Lundi 20 mai 2024
Spéléo, visite
Grotte de Cibelle , Villeneuve-Minervois (11)
Participants :
ITP et Spéléo Corbières Minervois : Jean-Noël D.
Spéléo Corbières Minervois : Christophe BE., Dominique B., Véronique M.
Société Cévenole de Spéléologie et de Préhistoire SCSP : Jean-Pierre B., Guy V.
Spéléo Club de l’Aude : Jean-Pierre P.
TPST : une heure et trente minutes
Profitant du Congrès/AG FFS à Sorèze, les amis de la CoMed ont souhaité visiter Cibelle. La CoMed avait tenu ses Journées annuelles dans la région en novembre 2013 mais Jean-Pierre et Guy ainsi que Dominique (qui n’avait pas intégré la CoMed à l’époque), n’avaient pu participer à la visite organisée par Jean-Marie la veille des Journées. Nous étions des topis Anne-Marie, Albert, Véronique et Jean-Noël (sortie du 8 novembre 2013).
Jean Pierre P. – l’inventeur et gestionnaire de la cavité – contacté par Dominique s’est gentiment proposé pour nous accompagner. Cela était nécessaire car d’une part la cavité est protégée par une double porte bien blindée et JN et Véronique auraient bien été incapables de retrouver l’entrée. Thérèse, la femme de Dominique, nous accompagnera dans cette visite plutôt touristique. Ainsi que Christophe, président du SCM, connaissant bien la cavité mais y retournant pour le plaisir des yeux.
Jean Pierre limite de façon assez drastique les visites de la cavité, quelques visites par an, ainsi que pour les JNSC et lors de demandes de scientifiques.
Une piste partant de Villeneuve-Minervois qui nous amène sur les hauteurs est de la vallée de la Clamoux – presqu’en face, un peu plus au nord, il y a le Gouffre de Cabrespine. Une marche d’approche pentue que nos visiteurs de 2013 ne reconnaissant absolument pas nous amène à l’entrée. Jean-Pierre nous explique alors l’historique de la cavité. Lors d’une partie de chasse il a repéré l’entrée de la cavité le 21 janvier 2007. Un trou fraichement creusé par un blaireau exhalait un violent courant d’air chaud. L’exploration s’est effectuée deux jours plus tard.
Le passage resserré de l’entrée – il faut se baisser sur 50 cm pour entrer… – et la descente d’un éboulis équipé d’une main-courante d’une dizaine de mètres de long sont les seules difficultés de cette cavité qui développe plus d’une centaine de mètres de longueur. Là les souvenirs reviennent ! Elle se compose d’une grande galerie régulière et plate de quatre à huit mètres de large et autant de haut. Au bout d’une trentaine de mètres, les parois se couvrent de fines aiguilles d’aragonite qui forment des bouquets de plus en plus gros au fur et à mesure de l’avancement.
Sur la gauche Jean-Pierre a déposé un morceau de tissu sur lequel nous voyons évoluer quelques isopodes qui semblent être des Trichonoscidae oristonicus (ressemblant du moins à ceux observés en Corse) mais nous n’avions aucun moyen de prélèvement. À noter que nous n’avons pas fait d’autres observations dans la cavité.
Nous marchons sur d’anciens gourds recalcifiés où l’on trouve quelques coupelles. Les dépôts noirs, qui semblent être du manganèse, sont très abondants par endroits. Cela aurait coloré de manière spectaculaire l’aragonite massive, aciculaire ou coralloïde en noir. Dominique passionné de géologie envisage d’y revenir pour faire des prélèvements. Cerise sur le gâteau, dans l’alcôve située en fin de parcours, pendent du plafond de nombreuses stalactites couvertes de concrétions dites « en brosse à dents ».
Une galerie féérique et bien préservée.
Une photo de groupe et c’est le retour.