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Dimanche 11 mai 2025 – Grotte de Moltifao, mines de Ponte Leccia

Dimanche 11 mai 2025
Spéléo, visite, chiro
Grotte de Moltifao, Moltifao
Mines de Ponte Leccia, Morosaglia

Participants
ITP : Cathy et Jean-François B., Michèle C., Christophe C., Wanda C., Jean-Claude D. B., Amal D., Henri-Pierre F., Jean-Claude L. M., Benoit R., Marie Pierre R., Louis-Mathis S.

TPST : 2h00

Lors de la sortie « chiro » du 23 avril dernier en Balagne il était prévu une visite de Pietralbello au retour, mais celle-ci avait été reportée faute de temps.
De visite en petit comité elle s’est transformée en sortie éducative pour les topi : « Sensibilisation à destination des spéléos sur le comportement à avoir en cas de présence de chauves-souris »

A ce propos il existe une charte FFS, téléchargeable ici :
https://memento.ffspeleo.fr/IMG/article_PDF/Charte-de-bonne-conduite-du-speleologue-en-presence-de_a321.pdf, elle précise quelques règles à respecter.
Il y est bien sûr ajouté un comptage des chauves-souris.

C’est donc en grand comité que 12 topi s’habillent en bord de route et se retrouvent 10 mn plus tard devant la grille, après avoir observé un valeureux bousier poussant son énorme charge roulante et odorante.

Petit briefing de Michèle puis installation d’une corde pour s’aider à descendre le plan incliné qui suit l’entrée. Nous sommes déjà accueillis par 2 chauves-souris volant gaiement en tourbillonnant. Le plan incliné est sec et la descente ne pose pas de problème.

Voilà la première grande salle, nous sommes accueillis par 3 petits rhinos qui nous applaudissent et donc forcément se décrochent du plafond et s’envolent.
Le comptage est fini, nous ne verrons pas d’autres chiros. Cette cavité n’a plus le succès d’antan, elle était alors un lieu de rencontre couru et connu, des centaines de chauves-souris s’y retrouvaient en transit, c’était avant la pose d’une grille de « protection ».

La visite devient maintenant purement spéléo, certains pousseront même l’exploration jusqu’au boyau terminal, Benoit en fait partie 😉

Retour vers la sortie, les chaussures pleines de boue. La corde du plan incliné aide bien, elle servira à une démo consistant en la réalisation d’un baudrier de fortune avec une simple sangle, fermée par un mousqueton, lequel servira de descendeur avec un demi-cabestan sur la corde.

Retour aux véhicules, puis au bord de l’Asco pour un pique-nique conventionnel, avec grillades cette fois-ci 🙂

Poursuite du programme de comptage des chauves-souris avec un changement de lieu. Direction l’entrée de Ponte Leccia pour la visite de quelques galeries de mines. Une seule dans la première, longue d’une trentaine de mètres. Courte mais joliment ornée de fistuleuses blanches et de gours. Sans bottes elle se mérite, il faut jouer les équilibristes sur des cailloux instables si on ne veut pas se mouiller les chaussures. Une prospection aux alentours ne révèlera pas une autre galerie signalée dans le secteur.

La 2ème est encore plus courte, une poignée de mètres, aucun chiro.

La 3ème se situe à quelques centaines de mètres. Une entrée basse suivie par une longue flaque d’eau nécessitant les bottes. C’est la plus longue des 3, une cinquantaine de mètres agrémentée là-aussi de concrétions blanches. Un petit rhino y est observé.

Quelques grondements se font entendre, l’orage arrive, l’orage est là. En quelques secondes des trombes d’eau s’abattent sur nous, accompagnées par de tonitruants coups de tonnerre. C’est la débandade et c’est au pas de course que nous rejoignons les voitures, bien trempés. Nous n’oserons même pas nous arrêter au Kré d’As.

Le soleil sera retrouvé en nous approchant de la région bastiaise.

JCL


Les mines de cuivre de Ponte Leccia ont été exploitées de façon intermittente entre 1860 et 1901 et ont donné lieu au creusement d’une dizaine de galeries de faible longueur (entre 10 m et 80 m) sur trois niveaux ainsi que de trois puits sur 800 mètres de long. Un travers banc de 520 m (TB du Marteau) partant de la route de la gare serait éboulé dès l’entrée.

Sur la rive gauche du Golo au lieu-dit Belgodère existait un autre site comportant un puits desservant deux étages de galeries, ainsi que quelques autres attaques de galeries.

Les minerais exploités étaient la pyrite cuivreuse, la chalcopyrite, la phillipsite, la Malachite et l’azurite. La minéralisation s’enchâssait dans les serpentinites ou les gabbro rosso sous la forme de lentille ou de rognons de puissance très variable. L’analogie géologique avec les Mines de Montecatini en Toscane avait fait espérer une production abondante qui s’était révélée dans les faits décevante. Seule une partie centrale de 150 mètres de long sur 30 mètres de haut comportait une minéralisation importante. La mine n’avait rapidement plus été rentable.

En 1900 la « société des Mines de Ponte Leccia » émettait des actions à 100 Fr., mises dans le public à 130 Fr. et qui ne valaient rapidement plus que six francs. Le lucre avait transformé le miroir aux alouettes en escroquerie. La Mine ferme en 1901.

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« de 77 »

Dimanche 4 Mai 2025 – Grotte de Corte, Pietracorbara – Mines de Meria

Dimanche 4 Mai 2025
Spéléologie prospection
Grotte de Corte, Pietracorbara
Mine de Meria-gisement de Vallone, Meria

Participants
ITP : Wanda C., Amal E., Henri-Pierre F., Jean-Claude D. B., Jean-Claude L. M., Benoît R, Marie Pierre R.

TPST : 1 heure

Dictons marins
« Qui trop écoute la météo passe son temps au bistrot »
« Le vert c’est à tribord, le rouge c’est à bâbord, le rosé c’est à ras bord »
« Mieux vaut boire le vin d’ici que l’eau de là »
« L’homme a besoin de passion pour exister »

Par cette chaude journée de Mai, orages et pluies étaient promis l’après-midi. 7 courageux spéléologues avaient tout de même décidé ce jour-là de braver les éléments, projetant pour le matin une visite rapide de la grotte de Corte à Pietracorbara puis une prospection découverte de la mine de Meria si le temps le permettait.

Premier objectif donc de la journée: la grotte de Corte.

Curieusement celle-ci n’a été visitée que par un nombre relativement restreint de spéléologues du club hormis les entomologistes et les chiroptérologues. Sur les 12 comptes rendus depuis 1990, une sortie n’avait pas retrouvé la grotte et 8 étaient à visée entomologique. Jean R. y était allé de nombreuses fois, posant des pièges et espérant y retrouver un coléoptère anciennement décrit, Jean-Noël y été allé 8 fois, Véronique 6, Albert 3. Chaque sortie mentionne une certaine difficulté à retrouver le chemin d’accès dans les fougères et le maquis, mais curieusement HP qui y était allé 4 fois n’en avait pas le souvenir et s’attendait à une petite marche facile de 30 minutes pour rejoindre la grotte. Départ donc du parking de l’église Saint Clément à Ponticellu, on traverse à gué le ruisseau de Pietracorbara sur des troncs glissants et on emprunte le chemin de randonnée en sous-bois qui mène au vallon de Corte. Celui-ci est envahi par des fougères et des bruyères assez hautes. Un chemin de chasseurs plus ou moins marqué traverse la châtaigneraie et nous amène sans encombre le long du ruisseau de Corte. Il nous faut maintenant retrouver l’escarpement de Cipolin qui débute le chemin ascendant montant à la grotte. Mais tout est noyé dans la végétation, un départ pourrait correspondre suivi par une trace de sanglier. Et c’est parti dans le maquis ou nous nous frayons un passage à coup de cisailles et de sécateurs. Heureusement HP a le point GPS de la grotte et au bout d’une heure 30 d’efforts nous atteignons la grotte. 25 petits rhinolophes nous y attendent. On passe la grande stalagmite, les fouilles de Passenard et De Joly. Les gours du laminoir scintillant sont secs. Puis retour par le sentier d’accès habituel bien marqué et on aboutit au ruisseau en face d’une barre de cipolin (se souvenir de ce repère pour la prochaine fois). On rentre sagement par la piste qui longe le bord droit du ruisseau, puis par le pont génois sur lequel une séance photo a lieu. Bilan : 2h 30 de marche aller-retour pour 3km 440 de marche (1,4 km/h)!!! 1 heure dans la cavité. Un pique-nique réparateur est pris au bord du ruisseau.

Puis en route vers 14h30 vers la deuxième destination de notre journée : La mine d’antimoine de Meria.

Exploitée essentiellement de 1855 à 1914, celle-ci a été une des plus importantes mines de Corse, employant jusqu’à 500 mineurs essentiellement italiens. Nous avions visité en 2020 le village abandonné de Caracu où certains étaient logés. La mine est composée de deux gisements comportant de nombreux champs filoniens distants entre eux de plusieurs kilomètres : le gisement de Fiumicello dont on a déjà exploré une galerie de Tufi Bianchi et de Spelonche et le gisement de San Martino. Aujourd’hui on va se concentrer sur le filon de Vallone situé au bord de la route de Morosaglia. On se gare dans un virage en épingle à cheveux et l’on s’égaye dans le maquis au-dessus de la route. On découvre des haldes, un ouvrage sur le ruisseau (peut être les vestiges d’un moulin à meule verticale), une tranchée. Un chemin à peu près tracé sur le bord gauche du ruisseau conduit à un plateau, sommet d’une grande halde, puis à un four rouillé et enfin au travers banc Orenga. L’entrée en est obstruée depuis 2005, date à laquelle la compagnie propriétaire en a abandonné la concession. Seule une petite conduite impénétrable sert d’exhaure à la galerie. Longue de 450 mètres, celle-ci aboutissait au front du gisement, large de 800 mètres et de 200 mètres de hauteur. 11 niveaux y avaient été creusés. En 2000 François Fontaine et Philippe Stella avait assisté techniquement une équipe de FR3 pour un reportage sur la mine avec Alain Gauthier et avaient visité ce travers banc (1). Deux autres travers bancs existent le long du ruisseau de Fiumicello ainsi qu’une cheminée d’accès au travers banc Gaffory mais nous ne les avons pas retrouvés.

Au bord de la route, 500 mètres plus à l’ouest on retrouve une galerie obstruée. Michèle nous avait signalé une galerie d’une dizaine de mètres en bord de route plus à l’est que nous n’avons pas visité.

Vers 17 h 30 nous rentrons au club boire un pot bien mérité après une journée bien conviviale de crapahute dans le maquis. Orages et pluie étaient prévus l’après-midi. Il a fait finalement beau et chaud toute la journée. Comme d’habitude une exploration complémentaire est nécessaire. Retrouver les 2 autres travers bancs de Vallone, visiter le site de Fossato. Ce sera l’occasion de nouvelles aventures.

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(1) https://youtu.be/tsCwWfHkWo0


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« de 68 »

Dimanche 23 mars 2025 – Galeries de Negru et Margine – Olmeta du Cap

Dimanche 23 mars 2025
Spéléo, visite, chiro
Galeries de Negru et Margine, Olmeta du Cap

Participants
ITP : Arnaud B., Michèle C., Jean-Claude D., Adriana D. C., Michaël D., Antonio E. G., Jean-Claude L. M., Laureen N., Léa P., Marie Pierre R., Louis-Mathis et Vanessa S.

TPST : 2h00

Parcourir des galeries souterraines sur plusieurs centaines de mètres est chose rarissime en Corse. Seules possibilités, les mines désaffectées. L’entrée de celle de Negru est protégée par un lac d’une quarantaine de mètres, ce qui qui lui a peut-être permis d’être protégée des foudroyeurs administratifs. Ces mines sont en fait des sondages réalisés en raison de l’arrêt programmé de l’exploitation des mines de Canari, dont le rendement était jugé insuffisant. 1200 mètres de galeries ont été creusées en 1956 et 1957 dans le secteur de Negru (Mines et mineurs de Corse – Alain Gauthier – Albiana).

Une visite est ainsi organisée, visite qu’on pourrait qualifier d’expédition ! Un Caravelle 56 est affrété, c’est un vaillant canot pneumatique, vieux de 45 ans et qui a déjà plusieurs expéditions souterraines à son actif.

Les topi se retrouvent devant l’entrée, le canot est déjà gonflé, il a fait la route accroché sous le toit du Defender. Sur les 12 topi seuls Michèle, Micca et JCL sont équipés de waders. Michèle ouvre la voie pour un premier comptage chiro. Micca assure la traversée des 2 premiers topi. 2 cordes de 40 mètres assureront les transferts, JCD et Arnaud à chaque extrémité, Micca au milieu assurant le rôle de déviation, la galerie faisant un coude à cet endroit.
Tout le monde se retrouve ainsi de l’autre côté du lac, sans trop se mouiller.

Un écoulement d’eau estimé à environ 1 litre par seconde alimente le lac, les galeries jouant le rôle de drains.
La mine est constituée d’une branche principale d’où partent des galeries secondaires, elles seront toutes parcourues.
Esthétiquement parlant on ne peut pas qualifier ces galeries de belles, juste quelques petites coulées de calcites et des petites fistuleuses blanches agrémentent le parcours. Quelques plaques de fibres d’amiante sont également repérées ainsi que des coulées noires non gélatineuses sur les parois, résidus possibles d’incendies de surface. Peu de chauves-souris également avec quelques petits rhinos et euryales.

Le retour s’effectue comme à l’aller, mais dans l’autre sens 😀

Un air de Koh-Lanta plane, premier jour sur l’île et à peine arrivés sur la plage les aventuriers décident de faire le feu et manger. Les bois flottés ne manque pas et les 2 JC s’y attèlent, ils y arrivent du premier coup. Pendant ce temps une petite cavité est rapidement explorée à côté de la tour génoise. Tout le monde partage le repas. Grillades, tartes et gâteaux seront engloutis sous un beau soleil. Louis-Mathis ira même faire trempette dans la rivière, plus ou moins volontairement 🙂

Au programme de l’après-midi : Margine. C’est une autre galerie de sondage située à côté du lieu noté Minrrienne sur la carte.
Bien que visitée le dimanche 9 février 2020, nous faisons la même erreur que la tentative du samedi 20 octobre 2018 et retrouvons le mur semi-circulaire repéré à cette époque, en nous posons les mêmes questions sur son origine. Des fouilles archéologiques sont ajoutées à la liste des hypothèses. Relire les précédents comptes-rendus aurait pu nous éviter ce déboire, qui nous aura quand même permis de prospecter ce secteur !
La galerie est finalement retrouvée et visitée. Son origine est la même que celle de Negru, sondages miniers. Comme en 2020, un phénomène de brouillard apparait quelques mètres après l’entrée, l’air chaud et humide de la cavité se condense au contact de l’air frais extérieur.
Une galerie principale d’environ 130 mètres, d’où part en son milieu une autre galerie de 70 mètres. Belle surprise, une colonie d’Euryale estimée à une bonne vingtaine d’individus est aperçue.

Retour à la route sans encombre et au local après une journée qui pourra être qualifiée elle aussi de mémorable.

JCL, Micca


Arrivés à la mine de Negru, un lac barre le passage : certains ont de l’eau jusqu’à la taille. Heureusement, Jean-Claude, qui a plus d’un tour dans son sac, met à disposition son magnifique yatch – une caravelle 56 pneumatique jaune – qui permet à l’expédition de ne pas se mouiller. Seuls Micca, JC.L et Michèle tenteront le grand bain (équipés de waders).

Plusieurs galeries partent sur les côtés. Le paysage, plutôt répétitif, est égayé par quelques chauves-souris et mini concrétions. De l’eau s’écoule en continu jusqu’au lac.

De retour à l’air libre, le groupe déjeune au soleil de la marine de Negru. Au menu : plein de bonnes choses mais surtout d’excellentes patates à l’ail de JC.D ! Le ventre plein, les topi repartent à la recherche d’une deuxième mine en bord de mer, Margine.

Un sentier un peu trop bien tracé induit le groupe en erreur : la galerie se trouve dans le vallon d’à côté. Dans le maquis, Léa et Louis-Mathis croisent une belle couleuvre.

Cette fois, c’est le bon talweg, l’entrée se dessine sur la droite quand on est face à la mer. La mine de Margine est plus petite, avec deux galeries au total. Un rat a élu domicile au fond de la galerie principale. Il a même une couverture ! Michèle ressort très émue de la seconde galerie : elle y a recensé une vingtaine de chauves-souris, chiroptères bien sûr mais surtout des Euryales, plus rares.

L’équipe remonte plus rapidement qu’elle n’est descendue : c’est une fin de journée mémorable pour les topi !

Léa


 

Lolo LN 002
« de 95 »


PS :
21 avril 2025, le sac du canoto ayant été oublié lors de la visite de la galerie de Negru, Antonio profite d’un déplacement dans le coin pour tenter de le récupérer.
Il s’équipe avec les waders de Micca récupérés le samedi précédent, arrive devant l’entrée. Il pleut, l’eau est propre et surprise le sac est tranquillement posé par terre en partie recouvert de feuilles !

On peut conclure que ces galeries sont rarement visitées, ça fait presqu’un mois qu’il attendait là ! …

Dimanche 16 mars 2025 – Cast 1 et 11 – Oletta

Dimanche 16 mars 2025
Spéléo, initiation, perfectionnement, visite
Cast 1 et 11, Oletta

Participants
ITP : Cathy et Jean-François B., Antoine B., Arnaud B., Henri-Pierre F., Jean-Claude D., Jean-Claude L. M., Nicolas M., Laureen N., Béatrice R., Franck Z.

TPST : 4h00

A l’initiative d’ Anto et Pulpy, une sortie vers Cast 1 sur la commune Oletta est programmée ce week-end. C’est pendant nos réunions le Jeudi soir que tout se décide car initialement une sortie canyon était prévue.

Une fois sur le site du pylône, Franck, équipe le puits d’entrée et le P13 de la salle de la chèvre suivi de Laureen et Arnaud. Dans la diaclase, le trio retrouve Anto qui a équipé le grand réseau . Laureen à la manœuvre, se lance dans l’équipement de la diaclase de gauche, main courante et P9 sous la surveillance de Franck et Arnaud. Laureen apprend à installer la main courante et un nouveau nœud: le nœud papillon. En bas du P9, Cathy rejoint le groupe. L’exploration se poursuit dans la salle du chien puis par la désescalade des ressauts de 2 et 3 mètres jusqu’au fond de la cavité, et enfin remonter par la salle des marches. Arnaud ne connaissant pas toute la cavité, le petit groupe décide d’effectuer la vire de la salle de la chèvre. Les spéléos se croisent, une file d’attente se crée en bas du plateau des escargots, entre ceux qui veulent descendre et ceux qui souhaitent remonter.

Le trio se retrouvent dans la salle de la chèvre suivi par Henri-Pierre, Ils  évoluent rapidement sur la vire. Arnaud, Laureen et Henri-Pierre repartent vers l’entrée 2. Franck regagnera la surface par le grand réseau.

Après la pause méridienne, Franck effectue à nouveau la traversée pour déséquiper le puits de l’entrée 2.

Franck


Pendant que Laureen assisté de Franck équipe le puits d’entrée ave Arnaud, je m’occupe d’équiper celui de sortie sous l’œil avisé d’Henri-Pierre. C’est pour la sortie et il y a peu de monde donc cela me permet de prendre le temps.

En bas du puits, et en attendant que Laureen, Franck et Arnaud nous rejoignent, Henri-Pierre part explorer la salle du Chien. Il y a un ressaut à passer, de mémoire j’avais bien galéré pour le remonter avec Christophe lors d’un précédent passage donc je préfère attendre qu’on place une corde. Chose faite avec l’arrivée de Laureen, Franck et Arnaud. Nous voilà donc tous les 4 à poursuivre l’exploration avec la salle du Chien et le fond de la cavité. La remontée se fera par le P13, une première pour moi car c’est un passage rarement équipé.

Une petite pause déjeuner s’impose. Anto propose à Laureen d’équiper le reste de la cavité, mais elle doit repartir tôt avec Arnaud, résultat deuxième séance d’apprentissage pour moi. Pendant que certains s’installent confortablement pour la sieste, je descends, suivi d’Anto, Jef et Franck. En haut du P15, j’attaque l’équipement avec mise en place de la main courante. Cela prend un certain temps….mais je suis super bien conseillée par Anto et Franck (ce qui d’ailleurs est très intéressant car chacun sa technique). Après la main courante, équipement du puits. Il doit y avoir une déviation, mais en descendant je ne l’ai pas vu. Anto suit et ne la voit pas non plus…finalement il trouve l’emplacement, mais il faut une plaquette pour placer la dév, ce que l’on n’avait pas prévu. A noter pour la prochaine fois. Equipement du dernier puits, et on se retrouve à nouveau dans la salle du Chien. Pour le retour, Anto repasse par le P15 pour déséquiper et avec Jef je m’occupe de l’autre côté. Finalement on ne ressort pas si tard que cela. Tout est déjà rangé, donc il n’y a plus qu’à repartir. Rare de finir aussi tôt.

Cathy


Après avoir accompagné Béa jusqu’à la salle de la Chèvre les 2 JC se consacrent à quelques essais photo. Le but est de pouvoir utiliser un simple appareil photo numérique pour commander à distance jusqu’à 4 flashs auxiliaires. Après de multiples essais et réglages il s’avère que la configuration suivante fonctionne.

  • APN (Olympus TG4) en mode manuel. Flash activé mais caché en grande partie par le doigt. ISO au minimum, 100 en l’occurrence
  • Un déclencheur SwitssFlash raccordé au contrôleur de flash Yongnuo
  • 1 à 4 flashs Yongnuo déportés

Tout ça pour arriver à quelques photos qu’on pourrait qualifier de potables. D’autres séances seront nécessaires …

Température de la salle de la Chèvre : 15,7°
Humidité : 83%
Déséquipement du puits de la Chèvre par JCL

Après les agapes HP propose aux 2 autres vétérans d’aller visiter une des multiples cavités « oubliées » du secteur. C’est Cast 11 qui permettra d’assouvir la curiosité des 3 retraités. Retraités qui seront peut-être bientôt la catégorie la plus représentée, des inactifs très actifs 🙂
Les coordonnées de la topo sont erronées, l’entrée est quand même rapidement retrouvée au flair, JCL étant bien équipé à ce niveau 😀 . Située à une cinquantaine de mètres de Cast 1, elle se trouve sur l’axe Cast 1-Cast 5.
Une corde est amarrée à l’olivier de service, un kit servira de protège-corde et c’est parti pour une descente de quelques mètres. En baudard de fortune pour JCL (le bout de la corde) et demi-cab, flegme d’aller chercher son matos 😯 . Atterrissage en haut d’un pierrier, quelques os jonchent le sol, dont un crâne de canidé. La descente se poursuit sur quelques mètres et c’est la fin sur trémie. Les parois concrétionnées agrémentent cette jolie galerie. La température semble bien haute.
Visite de la galerie perpendiculaire, la chatière sous la coulée de calcite blanche n’est visitée qu’à tâtons avec les pieds, c’est le genre de passage à ne pas faire après les agapes. Une chauve-souris s’échappe de l’alcôve supérieure en bas du puits d’entrée, un grand rhino ou un euryale.
Remontée en privilégiant l’escalade, surtout pour JCL qui n’a pas le choix :mrgreen:
Retour à Cast 1 d’où sortent peu à peu les topi.

Comme le matin, c’est en petit comité que le matos sera rangé au local.

JCL

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« de 38 »

Dimanche 9 mars 2025 – I Luminelli, Morosaglia

Dimanche 9 mars 2025
Spéléo, visite, équipement
Gouffre I Luminelli, Morosaglia

Participants
ITP : Cathy B., Michèle C., Wanda C., Albert D., Adriana D. C., Antonio E. G., Henri-Pierre F., Jean-Claude D., Éric G., Jean-Claude L. M., Louis-Mathis et Vanessa S., Franck Z.
Individuel : Jean-Yves C.

TPST : 4h00

Journée multifacettes, 14 topis et associé se sont lancés à l’assaut de la crête de Quercetta Tonda. Pleins de bonnes volontés et équipés de quelques sécateurs nous attaquons la montée avec la mission de rafraichir le chemin. Mais comme d’habitude nous perdons les marques jaunes au bout de quelques dizaines de mètres et continuons la montée au juger, jusqu’à retrouver ces marques là où c’est de nouveau dégarni, c’est-à-dire non loin de la crête. A renouveler mais en prenant le temps, il faut y consacrer une journée avec de la prospection ou désob en complément.

La météo annonçant de la pluie dans l’après-midi nous installons dès l’arrivée une bâche dans le sous-bois. C’est un peu pour conjurer le sort, et ça a marché, on a eu la pluie qu’une fois de retour aux véhicules.

Antonio et Franck se chargent de l’équipement de la cavité, ils trouveront d’ailleurs 2 mousquetons oubliés lors d’un précédent déséquipement (c’est qui ?). Pendant ce temps nous scions quelques branches afin de renforcer la protection du trou, pas facile avec une scie à main. Nous aménageons également ce nouveau coin grillades.

14 personnes à descendre dans la cavité ça prend du temps, ce n’est que 2 heures plus tard que tout le monde se retrouve devant la glace au café.
Coup de fatigue pour Albert, probablement hypoglycémique. Pendant qu’il reprend des forces et du sucre, tranquillement installé sous une couverture de survie, JC pose une broche de déviation dans le P8 et d’autres visitent les failles terminales.

Il est temps maintenant de remonter, il fait faim et soif. Certains par la corde, d’autres par les escalades.
Éric est remonté récupérer le kit OKZOU, un palan est installé par anticipation, ce qui permettra de gagner un certain temps pour la remontée de notre patriarche du jour, et permettra un petit entrainement pour Franck, Éric et JCL.
Les puits sont ainsi assez facilement remontés.

Il était prévu de brocher le dernier fractio du P12, ce sont finalement un AN (amarrage naturel) et un AF (amarrage foré) qui seront testés et approuvés. A ce propos, dire qu’une cavité est entièrement brochée ne veut pas dire que tous les amarrages sont réalisés avec des broches. Il est possible d’utiliser des amarrages naturels, c’est même recommandé afin de dégrader le moins possible ce milieu qu’on veut le plus naturel possible. Il en est ainsi de la déviation du P12, la petite colonne qui le permet est certes un peu cachée mais la déviation est indispensable si on veut éviter les frottements. A noter également qu’il faut tendre au maximum le nœud en Y de tête de puits de ce P12 afin d’éviter le petit frottement de droite.

Déséquipement du P8 par Éric, des P12 et P9 par JCL.

A noter, on est passé près d’un vrai accident, un gros bloc rocheux s’est détaché de l’entrée de la cavité, a roulé sur le plan incliné avant d’atterrir à côté de JY en bas du P9 !
Conclusion : éviter de stationner en bas des puits !

Le nouveau coin grillades est inauguré et approuvé, il permet entre autres d’être à l’abri du vent.
La bâche est démontée, elle n’aura finalement pas servi. La grille est remise à sa place, dans un renfoncement rocheux près de la cavité.

Le retour aux véhicules se fera de jour et plus ou moins rapidement, agrémenté par quelques gouttes de pluie, surtout pour les derniers …

C’est autour d’une table au Carré d’As que nous terminerons cette agréable journée.

JCL


« de 24 »