimètres et ainsi facilité la reprise.

Quatrième atelier : une tyrolienne entre le haut de la voie des Oliviers et un petit escarpement dans le maquis.
Il a fallu au préalable démaquiser le point d’arrivée et retrouver les spits ! Ceux-ci avaient été posés par Dumè et JCL lors du dernier entrainement avec tyro en … 2017 ! Heureusement les vieux neurones ne sont pas trop fatigués et les spits ont été retrouvés. Il y en a 6 puisque 2 tyros sont possibles.

Là-aussi ça a merdé. La tyro n’était pas assez tendue et la civière s’est retrouvée coincée dans l’arbre le plus grand. Heureusement le blessé avait les bras libres, il a pu casser 2 ou 3 branches et une traction vigoureuse avec la corde de reprise de charge a permis de libérer la civière.
Moralité : avoir les bonnes poulies pour tendre la tyro et privilégier plutôt des bras virils 🙂 

Cinquième atelier : balancier pour remonter la civière par la même tyro.
Une remise en tension de celle-ci et un élagage de l’arbre a permis cette fois-ci de franchir l’obstacle et d’arriver en haut de la voie des Oliviers sans problème.

Sixième atelier : reprise de charge sur palan.
C’était peut-être l’atelier le plus délicat et le plus physique puisqu’il faut faire franchir le bord de la falaise à la civière. Des équipiers longés sur la main courante posée à cet effet ont facilité ce passage.
Le palan prévu au départ a été remplacé par un JAG. Dommage, le but des exercices est justement d’utiliser le matériel standard préconisé par le SSF afin d’assurer une interopérabilité des sauveteurs spéléo.

En conclusion un entrainement réussi qui a permis de se (re)mettre dans le bain par la mise en pratique de plusieurs techniques et surtout de passer une agréable journée. Surtout pour moi qui n’a pas fait grand-chose 🙂 

Et mot de la fin : on en redemande …

JCL


Quelques impressions

La « victime »

Satisfaction globale de l’exercice avec une durée équipement + secours de moins de 6h00, sachant qu’il y a eu une « pause » d’environ une demi-heure entre l’aller et le retour sur tyro pour élaguer l’arbre accrocheur.
Il n’y a pas eu de situation critique.

La victime est presque littéralement dans une coquille qui l’isole de ce qui se passe autour de lui. Les principales informations sont auditives et physiques, d’où l’importance de ce qui se dit autour et de la façon dont elle est trimbalée.

Concernant le portage, bien faire attention à soulever simultanément la civière et uniquement lorsque tous les sauveteurs sont prêts. Répartir les porteurs en vis-à-vis par taille. La civière a été 2 ou 3 fois en situation de gite important 🙂

Avant de poser la civière à terre il est important de vérifier qu’il n’y ait pas de cailloux trop saillants.

Il est bien de demander de temps en temps au blessé s’il veut boire ou manger quelque chose, sauf contre-indications médicales bien sûr, fait lors du portage initial.

Hormis le cas particulier de l’arbre, le seul endroit où la sensation que ça « merdait » a été ressentie c’est dans le 1er atelier contrepoids, impression sonore et physique d’un hissage laborieux au palan. Si l’atelier est décidé en mode contrepoids, il faut qu’il y ait un contrepoids.

Penser aussi à l’accompagnement de la civière dans les sections verticales afin que le blessé ne se retrouve pas plaqué face contre paroi, les bras libres ont été utiles.

Concernant la tyrolienne, on a mal anticipé la flèche (c’est moi) et on aurait dû la faire tendre par des équipiers plutôt virils 🙂 , ce qui aurait limité la flèche.

Un peu frustré quand même du fait qu’on n’a pas utilisé le matériel standard partout. Il est important de penser à l’interopérabilité des sauveteurs du SSF.

Nous sommes sur la bonne voie, à refaire plus régulièrement.

JCL


Le CTDS

En tant que CTDS on est garants de la compétence des Equipes SSF, il faudrait plutôt parler de capacité opérationnelle. Dès lors qu’on inscrit quelqu’un sur une liste spéléo secours c’est une marque de confiance vis à vis de la personne : on doit être sûrs qu’elle va « assurer » et on se porte garant de sa compétence vis à vis du préfet qui nous a nommés en tant que CT.

Ce qu’on a fait samedi nous démontre qu’on a bien cette capacité opérationnelle et que, en cas de vrai secours, on sera à même de gérer une évacuation et de « sortir la victime ».

Bien évidemment il y a encore du boulot pour perfectionner les techniques (répartiteur un peu long sur la tyro, fluidité des transferts, coordination de l’équipe, qui dirige la manœuvre ?) mais qui peut prétendre à la perfection ?

Et puis beaucoup débutent dans le secours et les ateliers de samedi n’ont pas été parmi les plus simples : tyro dans le maquis, contrepoids 1 avec reprise de charge sur contrepoids 2, reprise de charge sur palan depuis 1 tyro, on a abordé beaucoup de choses et il faut digérer tout ça, refaire aussi, c’est par la pratique qu’on acquiert les réflexes, mais il faut aussi se méfier des réflexes : trop de confiance conduit parfois à l’erreur, il faut rester attentifs.

Autre point : adopter des techniques standard, le but étant qu’on puisse travailler ensemble avec des équipes d’autres départements structurés (cas d’un secours important ou on devrait faire appel à des renforts du continent).

Prochaine étape pourquoi pas Cast 2 avec une sortie de puits d’entrée par contrepoids sur tyro et translation horizontale jusqu’au bord du puits et reprise sur palan, plus évacuation dans le nouveau réseau.

Francis


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Dimanche 11 mai 2025 – Grotte de Moltifao, mines de Ponte Leccia

Dimanche 11 mai 2025
Spéléo, visite, chiro
Grotte de Moltifao, Moltifao
Mines de Ponte Leccia, Morosaglia

Participants
ITP : Cathy et Jean-François B., Michèle C., Christophe C., Wanda C., Jean-Claude D. B., Amal D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Benoit R., Marie Pierre R., Louis-Mathis S.

TPST : 2h00

Lors de la sortie « chiro » du 23 avril dernier en Balagne il était prévu une visite de Pietralbello au retour, mais celle-ci avait été reportée faute de temps.
De visite en petit comité elle s’est transformée en sortie éducative pour les topi : « Sensibilisation à destination des spéléos sur le comportement à avoir en cas de présence de chauves-souris »

A ce propos il existe une charte FFS, téléchargeable ici :
https://memento.ffspeleo.fr/IMG/article_PDF/Charte-de-bonne-conduite-du-speleologue-en-presence-de_a321.pdf, elle précise quelques règles à respecter.
Il y est bien sûr ajouté un comptage des chauves-souris.

C’est donc en grand comité que 12 topi s’habillent en bord de route et se retrouvent 10 mn plus tard devant la grille, après avoir observé un valeureux bousier poussant son énorme charge roulante et odorante.

Petit briefing de Michèle puis installation d’une corde pour s’aider à descendre le plan incliné qui suit l’entrée. Nous sommes déjà accueillis par 2 chauves-souris volant gaiement en tourbillonnant. Le plan incliné est sec et la descente ne pose pas de problème.

Voilà la première grande salle, nous sommes accueillis par 3 petits rhinos qui nous applaudissent et donc forcément se décrochent du plafond et s’envolent.
Le comptage est fini, nous ne verrons pas d’autres chiros. Cette cavité n’a plus le succès d’antan, elle était alors un lieu de rencontre couru et connu, des centaines de chauves-souris s’y retrouvaient en transit, c’était avant la pose d’une grille de « protection ».

La visite devient maintenant purement spéléo, certains pousseront même l’exploration jusqu’au boyau terminal, Benoit en fait partie 😉

Retour vers la sortie, les chaussures pleines de boue. La corde du plan incliné aide bien, elle servira à une démo consistant en la réalisation d’un baudrier de fortune avec une simple sangle, fermée par un mousqueton, lequel servira de descendeur avec un demi-cabestan sur la corde.

Retour aux véhicules, puis au bord de l’Asco pour un pique-nique conventionnel, avec grillades cette fois-ci 🙂

Poursuite du programme de comptage des chauves-souris avec un changement de lieu. Direction l’entrée de Ponte Leccia pour la visite de quelques galeries de mines. Une seule dans la première, longue d’une trentaine de mètres. Courte mais joliment ornée de fistuleuses blanches et de gours. Sans bottes elle se mérite, il faut jouer les équilibristes sur des cailloux instables si on ne veut pas se mouiller les chaussures. Une prospection aux alentours ne révèlera pas une autre galerie signalée dans le secteur.

La 2ème est encore plus courte, une poignée de mètres, aucun chiro.

La 3ème se situe à quelques centaines de mètres. Une entrée basse suivie par une longue flaque d’eau nécessitant les bottes. C’est la plus longue des 3, une cinquantaine de mètres agrémentée là-aussi de concrétions blanches. Un petit rhino y est observé.

Quelques grondements se font entendre, l’orage arrive, l’orage est là. En quelques secondes des trombes d’eau s’abattent sur nous, accompagnées par de tonitruants coups de tonnerre. C’est la débandade et c’est au pas de course que nous rejoignons les voitures, bien trempés. Nous n’oserons même pas nous arrêter au Kré d’As.

Le soleil sera retrouvé en nous approchant de la région bastiaise.

JCL


Les mines de cuivre de Ponte Leccia ont été exploitées de façon intermittente entre 1860 et 1901 et ont donné lieu au creusement d’une dizaine de galeries de faible longueur (entre 10 m et 80 m) sur trois niveaux ainsi que de trois puits sur 800 mètres de long. Un travers banc de 520 m (TB du Marteau) partant de la route de la gare serait éboulé dès l’entrée.

Sur la rive gauche du Golo au lieu-dit Belgodère existait un autre site comportant un puits desservant deux étages de galeries, ainsi que quelques autres attaques de galeries.

Les minerais exploités étaient la pyrite cuivreuse, la chalcopyrite, la phillipsite, la Malachite et l’azurite. La minéralisation s’enchâssait dans les serpentinites ou les gabbro rosso sous la forme de lentille ou de rognons de puissance très variable. L’analogie géologique avec les Mines de Montecatini en Toscane avait fait espérer une production abondante qui s’était révélée dans les faits décevante. Seule une partie centrale de 150 mètres de long sur 30 mètres de haut comportait une minéralisation importante. La mine n’avait rapidement plus été rentable.

En 1900 la « société des Mines de Ponte Leccia » émettait des actions à 100 Fr., mises dans le public à 130 Fr. et qui ne valaient rapidement plus que six francs. Le lucre avait transformé le miroir aux alouettes en escroquerie. La Mine ferme en 1901.

PHP


2025-05-11-Pietralbello-Mines-de-Ponte-Leccia AD 001
« de 77 »

Samedi 10 mai 2025 – Grotte de Pancheraccia

Samedi 10 mai 2025
Spéléo, exploration, prospection
Grotte de Pancheraccia

Participants
ITP : Michaël D.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 2 minutes

Après avoir entendu parler de la grotte de Pancheraccia par une native du village, Micca décide d’aller en repérage avant de faire déplacer les membres du club habitants trop loin pour peut-être pas grand-chose.

Il pense à Jean-Yves qui habite à une quinzaine de minutes du lieu. Jean-Yves est disponible. Ils se donnent rendez-vous en fin d’après-midi.

La cavité est pile-poil au lieu indiqué. Par contre les enfants du village devaient avoir beaucoup d’imagination car elle n’a pas beaucoup de développement. Aucune chauve-souris à l’intérieur. C’est une faille dans un chaos rocheux, de 7 à 8 m de développement, hauteur d’environ 1,20 m. Ensuite, c’est trop étroit pour l’équipe du jour pour continuer. On devine 3 ou 4 m supplémentaires.

Petite prospection aux alentours qui n’a rien donné.

Micca

 

Dimanche 4 Mai 2025 – Grotte de Corte, Pietracorbara – Mines de Meria

Dimanche 4 Mai 2025
Spéléologie prospection
Grotte de Corte, Pietracorbara
Mine de Meria-gisement de Vallone, Meria

Participants
ITP : Wanda C., Amal E., Henri-Pierre F., Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M., Benoît R, Marie Pierre R.

TPST : 1 heure

Dictons marins
« Qui trop écoute la météo passe son temps au bistrot »
« Le vert c’est à tribord, le rouge c’est à bâbord, le rosé c’est à ras bord »
« Mieux vaut boire le vin d’ici que l’eau de là »
« L’homme a besoin de passion pour exister »

Par cette chaude journée de Mai, orages et pluies étaient promis l’après-midi. 7 courageux spéléologues avaient tout de même décidé ce jour-là de braver les éléments, projetant pour le matin une visite rapide de la grotte de Corte à Pietracorbara puis une prospection découverte de la mine de Meria si le temps le permettait.

Premier objectif donc de la journée: la grotte de Corte.

Curieusement celle-ci n’a été visitée que par un nombre relativement restreint de spéléologues du club hormis les entomologistes et les chiroptérologues. Sur les 12 comptes rendus depuis 1990, une sortie n’avait pas retrouvé la grotte et 8 étaient à visée entomologique. Jean R. y était allé de nombreuses fois, posant des pièges et espérant y retrouver un coléoptère anciennement décrit, Jean-Noël y été allé 8 fois, Véronique 6, Albert 3. Chaque sortie mentionne une certaine difficulté à retrouver le chemin d’accès dans les fougères et le maquis, mais curieusement HP qui y était allé 4 fois n’en avait pas le souvenir et s’attendait à une petite marche facile de 30 minutes pour rejoindre la grotte. Départ donc du parking de l’église Saint Clément à Ponticellu, on traverse à gué le ruisseau de Pietracorbara sur des troncs glissants et on emprunte le chemin de randonnée en sous-bois qui mène au vallon de Corte. Celui-ci est envahi par des fougères et des bruyères assez hautes. Un chemin de chasseurs plus ou moins marqué traverse la châtaigneraie et nous amène sans encombre le long du ruisseau de Corte. Il nous faut maintenant retrouver l’escarpement de Cipolin qui débute le chemin ascendant montant à la grotte. Mais tout est noyé dans la végétation, un départ pourrait correspondre suivi par une trace de sanglier. Et c’est parti dans le maquis ou nous nous frayons un passage à coup de cisailles et de sécateurs. Heureusement HP a le point GPS de la grotte et au bout d’une heure 30 d’efforts nous atteignons la grotte. 25 petits rhinolophes nous y attendent. On passe la grande stalagmite, les fouilles de Passenard et De Joly. Les gours du laminoir scintillant sont secs. Puis retour par le sentier d’accès habituel bien marqué et on aboutit au ruisseau en face d’une barre de cipolin (se souvenir de ce repère pour la prochaine fois). On rentre sagement par la piste qui longe le bord droit du ruisseau, puis par le pont génois sur lequel une séance photo a lieu. Bilan : 2h 30 de marche aller-retour pour 3km 440 de marche (1,4 km/h)!!! 1 heure dans la cavité. Un pique-nique réparateur est pris au bord du ruisseau.

Puis en route vers 14h30 vers la deuxième destination de notre journée : La mine d’antimoine de Meria.

Exploitée essentiellement de 1855 à 1914, celle-ci a été une des plus importantes mines de Corse, employant jusqu’à 500 mineurs essentiellement italiens. Nous avions visité en 2020 le village abandonné de Caracu où certains étaient logés. La mine est composée de deux gisements comportant de nombreux champs filoniens distants entre eux de plusieurs kilomètres : le gisement de Fiumicello dont on a déjà exploré une galerie de Tufi Bianchi et de Spelonche et le gisement de San Martino. Aujourd’hui on va se concentrer sur le filon de Vallone situé au bord de la route de Morosaglia. On se gare dans un virage en épingle à cheveux et l’on s’égaye dans le maquis au-dessus de la route. On découvre des haldes, un ouvrage sur le ruisseau (peut être les vestiges d’un moulin à meule verticale), une tranchée. Un chemin à peu près tracé sur le bord gauche du ruisseau conduit à un plateau, sommet d’une grande halde, puis à un four rouillé et enfin au travers banc Orenga. L’entrée en est obstruée depuis 2005, date à laquelle la compagnie propriétaire en a abandonné la concession. Seule une petite conduite impénétrable sert d’exhaure à la galerie. Longue de 450 mètres, celle-ci aboutissait au front du gisement, large de 800 mètres et de 200 mètres de hauteur. 11 niveaux y avaient été creusés. En 2000 François Fontaine et Philippe Stella avait assisté techniquement une équipe de FR3 pour un reportage sur la mine avec Alain Gauthier et avaient visité ce travers banc (1). Deux autres travers bancs existent le long du ruisseau de Fiumicello ainsi qu’une cheminée d’accès au travers banc Gaffory mais nous ne les avons pas retrouvés.

Au bord de la route, 500 mètres plus à l’ouest on retrouve une galerie obstruée. Michèle nous avait signalé une galerie d’une dizaine de mètres en bord de route plus à l’est que nous n’avons pas visité.

Vers 17 h 30 nous rentrons au club boire un pot bien mérité après une journée bien conviviale de crapahute dans le maquis. Orages et pluie étaient prévus l’après-midi. Il a fait finalement beau et chaud toute la journée. Comme d’habitude une exploration complémentaire est nécessaire. Retrouver les 2 autres travers bancs de Vallone, visiter le site de Fossato. Ce sera l’occasion de nouvelles aventures.

PHP

(1) https://youtu.be/tsCwWfHkWo0


2025-05-04-Grotte-de-Corte-Meria AD 001
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