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Dimanche 23 mars 2025 – Galeries de Negru et Margine – Olmeta du Cap

Dimanche 23 mars 2025
Spéléo, visite, chiro
Galeries de Negru et Margine, Olmeta du Cap

Participants
ITP : Arnaud B., Michèle C., Jean-Claude D., Adriana D. C., Michaël D., Antonio E. G., Jean-Claude L. M., Laureen N., Léa P., Marie Pierre R., Louis-Mathis et Vanessa S.

TPST : 2h00

Parcourir des galeries souterraines sur plusieurs centaines de mètres est chose rarissime en Corse. Seules possibilités, les mines désaffectées. L’entrée de celle de Negru est protégée par un lac d’une quarantaine de mètres, ce qui qui lui a peut-être permis d’être protégée des foudroyeurs administratifs. Ces mines sont en fait des sondages réalisés en raison de l’arrêt programmé de l’exploitation des mines de Canari, dont le rendement était jugé insuffisant. 1200 mètres de galeries ont été creusées en 1956 et 1957 dans le secteur de Negru (Mines et mineurs de Corse – Alain Gauthier – Albiana).

Une visite est ainsi organisée, visite qu’on pourrait qualifier d’expédition ! Un Caravelle 56 est affrété, c’est un vaillant canot pneumatique, vieux de 45 ans et qui a déjà plusieurs expéditions souterraines à son actif.

Les topi se retrouvent devant l’entrée, le canot est déjà gonflé, il a fait la route accroché sous le toit du Defender. Sur les 12 topi seuls Michèle, Micca et JCL sont équipés de waders. Michèle ouvre la voie pour un premier comptage chiro. Micca assure la traversée des 2 premiers topi. 2 cordes de 40 mètres assureront les transferts, JCD et Arnaud à chaque extrémité, Micca au milieu assurant le rôle de déviation, la galerie faisant un coude à cet endroit.
Tout le monde se retrouve ainsi de l’autre côté du lac, sans trop se mouiller.

Un écoulement d’eau estimé à environ 1 litre par seconde alimente le lac, les galeries jouant le rôle de drains.
La mine est constituée d’une branche principale d’où partent des galeries secondaires, elles seront toutes parcourues.
Esthétiquement parlant on ne peut pas qualifier ces galeries de belles, juste quelques petites coulées de calcites et des petites fistuleuses blanches agrémentent le parcours. Quelques plaques de fibres d’amiante sont également repérées ainsi que des coulées noires non gélatineuses sur les parois, résidus possibles d’incendies de surface. Peu de chauves-souris également avec quelques petits rhinos et euryales.

Le retour s’effectue comme à l’aller, mais dans l’autre sens 😀

Un air de Koh-Lanta plane, premier jour sur l’île et à peine arrivés sur la plage les aventuriers décident de faire le feu et manger. Les bois flottés ne manque pas et les 2 JC s’y attèlent, ils y arrivent du premier coup. Pendant ce temps une petite cavité est rapidement explorée à côté de la tour génoise. Tout le monde partage le repas. Grillades, tartes et gâteaux seront engloutis sous un beau soleil. Louis-Mathis ira même faire trempette dans la rivière, plus ou moins volontairement 🙂

Au programme de l’après-midi : Margine. C’est une autre galerie de sondage située à côté du lieu noté Minrrienne sur la carte.
Bien que visitée le dimanche 9 février 2020, nous faisons la même erreur que la tentative du samedi 20 octobre 2018 et retrouvons le mur semi-circulaire repéré à cette époque, en nous posons les mêmes questions sur son origine. Des fouilles archéologiques sont ajoutées à la liste des hypothèses. Relire les précédents comptes-rendus aurait pu nous éviter ce déboire, qui nous aura quand même permis de prospecter ce secteur !
La galerie est finalement retrouvée et visitée. Son origine est la même que celle de Negru, sondages miniers. Comme en 2020, un phénomène de brouillard apparait quelques mètres après l’entrée, l’air chaud et humide de la cavité se condense au contact de l’air frais extérieur.
Une galerie principale d’environ 130 mètres, d’où part en son milieu une autre galerie de 70 mètres. Belle surprise, une colonie d’Euryale estimée à une bonne vingtaine d’individus est aperçue.

Retour à la route sans encombre et au local après une journée qui pourra être qualifiée elle aussi de mémorable.

JCL, Micca


Arrivés à la mine de Negru, un lac barre le passage : certains ont de l’eau jusqu’à la taille. Heureusement, Jean-Claude, qui a plus d’un tour dans son sac, met à disposition son magnifique yatch – une caravelle 56 pneumatique jaune – qui permet à l’expédition de ne pas se mouiller. Seuls Micca, JC.L et Michèle tenteront le grand bain (équipés de waders).

Plusieurs galeries partent sur les côtés. Le paysage, plutôt répétitif, est égayé par quelques chauves-souris et mini concrétions. De l’eau s’écoule en continu jusqu’au lac.

De retour à l’air libre, le groupe déjeune au soleil de la marine de Negru. Au menu : plein de bonnes choses mais surtout d’excellentes patates à l’ail de JC.D ! Le ventre plein, les topi repartent à la recherche d’une deuxième mine en bord de mer, Margine.

Un sentier un peu trop bien tracé induit le groupe en erreur : la galerie se trouve dans le vallon d’à côté. Dans le maquis, Léa et Louis-Mathis croisent une belle couleuvre.

Cette fois, c’est le bon talweg, l’entrée se dessine sur la droite quand on est face à la mer. La mine de Margine est plus petite, avec deux galeries au total. Un rat a élu domicile au fond de la galerie principale. Il a même une couverture ! Michèle ressort très émue de la seconde galerie : elle y a recensé une vingtaine de chauves-souris, chiroptères bien sûr mais surtout des Euryales, plus rares.

L’équipe remonte plus rapidement qu’elle n’est descendue : c’est une fin de journée mémorable pour les topi !

Léa

 


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« de 57 »

Dimanche 16 février 2025 – Razzu Biancu, Begood – Venaco

Dimanche 16 février 2025
Spéléo – visite, chiro, entomo
Razzu Biancu, Begood – Venaco

Participants
ITP : Catherine et Jean-François B., Michèle C., Wanda C., Jean-Claude D., Albert D., Adriana D. C., Antonio E. G., Henri-Pierre F., Olivier G., Jean-Claude L. M., Antoine R., Louis-Mathis et Vanessa S., Franck Z.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 2h30 (Razzu Biancu), 2h00 (Serrigio)

Razzu Biancu, c’est toujours une petite expédition, forcément c’est pas à côté ! Conscients de l’importance de diminuer notre impact écologique, les topi se tassent dans seulement 3 véhicules, que c’est beau !
Peu de monde sur la route, -2° à Ponte Leccia, ça promet, mais finalement 10° à Venaco, c’est mieux.

Michèle et JY sont déjà sur place. Rituel habituel sur le trottoir, certains partent tel quel, d’autres préfèrent partir léger et revêtent déjà les habits disparates du spéléo.
Une trentaine de minutes plus tard et voilà l’écaille calcaire du Razzu Biancu, c’est beau !

A une exception près tout le monde est rapidement prêt pour descendre dans la cavité. Franck équipe, s’engage vers la boite aux lettres mais ne reconnait pas la bifurcation et passe au-dessus. JCL suit peu après, poste la lettre et guide les suivants, du moins les survivants, ceux qui n’ont pas rebroussé chemin. Franck toboggue à son tour et continue maintenant vers le puits remontant, le monte et surprise, il est accueilli par des petits rhinos qui tombent littéralement à terre, probablement effrayées par l’individu 🙂 . JCL le relaie ensuite pour essayer de changer une plaquette rouillée en tête de puits, là encore une chauve-souris se jette à ses pieds. JC pense modestement que c’est un signe de vénération 😀 . Il la repose délicatement sur un petit plan incliné. Impossible de dévisser le maillon inox d’amarrage, il faut une clé de 12 ou une clé à molette, ce n’est que partie remise.

Il est décidé d’arrêter là les dégâts et de dégager des lieux. Les chauves-souris devraient s’en remettre, c’est déjà presque le printemps.
Remontée générale par le colimaçon, plus ou moins facilement suivant le bon vouloir des choux fleurs accrocheurs.

JCD a déjà allumé le feu depuis un moment, il ne reste plus qu’à mettre les pieds sous les tables virtuelles et à déguster chipo, merguez et autres saucisses. Antoine a même apporté le pastis, c’est le Pérou !
Petite discussion avec un promeneur de passage, il connait le trou pour y être descendu il y a plus de trente ans, sans se souvenir du matériel utilisé, il était jeune ! Il nous apprend que Razzu signifie une zone déserte, pelée. C’est d’une certaine logique, mais c’est à approfondir …

JCL


Vers la fin du repas, Antonio propose à Antoine de partir en reconnaissance pour trouver l’entrée de l’Igue de Begood. Après quelques hésitations, l’entrée est rapidement trouvée à droite d’une petite falaise, en contre-bas du sentier. Avant de se lancer, et vu la configuration dès l’entrée, Antoine fait un rapide imprime écran du CR de la sortie précédente du 18 juin 2005. Ça date mais ça n’a pas dû beaucoup changer !

Dès le début, c’est étroit et ils commencent à ramper, accueillis par une colonie d’araignées et de dolichopodes. Antoine passe devant dans le méandre avec ses arêtes vives et ses lames rocheuses. Le conseil de J.-C. de ne pas oublier les genouillères est particulièrement apprécié ! Ils arrivent ensuite dans la première salle et entament l’exploration des deux petites salles supérieures. Un petit Rhino suspendu au plafond. Antonio s’engage dans une petite galerie au fond de la salle du haut, mais c’est un cul de sac. Revenu en arrière, Antoine trouve la suite et « ça continue! ». Après un plan incliné où ils doivent encore ramper, Antonio prend la tête et s’engage dans une galerie à gauche (2 rhinos suspendus +1 rhino mort1). Ça se rétrécit (encore!), ça s’élargit (pas beaucoup!), Antoine repasse devant et arrive à la bifurcation (encore 2 rhinos suspendus). Ils arrivent enfin à la Salle des Griffures (1 rhino suspendu). Antoine repart ensuite en arrière explorer la gauche de la bifurcation. Le plan incliné se termine par un siphon. Sur la droite, une petite galerie qui monte légèrement et qui n’est pas décrite sur la sortie précédente, ni sur celle du 15 octobre 2005. L’eau est peut-être plus basse aujourd’hui ? Moyennant un pied dans l’eau, Antoine s’avance en rampant dans cette galerie boueuse, avec l’espoir de découvrir une suite encore inexplorée ! Espoir éphémère, car environ 5m plus loin, c’est un cul de sac. Demi-tour et remontée physique sur le plan incliné qui glisse beaucoup.

Antonio prend le chemin du retour et croise J.-C., Louis-Mathis et Wanda qui arrivent ensuite à la bifurcation puis à la Salle des écritures.

Pendant que Wanda fait demi-tour, Louis-Mathis en profite pour descendre un peu le plan incliné vers le siphon et remonter.

C’est maintenant Michèle qui arrive à la bifurcation. Mais la dernière étroiture aura raison d’elle et la privera de la Salle des écritures. Petit moment de flottement où elle ne peut ni avancer, ni se retourner pour faire demi-tour. J.-C. en profite pour aller lui aussi se glisser vers le siphon. Après un peu de repos et beaucoup de contorsions, Michèle arrive à se retourner pour prendre le chemin du retour. Elle sera vite doublée par Louis-Mathis pour qui toutes ces étroitures semblent à peine exister ! Retour assez rapide de Michèle, Antoine et J.-C., qui ferme la marche.

Sortie et retour aux véhicules avant la nuit.

Antoine

1 : un festin pour quelques Parabathyscia, isopodes et collemboles


Préparatif
« de 58 »

Dimanche 2 février 2025 – Serrigio, Cast 3, Cast 1 – Oletta

Dimanche 2 février 2025
Spéléo – visite, chiro, entomo, travaux
Serrigio, Cast 3, Cast 1 – Oletta

Participants
ITP : Arnaud B., Michèle C., Wanda C., Jean-Claude D., Albert D., Amal D., Henri-Pierre F., Éric G., Olivier G., Jean-Claude L. M., Marie Pierre R., Louis-Mathis S.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 2h00 (Cast 3), 0h30 (Serrigio)

14 ans pour le plus jeune, 78 pour le plus ancien. 64 années d’écart, 3 générations, peut-être un record, on pourrait qualifier cette sortie d’intergénérationnelle !

Seulement deux 4×4 pour traverser l’Aliso mais un seul aller-retour suffira. Quelques topi continueront à pied.

Deux groupes se forment : les « JC » d’un côté, les « non JC » de l’autre. Les premiers sont largement minoritaires mais non moins vaillants 🙂. Ils se chargent illico presto des travaux d’amélioration de la grille fraîchement installée, aidés au début par Arnaud. Elle est tout d’abord décalée côté corde, une barre en fer plat vient ensuite « combler » le vide créé. Le levier de relevage est ainsi plus facilement accessible. Le barreau sur lequel il s’appuyait est régalement disqué et remplacé par un boulon fixé quelques centimètres plus haut, ce qui facilite encore plus l’ouverture de la grille. Les JC se transforment maintenant en peintres (du dimanche forcément), le dessous du cadre bénéficie ainsi de sa couche de peinture, ainsi que quelques oublis ponctuels.

Le 2ème groupe s’est quant à lui dirigé vers Serrigio, une petite cavité bien concrétionnée découverte en 2001 et rarement visitée.

<<CR à venir >>

Il est midi lorsque tout le monde se retrouve et se dirige vers Cast 3. Deux groupes encore, ceux qui descendent par les ressauts et ceux qui préfère le puits. En cadeau de retour au club c’est Olivier qui se charge de l’équipement. C’est comme le vélo, ça ne se perd pas, le P16 est rapidement équipé et tout le monde se retrouve dans la grande galerie.

Dans un premier temps JY et JCL montent faire une reconnaissance dans la salle concrétionnée au cas où des chiros s’y trouveraient. Malheureusement pour certains, heureusement pour d’autres, 8 rhinolophes euryales sont tranquillement accrochés au plafond, pris en flagrant délit de non-respect de la convention d’occupation des lieux, c’est normalement une période ouverte pour les spéléos. Un signalement sera envoyé à la commission internationale de traitement des litiges entre spéléos et chiros 😆

La visite est ainsi écourtée et chacun remonte par le parcours qu’il préfère vers la sortie. Amal, Arnaud et JCL font un petit détour par la galerie concrétionnée supérieure, toujours aussi sèche malgré quelques tâches humides.

Un seul groupe maintenant pour le pique-nique qui sera comme d’habitude, topinesque. Jour de chandeleur oblige, dégustation des crêpes confectionnées le matin même par JCD.

JCL

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« de 61 »

Samedi 29 juin 2024 – « Gouffres » de Pietralba

Samedi 29 juin 2024
Spéléo – Équipement, visite, chiro
« Gouffres » de Pietralba, Pietralba

Participants
ITP : Michèle Cl, Michaël D., Jean-Claude L. M., Jean-Luc S.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 4h00

Les « gouffres » de Pietralba avaient fait l’objet d’une reconnaissance en VTT le 16 avril 2024 dernier par Micca et JC. Ceci avait permis de déterminer le matériel nécessaire à une visite en mode spéléo.

Nous voilà donc devant un café à la boulangerie idéalement placée pour les touristes en bordure de la T30. Michèle et Jean-Yves seront de la sortie, intéressés par le volet chiro, Jean-Luc également vu qu’on est chez lui 🙂

Discussion sur la bonne stratégie d’accès, c’est finalement la piste de retour de la virée VTT qui sera empruntée.

Première galerie

Tout le monde s’entasse dans le Patrol de Micca et nous voilà au bout du bout de cette piste qui finit en un rapaillon bien pentu, que les passagers de Micca préfèrent descendre courageusement à pieds 🙂

Le Patrol est abandonné près d’un bosquet de chênes et environ 600 mètres de marche plus loin nous voilà devant les premières galeries.

Visite de celle dont l’entrée est ennoyée, les bottes de JY et les waders de Micca sont successivement mis à contribution. Aucun chiro dans cette première galerie d’une quarantaine de mètres.

Le puits

Direction les 2 gouffres. D’après JY la base de ceux-ci est normalement accessible depuis une galerie qui s’ouvre plus bas sur le versant.

Pendant que Michèle et JY privilégient l’accès par le bas, Micca, JL et JC optent pour un équipement du puits qui semble le plus facile.

Amarrage sur troncs d’arbres, ressaut de 4 mètres, palier intermédiaire incliné, puis c’est le puits d’une quinzaine de mètres. Un spit est planté en fin de « main courante », la batterie du perfo rend l’âme. Une sangle à frotter permettra de décaler la tête de puits et évitera ainsi l’usage des protège-corde. Les parois du puits sont instables, ça parpine ! Des étais horizontaux sont encore en place. Descente en douceur, JC pose les pieds au fond et effectue une première reconnaissance. Quelques minutes plus tard les voix de Michèle et JY se font entendre dans la salle des mikados, un enchevêtrement d’étais, d’où part également un puits noyé. La jonction est donc possible avec la galerie inférieure, ce qui permettra une sortie moins risquée par la galerie inférieure, 30 mètres plus bas.

Feu vert lancé à Micca et JL pour qu’ils descendent.

Oxyde de cuivre

Visite complète des différentes galeries, une seule chauve-souris aperçue ainsi qu’un topu. Les waders de Micca sont bien utiles pour traverser quelques laisses d’eau boueuses, ce sera aussi l’occasion de tester une nouvelle technique de progression, le portage, avec JC dans le rôle du porté :-). Une coulée d’oxyde de cuivre bleue agrémente la galerie terminale.

Sortie par la galerie inférieure en testant là-aussi de nouvelles techniques d’équipement, raboutage de pédale et sac amarrés sur un arbrisseau pour franchir le ressaut d’entrée de 2 mètres 😯

Retour au Patrol et pique-nique à l’ombre des chênes.

L’après-midi sera consacrée aux visites de 6 autres galeries éparpillées le long de la T30 et de le D247. Une seule chauve-souris aperçue là-aussi, un bilan bien maigre à ce niveau mais plus sympa au niveau spéléo puisque ce sont environ 500 mètres de galeries qui ont été parcourues dont un puits d’une vingtaine de mètres de hauteur.

Retour à la boulangerie pour déguster quelques mousses et refaire encore une fois le monde.

JCL


Les mines de cuivre de Pietralba sont connues depuis longtemps et clairement identifiées sur les cartes. Après une reconnaissance en vélo, quelques semaines avant par Jean-Claude et Micca, l’exploration des mines a été mise au planning du club. Après un report, la visite est finalement prévue fin juin. Jean-Yves et Michèle ont déjà exploré ces mines il y a quelques années, mais ils sont toujours intéressés pour rechercher d’éventuels habitats de chauves-souris.

Le rendez-vous est donné à la boulangerie de Pietralba. Après le café rituel d’avant exploration, le groupe décide d’emprunter en 4×4 une des voies d’accès pour se rapprocher des mines. La route du « bas », qui nous rapproche le plus, est choisie. Après 15 mn de piste puis une dizaine minutes de marche nous arrivons au site. Les deux premières mines sont des puits totalement immergés. La première mine explorable part à l’horizontal mais le niveau d’eau ne permet pas un accès au sec. Chacun sa technique, Jean-Yves a des bottes, Micca assure avec des waders (salopette de pêche), Michèle se met pieds nus et Jean-Claude emprunte les bottes de Jean-Yves à son retour.

La première mine fait une trentaine de mètres et au final la profondeur ne dépasse pas une dizaine de centimètres.

Puis l’équipe se dirige vers le premier puits à quelques dizaines de mètres. Celui-ci semble accessible après un petit nettoyage mais on pousse l’exploration jusqu’au second puits. D’après Jean-Yves, les deux puits correspondent et il existe plus bas un troisième accès à la galerie. Comme dans un film d’horreur :-), on décide de faire deux groupes : les « plus » spéléo décident de descendre le puits n°2 tandis que Michèle et Jean-Yves se dirigent vers le puits n°3 (celui-ci a une profondeur faible (environ 2 mètres) mais, n’ayant pas de corde pour descendre, un montage très sécurisé d’une sangle accrochée à un sac à dos dont la bretelle est elle-même accrochée à un pied de ciste !!!).

10h (environ) :
Micca équipe le puits n°2. Celui-ci fait environ 5 mètres de profondeur suivi par une descente en pente faible d’une dizaine de mètres pour déboucher ensuite sur un puit qui descend « plein pot » d’une quinzaine de mètres. Les premières structures en bois sont présentes pour étayer ce puits. Jean-Claude décide d’équiper le puits en utilisant des nouveaux amarrages : le PULSE.

Celui-ci permet d’installer une plaquette + amarrage sans utiliser de goujon. Au final, il ne reste qu’un trou après désinstallation. Le premier trou est réalisé avec un peu de difficulté car le perfo est plutôt capricieux ! Pour le deuxième trou, celui-ci-tombe complétement en panne !! On décide tout de même de descendre, la corde ayant été raccordée à celle qui vient de l’entrée. Etant donné que les parois s’effritent beaucoup et pour éviter que la corde frotte, le départ du puits est doublé par une « sangle à frotter » ! Pas très conventionnel mais cela permet la mise en place d’un fractio plus sécurisé. Jean-Claude descend en premier emportant avec lui plusieurs pierres. Jean-Luc suit et on décide de laisser Micca en haut pour sécuriser la remontée. En bas du puits, une galerie qui part dans les deux sens. À gauche, nous sommes rapidement arrêtés par un couloir de boue et d’eau.

L’utilisation des waders semble à nouveau utile, Micca décide de remonter les récupérer. A droite après quelques mètres, la galerie descend légèrement et on aperçoit les lumières de Michèle et Jean-Yves qui arrivent de cet accès. Jean-Luc récupère les waders pour passer le couloir de boue qui mène à 3 couloirs différents. Les 2 premiers d’une vingtaine de mètres sont des culs-de-sac mais le 3ème montre une légère ouverture. Jean-Yves dégage l’étroiture et on accède au-dessous du puits n°1. Le couloir continue sur une vingtaine de mètres puis un nouveau couloir descend d’une dizaine de mètres. Jean-Luc retourne au départ du couloir boueux pour « charger » Jean-Claude sur ses épaules, puis il rend les waders à Micca qui nous a rejoints pour qu’il puisse explorer cette galerie. Il ramène ensuite Jean-Claude sur ses épaules, ce qui nous fait de belles vidéos.

Puis il est décidé de retourner vers la sortie du puits n°3. La descente du couloir de droite arrive dans un carrefour avec 2 couloirs de quelques mètres et un accès à un puits totalement immergé. On emprunte le couloir (environ une centaine de mètres) qui mène à la sortie mais par deux fois on se retrouve sur des portions de quelques mètres avec de l’eau et de la boue. Micca sert à nouveau de monture à Jean-Claude !! Sortie au puits numéro 3 vers 12h.

Retour à la voiture pour le pic-nic.

JLS


« de 60 »

Dimanche 7 mai 2023 – Grotte de Butrone – Sisco

Dimanche 7 mai 2023
Spéléo, démaquisage et visite
Grotte de Butrone – Sisco

Participants
ITP : Michèle C., Wanda C., Dominique D.,  Jean-Noël D., Michaël D., Henri-Pierre F., Eric G., Jean-Claude L. M., Benoit R.
La toutounette : Nala

TPST : 1h00
Photos

La grotte de Butrone, ses rivières, ses concrétions, ses bestioles et … son chemin d’accès. Combien de séances à la « Astérix en Corse » a-t-on effectuées sur les 250 mètres qui séparent la piste de la grotte ? Les comptes-rendus regorgent de ces épiques et piquantes scènes où on voit un topi émerger à peine des frondaisons une machette ou un sécateur à la main !

La dernière grande séance de démaquisage remonte à début 2018, depuis seuls quelques rafraichissements ont eu lieu. Une nouvelle journée débroussaillement est décidée avant les fortes chaleurs.

Notre contact local, ancien boucher de son état, informé de notre projet, nous a prévenus que la piste s’était dégradée et que le chemin était bien bouché, c’est ce que nous constatons en arrivant sur les lieux.

Début des hostilités peu après 10h. Nous nous répartissons les outils, Micca en tête avec sa grosse débroussailleuse, Dumè avec celle du club. La tronçonneuse peinera avec sa chaine qui nécessitera un aiguisage et qui semble avoir une lubrification aléatoire.

Le chemin retrouve finalement assez rapidement une largeur raisonnable. L’aghia est également dégagée et JC s’attaque maintenant au mur de salsepareilles qui bouche le passage vers la perte. Une muraille plutôt de 3 ou 4 mètres de profondeur. Une bonne heure plus tard c’est dégagé, le reste du chemin est relativement correct et la perte est atteinte, il n’est que 13h30.
La rivière est pratiquement à sec, on entend vaguement un filet d’eau s’engouffrer dans le trou supérieur.

Micca et Benoit, devant partir plus tôt, ont déjà visité la grotte, ils nous quittent juste avant les agapes mais JN les remplace. Ces dernières permettent de nous requinquer avant de visiter à notre tour la cavité.

Recherche de bestioles, pas de chauve-souris mais les traditionnelles de Butrone sont repérées et photographiées. A noter un trouple composé d’un palpigrade, d’un collembole et d‘un minuscule acarien jaune repéré par Wanda dans un gour de la salle du Poulain.

Le réseau actif est très passif en cette période de sécheresse précoce, un petit filet d’eau coule à peine et aucun niphargus n’est observé.

Retour à l’extérieur, aux véhicules et finalement au local pour ranger le matos, en nous promettant, comme d’habitude, d’y revenir tous les ans pour faire une coupe d’entretien.

JCL