Mercredi 23 avril 2025
Spéléo, désobstruction
Trou de Pujol de Bosc (toujours sans nom), Caunes – Minervois (11)
Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.
Autonome : Daniel M.
Invité : Nolan, petit-fils de Jean-Marie
Gent canine : Bosco
TPES : cinq heures
TPST : quatre heures
Changement de pâture réjouit les veaux
La Ferrière qui se bouche, le Pémol qui s’enfonce… Envie de changer un peu d’air… Daniel nous propose une tournée à l’est, loin à l’est de notre terrain habituel, au-dessus de Caunes. On emprunte la route forestière qui mène aux trous connus du coin, les où ils furent – disons – « parqués ».
« Quand les harkis fuient l’Algérie en 1962, la plupart ne trouvent pas, en France, l’accueil qu’ils auraient pu y attendre. En effet, ayant combattu aux côtés des Français, ils doivent quitter un pays qui les considère comme des traîtres. Face à l’afflux de ces réfugiés, l’administration française met en place des solutions dont on pense qu’elles seront provisoires mais qui vont perdurer pendant des années. Six camps de transit sont par exemple ouverts dont celui de Rivesaltes, près de Perpignan.
Hormis leur transfert dans ces camps, les harkis seront également conduits dans des hameaux forestiers situés à proximité de leurs lieux de travail, dont celui de Pujol-de-Bosc, près de Carcassonne dans l’Aude. Là encore, contrairement aux prévisions, ils y restèrent jusqu’à la fin des années 70 pour s’installer ensuite dans les villes et villages alentour. »
Daniel nous guide à travers bois en remontant le cours d’un ruisseau asséché vers un grand porche en rive gauche de la rivière. Perte vraisemblable qui avait fait l’objet de tentatives de désob’ sans succès, et abandonnée vu les tonnes de cailloux à sortir. Trou bien bouché, mais qui passera peut-être un jour, prochain chantier, qui sait ?
On reprend la route jusqu’au hameau de Pujol de Bosc puis une piste très praticable longeant le bord gauche du vallon pour stationner au bout de 2 km sur le flanc de la colline. Descente à travers le bartas vers une entrée perdue que les découvreurs n’ont même pas daigné baptiser. C’est dire s’ils y croyaient. Entrée de 1×1 m bordée de rochers sous de grands pins. Nolan descend et confirme la présence d’un courant d’air. Daniel le suit, curieusement, au bas du plan incliné il part à l’horizontale vers son point terminal du siècle dernier. Et oublie un conduit vertical de quelques mètres qu’un quidam a ouvert plus récemment. Tout le courant d’air vient de là : descente de 3 à 4 m et pincement.
Avant d’entamer tout travail de gamattage c’est l’heure du graillou. Une sympathique cabane de chasseurs avec table et bancs se trouve 200 m en amont de la piste. La ventrèche au curry est prête pour la grillade mais pas de grill ! André nous confectionnera un entrelacs de tiges vertes qui feront l’affaire. Quelques charcutailles et fromages en plus avec un petit minervois et retour au trou.
Plusieurs actions intempestives élargissent le passage. Le conduit continue avec le même pendage. Il reste pas mal de cailloux à sortir mais pour une fois il y a de la place pour stocker. On y reviendra.
JND/JMB