Archives de l’auteur : Jean-Noël D.

Mercredi 28 août 2024 – Trou du Pémol 2, Trassanel

Mercredi 28 août 2024

Spéléo, désobstruction

Trou du Pémol 2, Trassanel

Participants

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.

TPSurface et sous terre (– 10 m…) : huit heures et TPST une heure pour JN

Trou du Pémol, Épisode 16

Pémol, poursuite du creusement de la faille. RDV traditionnel vers 9 heures, la chaleur a décliné et on risque d’avoir quelques gouttes de pluie. On installera une bâche au cas où. Mais ce plafond nuageux a rendu le tirage de gamates plus confortable.

Répartition traditionnelle des tâches, Jean-Marie et André sur le front de taille et JN aux gamates… Il faut dire que ce front de taille est quand même assez étroit et pour en remonter c’est un peu physique.

Coté ouest : roche saine à gauche, la faille est ouverte sur une dizaine de centimètres et trente centimètres de roche/terre agglomérée par de la calcite à droite. Un fort courant d’air aspirant nous fait garder espoir d’une belle suite. JM arrive à descendre d’un bon mètre et peut se retourner et évacuer les blocs laissés côté est. Là aussi la faille s’ouvre et aspire. Les cailloux tombent de plusieurs mètres. Mais la largeur est encore plus faible que de l’autre côté.

Après le spuntinu, André prend la suite et je me pose en intermédiaire au dessus de la faille pour guider les gamates. Il ouvre un peu plus et aperçoit une bulle plus large juste en dessous suivi d’un bon élargissement de la faille. Il est possible que ce soit un nouvel épisode de l’Illusion qui avait déjà frappé Jean Luc. N’oublions pas que le monoxyde peut être responsable d’hallucinations…

Je dois quitter mes compagnons vers 16 heures. Ils finiront la séance par la destruction de trois rétrécissements qui gênaient le passage des gamates. Le tunnel horizontal est maintenant une autoroute.

La Clamoux est à sec, impossible de prendre le petit bain habituel.

JND/JMB

Vendredi 16 août 2024 – Grotte des Cazals, Sallèles-Cabardès

Vendredi 16 août 2024

Spéléo, visite

Grotte des Cazals, Sallèles-Cabardès

Participants

ITP : Albert D.

ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Dominique B.

TPST : une heure

Entre un stage de polyphonies corse et le Requiem de Gabriel Fauré à l’Abbaye de Sylvanès, Albert est de séjour dans le minervois pour quelques jours. L’occasion de lui faire découvrir les trésors de la Montagne Noire. Le choix s’est porté sur la Grotte des Cazals que j’ai eu l’occasion de visiter au moins trois fois – c’est le site local de découverte du monde souterrain, pour les scolaires entre autres. Mais cette fois on ne descendra pas à -85, on se contentera de la Galerie des Ours, horizontale se développant sur 200 m.

Pour nous accompagner, je sollicite mon confrère Dominique, membre de la CoMed, du même club et géologue amateur passionné. Il est très heureux de rencontrer Albert qui a été missionné à une époque par la CoMed pour ses travaux sur la microbiologie en spéléo et en canyon, mais ils ne s’étaient jamais rencontrés.

La sortie se fera dans l’après-midi, retrouvailles vers 14 heures au bout de la piste. Le courant passe vite entre Albert et Dom, on démarre rapidement sur la formation géologique de ce sud de la Montagne Noire qui comprend entre autres Cabrespine, Limousis, Trassanel, etc… La canicule est encore présente et la courte grimpette pour accéder à la cavité – une dizaine de minutes – nous donne bien chaud.

C’est parti pour la visite, Dominique détaillant à Albert, très attentif, toute l’origine de la cavité. Passé le méandre on tombe sur un groupe de jeunes ados encadrés par un moniteur, l’occasion d’échanges sympas sur l’intérêt de la spéléo.

Et nous voilà à l’extrémité de la Galerie des Ours. Au retour je fais découvrir à Albert l’étroiture qui shunte le méandre. Une heure de visite et on se retrouve sous le soleil de plomb. Dominique est un peu pressé, on n’aura pas le temps pour une mousse locale. Mais sur le chemin du retour on ira visiter le site néolithique de l’Allée couverte de Saint Eugène, datant du Chalcolithique (https://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9e_couverte_de_Saint-Eug%C3%A8ne).

JND

Mardi 6 août 2024 – Grotte des Cazals, Réseau C77 dit de la Lévitation – Sallèles-Cabardès (11)

Mardi 6 août 2024

Spéléo, visite

Grotte des Cazals, Réseau C77 ou de la Lévitation, Sallèles-Cabardès (11)

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Guillaume B. et son fils Camille 12 ans

TPST : quatre heures

Une proposition de Jean-Marie arrivée la semaine dernière : tiens ce n’est pas de la désob’ mais une visite de classique. En fait l’intitulé est « Initiation et perfectionnement corde », cela me va bien car à part une falaise en septembre 2023 avec les topis et une falaise en juin dernier avec le SCM et bien sûr le P50 du camp je n’ai pas mangé beaucoup de cordes ces deux dernières années.

Lieu d’initiation la Grotte des Cazals, que j’ai parcouru par deux fois, une sortie découverte avec des amis de Dominique – parcours horizontal de la Galerie des Ours -, et une sortie topo lors du stage CDS. Je savais par la lecture de la topo qu’un réseau inférieur existait avec apparemment quelques puits d’une dizaine de mètres.

Le site est retrouvé après un peu d’hésitation, Guillaume est là avec son fils Camille 12 ans, j’en ai soixante de plus cela ne devrait pas me poser de difficultés. Ils sont venus hier trois heures pour équiper la cavité, cela va faciliter la progression. Jean-Marie arrive peu de temps après. On s’équipe, le soleil commence à taper dur. C’est là que JM s’aperçoit qu’il a oublié son casque ! Heureusement les copains de Trassanel ne sont pas loin et il sera de retour quand on sera à l’entrée de la cavité. Et là il nous sort qu’il n’a pas de croll. Personne n’a de matos de rechange mais Guillaume a un Tibloc, bloqueur de secours. Il fera avec.

Descente au réseau C77 par un boyau glissant, pas très haut ni large, avec quelques flaques de boue liquide, la remontée va être coton ! Nous voilà en haut du P13, Camille est parti suivi de Guillaume, je prends la suite. Fractio plein pot sans appuis mais là je sors la pédale, ca passe comme une fleur. Les volumes deviennent énormes, une grande diaclase de 50 m de long, une dizaine de mètres de large et 20 à 55 m de haut. Progression sur des dalles inclinées puis une longue vire où il ne faut pas hésiter à descendre bas pour avoir des prises, ce que je n’ai bien compris qu’au retour.

Un beau P25 fractionné, contre paroi, puis remontée d’un plan incliné et nous voilà au bout de la diaclase. Et là Guillaume nous montre une corde qui se perd dans le noir au plafond. C’est là qu’il faut remonter pour découvrir de superbes concrétions. Mais avant casse-croûte. Presque 30 m de plein pot et le trou noir au plafond est bien petit. Hésitation mais on ne va pas se dégonfler, Camille est déjà en haut !

C’est parti, tranquille, tranquille, les mètres défilent et voilà le dernier fractio libérateur de la tête de puits. JM nous rejoint après avoir récupéré le croll de Guillaume. On se retrouve dans la galerie supérieure que les découvreurs auraient atteinte par une vire en partant du P13. Vraiment cela valait le coup de faire l’effort : un peu de ramping entre les spéléothèmes, grandes coulées orange, disques, colonnes, écouvillons ; magnifiques, mais pas d’aragonites.

L’heure du retour a sonné, il faut se lancer dans le vide. La corde est assez grosse pour que la descente soit lente, un plaisir. Camille commence sa remontée suivi de JM qui bataille avec son Tibloc, bloqueur de secours pas évident à utiliser. Cela me laisse le temps de bien récupérer à chaque fractio. Guillaume déséquipera, regroupement au départ du boyau de sortie dont la remontée comme prévue est un peu galère. Pas vraiment étroit mais certains passages patinent bien, merci Guillaume.

La Galerie des Ours est là puis la sortie au soleil, qui tape encore plus dur, il doit faire 39°C ! Heureusement j’avais anticipé, pour le réconfort de mes compagnons trois canettes de bière Pietra à la châtaigne sont restées bien fraîches dans la glacière.

Belle reprise mais je ne me sens pas prêt pour le Berger le weekend prochain.

JND

Samedi 27 au Mardi 30 juillet 2024 – Camp spéléo SCM – Belcaire (11)

Samedi 27 au Mardi 30 juillet 2024

Spéléo, prospection, premières

Camp du SCM, Belcaire (11)

ITP, Spéléo Corbières Minervois  : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Christian A. (Kinou), Christophe B. (Stoche), Dominique et Thérèse B., Jean-Michel E., José F., Christian G., Olivia M., Michel et Léa N., Arnaud T., Sébastien V., Aude V., Annick S.

Gente canine : Paty

Samedi 27

Comme tout bon club spéléo le SCM organise un camp annuel qui est le plus souvent un camp de classiques, l’an passé ce fut la région d’Arrau dans les Pyrénées et cette année le choix s’est porté sur un camp de prospection sur le plateau de Sault dans le sud de l’Aude à Belcaire.

Le plateau de Sault, connu de certains topis – notamment Francis, avec qui j’avais visité quelques cavités du coin en 1995, accompagnés de Bernard Bonnet (non pas le préfet ! mais un ancien topi) – se situe à 900 m d’altitude au-dessus de Quillan et est bordé par plusieurs sommets culminants à 1 500 m dont les pentes sont d’énormes lapiaz arborés. Notre président Christophe, possédant ses attaches familiales à Espezel, proche de Belcaire, a eu l’occasion de faire des repérages de cavités en utilisant le Lidar qui gomme la végétation et laisse apparaitre les dépressions, dolines, gouffres… C’est assez bluffant on voit très bien les cratères comme sur la Lune et sur le terrain cela correspond toujours à une ouverture. Par contre la profondeur est inconnue, il faut aller sur place.

Gite de 10 places bien équipé, avec cuisine extérieure, barbecue, grands débarras… les topis y tiendraient sans problèmes. Arrivée sur place en fin de journée, pile pour l’apéro.

Dimanche 28

Journée prospection pour retrouver les cratères repérés par Stoche. Direction le col de la Fède par une belle piste forestière, le soleil est de la partie. Trois équipes de trois se constituent. Une ira explorer un grand gouffre de plus de 20-30 m de diamètre qui s’ouvre sur les hauteurs du col vu par Stoche mais non exploré. Deux autres s’enfonceront dans la forêt à la recherche des dolines. J’en fais partie avec Kinou, Jean-Michel et Stoche. Très vite on s’aperçoit que la progression n’est pas aisée, la forêt de chênes très dense, recouverts de mousse, est en effet un vrai lapiaz, amoncellement de blocs calcaires avec une succession de dolines de plusieurs dizaines de mètres de diamètre. Avec le kit de matos c’est pas facile. Heureusement il n’y a pas de salsepareille ni de ronces ! Mais on se croirait vraiment en pleine jungle !

Les dépressions notées par Stoche sont en effet des trous de quelques mètres de diamètre. Explo à l’échelle pour aller plus vite, les deux premiers queutent sur comblement au bout de 7-8 m. Un autre départ en bordure de doline se révèle également obturé au bout de quelques mètres. Découverte également de 2-3 trous borgnes non repérés au Lidar.

L’heure des agapes approche, on décide de revenir vers la piste et on tombe sur un trou vertical connu de Stoche et exploré par le Spéléo Club du Plantaurel et abandonné sur étroiture à -15. Mais à une dizaine de mètres Kinou repère un escarpement et un petit trou à 1 m du sol d’où sort un courant d’air glacial. Bon signe qu’il y a du vide derrière. Mais il faut pailler…

Regroupement aux voitures, agapes succinctes et on repart au chantier. Après de multiples pailles, on peut (facilement pour les petits gabarits) pénétrer dans une petite salle encombrée de blocs, un départ de puits se dessine au sol et toujours avec le courant d’air glacial. Le temps passe il est l’heure de rentrer pour l’apéro. On retrouve notre équipe du grand gouffre qui est en fait un P50 qui queute sur comblement, ils ont équipé mais la topo reste à faire, ce sera pour demain.

Soirée apéro, grillades, le classique !

Lundi 29

TPST : quatre heures

Je suis dans l’équipe topo avec Dom, Stoche et José. Le reste du groupe va se concentrer sur l’explo de la découverte d’hier et le franchissement et le calibrage du trou du SCPlantaurel, car il est plutôt rastèg ! Retour sur le même site. Petite grimpette au milieu d’une forêt plus clairsemée. José et Stoche partent en duo pour la topo. Une demi-heure après on suit, Dom en premier. Très grand plan incliné boisé et nous voilà au bord du gouffre, un ressaut de quelques mètres puis un P7 avec un fractio plein pot, il faut retrouver les automatismes, la ganse est un peu juste et j’ai pas pensé à la pédale… Puis ambiance gouffre un beau P20 sur concrétions, un rétrécissement, un autre P15 qui donne sur un toboggan terreux et un dernier P6 où je retrouve l’équipe terminant la topo. Comblement du fond, un squelette de ce qui semble être un chien, une grenouille et un carabe, un Laemostonius.

Objectifs de la remontée, quelques photos de puits et explorations de deux départs en lucarne. Stoche (qui maitrise bien la photo souterraine, il sera d’ailleurs en couverture du prochain Spelunca) part en premier et moi derrière pour servir de modèle. Dom et José explorent la première lucarne en haut du P6, plantage de goujons et une petite galerie horizontale et une cheminée borgne de quelques mètres. La seconde lucarne en haut du P15 et en fait un boyau qui redonne dans le puits. Explo terminée mais bel aven !

On retrouve nos compagnons sur le site du trou glacial, l’entrée est un vrai boulevard, même pour les forts gabarits et ensuite le puits de quelques mètres donne accès – après quelques étroitures… – sur une salle où le courant d’air se perd. Départ de plusieurs boyaux étroits… Ils reviennent demain.

Le soir, apéro, grillades…

Mardi

Option randonnée au Pic de Rives, un sommet à 1 500 m pour certains qui sont un peu cassés par les étroitures. Belle grimpette dans les forêts de hêtres et magnifiques paysages au sommet. Casse-croûte au gîte puis on file voir le chantier du trou glacial. Les étroitures ont sauté mais la suite n’est toujours pas évidente. Une autre équipe ira prospecter au nord de Belcaire, où le Lidar montrait de belles dolines. Ils en reviendront avec 4-5 trous à explorer pour le lendemain.

C’est l’heure de rentrer dans le Minervois en prenant les petites routes des Corbières.

JND

Mardi 23 juillet 2024 — Trou du Pémol 2 — Trassanel (11)

Mardi 23 juillet 2024

Spéléo, désobstruction

Trou du Pémol 2, Trassanel (11)

Participants

ITP, Spéléo Corbières Minervois et GPS : Jean-Noël D.

Spéléo Corbières Minervois : Dominique B.

Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., Jean-Luc C., André M.

Spéléo Club de l’Aude : Daniel C.

TPSurface et sous terre (– 10 m…) : sept heures et TPST une heure pour JN

Trou du Pémol, Épisode 14

Tiens, cela change, on est mercredi… RDV à 9 heures, le soleil est bien présent et la journée sera chaude.

Il y aura foule ce matin sur le flanc du Pémol. Avec une densité médicale étonnante, avec trois médecins (retraités ou quasi) de la CoMed. Qui a dit que cette région, le Cabardès, était un désert médical ?

Daniel, un désobeur du coin, montre à Jean-Marie tous les trous pointés dans le coin et cela se comte sur plus des doigts de la main… Premier travail installer la bâche mais André a oublié les élastiques, on fera sans et c’est parti pour la purge des déblais de l’épisode précédent. Les opérations s’enchainent jusqu’à la pause de midi ou nous finissons par toucher le fond… des bouteilles; Excellents Minervois amenés par J-Luc et André.

Reprise de l’activité. Plus de 20 trous traités.

Direction le front de taille pour seconder André. Ce n’est pas bien large et de plus en plus pentu. On a pu caler des rondins qui servent d’appui mais la remontée des gamates devient de plus en plus physique, il faut être au moins quatre.

16 heures ! ! le trio des gamateurs – Dom, J-Luc et JN, informe le front de taille a terminé sa journée. Obligations familiales, lassitude, chaleur… Désolé pour eux mais à deux ils ne pourront pas sortir les déblais. Du coup ils rangeront comme ils peuvent peut les blocs sur les ressauts pour un bouquet final.

Retour sur les lieux : ils sont bien au fond. Du trou, cette fois. Un pistage à la fumée montre sans contestation possible la voie à suivre. La fumée s’engouffre horizontalement à un mètre du fond le long de la faille. Très étroite. L’épisode suivant sera certainement décisif’: soit ça s’élargit soit il faudra renoncer.

JMB/JND