Mardi 13 mai 2025
Spéléo, désob’
Trou de Pujol (toujours sans nom) — Caunes – Minervois(11)
Participants
ITP / Spéléo Corbières Minervois / GPS : Jean-Noël D.
Gruissan Prospection Spéléo : Jean-Marie B., André M.
TPST : sept heures
ça sent le roussi
Un peu lassés du Pémol et attirés par la nouveauté, retour à ce trou de Pujol de Bosc qui laisse espérer une belle suite. L’accès est également plus facile qu’au Pémol – une descente, certes un peu raide, d’une dizaine de minutes dans le bartas et une belle cabane pour le spuntinu et les grillades.
Retrouvailles sur place à 9 h 30, le temps est beau. Sur place il faut se rendre à l’évidence, fini la désob’ facile. On ne va pas tarder à rentrer dans du dur.
Toute la matinée a été consacrée à remonter des blocs de la dernière fois et aussi pas mal de blocs en place. Roche bizarre, assez dure, mais qui se fragmente en débris farineux grisâtres. Un peu avant midi André creuse la voûte, en calcaire bien dur, elle.
Pause bien méritée. Jean-Marie apprécie l’influence civilisatrice venue de Corse, les collations se sont bien améliorées. En plus le trou est près d’une cabane avec table et bancs !
Ce moment est bien utile avant de rejoindre notre conduit qui devient de plus en plus dur à remonter. Les passages répétés ont rendu les prises glissantes, surtout qu’aux points stratégiques il n’y a pas de prises… Nos pieds fouettent le vide comme un battant de cloche, seuls les mouvements des épaules permettent l’extraction vers la sortie. Il faudra impérativement rajouter quelques appuis métalliques.
Un conduit descendant dit « de Stoche », au fond à droite un diverticule horizontal à l’entrée très étroite. Le courant d’air (très faible aujourd’hui ? malgré la chaleur extérieure ?) file par là à l’horizontale. Au fond de ce petit tube, entre paroi et blocs, un vide de 1 m 50 de profondeur. Un mètre plus bas, pas de courant d’air. Mais notre désob nous amène sur un gros bloc qui nous sépare du point bas décrit précédemment. Le but est de détruire le bloc sans déstabiliser son collègue au-dessus à droite… La destruction du bloc permet la jonction avec le point bas du diverticule. Du coup le courant d’air passe maintenant par cette voie élargie.
Il reste maintenant à vider ces cailloux. À les stocker dans le diverticule en fermant le plafond par des piquets de vigne.
Pourquoi le roussi ? Devant l’air vient d’un petit passage entre voûte et blocs mais là les cailloux en question ne sont plus tenus par la calcite. Ce sera une nouvelle fois un jeu de roulette minervoise sous une trémie foireuse…
À suivre